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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Je voulais revenir ce matin précisément sur ce petit chat mort dans la gare de Montparnasse,
00:00:09 coupé en deux parce que la SNCF a refusé de retarder le départ du TGV pour le chercher.
00:00:15 Aucun homme ou femme politique n'a réagi.
00:00:18 Aucun.
00:00:19 Sauf Nicolas Dupont-Aignan.
00:00:21 A part lui, aucun tweet d'aucun leader de parti.
00:00:25 Même Marine Le Pen n'a rien dit, dont on connaît l'attachement au chat.
00:00:30 On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux.
00:00:35 Et une citation de Gandhi.
00:00:37 Certains seront peut-être étonnés d'entendre ici le nom de Gandhi mentionné.
00:00:43 À tous, je pose la question.
00:00:45 Qu'auriez-vous fait ce 2 janvier quand ce chat s'est échappé de son propriétaire ?
00:00:51 Est-ce que vous seriez descendu du train pour convaincre la SNCF de retarder le départ ?
00:00:57 La mort de ce chat illustre notre société.
00:00:59 Seul compte le business.
00:01:01 Si j'osais, je ferais un parallèle avec cette réforme des retraites qui part le chiffre,
00:01:07 mais oublie les hommes.
00:01:08 La vie n'est pas qu'économie.
00:01:10 Nous sommes gouvernés par des technocrates.
00:01:12 J'aimerais parfois que ce soit des philosophes.
00:01:15 Il est 9h01.
00:01:17 Audrey Bertheau.
00:01:20 Dans les Alpes-Maritimes, les centres d'accueil de migrants pour mineurs sont saturés.
00:01:27 Ils tirent la sonnette d'alarme.
00:01:28 Le département est confronté à un nombre record de jeunes migrants qui arrivent généralement d'Italie.
00:01:32 Hier, la préfecture et le conseil départemental ont donc alerté sur la saturation de ces structures.
00:01:38 Les ministres sont sur le terrain pour défendre la réforme des retraites.
00:01:42 Hier, Gabriel Attal était en déplacement à Saint-Parlez-Vau dans l'Aube.
00:01:45 Lors d'un micro tendu, le ministre des Comptes publics a évoqué les retraites.
00:01:49 Selon lui, 4 Français sur 10 partiront à la retraite avant 64 ans.
00:01:53 Et puis dans 30 minutes à 9h30, Novak Djokovic affrontera le Russe André Rebleve en quarts de finale,
00:01:59 privé d'Open d'Australie l'an dernier à cause de son statut vaccinal.
00:02:03 Djoko entend bien se qualifier en demi.
00:02:05 De son côté, son adversaire tente pour la sixième fois d'accéder au dernier carré.
00:02:09 Eugénie Bastier, Laurent Geoffrin, Dominique Jamais, Georges Fenech, Fabien Villieu,
00:02:14 que vous connaissez, et Florian Tardif.
00:02:17 Ce matin, on était avec Laurence Ferrari dans le bureau et elle me dit "c'est quoi ton ouverture ?"
00:02:23 Je lui ai dit "je vais parler du petit chat".
00:02:25 Elle me dit "mais c'est complètement décalé, il y a la gare de l'Est, il y a des retraites".
00:02:28 Je lui ai dit "t'as raison, c'est complètement décalé, mais ça fait sens sur notre société".
00:02:33 Parce que le chat ou les retraites, au fond c'est la même chose.
00:02:36 "Mais si, mais si, vous souriez, mais si, mais si, mais si".
00:02:42 C'est la place de les enfants de ce petit chat.
00:02:47 - Ah non, mais je suis d'accord avec vous sur le chat.
00:02:49 - Oui, mais il fallait que le train parte.
00:02:51 Il doit partir, quoi qu'il arrive.
00:02:53 - Ce qui est frappant, c'est que quand on voit la ponctualité de la scène...
00:02:56 - Et aucun homme politique, je le répète, c'est ça qui me frappe.
00:02:59 Aucun homme politique.
00:03:00 Et je vais vous dire, les gens...
00:03:02 - Je pense qu'on avait posé la question aux passagers, ils auraient dit "mais..."
00:03:04 - Mais les gens, ils sont scandalisés et il y a un décalage entre eux.
00:03:07 Il y a un décalage.
00:03:08 - Il y a des gens qui meurent de froid toutes les nuits dans les rues en France.
00:03:11 - Est-ce que vous voyez des hommes politiques en Paris ?
00:03:13 - Oui, mais je suis bien d'accord avec vous.
00:03:15 Pour compléter Grandi, l'état d'une société se mesure aussi
00:03:19 à la façon dont elle traite les êtres humains.
00:03:22 - Oui.
00:03:23 - Oui, pas seulement les animaux.
00:03:24 - Oui, bien sûr.
00:03:25 - C'est le seigneur.
00:03:26 Je crois qu'il y a une autre notion aussi, dans la manière dont on...
00:03:28 - Moi, ce qui me paraît révélateur de la société, c'est l'émotion...
00:03:31 - ...dans la suite à la mort de ce chat.
00:03:34 - Mais vous savez pourquoi ?
00:03:35 - Ça me paraît révélateur d'un...
00:03:36 Je ne juge pas, mais c'est révélateur d'une nouvelle sensibilité.
00:03:39 - Mais non, les gens, entre guillemets, sont scandalisés,
00:03:43 mais dans l'espace médiatique, pas du tout.
00:03:45 Il y a un décalage, une déconnexion absolument incroyable.
00:03:48 - Il y a 20 ans, il y a 30 ans, vous n'auriez pas mis un seul article sur ce sujet.
00:03:51 - Mais je pense qu'il y a 30 ans, le train ne partait pas.
00:03:53 - Mais ce que dit Geoffrin est vrai.
00:03:55 C'est-à-dire qu'en effet, on aurait dû demander,
00:03:58 on aurait pu demander aux voyageurs ce qu'ils en pensaient.
00:04:01 Enfin, moi, je trouve ça très intéressant.
00:04:03 Vous souriez.
00:04:04 - Pourquoi vous souriez ?
00:04:05 - Je ne sais pas ce qu'aurait été le résultat.
00:04:06 - Vous souriez parce que je trouve que vous avez raison sur le chat, bien sûr.
00:04:08 - Je souris de manière empathique, je souris pas de manière sarcastique.
00:04:13 - Bon, là SNCF, M. Farrand, personne n'a rien dit.
00:04:16 - Oui, c'est vrai.
00:04:17 - Mais je vous dis, le pire, c'est Marine Le Pen.
00:04:19 - Ce qui est impressionnant, c'est qu'il retarde des trains pour le moindre col piégé,
00:04:22 la suspicion, et qu'il ne le retarde pas pour ça.
00:04:24 - Bon, M. Vélelieu, on en parlera tout à l'heure, je pense qu'on sera avec Henri Jean Servat.
00:04:27 M. Vélelieu, j'ai découvert... d'abord, bonjour.
00:04:30 - Bonjour.
00:04:32 - J'ai découvert, ce que je ne savais pas,
00:04:35 c'est qu'il y avait une théorie du sabotage à la CGT depuis la nuit des temps.
00:04:45 C'est-à-dire qu'on a théorisé l'idée de sabotage dans le congrès de Toulouse en 1897,
00:04:51 que tous les moyens étaient justifiés d'une certaine manière.
00:04:55 La fin, ça ne veut évidemment pas dire que ce qui s'est passé hier à la gare de l'Est
00:05:00 est un sabotage de la CGT, bien évidemment pas.
00:05:03 Mais est-ce que le sabotage fait partie des moyens d'action pour un syndicaliste ?
00:05:09 - Pas du tout, pas du tout.
00:05:10 Après, c'est la seule expérience que j'ai connue et qui a été faite
00:05:14 et qui faisait partie pour les syndicalistes, c'était en 1944.
00:05:18 Mais c'était un autre contexte.
00:05:19 - C'était la Résistance.
00:05:20 - La France était occupée par les nazis,
00:05:22 et effectivement, il y a eu des trains qui ont été déraillés.
00:05:25 Moi, c'est la seule expérience que j'ai.
00:05:26 - C'était le cas aussi dans les grandes grèves de 1947.
00:05:29 - Mais oui, mais oui.
00:05:31 - Non, en 1947, on n'a pas fait des rails et des trains.
00:05:33 Arrêtez de raconter des bêtises.
00:05:34 - Mais non, je ne raconte pas des bêtises.
00:05:35 - Non, moi, je peux vous dire, en 1947, monsieur, on n'a pas fait des rails et des trains.
00:05:38 Par contre, sur cet événement bien précis.
00:05:41 - C'est pour ça que je moque, à mobiliser la troupe.
00:05:43 - Si, c'est pour ça, sur cet événement bien précis.
00:05:45 Pour moi, c'est inimaginable que ce soit un cheminot qui fasse ça.
00:05:47 Pourquoi ? Parce que ça, c'est casser l'outil de travail.
00:05:49 Alors, casser l'outil de travail en 1944, pendant la Résistance,
00:05:53 voilà, c'est quelque chose qu'éventuellement, qu'on pouvait concevoir.
00:05:56 Mais aujourd'hui, c'est complètement inconcevable.
00:05:59 Et je ne voudrais pas qu'on fasse des...
00:06:01 Enfin, la présomption d'innocence...
00:06:02 - Je suis d'accord. Je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:06:04 - La présomption d'innocence, je trouve qu'il y en a un qui m'embarrasse.
00:06:06 - Mais j'ai découvert que la CGT l'avait simplement...
00:06:07 Moi, j'ai découvert ça ce matin.
00:06:08 - Oui, mais c'était...
00:06:09 - Vous parliez il y a 100 ans.
00:06:10 - C'était dans un texte.
00:06:12 - Mais...
00:06:13 - Je ne sais pas si vous vous souvenez, en 2008, de l'affaire de Tarnac.
00:06:15 L'affaire de Tarnac, en 2008, où il y a eu un caténaire de la SNCF
00:06:18 qui a été vandalisé par...
00:06:19 On a soupçonné Julien Coupa, le leader du comité invisible, de l'avoir fait.
00:06:24 Donc, ça a été quand même...
00:06:25 Il y a eu des précédents, quand même, de sabotage par des groupes...
00:06:28 - Mais vous ne parlez pas des syndicalistes ?
00:06:30 - Non, mais je ne parle pas des syndicalistes.
00:06:32 Je disais, est-ce que ce n'est pas plutôt la piste de l'extrême gauche ?
00:06:35 - Bon, il y a un monsieur qui s'appelle "Histoire du sabotage de la CGT à la résistance".
00:06:40 C'est un livre de Sébastien Albertelli,
00:06:43 qui était sorti en 2016.
00:06:46 Et effectivement, c'est une première synthèse historique sur le sabotage,
00:06:53 la dimension ouvrière de cette méthode,
00:06:55 adoptée par la Confédération Générale du Travail en 1897
00:06:59 et ses applications militaires,
00:07:01 conçues au départ comme un travail volontairement mal fait, etc.
00:07:05 Moi, j'ai découvert ça, et les Anglais l'ont parfois utilisé.
00:07:07 Donc, je pose la question ce matin.
00:07:09 Mais évidemment, vous avez parfaitement raison, présomption d'innocence.
00:07:13 Mais manifestement, quand même, la personne qui est entrée dans ce local,
00:07:18 ou les personnes, savaient précisément ce qu'ils faisaient,
00:07:22 donc connaissaient précisément, là aussi...
00:07:25 - Il n'y a pas eu de contraction.
00:07:27 - C'est un travail de professionnel.
00:07:28 - La porte était ouverte.
00:07:29 - La porte était ouverte, mais ils connaissaient les conséquences
00:07:32 de l'acte qu'ils mettaient en place.
00:07:34 On peut être d'accord là-dessus ?
00:07:36 - Pas forcément.
00:07:37 Et puis, ce qu'il faut savoir, c'est que...
00:07:39 En tout cas, ça ne veut pas forcément dire que c'est un cheminot, d'abord.
00:07:41 Il y a énormément d'entreprises sous traitant.
00:07:44 Je ne sais pas si vous le savez, mais 80% des entreprises sous traitant,
00:07:47 des travaux de rénovation sont faits par les entreprises sous traitant.
00:07:51 Donc, ça peut être énormément de personnes.
00:07:53 Ça peut être tout simplement des voleurs de câbles.
00:07:55 Vous savez, les voleurs de câbles, si vous les coupez...
00:07:57 - Ils ne les brûlent pas.
00:07:58 - Si, ils les brûlent.
00:07:59 Parce que si vous coupez le câble sous tension, c'est du 25 000 volts.
00:08:03 Je peux vous dire, ça vous fait tout bizarre.
00:08:05 Généralement, ils brûlent et après, ils coupent.
00:08:08 - C'est un signal qui va peser dans le climat.
00:08:11 - Ça peut être un fait.
00:08:12 Oui, mais attention, parce que là, on commence les cheminots qui écrasent des chats,
00:08:17 après, qui peuvent faire du sablonnage.
00:08:19 - Ce n'est pas les cheminots, là, arrêté.
00:08:21 Non, mais ce que je veux dire, c'est dans un contexte...
00:08:23 - Il y avait un peu de ça quand même.
00:08:24 - Ah non, pas du tout.
00:08:25 Au contraire.
00:08:26 - Je ne dis rien, mais j'ai déjà écrasé deux, trois chiens
00:08:28 et je suis à moins une centaine d'oiseaux.
00:08:30 - Non, mais attendez, moi, je ne mets pas du tout en cause les cheminots dans cette affaire.
00:08:33 C'est vraiment la société, la direction, etc.
00:08:36 Et puis même, voilà, c'est une réflexion globale.
00:08:38 Mais ce que je voulais vous dire, d'abord, on va voir le sujet de Solène Boulain.
00:08:44 - Ce qui m'interpelle, c'est quand même le problème de sécurité.
00:08:46 La CNCF, c'est-à-dire qu'on peut accéder comme ça à des centres névralgiques,
00:08:50 c'est-à-dire des câbles qui dirigent tout.
00:08:52 C'est ça qui me surprend, c'est comment on a pu rentrer de cette manière-là,
00:08:57 même qu'il y a eu des fractions, d'ailleurs.
00:08:59 Vous avez vu.
00:09:00 - Il y a quand même 30 000 kilomètres de voies.
00:09:02 C'est très compliqué de sécuriser 30 000 kilomètres de voies.
00:09:05 D'ailleurs, moi, les copains de la police ferroviaire à la SUJ,
00:09:07 ils ont un boulot de dingue.
00:09:08 C'est leur quotidien, les intrusions dans les enceintes ferroviaires,
00:09:11 pour du vol ou pour tout simplement se filmer.
00:09:14 La grande mode, c'est se filmer à côté des voies.
00:09:17 Enfin, moi, je vous le dis.
00:09:18 Vous faites ça sur TikTok et vous avez un million de vues.
00:09:21 Donc, il y a les intrusions dans les enceintes ferroviaires.
00:09:25 C'est du quotidien, c'est du tous les jours.
00:09:27 - Bon, on va voir le sujet de Solène Boulain.
00:09:29 Je vous remercie d'abord d'être avec nous.
00:09:30 Et puis, vous allez nous dire votre position sur ce blocage possible ou pas.
00:09:34 Je ne sais pas si vous allez faire grève ou pas.
00:09:36 - Quand ?
00:09:37 - Le 31 janvier, vous allez faire grève.
00:09:40 Les 7 et 8 ?
00:09:41 - Aussi.
00:09:42 - D'accord.
00:09:43 Je rappelle que vous êtes conducteur de train.
00:09:45 - Sur la ligne D du RER.
00:09:46 - Qu'est-ce que ça change d'ailleurs pour vous, la retraite ?
00:09:48 La réforme ?
00:09:49 - Rien, parce qu'il y a la clause du grand-père.
00:09:51 - Non, il n'y a pas la clause du grand-père.
00:09:53 - Est-ce que vous allez partir plus tard ?
00:09:55 - Oui, on va partir.
00:09:56 Tout le monde va partir plus tard.
00:09:58 Tout le monde aura l'âge d'ouverture des droits qui sera décalé de 2 ans.
00:10:01 - Vous allez partir à quel âge ?
00:10:02 - De toute façon, aujourd'hui, bien malin, surtout à mon âge, celui qui est capable…
00:10:06 - Théoriquement, vous partez à quel âge ?
00:10:08 - Bien malin, celui qui est capable…
00:10:09 - Vous ne voulez pas répondre à cette question ?
00:10:10 - Non, parce que je vous dis, aujourd'hui, celui qui vous répond…
00:10:12 On peut répondre quand vous partez dans les 4-5 ans.
00:10:15 Mais vu qu'on a une réforme des retraites tous les 3-4 ans…
00:10:17 - Non, mais aujourd'hui, vous partez à quel âge ?
