Chaque soir, c'est désormais un rituel. Le ministre de la Santé, Olivier Véran (ou le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon), dresse le bilan des 24 heures passées en dévoilant le nombre d'individus morts du coronavirus en France et dans le monde. Une épidémie dont les conséquences sont désastreuses, mais qui laisse place également à une nouvelle société notamment plus soucieuse de l'environnement. Car entre amélioration de l'hygiène, recul de la pollution et raffermissement de liens sociaux, quelques rayons de lumière réussissent à percer dans l'obscurité générale. On peut d'une part citer le retour des gestes quotidiens d'hygiène. Dès les prémices de l'épidémie, le message martelé par les professionnels de santé a été clair : lavez-vous les mains. Ce sens de l'hygiène exacerbé semble porter ses fruits dans certains pays comme le Japon, où le nombre de cas de grippe s'est effondré. Certes, la saison n'est pas encore terminée, mais, début mars, le pays n'avait enregistré que 7,21 millions de cas, bien loin des années précédentes, dont un record à 21,04 millions en 2017-2018. D'un point de vue économique, l'effondrement de la demande, les interdictions de voyage et la fermeture des usines est un cauchemar. Pour l'environnement, c'est une bénédiction. Sur le mois de février, les émissions chinoises de CO2 ont chuté de 25 %, soit 200 millions de tonnes, comparé à la même période en 2019, selon le Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (Crea). Parmi les conséquences des confinements imposés pour ralentir la propagation du virus, l'éloignement, tant de la famille que des amis, reste sans nul doute un des plus difficiles à gérer. Mais pour certains, ces mesures renforcent au contraire le sentiment commun d'appartenance, les poussant à faire d'autant plus d'efforts pour prendre des nouvelles de leur famille et se rapprocher de leurs amis.
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