Congrès PS : "Nous partons au combat renforcés, avec un collectif et un pacte de gouvernement"

  • l’année dernière
Congrès PS : "Je suis content qu’il y ait eu un esprit de responsabilité par rapport au climat social. Nous avons besoin d’être à la hauteur", salue Yan Chantrel, sénateur (PS) représentant les Français établis hors de France. "Nous partons au combat renforcés, avec un collectif et un pacte de gouvernement."

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Transcription
00:00 – Merci d'être avec nous Yann Chantrel et de nous accompagner
00:02 pendant cette première demi-heure.
00:03 Vous êtes sénateur socialiste, vous représentez les Français établis hors de France.
00:06 On va bien sûr parler de l'actualité de votre parti dans quelques instants
00:10 mais d'abord l'actualité c'est la réforme des retraites,
00:12 début aujourd'hui de l'examen du texte en commission
00:14 et le gouvernement reste ferme sur la réforme.
00:16 Le report de l'âge à 64 ans n'est plus négociable, dit Elisabeth Borne.
00:20 Qu'en pensez-vous ?
00:21 – Déjà, est-ce que ça a été à un moment donné négociable ? Non.
00:26 – Alors le gouvernement dit qu'il est passé de 65 à 64,
00:29 c'est déjà un compromis.
00:30 – Oui mais négocier avec qui ?
00:31 Est-ce que c'est une négociation qui a eu lieu avec les syndicats ?
00:33 Non, c'est une négociation qui a eu lieu avec les Républicains déjà d'une.
00:37 Donc en fait de dire que les négociations sont fermées,
00:39 moi je dis qu'elles n'ont jamais été ouvertes finalement avec les syndicats.
00:42 C'était purement de la communication puisque depuis le début
00:45 ils avaient décidé cette réforme qui n'a pour ainsi dire pas changé d'une ligne.
00:48 Donc en fait les négociations n'ont jamais eu lieu
00:51 et s'il y a une forte mobilisation,
00:53 c'est justement parce que les Français ne sont pas dupes par rapport à ça.
00:57 – Vous pensez qu'il y aura une forte mobilisation ?
00:59 Est-ce que ça ne risque pas de démobiliser les Français en disant
01:02 "finalement on fait tout ça pour rien, le gouvernement ne bougera pas" ?
01:05 – Je pense que non parce qu'on voit qu'elle sera certainement
01:08 peut-être même encore plus forte puisque depuis le début de l'annonce
01:11 de cette réforme il y a de plus en plus de Français qui sont contre.
01:14 On est à près de 72% des Français qui y sont opposés
01:18 et on a vu par le passé que c'est justement dans la rue
01:21 que se gagnera principalement le combat contre cette réforme des retraites
01:25 en raison de cet accord avec LR.
01:27 Et les Français ont bien conscience qu'ils ont un petit peu
01:30 leur destin entre leurs mains.
01:31 S'ils veulent que cette réforme échoue, il faut que la mobilisation
01:34 soit la plus forte possible pour que le gouvernement recule.
01:37 – Oui, vous entendez la détermination d'Elisabeth Borne.
01:39 Vous pensez vraiment pouvoir faire reculer le gouvernement ?
01:41 – Je pense que oui, tout à fait.
01:42 On ne peut pas faire des réformes contre les Français.
01:45 À partir du moment où les Français,
01:47 et contrairement à ce que dit Emmanuel Macron
01:49 et ce que dit Elisabeth Borne,
01:50 le gouvernement n'a pas mandat pour cette réforme.
01:53 C'est pour ça que d'ailleurs, avec les députés à l'Assemblée nationale lupesse,
01:58 il y a une proposition de référendum.
01:59 On leur dit "très bien, chiche, faites un référendum,
02:03 demandez aux Français s'ils sont d'accord ou non avec cette réforme
02:06 pour pouvoir la faire".
02:07 – Elle est complexe cette réforme.
02:09 Qu'est-ce que vous allez poser comme question dans le référendum ?
02:11 – Elle n'est pas si complexe que ça.
02:12 – Il y a beaucoup de mesures, il n'y a pas que le report de la Chambre.
02:14 – Non, il n'y a pas que le report, mais quelles que soient les mesures,
02:16 à partir du moment où le socle qui est basé sur toutes les mesures
02:20 et toutes les récences, ce sont un socle profondément injuste
02:22 qui est justement l'augmentation de l'âge de 62-64.
02:26 Vous pouvez faire après tous les aménagements à la marge en dessous,
02:29 ça reste profondément injuste.
02:31 Et ce qui cristallise justement l'opposition des Français,
02:34 c'est cette mesure d'âge de 62 à 64 ans.
02:36 Donc c'est ça sur laquelle il faut revenir.
02:39 Après qu'on aménage, qu'on favorise, qu'on améliore le dispositif,
02:43 nous nous sommes favorables pour améliorer justement
02:45 notre système de retraite pour le rentre,
02:47 beaucoup plus juste qu'il est actuellement.
