• il y a 2 mois
Avec Nolwenn Leroy et Chloé Nabédian

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-09-23##

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Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Et nous sommes le lundi 23 septembre.
00:08Bonjour à toutes et à tous.
00:09Bonjour Gilles.
00:10Bonjour.
00:11Vous avez entendu l'info sur Dazum qui devient un peu moins chère.
00:13Notre invité va pouvoir regarder le football club de Rennes.
00:17Et notre invité c'est Nolwenn Leroy.
00:19Bonjour.
00:20Ou de Brest.
00:21Voilà.
00:22Bonjour Nolwenn Leroy.
00:23Merci d'être avec nous.
00:24Bonjour.
00:25Ce matin on est ravis de vous recevoir.
00:26On reçoit Nolwenn Leroy, la comédienne.
00:27Alors comment on dit bonjour en breton ?
00:28Démat.
00:29Démat.
00:30Au canavo.
00:31Non.
00:32Démat.
00:33Au canavo ça sert pour tout à l'heure.
00:34C'est pour dire au revoir.
00:36Voilà.
00:37Démat.
00:38Démat.
00:39Alors on va parler de Brest-Éliande.
00:40Je vous disais juste avant l'émission, je vous disais c'est sympa de venir parce
00:43que ça a commencé la semaine dernière sur TF1.
00:46Fiction, saga de rentrée et ça a cartonné donc je me suis dit bah elle va annuler,
00:51elle a plus besoin de promo.
00:52Qu'est-ce que vous m'avez dit ?
00:53Moi aussi.
00:54Bah écoutez, je suis ravie déjà d'être de passage chez vous et puis toujours aussi
01:00heureuse de parler de l'aventure que j'ai vécue en fait tout simplement.
01:05En fait ce qui me réjouit c'est de me dire que le public prend autant de plaisir à regarder
01:15les aventures de Fanny que j'en ai pris à tourner.
01:18C'est vrai, toute l'équipe, c'est ce qu'on se disait à la fin du tournage, c'était
01:21tellement génial ces trois mois de tournage.
01:23On espère toujours que le projet soit reçu de façon aussi intense que l'on l'a vécue.
01:31Vous l'avez vécue et donc vous êtes contente d'en parler, c'est ce que vous m'avez dit
01:34ce matin, ça a été un carton et c'est vrai que la concurrence était dure, elle
01:39l'est toujours, mais il y avait l'amour dans le pré, il y a la formidable saga également
01:43de France 2 de Christopher Thompson qu'on avait reçue.
01:46Ça écrase tout.
01:47Brosséliande écrase tout.
01:48Brosséliande écrase tout, effectivement, alors vous allez nous raconter un petit peu
01:52comment ça s'est passé.
01:54Et Valérie, aujourd'hui, on aura les chiffres à 11 heures de ce qu'on appelle le replay
01:59aussi sur la finition, on pourra communiquer.
02:02Moi, j'ai un seul regret dans cette série, c'est qu'il y a beaucoup d'Erwan, de Rodrigue,
02:07mais il n'y a pas de Gilles alors que Gilles, c'est breton.
02:09Il n'y a pas de Gilles, il n'y a pas de Loïc non plus.
02:10Il n'y a pas de Loïc non plus.
02:11Mais non, mais c'est vrai que j'ai lu beaucoup de, oui, pas de critiques, mais de gens que
02:16ça amusait.
02:17Mais c'est vrai qu'en fait, ce n'est pas un cliché, c'est vrai qu'en Bretagne, il y a
02:20beaucoup de familles qui sont fiers de leur racine et qui ont effectivement, qui portent
02:26des prénoms bretons, ce qui est mon cas, parce qu'ils sont beaux ces prénoms bretons.
02:29Et c'est pareil aux Pays-Basques, c'est pareil en Corse, donc non, ce n'est pas forcément
02:33un cliché.
02:34On tourne en Bretagne, donc c'est vrai qu'il va y avoir des lois, et puis des noms de famille
02:36aussi à consentir.
02:37Bretonne.
02:38C'est vrai que la série ne devait pas se tourner en Bretagne au départ, que dans le
02:41scénario, et que ça a été adapté pour vous.
02:45Oui, c'était, il cherchait une forêt, mais je crois que la forêt de Brocéliande quand
02:48même est arrivée quand même rapidement.
02:51Et justement, on en a discuté cette histoire-là l'autre jour avec Juliette Ayelle, la productrice.
02:57Mais non, mais en fait, c'est après effectivement que Dominique Faurugia, qu'on se soit croisé
03:02chez Michel Drucker.
03:03Il est toujours quelque part, Michel Drucker.
03:04Il faut toujours remercier Michel Drucker.
03:05Ah oui, c'est dans une rencontre avec Michel Drucker, sur le plateau de Michel Drucker.
03:13Oui, j'étais invitée principale d'émission, et puis j'avais voulu inviter Dominique pour
03:19la sortie de son livre.
03:21Et à ce moment-là, il s'est dit, tiens, c'était le bon timing.
03:27Ça veut dire que vous n'avez pas fait de casting ?
03:28Sur Brocéliande, non.
03:29Pas d'essai, rien du tout ?
03:30J'ai fait passer les essais pour d'autres, donc c'est ça qui était gênant.
03:35Et maintenant que je fais des essais pour d'autres projets, c'est génial parce que
03:39maintenant je passe des essais, c'est pour ça que la pression était immense parce que
03:43justement, quand on te confie un tel projet, à la fois qu'on te fait un tel cadeau, mieux
03:50vaut se préparer au mieux et prendre le temps qu'il faut parce que c'était pas rien.
03:57On va en reparler avec vous dans un instant, mais c'est le zapping.
04:00Ça y est Valérie, on a battu la Belgique, on a un gouvernement.
04:09Alors juste avant 20h, ça arrivait au bon moment, les nominations sont tombées et pour
04:13la première fois de sa vie, Valérie, la journaliste politique Nathalie Saint-Cricq
04:18a dû se connecter à Internet.
