Pendant la guerre civile, qui a ensanglanté le pays de 1980 à 1992, des milliers d’enfants ont disparu. Le mystère sur leur sort plane encore trois décennies plus tard. Remonter la piste des filières d'adoption permet parfois de retisser des liens familiaux.
Eduardo Garcia, directeur de l'association Pro-Búsqueda, a plusieurs dizaines de dossiers en attente sur son bureau. Dans chacun d'entre eux, les traces d'un massacre, d'une disparition, d'une séparation forcée.Pendant toute la décennie 1980, le gouvernement salvadorien, appuyé par les États-Unis et la CIA, a appliqué la politique de la terre brûlée dans son propre pays. Il fallait "retirer l'eau aux poissons du communisme". En d'autres termes : ne pas laisser âme qui vive dans les hameaux et villages où l'on soupçonnait la présence de guérilleros communistes.L'adoption, un filon lucratifAlors, les massacres se sont multipliés : El Sumpul, Guinda de Mayo, El Mozote… Chacun a laissé son lot de cadavres, mais aussi de déplacés, de familles séparées par la fuite ou par les disparitions forcées. Dans ce chaos, les enfants pouvaient faire partie des victimes mortelles, mais ils avaient aussi une chance de salut : certains soldats emmenaient les plus jeunes et les confiaient aux camps de la Croix-Rouge… ou les intégraient aux filières d'adoption.Des groupes d'avocats y ont trouvé un filon en or, qui leur permettait d'empocher de 2 000 à 15 000 dollars par enfant envoyé vers une famille adoptive, moyennant parfois des papiers falsifiés, comme de faux certificats de décès des parents.Depuis lors, accompagn... Lire la suite sur notre site web.
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