02:50 – On va revenir sur le fond et sur ce que vous souhaitez faire
02:53 sur le fond du texte, mais sur cette phrase de Gérald Darmanin,
02:55 "L'ANUP ne cherche qu'à bordéliser le pays", qu'en dites-vous ?
02:58 – Alors très clairement, ce n'est pas l'ANUP qui est mobilisé dans la rue,
03:02 ce sont les Français.
03:03 Donc en fait, ce qui bordélise le pays, c'est cette réforme.
03:07 Et si M. Darmanin, qui est un peu quelqu'un d'assez violent,
03:12 puisque ce gouvernement, ce qu'il propose,
03:14 c'est quelque chose de très brutal, les Français sont épuisés.
03:16 Nous avons eu la pandémie, nous sommes dans une crise inflationniste,
03:20 les Français ont du mal à joindre les débouts,
03:23 c'est comme s'ils se prenaient un nouveau coup sur la tête
03:26 avec cette réforme en disant "bon, là ils sont à terre,
03:29 donc on va en profiter pour leur passer des choses inacceptables".
03:32 Je pense que c'est ça qui est très brutal pour nos compatriotes.
03:35 – Sur le fond, parce qu'on entend un peu deux sons de cloche au PS,
03:38 est-ce que vous, vous êtes pour le maintien de la retraite à 62 ans
03:41 ou pour un retour à 60 ans ?
03:42 – Alors moi, je serais plutôt favorable effectivement pour les 60 ans,
03:45 mais j'irais même plus loin que ça, je pense qu'il faut qu'on réfléchisse,
03:49 parce que la principale inégalité que met en exergue finalement ce débat,
03:53 j'ai regardé les chiffres, les 5% les plus aisés
03:56 ont une espérance de vie à peu près jusqu'à 84 ans,
03:59 les 5% les plus pauvres, 71 ans.
04:02 Pour moi, la vraie injustice, elle est là, c'est pratiquement 13 ans d'écart.
04:06 Ce qu'il faudrait, c'est penser à un système de retraite
04:08 où partiraient même encore plus tôt les ouvriers et les employés,
04:12 ça pourrait être à 55 ans, et les cadres et les professions intellectuelles
04:16 qui ont une espérance de vie plus longue, éventuellement à 65 ans, 66 ans.
04:22 Je pense qu'il faut prendre en compte…
04:24 – Donc c'est pas en fonction du début de carrière,
04:25 mais en fonction de la pénibilité de votre métier qu'on décide
04:28 de l'âge de départ à la retraite pour vous ?
04:29 – Absolument, parce qu'à l'heure actuelle, ce sont les gens les plus démunis,
04:32 qui ont les métiers les plus pénibles
04:33 et qui ont l'espérance de vie les plus faibles,
04:36 qui payent justement pour les cadres, pour les professions supérieures,
04:40 et ça c'est profondément injuste.
04:43 J'ai fait ce petit calcul, en faisant cette réforme de 55 ans,
04:46 ça permettrait aux ouvriers de vivre 16 ans à la retraite,
04:49 et malgré que ça soit repoussé pour les employés et les professions intellectuelles,
04:53 ils pourraient quand même vivre plus longtemps puisque ça serait 19 ans.
04:56 Je pense que ça, ça serait beaucoup plus juste,
04:58 et on prendrait réellement en compte l'espérance de vie des gens.
05:01 – C'est un amendement que vous allez déposer, qui est partagé par votre groupe ?
05:04 – Alors c'est pas partagé forcément par tout le monde,
05:06 mais comme je vous dis, c'est quelque chose qui est mis dans le débat.
05:09 Je sais qu'il y a certains députés socialistes qui l'ont proposé,
05:11 comme Philippe Brun qui est un nouveau député à l'Assemblée Nationale.
05:14 Moi j'y suis en tout cas favorable,
05:15 pour qu'on puisse réfléchir nous-mêmes sur des contre-propositions de ce type-là.
05:19 – Sur cette question de la pénibilité, Gérald Darmanin,
05:21 encore qui a donné une grande interview hier aux Parisiens,
05:23 aujourd'hui en France, il dénonce l'hypocrisie de la gauche, je le cite,
05:26 qui n'a jamais réglé les cas comme ceux de sa mère,
05:28 qui est femme de ménage, qui doit partir à plus de 67 ans
05:31 parce qu'elle a une carrière hachée,
05:32 qui ne s'est jamais intéressée aux retraites minimum.
05:34 Qu'est-ce que vous dites de ça ?
05:35 – Alors après, il ne faut pas dire n'importe quoi sur l'histoire des retraites minimum,
05:39 parce que ce qu'on entend partout, 1200 euros,
05:42 il faut savoir que par rapport aux petites retraites,
05:44 ça ne concernera que un tiers des personnes qui ont une petite retraite.
05:49 Puisque la plupart du temps justement, il faut pouvoir avoir fait les 43 annuités.
05:53 Ceux qui ont des petites retraites, ce n'est pas pour rien,
05:54 c'est parce qu'elles ont souvent des carrières hachées,
05:57 qui ne leur permettent pas d'aboutir aux fameux futurs 43 ans.
