• il y a 5 ans
Lundi 4 novembre, un collectif d’éleveurs va annoncer un dépôt de plainte au tribunal administratif car ils estiment qu'eux mêmes et leurs élevages sont victimes des ondes électromagnétiques.
Huit éoliennes géantes surplombent le bocage de Nozay (44) où sont installées les trois exploitations impactées. Depuis la mise en service en 2012, les problèmes s'accumulent sur l'élevage. Ici une excroissance inexpliquée, là une difficulté à marcher : des animaux qui finiront prématurément à l'abattoir. «Depuis sept ans, on perd entre cinquante et soixante animaux par an», regrette Didier Potiron, éleveur de vaches normandes. D'un point de vue sanitaire, une vingtaine d'expertises ont dédouané son élevage. Malgré tout, l'entreprise qui gère le parc éolien fait la sourde oreille.
Même chose 150 kilomètres plus loin, dans le sud de la Sarthe : 30 % d'infertilité chez les vaches bio et des poulets qui ne grossissent pas à moins de 100 mètres d'une antenne 4G. Dans les deux cas, les pouvoirs publics ne réagissent pas. «On nous répond qu'il n'y a pas d'étude scientifique qui prouve la nocivité des ondes électromagnétiques», atteste Isabelle Brault, éleveuse et Bovins et de volailles.
A Nozay, les éleveurs pensent que les ondes électromagnétiques se propagent dans le sol, car le câble qui relie les éoliennes au réseau électrique est mal isolé. «Si on arrive à prouver, sur le site de Nozay-Puceul, qu'il y a un souci avec l'éolien, ça remet tout en cause. Donc, la question c'est : est-ce qu'on ne fait pas traîner volontairement ?» Tous ces éleveurs sont eux-mêmes physiquement impactés. Courant novembre, ils déposeront deux plaintes au pénal, dont une pour mise en danger de la vie d'autrui.

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