04:20Ce qui m'a frappé, quand on téléphonait à tout le monde pour savoir qu'ils faisaient
04:23quoi, c'est que les premières choses qu'on nous disait n'étaient pas forcément liées
04:26à la compétence, mais à l'équilibre, c'est-à-dire de la droite, de la gauche, du modem, du Nord, du Sud.
04:32C'est vrai qu'on a que des noms qu'on ne connaît pas ?
04:33Vous les connaissez tous ces noms qu'il y a sur les listes ?
04:35J'ai passé mon temps sur Wikipédia.
04:37Ce n'est pas grave.
04:38Ce que vient de dire Nathalie, ce n'est pas grave qu'on ne sache pas très bien pour
04:41des ministères, je dirais, qui sont très politiques ou secondaires.
04:45Pour des ministères où il faut une compétence, un projet, une vision de ce qu'il faut faire
04:51et l'éducation par définition et ce type de ministères, il y a effectivement un doute
04:55très sérieux.
04:56Est-ce que la politique intéresse Nolwenn Leroy ?
04:59Oui, bien sûr.
05:00Ah oui, vraiment ? Alors qu'est-ce que vous pensez de toute la période ?
05:03C'est une période de droit et d'une autre vie, donc bien sûr que j'ai eu des cours
05:09de sciences politiques et bien sûr que ça m'intéresse, ça m'a toujours intéressée.
05:12Et il le faut, c'est important de s'intéresser à ce qui se passe dans son pays.
05:16Est-ce qu'ils ont perdu toute crédibilité, les politiques, à notre époque ?
05:19On est dans une période assez compliquée, je dois dire, c'est pas la meilleure des
05:26périodes.
05:27C'est difficile d'expliquer d'ailleurs à son enfant de qu'est-ce qui se passe.
05:31Parfois on en discute, j'essaie d'expliquer de façon plus simple la politique, mais là
05:36en ce moment c'est assez compliqué, je dois dire, j'ai du mal à trouver les mots, on
05:39a tous du mal à trouver les mots.
05:40Est-ce que vous êtes une mère sévère sur la télévision, les réseaux ? Il a quel âge ?
05:45Il a 7 ans votre fils ?
05:46Non, il a 7 ans, donc fort heureusement pour moi, il n'est pas sur les réseaux, non, jamais
05:50de la vie.
05:51Mais sur la télévision ?
05:52Sur la télé, je crois qu'on allume la télé, mais il faut savoir l'éteindre, moi c'était
05:58le cas lorsque j'étais plus jeune, je pense que le danger c'est plus les écrans que
06:03l'on emporte avec soi partout, il faut savoir faire autre chose, passer du temps dehors
06:07aussi.
06:08Voilà, donc là on s'est éteint de la télé.
06:11Il a conscience qu'il a deux parents célèbres ou pas du tout ? Ou c'est très éloigné
06:15pour lui parce qu'il a un papa très célèbre et une maman encore plus célèbre ?
06:20Je crois qu'il a conscience qu'il a deux parents qui ont une passion très forte et
06:27dans deux domaines différents, la musique et le sport, mais au-delà de ça, oui, je
06:32pense qu'il en a eu conscience très tôt, mais il a un rapport très sain, j'ai l'impression
06:37avec ça, c'est pas un sujet en fait, et puis il a la chance d'avoir des amis aussi pour
06:44lesquels...
06:45Et à l'école, on ne lui dit pas ta maman, ton papa ?
06:48Non, fort heureusement non, même si c'était le cas de ma sœur plus jeune qui a beaucoup
06:52souffert de ça, on dit souvent que ce métier est difficile par rapport au fait d'être
07:01artiste, mais pour moi c'est beaucoup plus difficile de gérer, particulièrement dans
07:06mon parcours et la fulgurance de mes débuts, c'était très particulier pour moi, mais
07:16très difficile pour l'entourage, pour les frères et sœurs, bien sûr.
07:22Il aime vos chansons ou il préfère celles de Jennifer ?
07:25Je pense qu'il aime, comme moi, il adore celles de Jennifer, et puis bien sûr qu'il aime
07:31la voix de sa maman qui lui chante des berceuses aussi, mais bien sûr.
07:36Et vous l'avez guéri aussi, vous vous souvenez de cette histoire totalement folle où les
07:41Américains disaient que votre voix guérissait les maladies, c'était il y a très longtemps ça.
07:46Je ne sais pas si ça a beaucoup d'effet sur lui, je ne sais pas si ça a l'effet sur les
07:50autres non plus, c'est un petit garçon qui a beaucoup d'énergie, sur le calme je ne sais pas,
07:56mais en revanche oui, je crois au pouvoir de la voix, des fréquences de la voix,
08:03aux voix qui font du bien et à certaines voix parfois qui sont moins agréables aussi, c'est vrai.
08:09Elle est votre maman dans Brosséliande, pivot de l'intrigue, je n'aime pas trop,
08:14elle cache des choses. Marianne Chazelle, vieillie pour l'occasion, on la voit à différents âges dans
08:21la série, on sait que depuis son rôle de Zézette, elle aime la transformation,
08:27elle a été invitée la semaine dernière dans cet A vous, et évidemment vous, on vous parle de la
08:32Starac à chaque fois qu'on vous voit, à elle on lui parle à chaque fois de Zézette.