06:01 – Est-ce qu'il n'a pas raison de dire que là,
06:03 le gouvernement est en train de faire ce que la gauche n'a pas fait
06:05 quand elle était au pouvoir ?
06:06 – Non, pas spécialement, puisque comme je vous dis,
06:08 ça concerne très peu de personnes, c'est vraiment dur.
06:10 Par contre, je suis d'accord qu'il faut faire attention
06:13 et de permettre à des personnes d'avoir un minimum vital à la retraite.
06:17 C'est en ça que ce n'est pas suffisant, puisque comme je vous l'ai dit,
06:19 ça ne couvre que 33% des personnes qui sont concernées.
06:23 – Un dernier mot là-dessus, puisque les Républicains,
06:24 eux, ont déposé à l'Assemblée nationale un amendement qui dit que
06:28 pour toute personne qui a commencé à travailler avant 21 ans,
06:31 ce sont les 43 annuités qui doivent être prises en compte
06:33 et non pas l'âge légal de départ.
06:34 C'est quelque chose que vous pourriez soutenir ?
06:36 – Par contre, nous, de toute façon, c'est très dur de dire de soutenir,
06:39 on est contre la réforme, on ne la soutiendra pas,
06:42 on va s'opposer, on va mener la bataille à l'Assemblée et au Sénat.
06:48 Contre cette réforme, finalement, on va être la chambre d'écho
06:51 de ce qui se passe dans la rue,
06:52 pour que, vu que le gouvernement ne veut pas entendre,
06:55 nous, on va essayer de faire entendre ce qui se passe dans la rue
06:58 dans l'hémicycle.
06:59 – Il y a un autre texte que vous allez examiner dans les prochaines semaines
07:01 et qui arrive mercredi en Conseil des ministres,
07:03 c'est le projet de loi Immigration porté à la fois par Gérald Darmanin
07:07 et par Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
07:09 Alors, que contient ce texte ? Réponse avec Alex Poussard.
07:12 [Musique]
07:19 – Bonjour Alex. – Bonjour Yann, je suis entre elles.
07:21 – Et Alex, le gouvernement va donc présenter mercredi
07:23 le projet de loi Immigration, un texte qui doit allier fermeté et humanité.
07:26 – Oui, Yann, l'idée c'est de faire du "en même temps" sur l'immigration
07:30 avec un peu de fermeté, un peu d'humanité.
07:31 Alors d'abord, le volet "fermeté" du texte,
07:34 il va faciliter l'expulsion des étrangers délinquants
07:39 avec le retour du principe de la double peine,
07:40 il réduit les protections et les recours possibles
07:43 pour une personne qui fait l'objet d'une décision d'expulsion
07:46 et puis la maîtrise du français sera désormais obligatoire
07:49 pour obtenir un titre de séjour pluriannuel
07:51 avec un examen de langue pour obtenir ce titre,
07:55 jusque-là il fallait simplement être assidu au cours de français
08:00 pour avoir ce titre de séjour.
08:02 Et puis il y a le volet "humanité" du texte
08:04 qui doit répondre à des objectifs économiques
08:07 et des besoins en termes d'emploi non pourvus dans certains secteurs,
08:11 donc ce texte va permettre de régulariser les personnes sans papier
08:14 qui travaillent dans les métiers en tension
08:16 et puis il va aussi faciliter l'accès au marché du travail des demandeurs d'asile.
08:21 – Et Alex, ce texte il sera examiné d'abord au Sénat,
08:24 ce sera en mars, puis après à l'Assemblée,
08:26 est-ce qu'il faut obtenir une majorité ?
08:27 – C'est l'objectif du gouvernement d'obtenir cette majorité
08:30 sur ce texte immigration, mais en tout cas pour l'instant
08:32 c'est très mal parti car à gauche on s'indigne plutôt
08:35 des mesures de durcissement du droit des étrangers
08:38 et puis du côté du Rassemblement National et de la droite
08:41 on n'accepte pas de régulariser les travailleurs sans papier.
08:45 Par exemple le patron des Républicains, Alex Siotis,
08:47 estimait vendredi dernier dans un communiqué
08:49 que ce projet de loi immigration traduit le défaitisme de l'État
08:53 qui, faute d'être capable de maîtriser l'immigration,
08:56 s'en accommode et use d'un prétexte peu crédible
08:58 au regard du nombre de demandeurs d'emploi
09:00 pour opérer une régularisation massive qui ne dit pas son nom.
09:04 Alors effectivement l'examen du texte va commencer par le Sénat en mars
09:08 et la majorité de droite du Sénat y était également opposée.
09:11 On va écouter le patron du groupe LR au Sénat, Bruno Rotailleau.
09:15 – Ce texte-là, il y a une question et une seule pour laquelle on va l'apprécier,
09:21 est-ce qu'il reprend le contrôle des flux migratoires ?
09:26 Aujourd'hui, certainement pas.
09:28 Ce texte-là, aujourd'hui, il crée des régularisations massives
09:32 avec à la fois ce titre pour les métiers en tension,
09:36 tous les métiers sont en tension,
09:37 et avec le rattrapage, un deuxième guichet pour notamment les demandeurs d'asile.