00:10:19 - Et qu'on décale tous les 4-5 ans…
00:10:21 - Selon votre statut ?
00:10:22 - Moi, quand je suis rentré…
00:10:23 - C'est marrant, vous ne voulez pas répondre à cette question parce que vous partez très tôt.
00:10:25 - Mais parce que…
00:10:26 - Vous partez à 55 ans.
00:10:27 - Je ne vais pas répondre à une question…
00:10:28 - Vous partez à 55 ans.
00:10:29 - Mais ce n'est pas vrai.
00:10:30 - Vous partez à quel âge alors ?
00:10:31 Dites-nous, selon votre statut.
00:10:32 - L'âge légal de départ, là.
00:10:34 - Quel âge vous avez, Fabien ?
00:10:35 - Moi, j'ai 45 ans.
00:10:37 - Vous êtes à la SNCF depuis combien de temps ?
00:10:39 - Quand je suis rentré, je vais partir à 50 ans.
00:10:41 Tous les 5 ans, on décale un petit peu plus.
00:10:44 Si je dois, pour répondre à votre question, en tant que conducteur de train,
00:10:48 qui est un ancien conducteur, je ne suis pas contractuel,
00:10:50 qui eux, les contractuels conducteurs, doivent partir à 64 ans,
00:10:53 les nouveaux conducteurs doivent partir à 59 ans,
00:10:56 les anciens conducteurs, aujourd'hui, à l'instant T,
00:10:59 c'est 57 ans pour l'annulation de la décote.
00:11:02 Mais ça, bien moi, je suis incapable de vous dire
00:11:05 si on ne va pas faire une nouvelle réforme qui décalera.
00:11:10 - Est-ce que vous jugez normal que les cheminots partent à 57 ans
00:11:14 avant tout le monde, avant la majorité de la population ?
00:11:17 Est-ce que c'est normal que ce statut soit toujours en place
00:11:19 alors que vous avez un métier qui était auparavant très pénible
00:11:22 et qu'il l'est peut-être un peu moins aujourd'hui, tout de même ?
00:11:24 - D'abord, un, je pense que tous les métiers pénibles
00:11:26 devraient partir plus tôt.
00:11:27 Ça, je trouverais ça normal.
00:11:28 Je ne vois pas pourquoi le nivellement, c'est toujours par le bas.
00:11:30 Et par ailleurs, pour vous répondre à votre question,
00:11:32 les régimes spéciaux n'ont jamais été mis en place
00:11:34 pour des raisons de pénibilité.
00:11:35 Ça, vous avez raison.
00:11:36 Ce n'est pas du tout pour des raisons de pénibilité.
00:11:38 - Quelles raisons ?
00:11:39 - C'était pour des raisons d'attractivité, de fidélisation des salariés.
00:11:41 En fait, il y avait la carotte de la retraite pour être sûr
00:11:43 qu'un cheminot à qui vous avez une grosse formation,
00:11:46 il ne se barre pas au bout de 2-3 ans, qu'il n'y ait pas de turnover.
00:11:48 Résultat des courses, on a arrêté les régimes spéciaux à la SNCF,
00:11:52 notamment les nouveaux embauchés sans décontractuel.
00:11:54 Et qu'est-ce qui se passe chez les décontractuels ?
00:11:55 Eh bien, ils se barrent tous.
00:11:56 Et aujourd'hui, le problème numéro un de la SNCF,
00:11:58 vous savez ce que c'est ?
00:11:59 C'est la fidélisation de ces salariés.
00:12:01 - Pourquoi on n'augmente pas les salaires plutôt ?
00:12:03 Ce n'est pas une meilleure solution ?
00:12:04 - Disons que quand on veut augmenter les salaires,
00:12:07 on se rend compte que tout augmente sauf les salaires.
00:12:10 - Je crois que je vais finir à la CGT,
00:12:12 parce que moi, je suis convaincu par les régimes spéciaux maintenant.
00:12:14 Je vous assure.
00:12:16 - Parce qu'elle a le cap à électrique.
00:12:18 - C'est terrible, terrible ou pas d'ailleurs.
00:12:21 Mais j'aimerais qu'on voit le sujet de Solène Boulan
00:12:25 sur ce qui s'est passé Gare de l'Est.
00:12:28 - C'est à une vingtaine de kilomètres de la gare de l'Est
00:12:33 que les faits se sont produits en Seine-et-Marne,
00:12:35 près de la gare de Vert-Orsy.
00:12:37 Selon les premières constatations de l'enquête,
00:12:40 deux coffrets abritant des câbles électriques
00:12:42 ont été incendiés hier vers 3h du matin,
00:12:45 en témoigne cette photo.
00:12:47 Des installations qui permettent en temps normal
00:12:49 de donner des informations aux postes d'aiguillage
00:12:51 et d'assurer la sécurité des trains.
00:12:54 L'entreprise dénonce un acte de vandalisme massif.
00:12:57 - Il y avait une cinquantaine de câbles qui ont été détériorés,
00:13:00 qui ont été mis à feu.
00:13:02 Et ensuite, 600 circuits environ de sécurité,
00:13:05 donc il faut les reprendre un par un,
00:13:07 les vérifier, les réparer.
00:13:09 - Mais les auteurs présumés connaissaient-ils les lieux ?
00:13:11 Dans un communiqué, le procureur de la République
00:13:14 du tribunal judiciaire de Meaux laisse entendre
00:13:16 qu'ils y sont entrés avec facilité.
00:13:19 - Un portillon d'accès aux voies de la SNCF était ouvert
00:13:21 sans aucune trace d'effraction.
00:13:23 - Le ministre des Transports évoque de son côté
00:13:25 une intention délibérée de nuire.
00:13:28 - Il y a des traces d'essence, il y a un incendie qui a été fait,
00:13:30 il y a deux points qui ont été ciblés.
00:13:32 Et je l'ai dit, il y a presque 50, 48, précisément,
00:13:34 câbles qui ont été incendiés.
00:13:36 Donc il est très clair aujourd'hui
00:13:38 que ce n'est pas un problème technique.
00:13:40 - La société a annoncé avoir déposé plainte.
00:13:43 Une enquête a été ouverte pour dégradation volontaire
00:13:46 par incendie et mise en danger d'autrui.
00:13:49 - Trafic au départ et à l'arrivée de Paris-Gare de l'Est,
00:13:52 il y a un train sur trois en heure de pointe,
00:13:54 il y aura un train sur deux en journée,
00:13:56 un train sur deux en heure de pointe sur la ligne P,
00:13:58 trafic normal sur le territoire grand est.
00:14:01 Mais il faut combien de temps, parce que j'imagine
00:14:03 que vous avez eu des infos, il faut combien de temps
00:14:05 pour réparer tout cela ?
00:14:07 Ce n'est pas simple, j'imagine.
00:14:09 - Ce sont des câbles sous haute tension.
00:14:11 A priori, ils ont quand même pas mal dégradé.
00:14:13 Pour changer, je pense qu'il faut bien...
00:14:15 Je crois qu'ils ont fixé au moins 24 heures
00:14:17 pour tout changer.
00:14:19 C'est le ferroviaire, c'est de la technique.
00:14:22 Ça ne se fait pas comme ça.
00:14:24 C'est du réseau.
00:14:26 Le réseau, ça demande des techniciens
00:14:28 et ça demande du temps.
00:14:30 - On a le sentiment qu'il y a une radicalisation possible
00:14:33 du mouvement avec des grèves annoncées
00:14:36 en pleine vacances scolaires.
00:14:39 7 et 8 février, menace de grève.
00:14:42 On a l'impression aussi que le gouvernement
00:14:46 ne veut pas bouger pour les raisons qu'on a dites
00:14:48 10 000 fois.
00:14:50 S'il bouge, le quinquennat est mort.
00:14:52 Et vous, la CGT et les syndicalistes
00:14:54 ne vont pas bouger.
00:14:56 On se dit, comment ça peut évoluer ?
00:14:58 Je ne sais pas ce que les uns et les autres en pensent,
00:15:00 mais on a quelque chose de figé là
00:15:04 qui peut nous inquiéter.
00:15:07 - On va faire grève le 31 avec tout le monde.
00:15:12 J'invite les gens à venir.
00:15:14 Ce n'est pas des histoires de régime spécial.
00:15:16 Ça concerne tout le monde.
00:15:18 C'est ce qu'on discutait.
00:15:20 Le 19, il y avait des salariés du privé
00:15:22 qui n'avaient jamais fait grève
00:15:24 parce qu'ils sont attachés à leur système de retraite.
00:15:26 Aujourd'hui, le carburant de la mobilisation,
00:15:29 c'est que les gens ont du mal à se projeter à 62 ans.
00:15:32 Pas tout le monde, je suis prêt à le concevoir,
00:15:36 mais énormément de salariés en France,
00:15:38 c'est compliqué.
00:15:40 Ils ne se vivent pas comme c'est super quand je vais au boulot.
00:15:43 Il y en a pour qui c'est vrai, mais il y en a beaucoup
00:15:45 pour qui ce n'est pas vrai.
00:15:47 Ils ne se projettent pas déjà à 62 ans.
00:15:49 À 64 ans, vous imaginez bien.
00:15:51 C'est un peu le carburant de la mobilisation.
00:15:53 Nous, on pense que faire uniquement des journées de 24 heures,
00:15:56 on a la faiblesse de croire que ça ne suffira pas.
00:15:59 - Ça ne suffira pas puisque le gouvernement ne cédera pas.
00:16:02 - Si ça ne suffit pas, il faut un peu cranter en termes de mobilisation.
00:16:05 - Vous imaginez être en grève sur une période de trois semaines consécutives ?
00:16:10 - On verra.
00:16:12 Une grève reconductible, c'est tous les jours.
00:16:14 En tout cas, ce que j'imagine bien, c'est une grève reconductible.
00:16:17 Après, pour ce qui est du calendrier,
00:16:19 je pense que le calendrier nous a imposé.
00:16:22 On a une loi sur les retraites qui tombe pile poil
00:16:25 pendant les vacances scolaires.
00:16:26 Je pense que c'était fait exprès,
00:16:28 parce que certains devaient se dire
00:16:30 que les Français vont penser aux vacances
00:16:32 et ne penseront pas aux retraites.
00:16:34 - Les cynismes existent de temps en temps, effectivement.
00:16:36 Laurent Geoffrin.
00:16:38 - Vous vous rapportez vos précédents,
00:16:40 j'ai vu que la situation évolue, mais quand même.
00:16:41 Les deux fois où les projets ont été retirés,
00:16:43 y compris après le vote au Parlement,
00:16:45 c'est le projet de réforme Juppé.
00:16:48 Là, il y a eu trois semaines, je crois,
00:16:50 de grève totale des transports.
00:16:52 Et l'opinion soutenait le mouvement.
00:16:55 C'est important de savoir.
00:16:56 - Là, elle le soutient aussi.
00:16:57 - Là, elle soutient.
00:16:58 Et l'autre projet qui a été retiré, c'est le CPE.
00:17:02 C'était concerné les jeunes.
00:17:04 Et il y avait des manifestations
00:17:05 dont le nombre croissait de manif en manif.
00:17:08 Donc le gouvernement avait le sentiment
00:17:10 qu'il était sur la mauvaise pente.
00:17:12 En plus, avec les jeunes, c'est compliqué,
00:17:14 parce qu'ils sont populaires,
00:17:16 et ils sont sympathiques, souvent.
00:17:18 Et donc, le ville-pain a été obligé
00:17:20 de retirer le projet purement et simplement.
00:17:22 Donc, ça arrive.
00:17:23 On dit "je tiendrai, je tiendrai".
00:17:24 Juppé avait dit "droit dans mes bottes, pas question", etc.
00:17:26 Puis au bout de 15 jours, tac, il l'a retiré.
00:17:29 - Alors, je rappelle simplement
00:17:30 qu'à l'époque de Juppé, il y avait une majorité politique claire.
00:17:32 Il y a deux rapports de force.
00:17:33 Il y a celui, effectivement, avec les syndicats,
00:17:35 la rue, les Français.
00:17:36 Vous vous demandez comment ça va se terminer.
00:17:38 Je m'en souviens.
00:17:39 Ce qui est certain, c'est qu'il va y avoir
00:17:40 un deuxième rapport de force.
00:17:41 Aujourd'hui, ça apparaît de plus en plus évident
00:17:44 au Parlement et à l'Assemblée nationale.
00:17:46 Car, au dernier pointage, la majorité n'y est pas.
00:17:49 On voit même au sein des LR,
00:17:51 certains qui commencent à voter.
00:17:53 - Évidemment, puisqu'ils sont sur le terrain.
00:17:54 - Et c'est un scrutin public, je le rappelle.
00:17:56 C'est-à-dire que les députés votent en appuyant sur un bouton.
00:17:58 On sait, les électeurs savent.
00:17:59 - Bien sûr.
00:18:00 Et les députés, ils n'ont pas envie
00:18:01 de se faire engueuler LR sur le terrain.
00:18:02 Quant à 70% des gens qui soutiennent le mouvement populaire,
00:18:06 si tu es député LR, tu dois réfléchir
00:18:08 à voter avec Emmanuel Macron.
00:18:10 - Le groupe Lyott aussi, on le sait maintenant,
00:18:12 ils votent en compte.
00:18:13 Donc, le compte n'y est plus.
00:18:14 Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons...
00:18:16 Si, je suis désolé, Florian.
00:18:18 - Mais les députés LR qui ne voteraient pas à la réforme,
00:18:21 lorsqu'on voit que la proposition de Valéry Pécresse
00:18:23 était de reporter l'âge légal à 65 ans,
00:18:25 que celle de François Fillon, c'était également 65 ans.
00:18:28 - On est dans une autre séquence.
00:18:30 Entre un programme présidentiel,
00:18:32 et aujourd'hui, il est fait, la loi qui est sur le point d'être votée.
00:18:34 C'est deux choses différentes.
00:18:36 - Il y a une légère contradiction, quand même.
00:18:38 - Il y a une légère contradiction.
00:18:39 Pas sûr, parce qu'on peut considérer aussi
00:18:42 que cette réforme ne répond pas complètement...
00:18:45 - C'est la droite qui a insisté pour la mesure de l'âge.
00:18:47 - C'est pas une question d'âge, il y a tout le reste.
00:18:50 - Dominique Jamais.
00:18:51 - Dominique Jamais.
00:18:52 - Ce qui est clair, c'est qu'il y a une escalade,
00:18:54 et à l'heure actuelle, il y a deux champs de bataille.
00:18:56 Il y a le champ de bataille politique parlementaire,
00:18:58 et puis il y a le champ de bataille grève, manifestation,
00:19:01 sabotage, différents moyens, de contourner le Parlement.
00:19:04 Et effectivement, ce qui se joue,
00:19:06 c'est déjà la procédure parlementaire.
00:19:09 Est-ce que le gouvernement va venir à bout de faire passer sa réforme ?
00:19:12 Et puis, c'est le jeu, l'autre jeu,
00:19:15 de la rue, des manifestations, de la masse,
00:19:17 et de l'opinion contre le gouvernement.
00:19:19 - Oui, et puis il y a un climat, par exemple,
00:19:21 Sandrine Rousseau qui dit "tout ce qui est désobéissance civile non violente,
00:19:24 je pense que c'est absolument nécessaire, c'est notre avenir dont il est question".
00:19:27 Il y a ce climat également, on va écouter par exemple
00:19:29 Cyriel Châtelain et Sandrine Rousseau,
00:19:31 quand je parle de radicalisation du mouvement.
00:19:33 Il y avait également la CGT Marseille Énergie,
00:19:35 qui dit "on va peut-être décider de qui aura du courant moins cher
00:19:40 ou de l'énergie moins chère".
00:19:41 Et la CGT pensait peut-être à certains boulangers,
00:19:44 et Bruno Le Maire hier a dit "mais c'est pas la CGT qui décide dans ce pays
00:19:47 à qui on donne ou pas de l'énergie".
00:19:49 C'est ce climat-là, cette couleur-là.
00:19:51 Écoutez par exemple Cyriel Châtelain,
00:19:53 Europe Écologie Le Vert et Sandrine Rousseau.
00:19:56 - Il faut utiliser tous les outils à notre disposition,
00:20:02 les outils législatifs, les motions de censure,
00:20:05 les motions de rejet, les motions référendaires,
00:20:08 bien sûr le travail par amendement,
00:20:10 la mobilisation dans la rue,
00:20:11 et après à chaque syndicat de trouver la mobilisation
00:20:14 qui sera le plus utile, que ce soit les grèves,
00:20:16 que ce soit les manifestations.
00:20:18 Et nous, nous serons toujours en soutien du mouvement syndical sur ce sujet.
00:20:22 - Ou les coupures d'électricité.
00:20:23 - Ou les coupures d'électricité.