08:36C'est vrai que juste après on a eu beaucoup de propositions du même rôle, moins bien écrit,
08:41moins sympa, et puis j'avais fait le tour, enfin sincèrement je ne voyais pas ce que je pouvais
08:44faire de plus ou de mieux, mais par contre c'était un personnage qui m'a vraiment permis de me rendre
08:49compte que j'adorais la transformation, devenir quelqu'un d'autre et me mobilier complètement
08:54justement en se travestissant, en se rajoutant des choses, en s'en enlevant, et comme je n'arrivais
08:59pas à trouver le rôle en répétant, j'ai tourné autour, j'étais emmerdée, je ne savais pas,
09:03je ne savais pas par quel biais le prendre, et puis un jour je me suis dit les dents, et alors
09:08j'ai eu un dentiste super à qui j'ai expliqué le problème, et il m'a fait un espèce de truc de
09:14ratichon qui m'a absolument déformée, définitivement les mâchons, mais ça m'a permis de trouver Josette,
09:20et c'est comme ça que Josette est née. Alors chère Nolwenn, je ne sais pas si casser,
09:24je le fais bien, vous rapporte de l'argent à vous, à vos auteurs, mais alors aujourd'hui
09:29ce n'est pas forcément le passage radio, mais la diffusion en streaming. Écoutez bien cette
09:33histoire, vous qui êtes dans le monde de la musique, d'un petit malin qui a réussi à gagner
09:38plus de 10 millions de dollars, on va peut-être aller en prison, avec des chansons créées par
09:43l'intelligence artificielle, mais il a freiné un peu le système, vous allez voir c'est une histoire
09:48folle qui a été racontée par BFM Business, comment gagner de l'argent sur des chansons
09:52que vous n'avez pas créées. C'est Michael Smith, il est musicien et il pensait avoir trouvé la
09:57martingale, il a fait un truc incroyable qui lui vaudra peut-être 20 ans de prison aux Etats-Unis,
10:03il a utilisé l'intelligence artificielle pour créer des milliers de chansons, les mettre sur
10:09les plateformes de streaming et faire tomber les droits d'auteur. Il a aussi généré des noms
10:14d'artistes aléatoires, des titres de chansons, et en fait il a utilisé ce qu'on appelle des bots,
10:18donc c'est des systèmes automatisés qui cliquent automatiquement sur ces chansons,
10:22qui les écoutent en boucle toute la journée et qui font tomber l'argent. Chaque écoute c'est une
10:29fraction de centimes, mais tu multiplies ça par les centaines de milliers de titres et par 6 ans
10:33où il a fait ça, il a quand même gagné 10 millions de dollars, 3 000 euros par jour, il a hacké le
10:39système. Pourquoi il est rendu en prison, c'est illégal ? D'avoir des robots comme ça. Il y a
10:47un autre phénomène qui vous intéressera, c'est les livres faits par l'IA aussi. Il y en a un qui
10:54a mis plus de 4 800 livres sur le site de la FNAC avec l'IA. Vous avez toujours 3 gogos qui
11:00vont acheter le livre et donc vous gagnez de l'argent. Ça vous fait peur l'IA dans le monde
11:04de la musique et ce que vous venez d'entendre ? C'est les limites de l'IA, tout ce que l'on
11:11écoute. Lorsque l'IA reproduit aussi les voix de chanteurs connus, c'est un peu angoissant tout ça,
11:18mais comme toutes les grandes inventions de ce siècle, il y a toujours une partie positive et
11:23puis une partie terrible. Pour la créativité, pour tout, c'est vrai qu'on se dit que ça laisse
11:33présager le pire pour les années à venir si on n'égifère pas là-dessus. Tout en sachant que là,
11:40en plus, ça a été découvert, mais je pense que dans quelle mesure on sait ou pas si certains
11:46artistes qui utilisent l'IA aujourd'hui... Il y a une autre arnaque, je vous l'ai dit. Vous créez
11:52une chanson de l'IA, vous faites une playlist genre les plus belles chansons de No One. Et
11:57puis au milieu, vous mettez votre... Et donc vous allez écouter comme ça dans votre cuisine et
12:01puis d'un seul coup, il y a une chanson de Mathilde Bouchraud, puis vous vous en rendez
12:07compte. Et bim, ça génère de l'argent. C'est vrai qu'il y a une machine pour détecter
12:10l'utilisation de l'IA. Je crois que ça existe pour les textes, mais c'est vrai que c'est important.
12:15Oui, parce que l'IA, vous pouvez lui demander est-ce que c'est toi qui a généré ça. Et puis
12:20on finit en musique. Evidemment, chère No One, vous avez vécu l'expérience de Voice Kid. Et bien
12:25évidemment, ce week-end, il y avait Voice Kid. Je vous propose un extrait de l'émission avec Lenny.
12:30Moi, je vous dis que Lenny va gagner, je le sens. Hier, il était en battle et évidemment,
12:36il a gagné sa battle avec une chanson très smooth de Laissez-moi danser de Dalida.
12:41Monday, it's just another morning. Tuesday, I only feel like leaving. Day after day, life slips away.
12:55Moi, je vis d'amour et de danse. Je vis comme si j'étais en vacances. Je vis comme si je n'avais
13:04aucun problème. C'est toujours touchant d'entendre des voix d'enfant. Il chante votre fils ? C'est la
13:17force aussi de ce programme. On est forcément touché au cœur. Oui, il chante. Il adore chanter.
13:23Allez, dans un instant, on se retrouve avec Nolwenn Leroy qui est avec nous en studio pour
13:34parler de Brosséliens, de la saga de la rentrée. Ça me fait penser un peu aux sagas qu'il y avait
13:39dans le temps. Les cœurs brûlés, les séries bien ficelées avec plein de personnages qui cachent
13:48plein de secrets. On y revient dans un instant avec vous, à tout de suite.
13:54Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansmak, Sud Radio Média, l'invité du jour.
14:04L'invité du jour, c'est Nolwenn Leroy, non pas la chanteuse, mais la comédienne. Ce soir,
14:09vous retrouverez Brosséliens. Ça a commencé la semaine dernière sur TF1 à 21h10. C'est un carton,
14:15c'est arrivé en tête des audiences et ça devrait continuer. On a envie de savoir,
14:21parce que c'est ce qu'on disait, c'est un vrai thriller. Tout le monde est un peu bordeur,
14:25on en parlait pendant la pub. Vous avez mis du temps à accepter. Vous en avez eu plein de
14:30propositions depuis des années pour jouer, pour être comédienne et vous avez toujours refusé.
