« Est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir, de faire cette réforme [des retraites] ? Non » : interrogé lors d’un entretien télévisé sur TF1 et France 2, mercredi 22 mars, Emmanuel Macron a affirmé à plusieurs reprises qu’il assumait « l’impopularité » de la réforme, adoptée par le biais de l’emploi, par la première ministre, Elisabeth Borne, de l’article 49.3 de la Constitution.
Malgré la contestation, le président a estimé que cette réforme était « nécessaire ». « Il n’y a pas 36 solutions » à part reculer l’âge légal de départ à 64 ans, a-t-il affirmé. Le chef de l’Etat a souhaité que le projet phare de son second quinquennat entre « en vigueur d’ici la fin de l’année ».
« Moi, je ne cherche pas à être réélu (…), entre les sondages de court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général du pays », a déclaré M. Macron. « S’il faut derrière endosser l’impopularité aujourd’hui, je l’endosserai. » La première ministre « a [sa] confiance pour conduire cette équipe gouvernementale », a-t-il ajouté. Il lui a également demandé d’« élargir la majorité », sans plus de précisions.
« Quand les Etats-Unis d’Amérique ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu (…), je vous le dis très nettement, on ne peut accepter ni les factieux ni les factions », a avancé le président.
Enfin, selon lui, le projet de loi sur l’immigration sera pour sa part « découpé » en « textes plus courts » qui seront examinés « dans les prochaines semaines » par le Parlement.
Malgré la contestation, le président a estimé que cette réforme était « nécessaire ». « Il n’y a pas 36 solutions » à part reculer l’âge légal de départ à 64 ans, a-t-il affirmé. Le chef de l’Etat a souhaité que le projet phare de son second quinquennat entre « en vigueur d’ici la fin de l’année ».
« Moi, je ne cherche pas à être réélu (…), entre les sondages de court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général du pays », a déclaré M. Macron. « S’il faut derrière endosser l’impopularité aujourd’hui, je l’endosserai. » La première ministre « a [sa] confiance pour conduire cette équipe gouvernementale », a-t-il ajouté. Il lui a également demandé d’« élargir la majorité », sans plus de précisions.
« Quand les Etats-Unis d’Amérique ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu (…), je vous le dis très nettement, on ne peut accepter ni les factieux ni les factions », a avancé le président.
Enfin, selon lui, le projet de loi sur l’immigration sera pour sa part « découpé » en « textes plus courts » qui seront examinés « dans les prochaines semaines » par le Parlement.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ?
00:02 Dites-le nous.
00:03 Non.
00:04 Est-ce que vous pensez que j'aurais pas pu faire comme tant avant moi,
00:07 mettre la poussière sous le tapis ?
00:08 Oui.
00:09 Qu'il y ait des manifestations organisées
00:29 pour dire "on est contre", c'est légitime.
00:32 Et je salue d'ailleurs l'esprit de responsabilité
00:35 de l'ensemble des syndicats qui,
00:37 je l'ai dit, n'ont pas proposé de compromis,
00:39 mais ont été contre avec clarté, je le respecte.
00:42 Mais ça a été fait de manière calme, organisé,
00:44 le front de main, c'est normal.
00:47 À côté de ça, il y a des blocages, il y a des violences.
00:50 Les violences, il faut les condamner.
00:51 Je ne dis ni les factions, ni les factions dans la République.
00:58 Écoutez, ce texte, il va poursuivre son chemin démocratique.
01:01 Il a été préparé par le gouvernement
01:03 après des mois de concertation.
01:05 Il a été ensuite porté par le gouvernement,
01:07 qu'il a modifié après ses concertations au Parlement.
01:10 C'est le texte issu du chemin parlementaire,
01:13 enrichi par le parlementaire,
01:14 qui a été adopté dans la commission mixte paritaire,
01:16 puis voté par le Sénat,
01:18 et en effet qui a été adopté par l'Assemblée
01:20 suite à l'utilisation de l'article 10/49-3,
01:22 et donc par un vote d'une motion de censure
01:25 contre le gouvernement qui a échoué.
01:26 Il est aujourd'hui devant le Conseil constitutionnel.
01:29 Et donc, il faut maintenant attendre
01:30 que le Conseil constitutionnel se prononce,
01:33 et c'est à l'issue de cette décision
01:35 que j'aurai à promulguer un texte.
01:37 Bien, il faut que ça rentre en vigueur d'ici à la fin de l'année,
01:39 mais maintenant, au moment où je vous parle,
01:42 il faut attendre la décision du Conseil.
01:44 Pas de regrets ?
01:45 Si j'en avais un, c'est de ne pas réussir à me faire convaincre
01:48 sur la nécessité de cette réforme,
01:49 qui ne me fait pas plaisir, une fois encore.
01:52 Mais je ne vis pas de regrets, moi.
01:54 Je vis de volonté.
01:56 Mais il y a quand même un peu un cynisme à l'œuvre.
02:07 Quand on a des grandes entreprises
02:09 qui font des revenus tellement exceptionnels
02:11 qu'ils en arrivent à utiliser cet argent
02:12 pour racheter leurs propres actions,
02:14 là, je vais demander au gouvernement
02:16 de pouvoir travailler à une contribution exceptionnelle
02:20 pour que cet argent, quand il y a des profits exceptionnels,
02:24 d'entreprises qui sont prêtes à racheter leurs propres actions,
02:26 que leurs travailleurs puissent en profiter.
02:28 Donc, il y aura bien une loi immigration,
02:41 il y aura sans doute plusieurs textes d'immigration,
02:44 et ils arriveront dans les prochaines semaines.
02:46 Maintenant, nous n'avons pas le droit pour notre pays
02:49 à l'arrêt ou à l'immobilisme.
02:51 Sous-titrage ST' 501
02:53 [Musique]