Françoise Degois - "Retraites : retirez cette réforme, ça ira plus vite !"

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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-01-26##

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Transcript
00:00 - 7h36 comme chaque jeudi, l'édito politique de François Sdegaua. Bonjour François. - Bonjour Patrick.
00:05 - La contestation contre la réforme des retraites et ça continue de s'organiser avec des actions aujourd'hui et puis le point d'orgue, la mobilisation
00:12 mardi prochain. Et vous nous dites ce matin, vous François Sdegua, que Emmanuel Macron
00:18 ferait mieux carrément de retirer sa réforme. Pourquoi dites-vous ça ? C'est de la provoque ça non ?
00:22 - C'est de la provoque, c'est un point de vue mais écoutez, si on analyse les faits objectivement, est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ?
00:28 Je vous fais le tableau aujourd'hui, on est le jeudi 26 janvier, regardez le tableau. En une semaine depuis la mobilisation massive,
00:35 l'exécutif a permis 8 à 10 points dans les sondages, c'est-à-dire que 8 à 10 % de français en plus
00:41 soutiennent les manifestants et sont contre cette réforme. On a le président du conseil d'orientation des retraites,
00:48 ce président qui persiste et qui signe, vous l'avez entendu avant-hier, il était en audition
00:52 à l'Assemblée nationale et qu'est-ce qu'il nous a dit ? Il nous a dit "il n'y a aucun problème de financement,
00:57 les projections sont bonnes, le système va bien et pour longtemps". Ça n'est pas moi qui le dit,
01:03 c'est le patron du corps. - Le système va bien mais en revanche il y a quand même des petites choses à voir sur les comptes.
01:09 - On peut parler de la croustille si vous voulez, mais la réalité si vous voulez c'est que cette réforme n'est pas nécessaire, en tout cas pas aujourd'hui et pas avant longtemps.
01:16 C'est lui qui le dit, je le rappelle, ça n'est pas moi. Et puis vous avez dans le tableau
01:20 chacun qui fait ses comptes, les français ne sont pas des idiots, ils savent lire une réforme, surtout quand elle les concerne
01:25 aussi prochement,
01:27 avec une telle proximité, quand ça concerne un avenir. Et à l'évidence
01:30 les gens se rendent compte que finalement on n'y trouve pas son compte. Une majorité de gens
01:36 s'en rendent compte et ce qui est très intéressant quand on regarde les enquêtes d'obéissance c'est que même les retraités actuels
01:41 considèrent que cette réforme risque d'être très néfaste pour leurs enfants et pour leurs petits-enfants. Alors c'est vrai qu'on aura beau nous rabâcher
01:48 qu'ailleurs c'est bien pire.
01:52 Mais tu parles d'un argument, c'est un argument qui ne tient pas, on n'est pas obligé d'aller vers le moins-disant social. Et puis par ailleurs
01:58 je vous rappelle l'intervention qui a été très marquante
02:01 cette semaine de l'architecte suédois, de la réforme suédoise à 65 ans qui a dit
02:06 "surtout ne faites pas ça" pourquoi ? Parce qu'avec le recul on se rend compte qu'on arrive à une paupérisation
02:11 des retraités. Du coup ça tente Patrick, attention, il va falloir sortir les calculettes. Pourquoi ?
02:17 Parce qu'il y a 89 voix pour que cette réforme soit adoptée. Chez les Républicains
02:20 on sent que ça coince de plus en plus. Pourquoi ? Parce que les députés se font engueuler dans leur circonscription,
02:25 parce que l'électorat de droite est opposé aussi en partie à cette réforme et si on a 12 à 15 députés LR
02:33 qui disent "non nous ne voterons pas" et bien
02:35 le ventre mou, les gens qui se tâtent, et bien ça commence à monter, ça fait 20, 20,
02:40 25 personnes qui se demandent "est-ce qu'on pourra voter ?" Si vous rajoutez à ça les voix de la majorité qui vont s'abstenir, qu'ils l'ont déjà annoncé
02:46 8 personnes, une majorité relative, et bien je vous dis que c'est quand même ric-rac.
02:51 - Et donc est-ce que la semaine prochaine est cruciale ?
02:53 - Ah bah oui parce que alors tout le monde attend mardi, les
02:55 syndicalistes battent le fer pendant qu'il est chaud, vous avez vu ils sont plus unis que jamais, tout le monde met des sierges
03:01 pour qu'il y ait au moins autant de monde parce qu'on a bien vu que cette masse qui n'était pas attendue fait bouger les lignes
03:07 politiques. Et puis
03:10 la semaine prochaine est cruciale, pourquoi ? Parce qu'on va voir vraiment les premiers pas de ce gouvernement à l'Assemblée.
03:14 Qu'est-ce qu'on a vu ? On a vu des boulettes du gouvernement, on a vu que Franck Riester sur les femmes s'est complètement planté.
03:20 J'imagine l'assoufflante qu'il a reçue d'Emmanuel Macron.
03:23 - Il s'est planté, il a dit les choses.
03:25 - On sent bien qu'Elisabeth Borne est extrêmement laborieuse, dans ses explications c'est dur de vendre une réforme inutile.
03:31 Et puis il y a ceux qui racontent désormais n'importe quoi, qui jouent la diabolisation. Je pense à Éric Wörth qui parle carrément, lui,
03:38 de terrorisme social quand on évoque les coupures de courants. Il faut quand même pas délirer,
03:43 terrorisme social, terrorisme écologique, ça devient le point Godwin, le terrorisme, il y a du terrorisme sur tout.
03:49 En résumé, une réforme inutile, rejetée massivement par l'opinion,
03:55 des syndicats unis comme jamais, une majorité fragile à l'Assemblée,
03:59 des députés qui devraient faire passer ce texte et qui réfléchissent,
04:02 eh bien oui, moi je crois que le jeu n'en vaut pas la chandelle, retirez cette réforme, ça ira plus vite.

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