14:35Ce n'est pas vraiment que j'ai refusé, il y avait des bons projets. Ce n'est même pas tant ça,
14:40c'était le temps qui me manquait. Je ne pouvais pas arriver les mains dans les poches sans faire
14:47une vraie parenthèse et prendre le temps de me préparer. Ce n'est pas parce qu'on a pris trois
14:52cours de théâtre plus jeune. C'est vrai, j'avais fait du théâtre plus jeune. Même si certains
14:57aspects de ce métier rejoignent le métier que je peux faire, je me devais de prendre le temps pour
15:04me préparer au mieux. Comment vous vous êtes préparée ? J'ai repris des cours.
15:11Oui, avec d'autres acteurs et actrices qui se préparent pour des tournages sur les plateformes,
15:18pour la télé, pour le cinéma également. Il y a toute une partie de théâtre et toute une partie
15:25où on se donne chacun la réplique pour nos projets respectifs. C'est des moments géniaux. Chaque fois,
15:32c'était trois heures d'affilée plusieurs fois par semaine avec une coach merveilleuse qui s'appelle
15:37Karine Nuris et que j'embrasse très fort. Cela n'aurait peut-être pas été possible, mais c'est
15:42vrai qu'il croyait plus en moi que moi-même. Qu'est-ce qui vous a plu dans le scénario quand
15:47Dominique Faruja vous l'a proposé puisque c'est le producteur ? L'intrigue, le mystère, l'enquête
15:55menée par une jeune femme qui se sert de ses compétences en tant que botaniste pour mener
16:02cette enquête sans être un flic. Ça, ça me plaisait beaucoup. Ça changeait un peu de ce qu'on
16:05avait l'habitude de voir. La Bretagne, bien sûr, parce que ça faisait sens le fait que ce soit en
16:10Bretagne, forcément. Et puis aussi, bien sûr, Juliette Taillette et Dominique Faruja parce
16:14que c'était des personnes merveilleuses. Et puis, je me voyais bien m'engager sur ce projet à leur
16:24côté. Et puis, parce que c'était le bon moment, parce que je me sentais en confiance et parce que
16:30j'avais moins peur qu'auparavant. Je me disais, c'est le moment de faire ce grand saut-là et puis
16:35d'aller plus loin et puis de sortir aussi de ma zone de confort aussi. À un moment donné, dans la
16:40vie, c'est le moment. Et la chose qui est incroyable, c'est que tout le monde a des rôles importants.
16:45Moi, c'est ce que j'ai trouvé. C'est que déjà, il y a des contre-emplois, mais c'est corral.
16:50C'est-à-dire qu'il y a vraiment une multitude de personnages. On ne l'a jamais vu dans un rôle
16:55comme ça. Il est posé, carré. Il est incroyable, Médisadoun qui joue votre avocat. Vous avez un
17:01Laurent Dunch qu'on a envie de frapper. Délicieusement détestable. Marie-Anne Trezel qu'on a évoquée,
17:08qui est formidable, qu'on voit à différents âges de la vie. L'intrigue est particulièrement bien
17:16ficelée. Avec beaucoup de flashbacks. Avec une intrigue en flashback et une autre intrigue dans
17:20la vie réelle. Il y a Catherine Marshall, Thomas Jouanet, Arnaud Binard, Léonie Simaga. C'est vrai
17:26qu'ils ont tous des rôles extrêmement importants. Je vous propose d'écouter la bande-annonce des
17:34épisodes de ce soir.
17:57Brosséliande. Votre saga continue lundi à 21h10 sur TF1.
18:02Vous avez tué votre meilleur ami ?
18:07Vous le saurez ce soir. C'est aussi ce qui m'a décidé. C'est tous ces personnages. C'est ce film choral.
18:14D'avoir la possibilité d'apprendre aux côtés de tous ces acteurs merveilleux. C'est ça que j'ai aimé.
18:22C'est à chaque fois de me dire c'est lui, c'est lui. A chaque instant, on est complètement trimbalés
18:29entre tous les personnages. Au moment où on se dit qu'on tient la vérité, ça bascule sur quelqu'un d'autre.
18:36Et c'est ça que j'ai apprécié. Et puis le casting, effectivement, où tout le monde est super dans son rôle.
18:42Marianne Chazelle est devenue une amie ou pas ?
18:44Oui.
18:45Parce que vous avez une complicité à l'antenne, à l'image.
18:47Je ne pouvais pas rêver mieux comme première maman de cinéma que Marianne.
18:52Même si dans la vie, on n'a pas vraiment cette relation. C'est plus de super copines parce qu'elle est merveilleuse.
19:00C'est une grande actrice de théâtre. J'ai eu de la chance de partager tellement d'échanges avec elle sur le tournage,
19:09sur toute sa carrière aussi, sur sa vie, sur tous les conseils qu'elle a pu me donner.
19:16C'est quelqu'un de profondément bienveillant et gentil.
19:19C'est une fille qui aime les filles. C'était son souci, c'était le cas de Catherine Marshall aussi,
19:28de faire en sorte que je puisse me sentir à l'aise.
19:36Jamais j'ai été déstabilisée, toujours j'ai eu cette sensation d'avoir des regards bienveillants et protecteurs sur moi à ce moment-là.
19:42Parce que c'est un film, on est tous ensemble, et pour que ce soit beau, il faut que tout le monde soit bien.
19:48Je ne sais pas si c'est ce soir ou si ça a été diffusé la semaine dernière,
19:52parce que j'ai regardé les quatre épisodes que TF1 m'a envoyés.
19:57Mais à un moment, vous recevez une sacrée baffe.
20:00Elle l'a mis pour de vrai, Marianne Chazelle ?
20:04Il y a des techniques de baffe, c'est vrai que j'ai appris ça sur le tournage.
20:09Il y avait le monsieur qui était là sur le plateau, qui est responsable des cascades,
20:15et qui en fait partie aussi, d'une certaine manière, des effets.
20:19Il y a des techniques selon comment la caméra est placée,
20:24et des mouvements à faire. On a vraiment l'impression que ça part, et que ça part fort !
20:28En fait, non. C'est une technique.
20:32Mais c'est vrai qu'au final, on se dit qu'on a collé une.
20:36Mais non, ça ne m'a laissé aucune trace.
