• il y a 2 ans
L’ère des mégafeux a commencé. Partout dans le monde, des écosystèmes entiers partent en fumée dans des incendies d’une ampleur inédite. Rien qu’en France, en seulement deux semaines, plusieurs dizaines de milliers d’hectares ont brûlé, en Gironde et en Bretagne notamment. Et bien que 94% des départs de feu soient d’origine anthropique, leur propagation ravageuse est largement favorisée par les effets du changement climatique.

Selon Météo France, « juillet 2022 devrait être le mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale et au second rang des mois les plus secs tous mois confondus, derrière mars 1961 avec 7,8 mm, soit un déficit de 88 %. » Mais la hausse des températures et la modification du régime des précipitations ne sont pas les seules responsables. D’autres aléas climatiques aggravent la vulnérabilité des forêts ; directement comme les tempêtes, indirectement avec l’apparition de nouveaux ravageurs.

Fragilisées, les forêts restent néanmoins essentielles pour garantir la stabilité et la pérennité des écosystèmes, en jouant notamment un rôle primordial dans les grands cycles géochimiques de la planète, comme ceux de l’eau et du carbone. Le défi à relever est immense : pour préserver et étendre la couverture forestière, l’homme doit agir immédiatement, en prenant notamment en compte la biogéographie dont elle dépend.

Y aura-t-il de plus en plus de mégafeux à cause du changement climatique ? Quelles sont les tendances des incendies en France et en Europe ? Où se situent les zones à risques ? Comment réduire le risque incendie ? Nous avons posé ces questions à Serge Zaka, docteur en agroclimatologie chez ITK.

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