[Brèves d'affût]
25 juin 2020
Quand j'affûtais chamois et aigles au printemps sur le versant adret de la vallée, j'entendais le loriot chanter en dessous dans la ripisylve de la Durance.
À force, il m'a donné envie au moins de l'enregistrer si ce n'est le filmer car il n'est pas toujours facile à voir dans la forêt riveraine dense.
Sur les lieux, il y avait beaucoup de chants d'oiseaux dont certains, outre le loriot, étaient absents de mes pentes sud habituelles comme les grives musiciennes, les tourterelles des bois mais surtout des rousserolles turdoïdes très bruyantes.
Du coup, j'ai eu l'idée d'un affût là parmi les roseaux.
25 juin 2020
06h15 : Au bord du marais, je tends deux toiles camouflées côté Est dans des petits saules et trembles pour rester assis par terre bien à l'ombre.
La roselière est déjà très bruyante des cris de deux couples de rousserolles turdoïdes : un devant à droite l'autre moins visible à gauche au fond derrière...
07h35 : Le soleil se lève, les rousserolles ne sont pas facile à repérer; elles ne bougent pas et se confondent avec les plumets des roseaux.
Leur localisation doit être confirmée avec les jumelles avant de pouvoir les filmer.
08h00 : La chaleur se répand, elles deviennent très agitées et bruyantes mais impossibles à cadrer.
Parfois, elles restent un peu sur place et à force d'observation, j'arrive à anticiper; les jumelles sont maintenant inutiles.
10h00 : Tiens, le loriot chante posé à la cime d'un arbre haut à ma droite.
Mais pas de regret, il est trop loin vu d'ici et serait trop en contre plongée, en contre-jour sur le ciel, si j'étais au pied de l'arbre.
En plus des innombrables chants d'oiseaux communs dont l'obnubilant coucou en face dans le "serre" boisé, j'écoute avec plaisir le doux chant des tourterelles des bois et celui, clair, des grives musiciennes.
Souvent, les rousserolles disparaissent dans les roseaux qui plient sur leur poids.
Elles cueillent des plumets avant de se faufiler toujours au même endroit où il doit probablement y avoir leur nid.
10h15 : Les rousserolles se calment un peu et je les cadre facilement dans la végétation.
11h30 : Quelques nuages projettent une ombre qui provoque une brise assez forte, les roseaux se balancent vite au rythme des bourrasques de vent et je ne peux plus cadrer les oiseaux.
12h15 : La lumière devient dure, le soleil déjà haut commence à dépasser les toiles camouflées tendues.
Je vais bientôt être écrasé de chaleur.
Il est temps de remballer sous les cris d'alarme des geais qui ne m'avaient pas encore repéré.
Ce milieu naturel est agréable; verdoyant et doux, il me change des pentes rocailleuses instables plutôt raides où mon sac à dos toujours trop lourd complote souvent avec mes chaussures pour me faire dévaler.
Je suis resté assez éloigné des oiseaux car c'est la période de nidification et un affût proche demande beaucoup de précautions et donc de préparation.
25 juin 2020
Quand j'affûtais chamois et aigles au printemps sur le versant adret de la vallée, j'entendais le loriot chanter en dessous dans la ripisylve de la Durance.
À force, il m'a donné envie au moins de l'enregistrer si ce n'est le filmer car il n'est pas toujours facile à voir dans la forêt riveraine dense.
Sur les lieux, il y avait beaucoup de chants d'oiseaux dont certains, outre le loriot, étaient absents de mes pentes sud habituelles comme les grives musiciennes, les tourterelles des bois mais surtout des rousserolles turdoïdes très bruyantes.
Du coup, j'ai eu l'idée d'un affût là parmi les roseaux.
25 juin 2020
06h15 : Au bord du marais, je tends deux toiles camouflées côté Est dans des petits saules et trembles pour rester assis par terre bien à l'ombre.
La roselière est déjà très bruyante des cris de deux couples de rousserolles turdoïdes : un devant à droite l'autre moins visible à gauche au fond derrière...
07h35 : Le soleil se lève, les rousserolles ne sont pas facile à repérer; elles ne bougent pas et se confondent avec les plumets des roseaux.
Leur localisation doit être confirmée avec les jumelles avant de pouvoir les filmer.
08h00 : La chaleur se répand, elles deviennent très agitées et bruyantes mais impossibles à cadrer.
Parfois, elles restent un peu sur place et à force d'observation, j'arrive à anticiper; les jumelles sont maintenant inutiles.
10h00 : Tiens, le loriot chante posé à la cime d'un arbre haut à ma droite.
Mais pas de regret, il est trop loin vu d'ici et serait trop en contre plongée, en contre-jour sur le ciel, si j'étais au pied de l'arbre.
En plus des innombrables chants d'oiseaux communs dont l'obnubilant coucou en face dans le "serre" boisé, j'écoute avec plaisir le doux chant des tourterelles des bois et celui, clair, des grives musiciennes.
Souvent, les rousserolles disparaissent dans les roseaux qui plient sur leur poids.
Elles cueillent des plumets avant de se faufiler toujours au même endroit où il doit probablement y avoir leur nid.
10h15 : Les rousserolles se calment un peu et je les cadre facilement dans la végétation.
11h30 : Quelques nuages projettent une ombre qui provoque une brise assez forte, les roseaux se balancent vite au rythme des bourrasques de vent et je ne peux plus cadrer les oiseaux.
12h15 : La lumière devient dure, le soleil déjà haut commence à dépasser les toiles camouflées tendues.
Je vais bientôt être écrasé de chaleur.
Il est temps de remballer sous les cris d'alarme des geais qui ne m'avaient pas encore repéré.
Ce milieu naturel est agréable; verdoyant et doux, il me change des pentes rocailleuses instables plutôt raides où mon sac à dos toujours trop lourd complote souvent avec mes chaussures pour me faire dévaler.
Je suis resté assez éloigné des oiseaux car c'est la période de nidification et un affût proche demande beaucoup de précautions et donc de préparation.
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