L'affaire avait fait grand bruit fin 2019. Au Centre du don des corps (CDC) de l'université de médecine Paris-Descartes, dans le 6e arrondissement de la capitale, un véritable charnier avait été découvert. Des locaux vétustes, des cadavres putréfiés… la réputation de l'établissement en avait pris un si grand coup que le centre avait fermé ses portes. Un rapport administratif avait été rendu, une enquête avait été ouverte pour « atteinte à l'intégrité du cadavre ». Mais les révélations continuent : dans une enquête, France 2 révèle, le 1er juin, que plusieurs cadavres entreposés au CDC ont en réalité servi à des expérimentations militaires et automobiles.
Ces dépouilles sont supposées appuyer l'avancement de la science et de la recherche médicale. Or, certaines ont, semble-t-il, été mises à disposition de l'armée. Ce que confirme à la chaîne le président du Conseil scientifique du Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques (Ceesar), Olivier Gagey. « L'armée doit se préparer à recevoir des chocs dans tous les sens », explique-t-il. L'utilisation de ces corps doit permettre de répondre, selon lui, à deux questions notamment : « Qu'est-ce qu'il se passe dans un véhicule qui saute sur une mine et comment est-ce qu'on peut mieux protéger les occupants du véhicule ? »
https://www.lepoint.fr/societe/charnier-de-paris-descartes-des-corps-utilises-aussi-par-l-armee-02-06-2021-2429234_23.php
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