• il y a 5 ans
Wall Street n’a pas peur d’accueillir des entreprises qui perdent beaucoup d’argent, est-ce bien raisonnable ?

L’américain Lyft, le concurrent d’Uber devrait faire son entrée à Wall Street à la fin du mois, ce sera l’un des « must » boursier de 2019 le groupe de VTC espère être valorisé plus de 20 milliards de dollars. C’est beaucoup, mais c’est moins qu’Uber qui compte lui aussi se faire coter ce printemps et qui vise une valorisation d’au moins 100 milliards.

D’autres chiffres devraient frapper les esprits : ce sont les pertes de ces deux entreprises : 911 millions de dollars l’an dernier pour Lyft, la moitié de son chiffre d’affaires. Quant à Uber, le trou est de 865 millions pour le seul dernier trimestre 2018. L’un comme l’autre n’ont d’ailleurs jamais gagné d’argent.

Mais ce n’est pas le genre d’information qui décourage les investisseurs. Plus de 80 % des dernières entrées en bourse à Wall Street ont été le fait d’entreprises déficitaires. C’était exactement la même proportion qu’en 2000. On se souvient que l’histoire s’était mal terminée avec l’explosion de la bulle internet, qui avait permis de trier les vraies pépites des fausses valeurs.

C’était il y a 20 ans mais, mais comme à l’époque, l’espoir de forts gains futurs notamment dans le secteur de la tech fait rêver. On est prêt à ignorer les ratios financiers classiques. La croissance justifie tout, c’est d’ailleurs l’argument de ceux qui viennent se faire coter.

Depuis deux ans, Lyft a beaucoup investi pour accroître sa position sur le marché américain, cela coûte cher de payer de nouveaux chauffeurs. Pendant ce temps-là Uber investit lui dans la livraison de repas, les vélos ou les trottinettes électriques. Bref, ils ont tous les deux besoin d’argent, et jusqu’à présent les investisseurs les suivent

Pour le moment, la courbe qui fait peur ne fait pas peur a grand monde aujourd’hui.

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