00:20:24 - Ou les coupures d'électricité.
00:20:25 - Pour les milliardaires.
00:20:27 Très favorable pour les milliardaires.
00:20:29 - Non mais, ce type de blocage, vous y êtes favorable ?
00:20:32 - Mais tout blocage qui ne soit pas violent
00:20:35 est utile dans la séquence.
00:20:37 Vraiment, les gens ne veulent pas de cette retraite,
00:20:39 de cette réforme, pardon, de cette nouvelle retraite.
00:20:42 Ils la rejettent corps et âme, corps et âme.
00:20:44 Ils sont venus dans la rue des gens qui n'avaient jamais manifesté de leur vie.
00:20:47 Donc oui, tous les moyens sont bons pour bloquer l'avancée de cette réforme.
00:20:50 - Laurent Geoffray.
00:20:51 - Ces deux personnes sont très estimables,
00:20:53 mais elles ne représentent pas du tout la moyenne du mouvement.
00:20:55 Il ne faut pas croire.
00:20:57 C'est-à-dire que c'est les syndicats qui décident,
00:20:59 ce n'est pas les partis politiques d'abord.
00:21:01 Et les partis politiques peuvent toujours jeter de l'huile sur le feu, c'est très bien.
00:21:03 Mais ce n'est pas du tout la position, par exemple, de la CFDT,
00:21:06 qui est le principal syndicat.
00:21:08 Le premier syndicat de France.
00:21:09 Et ce n'est pas non plus celle de l'UNSA ou celle de la CGC.
00:21:13 Le mouvement syndical est divers.
00:21:16 Et quant à utiliser des moyens illégaux,
00:21:18 je ne suis même pas sûr que la CGT et que Sudreiz soient pour.
00:21:22 - Il n'y a pas eu condamnation quand M. Ménez-Plié a parlé...
00:21:26 - Oui, mais il a été désavoué par son propre syndicat.
00:21:28 - Ah, pas vraiment ?
00:21:29 - Bah si, quand même.
00:21:30 - Il en a remis une deuxième fois, trois jours après.
00:21:32 - Martinez a dit que ce n'est pas dans les usages de la CGT de faire ça.
00:21:36 - Demi que jamais.
00:21:37 - Il y a deux choses qui sont particulières dans ce mouvement.
00:21:39 En 1995, il y avait effectivement une majorité parlementaire pour le gouvernement.
00:21:44 Et pourtant, le gouvernement a plié.
00:21:46 A l'heure actuelle, le gouvernement est en minorité quand même à l'Assemblée
00:21:50 face aux diverses oppositions, si elles s'unissent.
00:21:53 Mais ce qui est intéressant aussi, c'est que depuis des années,
00:21:56 on se plaignait, à juste titre, que le Parlement soit désaisi.
00:22:00 Et là, à l'heure actuelle, il y a une vaste manœuvre
00:22:04 qui réussira peut-être de contournement du Parlement
00:22:07 par la rue, l'opinion et la masse.
00:22:09 - On va marquer une pause.
00:22:10 On va être avec Réjean Servat, je crois.
00:22:12 Et on parlera évidemment également des femmes qui sont pénalisées.
00:22:14 Parce qu'on a découvert que les femmes étaient pénalisées dans cette retraite.
00:22:17 C'est-à-dire qu'il y a un niveau d'amateurisme dans cette réforme.
00:22:21 C'est-à-dire qu'ils ne se sont pas rendus compte que les femmes sont pénalisées
00:22:25 parce qu'avec les trimestres qu'elles pouvaient avoir avec chaque enfant...
00:22:29 - Et bien, elles le contraient quand même.
00:22:30 - Exactement.
00:22:31 Et donc, c'est quand même invraisemblable.
00:22:33 Mais comme on va parler du chat avant cela, et que vous êtes conducteur...
00:22:36 Moi, ça m'intéresse beaucoup, le chat.
00:22:37 Vous êtes conducteur du train.
00:22:39 Le train est à l'arrêt.
00:22:41 Vous avez un chat qui est sous votre rame.
00:22:43 Qu'est-ce que vous faites ?
00:22:45 - D'abord, il faut savoir s'il est sous votre rame.
00:22:48 - Oui, mais par exemple, là, il y a une dame qui...
00:22:51 Manifestement, la dame avait perdu son chat.
00:22:53 - Pourquoi c'est si compliqué de descendre et de prendre le chat ?
00:22:57 - Parce qu'ils n'ont pas... pour des raisons de sécurité.
00:22:59 - D'abord, parce qu'il y a des trains qui arrivent en face.
00:23:02 Donc, les chats, ils peuvent pas descendre.
00:23:04 - Qu'est-ce que vous faites, vous ?
00:23:05 Par exemple, votre direction vous dit "il faut partir".
00:23:08 Parce qu'évidemment, ça va mettre en péril tout le système.
00:23:11 Et vous, vous êtes conducteur du train.
00:23:13 Il y a un enfant et deux enfants qui étaient là avec cette dame.
00:23:16 C'est leur chat.
00:23:18 Ils vont être, pardonnez-moi, traumatisés.
00:23:20 - On a une clause de conscience.
00:23:22 - Non, mais qu'est-ce que vous faites ?
00:23:23 Parce que c'est pas moi ce que j'aurais fait moi-même.
00:23:25 - Moi, je vais chercher le chat, il y a pas de souci.
00:23:27 Mais après, ce qu'il faut bien comprendre,
00:23:29 c'est que quand vous intervenez sous votre train,
00:23:32 c'est une procédure très lourde.
00:23:33 C'est-à-dire, vous appelez le régulateur, celui qui gère tout, un peu,
00:23:36 et vous dit "vous arrêtez toutes les circulations".
00:23:38 Ça, c'est-à-dire, régularité, c'est zéro.
00:23:41 Et vous allez vous-même chercher, apprivoyer le chat.
00:23:45 Mais encore, faut-il être au courant.
00:23:46 Parce que quand vous êtes conducteur, vous n'êtes pas au courant de tout.
00:23:48 Notamment de ce qui se passe derrière.
00:23:50 On ne vous fait pas remonter toujours les informations.
00:23:53 Après, je sais aussi, en fait, en vrai, tous les jours,
00:23:58 il y a énormément d'animaux qui se font écraser dans les enceintes.
00:24:02 Alors là, on en parle.
00:24:03 Oui, parce que là, c'est un chat qui s'était échappé.
00:24:07 C'est autre chose.
00:24:08 C'est un cas par deux.
00:24:09 Il s'appelait Neko, ce petit chat.
00:24:10 Mais Pascal, la difficulté, c'est qu'on sait que les chats se sauvent
00:24:13 quand on les cherche.
00:24:14 Oui, je vous garantis.
00:24:17 Bref, on va marquer une pause.
00:24:20 Moi, j'ai parlé de Lilou et Gribouille, les deux derniers jeux.
00:24:23 Gérard, on parle des chiens écrasés, mais là, c'est les chats écrasés.
00:24:25 Ne souriez pas.
00:24:28 On va marquer une pause.
00:24:30 J'espère qu'Henri Jansserva sera avec nous.
00:24:32 Vraiment, je trouve que c'est très intéressant comme sujet.
00:24:35 Et puis, évidemment, il y a des sujets peut-être plus graves, d'ailleurs.
00:24:38 Les femmes qui sont pénalisées, on parlera de Rouen.
00:24:42 Et puis, on recevra également "Vaincre ou mourir",
00:24:44 puisque Nicolas Devilliers a fait un film très intéressant,
00:24:48 "Attaquer le puits du fourbe".
00:24:51 Vous avez vu, c'était une de vos Amis de Libération hier.
00:24:54 On n'a pas le droit de parler de l'histoire en France.
00:24:58 Ah ben oui, mais vous ne lisez plus Libération.
00:25:00 Oui, la pause. On revient tout de suite.
00:25:03 Il est 9h30 et Audrey Bertoud nous rappelle les titres.
00:25:09 À Paris, des incendies ont été allumés devant deux églises.
00:25:16 L'une dans le 10e arrondissement, l'autre dans le 19e arrondissement.
00:25:20 Une enquête pour dégradation volontaire au moyen d'un agent incendiaire
00:25:24 en raison de la religion a été ouverte.
00:25:26 La maire de Paris, Anne Hidalgo, apporte son soutien aux paroissiens
00:25:29 et se tient aux côtés du diocèse de Paris.
00:25:32 Un timbre en hommage à Arnaud Beltrame, ce colonel tué dans les attentats de Trèves.
00:25:36 Le timbre sera commercialisé à partir du 27 mars,
00:25:39 soit quelques jours après le 5e anniversaire des attaques terroristes.
00:25:43 Près de 700 000 exemplaires seront tirés.
00:25:46 Et puis, au lendemain de violents affrontements,
00:25:48 le Pérou s'apprête à vivre aujourd'hui une nouvelle journée nationale
00:25:51 de protestation contre la présidente.
00:25:53 La dirigeante avait appelé hier à une Trèves nationale.
00:25:56 46 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en décembre.
00:26:00 - Je l'espère, on sera avec Henri-Jean Servat,
00:26:02 même si la liaison pour le moment n'est pas établie.
00:26:05 Dans votre métier, c'est conducteur de trottinette,
00:26:08 c'est essentiellement masculin ou il y a des femmes ?
00:26:10 - Très peu de femmes, mais on est en train de féminiser,
00:26:13 parce qu'il n'y a pas de raison.
00:26:15 Après, c'est sûr que les horaires décalés,
00:26:18 le fait qu'on ne dorme pas tous les soirs à la maison,
00:26:21 tout ça, ce n'est pas toujours facile.
00:26:24 Pour le coup, la SNCF fait des efforts à ce niveau-là
00:26:27 pour féminiser les métiers très masculins.
00:26:29 Ça se voit notamment au matériel.
00:26:31 Il y a très peu de femmes également.
00:26:33 L'infrastructure, ceux qui bossent sur les voies,
00:26:36 il y a très peu de femmes.
00:26:38 - Vous n'avez pas l'apanage des horaires décalés.
00:26:41 Quand j'entends ça, je réponds toujours la même chose.
00:26:44 Quand vous avez commencé à être dans ce métier,
00:26:47 vous saviez par définition que vous ne dormiriez pas tous les soirs à la maison
00:26:50 et qu'il y avait des horaires décalés puisque vous êtes conducteur de train.
00:26:53 - C'est vrai aussi.
00:26:55 Je réponds toujours ça parce que c'est vrai aussi pour un journaliste.
00:26:58 Un journaliste qui dirait qu'il ne dormait pas tous les soirs à la maison.
00:27:00 - Ce que je réponds à ça, c'est que les horaires décalés, ce n'est pas compliqué.
00:27:02 Ce n'est pas compliqué 4, 5, 10 ans.
00:27:04 Mais 30 ou 40 ans, c'est très compliqué les horaires décalés.
00:27:07 Et souvent, les gens se disent que j'ai fait des horaires décalés quand j'étais jeune.
00:27:10 Aujourd'hui, il y a des métiers, quand vous êtes contrôleur,
00:27:13 pendant 30 ou 40 ans, vous êtes en horaire décalé.
00:27:15 Ce n'est pas une petite expérience sympathique que tu peux raconter.
00:27:18 "Oui, moi aussi, j'ai connu les horaires décalés,
00:27:20 je me levais à 4 ans du matin." Non, non, non.
00:27:22 Quand vous bossez à l'infra, vous faites toute votre carrière en horaire décalé.
00:27:25 Moi, par exemple, ça fait 23 ans que je suis à la SNCF,
00:27:28 ça fait 23 ans que je suis en horaire décalé.
00:27:30 Ce n'est pas un truc que j'ai connu mes trois premières années.
00:27:33 - Et quelle est la solution ?
00:27:35 - La solution ? - Sur ces horaires décalés.
00:27:37 - Je pense qu'effectivement, toute une série de métiers pénibles,
00:27:40 il faut aussi être capable d'assumer, et moi, je suis d'accord avec vous.
00:27:43 - Il faut une carotte, c'est ce qu'il veut dire.
00:27:45 - Il n'y a pas qu'à la SNCF, il y a des métiers pénibles.
00:27:47 - Il faut une contrepartie. - Il faut reconnaître,
00:27:49 et moi, je vous le dis, ce n'est pas possible de faire du 3-8 à 62 ans.
00:27:53 Ce n'est pas vrai. Alors, vous trouverez toujours une ou deux personnes
00:27:55 qui sont capables de gérer ça, mais la plupart des gens à 62 ans.
00:27:58 - Alors, l'argument qu'on dit souvent, mais pourquoi en Allemagne,
00:28:01 au Danemark, en Italie, tout le monde le fait et pas nous ?
00:28:04 Parce qu'ils sont comme vous. Pourquoi ?
00:28:06 - D'abord, parce que j'aimerais bien voir le nombre de seniors dans ces métiers-là.
00:28:11 Parce qu'en fait, souvent, ils ont des métiers qui sont reclassés.
00:28:15 Et qu'aujourd'hui, dans plein de boîtes, moi, je vois la SNCF,
00:28:18 qui est une grande boîte, avec des syndicats qui sont quand même assez forts
00:28:21 en termes de reclassement, ce n'est pas terrible.
00:28:23 Et qu'aujourd'hui, lorsque vous avez ces métiers décalés,
00:28:28 pourquoi les gens, ils restent en métier décalé pendant longtemps ?
00:28:30 - Parce qu'ils ont des primes ? - C'est les primes.
00:28:33 Et qu'aujourd'hui, lorsque vous arrêtez d'être contrôleur,
00:28:35 vous arrêtez d'être conducteur, vous arrêtez de bosser la nuit,
00:28:38 vous avez entre 500 et pour certains, 1 000 euros.
00:28:42 Un conducteur de train, vous arrêtez de conduire des trains,
00:28:44 vous perdez 1 000 euros.
00:28:45 Ce qui fait qu'y compris, moi, j'ai des collègues qui cachent leur maladie.
00:28:49 Je vous le dis, on a une visite du travail et tout, mais ils cachent leur maladie.
00:28:53 Parce qu'ils me disent "Oh là là, si le médecin du travail est au courant de ce que j'ai,
00:28:56 je vais être descendre de machine et donc, du coup, je vais perdre 1 000 balles".
00:28:59 - Oui, parce que s'il n'y a pas de prime, les gens ne seront pas en horaire décalé.
00:29:03 C'est un cercle vicieux.
00:29:05 Si vous ne mettez pas de prime, si tout le monde a le même salaire,
00:29:08 ils n'iront jamais en horaire décalé.
00:29:10 Donc si vous mettez une prime, c'est une carotte pour qu'ils aillent en horaire décalé.
00:29:14 - Mais il y a quand même un travail à faire là-dessus.
00:29:18 Et si on veut effectivement que les seigneurs...
00:29:20 - En décision, les trains seront automatisés.
00:29:22 - Ou alors il y a de la marge.
00:29:24 - Bon, juste, on fait une parenthèse avec Henri-Jean Servat.
00:29:27 C'est vrai que je suis surpris qu'il n'y ait pas eu...
00:29:31 Bonjour Henri-Jean Servat, bonne année à vous.
00:29:33 Je trouve que c'est un sujet de société qui nous intéresse tous.
00:29:36 Et j'ai été frappé que les hommes politiques, j'ai dit, seul Nicolas Dupont-Aignan,
00:29:40 ça en dit beaucoup sur notre société,
00:29:42 seul Nicolas Dupont-Aignan a regretté la mort de ce petit chat.
00:29:45 Alors on peut dire, j'entends des gens que je reçois des messages,
00:29:48 vous en faites trop, etc.
00:29:49 Moi, je trouve que c'est symbolique de notre société.
00:29:51 Je voulais savoir ce que vous en pensiez.
00:29:53 - J'en pense parce que premièrement, un chat, c'est un être vivant pour commencer.
00:29:57 Quand vous prenez la SNCF, que vous ayez un chien ou un chat avec vous,
00:30:01 vous payez votre billet.
00:30:03 Il fait que quand on paye son billet, la SNCF prend en charge votre animal.
00:30:06 Et Pascal, la question se résume à une seule chose.
00:30:09 Si ça avait été un bébé qui était tombé ou un vieil homme qui était tombé sur la voie,
00:30:13 le train ne serait pas reparti.
00:30:14 Donc on doit considérer un chat comme un être vivant.
00:30:17 Et ça prouve le mépris que les hommes politiques, pas la population,
00:30:21 parce que pour la population, un chat c'est important,
00:30:24 mais là, que les hommes politiques ont pour les animaux,
00:30:26 si c'était un gosse ou un vieil homme ou une vieille femme qui serait tombé,
00:30:29 ou une jeune femme, peu importe, le train ne serait pas reparti.
00:30:32 Donc pourquoi on accorde aussi peu de considérations ?
