Tunisie : à la rencontre de la communauté berbère dans le sud du pays

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Transcription
00:00 Dans les hauteurs de Ras el Oued, au sud tunisien, cette maison blanchie à la chaud
00:05 est une habitation troglodyte, construite par une famille Amazigh dans les années 40.
00:10 Leurs descendants, ce couple de retraités, y habitent encore.
00:13 "Cette clé est très vieille, elle date des années 40."
00:21 L'architecture de la maison, taillée directement dans la montagne, permet une climatisation
00:25 naturelle.
00:26 "Quand il fait froid dehors, il fait chaud ici, et quand il fait chaud dehors, il fait
00:30 frais ici."
00:31 Son épouse travaille la laine pour créer des burnous, sortes de capes chaudes.
00:35 "J'ai appris à faire ça dès mon plus jeune âge.
00:40 On préfère ces habits-là plutôt que d'acheter des manteaux dans le commerce.
00:43 Au moins, c'est 100% en laine, ça tient chaud.
00:45 C'est une tradition amazigh."
00:48 Ce patrimoine millénaire amazigh est menacé de disparition puisque leurs enfants ont quitté
00:52 depuis longtemps ce mode de vie traditionnel, faute de travail ou d'infrastructures à
00:57 proximité.
00:58 Beaucoup de familles ont migré vers les villes, comme à Tatawin, où nous rencontrons Khadija,
01:03 qui préserve l'artisanat du margoum, un tapis aux motifs berbères, situellement confectionné
01:09 pour les trousseaux de mariage.
01:11 "Les motifs sur les tapis viennent des tatouages que portaient nos grands-mères.
01:15 Il y a l'œil, qui nous protège de la tentation, le poisson, et ce motif qui représente la
01:21 chasteté."
01:22 Khadija vend ses tapis dans des foires.
01:25 Elle passe ce savoir-faire aux femmes de la famille, tout comme les habits traditionnels
01:29 de mariage, les bijoux et la langue amazigh, qu'elle parle.
01:32 "Cette transmission est nécessaire pour conserver un patrimoine délaissé."
01:40 "En Algérie ou au Maroc, la communauté berbère est plus importante.
01:43 Donc il y a une forme de reconnaissance de l'Etat qui valorise cette identité.
01:46 Ils enseignent même l'amazigh dans certaines écoles.
01:49 Nous, c'est l'inverse.
01:50 Il n'y a pas vraiment d'effort, car nous sommes en minorité."
01:53 Ces dernières années, le travail associatif et les réseaux sociaux ont permis de montrer
01:59 aux Tunisiens cet héritage.
02:00 Myriam mise sur cette visibilité pour faire revivre la maison troglodyte de ses parents.
02:05 Elle prévoit de la restaurer en un gîte rural, touristique.

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