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Ce jeudi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur l'état du commerce extérieur français dont le déficit continue de se creuser malgré une légère amélioration.

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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri. Bonjour Anissa. C'est fort un témoignage d'Annlis Debas.
00:06 Je vous ai senti attentif Nicolas. On parle du déficit commercial de la France ce matin.
00:10 Alors il a légèrement reculé entre juillet et septembre. Il n'est que de 25,3 milliards d'après
00:16 les douanes. Bon c'est beaucoup mais on a fait pire. Est-ce que c'est la preuve que notre
00:20 compétitivité s'améliore ? Écoutez malheureusement pas de façon significative parce que si on regarde
00:25 les choses dans le détail en fait ces chiffres ne sont pas si bons. Le déficit commercial c'est
00:29 la différence bien évidemment entre nos exportations et nos importations. En fait ce qu'on voit c'est
00:33 que les deux reculent. Alors nos importations reculent un peu plus parce que la consommation
00:39 dans notre pays n'est pas bonne tout simplement. Si vous regardez les importations d'habillement,
00:44 de textile, elles baissent rapidement. Ça c'est un effet de la baisse du pouvoir d'achat et du fait
00:48 que les gens restreignent leur consommation. Mais les exportations diminuent aussi. Alors
00:54 elles diminuent notamment beaucoup à cause du poste automobile et en raison notamment du retard
00:58 que la France a pris dans le domaine de la voiture électrique. Songez que nous importons de plus en
01:03 plus de voitures électriques et on n'en exporte pas encore beaucoup. C'est la Chine qui est devenue
01:08 dans notre pays le premier fournisseur de voitures électriques. C'est quand même assez lamentable
01:13 me semble-t-il pour notre industrie. Alors la douane dit aussi dans son rapport que la France
01:18 perd des parts de marché ce trimestre. Perd à nouveau des parts de marché. C'est ce qui m'inquiète
01:22 le plus. Nos exportations baissent alors que le commerce mondial lui augmente encore un peu.
01:26 La question qui est derrière tout ça Dimitri c'est celle de la réindustrialisation. Je vais
01:31 vous dire la raison fondamentale pour laquelle on n'exporte plus. C'est tout simplement qu'on ne
01:34 produit plus grand chose. On n'a pas grand chose à exporter. Je vais vous prendre un exemple très
01:39 concret. Dimitri Anissaï vous arrive de manger des frites. Oui, de temps en temps. Voilà,
01:44 sachez que nous sommes un très grand exportateur de pommes de terre. C'est très bien mais nous
01:49 sommes un importateur de frites ou de chips d'ailleurs parce que nous ne disposons plus de
01:54 l'outil industriel qui nous permet de traiter les pommes de terre. Donc on vend des pommes de terre
01:59 pas très chères et on importe des frites et des chips de nos amis belges ou néerlandais dans
02:05 lesquels il y a plus de valeur en réalité. Bon, la réindustrialisation en priori ce serait la
02:09 solution. Est-ce que c'est une priorité du gouvernement ? Oui, il s'en est une et on voit
02:14 des signaux encourageants mais enfin ça prend du temps et puis on procède toujours par des
02:18 demi-mesures. Je vous donne une illustration. Les fameux impôts de production. Vous savez,
02:21 ces impôts qui sont payés par les entreprises avant même d'avoir généré un euro de chiffre
02:25 d'affaires. On a commencé à en supprimer un peu, 15% des impôts de production à peu près,
02:29 c'était en 2021, c'était dans le cadre du plan de relance post-covid. Ça a coûté 10 milliards
02:34 d'euros aux finances publiques, c'est pas mal mais en fait on a interrompu cette baisse. D'après
02:38 François Eccal, qui est l'un des économistes, l'un de nos meilleurs spécialistes des prélèvements
02:42 obligatoires, ces impôts de production en proportion de notre économie c'est encore le
02:46 double de la moyenne de la zone euro. Écoutez, pour réindustrialiser on a besoin d'impôts moins
02:52 élevés, de plus de fonciers disponibles pour faire des usines, de centaines de milliers de
02:55 personnes qui veulent bien travailler dans l'industrie. C'est une œuvre de longue haleine
02:58 qu'il faut faire à fond et qui demande beaucoup de ténacité. - Voilà, on a le plan qu'attendons-nous.
03:02 Merci beaucoup Nicolas Bouzou, 7h22.