00:30:36 Eugénie Bastier dit "un chat n'est pas un bébé".
00:30:41 Vous êtes antispéciste.
00:30:43 Vous considérez qu'il n'y a pas de différence entre l'homme et l'animal.
00:30:46 Pour un bébé, le train ne serait pas redémarré.
00:30:50 Pourquoi on redémarre sur un animal ?
00:30:52 Ce n'est pas normal, ce n'est pas normal du tout.
00:30:54 Je ne trouve pas ça bien qu'on redémarre et qu'on écrase ce chat,
00:30:57 mais vous ne pouvez pas dire qu'on parait un chat, un bébé.
00:30:59 Je suis désolée, ce n'est pas la même chose.
00:31:01 C'est un être vivant, madame.
00:31:03 Un être vivant, mais ce n'est pas un être vivant.
00:31:05 Mais il fait partie de la famille.
00:31:07 En fait, pourquoi je reparle de ça ?
00:31:09 Parce que je suis frappé du décalage.
00:31:11 Eugénie, je suis frappé du décalage, et Henri-Jean l'a dit,
00:31:14 entre la population, la population est scandalisée de ça.
00:31:17 Et les élites, qui n'ont peut-être pas le même rapport, manifestement...
00:31:22 Personne n'a envie d'écraser des chats, arrêtez.
00:31:24 Mais cher Pascal sans déborder,
00:31:27 c'est la même différence, la même dichotomie qu'il y a entre...
00:31:31 Moi, j'ai un de mes dada, vous savez qui est ?
00:31:33 À la fois la corrida, la chasse à courre.
00:31:35 Une majorité, 80% des gens, au moins, ne veulent plus entendre parler de ça.
00:31:39 Le débat politique ne s'empare pas de ça,
00:31:41 et on continue à le maintenir, ce genre de choses.
00:31:43 C'est un mépris profond.
00:31:45 Moi, j'estime, je suis élu à Nice.
00:31:47 Le jour où le chat a été écrasé, j'ai fait passer une loi
00:31:50 où la ville attaquerait systématiquement, tout manquement,
00:31:54 toute forme de maltraitance animale.
00:31:56 Donc, il y a la population, ça a été approuvé, plébiscité.
00:32:00 Les gens veulent qu'on respecte les animaux,
00:32:02 dans leur immense majorité.
00:32:04 Et pourquoi le politique ne suit pas ce désir des gens ?
00:32:09 Non, mais c'est pour ça que je voulais vous avoir là-dessus, Dominique Jameis.
00:32:12 Vous n'avez pas l'horizon d'une chose inexacte sur les politiques.
00:32:15 Il y a un débat sur la corrida depuis toujours, au sein de la classe politique.
00:32:18 Oui, oui.
00:32:19 Les élus des régions où il y a de la corrida,
00:32:22 ils se battent pour la corrida, et tous les autres sont plutôt contre.
00:32:25 Vous dites avec raison que c'est un baromètre ou un thermomètre de notre société.
00:32:30 Oui.
00:32:31 Et je regrette vraiment, on peut regretter qu'il n'y ait pas eu de référendum,
00:32:35 de consultation des passagers, des voyageurs.
00:32:38 On aurait su ce que notre société pense en majorité.
00:32:40 Exactement, je suis assez d'accord.
00:32:42 Je suis sensible, moi aussi j'ai un chat, je suis très très sensible.
00:32:46 Mais qu'est-ce que vous faites, vous, si c'est votre chat, mon Parnasse ?
00:32:49 Je me demande si une association...
00:32:51 Ah oui, tu te mets sur la voie.
00:32:53 Vous riez, mais moi j'ai un témoignage, j'ai un témoignage en direct.
00:32:57 Une association de protection des animaux déposerait une plainte,
00:33:01 imaginons, à l'action de partie civile, pour acte de cruauté,
00:33:04 parce que l'action elle est volontaire, c'est-à-dire on choisit délibérément
00:33:09 de sacrifier la vie de ce chat.
00:33:11 Donc il y a quelque part un acte de cruauté, je me demande s'il n'y aurait pas une condamnation.
00:33:15 Si ça avait été un taureau ou un éléphant, ça aurait été plus simple.
00:33:19 Mais Laurent, ma fiancée, ma chérie, elle m'a dit "le train il part pas".
00:33:23 Elle m'a dit "ils vont me mettre les menottes".
00:33:26 Mais il ne part pas, ça va mal finir.
00:33:28 Elle a deux chats, Lilou et Gribouille, j'en ai parlé quasiment tous les jours,
00:33:32 avec ses enfants, ils font partie de la famille.
00:33:35 Il y a Gypsy, le petit chien, je peux vous dire que là, il part pas le train.
00:33:40 Je comprends très bien, mais Pascal, vous dites qu'il y a 20 ans,
00:33:43 le train ne serait pas parti, je ne suis vraiment pas sûre de ça.
00:33:46 Je pense que la sensibilité à la maltraitance animale est beaucoup plus forte aujourd'hui.
00:33:49 Je pense que je vais vous dire ce qui serait passé il y a 20 ans.
00:33:51 À 20 ans, le train serait parti.
00:33:53 On aurait accepté que la dame aille sur la voie, le chercher,
00:33:56 parce qu'aujourd'hui on ne peut plus rien faire.
00:33:58 Il serait allé sur le voile, la dame aurait dit "Lilou, Lilou".
00:34:01 Ce qui est hallucinant, c'est la procédure.
00:34:04 Merci Henri Janservas, je pense que c'est la dernière fois que j'en parle ce matin.
00:34:08 J'en ai parlé hier, j'en ai parlé tous les jours, je ne vais pas en parler tous les jours.
00:34:11 Mais c'est vrai que je trouve intéressant.
00:34:12 Les femmes pénalisées, on a découvert ça.
00:34:16 C'est Franck Riester, mais il a eu raison de le lire.
00:34:18 Il était vraiment dans son job pour le coup, parce qu'il a dit une vérité.
00:34:22 Oui, les femmes sont pénalisées.
00:34:23 Il a mis maladroitement l'attention sur le fait que même au gouvernement,
00:34:26 même au sein du gouvernement, il y avait des gens qui n'avaient pas lu le texte.
00:34:29 Mais ils sont...
00:34:31 Je vous assure, je ne veux pas tous les jours taper sur les technos.
00:34:36 Voici les petits hommes en gris.
00:34:38 Pas en gris, les petits hommes gris, mais ils ne savent pas.
00:34:43 C'est une faiblesse, ça, dans le débat.
00:34:45 Au sein de la majorité, tout le monde lui est conçu.
00:34:47 C'est une complexité absolue.
00:34:49 Pour comprendre, est-ce que les femmes vont y bénéficier ou pas, franchement, il faut s'y pencher.
00:34:53 Je vous assure, un jour...
00:34:54 Il y a un effet contradictoire, parce que je crois que ça améliore leur retraite.
00:34:58 Oui, non.
00:34:59 C'est un peu plus tard, mais c'est un peu gris.
00:35:01 Franck Riester, oui.
00:35:02 C'est toujours pareil, ils vont t'expliquer, puis à l'arrivée, tu l'as...
00:35:04 C'est dans le texte.
00:35:05 Dans le babac, comme disait...
00:35:06 Bon, il t'explique, il parle, et puis à l'arrivée, tu l'as quand même dans le babac.
00:35:09 Bon, écoutons Franck Riester.
00:35:12 Ça me paraît un peu sommaire.
00:35:13 Les femmes, pour pouvoir atteindre leur durée de cotisation,
00:35:21 utilisent, et c'est bien légitime et on le conforte dans cette réforme,
00:35:25 utilisent notamment des trimestres validés par enfant.
00:35:29 Et donc, ça leur permet d'accéder plus facilement au trimestre minimum
00:35:35 pour pouvoir valider une retraite sans décote.
00:35:40 Voilà.
00:35:41 Évidemment, si vous reportez l'âge légal,
00:35:43 elles sont évidemment un peu pénalisées par ce report de l'âge légal.
00:35:48 On n'en disconvient absolument pas.
00:35:50 Vous avez compris pourquoi, hein, Laurent ?
00:35:52 C'est-à-dire que t'as 8 trimestres...
00:35:54 Oui, parce qu'elles ont des trimestres...
00:35:55 Non, mais t'as 8 trimestres par enfant.
00:35:56 Oui.
00:35:57 On est d'accord.
00:35:58 8.
00:35:59 Donc, elles atteignent le taux plein plus vite.
00:36:02 Donc, t'as 8 trimestres.
00:36:03 T'as 2 enfants, t'as 16 trimestres.
00:36:05 Donc, quand t'as tous tes trimestres, tu peux demander à partir à taux plein.
00:36:09 Mais là, effectivement, avec l'âge légal qui est réculé...
00:36:13 C'est fait pour ça, le report de l'âge légal.
00:36:15 Bon, simplement, je vais vous poser une question.
00:36:17 Sur votre fiche de paye, vous avez le brut.
00:36:23 Nous sommes d'accord.
00:36:24 Admettons que vous gagnez 1 000 euros brut.
00:36:26 Bon, vous aurez net 750 euros dans votre poche.
00:36:29 Il y a 25 %, 25 % à peu près de cotisations sociales.
00:36:33 Est-ce que vous savez combien sur ces 1 000 euros bruts,
00:36:36 vous allez payer en pourcentage pour la retraite ?
00:36:40 Ça doit être dans les 10-12 par là, non ?
00:36:43 10-12, exactement.
00:36:45 Et est-ce que vous savez combien l'employeur va payer ?
00:36:47 À peu près la même chose.
00:36:49 Non, un peu plus.
00:36:50 18, il va mettre 180 euros à peu près.
00:36:53 Vous, vous allez mettre 120 euros.
00:36:54 Oui, c'est ça.
00:36:55 Alors, la fiche de paye, j'ai demandé à Florian Tardif
00:36:57 de nous expliquer une fiche de paye.
00:36:59 C'est comme ça qu'on finance le système.
00:37:00 C'est une complexité.
00:37:01 Mais la fiche de paye, franchement...
00:37:02 Oui, il y a beaucoup de lignes, je suis d'accord.
00:37:04 J'ajouterais juste une chose.
00:37:06 Entre quelqu'un né en 1945,
00:37:10 entre quelqu'un né dans les années 90,
00:37:12 il y a une augmentation de 10 points de ces cotisations.
00:37:15 Ce qui grève le pouvoir d'achat.
00:37:17 Vous réduisez les cotisations, le système de passage des cotisations,
00:37:20 le meilleur retrait.
00:37:21 J'ai demandé à Florian de me parler d'une fiche de paye.
00:37:23 Il est moins bon au salaire.
00:37:24 Ce qui est particulier, c'est que quand on embauche quelqu'un,
00:37:28 on lui dit toujours le salaire brut.
00:37:30 Puis quand il touche à la fin du mois, c'est toujours le salaire net.
00:37:33 Oui, puis maintenant, en plus, il n'y a qu'une chose qui marche bien,
00:37:35 c'est l'impôt à la source.
00:37:36 Le seul truc qui marche bien en France, c'est l'impôt à la force.
00:37:39 Boum, boum, ils piquent tout.
00:37:40 Ils ont tout piqué.
00:37:42 Quand on arrive, et là, ça marche.
00:37:44 C'est extraordinaire.
00:37:46 C'est le seul truc qui a marché bien en France
00:37:48 ces dernières années de l'administration.
00:37:50 Ce que vous dites sur les charges sociales, c'est très bien.
00:37:52 Il y aura moins de charges, il y aura moins d'argent pour les retraités.
00:37:54 Mais ce n'est pas le problème.
00:37:55 Si, c'est le problème.
00:37:56 Non, je sais que l'argent public est mal utilisé.
00:37:59 C'est ça que je veux vous dire.
00:38:00 L'argent public est mal utilisé.
00:38:02 Il est mal utilisé.
00:38:03 Vous voulez qu'on en fasse des économies ensemble ?
00:38:05 Vous voulez qu'on se mette autour de la table ?
00:38:06 Je vais commencer par supprimer déjà le Conseil économique et social qui ne sert à rien.
00:38:10 Vous parlez des impôts ?
00:38:12 Oui, j'en ai marre moi de ce pays.
00:38:14 À quoi sert le Conseil économique et social ?
00:38:17 Tous les gouvernements ont essayé, personne n'a réussi.
00:38:19 Donc, on va se faire des économies.
00:38:22 C'est facile à dire, la télévision c'est difficile à faire.
00:38:24 Vous rigolez, c'est facile à faire.
00:38:25 Il faut du courage, ça s'appelle.
00:38:27 Évidemment, comme manifestement, ce n'est pas la vertu.
00:38:30 On grève de tout aujourd'hui, disait Jacques Chirac, des cerveaux, etc.
00:38:33 Il n'y a qu'une chose qu'on ne grève pas, vous savez ce que c'est.
00:38:35 Bon.
00:38:36 J'ai pris ma feuille de chaleur.
00:38:38 Après, j'ai tout rapporté à 2000 euros pour ne pas qu'on nous accuse
00:38:41 ou qu'on commence à commenter les salaires des uns ou des autres.
00:38:43 Vous voulez dire qu'il y avait deux zéros de plus ?
00:38:45 Il y a au moins deux ou trois zéros de plus, bien évidemment.
00:38:48 Et regardez, le financement des retraites pour quelqu'un qui touche,
00:38:50 non pas 1000, mais j'ai pris 2000 euros.
00:38:53 Il y a une ponction qui est faite pour la sécurité sociale plafonnée,
00:38:58 la sécurité sociale déplafonnée, une complémentaire.
00:39:00 Déjà, je ne comprends pas ce que ça veut dire déplafonné, plafonné.
00:39:02 Par exemple, moi j'ai vu ça, sécurité sociale plafonnée.
00:39:04 C'est une complexité.
00:39:05 Vous m'avez exprimé.
00:39:06 Quelle est la différence entre la sécurité sociale plafonnée ?
00:39:08 C'est pour éviter que les gens qui ont des revenus très élevés
00:39:11 soient taxés à la proportionnelle.
00:39:13 Parce que ça prendrait des proportions, je vais dire, trop importantes.
00:39:18 Donc on a plafonné la cotisation à un certain moment.
00:39:20 C'est-à-dire qu'il y a une partie de notre salaire où il y a effectivement
00:39:23 une cotisation plus importante.
00:39:25 Pour les salaires élevés en fait.
00:39:26 C'est 6,90%.
00:39:27 Donc il y a cinq fiches pour le financement des retraites.
00:39:30 Par exemple, sur ma feuille de paye, il y a cinq prélèvements différents.
00:39:34 Je ne fais pas partie de la complémentaire tranche 2,
00:39:38 puisque mon salaire n'est pas assez élevé pour cela.
00:39:41 Mais par contre, je fais partie de l'ensemble des autres prélèvements.
00:39:44 Et on peut voir qu'in fine, sur 2 000 euros de salaire brut,
00:39:48 je parle bien du brut, il y a environ un peu plus de 10% du salaire
00:39:52 qui sert à financer les retraites.
00:39:54 Et il y a 15% de par-employeur.
00:39:56 Mais vous savez, vous seriez dans une banque pour avoir une retraite,
00:39:59 ce serait compliqué aussi.
00:40:00 Il y a des règles.
00:40:02 Et le système est différent en fonction de chaque emploi.
00:40:05 Si ce n'est pas compliqué, ça veut dire qu'on traite tout le monde pareil.
00:40:07 Mais quand on traite tout le monde pareil, comme les situations sont différentes,
00:40:09 les gens protestent.
00:40:10 Donc c'est compliqué.
00:40:11 Il ne faut pas traiter tout le monde pareil.
00:40:13 Le salaire brut, c'est le salaire socialisé.
00:40:15 C'est-à-dire qu'il y a une partie qui sert à alimenter les caisses de la Sécurité sociale.
00:40:18 Et des fois, les gens disent "Ah bah super, on a baissé mon salaire brut,
00:40:24 mais ça me permet d'avoir plus du salaire net".
00:40:26 Oui, mais après, c'est de l'argent moins pour ta Sécurité sociale.
00:40:29 Ce qui fait qu'après, la facture, tu la payes quand même,
00:40:32 parce qu'on va te demander de travailler encore plus longtemps.
00:40:34 Donc très honnête, c'est comme le débat sur les impôts.
00:40:36 Les gens disent "Ah, je veux payer moins d'impôts, moins d'impôts".
00:40:38 Résultat des courses, tu as moins de services publics,
00:40:40 et les services publics sont en train de se casser la figure.
00:40:43 Donc moi, je suis content, un, de payer des impôts sur le revenu,
00:40:46 et deux, d'avoir du salaire socialisé qui alimente les caisses de la Sécurité sociale.
00:40:51 Il faut aussi faire un peu de pédagogie.
