Les salariés du site Michelin de Cholet, dont la fermeture a été annoncée mardi, ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation contre cette décision et d’organiser demain une manifestation à Cholet : "Nous demandons le maintien de nos emplois", a déclaré à l’AFP David Goubault, secrétaire syndical CGT à l'usine Michelin de Cholet, regrettant la "brutalité" de l’annonce de fermeture de l’usine qui emploie 955 salariés.
La direction du géant français du pneu a aussi annoncé la fermeture avant 2026 du site de Vannes (Morbihan), qui compte 299 salariés.
"Il y a encore un mois, la direction prévoyait de repeindre la cheminée de l’usine", poursuit le syndicaliste choletais."D’indispensables, nous sommes devenus des kleenex...". Trois tentes syndicales ont été placées devant les grilles de l’usine pour s’abriter ou se ravitailler tandis que des pneus brûlent à proximité, diffusant une fumée noirâtre qui perce le brouillard.
Sur la route attenante, des automobilistes klaxonnent régulièrement en soutien aux salariés du premier employeur privé de la ville. En début d’après-midi, les députés LFI Manuel Bompard et Clémence Guetté sont venus à la rencontre de la centaine de salariés, présents sur place. "Je ne prétends pas résoudre la situation comme un magicien mais ce qui se passe ici est scandaleux car Michelin n’est pas une entreprise en difficulté", a déclaré Manuel Bompard.
"On ne peut pas continuer à verser des aides publiques aux entreprises sans contrepartie", a-t-il poursuivi, précisant qu’il souhaitait la convocation de la direction du groupe Michelin devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale pour "rendre des comptes sur l’utilisation de l’argent public".
"Les deux tiers des actionnaires du groupe Michelin sont des fonds d’investissements internationaux, notamment américains", a insisté le député insoumis, ajoutant que le taux de redistribution aux actionnaires était passé de 20% en 2019 à 49% en 2024. La venue du député Insoumis a été diversement appréciée par l’assistance.
La direction du géant français du pneu a aussi annoncé la fermeture avant 2026 du site de Vannes (Morbihan), qui compte 299 salariés.
"Il y a encore un mois, la direction prévoyait de repeindre la cheminée de l’usine", poursuit le syndicaliste choletais."D’indispensables, nous sommes devenus des kleenex...". Trois tentes syndicales ont été placées devant les grilles de l’usine pour s’abriter ou se ravitailler tandis que des pneus brûlent à proximité, diffusant une fumée noirâtre qui perce le brouillard.
Sur la route attenante, des automobilistes klaxonnent régulièrement en soutien aux salariés du premier employeur privé de la ville. En début d’après-midi, les députés LFI Manuel Bompard et Clémence Guetté sont venus à la rencontre de la centaine de salariés, présents sur place. "Je ne prétends pas résoudre la situation comme un magicien mais ce qui se passe ici est scandaleux car Michelin n’est pas une entreprise en difficulté", a déclaré Manuel Bompard.
"On ne peut pas continuer à verser des aides publiques aux entreprises sans contrepartie", a-t-il poursuivi, précisant qu’il souhaitait la convocation de la direction du groupe Michelin devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale pour "rendre des comptes sur l’utilisation de l’argent public".
"Les deux tiers des actionnaires du groupe Michelin sont des fonds d’investissements internationaux, notamment américains", a insisté le député insoumis, ajoutant que le taux de redistribution aux actionnaires était passé de 20% en 2019 à 49% en 2024. La venue du député Insoumis a été diversement appréciée par l’assistance.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00qui sont devant et qu'on soit groupés.
00:02La décision de fermeture vient à peine d'être annoncée
00:05au Michelin de Cholet,
00:06que déjà la manifestation s'organise aux abords de l'usine.
00:10L'arrêt de la production de pneumatiques pour camionnettes
00:13est programmé pour le tout début d'année 2026,
00:16annonce la direction.
00:17Coup de massue pour les salariés.
00:19964 personnes virées
00:23et en gros entre 150 et 200 prestateurs extérieurs.
00:27La colère, oui et non, c'est l'inquiétude.
00:30C'est surtout l'inquiétude.
00:32L'inquiétude qui est bien présente.
00:34Pour retrouver du travail.
00:35Oui, oui, tout à fait.
00:36À Cholet, la grève reconductible est votée.
00:38Sur le site de Vannes, l'usine est fermée pour toute la semaine.
00:42Décision de la direction qui a dépêché sur place
00:45l'un des quatre directeurs industriels du groupe Michelin
00:48pour justifier la fermeture.
00:50Cet impact, par exemple, sur le marché du pneumatique poids lourd,
00:53il est essentiellement lié à l'import massif de pneumatiques à bas coût,
00:57en provenant de l'Asie et notamment de la Chine,
01:00ainsi qu'à l'ordre de l'érosion de la compétitivité européenne
01:04liée à l'inflation et la hausse des coûts de l'énergie.
01:06Tout ce qui leur est égal, c'est l'amas de pognon.
01:09C'est le pognon.
01:10Il n'y a que ça qui compte.
01:11C'est combien on va perdre et combien on va gagner.
01:14Tout ça, c'est le business.
01:15Et le business, à l'heure actuelle,
01:17c'est ce qui fait que les gens se retrouvent à la porte.
01:21Les discussions autour du plan de sauvegarde de l'emploi
01:23s'ouvrent pour quatre mois.
01:25L'indemnité de départ est de 35 000 euros plus ancienneté.