20:39Yann Miquel dit « Nolwenn, est-ce que tu te rappelles de moi ?
20:42On s'est vu au Leclerc de Saint-Médard en 2017. »
20:45Au Leclerc de Saint-Médard !
20:48Je dois dire que j'en ai fait beaucoup des Leclerc,
20:50parce que j'ai fait beaucoup de concerts privés lors de mes sorties d'albums,
20:56dans beaucoup de Leclerc.
20:58Et à chaque fois, il y avait des queues, des fruits immenses
21:02qui venaient assister au showcase avant,
21:05et c'était toujours des souvenirs que je garde,
21:09c'était des moments que j'adorais.
21:11Vos femmes sont fidèles, non ?
21:13Ça fait plus de 20 ans, c'est vrai que c'est une chance
21:16de pouvoir avoir ce lien depuis 20 ans.
21:21Mais c'est vrai que je ne me souviens pas précisément de chaque personne
21:26mais je me souviens bien sûr de ces moments à part,
21:29parce que c'est toujours agréable lorsque l'on révèle un album
21:33ou cette série-là, d'avoir les premiers retours du public.
21:35Et lorsque je faisais effectivement ces showcases dans les Leclerc,
21:38ça y est, c'était la première fois que le public écoutait les chansons,
21:41la première fois que j'ai chanté sur scène,
21:43et c'est génial, bien sûr, pour la première fois.
21:46Et d'ailleurs, vous avez continué chez Leclerc,
21:48parce qu'il y a eu une opération de 42 heures quidée.
21:52Mais oui, merci d'en parler d'ailleurs, parce que c'était en ce moment.
21:55Et pour le week-end qui était consacré justement à la maladie d'Alzheimer.
22:00Vous êtes très engagé, vous participez au concert organisé entre autres
22:03par Pierre Souchon et Véronique de Villèle, qu'on a eu vendredi.
22:07Et c'est vrai que moi j'ai vu le concert qui était à chaque fois formidable à l'Olympia.
22:12Allez-y, ce sera en mars prochain, mais si vous avez la chance de pouvoir venir,
22:16c'est un concert, je ne comprends pas que la télévision ne le diffuse pas,
22:19parce qu'il se passe quelque chose d'assez incroyable lors de ces soirées,
22:22avec des artistes très engagés.
22:24Et vous avez été une des premières artistes à vous engager sur la maladie d'Alzheimer.
22:28Mais moi j'avais perdu mon grand-oncle de la maladie d'Alzheimer.
22:30C'est vrai que j'avais été invité par Pierre Souchon aussi.
22:33C'est vrai qu'on a tous aujourd'hui un proche, plus ou moins...
22:40Tout le monde connaît quelqu'un qui était atteint de cette maladie.
22:43Donc c'est vrai qu'on a envie de pouvoir apporter sa petite pierre à l'édifice.
22:47Et après je me suis rapprochée de Michel-Édouard Leclerc,
22:50qui a monté avec tous les magasins bretons dans un premier temps,
22:55et ensuite dans le reste de la France, tous les adhérents Leclerc,
22:58une opération qui s'appelle l'Orchidée pour la mémoire,
23:00visant à récolter des fonds pour la recherche.
23:02Et là ça fait au moins dix ans, je crois que c'est l'anniversaire,
23:06et aujourd'hui c'est plus d'un million d'euros par an pour la recherche.
23:10Donc c'est immense, et on en a besoin, parce que c'est le nerf de la guerre.
23:16On n'est pas si loin, mais c'est vrai qu'on n'y est pas encore non plus.
23:21Vous avez toujours été une femme très engagée,
23:24vous avez toujours essayé de donner au maximum,
23:27participer à de nombreuses opérations.
23:29J'imagine que ça a dû être un choc tout ce qui s'est passé autour de l'abbé Pierre,
23:33parce que là ça a été un vrai engagement.
23:35Vous êtes toujours la marraine de la fondation.
23:37Et vous voulez que ça change de nom ?
23:39Alors la marraine, bah oui, plus que jamais,
23:41parce que je pense que plus que jamais,
23:43ils en ont besoin aujourd'hui d'avoir des personnes
23:47qui continuent de mener ce combat et de porter ce message à leur côté.
23:51Sur la pauvreté ?
23:52Bien sûr, sur la pauvreté, la précarité, l'accès au logement,
23:55qui reste quand même un vrai sujet en France,
24:00une vraie cause nationale, un combat à mener.
24:05On l'a vu aussi auprès des Restos du Coeur l'an dernier,
24:08où de plus en plus de gens viennent au resto, d'étudiants.
24:12C'est un sujet majeur de femmes, d'enfants,
24:16lors de cette rentrée, qui vont à l'école journée,
24:18qui n'ont aucun endroit pour se loger quand vient la nuit.
24:23Voilà, moi, mon engagement, c'est celui-ci, c'est pour cette cause,
24:28c'est un engagement de coeur en tant que marraine,
24:30et il perdurera tant qu'on aura besoin de moi.
24:35Le combat n'est pas éteint avec l'abbé Pierre,
24:38donc moi, je me suis engagée pour la Fondation,
24:41pour mener ce combat à leur côté,
24:43plus que pour l'homme que j'avais rencontré.
24:46Vous l'avez rencontré, l'abbé Pierre ?
24:47Bien sûr.
24:48Maintenant, tout ce qui se passe aujourd'hui, il le faut.
24:51Il n'y a pas d'autre solution que les décisions
24:56qui ont été prises par la Fondation,
25:01de changer de nom, tout ça, c'est important, bien sûr,
25:03pour les victimes, de reconnaître ce qui s'est passé,
25:09il n'y a pas, de toute façon, d'autre...
25:13Mais vous n'avez jamais pu l'imaginer, j'imagine.
25:15Ah ben non, mais qui peut imaginer un truc pareil ?
25:19Mais j'ai envie de vous dire, aujourd'hui,
25:21j'ai l'impression que, ce n'est pas pour être défaitiste,
25:25mais il faut s'attendre au pire, toujours.