09:42 – Alors face à des parlementaires LR qui sont plutôt hostiles à ce texte pour le moment,
09:47 eh bien le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
09:49 est prêt à faire des concessions et il l'a dit hier dans les colonnes du journal Le Parisien,
09:53 je le cite, "chez les Républicains, certains défendent l'idée d'instaurer des quotas
09:57 pour limiter les régularisations, discutons-en", dit le ministre de l'Intérieur
10:02 qui se montre très ouvert avant ce débat parlementaire
10:05 pour éviter un passage en force sur ce texte avec l'utilisation du 49.3,
10:10 un 49.3 qui pour l'instant semble inéluctable.
10:13 Yann Chantrel, quel est votre avis sur ce projet de loi Immigration
10:17 qui va être présenté mercredi dans le Détail en Conseil des ministres ?
10:20 C'est quand même un texte qui va régulariser des travailleurs sans papier
10:23 dans les métiers en tension, ça, ça va plutôt dans le bon sens selon vous ?
10:26 – Disons, il y a plusieurs points, comme vous l'avez très bien dit dans ce texte,
10:29 il y a quand même des points qui sont profondément injustes
10:32 par rapport à la double peine, ce que vous avez dit également,
10:35 et par rapport à la régularisation.
10:37 Moi je serais effectivement favorable à ce qu'on régularise tous les travailleurs,
10:41 les gens qui sont sur nos territoires et qui travaillent,
10:43 et pas juste les métiers en tension d'ailleurs,
10:44 et effectivement il y en a déjà beaucoup.
10:46 Ça va être une forme d'usine à gaz,
10:48 nous sommes pour la régularisation des travailleurs,
10:50 mais attention, comment ça va être fait ?
10:52 Qu'est-ce qui va être proposé ?
10:53 Parce que moi je viens du Canada, où il y a justement,
10:57 où le gouvernement a priori a l'air de s'inspirer,
10:59 mais il ne prend toujours qu'un petit bout de la lorgnette, en quelque sorte,
11:03 puisque ce qu'il faut faire très attention,
11:05 c'est est-ce que ces titres de séjour seront fermés ?
11:08 C'est-à-dire que vous ne pourrez travailler que pour l'employeur
11:11 pour lequel il y a un métier en tension,
11:13 parce que ça risque de donner un pouvoir disproportionné
11:16 de la part de l'employeur sur son salarié,
11:18 parce qu'il va lui dire si tu ne fais pas ci, si tu ne fais pas ça,
11:21 c'est non seulement que ce n'est pas je te licencie,
11:22 c'est que tu quittes le pays.
11:23 Vous imaginez quand même le pouvoir que ça donne à l'employeur
11:26 par rapport à son salarié, c'est disproportionné.
11:28 Donc il faut permettre, dans ce cas-là,
11:30 quand on régularise les gens pour des métiers en tension,
11:33 leur dire aussi qu'au bout, il y a également la possibilité
11:36 de rester sur le territoire de manière permanente,
11:39 avec un titre de séjour complet.
11:41 Ce n'est pas juste vous venez pour faire un travail pendant un an et deux ans
11:44 et vous partez.
11:45 Il faut aussi qu'il y ait un chemin qui permette ensuite
11:48 de permettre de s'intégrer pleinement dans la société française.
11:51 Et ça, je n'ai pas l'impression que c'est dans le texte pour le moment.
11:54 On attendra de voir le texte dans le détail par rapport à ça.
11:57 – Alors parlons de l'exemple canadien
11:59 qui est effectivement souvent cité en matière d'immigration.
12:02 Le modèle canadien, il sélectionne une immigration qualifiée
12:06 en fonction de besoins économiques.
12:09 Est-ce que ce modèle-là, selon vous, il fonctionne ?
12:11 Est-ce qu'il peut être appliqué à la France ?
12:13 – Alors, oui, il fonctionne pour le Canada.
12:17 Ce qu'il faut savoir, et ça c'est peu su,
12:19 par rapport au nombre de personnes qui sont reçues aussi,
12:21 parce que moi je suis passé par ce processus au Canada,
12:24 je l'ai fait au complet.
12:25 Il faut savoir que le Canada reçoit quand même 500 000 immigrants par an,
12:30 rapporté à la population française, ça serait 850 000, 300 000.
12:34 Donc c'est ce que je dis quand on regarde un système,
12:37 il faut regarder dans son entièreté.
12:39 Donc déjà ça voudrait dire que la France accueille 3 fois plus d'immigrés.
12:43 Et ensuite, il faut aussi voir que la catégorie économique,
12:46 même pour nous, est qu'une partie des personnes
12:49 qui viennent dans notre pays, la plupart du temps,
12:51 ce sont des étudiants, c'est-à-dire pratiquement un tiers,
12:53 ce sont des étudiants internationaux,
12:55 ça participe aussi au rayonnement.
12:56 La plupart du temps, on le retourne dans leur pays.
12:58 Ça participe aussi au rayonnement de notre pays,
13:01 de pouvoir former des personnes qui retournent dans leur pays,
13:03 qui sont attachées à notre pays.
