• il y a 2 ans
Le Kazakhstan est le théâtre d'affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre, une révolte sans précédent qui fragilise le régime. Tout a commencé aux premiers jours de janvier, suite à une hausse des prix du gaz. Des manifestations ont eu lieu dans des provinces riches en ressources pétrolières, avant de gagner les grandes villes, notamment la capitale économique, Almaty.

Quelles raisons poussent les citoyens kazakhs dans la rue ? Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, en tout cas, ne veut pas les laisser gagner des points. Il a très vite fait appel à Moscou. L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire qui regroupe autour de la Russie cinq anciennes républiques soviétiques, a donc déployé une force sur le territoire. La crise qui frappe ce pays riche en hydrocarbures, grand comme cinq fois la France, ne peut pas laisser les diplomaties étrangères inactives.

Les sismologues connaissent bien le phénomène : les répliques occasionnent souvent plus de dégâts que les tremblements de terre qui les précèdent. Les événements au Kazakhstan sont-ils une réplique de l’effondrement du bloc soviétique ? Les Kazakhs furent de fait les derniers citoyens soviétiques quelques jours durant en 1991. Les spécialistes sont partagés sur la question, mais notent des similitudes avec les révoltes en Biélorussie, en Géorgie et en Ukraine.

Pour en parler, Marie Dumoulin, directrice du programme Europe élargie du Conseil européen des relations extérieures et ancienne diplomate, et Stéphane Courtois, historien et universitaire français, directeur de recherche au CNRS, étaient les invités des Matins de France Culture le 10 janvier 2022.

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