La journaliste indépendante et la collaboratrice d'élus sont les autrices du podcast "Il y a pas mort d'homme" diffusé par la plate-forme Binge Audio, et qui veut documenter le sujet des violences sexistes et sexuelles
Des violences faites aux femmes, au-delà d'ailleurs du simple domaine politique, qui sont censés être une "grande cause" du quinquennat et qui devient ainsi un enjeu important à cinq mois maintenant de la prochaine présidentielle. C'est une des raisons qui ont poussé Fiona Texeire et Hélène Goutany à travailler ensemble comme nous l'explique la deuxième : « J'ai rencontré Fiona entre les deux confinements, on a beaucoup discuté, on avait des thèmes de prédilection en commun comme le féminisme et le sexisme et on est très arrivées au sujet qui fâche : les violences sexistes et sexuelles. Fiona m'a beaucoup expliqué ce qu'elle avait vécu en tant que collaboratrice parlementaire, des violences sexistes et sexuelles qu'elle avait essuyées pendant ses différentes collaborations et j'étais assez effarée par leur ampleur.»
« C'est comme ça que l'idée d'un podcast est née : en pleine année présidentielle, on va choisir un candidat ou une candidate, on va ensuite choisir des députés qui seront des employeurs de collaborateurs et collaboratrices, et on avait à cœur toutes les deux de parler de ce sujet parce que la lutte contre les violences faites aux femmes était la grande cause du quinquennat et la question c'est comment est-ce qu'on peut lutter contre les violences faites aux femmes quand certains, investis du pouvoir démocratique, en sont les auteurs ? »
Pour le premier épisode déjà en ligne, Edith Cresson témoigne. S'il y a bien quelqu'un qui peut parler du sexisme en politique, c'est bien celle qui reste à ce jour la seule femme à avoir occupé le poste de Première Ministre dans l'histoire du pays. « Elle était à Matignon il y a 30 ans elle a eu un des mandats les plus courts, elle a fait face à la violence des médias, de sa classe politique, du parlement et de ses collègues ministres. On avait à cœur d'avoir son témoignage, elle n'a pas sa langue dans sa poche et c'est revigorant mais surtout 30 ans après ces normes masculinistes sont toujours à l'œuvre. »
"La belle moquette du Sénat qui absorbe tout"
Et pour Fiona Texeire, les choses ne se sont pas forcément améliorées depuis : « Je suis collaboratrice d'élu-e-s, ça fait 13 ans que je fais ce métier, j'ai travaillé en mairies, au Sénat, en cabinet ministériel, à Matignon. Et depuis 13 ans je suis témoin et parfois victime de ces violence sexistes et sexuelles, l'occasion de ce podcast c'était de parler de ces violences qui sont une norme en politique et qui n'ont pas beaucoup évolué, malgré la parité et quelques avancées, les femmes ne font toujours pas jeu égal avec les hommes dans ce domaine. »
« Quand vous arrivez à 22, 25 ans en tant que collaboratrice parlementaire au Sénat et que vous voyez tout ce faste, ce poids de l'histoire, le trône de Napoléon, les sabres des
Des violences faites aux femmes, au-delà d'ailleurs du simple domaine politique, qui sont censés être une "grande cause" du quinquennat et qui devient ainsi un enjeu important à cinq mois maintenant de la prochaine présidentielle. C'est une des raisons qui ont poussé Fiona Texeire et Hélène Goutany à travailler ensemble comme nous l'explique la deuxième : « J'ai rencontré Fiona entre les deux confinements, on a beaucoup discuté, on avait des thèmes de prédilection en commun comme le féminisme et le sexisme et on est très arrivées au sujet qui fâche : les violences sexistes et sexuelles. Fiona m'a beaucoup expliqué ce qu'elle avait vécu en tant que collaboratrice parlementaire, des violences sexistes et sexuelles qu'elle avait essuyées pendant ses différentes collaborations et j'étais assez effarée par leur ampleur.»
« C'est comme ça que l'idée d'un podcast est née : en pleine année présidentielle, on va choisir un candidat ou une candidate, on va ensuite choisir des députés qui seront des employeurs de collaborateurs et collaboratrices, et on avait à cœur toutes les deux de parler de ce sujet parce que la lutte contre les violences faites aux femmes était la grande cause du quinquennat et la question c'est comment est-ce qu'on peut lutter contre les violences faites aux femmes quand certains, investis du pouvoir démocratique, en sont les auteurs ? »
Pour le premier épisode déjà en ligne, Edith Cresson témoigne. S'il y a bien quelqu'un qui peut parler du sexisme en politique, c'est bien celle qui reste à ce jour la seule femme à avoir occupé le poste de Première Ministre dans l'histoire du pays. « Elle était à Matignon il y a 30 ans elle a eu un des mandats les plus courts, elle a fait face à la violence des médias, de sa classe politique, du parlement et de ses collègues ministres. On avait à cœur d'avoir son témoignage, elle n'a pas sa langue dans sa poche et c'est revigorant mais surtout 30 ans après ces normes masculinistes sont toujours à l'œuvre. »
"La belle moquette du Sénat qui absorbe tout"
Et pour Fiona Texeire, les choses ne se sont pas forcément améliorées depuis : « Je suis collaboratrice d'élu-e-s, ça fait 13 ans que je fais ce métier, j'ai travaillé en mairies, au Sénat, en cabinet ministériel, à Matignon. Et depuis 13 ans je suis témoin et parfois victime de ces violence sexistes et sexuelles, l'occasion de ce podcast c'était de parler de ces violences qui sont une norme en politique et qui n'ont pas beaucoup évolué, malgré la parité et quelques avancées, les femmes ne font toujours pas jeu égal avec les hommes dans ce domaine. »
« Quand vous arrivez à 22, 25 ans en tant que collaboratrice parlementaire au Sénat et que vous voyez tout ce faste, ce poids de l'histoire, le trône de Napoléon, les sabres des
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