00:40:53 Moi, je n'ai aucun problème à payer des impôts, je trouve ça très bien et très juste.
00:40:56 Mais encore faut-il que le service public soit à la hauteur.
00:40:58 Et aujourd'hui, ce dont on se rend compte, c'est que la France,
00:41:00 le pays qui a quasiment le plus d'impôts au monde,
00:41:03 le service public s'effondre.
00:41:05 Donc allez expliquer aux gens, où est l'argent ?
00:41:08 Où passe l'argent ? C'est ça que les gens sont en train de demander.
00:41:10 Et pardon sur la retraite, parce que vous vous êtes contre cette réforme de la retraite, très bien,
00:41:14 mais quand on voit qu'il y a 1,7% actifs pour financer un retraité à l'horizon 2030,
00:41:19 ça n'est pas tenable.
00:41:20 Quelle est l'alternative ? La cotisation, augmenter les cotisations.
00:41:23 Mais vous, on ne peut pas augmenter les cotisations.
00:41:25 Je voudrais corriger.
00:41:27 Il a pas le droit de corriger.
00:41:29 Vous demandez à quoi sert le Conseil économique et social.
00:41:33 Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:41:35 Il vient de faire une proposition extraordinaire.
00:41:37 La légalisation du cannabis.
00:41:38 Ben oui, c'est extraordinaire.
00:41:40 Il ne sert à rien.
00:41:41 Il y a des fromages dans cette République et personne ne veut s'y attaquer.
00:41:44 Moi, je vais en faire des économies.
00:41:46 C'est pour ça que je vous rejoins en réalité.
00:41:48 J'ai parlé du sigle 50 francs, du service d'information du gouvernement.
00:41:51 Ça ne sert à rien.
00:41:53 C'est de l'argent public qui ne sert à rien.
00:41:55 Un nombre de machins incroyable.
00:41:57 Mais vous souriez.
00:41:59 Oui, parce que c'est un scandale en fait.
00:42:01 Pardonnez-moi, c'est un vrai scandale.
00:42:03 Ça ne sert à rien.
00:42:05 Le service d'information du gouvernement, il sert à informer les gens de ce que fait le gouvernement.
00:42:09 Non.
00:42:10 Pour ce qui est du coût exorbitant des retraites.
00:42:12 Il ne passe même pas par eux tellement ils ont un bon...
00:42:14 Pour ce qui est du coût exorbitant des retraites,
00:42:16 il y a une question qui a surgi à l'occasion du débat.
00:42:18 C'est de savoir si on ne pourrait pas financer les retraites par autre chose que les cotisations.
00:42:23 Exactement.
00:42:24 Et ça, c'est possible.
00:42:26 Et on pouvait aller pourquoi pas sur le capital, des choses comme ça.
00:42:28 C'est ce que disait d'ailleurs M. Bussop.
00:42:30 Et c'est déjà en partie le cas puisque 80%...
00:42:32 C'est ce que disait M. Bussop.
00:42:34 Les femmes, les femmes pénalisées.
00:42:36 Quand on dit 1 milliard, 3 milliards, c'est fou.
00:42:38 C'est pas vrai.
00:42:39 Écoutez cet échange entre Mélanie Thaumin hier et Mme Borne à l'Assemblée nationale.
00:42:43 Les femmes pénalisées, parce qu'on a appris ça.
00:42:45 Et Mme Borne a dit "ah non, pas du tout".
00:42:47 En fait, ils te disent toujours "ah non, pas du tout, pourquoi etc."
00:42:49 "Pourquoi t'as pas compris ?"
00:42:51 T'as tellement compris qu'à la fin, tu l'as...
00:42:55 Dans le babar.
00:42:57 Oui, dans le babar. A tout de suite.
00:42:59 Votre ministre, Franck Riester, l'avoue lui-même.
00:43:03 Les femmes, davantage que les hommes, seront plus lourdement pénalisées
00:43:07 par votre report de l'âge.
00:43:10 Pour la génération 80,
00:43:13 l'effort des femmes sera deux fois plus important que l'effort fourni par les hommes.
00:43:17 Au SMIC, à temps partiel, carrière fractionnée, carrière hachée,
00:43:21 vous parlez des femmes sans humanité.
00:43:24 Secrétaires, aides à domicile, caissières, ouvrières agricoles
00:43:28 doivent déjà composer avec 40% de pensions de moins que les hommes.
00:43:32 Les trois quarts des petites retraites, ce sont elles.
00:43:35 Les femmes, premières victimes de la décote,
00:43:38 vous attaquez leurs belles années après une vie de labeur.
00:43:42 Au contraire, nous réduisons les inégalités inacceptables
00:43:47 entre les femmes et les hommes au moment de la retraite.
00:43:51 Les femmes seront les premières bénéficiaires
00:43:54 de la revalorisation des petites pensions.
00:43:57 Elles sont aujourd'hui plus nombreuses à avoir cotisé avec des revenus modestes.
00:44:03 Et grâce à la revalorisation de la retraite minimale,
00:44:07 près d'un tiers d'entre elles vont voir leurs pensions augmenter.
00:44:11 Pour les retraités actuels,
00:44:13 notre projet bénéficie là encore davantage aux femmes.
00:44:18 L'augmentation moyenne des petites pensions
00:44:21 sera deux fois plus élevée pour elles que pour les hommes.
00:44:25 - Écoutez, elle nous embrouille.
00:44:27 La vérité, c'est qu'avec cette loi, les femmes...
00:44:29 Attendez, je termine.
00:44:30 - C'est vrai ce qu'elle vient de dire.
00:44:31 - Avec cette loi, les femmes ayant acquis suffisamment de trimestres
00:44:35 au titre de la maternité pour partir à 62 ans ou 63,
00:44:40 devront malgré tout continuer de travailler jusqu'à 64.
00:44:43 - Oui, c'est vrai.
00:44:44 - C'est vrai.
00:44:45 - Et ce qu'elle dit aussi.
00:44:46 - Mais ils n'y avaient même pas pensé.
00:44:47 Ça fait six ans qu'ils bossent là-dessus,
00:44:49 ils ne sont même pas capables d'y avoir pensé.
00:44:51 - Bien sûr qu'ils ont pensé.
00:44:52 - Mais non, ils l'ont découvert.
00:44:53 - Ils ne l'ont pas dit.
00:44:54 - Mais bien sûr qu'ils l'ont découvert.
00:44:55 - Pour moi, c'est symptomatique de l'angle mort de cette réforme d'entraide
00:44:57 qui est la politique familiale.
00:44:58 C'est-à-dire que c'est dans un mouvement qui est global,
00:45:02 c'est qu'on ne récompense plus la maternité,
00:45:03 on n'encourage plus la polygamie.
00:45:04 - Dernière chose.
00:45:05 - Et après, on se plaint que la démographie chute.
00:45:06 - Dernière chose, et c'est dévastateur.
00:45:08 Monsieur Dussopt disait l'exact contraire il y a dix ans
00:45:11 de ce qu'il dit aujourd'hui, comme Emmanuel Macron.
00:45:13 Alors, on va voir cet échange à l'Assemblée nationale.
00:45:15 Il y a dix ans, il disait l'exact contraire.
00:45:18 Quelle crédibilité ont ces gens à retourner leur veste comme ils le font ?
00:45:23 A mes yeux, ils n'en ont pas.
00:45:24 Olivier Dussopt.
00:45:25 - Monsieur le ministre, on peut parler de la réforme et de l'équilibre du système.
00:45:34 Mais reconnaissons que cette réforme, ce n'est pas une réforme des retraites.
00:45:38 C'est une réforme qui est finalement la réforme...
00:45:40 - Voilà, c'est évidemment pas cet échange que je voulais vous montrer.
00:45:43 C'est monsieur Dussopt en 2010.
00:45:45 Monsieur Dussopt en 2010.
00:45:47 C'est fascinant d'ailleurs.
00:45:48 Et je trouve que c'est dévastateur.
00:45:49 Écoutons-le.
00:45:50 - Cette vérité, c'est que le gouvernement et l'Élysée envisagent de reculer l'âge de la retraite
00:45:56 de manière progressive de 60 à 63 ans d'ici 2030.
00:46:00 La concertation que vous avez promise apparaît pour ce qu'elle est.
00:46:04 Un simulacre destiné à faire croire que vous avez d'autres priorités
00:46:07 que celles que vous souffle le MEDEF.
00:46:09 Et un mépris pour les propositions faites par les autres partenaires sociaux
00:46:12 que vous recevez finalement sans les écouter ni les entendre.
00:46:15 Par ailleurs, cette volonté de reculer l'âge de la retraite est doublement injuste.
00:46:19 Injuste car elle écarte d'emblée la recherche d'autres recettes
00:46:22 et notamment la mise à contribution de l'ensemble des revenus
00:46:25 et en particulier ceux issus du capital.
00:46:27 Entre les niches fiscales et le bouclier du même nom,
00:46:29 beaucoup pourrait être fait pour que l'effort ne porte pas encore une fois sur les seuls salariés.
00:46:34 Injuste aussi car elle fera porter l'effort sur des générations nées après 1970,
00:46:39 aujourd'hui plus préoccupées par leur situation actuelle,
00:46:42 par leur entrée sur le marché du travail que par la question de leur retraite.
00:46:45 A la précarité au taux de chômage historique qu'ils connaissent,
00:46:48 vous allez infliger une double peine aux moins de 30 ans,
00:46:50 en éloignant toujours plus le moment de leur départ en retraite.
00:46:53 Monsieur le ministre, ma question est double mais elle est très simple.
00:46:56 Allez-vous réellement prendre en compte les propositions des différents partenaires sociaux
00:47:00 ou allez-vous imposer une réforme déjà décidée par l'Elysée ?
00:47:03 Allez-vous, oui ou non, reculer l'âge de la retraite de 60 à 63 ans ?
00:47:07 Silence sur vos convictions, silence sur vos intentions, silence sur vos propositions.
00:47:16 Et je voudrais vous dire que le temps est venu, mesdames et messieurs du Parti Socialiste,
00:47:22 de prendre position. Le temps est venu de saisir la main que nous vous tendons.
00:47:27 Et Dieu sait que je ne suis pas sujet aux crampes,
00:47:30 mais il y a bien un moment donné où il faudra que sur un sujet qui n'est ni de droite ni de gauche,
00:47:35 vous déterminiez.
00:47:37 Et maintenant ils travaillent tous les deux ensemble.
00:47:39 C'est fascinant d'ailleurs.
00:47:41 Du Sopre il était sur la gauche du Parti.
00:47:43 Non mais c'est sidérant parce qu'il dit le contraire de ce qu'il dit.
00:47:46 Il était drôlement bon, Du Sopre.
00:47:48 Oui, mais ils sont très bons. Intellectuellement ils sont très bons.
00:47:52 Ils n'ont aucune conviction.
00:47:54 Il est moins jeune.
00:47:55 Aucune conviction. Ils pensent qu'à une chose, ils n'ont aucune conviction.
00:47:58 Vous avez raison pour Du Sopre mais ne mettez pas tout le monde dans le même sac.
00:48:01 Ils veulent remplacer le Parlement.
00:48:03 Leur carrière et la voiture à cocarde.
00:48:05 Et la voiture à cocarde. On a la voiture à cocarde.
00:48:08 Ils voulaient remplacer les députés par des militaires.
00:48:10 Je voudrais des gens qui aient un peu de conviction.
00:48:12 Je ne sais pas. Tout élu et corrompu et n'a aucune conviction.
00:48:16 Je vous reprends.
00:48:18 Je voudrais des gens qui aient un peu de conviction.
00:48:21 Excusez-moi, vous venez de dire tout élu n'a pas de conviction et est moins corrompu.
00:48:25 C'est quoi le bon système ? Plus d'élus alors ?
00:48:28 Pas tous.
00:48:29 Vous venez de dire les élus, tous les élus.
00:48:32 Non, j'ai dit lui.
00:48:34 Quel est le rapport entre le changement de conviction de Du Sopre et le fait qu'il est ministre ?
00:48:39 Il y en a peut-être un.
00:48:40 Il a changé d'avis.
00:48:41 Non, je ne dis pas tous.
00:48:43 Je dis je voudrais des hommes politiques qui aient un peu de conviction, un peu de bon sens et un peu d'humanité aussi.
00:48:49 Et pas simplement des petits hommes gris.
00:48:52 À force de taper sur les élus, on finit par faire l'apologie sans le vouloir.
00:48:55 Il y a de l'antiparlementarisme dans l'air.
00:48:57 Mais ce n'est pas ça. Je vais remercier M. Ville-Dieu.
00:49:00 Et pourtant, il y a des choses à lui dire, notamment sur les régimes spéciaux.
00:49:06 Faites attention avec les régimes spéciaux parce que nous sommes journalistes.
00:49:10 Les journalistes ont certains avantages aussi.
00:49:13 Tout à fait.
00:49:14 Ils sont parfois importants.
00:49:16 Il y a l'affaire fiscale d'une part et le nombre de semaines de vacances, il faudrait le compter.
00:49:21 La semaine de vacances, ce n'est pas dans la compte.
00:49:24 Ça dépend des médias.
00:49:27 Je suis d'accord avec vous.
00:49:28 Dans la politique, il y a beaucoup de semaines de vacances.
00:49:30 Si on enlève les régimes spéciaux, pourquoi on écarte tous les journées ?
00:49:32 Vous avez complètement raison.
00:49:34 Dans le journal L'Équipe, ils ont 12 semaines de congés payés.
00:49:39 12 semaines de congés payés.
00:49:40 À TF1, quand j'y étais, on avait 10 semaines de congés payés plus des RTT.
00:49:46 Vous savez, toutes les entreprises ont des espèces de mini régimes spéciaux.
00:49:50 Toutes les entreprises, quand vous écoutez les patrons, le seul souci, c'est de fidéliser les salariés.
00:49:54 Comment vous fidélisez les salariés ?
00:49:57 Soit c'est sous forme de vacances, soit c'est sous forme de retraite.
00:50:00 Soit c'est sous forme de "tu payeras moins, tu bosses à Renaud".
00:50:03 C'est un souci qui est un peu partout.
00:50:05 Mais il vaut mieux se jalouser les uns les autres.
00:50:07 Il vaut mieux se soutenir les uns les autres.
00:50:09 Aimons-nous les uns les autres.
00:50:10 Vous avez parfaitement raison.
00:50:11 On va parler avec Nicolas Devilliers de "Vaincre ou mourir".
00:50:18 On y va tout de suite.
00:50:19 Nicolas Devilliers est avec nous ce matin.
00:50:23 C'est le président du Puy du Fou.
00:50:25 Le Puy du Fourbe, c'était la une de Libération, ce grand journal tolérant qu'est Libération.
00:50:32 On en parlera tout à l'heure.
00:50:33 Le premier long métrage des productions...
00:50:34 Ils n'ont pas été d'accord avec le Puy du Fou.
00:50:36 Est-ce que je peux parler ?
00:50:37 Oui, vous pouvez parler, mais je peux répondre.
00:50:39 Vous répondrez quand j'aurai fini de parler.
00:50:41 Le premier long métrage des productions Puy du Fou, film "Vaincre ou mourir",
00:50:45 réécrit l'histoire de la Révolution française sur le même modèle réactionnaire et biaisé
00:50:51 que les spectacles qui font le succès de l'entreprise vendéenne de la famille Villiers.
00:50:56 On n'a pas le droit de dire qu'il y a eu un génocide en Vendée.
00:50:58 Ben si.
00:50:59 Ben si.
00:51:00 Oui, mais il faut distinguer deux choses.
00:51:02 Mais on en parlera tout à l'heure, là, parce que là c'est...
00:51:04 Ben, votre répertoire.
00:51:05 Vous n'avez pas coupé la parole d'une femme.
00:51:07 Dès que je parle, il y a...
00:51:08 Vous n'avez pas coupé la parole d'une femme.
00:51:10 La publicité...
00:51:11 La publicité, faites attention, parce que c'est ce qui vous permet de...
00:51:14 C'est normal que vous défendiez votre ancien journal.
00:51:17 Bien, c'est normal.
00:51:18 Oui, mais il ressemble, franchement, il était meilleur qu'on le dirigeait.
00:51:20 Non, on a la chance d'être dans un pays qui a la liberté d'expression.
00:51:22 Je suis d'accord.
00:51:23 Ah ben tiens, on en parlera de la liberté d'expression, j'ai deux choses à dire là-dessus.
00:51:26 Audrey Berthoud.
00:51:27 Gare de l'Est à Paris, le trafic reprend, mais il reste fortement perturbé aujourd'hui.
00:51:36 À l'arrivée et au départ, un TGV sur 3 circule aux heures de pointe.
00:51:40 Hier, vous le savez, des câbles de signalisation ont été incendiés.
