L'épée de Damoclès pèse sur la qualité de l'eau dans l'Auxerrois

  • il y a 6 ans
Les états généraux de l'eau dans l'Auxerrois se prolongent par un troisième colloque, vendredi, où un plan d'action va être soumis à l'assemblée des acteurs partenaires par le service de la Communauté d'agglomération animé par Denis Roycourt, vice-président en charge de l'environnement et Bérangère Marchand directrice adjointe de l'Agglo, services techniques et opérationnels.

L'accompagnement des agriculteurs dans leurs démarches d'amélioration de leurs pratiques de culture, le conseil et la pédagogie sont de rigueur. Une exposition itinérante doit être finalisée en fin d'année avant de circuler dans les 29 communes qui composent l'agglomération des communes de l'Auxerrois.

La qualité de l'eau est un vieux combat entamé il y a plus de 20 ans notamment par l'association de la plaine du Saulce avant d'être reprise en mains par l'Agglomération.

Comme Lucy-sur-Yonne, explique Denis Roycourt, l'Auxerrois est border line en termes de qualité avec des valeurs de nitrates et surtout de pesticides relativement élevées. la différence c'est que si la consommation d'eau du robinet est interdite par arrêté préfectoral à Lucy-sur-Yonne, elle ne l'est pas (encore ?) dans l'Auxerrois, une situation qui s'avérerait compliquée et intenable.
Imaginez la distribution d'eau en bouteilles plastique pour 75 000 habitants les communes de l'agglomération ... Doublée de la mise en place d'une usine de traitement et de purification de l'eau comme il en existe une, à petite échelle, chez Yoplait. Un investissement coûteux qui ne résoudrait pas les problèmes en amont, c'est-à-dire qu'il ne traiterait pas les causes de la pollution.
L'Agglomération mise à fond sur une politique de prévention afin d'éviter que tombe l'épée de Damoclès qui menace en permanence et peut tomber à tout moment sur les têtes.

Il faut savoir que les analyses se multiplient, comme le nombre de substances recherchées (400 aujourd'hui) et que cela ne va pas s'améliorer. Paradoxalement, l'État ne mène pas de véritable politique publique dans ce domaine pourtant vital, considère Denis Roycourt.

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