À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, ce mardi 8 mars 2022, un collectif composé d’une quarantaine d'associations féministes et de syndicats, a lancé un appel à la grève féministe en France. L’Humanité était aux côtés des manifestants, dans le cortège parisien.
Derrière une banderole de tête annonçant une « déferlante féministe pour l'égalité », les manifestants, en majorité des femmes, brandissaient des pancartes proclamant: « ni les femmes ni la terre ne sont des territoires de conquête », ou « féministe en colère, je ne vais pas me laisser faire ».
« Si on porte ces pancartes aujourd’hui, c’est parce que le bilan n’est vraiment pas bon », lance Delphine Colin de la CGT, qui fait référence au slogan imprimé sur des centaines de pancartes pour la manifestation: « Grande cause du quinquennat, bla bla bla ». La secrétaire nationale de l’union fédérale des syndicats de l’État développe: « Il y a trop de féminisme washing, notamment au gouvernement. On s’affiche féministe, mais derrière… Or, les mots c’est bien beau, mais nous avons besoin de moyens » insiste Delphine Colin, qui revendique par ailleurs faire passer un message « de liberté, de paix, et de solidarité avec les femmes du monde entier » à l’occasion de ce 8 mars.
Alors que la France dispose d’une loi vieille de 50 ans sur l’égalité salariale, les écarts de salaires entre femmes et hommes sont encore supérieurs à 20%, pointe la militante. En cause, l’absence de sanction pour faire respecter le contenu de cette loi. Pour lutter en partie contre ce phénomène, Delphine Colin l’assure, il est essentiel de « revaloriser tous les métiers féminisés, précarisés, et investir dans ces secteurs indispensables au fonctionnement de la société ».
Sur les banderoles, on pouvait lire également des slogans contre l'extrême droite, « misogyne, réactionnaire, menteuse », ou contre les défaillances dans la lutte contre les violences sexuelles - « 1% des violeurs condamnés, la justice protège les agresseurs ».
« Encore il y a peu, une femme est morte alors qu’elle avait porté plainte des dizaines et des dizaines de fois », dénonce Anne-Laure Gruet, actrice, autrice et réalisatrice, tenant une pancarte « Le machisme tue ». « Pourquoi le gouvernement n’écoute-t-il pas les associations de terrain, qui ont des tonnes de solutions ? », s’interroge cette manifestante, qui estime indispensable de mettre les femmes à l’abri dès que possible et de les prendre au sérieux « dès la première plainte ».
Ces femmes non prises au sérieux demeurent, effectivement, toujours trop nombreuses, déplore Claire Charlès, porte-parole de l’association les effrontées. « On a un gouvernement qui se gargarise et qui prétend que sa police prend bien les plaintes », relève-t-elle. Or, « ce n’est pas vrai, un nombre conséquent de ces plaintes déposées par des femmes victimes de violences conjugales est, en réalité, classé sans suite », détaille Claire Charlès.
Derrière une banderole de tête annonçant une « déferlante féministe pour l'égalité », les manifestants, en majorité des femmes, brandissaient des pancartes proclamant: « ni les femmes ni la terre ne sont des territoires de conquête », ou « féministe en colère, je ne vais pas me laisser faire ».
« Si on porte ces pancartes aujourd’hui, c’est parce que le bilan n’est vraiment pas bon », lance Delphine Colin de la CGT, qui fait référence au slogan imprimé sur des centaines de pancartes pour la manifestation: « Grande cause du quinquennat, bla bla bla ». La secrétaire nationale de l’union fédérale des syndicats de l’État développe: « Il y a trop de féminisme washing, notamment au gouvernement. On s’affiche féministe, mais derrière… Or, les mots c’est bien beau, mais nous avons besoin de moyens » insiste Delphine Colin, qui revendique par ailleurs faire passer un message « de liberté, de paix, et de solidarité avec les femmes du monde entier » à l’occasion de ce 8 mars.
Alors que la France dispose d’une loi vieille de 50 ans sur l’égalité salariale, les écarts de salaires entre femmes et hommes sont encore supérieurs à 20%, pointe la militante. En cause, l’absence de sanction pour faire respecter le contenu de cette loi. Pour lutter en partie contre ce phénomène, Delphine Colin l’assure, il est essentiel de « revaloriser tous les métiers féminisés, précarisés, et investir dans ces secteurs indispensables au fonctionnement de la société ».
Sur les banderoles, on pouvait lire également des slogans contre l'extrême droite, « misogyne, réactionnaire, menteuse », ou contre les défaillances dans la lutte contre les violences sexuelles - « 1% des violeurs condamnés, la justice protège les agresseurs ».
« Encore il y a peu, une femme est morte alors qu’elle avait porté plainte des dizaines et des dizaines de fois », dénonce Anne-Laure Gruet, actrice, autrice et réalisatrice, tenant une pancarte « Le machisme tue ». « Pourquoi le gouvernement n’écoute-t-il pas les associations de terrain, qui ont des tonnes de solutions ? », s’interroge cette manifestante, qui estime indispensable de mettre les femmes à l’abri dès que possible et de les prendre au sérieux « dès la première plainte ».
Ces femmes non prises au sérieux demeurent, effectivement, toujours trop nombreuses, déplore Claire Charlès, porte-parole de l’association les effrontées. « On a un gouvernement qui se gargarise et qui prétend que sa police prend bien les plaintes », relève-t-elle. Or, « ce n’est pas vrai, un nombre conséquent de ces plaintes déposées par des femmes victimes de violences conjugales est, en réalité, classé sans suite », détaille Claire Charlès.
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