00:51:43 La SNCF a porté plainte et le parquet de mots a ouvert une enquête
00:51:46 pour dégradation volontaire et mise en danger de la vie d'autrui.
00:51:49 La réforme des retraites.
00:51:51 Les lycées appellent au blocage le 31 janvier.
00:51:53 Après la mobilisation de jeudi dernier, les organisations lycéennes appellent à se joindre à la grève.
00:51:58 Ils appellent donc au blocage des lycées mardi prochain, voire même la veille, le lundi 30,
00:52:03 pour ouvrir la semaine de mobilisation.
00:52:06 Enfin, la guerre en Ukraine.
00:52:08 L'Allemagne devrait accepter de livrer des chars lourds léopards à l'armée ukrainienne.
00:52:12 Le chancelier Olaf Scholz doit s'exprimer devant le Parlement allemand, ce sera à 13h.
00:52:16 Il devrait donner son faux verre, selon plusieurs médias allemands.
00:52:20 Puisque vous parliez de la liberté d'expression,
00:52:24 CNews a lancé une campagne de pub.
00:52:27 Intéressante d'ailleurs, que vous allez voir à l'antenne,
00:52:30 qui est diffusée dans toute la presse.
00:52:32 La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler.
00:52:35 Eh bien, figurez-vous qu'il y a des journaux qui ont refusé cette campagne de publicité.
00:52:43 Et parmi ces journaux, quelle surprise !
00:52:46 Le Monde, ça c'est étonnant !
00:52:50 Et parmi ces journaux qui ont refusé également, Libération, ça c'est étonnant !
00:52:58 La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler.
00:53:01 Ils sont tellement tolérants, Libération, qu'ils refusent une campagne...
00:53:06 - Vous n'êtes pas obligé de passer toutes les pubs, vous savez ça en droit.
00:53:08 - Non mais depuis que vous avez quitté Libé, c'est au niveau...
00:53:13 - Mais c'est si déroué ! Moi je vais vous dire, je vais vous dire Laurent...
00:53:17 - Mais non mais c'est... - A l'époque...
00:53:19 - On n'est pas obligé de passer toutes les pubs qui se présentent, on peut avoir des objections.
00:53:22 - Bien sûr, vous avez le droit de ne pas passer la pub de CNews.
00:53:24 Mais je vais vous dire, on est dans le climat, le combat idéologique qui va être rude ces prochaines années.
00:53:30 Parce qu'effectivement, Libération, le monde qui avait un monopole sur les idées en France depuis des années...
00:53:36 - Qui n'a jamais existé, enfin... - Si, parce que...
00:53:38 - Ça a pété ça. - Et vous le savez bien que ça a penché à gauche depuis...
00:53:41 - Mais il n'y avait pas de journaux de droite à l'époque, sans doute.
00:53:44 - Vous le savez bien qu'aujourd'hui, ces gens-là sont attaqués sur leurs idées,
00:53:49 et ils sont attaqués par une presse parfois différente,
00:53:53 et ils ne veulent pas en entendre parler parce qu'ils avaient le monopole.
00:53:56 C'était vrai à l'université, c'était vrai à l'école, c'est vrai chez les intellectuels.
00:53:59 - Ils n'ont jamais existé, ils n'ont jamais eu le monopole.
00:54:01 - Mais pourquoi ils refusent cette pub ? Leur intolérance...
00:54:03 - Ça c'est autre chose, ça n'arrive pas.
00:54:05 - C'est soi-disant monopole qui n'existait pas encore.
00:54:07 - L'intolérance... - Figaro a toujours existé,
00:54:09 il y a une presse de droite en France qui était plus en volonté à mon avis.
00:54:12 - Dominique pourrait en parler. - Vous êtes obsédé par le monde et par Libération.
00:54:15 - Sur le plan audiovisuel, vous ne pouvez pas nier qu'avant la parution des chaînes d'info continue...
00:54:18 - En fait, Dominique, jamais.
00:54:20 - En fait, j'aimerais comprendre ce qui leur a fait refuser cette publicité.
00:54:24 - Point, c'est news, point. Pour eux, c'est news, c'est le diable.
00:54:28 - Ça ne prouve pas provocatrice. - Non, mais pour eux, c'est news.
00:54:31 - Alors que ça va dans le sens des idées qu'ils allèguent.
00:54:33 - Mais en fait, je veux dire...
00:54:35 - Mais c'est news, ils ne supportent pas que je reçoive Nicolas De Villiers ce matin,
00:54:39 qui sera reçu nulle part.
00:54:41 Qui sera reçu ni à C'est à Vous, alors qu'il sort un film,
00:54:44 ni chez... comment dire... l'émission de France 2...
00:54:49 - Mais surtout... - Le soir, le...
00:54:51 - Surtout après le torrent d'inexactitude, de sottises et de mensonges
00:54:56 que représentent les 4 pages de Libération sur le film, les 4 pages parmi les autres.
00:55:00 - Tout ça, c'est la même logique. - Non, mais c'est pareil.
00:55:02 Je vais être le seul à recevoir Nicolas De Villiers.
00:55:05 Il ne sera pas sur France Inter.
00:55:07 Tire ailleurs, quand ce tire ailleurs sort, et tant mieux d'ailleurs,
00:55:10 il est reçu partout. - C'est vrai que c'est incroyable.
00:55:12 - Mais le 2 poids 2 mesures, c'est insupportable à mes yeux.
00:55:16 Mais Noémie Chouche nous attend, et comme elle part en reportage,
00:55:19 elle est en train de me faire passer le message via l'oreillette
00:55:23 qu'il faut que je l'écoute. Bonjour Noémie.
00:55:26 - Bonjour Pascal. - Vous étiez à Rouen hier.
00:55:29 Parlez-moi... d'abord, le verdict n'est pas tombé,
00:55:31 mais parlez-moi de ce procès qui a eu lieu et de cet homme
00:55:35 qu'on jugeait parce qu'il se faisait justice.
00:55:38 C'était fait justice. - Absolument.
00:55:40 Alors, c'est une audience devant le tribunal correctionnel,
00:55:43 donc vous savez qu'à ce moment-là, ce n'est pas un verdict
00:55:45 rendu par un juré populaire, mais c'est une décision
00:55:47 qui va être rendue par les magistrats, qui a été mise en délibérée
00:55:49 et qui sera rendue le 7 mars à 13h, donc dans un peu plus d'un mois et demi.
00:55:55 Hier, on a assisté effectivement à une audience qui a duré
00:55:58 près de 5 heures avec, à la barre, un père de famille,
00:56:01 un homme de 28 ans, père de 4 enfants, qui a totalement assumé les faits
00:56:07 et qui a d'ailleurs voulu expliquer qu'il avait été le seul à frapper
00:56:12 le mineur dont il estimait qu'il était rentré chez lui la veille
00:56:15 et qu'il s'en était pris à sa petite-fille.
00:56:17 Il a expliqué qu'il était alors dans un état de…
00:56:19 Il était complètement sur les nerfs, que depuis 24 heures, même plus,
00:56:21 il n'avait pas dormi, qu'il était très inquiet,
00:56:24 que du coup des voisins lui avaient proposé de surveiller les alentours
00:56:28 et qu'à un moment, quand un voisin appelle en disant
00:56:30 « il est à nouveau dans le quartier », il avait en quelque sorte pété un câble.
00:56:33 Il a expliqué qu'il regrettait, que si ça se reproduisait,
00:56:36 bien sûr, il ne le referait pas.
00:56:38 Ce n'est pas acceptable, mais dans le contexte,
00:56:40 je ne me maîtrisais pas moi-même, je sais qu'on n'a pas
00:56:42 à se faire justice soi-même.
00:56:44 C'est pour la défense de ce père de famille,
00:56:47 qui a été sévèrement rappelé à l'ordre par le procureur de la République,
00:56:51 qui a requis notamment à son encontre une peine de 18 mois de prison,
00:56:55 dont 6 à 9 mois avec un sursis probatoire.
00:56:59 On rappelle que ce père de famille et ses trois amis ont tous,
00:57:02 à un casier judiciaire, ont tous déjà été condamnés.
00:57:04 Ce qui explique, je le précise, juste,
00:57:06 qui explique aussi les peines requises par le procureur,
00:57:08 parce que ça fait partie des choses qu'on prend en compte.
00:57:10 Et le procureur, lui, a dénoncé un lynchage inacceptable,
00:57:13 quand bien même le jeune serait coupable, je vous le dis les yeux dans les yeux,
00:57:15 vous n'aviez pas le droit de commettre sur lui des faits de violence.
00:57:18 Seule l'autorité judiciaire, je cite le procureur,
00:57:20 peut dire si quelqu'un est coupable et le condamner.
00:57:24 Son avocate, l'avocate du père de famille,
00:57:26 a demandé la clémence au tribunal.
00:57:27 Elle a dit qui sait comment il réagirait dans les pareilles circonstances.
00:57:31 Elle n'a pas demandé la relaxe, puisque les faits sont reconnus,
00:57:34 mais elle a demandé au tribunal une peine symbolique pour son client.
00:57:37 Alors, merci d'abord de cette synthèse parfaite.
00:57:42 Et je vous propose d'écouter le procureur de Rouen hier.
00:57:46 Il n'y a pas de légitime défense.
00:57:50 Nous sommes 24 heures après la commission des faits d'agression,
00:57:52 présumée d'agression sexuelle, donc pour moi, il n'y avait pas de légitime défense.
00:57:55 Le contexte, bien évidemment, je l'ai tenu compte, j'ai évoqué.
00:57:58 Je pense avoir longuement exposé les faits dont a été victime cette petite fillette.
00:58:03 Mais après, il fallait aussi regarder de manière beaucoup plus précise
00:58:06 et de manière isolée les faits d'agression, enfin les faits de violence
00:58:12 qui, pour moi, n'étaient pas justifiés par les faits d'agression sexuelle.
00:58:16 En tout cas, ne pouvaient pas se légitimer par ces faits-là.
00:58:18 Et je vous propose maintenant d'écouter l'avocate du père de famille.
00:58:22 Le poids de sa tristesse est du fait qu'il a perdu pied à ce moment-là.
00:58:29 On n'est pas dans un règlement de compte, comme ça a pu être dit par M. le procureur de la République,
00:58:34 dans des justiciers qui voulaient se faire justice à eux-mêmes.
00:58:38 On est tout simplement dans le désespoir d'un homme qui retrouve en bas de chez lui l'agression de sa fille.
00:58:42 Une peine, elle doit être adaptée à l'auteur qui commet les faits, à son parcours, sa trajectoire
00:58:49 et ce qu'il animait au moment où il a commis les faits.
00:58:51 Je crois qu'en effet, évidemment, le fait que sa petite fille ait été agressée par ce garçon
00:58:57 et qu'il le retrouve en bas de chez lui, c'est finalement ce qu'il a animé dans le passage à l'acte.
00:59:01 C'est l'évidence même. Donc évidemment qu'on est là tous en train de ergoter sur les éléments du dossier.
00:59:08 Mais au final, qu'est-ce que l'on retient ?
00:59:10 C'est qu'on se dit comment nous, on aurait réagi à sa place.
00:59:15 Noémie, est-ce qu'on est certain que celui qui a été agressé par ce père de famille
00:59:21 était bien l'agresseur de la petite fille ?
00:59:25 C'est évidemment une question importante à laquelle on ne peut pas répondre.
00:59:30 Parce que l'enquête, elle est toujours en cours.
00:59:33 Mais on a des éléments et bien sûr les différents avocats de la défense du père et de ses amis
00:59:38 ont insisté sur le fait que ce mineur, depuis la commission des faits,
00:59:42 il a été placé en détention provisoire et mis en examen.
00:59:46 Ça veut dire qu'il y a un faisceau d'indices suffisamment grave et concordant
00:59:50 pour justifier non seulement un placement en détention provisoire, mais aussi le maintien.
00:59:53 Vous savez qu'on peut régulièrement faire des demandes de remise en liberté
00:59:56 si on estime qu'il n'y a pas suffisamment d'éléments.
00:59:59 Et le fait est que ce jeune est toujours incarcéré.
01:00:02 Mais l'enquête se poursuit et le procureur surtout a beaucoup insisté là-dessus en disant,
01:00:08 en prenant l'exemple, je ne sais pas si vous vous souvenez de ce fait d'hiver, il y a quelques semaines,
01:00:12 un homme qui a été lynché dans un village parce qu'il était soupçonné d'avoir participé,
01:00:17 d'avoir volé des habitants, et cet homme est mort.
01:00:20 Et le procureur a appelé, il semblerait que cet homme n'était pas le coupable.
01:00:25 Et donc vraiment le message qu'il a voulu envoyer, c'était de dire,
01:00:28 vous ne pouviez pas être sûr que c'était la bonne personne.
01:00:31 Alors le père s'en est défendu en disant que sa femme l'avait formellement reconnu,
01:00:35 qu'il avait la même tenue, le même t-shirt, mais le coup pourrait exister.
01:00:40 Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:00:43 Merci beaucoup de ces précisions.
01:00:46 Vaincre ou mourir ? Moi ça m'intéresse beaucoup.
01:00:49 Nicolas Devilliers, vous êtes président du Puy du Fou.
01:00:52 Ça sort en salle aujourd'hui, peut-être que je vous l'apprends.
01:00:56 Personne n'en parle.
01:00:59 Je disais, il y a des émissions comme "C'est à vous" d'Elisabeth Lemoyne,
01:01:04 "Quotidien" qui parle parfois et qui reçoit au Marcy quand le film sort tire ailleurs.
01:01:09 Il y a également "Les Assalamées, quelle époque".
01:01:12 Il y a plein d'endroits où on peut venir parler d'un film.
01:01:16 Black out.
01:01:18 On ne parle pas d'un film de la famille Devilliers.
01:01:21 C'est le premier film que vous sortez.
01:01:23 C'est le premier film que je sors.
01:01:24 C'est quoi ce film ? C'est avec qui ? Qui l'a scénarisé ? Qui l'a écrit ?
01:01:27 Comme c'est notre premier film, on a choisi un thème qu'on connaissait bien.
01:01:31 C'est un film qui est inspiré d'un de nos spectacles, qui s'appelle "Le dernier panache".
01:01:34 Il raconte l'histoire d'un homme que les Français ne connaissent pas,
01:01:37 qui s'appelle Charette et qui vit une véritable épopée.
01:01:40 C'est un homme qui n'était pas destiné à être un chef de guerre.
01:01:43 Il va prendre la tête d'une rébellion en Vendée pendant la Révolution française,
01:01:48 au moment où la Révolution est devenue la terreur.
01:01:50 Au moment où la Révolution envoie en Vendée ce que la Révolution appelait les colonnes infernales.
01:01:54 Donc on est en 1793 ?
01:01:56 Donc on est en 1793 et cette histoire, elle est magnifique.
01:01:58 C'est une aventure française, c'est une épopée française,
01:02:01 qui évidemment s'inscrit dans une époque et qui n'aurait plus le même sens aujourd'hui,
01:02:06 mais qui s'inscrit dans une époque.
01:02:07 Cette histoire, elle n'a jamais été racontée.
01:02:09 Moi, je pense que je n'ai pas à apporter au cinéma français des thèmes qui ont déjà été traités.
01:02:14 Donc si je viens sur le terrain du cinéma, qui est un nouveau langage artistique pour nous,
01:02:19 autant apporter un thème nouveau.
01:02:21 Et donc ce héros n'avait jamais été traité.
01:02:23 C'est merveilleux de voir que la France regorge tellement de héros femmes et hommes,
01:02:29 qu'il y en a encore qui sont inconnus.
01:02:31 Et c'est ça l'ambition de ce film, "Vaincre ou mourir", faire connaître cette histoire.
01:02:34 Alors on va voir un extrait ou la bande-annonce, je ne sais pas.
01:02:37 Et puis on va en parler ensemble.
01:02:39 Et puis j'ai vu par exemple dans Libération, ils ont sorti un historien.
01:02:44 Alors dans ces cas-là, tu sors toujours un historien qui, évidemment, va t'expliquer que ce que tu as fait n'est pas bon.
01:02:51 Et cet historien explique que Guillaume Lanserot, il revient donc sur l'idéologie à l'œuvre dans le film "Vaincre ou mourir".
01:02:58 Et en gros, ce qu'ils veulent dire Libération, c'est que vous êtes co-responsable des Trumpistes qui ont attaqué le Capitale.
01:03:05 Je résume.
01:03:07 Je résume en gros, c'est ça l'idéologie.
01:03:09 Cela dit, Libé, c'est super parce qu'au moins ils ont parlé du film, tout n'est pas l'indifférence.
01:03:16 Et ensuite, Libé, c'est normal, vous savez, un journal qui depuis le départ de Laurent Geoffrin perd des abonnés.
01:03:21 Arrêtez de dire ça, ils sont très bien aujourd'hui aussi.
