• il y a 5 ans
Sur le marché immobilier français, une tendance semble se dégager depuis quelques mois désormais : les primo-accédants représentent un poids de plus en plus important et conséquent. Ils concentrent en effet plus de 65% des dossiers de crédit traités par le réseau Cafpi, spécialisé dans le courtage de crédits immobiliers, au cours du deuxième trimestre 2019, alors que les accédants (acquéreurs déjà propriétaires d’une résidence principale) représentent seulement 19 % du total.
"Les primo-accédants font le dynamisme du marché immobilier, en particulier dans les grandes métropoles", souligne Philippe Taboret. "Alors que se loger est de plus en plus compliqué, et que la location dans les zones tendues est de plus en plus onéreuse, les primo-accédants ont compris les bénéfices qu’ils peuvent tirer d’un achat immobilier, qui devient accessible et intéressant à réaliser. Surtout que la conjoncture actuelle, qui est toujours favorable, n’est pas assurée de perdurer", ajoute le directeur adjoint du réseau Cafpi, qui vient de dresser, dans son nouvel Observatoire des emprunteurs, le "portrait-robot du primo-accédant".
Il en ressort notamment qu’il est jeune (35 ans), célibataire (à 73%), sans enfant (à 68%), titulaire d’un CDI (à 77%) et affiche un revenu moyen annuel par foyer de 44 300 euros par an. Le primo-accédant cible surtout l’ancien, et les montants empruntés sont en nette progression, de l’ordre de 5,5% sur un an, à 223 700 euros en moyenne. De plus, preuve que les banques sont loin d’avoir fermé le robinet du crédit immobilier, plus d’un primo-accédant sur deux (52%) bénéficie d’un financement à plus de 100% de la valeur du bien acheté.
Par ailleurs, Marseille fait partie des villes préférées des primo-accédants français. "Comme plusieurs autres amis et connaissances qui n’étaient pas forcément originaires de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, j’ai décidé d’acheter mon premier bien immobilier à Marseille après quinze ans passés à Paris. J’avais en tête cette envie, depuis quelques années, d’acheter en province, compte tenu des prix absolument indécents proposés dans la capitale, même dans les arrondissements présentés comme étant "accessibles"… Et j’ai finalement choisi Marseille en raison des prix encore très abordables pour une grande ville française et la dynamique actuelle de la cité phocéenne, en particulier sur le plan économique et immobilier, pensant dès à présent à une possible revente dans le futur", explique Philippe Stéfan, 38 ans, ancien banquier parisien souhaitant lancer dans les prochains mois une société spécialisée dans la "fintech".
Cet attrait peut s’expliquer par plusieurs facteurs. "A commencer les aides proposées aux primo-accédants, souligne la Chambre des notaires des Bouches-du-Rhône. De nouveaux outils ont été inventés, tels que les nouveaux chèques premier logement (NCPL)". Ce dispositif prend la forme d’une subvention allant de 2000 à 4000 euros, un prêt à taux 0% de 10 000 à 20 000 euros, ainsi qu’un prêt bancai

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