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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'attarde sur les conséquences de l'explosion de la dette et du déficit pour Emmanuel Macron.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06 Bonjour Vincent.
00:06 Vincent, depuis hier et l'annonce du chiffre du déficit, le gouvernement est ciblé de toute part.
00:11 Bruno Le Maire répond que LR, que le Rassemblement National et la gauche n'auraient pas fait mieux.
00:15 Quels sont, Vincent, les effets politiques de ces mauvais chiffres ?
00:19 Disons que c'est une brique de plus sur le mur de défiance qui sépare les citoyens des politiques.
00:23 Le problème c'est moins le pourcentage, 5,5 plutôt que 4,9, que le sentiment d'avoir été trompé par un pouvoir dont on connaissait les limites dans le gouvernement des hommes,
00:33 mais que l'on croyait fiable dans l'administration des choses.
00:36 Pour le dire autrement, Emmanuel Macron, son cabinet, ses ministres, c'était l'inspection des finances, l'exactitude mathématique, la techno-parade.
00:43 Ils ne trouvaient pas toujours les mots pour parler aux électeurs, mais au moins on pouvait croire qu'ils étaient incontestables dans la précision des chiffres.
00:51 Quand ces mêmes experts disent qu'ils se sont trompés dans leur prévision de 16 milliards,
00:56 les citoyens pensent inévitablement soit ils se moquent de nous, soit les premiers de la classe étaient en fait des cancres.
01:02 D'autant qu'un contribuable qui se trompe dans sa déclaration d'impôt, un chef d'entreprise dans son budget sait que la sanction sera immédiate.
01:08 C'est l'effet le plus spectaculaire de cette histoire, la surcompétence revendiquée par le gouvernement en matière économique se retourne contre lui.
01:16 Ces mauvais chiffres mettent le pouvoir, si j'ose dire, cul par-dessus dette.
01:20 - Ces mauvais chiffres font aussi revenir, Vincent, le spectre de l'impôt.
01:25 - Oui, c'est là que politiquement les choses deviennent explosives.
01:28 Emmanuel Macron a baissé les impôts des plus fortunés, réduit ceux des entreprises et n'a pas augmenté ceux de la classe moyenne supérieure.
01:34 Cette modération fiscale relative, puisque nous sommes à 45% de prélèvement obligatoire,
01:39 permet au chef de l'État de conserver un socle électoral qui le soutient envers et contre tout.
01:43 S'il cède sur les super-profits, comme sur toute autre hausse d'impôt, il perdra ses derniers fidèles.
01:49 C'est pour cela qu'il devrait tenir sa promesse, tout au moins en apparence.
01:53 Parce que le diable fiscal se cache dans les détails, dans la suppression des niches, dans la hausse discrète des taxes
02:00 et surtout dans la grande tentation, celle d'une société sous condition de ressources.
02:06 Hier, Bruno Le Maire s'est dit prêt à étudier toutes les propositions,
02:09 même celles qui consistent à faire dépendre le remboursement de médicaments du niveau de revenu.
02:14 Cela voudrait donc dire qu'une partie de la population paierait deux fois,
02:17 c'est-à-dire en amont et en aval.
02:20 La France deviendrait ce pays où les impôts sont au taquet,
02:23 la dépense publique au sommet, les services publics défaillants
02:26 et où ceux qui contribuent le plus paieraient le double.
02:29 C'est open bar pour le trésor public, mais c'est le meilleur moyen de déclencher la révolte des contribuables.
02:34 - Alors reconnaissez aussi, Vincent, que les Français n'ont jamais été très sensibles au sujet de la dette
02:39 et ils trouvent très naturel quand ça va mal d'aller demander de l'aide à l'État.
02:42 - Oui, je reconnais que les Français ne sont pas à avoir de contradictions
02:45 et que l'État entretient de façon malsaine leur dépendance à la dépense publique.
02:49 Aujourd'hui, les oppositions rivalisent de sérieux, mais dans le passé,
02:52 on les a connues beaucoup plus cigales que fourmis.
02:55 Pierre Moscovici joue les pères la vertu, mais franchement, c'est le socialisme qui se moque du macronisme.
03:00 La vérité, c'est que cela fait longtemps que ceux qui nous gouvernent
03:04 pensent que la politique, c'est gagner du temps.
03:07 Jusqu'ici, ça tient, c'est leur seule philosophie que l'on retrouve sur la sécurité,
03:10 sur l'immigration, sur l'école ou sur le budget.
03:13 Jusqu'ici, ça tient jusqu'à l'heure où ça ne tient plus.
03:17 C'est ce moment de cristallisation que nous vivons dans les finances publiques.
03:21 Concrètement, ce sont les Français qui, à la fin, mettront la main à la poche.
03:24 Politiquement, c'est Emmanuel Macron qui risque de payer l'addition.
03:28 - L'édito politique sur Europe 1, merci.
03:30 Vincent Trémolet de Villers, Art-Il.