25:28Qu'est-ce qui peut...
25:30Je crois que tout le monde, forcément, est tombé des nues à ce moment-là,
25:34et prend les décisions en conséquence.
25:38Il n'y a que ça à faire, de toute façon.
25:40Vous, vous avez été, dans votre carrière...
25:42Pour réparer, il n'y a que ça à faire.
25:43Je pense à ce stade, parce que l'abbé, quand même, a disparu depuis...
25:46Depuis très longtemps.
25:47Depuis très longtemps, donc aujourd'hui, il n'y a que ça à faire.
25:53Et c'est les dirigeants de la Fondation qui ont décidé...
25:55Pour réparer.
25:56Oui, c'est ça, de retirer le nom.
25:57De réparation, bien sûr.
25:58Pour les victimes, je pense que c'est important de les entendre,
26:02et c'est ce qu'a fait la Fondation.
26:05Mais il y a les victimes, effectivement, de ce côté-là,
26:10il y a aussi les victimes qui sont dans la rue.
26:13Mais il ne faut pas les laisser tomber, parce qu'ils ont peur que les dons s'arrêtent.
26:18Et le prochain album, demandent vos fans...
26:21Le prochain album, ça y est, là, je commence à m'activer.
26:25C'est vrai que j'ai eu du mal à me remettre en route après le tournage de Brosséliande,
26:29parce que ça a été quand même un gros morceau.
26:33Et je pense aussi que j'avais presque besoin que ce soit...
26:37De le partager enfin avec le public, pour me dire que je pouvais passer à autre chose.
26:41Donc ça y est, là, je pense qu'il est temps, il est grand temps de revenir.
26:44Et puis aussi parce que ce qui manque le plus, c'est aussi le contact de la scène.
26:49Parce que ça, on ne l'a pas, sauf lorsque l'on est au théâtre.
26:52On peut peut-être faire du théâtre aussi.
26:54Ça serait bien.
26:56Et la suite peut-être de Brosséliande, en tout cas ce soir.
26:59En attendant, il y a ce soir.
27:01En tout cas, ce soir, deux nouveaux épisodes.
27:03C'est des doutes sur le policier.
27:04La saga de la rentrée.
27:06Avec vous, Nolwenn Leroy, Marianne Chazelle, Catherine Marshall.
27:09Il faut les citer aussi, parce qu'ils sont très très importants.
27:12Tous.
27:13Laurent Deutsch, Médice Hadoun, bref.
27:14Ce soir, vous en saurez un peu plus, mais vous ne saurez encore pas tout.
27:18Vous saurez pourquoi on a retrouvé du sang de quelqu'un qui est censé être mort.
27:23Merci en tout cas d'être venu ce matin sur Sud Radio.
27:25Nolwenn Leroy, c'est un plaisir de vous recevoir.
27:27Et bravo pour votre engagement.
27:29C'est ce que nous disent vos engagements.
27:31C'est ce que nous disent aussi nos auditeurs.
27:35Merci à vous.
27:36On se retrouve avec une autre femme engagée.
27:38Chloé Nabédian, dans un instant.
27:40Le supplément Média avec Chloé Nabédian.
27:53Bonjour Chloé.
27:54Merci d'être avec nous.
27:55Météorologue, je disais femme engagée, puisque vous avez eu envie de nous faire partager
28:01aujourd'hui cet engagement en tant que journaliste, mais aussi en tant qu'individu.
28:07Nous faire partager cet engagement de la lutte contre le dérèglement climatique.
28:12Puis de faire le constat, d'expliquer aux gens en fait ce qui se passe.
28:16Je ne sais pas si vous avez vu ce matin à Cannes.
28:18Vous avez vu les images avec le maire de Cannes qui dit on n'a eu aucune alerte.
28:23On n'a eu, on ne comprend pas ce qui s'est passé.
28:25On ne nous a rien dit.
28:26Donc vous avez été longtemps Madame Météo.
28:29Et depuis, vous continuez à travailler sur le climat.
28:33On va vous retrouver ce soir sur France 5 dans une nouvelle émission.
28:36Zone d'impact de la Méditerranée au cœur du dérèglement climatique.
28:40On part de la vallée de la Vésubie frappée de plein fouet par la tempête Alex en seulement 24 heures.
28:47Et puis après, on ne comprend plus rien.
28:49On ne sait pas ce qui se passe.
28:51Le climat est déréglé.
28:52D'autres, il y a les climato-sceptiques.
28:54Vous avez voulu mettre un petit peu les choses au clair dans cette émission.
28:57Oui, l'idée c'était vraiment de faire la différence entre météo et climat.
29:01Parce que beaucoup de personnes, encore aujourd'hui, confondent les deux.
29:05Et aujourd'hui, deux événements qui n'ont rien à voir en apparence, effectivement,
29:09entre les inondations et les incendies ont en fait un lien commun.
29:12Et c'est une machine climatique qui est bien plus complexe.
29:14On a voulu prendre le temps de raconter ça.
29:16Et de se rendre compte que tout est connecté et lié.
29:19Et c'est vrai que le documentaire est très fort, très puissant.
29:24Parce qu'il est raconté de l'intérieur par ceux qui l'ont vécu.
29:27Vous avez des experts qui sont là, incontestables.
29:30Et puis vous avez des témoignages extrêmement forts aussi
29:34des personnes, de gens qui habitaient ces régions
29:37et qui ont été complètement pris au dépourvu par ces terribles intempéries.
29:42Oui, ça c'est le fabuleux travail de Charles Bourla et Wilfried Garcette,
29:46qui sont les deux réalisateurs, enquêteurs pour ce film.
29:49Ils ont réussi à trouver vraiment des témoins incroyables, poignants.
29:52Ils nous ont donné leurs images.
29:54Donc c'est vrai qu'on a un récit au cœur vraiment de l'événement.
29:57Pour mieux comprendre toutes les étapes.
30:00Parce que souvent, tout le monde dit
30:03qu'on a l'impression qu'on ne risque rien, même si on a une vigilance orange.