13:05 Et je pense que ça, il faut également le favoriser.
13:07 Et l'une des choses qui n'est pas prise en compte également,
13:10 c'est que le parcours au Canada est facilement compréhensible, traçable,
13:14 c'est le même pour tous,
13:15 vous accédez à ce qu'on appelle une résidence permanente,
13:18 assez facilement,
13:19 et ensuite vous avez un accès à la citoyenneté simplifié
13:23 au bout de seulement 3 ans après avoir l'équivalent du titre de séjour.
13:27 Ce n'est pas le cas en France.
13:28 Ce qu'il faut, c'est favoriser ces dispositions-là,
13:31 et surtout axer sur les politiques d'intégration.
13:35 Puisque le Canada a également des politiques pro-intégration.
13:39 Ce qui est insuffisant et j'ai l'impression
13:40 ce qui est complètement absent du texte qui va nous être proposé.
13:43 – Dernière question sur notamment le volet fermeté de ce texte
13:47 et sur l'expulsion des étrangers.
13:49 Est-ce qu'on a un problème en France quand on voit que chaque année,
13:52 moins de 10% des décisions d'expulsion des étrangers sont réellement exécutées ?
13:58 – Alors déjà, il faut revoir effectivement toutes ces choses-là,
14:01 mais comme je vous ai dit, il y a des choses qui ne sont pas acceptables.
14:03 Et moi, je pense qu'il n'est pas acceptable, c'est par rapport à la double peine.
14:06 D'ailleurs, la personne qui y a mis fin, c'est une personne de droite.
14:10 C'était Nicolas Sarkozy, qui trouvait, quand il était ministre de l'Intérieur,
14:14 pourtant je ne me partage pas beaucoup de choses avec Nicolas Sarkozy,
14:17 qui trouvait profondément cela profondément injuste.
14:20 Et c'est profondément injuste parce que vous allez déraciner des gens
14:23 qui souvent ont leurs proches également.
14:25 Je ne pense pas que ça favorise aussi l'intégration des personnes,
14:28 des fois de leurs familles qui sont présentes sur le territoire.
14:31 Donc je pense que c'est une mesure démagogique, qui touche déjà très peu de monde
14:35 et qui a un impact sur beaucoup d'autres personnes.
14:38 – Merci Alex, à tout à l'heure. – A tout à l'heure.
14:40 On parle à la réforme des retraites.
14:41 – Sans grande surprise, ça sera sur.
14:44 Donc on va parler du Parti Socialiste, Yann Chantrel,
14:46 puisque les socialistes étaient réunis à Marseille ce week-end
14:48 pour leur 80e congrès qui a commencé dans la division
14:51 pour finalement terminer dans l'Union.
14:53 Alors comment s'est passé le week-end ?
14:54 On va voir ça avant d'en parler avec vous à Marseille,
14:56 où on retrouve Léo Purgat.
14:58 Bonjour Léo, merci d'être avec nous.
14:59 Président et directeur éditorial du journal "La Marseillaise"
15:02 et vous avez évidemment suivi ce congrès.
15:05 Comment ça s'est passé ?
15:07 – Ça s'est passé mieux que ça n'avait commencé
15:10 parce que les socialistes ont fini par recoller les morceaux.
15:15 On s'attendait à un congrès de déchirement
15:18 et ils sont finalement parvenus à une nouvelle synthèse
15:22 avec les personnes qui se sont opposées,
15:25 qui sont désormais dans la même direction.
15:28 Et ça me faisait envie de demander au sénateur Chantrel
15:34 si Olivier Faure, dans ce dispositif,
15:37 ne se retrouve pas finalement pied et point lié.
15:42 – Léo, restez avec nous, évidemment, vous êtes soulagé ?
15:46 – Oui, tout à fait, oui, mais en même temps,
15:48 je vais vous dire pour être tout à fait honnête,
15:49 j'ai fait plusieurs congrès socialistes,
15:51 ça fait partie de la culture socialiste, le débat.
15:54 On négocie sur beaucoup de choses,
15:56 on négocie sur des virgules, souvent dans nos motions ou autres,
15:59 donc ça fait partie de la culture sociale.
16:00 – Là, on était au-delà des négociations de virgule,
16:03 on était avec un camp qui ne reconnaît pas les résultats de l'autre,
16:06 avec des divisions,
16:09 vous avez eu peur à un moment que le Parti Socialiste ne s'en sorte pas ?
16:12 – Oui, on peut toujours craindre effectivement la division,
16:15 moi je suis très content qu'il y ait eu un esprit de responsabilité
16:18 par rapport au climat social dans lequel nous sommes
16:20 et que nous avons évoqué,
16:21 je pense qu'on a besoin d'être à la hauteur et d'être responsable.
