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Bruno Le Maire a confié au JDD la détermination du gouvernement à faire baisser la dette à partir de 2026, et à ramener le déficit public sous les 3% en 2027. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.
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Bruno Le Maire a confié au JDD la détermination du gouvernement à faire baisser la dette à partir de 2026, et à ramener le déficit public sous les 3% en 2027. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.
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NewsTranscription
00:00 Nicolas Bouzou, bonjour Nicolas.
00:01 - Bonjour à tous !
00:02 - Dans le journal du dimanche, hier, Bruno Le Maire annonçait que toutes les dépenses
00:05 de l'État à l'avenir vont être passées au peigne fin.
00:08 Il faut s'en réjouir.
00:09 - Alors déjà, si vous me permettez de continuer de filer la métaphore capillaire, je dirais
00:13 que l'État a besoin d'une coupe, voire d'un changement de coiffure.
00:16 - Ou de coiffeur peut-être.
00:18 - Alors le diagnostic de Bruno Le Maire, en tout cas sur la dépense publique, c'est le
00:22 bon.
00:23 Notre dette publique a évidemment beaucoup monté avec le Covid et avec la guerre.
00:28 Elle était déjà très importante avant.
00:30 Elle est liée à des dépenses publiques qui elles-mêmes sont importantes.
00:33 Et il faut réduire ces dépenses pour rendre la dette soutenable.
00:38 Et Bruno Le Maire a aussi mille fois raison de répéter que la croissance économique,
00:42 dégager collectivement des ressources, c'est la priorité pour rendre notre dette soutenable.
00:47 Un chiffre qui, je trouve parmi d'autres, est assez spectaculaire, la charge de la
00:51 dette.
00:52 C'est-à-dire que l'État français paye simplement dans les intérêts de la dette,
00:56 et bien ce chiffre est passé de 31 milliards l'année dernière à 42 milliards dans le
01:00 budget de cette année.
01:01 Ça, c'est un argent dont évidemment on ne voit pas la couleur.
01:04 Donc le diagnostic est le bon, mais le peine-faim n'est sans doute pas l'outil adéquat.
01:07 - En termes de présentation de ces chiffres-là, est-ce que c'est la bonne manière de procéder
01:14 auprès des Français ?
01:15 - Écoutez, je ne suis pas sûr.
01:16 En fait, je pense qu'il s'agit surtout de changer les priorités et de rendre un meilleur
01:19 service aux citoyens.
01:20 Écoutez bien ces chiffres, je trouve qu'ils sont extrêmement spectaculaires.
01:23 Sur 1000 euros de dépenses publiques, 262 vont en retraite, 97 euros à l'éducation,
01:28 35 euros à la défense, 7 euros seulement à la justice.
01:32 Ça, c'est typiquement le genre de sujet, l'organisation de la dépense publique, dont
01:37 on devrait parler, si on était sérieux, dans une campagne électorale.
01:40 Et donc il faut changer les priorités et puis réorganiser.
01:43 Parce que les dépenses de l'État, en vérité, Dimitri, on les connaît.
01:47 Le scanner de la dépense publique, on le pratique depuis longtemps.
01:51 Ça s'appelait la RGPP, Revue Générale des Politiques Publiques, en 2007.
01:55 Ça s'appelait la MAP, Modernisation de l'Action Publique, en 2012.
01:58 Maintenant, on a même un SMAP, ce qui est le Secrétariat Général à la MAP, donc
02:03 à la Modernisation de l'Action Publique, qui est placé directement sous la responsabilité
02:08 de la première ministre.
02:09 Donc les dépenses superflues, elles sont traquées.
02:11 Vous savez, quand on dit "on va chasser les dépenses superflues", ça me fait penser
02:14 aux politiques qui disent "on va traquer la fraude fiscale".
02:17 C'est comme s'il y avait une espèce de magie de la fraude fiscale qu'on n'aurait
02:20 pas repérée ou des dépenses superflues qu'on n'aurait pas repérées.
02:23 En général, quand on dit ça, c'est qu'on va rien faire.
02:25 - On a l'impression que vous niez le fait qu'il y ait du gaspillage d'argent public, Nicolas.
02:28 - Je vais vous étonner, mais d'une certaine façon, oui.
02:30 En tout cas, ce que je veux dire, c'est que vouloir baisser les dépenses publiques à
02:33 organisation constante aujourd'hui, c'est absolument impossible.
02:37 En fait, si on veut diminuer véritablement et optimiser les dépenses publiques, il faut
02:42 s'attaquer à la bureaucratie institutionnalisée.
02:44 Il faut parler de certains tabous comme le statut de la fonction publique, éventuellement
02:48 supprimer les départements, passer les dépenses publiques au peine fin, c'est trouver quelques
02:52 millions d'euros sans améliorer la qualité du service public, là où l'enjeu, c'est
02:56 de trouver des dizaines de milliards d'euros en rendant l'État plus efficace.
02:58 - Bon, le diagnostic est déjà fait, il n'y a plus qu'à, si j'ai bien compris.
03:02 - Absolument, exactement.
03:03 - Merci beaucoup Nicolas Bouzou, c'était en 2013.