30:06Et la réalité, c'est qu'un petit filet d'eau peut se transformer en torrent.
30:10Je sais que pendant des années, c'est quelque chose que j'ai martelé.
30:12Mais ça a encore du mal à rentrer dans les esprits.
30:14Et là, c'est vraiment pour enfoncer le clou aussi.
30:17Avec cette idée que comme ces phénomènes aujourd'hui touchent vraiment la France entière.
30:20Ce n'est même plus la région PACA, c'est plus l'Occitanie.
30:23C'est vraiment toute la France aujourd'hui.
30:25Et donc, il y a ce sentiment où on peut aussi se retrouver dans ces personnages.
30:30Ça peut être notre grand-mère, notre mère, notre frère, notre sœur.
30:33Ça peut être des gens que l'on côtoie.
30:35Ça peut être nous aussi, confrontés à ce qui s'est passé ces dernières années.
30:39Et se dire, si je ne réagis pas maintenant,
30:42si je ne mets pas en place des solutions d'adaptation,
30:44peut-être que c'est à moi que ça va arriver demain.
30:46Mais d'un autre côté, on voit évidemment tout ce qui s'est passé dans ce village.
30:52Mais est-ce bien raisonnable de construire des maisons au bord de l'eau, sur des rochers ?
30:57Évidemment, elle a tenu pendant des années.
31:01C'est le dérèglement climatique qui fait que d'un seul coup, ça devient un danger.
31:05Mais on joue aussi avec la nature.
31:07On l'a vu également dans le Nord-Pas-de-Calais.
31:11Évidemment, les constructions et l'homme étaient aussi responsables de ça, non ?
31:15Et c'est ce qu'on montre effectivement aussi dans le documentaire.
31:18C'est que l'aménagement du territoire tel qu'il est fait,
31:20il y a eu vraiment une accélération dans les années 80-90,
31:23avec une démographie vraiment qui s'est multipliée dans ces régions.
31:27Là, il y a eu un souci au niveau des constructions,
31:29un aménagement du territoire qui n'aurait jamais dû exister tel qu'il est là aujourd'hui.
31:33Beaucoup me disaient, oui, mais les maisons sont là depuis 150 ans.
31:37Oui, mais c'est le tout début de la révolution industrielle justement,
31:40et c'est le moment où tout a commencé à basculer,
31:43où on a commencé à construire aussi de façon arbitraire,
31:48et sans prendre en compte, encore une fois, finalement, ce que les anciens faisaient.
31:52Les anciens se prémunissaient des tempêtes, par exemple,
31:55en mettant des maisons à l'intérieur des terres,
31:57et en n'ayant jamais de maisons au bord de l'eau.
31:59Là, on fait tout le contraire, et donc c'est un peu le retour de Boomerang aujourd'hui.
32:02Pourquoi on n'arrive pas à prévoir ces événements ?
32:04Vous y répondez en partie, mais c'est vrai que là, il y avait...
32:07L'auditeur Stéphane me dit qu'il y avait une alerte orange sur la région PACA,
32:12mais pas ciblée sur Cannes.
32:14On voit des images d'inondations démentes dans les rues de Cannes,
32:18donc comment on explique qu'on n'arrive pas forcément à prévoir ?
32:21Moi, j'étais en Esplagne cet été,
32:23et pareil, il y a eu une espèce de mini-tempête
32:26qui a foutu en l'air tous les bateaux,
32:28qui a arraché...
32:30Et tout le monde a l'air surpris par ça.
32:32Comment on peut l'expliquer ?
32:33Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que, déjà, la météo n'est pas une science exacte.
32:36C'est une science vraiment qui a énormément progressé, quand même,
32:39ces 20 dernières années, de façon phénoménale.
32:42Mais il y a des phénomènes qui sont extrêmement localisés
32:45et donc qui sont très difficiles à prévoir.
32:47Et c'est le cas des orages.
32:48Aujourd'hui, on n'est pas en mesure de pouvoir dire,
32:51à la minute près, au mètre près,
32:54où va se dérouler un orage, c'est absolument impossible.
32:57Et donc, parfois, il y a des situations qui peuvent déclencher un orage,
33:01qui peut stagner et provoquer les problématiques qu'on a pu voir à Cannes,
33:05sans que ce soit forcément prévu.
33:07Il y a eu d'autres départements qui ont été placés en vigilance orange,
33:09et il y a quand même une vigilance jaune dans le secteur.
33:12Mais c'est vrai que la vigilance jaune n'est pas encore assez mise en avant aujourd'hui
33:15par les médias, alors que ça concerne quand même une partie du département.
33:18Alors, on voit très bien et on comprend très bien
33:21que la météo est régulée par un courant qui s'appelle le Gold Stream.
33:26À un moment, il va se séparer en deux.
33:28Alors que ça, c'est jamais arrivé.
33:30Qu'est-ce que vous dites aux gens, par rapport au rapport du DIEC,
33:33qui disent, mais alors, des incendies, on en a connu,
33:36des inondations, on en a connu.
33:38Ils sont capables de vous ressortir des dates.
33:40En 1950, il y a eu un grand incendie.
33:42En 1960, c'est des fausses dates.
33:44Il y a eu des inondations.
33:46Qu'est-ce que vous dites à ces gens
33:48qui vous disent le dérèglement climatique ?
33:51Tout ça, on n'y croit pas.
33:53Alors, en fait, on parle vraiment du courant de jet ou du jet stream,
33:56en anglais, dans ce documentaire,
33:58parce que c'est un grand régulateur du climat.
34:00Et ce qu'il faut comprendre, c'est que ces phénomènes météo
34:02que les gens racontent, expliquent, etc.,
34:04c'est vrai, ça a toujours existé
34:06et ça existera toujours.
34:08Simplement, aujourd'hui, avec le changement climatique,
34:10c'est des phénomènes qui sont en train de s'accentuer,
34:12de s'aggraver et de devenir surtout beaucoup plus puissants.
34:15Aujourd'hui, lorsqu'on a un épisode méditerranéen...
