FaceOcéan face aux géants
Bruno Gillet/Sébastien Destremau
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
T'aimes les grands fonds qui terrorisent ?
Les nuits profondes où t'agonises ?
Où même tes espoirs cicatrisent ?
Et qu'ton cerveau joue la traitrise ?
FaceOcéan face aux géants
J'aime avoir peur de c'qui m'attend
Qu’est ce que j’fou là, maman dis voir
Moi qui ai toujours peur du noir
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
La routine c'est un pied dans la tombe
Alors j’mouille mes tongs
J'ai des rêves jusqu'au bout de ma quille
Ouvrez vos ecoutilles
Un'tanière de dix mètres carrés
Pour créer l'journal de ta vie
Crier tes peurs, les terrasser
Ici c'est la guerre jour et nuit
T'as qu'un équipage, ton courage
Des émotions sur toute la gamme
Plus d'cinq mille bornes sans voir une plage
En tête à tête avec ton âme
Rêver-crever en alternance
La peur qui détruit tes défenses
C'est comme si t'as la mer à boire
C'est même parfois amer à voir
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
Coque délavée au Vendée Globe
Ma peau encore gavée de sel
Me v'là r'parti comme un microbe
Sur mon quillard, ma caravelle
Un peu plus j'étais à la bourre
Fallait qu'je ferme à double tour
Les portes de tous ces océans
Ca fait parfois un d'ces boucans !
Les os brisés, les avaries
Contr'une poignée de spaghettis
Trois océans à boire cul sec
124 nuits contre un seul mec
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
Quand dévasté de solitude
D'avoir barré 10 nuits sans lune
Tu n'ressembles plus qu'à un vieil homme
Tout'ta vie passée tu la gommes
Sur le quai des Sables D’Olonne
Y'avait des milliers de personnes
Pourquoi ces gens, y'a pas maldonne ?
J'aim'l'humain quand il déraisonne
La routine c'est un pied dans la tombe
Alors j’mouille mes tongs
J'ai des rêves jusqu'au bout de ma quille
Ouvrez vos ecoutilles
Mais là c'est plus la même affaire
C'est un'vraie course contre l'écume
Y'a tout'les pointures en haute mer
C'est la Rout'du Rhum, faut qu'j'assume
J'ai du savater mon chaland
Je voulais tant qu'il accélère
J'ai même plus peur d'être un dément
Quand le frisson me régénère
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
C’est pas pour m’éloigner d’ma mère
Que je m'évade en solitaire
C'est pour m'enivrer de la mer
Toilé d’un immense gennaker
Dans le gel et l'obscurité
Tu pleures tu ris, tu chantes tu cries
Sans assistance et sans pitié
Larmes et sourire, et puis merci
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
Etre en fond d'cale comme un galeux
Et insulter ta clef de treize
Le coeur broyé, questionner Dieu
C'est là qu'tu t'dis qu'il y a malaise
Y'a pas à chier faut qu'j'bouge de l'air
A la vitesse de la lumière
Les Antilles avant l'vingt novembre
La coque en tremble de tous ses membres
La routine c'est un pied dans la tombe
Alors j’mouille mes tongs
J'ai des rêves jusqu'au bout de ma quille
Ouvrez vos ecoutilles
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
Derrière mon armure de pudeur
Chuis qu'un convoyeur de bonheur
Je suis l'maillon en solitaire
Qui joue l'intermittent sur terre
Je hais la routine et les codes
L'autorité, la bien-pensance
Le corporate bien à la mode
Les snobinards de l'indécence
〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰〰
Ecoute le sprint de l'escarg
Bruno Gillet/Sébastien Destremau
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T'aimes les grands fonds qui terrorisent ?
Les nuits profondes où t'agonises ?
Où même tes espoirs cicatrisent ?
Et qu'ton cerveau joue la traitrise ?
FaceOcéan face aux géants
J'aime avoir peur de c'qui m'attend
Qu’est ce que j’fou là, maman dis voir
Moi qui ai toujours peur du noir
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La routine c'est un pied dans la tombe
Alors j’mouille mes tongs
J'ai des rêves jusqu'au bout de ma quille
Ouvrez vos ecoutilles
Un'tanière de dix mètres carrés
Pour créer l'journal de ta vie
Crier tes peurs, les terrasser
Ici c'est la guerre jour et nuit
T'as qu'un équipage, ton courage
Des émotions sur toute la gamme
Plus d'cinq mille bornes sans voir une plage
En tête à tête avec ton âme
Rêver-crever en alternance
La peur qui détruit tes défenses
C'est comme si t'as la mer à boire
C'est même parfois amer à voir
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Coque délavée au Vendée Globe
Ma peau encore gavée de sel
Me v'là r'parti comme un microbe
Sur mon quillard, ma caravelle
Un peu plus j'étais à la bourre
Fallait qu'je ferme à double tour
Les portes de tous ces océans
Ca fait parfois un d'ces boucans !
Les os brisés, les avaries
Contr'une poignée de spaghettis
Trois océans à boire cul sec
124 nuits contre un seul mec
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Quand dévasté de solitude
D'avoir barré 10 nuits sans lune
Tu n'ressembles plus qu'à un vieil homme
Tout'ta vie passée tu la gommes
Sur le quai des Sables D’Olonne
Y'avait des milliers de personnes
Pourquoi ces gens, y'a pas maldonne ?
J'aim'l'humain quand il déraisonne
La routine c'est un pied dans la tombe
Alors j’mouille mes tongs
J'ai des rêves jusqu'au bout de ma quille
Ouvrez vos ecoutilles
Mais là c'est plus la même affaire
C'est un'vraie course contre l'écume
Y'a tout'les pointures en haute mer
C'est la Rout'du Rhum, faut qu'j'assume
J'ai du savater mon chaland
Je voulais tant qu'il accélère
J'ai même plus peur d'être un dément
Quand le frisson me régénère
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C’est pas pour m’éloigner d’ma mère
Que je m'évade en solitaire
C'est pour m'enivrer de la mer
Toilé d’un immense gennaker
Dans le gel et l'obscurité
Tu pleures tu ris, tu chantes tu cries
Sans assistance et sans pitié
Larmes et sourire, et puis merci
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Etre en fond d'cale comme un galeux
Et insulter ta clef de treize
Le coeur broyé, questionner Dieu
C'est là qu'tu t'dis qu'il y a malaise
Y'a pas à chier faut qu'j'bouge de l'air
A la vitesse de la lumière
Les Antilles avant l'vingt novembre
La coque en tremble de tous ses membres
La routine c'est un pied dans la tombe
Alors j’mouille mes tongs
J'ai des rêves jusqu'au bout de ma quille
Ouvrez vos ecoutilles
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Derrière mon armure de pudeur
Chuis qu'un convoyeur de bonheur
Je suis l'maillon en solitaire
Qui joue l'intermittent sur terre
Je hais la routine et les codes
L'autorité, la bien-pensance
Le corporate bien à la mode
Les snobinards de l'indécence
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Ecoute le sprint de l'escarg
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