Un article du site de fact-checking de Libération Checknews a révélé vendredi l'existence d'un groupe Facebook privé baptisé "Ligue du LOL", regroupant une trentaine de journalistes et professionnels de la communication, accusés d'avoir harcelé d'autres journalistes et blogueurs, surtout des femmes et des militantes féministes, dans le petit milieu du Twitter parisien. Plusieurs victimes ont témoigné sur les réseaux sociaux. L'ex-journaliste Capucine Piot a raconté avoir été la cible de montages photo ou vidéo "moqueurs", des critiques récurrentes sur son apparence "pendant des années".
"Ça a été très dur dans ma construction de jeune femme", a-t-elle tweeté. "À chaque thread politique, à chaque gueulante féministe ou contre la grossophobie, je savais que j'allais payer le prix de ma liberté d'expression", a témoigné la militante Daria Marx. Le blogueur Matthias Jambon-Puillet a raconté sur le site Medium des insultes anonymes et des photomontages, dont un pornographique envoyé en son nom à des mineurs.
Plusieurs membres de cette "Ligue du LOL", aujourd'hui trentenaires pour la plupart, ont tenté de s'expliquer. "J'ai vu que certaines personnes étaient régulièrement prises pour cible mais je ne devinais pas l'ampleur et les traumas subis", a écrit David Doucet, rédacteur en chef web des Inrocks, qui a admis "deux canulars téléphoniques". "Je m'en excuse auprès de tous ceux qui ont pu se sentir harcelés, mais je ne peux pas assumer moi-même toutes les conneries qu'ont pu faire des gens à l'époque sur Internet", a déclaré le créateur du groupe, Vincent Glad, pigiste à Libération.
Premières conséquences : le responsable web de Libération, Alexandre Hervaud, et Vincent Glad ont été mis à pied lundi "à titre conservatoire" et une "enquête interne" a été ouverte. Stephen des Aulnois, fondateur du "magazine en ligne de culture porno" Le tag parfait, a annoncé quitter son poste de rédacteur en chef.
"Ça a été très dur dans ma construction de jeune femme", a-t-elle tweeté. "À chaque thread politique, à chaque gueulante féministe ou contre la grossophobie, je savais que j'allais payer le prix de ma liberté d'expression", a témoigné la militante Daria Marx. Le blogueur Matthias Jambon-Puillet a raconté sur le site Medium des insultes anonymes et des photomontages, dont un pornographique envoyé en son nom à des mineurs.
Plusieurs membres de cette "Ligue du LOL", aujourd'hui trentenaires pour la plupart, ont tenté de s'expliquer. "J'ai vu que certaines personnes étaient régulièrement prises pour cible mais je ne devinais pas l'ampleur et les traumas subis", a écrit David Doucet, rédacteur en chef web des Inrocks, qui a admis "deux canulars téléphoniques". "Je m'en excuse auprès de tous ceux qui ont pu se sentir harcelés, mais je ne peux pas assumer moi-même toutes les conneries qu'ont pu faire des gens à l'époque sur Internet", a déclaré le créateur du groupe, Vincent Glad, pigiste à Libération.
Premières conséquences : le responsable web de Libération, Alexandre Hervaud, et Vincent Glad ont été mis à pied lundi "à titre conservatoire" et une "enquête interne" a été ouverte. Stephen des Aulnois, fondateur du "magazine en ligne de culture porno" Le tag parfait, a annoncé quitter son poste de rédacteur en chef.
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