16:25 Et effectivement, là, les membres du Parti Socialiste ont été responsables,
16:30 et je salue ça, et nous partons justement au combat,
16:33 renforcé, et avec un collectif, avec un pacte de gouvernance entre nous,
16:38 qui va permettre une délibération et une prise de décision collective,
16:42 c'est une très bonne chose, et je pense qu'au contraire,
16:44 pour répondre à votre question monsieur, Olivier Faure est renforcé,
16:47 puisque l'accord de la NUPES, en quelque sorte,
16:49 parce que le point de clivage le plus important
16:52 c'était par rapport à la NUPES ou non-NUPES,
16:55 je pense qu'en tout cas, la décision de la NUPES,
16:57 d'être dans la NUPES, est renforcée à partir du moment
17:00 où 80% de nos conseils nationaux est favorable à être dans la NUPES.
17:05 – Enfin, sauf que là, vous avez la moitié des militants socialistes
17:07 qui disent "attention, on ne veut pas de la ligne d'Olivier Faure",
17:10 et vous savez très bien que ça porte en grande partie sur l'accord avec la NUPE.
17:13 – Alors après, non, parce qu'il y a juste un seul des textes d'orientation
17:17 qui était vraiment anti-NUPE, ils en ont fait 20.
17:19 Les autres ne sont pas, d'ailleurs, il va y avoir un test très intéressant,
17:23 puisqu'il va y avoir une élection dans l'Ariège,
17:25 où il y avait eu, face au candidat de la NUPES, qui est Elfi,
17:30 une personne qui était, justement, dissidente,
17:33 et qui était soutenue par, entre certaines personnes,
17:35 qui soutient M. Meilleur-Rossignol.
17:38 Et je peux vous dire que, nous, la direction, en tout cas,
17:40 a décidé qu'elle soutiendrait à nouveau la personne sortante qui était Elfi,
17:45 en concordance avec l'accord de la NUPES.
17:49 Donc en fait, ça sera le bon test pour voir si, justement,
17:52 tout le monde suit bien cette ligne.
17:53 Et je peux vous dire que ce serait le cas, puisque, à titre d'information,
17:57 Meilleur-Rossignol n'avait pas l'air de s'y opposer, bien au contraire.
17:59 Donc ça clarifie les choses, au contraire.
18:01 Je pense que ça renforce la ligne.
18:03 – Donc il n'y aura pas, cette fois, de candidats dissidents,
18:05 qui étaient soutenus par Carole Delga, dans quelle région ?
18:07 Donc là, vous dites à Carole Delga, c'est le test,
18:10 il ne faut pas qu'il y ait de candidats dissidents, c'est ça ?
18:11 – Ah non, il ne faut pas qu'on ait de candidats dissidents,
18:13 parce que les candidats dissidents, ça fait gagner l'extrême droite.
18:16 Donc en fait, si on est responsable par rapport à la situation du pays,
18:20 justement, il ne faut pas de candidats dissidents,
18:22 il faut un rassemblement de la gauche.
18:24 Rassemblement de la gauche, qui a été validé, qui plus est, hier,
18:28 lors des résultats des élections législatives partielles,
18:31 puisque Bertrand Petit, qui était déjà le candidat de gauche,
18:34 a un score renforcé, puisqu'il a fait encore un score plus important,
18:38 et nous avons un nouveau parlementaire qui a été également élu,
18:42 et qui plus est, il y a l'extrême droite,
18:44 et ça je m'en félicite également, qui ont perdu un siège.
18:46 Donc ça valide la stratégie d'accord qui a été établie,
18:50 les Français souhaitent que nous soyons unis,
18:52 qui plus est, dans la situation sociale dans laquelle est notre pays.
18:55 – On va en parler avec Léo, mais juste, est-ce que quand même,
18:58 Olivier Faure ne va pas devoir changer un petit peu sa stratégie ?
19:02 Est-ce qu'il va pouvoir faire cette gouvernance du Parti Socialiste
19:05 comme il a fait la précédente ?
19:06 – En fait, peut-être ça, c'est pas, mais le Parti Socialiste
19:10 a toujours fonctionné de manière collégiale,
19:13 puisque nous avons justement une forme de mécanisme parlementaire,
19:17 la manière dont est organisé le Parti Socialiste,
19:20 puisque nous avons le Conseil National, qui est le Parlement du parti,
19:23 où beaucoup de choses se décident justement à ce niveau-là.
19:26 Donc en fait, ça ne change rien à ce niveau-là,
19:29 il y aura des discussions, il y aura des échanges,
19:31 mais sur l'essentiel, bien évidemment, nous sommes tous socialistes,
19:34 nous sommes d'accord.
19:35 – Non mais là, vous avez entendu, il y a quand même une alerte
19:36 de la part des militants socialistes qui disent,
19:38 "Attention, alors certes, oui à l'accord,
19:39 mais il faut que le PS puisse exister au sein de cet accord."
19:42 – Oui, bien sûr, mais bien évidemment, tout le monde souhaite
19:44 que nous existions au sein de cet accord, mais nous existons.
19:46 – C'est-à-dire que les 60 éconstructions législatives,
19:49 est-ce que ça repassera encore ?
19:51 – Là, on n'est pas dans ce cadre-là,
19:52 on n'est pas à nouveau face à une dissolution.
19:54 Bien évidemment, il faudra rediscuter en fonction des résultats
19:57 qui ont eu lieu sur un accord plus global,
19:59 si jamais nous repartons en élection lors d'une dissolution, effectivement.