34:17Donc, ce que vous êtes en train de dire,
34:19c'est que le dérèglement climatique
34:21ne crée pas de nouveaux phénomènes,
34:24mais amplifie ces phénomènes
34:26et phénomènes qu'on n'arrive plus,
34:28nous, humains, à gérer,
34:30qu'on arrivait avant à gérer. C'est ça, l'idée ?
34:32C'est tout à fait l'idée.
34:34Le phénomène n'est pas créé, il a toujours existé,
34:36mais devient plus puissant.
34:38Aujourd'hui, on ne le gère pas, tout simplement,
34:40parce qu'il y a eu aussi un mauvais aménagement
34:42du territoire sur beaucoup de régions en France.
34:44Donc, les conséquences sont immédiates.
34:46Il y a une façon aussi de construire les maisons
34:48qu'on devrait totalement revoir
34:50parce qu'elles ne sont pas adaptées
34:52à la météo et au climat d'aujourd'hui, surtout.
34:54Et à un moment, l'adaptation aura ses limites
34:56si on n'atténue pas les émissions de gaz à effet de serre.
34:58Parce qu'on peut imaginer une adaptation
35:00si on arrive à limiter à 2 degrés
35:02la hausse de la température mondiale,
35:04on ne pourra pas s'adapter à 4-5 degrés de plus.
35:06Et ça, il faut vraiment bien le comprendre.
35:08C'est deux piliers qu'il faut faire absolument en parallèle.
35:10Il y a une chose, moi,
35:12qui m'interroge toujours quand je voyage,
35:14c'est de voir qu'on fait beaucoup d'efforts en France
35:16et qu'il y a beaucoup de pays qui ne font aucun effort.
35:18Où le plastique est omniprésent,
35:20où on voit des mers totalement polluées,
35:22où on voit, oui,
35:24qu'il n'y a pas du tout les mêmes mesures
35:26qui sont prises sur la pollution,
35:28si vous allez en Inde, si vous allez dans des pays comme ça.
35:30Donc, on nous culpabilise, nous,
35:32mais il y a des pays qui ne font rien.
35:34Alors, en même temps,
35:36si jamais vous demandez à quelqu'un
35:38qui meurt de faim de s'occuper en priorité
35:40du plastique, je pense qu'on va vous réronner.
35:42Donc, c'est absolument important
35:44de bien différencier les choses.
35:46À un moment, ce sont les pays occidentaux
35:48qui ont créé ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
35:50Tout le plastique a été créé par les gens riches
35:52et qui ont les moyens de pouvoir s'acheter tout ça.
35:54Et après, effectivement, ce sont dans les pays
35:56en voie de développement qui subissent
35:58de plein fouet les conséquences de ce changement climatique,
36:00de cette pollution, par exemple.
36:02Et pour avoir fait des documentaires,
36:04notamment en Afrique, lorsque vous avez
36:06une population qui, aujourd'hui,
36:08vous parle de famine, qui, aujourd'hui,
36:10vous donne peut-être l'idée
36:12qu'ils ne pourront pas survivre
36:14et que leurs enfants ne pourront pas survivre
36:16à cause du manque d'eau et de la nourriture.
36:18Lorsque, nous, on imagine un monde à plus 4 degrés,
36:20c'est eux les condamnés à coup sûr.
36:22Donc, en fait, c'est absolument important.
36:24Ce n'est pas une idée de culpabiliser,
36:26c'est une idée de culpabiliser aujourd'hui
36:28et de, surtout, montrer ce monde de demain
36:30dont on nous parle, qui n'est pas du tout sexy,
36:32parce qu'on en parle un peu comme un retour des Amish,
36:34alors qu'au contraire, aller vers la transition écologique,
36:36c'est aussi pouvoir avoir une meilleure justice sociale,
36:38être plus heureux et plus en adéquation
36:40et en meilleure sécurité.
36:42C'est un premier numéro de Zone d'Impact, il y en aura d'autres ?
36:44J'espère.
36:46Ça va un peu dépendre de l'audience,
36:48mais il y a déjà quasiment le deuxième numéro qui est acté.
36:50On travaille déjà sur les dix prochains.
36:52Ce soir, on va également
36:54voir un autre phénomène que j'ai découvert
36:56qui est juste incroyable.
36:58Vous avez un feu, Valérie,
37:00et puis les pompiers sont là,
37:02et puis il y a d'un seul coup une boule de feu
37:04qui va survoler tout le dispositif
37:06des pompiers et qui va aller jusqu'à
37:08deux, trois, quatre kilomètres plus loin
37:10dans la forêt et qui va
37:12d'un seul coup embraser une autre partie.
37:14Ça s'appelle les sauts de feu, c'est ça ?
37:16Et ça, ça n'existait pas avant le dérèglement climatique.
37:18Alors là, effectivement, ce que les pompiers
37:20sont en train de constater sur le terrain
37:22avec les incendies dans le Massif des Morts,
37:24c'est que nous avons des méga-feux maintenant
37:26qui commencent à se mettre en place avec
37:28un brasier qui fait
37:30une saute de plusieurs kilomètres
37:32qui arrive à l'autre côté
37:34qui même dépasse tous les dispositifs
37:36qui sont prévus et qui, du coup, déclenche un autre incendie
37:38ailleurs parce que, justement, tous les éléments
37:40sont réunis pour que l'incendie devienne
37:42extrêmement puissant. Et ça, c'est quelque chose
37:44effectivement qu'ils ne connaissaient pas avant
37:46et sur lequel ils sont en train de travailler aujourd'hui pour s'adapter à ça.
37:48Donc, ce soir, 21h10,
37:50zone d'impact de la Méditerranée
37:52au cœur du dérèglement climatique.
37:54Merci d'avoir été avec nous,
37:56Chloé Nabeillon.
37:58C'est déjà disponible sur France.tv
38:00parce qu'il y a de la concurrence ce soir.
38:02Allez voir France.tv, zone d'impact.
38:04En tout cas, bravo à vous et bravo
38:06pour cet engagement. Merci à vous.
38:08On se retrouve dans un instant pour les débats.