01:03:23 Ils sont certainement très bien, mais comme vous savez, c'est un journal qui a quelques milliers d'abonnés.
01:03:28 Donc c'est normal de s'accrocher à un succès, c'est une bonne stratégie, qui est le succès du Puy du Fou, pour essayer de vendre du papier.
01:03:33 D'ailleurs je sais qu'ils ont beaucoup bien vendu hier, donc c'est une excellente stratégie de Libé.
01:03:37 Bon, alors là, il vous d'attendez.
01:03:39 Il y a une question de fond.
01:03:41 Mais pourquoi vous êtes réactionnaire ? Pourquoi le film est réactionnaire ?
01:03:44 Alors je ne sais pas d'où vient ce mot.
01:03:46 Vous expliquez-moi.
01:03:47 Le conflit en Vendée m'était aux prises des royalistes d'un côté, et des républicains de l'autre.
01:03:52 Je ne sais pas, je n'ai pas vu le film, je ne peux pas en juger.
01:03:55 Si vous prenez le parti tel que vous le présentez, c'est plutôt à la gloire de Charette, si j'ai bien compris.
01:04:00 C'est évidemment le point de vue de Charette.
01:04:02 C'était un chef vendéen, chef royaliste.
01:04:04 Mais attendez, les gens qui écrivent cet article, pardon.
01:04:07 Et donc il est assez logique que si on est républicain, on se dise, bon ben, pourquoi faire l'apologie d'un monarchiste ?
01:04:14 Pardon, mais d'un monarchiste ?
01:04:16 Dominique Zabay répond.
01:04:18 Oui, il était monarchiste.
01:04:20 Laurent, la question n'est pas tout à fait là.
01:04:22 On peut, mais...
01:04:23 La question n'est pas tout à fait là.
01:04:24 Moi je l'ai lu très attentivement, ce numéro quasi spécial de Libération sur la guerre de Vendée et sur le film.
01:04:30 Il est truffé d'inexactitude et de mensonge.
01:04:34 La leçon d'ailleurs que j'en ai tirée, c'est qu'il est plus facile et plus fréquent de dénoncer les génocides commis par les autres
01:04:41 que ceux dont on se sent plus ou moins responsables.
01:04:44 Et Libération nie la volonté de génocide.
01:04:47 Il ignore par exemple la lettre de Westermann, général commandant les forces républicaines.
01:04:52 Vous savez, mais les gens ne le savent pas, donc permettez-moi.
01:04:55 Il ignore la lettre de Westermann à la Convention disant "je n'ai pas un prisonnier à me reprocher,
01:05:01 tous, hommes, femmes et enfants, sont passés sous les sabots de nos chevaux".
01:05:06 Il ignore les colonnes infernales, il ignore le fait que des généraux républicains,
01:05:11 ou ceux disant républicains, c'est une république un peu extrémiste,
01:05:14 font des rapports à la Convention les uns après les autres en disant "j'ai ratissé les villages, j'ai ratissé les routes,
01:05:20 hommes, femmes et enfants, rien n'y a échappé".
01:05:24 - Personne ne nie ce qui s'est passé en Vendée.
01:05:27 - Et serrises sur le gâteau comme on dit, il y a deux lignes de Libération qui sont un peu fortes de café.
01:05:35 Il dit "en tout cas, contrairement à ce que dit le film, il n'y a aucune assimilation possible
01:05:41 entre Horadour-sur-Glane, massacre perpétré par les Waffen-SS en 1944,
01:05:47 massacre des Lux-Ouvres-Boulogne, 28 février 1794,
01:05:51 il y a un petit point commun, c'est de rassembler toute la population d'un village dans une église,
01:05:56 d'y mettre le feu et qu'il n'y ait pas un rescapé.
01:05:59 - On voit un extrait quand même.
01:06:02 - 150 000 victimes.
01:06:05 - J'ai juste un truc à dire, Pascal, c'est qu'en fait les gens qui écrivent ces articles,
01:06:08 mais c'est un groupuscule journalistique, ils sont très peu nombreux,
01:06:10 c'est des gens pour qui la Révolution ne semble pas terminée, mais c'était il y a 230 ans,
01:06:14 il faut qu'on fasse la paix avec notre histoire, on raconte une épopée française
01:06:17 et quand Besson fait un film sur Jeanne d'Arc, personne lui dit "ah, vous êtes un royaliste
01:06:21 parce que Jeanne d'Arc a remis le roi sur le trône", c'est ridicule.
01:06:24 - Mais vous vous appelez De Villiers.
01:06:26 - Je m'appelle De Villiers, moi je chante la Marseillaise, j'embrasse le drapeau tricolore,
01:06:30 et c'est ça la France, on peut aimer Charette et aimer Clément Sault.
01:06:33 - On va y aller un mois après.
01:06:35 - Oui, vous aurez le droit, Charette qui est enterré, il y a une croix, place Viarme, à Nantes.
01:06:39 - Alors il n'est pas enterré là.
01:06:41 - Vous savez que ses ossements ont peut-être été retrouvés en plus très récemment.
01:06:44 - Effectivement, moi enfant, je passais quasiment tous les jours devant cette place Viarme,
01:06:48 où je voyais...
01:06:50 - Il a été fusillé là en effet.
01:06:52 - Exactement, il a été fusillé là. Mais vous allez parler, je vous jure, Laurent Geoffroy.
01:06:56 - Après il y aura de la puce.
01:06:58 - Il reste 20 minutes. Bon, l'abandon sur en tout cas un extrait du film.
01:07:02 - La Convention nationale a décrété la levée de 300 000 hommes
01:07:08 pour combattre à la frontière de l'Est.
01:07:10 - La guerre !
01:07:12 - Non ! La guerre !
01:07:14 - Mon frère, vous ne pouvez pas les ignorer.
01:07:16 - Parce qu'ils ont besoin d'un chef.
01:07:18 - Un chef qui connaît l'art de la guerre.
01:07:22 - À bord !
01:07:24 - Après avoir incendié toute la Vendée,
01:07:27 voilà qu'elle nous incendie à son tour.
01:07:30 - Ils ne sont pas du pays, nous aussi.
01:07:37 - On est un pays !
01:07:39 - L'armée qui nous fait face est, dit-on, la meilleure du monde.
01:07:48 - Mais ces soldats...
01:07:50 - Nous pouvons les vaincre !
01:07:52 - Nous avons dormi avec de belles promesses, c'est tout.
01:07:59 - Mais la paix n'est-elle pas possible ?
01:08:01 - La paix n'est pas possible.
01:08:03 - La paix n'est pas possible.
01:08:05 - La paix n'est pas possible.
01:08:07 - La paix n'est pas possible.
01:08:09 - La paix n'est pas possible.
01:08:11 - La paix n'est pas possible.
01:08:13 - La paix n'est pas possible.
01:08:15 - La paix n'est pas possible.
01:08:17 - La paix n'est pas possible.
01:08:19 - La paix n'est pas possible.
01:08:21 - La paix n'est pas possible.
01:08:23 - La paix n'est pas possible.
01:08:25 - La paix n'est pas possible.
01:08:27 - La paix n'est pas possible.
01:08:29 - La paix n'est pas possible.
01:08:31 - La paix n'est pas possible.
01:08:33 - La paix n'est pas possible.
01:08:35 - La paix n'est pas possible.
01:08:37 - La paix n'est pas possible.
01:08:39 - La paix n'est pas possible.
01:08:41 - La paix n'est pas possible.
01:08:43 - La paix n'est pas possible.
01:08:45 - La paix n'est pas possible.
01:08:47 - La paix n'est pas possible.
01:08:49 - La paix n'est pas possible.
01:08:51 - La paix n'est pas possible.
01:08:53 - La paix n'est pas possible.
01:08:55 - La paix n'est pas possible.
01:08:57 - La paix n'est pas possible.
01:08:59 - Vous auriez eu du mal à prendre des comédiens français ?
01:09:03 - On a été très bien accueillis par le cinéma français.
01:09:07 Les producteurs, les distributeurs,
01:09:09 tous les gens que j'ai rencontrés dans le cinéma français,
01:09:12 nous ont accueillis de façon très bienveillante.
01:09:15 Les directeurs de cinéma,
01:09:17 je ne suis pas pour défendre la culture française.
01:09:20 On est très bien accueillis.
01:09:22 C'est juste que là, c'est un peu spectaculaire de voir la Une de Libé.
01:09:26 Il y a des gens qui critiquent le film.
01:09:28 Mais en fait, moi je trouve ça formidable
01:09:30 que le film suscite au moins un intérêt de la part de gens
01:09:33 qui pensent qu'on est encore il y a 230 ans.
01:09:35 - En 2012 et en 2018, et je donne la parole après à Laurent Geoffrin,
01:09:39 deux propositions de loi ont été déposées
01:09:41 dans le but de faire reconnaître le génocide de Vendée 1.
01:09:44 La première a été soutenue notamment par Lionel Lucas de l'UMP
01:09:47 et Marion Maréchal.
01:09:49 La seconde a été portée par Emmanuel Ménard.
01:09:51 Aucune n'a été adoptée.
01:09:53 Et ce même interlocuteur me disait bien de citer Westerman,
01:09:56 il a fini exécuté avec Danton en germinal avec les indulgents.
01:10:01 - Oui.
01:10:02 - Un fourre-tout. Il n'était pas spécialement indulgent.
01:10:05 - Mais il y a eu plein de gens. Il y a eu Barrère.
01:10:08 - Il était dantoniste en effet à l'origine.
01:10:11 Il était un général improvisé et il n'avait pas d'autre méthode
01:10:14 pour combattre la guérilla que celle qu'il a employée.
01:10:17 - On voit bien que l'histoire est plus nuancée
01:10:20 et que ce même Westerman qui demande de tuer les Vendéens
01:10:25 finit lui-même exécuté.
01:10:27 - C'est le classique de la révolution.
01:10:29 - Laurent.
01:10:30 - Il était dantoniste.
01:10:31 - C'est une longue histoire.
01:10:33 - En deux mots, il faut distinguer.
01:10:35 Il y a la question du génocide, des méthodes de répression
01:10:37 qui étaient employées du génocide.
01:10:39 - C'est un mot qu'on n'emploie pas dans le film.
01:10:41 - D'accord.
01:10:42 - Ils sont ennuyés parce qu'ils disent que le film
01:10:44 n'est pas comme vos spectacles.
01:10:46 - Ah oui.
01:10:47 - Il est comme le spectacle.
01:10:49 - Il est pas.
01:10:50 - Mais Laurent, allez-y.
01:10:52 - La répression a été absolument horrible, terrible.
01:10:55 Il y a eu des exactions des deux côtés.
01:10:57 Il ne faut pas oublier que les Vendéens se sont défendus
01:11:00 ou ils ont attaqué, peu importe.
01:11:02 - Mais on le montre dans le film.
01:11:04 Vous verrez qu'on montre que Charette,
01:11:06 par moments, plie le genou.
01:11:08 - C'est une chose.
01:11:09 Il y a un léger contexte quand même
01:11:11 qui est que la République venait de se proclamer.
01:11:13 Elle était attaquée aux frontières par des armées étrangères
01:11:15 et que les Vendéens se sont révoltés
01:11:17 et ils ont passé pratiquement alliance idéologique
01:11:20 avec les ennemis de la nation.
01:11:22 - Alors, les Vendéens.
01:11:24 - Je t'en ai mis.
01:11:25 Par exemple, la virée de Gallerne.
01:11:27 Tu sais la virée de Gallerne ?
01:11:28 - Oui, très bien.
01:11:29 - Je connais bien parce que j'ai une maison à Grandville.
01:11:31 C'est le but de la virée de Gallerne.
01:11:33 Ils ont mis le siège de Grandville pour quoi ?
01:11:35 Pour pouvoir être ravitaillés par la flotte anglaise,
01:11:37 c'est-à-dire par les ennemis de la République.
01:11:39 Donc, c'est un fait que les Vendéens
01:11:42 ont essayé de planter un poignard dans le dos de la République
01:11:46 pour être clairs.
01:11:48 - Est-ce que ça veut dire qu'on n'a pas le droit de faire ce film ?
01:11:50 - Pas du tout.
01:11:51 Vous avez le droit de le faire.
01:11:52 - Ce qui est drôle, si on fait l'apologie de ce groupe-là,
01:11:56 il faut savoir ça quand même.
01:11:57 - On est en 2020.
01:11:59 - On a le droit de le faire.
01:12:00 - Oui, mais c'est surtout les attaques.
01:12:01 Je vous lirais par exemple.
01:12:02 - Je peux juste te parler d'une chose.
01:12:03 Moi, je suis assez frappée par l'obsession
01:12:05 qu'il y a une partie de la gauche pour le Puy-du-Fou.
01:12:07 C'est une réussite incroyable.
01:12:09 Mais le nombre de livres qui sortent
01:12:10 pour déconstruire ce qui se passe au Puy-du-Fou,
01:12:12 je leur dis « mais attendez, vous n'avez pas autre chose à faire ? »
01:12:14 - Il y a un livre.
01:12:16 - Il y a un livre, mais il y a beaucoup d'universitaires
01:12:18 qui sont passionnés de gauche par le Puy-du-Fou.
01:12:19 Ils veulent absolument déconstruire.
01:12:21 J'avais l'air de leur dire « mais faites vous-même votre propre Puy-du-Fou.
01:12:23 Il faudrait qu'il y ait un Puy-du-Fou de gauche. »
01:12:24 - C'est ce que dit Jean-Clément Martin,
01:12:25 qui est un grand historien universitaire et qui dit ça.
01:12:27 - Ce qu'ils ne supportent pas dans le Puy-du-Fou,
01:12:29 c'est le roman national.
01:12:30 Parce qu'en fait, la gauche a déconstruit le roman national
01:12:32 depuis les années 70.
01:12:33 Ils ne supportent pas que vous reconstruisez ce roman national.
01:12:36 Donc ils attaquent sur l'histoire en disant « vous n'êtes pas assez historique », etc.
01:12:40 Comme si vous aviez la prétention, d'ailleurs,
01:12:41 le Puy-du-Fou n'est pas une université.
01:12:43 Et eux, ils vous font le procès de ne pas être assez exact.
01:12:46 - Sauf Eugénique, vous ne pouvez pas emmener votre classe.
01:12:48 - C'est une entreprise de divertissement
01:12:49 qui vise à réconcilier les Français avec leur histoire et avec leur nation.
01:12:55 Ça n'a pas de prétention scientifique.
01:12:57 Et ils vous attaquent là-dessus, je trouve ça complètement...
01:12:59 - Si vous êtes prof d'histoire, vous ne pouvez pas emmener vos élèves.
01:13:01 Parce qu'il y a le poids de l'école.
01:13:03 Vous ne pouvez pas emmener vos élèves au Puy-du-Fou.
01:13:05 - Et surtout que vous avez cité, Pascal, pardon, Guillaume Lanserot,
01:13:08 qui est un des historiens qui a écrit ce fameux livre
01:13:10 qui a été vendu à 3000 exemplaires.
01:13:12 Et Guillaume Lanserot, il dit chez Quotidien...
01:13:14 - Qui dit n'importe quoi.
01:13:15 - Il dit chez Quotidien, le film Vaincre ou Mourir
01:13:17 ne présente qu'une seule religion et c'est scandaleux.
01:13:19 Comme si on allait inventer que Charette avait été amie
01:13:22 avec le Dalaï-Lama, vous voyez, bouddhiste.
01:13:24 Mais en fait, historiquement, c'est faux.
01:13:26 - Et l'entreprise de propagande...
01:13:27 - On ne va pas réinventer l'histoire.
01:13:29 - Et l'entreprise de propagande des médias traditionnels,
01:13:31 aujourd'hui, c'est sidérant de donner à M. Lanserot...
01:13:34 Le papier de M....
01:13:35 Alors, vous, vous écrivez mieux que ce M. Paul Kigno,
01:13:38 parce que lui, alors lui, il écrit avec ses pieds.
01:13:40 - Arrêtez de dire que Paul Kigno, c'est un garçon très bien,
01:13:42 c'est un très bon journaliste.
01:13:43 - Mais alors, c'est un très bon journaliste, mais...
01:13:45 - Il a mal réveillé.
01:13:46 - C'est votre avis.
01:13:47 - Mais...
01:13:48 Alors, il fait tout un papier qui s'appelle Réac,
01:13:50 il termine, il n'y aurait pour certains esprits naïfs
01:13:53 que folklore derrière tout cela.
01:13:54 Ben voyons, croire cela, c'est ignorer que la prise d'assaut du Capitole
01:13:57 par les supporters de Donald Trump n'a été possible qu'à cause du travail
01:14:00 de longue haleine mené par des années par la droite américaine
01:14:03 la plus conservatrice pour diffuser ses idées et multiplier ses relais.
