• il y a 4 ans
Interrogé dans les colonnes du « Parisien », Christophe Néant, élu CGT suppléant sur le site Amazon de Montélimar dans le Doubs, ne décolère pas. À l'instar d'autres représentants syndicaux, il lance un appel à la fermeture des sites du géant américain en France afin de ne pas mettre en danger les salariés y travaillant en pleine pandémie de coronavirus. Actuellement, Amazon compte vingt-deux sites en France, dont six centres de distribution et quatre centres de tri. Tous tournent tant bien que mal ces dernières semaines alors que les arrêts maladie et les droits de retrait se multiplient. Les critiques s'accumulent face à la gestion de cette crise par l'entreprise créée par Jeff Bezos, l'homme le plus riche du monde. « Avant-hier, il manquait près de la moitié des effectifs. Certains restent travailler, car une pression phénoménale est mise, notamment sur les intérimaires. Mais beaucoup font valoir leur droit de retrait, d'autres sont arrêtés », confirme Christophe Néant. Depuis le début de cette crise sanitaire, Amazon est accusé de ne pas assez protéger ses employés et de leur imposer des conditions de travail « insupportables », relève un autre article du « Parisien » remontant au 20 mars. Selon des employés, il leur est interdit de porter des gants et des masques sur leur lieu de travail, où le gel hydroalcoolique vient à manquer. Et quand certains évoquaient un droit de retrait, la direction menaçait de ne pas les payer. Des échos qui ont provoqué la colère de Bruno Le Maire : le ministre de l'Économie a dénoncé le 19 mars sur France Inter des « pressions inacceptables » de l'entreprise américaine sur ses salariés français.  Pour les syndicats, une seule solution est envisageable actuellement : la fermeture des entrepôts d'Amazon en France, le temps que la situation s'améliore.

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