• il y a 2 ans
"Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous devant une cour de justice [...]."
Tout le monde connaît cette célèbre formule prononcée par la police américaine lors d’une arrestation.
C’est même devenue une réplique culte dans les séries télévisées et les films.
Mais connaissez-vous vraiment son histoire ?
Tout débute le 13 mars 1963 lorsque Ernesto Miranda, 22 ans, est arrêté par la police de Phoenix (en Arizona).
Il est accusé d’enlèvement et de viol d’une jeune femme de 18 ans.
2 heures seulement après son arrestation, Ernesto Miranda reconnaît les faits et écrit ses aveux sans que personne ne lui rappelle ses droits.
Le 13 juin 1963, il est reconnu coupable et est condamné à 30 ans de prison pour enlèvement et 30 ans pour viol.
Son avocat l’incite à faire appel auprès de la Cour Suprême de l’État d’Arizona au motif qu’il n’avait pas connaissance de ses droits au moment des aveux.
Il est débouté de sa demande.
Il tente alors un ultime recours devant la Cour Suprême Fédérale.
Le 13 juin 1966 : la décision tombe.
Les aveux ne peuvent être retenus pour faute de procédure : Miranda aurait dû être informé de
ses droits afin de faire respecter le Vème et VIème amendement qui garantissent le droit de garder le silence et celui d’être assisté par un avocat.
Cette décision a été réaffirmée par la Cour en 2000.
" [La jurisprudence] Miranda s'est intégrée dans les pratiques policières de routine au point que les avertissements font désormais partie de notre culture nationale." Le juge William Rehnquist

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