01:14:07 Donc, il...
01:14:08 Mais ces gens disent juste n'importe quoi.
01:14:11 Ce M. Kigno...
01:14:12 - C'est lui.
01:14:13 - Mais c'est un...
01:14:14 - Ce M. Kigno, c'est un journaliste qui est directement...
01:14:16 - Mais quel rapport y a-t-il entre l'attaque du Capitole
01:14:19 et vaincre ou mourir ?
01:14:20 - Arrêtez le papier, je...
01:14:21 - Mais il n'y en a pas.
01:14:22 - Non, c'est possible.
01:14:23 - Il n'y en a pas.
01:14:24 C'est évidemment l'amalgame.
01:14:25 Quand je vous disais tout à l'heure, donc ces gens, effectivement,
01:14:28 ne représentent personne parce que Libération, je veux dire,
01:14:31 bon, personne ne le lit.
01:14:32 Sauf dans les médias.
01:14:33 - D'abord, ça...
01:14:34 - Sauf dans les médias.
01:14:35 - C'est pas vrai du tout, les 50 000...
01:14:36 - Où, effectivement, les journalistes sont influencés...
01:14:37 - Non, arrêtez de dire les 50 000 abonnés, donc...
01:14:39 - Les journalistes sont influencés par cette...
01:14:40 - Personne sur 50 000.
01:14:41 - Les journalistes en France sont influencés par ces médias
01:14:47 et rêvent surtout, souvent, d'y travailler dans les écoles de journalistes,
01:14:51 etc. Et il y a un combat, effectivement, idéologique à mener, me semble-t-il,
01:14:55 parce que la toute puissance idéologique dans les médias pose problème.
01:15:00 - Vous vivez dans un monde imaginaire.
01:15:02 - Mais pourquoi M. De Villiers n'est reçu nulle part ?
01:15:04 Répondez à cette question.
01:15:05 - J'en sais rien, je ne sais pas.
01:15:07 - Ah, ben oui, mais pourquoi vous dites "j'en sais rien" ?
01:15:09 - Quand vous dites qu'il n'y a qu'une seule...
01:15:10 - Pourquoi vous dites "j'en sais rien" ?
01:15:11 Pourquoi il n'est pas...
01:15:12 - Je ne sais pas, il faut l'en demander, peut-être que ça...
01:15:14 - Mais parce que c'est Black-House, on ne veut pas...
01:15:16 - Attendez, vous venez de dire...
01:15:17 - Laurent, on ne veut pas entendre le roman national ! On ne veut pas...
01:15:20 - Ça, c'est pas vrai non plus, il y a un roman national, vous le trouvez mal,
01:15:23 parce que j'en ai écrit un, donc...
01:15:25 - Le comble dans cette histoire...
01:15:26 - Attendez, c'est que vous, pardonnez-moi, vous êtes "Borderline" désormais, hein !
01:15:29 Vous y passerez à la guillotine !
01:15:32 - Il y a une allusion.
01:15:33 - Vous êtes venu à ces news, à la guillotine, vous y serez !
01:15:36 - Le comble dans cette histoire, c'est qu'on en parlait tout à l'heure,
01:15:39 Libération a une rubrique de "fact-checking".
01:15:42 Ben, ils auraient dû soumettre le papier à cette rubrique,
01:15:44 il aurait été probablement différent.
01:15:47 Et l'intérêt du film, d'après les premières réactions,
01:15:50 semble être moins cinématographique que historique et culturel.
01:15:55 Et pour répondre à ce que vous disiez, Laurent,
01:15:58 à l'époque, c'était une guerre civile entre les amis du roi et les amis de la République,
01:16:05 et une querelle entre deux légitimités dont l'une était très ancienne
01:16:09 et était contestée à l'époque, et dont l'autre était toute nouvelle
01:16:12 et était également contestée.
01:16:14 Ce n'est pas une affaire simple.
01:16:15 - Oui, d'accord, mais ça consistait, c'est factuel,
01:16:18 à donner la main aux armées étrangères qui ont vexé le pays.
01:16:21 - Oui, oui, Nicolas De Villiers !
01:16:23 - Non, mais ce qui est incroyable, c'est que l'on débat,
01:16:25 on débat sur des réalités historiques qui sont incontestées.
01:16:30 Il y a eu la terreur, il y a eu Westerman,
01:16:32 mais il y a eu aussi tant d'autres, il y a eu Barrère qui dit détruiser la Vendée,
01:16:35 c'est une réalité qui est au journal officiel, aujourd'hui.
01:16:37 Nous, notre film n'a pas pour autre but que de montrer
01:16:40 que dans le drame qu'a été la terreur, cette révolution qui s'emballe,
01:16:44 il y a eu une figure et d'autres même autour de lui,
01:16:47 qui est Charette, qui s'est levée,
01:16:49 et qui démontre qu'il y a une espérance en toute situation.
01:16:51 Cette histoire est universelle, c'est le principe d'une épopée héroïque.
01:16:54 Et donc, ensuite, en face de Charette, il y a un autre homme, entre autres,
01:16:57 qui est le général Traveau, qui est celui qui va le poursuivre,
01:17:00 c'est le broussard de Messrine,
01:17:02 et en fait, on voit que Traveau est lui aussi dans une forme de dignité
01:17:06 et a son héroïsme à lui.
01:17:08 Donc, on montre que la ligne de fracture entre le bien et le mal
01:17:11 ne passe pas entre deux camps, elle passe dans le cœur de chaque homme.
01:17:14 C'est ça, l'enjeu.
01:17:15 - Soljen Insin, qui est venu en Vendée et qui a dit,
01:17:18 à propos du génocide vendaïen, que ça avait inspiré, ensuite,
01:17:21 ce qui s'était passé en URSS, le goulag, etc.
01:17:24 Et je crois qu'on est au cœur du problème, c'est-à-dire que la gauche,
01:17:27 qui adore renvoyer la droite aux heures sombres de son histoire,
01:17:30 au fascisme, etc., ne veut jamais regarder les propres heures sombres
01:17:33 de son histoire, et notamment ces heures sombres
01:17:35 qui ont été la terreur et qui ont été la propédotique
01:17:37 de tous les massacres commis par la gauche au XXe siècle,
01:17:40 je pense, bien sûr, au goulag et au fait que, finalement, on...
01:17:43 - Et je pense que la vocation de la gauche...
01:17:45 - ...c'est de récriminer la gauche, surtout ceux qui ont défendu le goulag.
01:17:48 - Non, mais la vocation de l'artiste...
01:17:49 - Les artistes, ils n'existent pas, Léon Blum connaît pas...
01:17:51 - D'accord, mais je parle d'une certaine gauche,
01:17:53 on a la mémoire collective.
01:17:54 - C'est incroyable, comme résumé.
01:17:55 - Pardon, mais...
01:17:56 - Moi, je suis un... je suis partisan du goulag, voilà.
01:17:58 - Pardon, mais une partie de l'intelligence de cette gauche,
01:18:00 une grosse partie de l'intelligence de cette gauche...
01:18:02 - Vous parlez de libération ?
01:18:03 - ...qui est en même temps du crime du goulag.
01:18:04 - Vous parlez de... moi, j'ai dirigé "Le Nouvel Observateur".
01:18:06 Qui a fait la promotion de Solzhenitsyn à l'époque ?
01:18:08 - C'est une certaine gauche.
01:18:09 - C'est "Le Nouvel Observateur".
01:18:10 - Parce que vous êtes un...
01:18:11 - En tout cas, on va...
01:18:12 - Vous n'étiez pas...
01:18:13 - Non, mais ce qui m'ennuie, moi, il n'y a qu'une chose qui m'ennuie,
01:18:16 c'est que...
01:18:17 - Cette idée de dire...
01:18:18 - Non, mais il y a un truc, je veux vous dire, Pascal,
01:18:19 il y a un truc, c'est que peut-être le film dérange aussi à cause de l'écho
01:18:22 qu'il peut trouver d'une certaine façon,
01:18:24 dont j'avoue que je ne l'avais pas vu à l'époque du tournage,
01:18:26 c'est qu'en fait, il y a quelque chose des Gilets jaunes contre Paris,
01:18:29 c'est-à-dire que c'est l'idée que le peuple de la province
01:18:33 se sent incompris de Paris.
01:18:34 Et bien entendu, on ne peut pas comparer les Gilets jaunes
01:18:37 et l'histoire de la guerre de Vendée, qui est un véritable massacre,
01:18:39 mais en revanche, on peut retrouver cette espèce d'opposition,
01:18:43 et c'est vrai que le film, lorsqu'on se sent plutôt des affinités
01:18:48 avec les aspirations des Gilets jaunes,
01:18:50 quand on en embrasse pas forcément toutes les causes,
01:18:53 mais ce film est plutôt fait pour plaire,
01:18:55 parce que le parisianisme qui ne comprend pas la province,
01:18:58 on en trouve l'origine en tout cas dans ce film,
01:19:00 et Libé est exactement l'héritier classique de ces révolutionnaires
01:19:05 qui ont fini malheureusement de façon...
01:19:07 - Moi, ce qui m'ennuie simplement, c'est que ce dénommé Guillaume Lanserot,
01:19:11 là, qui est un historien engagé,
01:19:15 c'est lui qui apprend l'histoire à nos enfants.
01:19:17 C'est ça qui m'ennuie.
01:19:19 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dans les collèges, dans les lycées,
01:19:22 dans les universités... Ben si, je suis désolé de vous le dire.
01:19:25 Cette histoire-là...
01:19:26 - Surtout que dans les collèges, on nie le fait qu'il y ait eu des exactions extraordinaires en Vendée.
01:19:30 - Laurent, je suis sûr. Laurent, soyez...
01:19:32 - Non, mais il y a un massacre... Vous voulez...
01:19:35 - Non, mais même Jean-Clément Martin a parlé du livre de Guillaume Lanserot
01:19:38 en disant "c'est désespérant de simplisme", ce sont ses mots.
01:19:42 - Et tu le retrouves évidemment chez "Quotidien"
01:19:45 où cette pensée-là est diffusée en permanence à nos enfants, etc.
01:19:50 Mais peu importe.
01:19:51 Je salue le prêtre Nicolas Jouy,
01:19:54 qui dit "j'ai acheté hier la Libération pour la première fois de ma vie.
01:19:57 On ne m'y reprendra pas, leur catéchisme m'est apparu
01:20:00 bien plus obscurantiste que celui qu'il veut dénoncer."
01:20:04 C'est vrai que c'est des obscurantistes, en fait.
01:20:06 - Mais non... - Ben si.
01:20:07 Alors le dénommé Quignaud, là, c'est un homme...
01:20:08 - Je les connais, vous.
01:20:09 - Ben oui, vous les connaissez, mais c'est un obscurantiste.
01:20:11 Je peux vous dire, celui-là, il peut venir sur notre plateau,
01:20:14 il ne va pas rester deux minutes, à mon avis,
01:20:16 parce qu'il sera en difficulté, parce qu'en fait,
01:20:18 ils sont très forts pour écrire leurs petites bafouilles,
01:20:20 mais effectivement, autrement, c'est plus compliqué
01:20:23 quand on arrive sur les arguments, quand ils sont tous seuls, en tout cas.
01:20:25 Mais généralement, vous aimez bien parler tout seul.
01:20:28 Audrey Bertheau est là.
01:20:29 - Heureusement que je suis là pour parler.
01:20:31 - L'Egio de Paris 2024.
01:20:37 Le Sénat a très largement adopté hier l'article phare
01:20:40 du projet de loi olympique axé sur la sécurité.
01:20:43 Le projet va autoriser l'expérimentation de caméras augmentées.
01:20:46 Elles permettront de détecter des mouvements suspects
01:20:49 dans les foules ou encore des objets abandonnés.
01:20:52 Bruno Martini, ancien gardien de but de l'équipe de France de handball,
01:20:55 est mis en cause pour corruption de mineurs
01:20:57 et enregistrement d'images pédopornographiques.
01:20:59 Visé par une enquête depuis 2020 après la plainte d'un adolescent de 13 ans,
01:21:03 Bruno Martini a été interpellé lundi à Paris
01:21:06 et placé en garde à vue.
01:21:07 Sa garde à vue a été levée hier soir.
01:21:09 Et puis, plusieurs services de Microsoft,
01:21:12 comme Teams ou encore Outlook, étaient indisponibles ce matin.
01:21:15 La panne est encore en cours d'examen.
01:21:17 Le monde entier est touché.
01:21:19 Sur Twitter, de nombreux utilisateurs se plaignent
01:21:21 de ne pas pouvoir accéder à leurs outils habituels.
01:21:23 - Bon, en tout cas, allez voir vaincre ou mourir
01:21:26 dans toutes les bonnes salles.
01:21:28 - Vous êtes invité quelque part ces prochaines heures ou pas ?
01:21:33 Sérieusement ?
01:21:34 - Oui, oui, alors non, chez les médias ?
01:21:36 Non, non, non, j'ai plus de médias aujourd'hui.
01:21:38 J'ai fait quelques médias hier et ce matin.
01:21:40 - Merci de m'avoir parlé.
01:21:41 - Vous serez invité sur le service public ?
01:21:43 - Je ne crois pas, mais en tout cas, je suis sûr
01:21:45 que le service public est prêt à m'inviter.
01:21:47 - C'est la question classique.
01:21:48 Je vous assure, ce pays est absolument sidérant.
01:21:52 Mais bon, peu importe.
01:21:53 - Le pays de fond marche très bien.
01:21:54 - Mais bien sûr, mais...
01:21:55 - Il y a une autre France.
01:21:56 - Mais ça les ennuie.
01:21:57 C'est sûr, tout ça qui les ennuie.
01:21:58 - On est demandé dans le monde entier
01:21:59 et que le monde entier, en fait,
01:22:01 veut le savoir-faire français du public
01:22:02 pour créer des spectacles.
01:22:03 - Mais ça les ennuie fondamentalement.
01:22:06 - C'est pour ça qu'ils étaient invités.
01:22:07 - Ils détestent le peuple.
01:22:08 Donc, quand vous avez compris ça,
01:22:10 vous avez tout compris.
01:22:11 En fait, les gens de Libé, de Geoffronda,
01:22:13 ils détestent les gens, le peuple.
01:22:16 Ils détestent la France.
01:22:17 Tout ce qui est la France, ils la détestent.
01:22:18 Son histoire, le tour de France, sa culture, son terrain.
01:22:21 Ils détestent tout ça.
01:22:22 - La Vendée, c'est pas la France.
01:22:23 - Ils veulent déconstruire ce pays.
01:22:25 Et ils n'y arrivent pas.
01:22:26 - La Vendée, c'est pas la France.
01:22:27 - La Vendée, c'est pas la France.
01:22:28 - La Vendée ne résume pas à la France.
01:22:29 - Personne ne dit ça.
01:22:30 - Jean-Luc Combard.
01:22:31 - Non, vous avez été plus proche que là.
01:22:33 - Il vient de le dire.
01:22:34 - Non, non, c'est pas le sujet.
01:22:35 Le sujet, c'est une histoire française.
01:22:36 C'est une belle histoire française.
01:22:37 - Jean-Luc Combard.
01:22:38 - Allez voir "Vaincre ou mourir", c'est...
01:22:39 - Et moi, je salue cette magnifique ville de Brétignolles-sur-mer.
01:22:42 - Où sont enterrés mes grands-parents.
01:22:45 - Où nous avons tourné les scènes de mer du film.
01:22:47 - Mais bien sûr, Brétignolles-sur-mer, vous ne connaissez pas, vous Brétignolles.
01:22:50 La Sausée.
01:22:51 Vous ne connaissez pas tout ça.
01:22:52 - Jean-Luc Combard était à la réalisation.
01:22:55 Rodrigue Lepradeau était au son.
01:22:57 David Tonelier était à la vision.
01:23:00 Merci à Charlotte Gordzala.
01:23:02 Merci à Justine Cerquera.
01:23:04 Et Charlotte Gordzala, c'est son anniversaire.
01:23:07 Dîtes-le 33.
01:23:09 Bravo.
01:23:10 - H. Christique.
01:23:11 - H. Christique.
01:23:12 Bon, merci Charlotte.
01:23:13 Charlotte, bravo.
01:23:14 On vous souhaite un bon anniversaire.
01:23:16 Toute la régie est en train de vous applaudir, j'imagine.
01:23:18 Laurent Geoffray, applaudissez Charlotte, s'il vous plaît.
01:23:21 - Je ne l'ai pas dit sur commande.
01:23:23 - Oh, je ne l'ai pas dit.
01:23:25 Moi, si.
01:23:26 Bon, bon anniversaire Charlotte.
01:23:27 Jean-Marc Morigny, dans une seconde.
01:23:29 *Bruit de porte qui s'ouvre*
01:23:31 [SILENCE]

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