20:03 – On va y venir, Léo, vous avez une autre question ?
20:06 – Oui, justement, c'est sur les moyens pour le Parti Socialiste
20:10 de revenir à une place centrale à gauche.
20:13 Il en a été beaucoup question dans les échanges lors de ce congrès,
20:17 mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire pour votre invité,
20:20 notamment, là il était question des élections partielles,
20:24 mais on pense aussi aux élections européennes,
20:26 est-ce que le Parti Socialiste doit mener une liste ?
20:31 – Alors, oui, effectivement, et après on verra
20:33 jusqu'à quel cadre de rassemblement aussi.
20:36 À partir des socialistes, nous sommes en capacité de faire une liste
20:39 qui rassemble aussi le plus possible, mais à partir de nos idéaux socialistes,
20:44 puisque nous sommes aussi un parti européen,
20:46 mais quand on est européen, justement,
20:48 nous ne pouvons pas nous satisfaire de l'Europe telle qu'elle fonctionne,
20:51 qui favorise justement l'ultralibéralisme,
20:55 ça n'est pas une Europe de gauche socialiste qui défend nos valeurs,
20:58 donc il faut aussi avoir conscience de ça,
21:00 et quand on est socialiste, ce qu'on veut,
21:02 c'est avant tout d'avoir une Europe, justement, qui soit plus politique,
21:06 pour pouvoir mettre en place des politiques d'harmonisation fiscale,
21:10 des politiques d'harmonisation sociale,
21:12 pas de la concurrence d'État en État,
21:15 pas de concurrence du tous contre tous,
21:17 c'est la solidarité qui doit primer,
21:18 donc en fait, c'est comme toujours, il faut poser un socle,
21:21 des idées, un projet, et ceux qui veulent y adhérer,
21:24 y adhèrent et nous rejoignent,
21:26 mais je pense qu'il est important aussi de défendre ce projet
21:29 et de travailler justement sur le fond,
21:30 parce qu'on a parlé là de peut-être querelles internes du PS,
21:35 mais moi, quand j'ai vu les propositions,
21:37 il n'y a rien qui nous différencie, honnêtement,
21:39 c'est sur vraiment la marge,
21:41 c'était par rapport à l'accord de la NUPES,
21:42 et encore, comme je vous ai dit,
21:44 c'était qu'une partie qui était opposée,
21:47 donc en fait, il n'y a pas grand-chose qui nous divise,
21:48 mais je pense que les socialistes doivent également travailler
21:51 à faire une proposition, une vision de société,
21:54 pour la proposer ensuite à nos compatriotes.
21:57 – Sur les européennes, parce que ce que vous nous dites,
22:00 c'est que vous êtes ouvert à une liste de rassemblement de la NUP,
22:04 mais qui doit être portée par le PS,
22:06 ou ça peut être porté par la France Insoumise ?
22:09 – Moi, ce que je considère, c'est qu'il faut poser sur la table
22:11 nos propositions, qui pour nous, quels sont nos projets,
22:14 et sur lesquels nous sommes intransigeants, en quelque sorte.
22:18 – Vous savez que sur l'Europe, vous n'êtes pas franchement…
22:19 – Oui, il y a des désaccords.
22:21 – C'est possible de mener une campagne commune ?
22:23 – Je pense que ça peut être difficile,
22:25 et de toute façon, je vais vous dire,
22:27 l'élection européenne est une élection au mode de scrutin très différent,
22:30 c'est une élection proportionnelle,
22:31 c'est-à-dire que les différentes sensibilités du pays
22:34 ont la possibilité d'être représentées à travers cette élection.
22:37 Donc à part à élection proportionnelle,
22:40 on a aussi une proposition, une offre politique qui peut être différente.
22:43 On a la chance justement, dans notre diversité,
22:46 de pouvoir déjà être représentée grâce à ce mode de scrutin.
22:49 Donc ça différencie les choses, ça permet d'avoir des listes différentes,
22:52 mais d'avoir après ensuite un socle.
22:54 – Donc il faut une liste socialiste,
22:55 parce qu'Olivier Faure, quand vous étiez dans vos jours de déchirement,
22:59 il a proposé à Nicolas Meyriot-Signol de porter la liste aux européennes.
23:02 Est-ce que c'est bien le signal qu'il veut une tête de liste socialiste
23:05 pour les européennes ?
23:05 – Oui, quelque part c'est ce signal-là en partie qui a été,
23:08 mais attention, quand je vous dis, on lance aussi des négociations.
23:11 Il ne faut pas fermer tout de suite toute discussion.
23:14 Si nos partenaires nous disent effectivement,
23:17 nous sommes favorables à ça, nous sommes d'accord avec ça,
23:19 pourquoi le refuser ?
23:20 Pourquoi par principe partir…
23:21 – Mais derrière vous, où est-ce que vous pourriez vous ranger
23:23 derrière la France insoumise ? C'est ça qu'on ne comprend pas.
23:25 Où est-ce que vous dites, on peut trouver un accord,
23:26 mais c'est la France insoumise qui est derrière ?
