Remuez trois fois votre petite cuillère dans une tasse remplie de café. Récitez « l’abondance coulera vers moi ». Tapotez trois fois la coupelle avec le dos de la cuillère... Voici votre sort « scellé » et prêt à l’emploi. Sur son compte TikTok , Manon, 20 ans, dispense tutos de sortilèges, tirages de cartes et conseils en tout genre pour ses presque 40 000 abonnés et apprentis sorciers.
Tombée dans la marmite de la sorcellerie depuis un an grâce aux réseaux sociaux, la jeune femme donne dans la « magie blanche ». « Je lance des sorts pour moi, que ce soit pour l’argent ou la santé. Je ne lance pas de sorts contre les autres, car cela ne fait pas partie de mes valeurs, explique-t-elle. Je ne me vois pas faire du mal aux autres ».
Sa spécialité ? "La guérison". Un don qui lui aurait permis de guérir le chat de sa meilleure amie. « C’est une croyance, temporise Manon. Ma meilleure amie croit que c’est moi qui aie guéri son chat, moi aussi… Le résultat c’est que nous sommes toutes les deux contentes ». Manon est loin d’être la seule à être tombée dans le « Witchtok », le « TikTok des sorcières » . Les vidéos ésotériques cumulent plusieurs milliards de vues sur le réseau social et attirent un public très jeune. En France, la sorcière la plus populaire s’appelle Sarah Al, et compte 1,3 million d’abonnés.
La pratique, popularisée par les réseaux se fait une nouvelle image, plus moderne et esthétique qui attire les internautes. Mais pour Sophie Barel, doctorante en sciences de l’information et de la communication, cela va plus loin : « C’est une génération confrontée à une crise économique et sociale. Ils ne savent même pas s’ils pourront faire les études, le travail qu’ils souhaitent. Faire de la sorcellerie, c’est remettre de l’ordre dans un quotidien incertain. Que l’on ait conscience que ça n’existe pas, ou même que l’on pense que ça marche, c’est une pratique satisfaisante, rassurante. »
Tombée dans la marmite de la sorcellerie depuis un an grâce aux réseaux sociaux, la jeune femme donne dans la « magie blanche ». « Je lance des sorts pour moi, que ce soit pour l’argent ou la santé. Je ne lance pas de sorts contre les autres, car cela ne fait pas partie de mes valeurs, explique-t-elle. Je ne me vois pas faire du mal aux autres ».
Sa spécialité ? "La guérison". Un don qui lui aurait permis de guérir le chat de sa meilleure amie. « C’est une croyance, temporise Manon. Ma meilleure amie croit que c’est moi qui aie guéri son chat, moi aussi… Le résultat c’est que nous sommes toutes les deux contentes ». Manon est loin d’être la seule à être tombée dans le « Witchtok », le « TikTok des sorcières » . Les vidéos ésotériques cumulent plusieurs milliards de vues sur le réseau social et attirent un public très jeune. En France, la sorcière la plus populaire s’appelle Sarah Al, et compte 1,3 million d’abonnés.
La pratique, popularisée par les réseaux se fait une nouvelle image, plus moderne et esthétique qui attire les internautes. Mais pour Sophie Barel, doctorante en sciences de l’information et de la communication, cela va plus loin : « C’est une génération confrontée à une crise économique et sociale. Ils ne savent même pas s’ils pourront faire les études, le travail qu’ils souhaitent. Faire de la sorcellerie, c’est remettre de l’ordre dans un quotidien incertain. Que l’on ait conscience que ça n’existe pas, ou même que l’on pense que ça marche, c’est une pratique satisfaisante, rassurante. »
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