23:28 – Moi je pars du principe qu'il faut poser nos propositions, nos valeurs,
23:32 regarder s'il y a des possibilités.
23:34 S'il n'y en a pas, effectivement, parce que ça sert à ça les élections,
23:37 c'est de trancher entre différentes lignes,
23:39 et comme ça on aura une offre qui sera devant les Français
23:42 et que les Français pourront décider en conscience.
23:45 – Léo, est-ce que vous avez une autre question ?
23:49 – Oui, sur la question brûlante des retraites
23:51 que vous avez un petit peu évoquée dans vos réponses précédemment,
23:55 on a de nouveau un parti socialiste qui est dans la rue.
24:00 Est-ce qu'après avoir recollé les morceaux entre vous,
24:05 vous pensez pouvoir recoller les morceaux avec le mouvement social,
24:09 qui on le sait, vous avez beaucoup reproché la loi travail ?
24:15 – Oui absolument, et je crois que justement ce qui a été opéré
24:18 est la rupture qu'a opérée Olivier Faure
24:21 avec ce qu'on appelle le social-libéralisme,
24:23 et clair et net, cet accord en fait partie.
24:26 Et au moins l'avantage que ça a eu,
24:27 et si on peut sortir de ce congrès avec un intérêt,
24:31 c'est que désormais il n'y a plus aucune ambiguïté
24:34 que le parti socialiste est au sein de la gauche,
24:37 est au sein des mouvements sociaux,
24:39 et ça je crois que c'est déterminant et que c'est décisif,
24:43 justement pour l'avenir de notre pays,
24:45 il n'y a plus d'ambiguïté sur le fait que notre parti
24:48 est effectivement au cœur de la gauche.
24:49 – Est-ce que ça n'a pas un peu affaibli le PS ces derniers jours ?
24:51 Est-ce qu'il n'a pas un peu perdu sa culture de gouvernement ?
24:54 – Non, il n'y a pas de… justement,
24:56 je pense que la culture du gouvernement elle est utile,
24:58 mais sur un vrai projet de gauche,
25:00 parce que nous, à travers cette culture de gouvernement,
25:03 nous savons les freins qu'il y a,
25:06 quels sont les batailles à mener pour réussir,
25:08 parce qu'il ne suffit pas malheureusement
25:10 d'être au gouvernement pour réussir à faire en sorte
25:13 que notre projet soit appliqué.
25:15 Il y a des puissances, il y a des puissances économiques,
25:16 il y a des puissances financières qui sont contre nous,
25:19 et il faut en avoir, et nous on en a conscience
25:20 parce qu'on a exercé le pouvoir,
25:22 mais par contre il faut l'exercer sur un projet
25:25 authentiquement de gauche et de transformation de notre pays.
25:31 – On a parlé des européennes, mais il y a d'autres élections
25:33 avant les européennes, ce sont les sénatoriales.
25:35 Là, selon vous, quelle doit être la stratégie du Parti Socialiste ?
25:38 Vous avez le plus gros groupe de gauche au Sénat,
25:40 loin devant les autres, est-ce que vous dites
25:42 là le PS doit être moteur et doit avoir ses propres candidats,
25:46 ses propres listes, ou est-ce que vous dites
25:47 non mais finalement il faut peut-être des candidats de l'ANUP ?
25:50 – C'est une élection très particulière
25:52 parce que c'est un collège électoral d'élus,
25:54 et quand on regarde le collège électoral,
25:56 bien évidemment le Parti Socialiste est dominant,
25:58 donc il sera moteur, et il est moteur,
26:00 pour permettre éventuellement aussi des listes d'union,
26:03 mais ça c'est au cas par cas, c'est en fonction de chaque département,
26:06 en fonction des rapports de force dans chaque département,
26:09 donc ça va se négocier circonscription par circonscription,
26:13 mais bien évidemment le Parti Socialiste
26:15 sera la force motrice de l'union, je l'espère,
26:19 au sein de cette élection sénatoriale.
26:22 – Et tous les socialistes et sénateurs socialistes
26:23 qui sortent, qui souhaitent se représenter doivent être investis,
26:26 ça fait partie de l'union ?
26:27 – Oui absolument, absolument,
26:28 il faut que tous les sortants et sortantes soient investis,
26:31 et d'ailleurs il n'y a pas de débat par rapport à ça,
26:34 nous sommes totalement d'accord sur le fait qu'il faut donner les sortants,
26:36 pour permettre justement d'avoir une force
26:39 qui nous permettra peut-être d'avoir encore plus de parlementaires de gauche.
26:42 – On va remercier Léo qui était avec nous,
26:44 Léo votre une c'est du cyclisme, le Grand Prix cycliste La Marseillaise.
26:50 – Merci, oui, la première épreuve au calendrier cycliste de l'UCI
26:55 et nous avons le plaisir et l'honneur de l'organiser.
26:58 – Voilà, c'est un Américain qui a gagné pour la première fois,
27:01 c'était la une de La Marseillaise,
27:03 merci beaucoup Léo Purguel d'avoir été avec nous,
27:05 merci Anne Chantrel d'avoir été notre invitée, on va repartir.

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