Fabien Villedieu, délégué syndical Sud-Rail, était l’invité de BFMTV ce lundi soir.
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00:00 Il y a une volonté de combattre parce que, vous savez, moi, la peur que j'ai, je le dis
00:04 comme je le pense, c'est qu'aujourd'hui, la bataille de l'opinion, Macron l'a perdue.
00:10 Il ne la gagnera pas.
00:11 Je ne vois pas, on pourra faire autant de reportages sur des gens qui galèrent dans
00:14 les transports, il ne la gagnera pas.
00:15 Il ne retournera pas l'opinion.
00:16 Moi, la peur que j'ai, par contre, c'est la bataille du fatalisme.
00:19 Parce qu'être contre une réforme, c'est une chose, mais être prêt à se mobiliser
00:23 pour retirer une réforme, c'est autre chose.
00:26 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a une véritable bataille de se dire maintenant,
00:30 il faut venir, il faut se mobiliser.
00:31 Macron peut reculer, le gouvernement peut reculer.
00:33 Vous le sentez autour de vous, certains disent, bon là, de nouveau, je fais grève demain,
00:37 mais je ne vais pas continuer comme ça pendant un mois.
00:39 Non, par contre, j'entends des collègues qui me disent, voilà, je me mets en grève,
00:44 mais j'ai l'impression que le gouvernement ne reculera pas.
00:46 Mais ça, il ne faut pas rentrer là-dedans.
00:48 Vous savez, dans une bataille, j'ai toujours tendance à penser que 50% de la victoire,
00:53 c'est dans la tête.
00:54 Vous pensez que l'adversaire en face, il est plus fort que vous.
00:56 Fatalement, vous partez avec un handicap.
00:59 Non, l'adversaire en face de nous, il n'est pas plus fort que nous.
01:01 Et là, on était très nombreux le 19.
01:04 On risque d'être encore plus nombreux.
01:06 J'espère qu'on sera plus nombreux le 31.
01:08 Il y a quelqu'un qui disait, Spartacus, nous reviendrons et nous serons des millions.
01:13 Il disait ça il y a 2000 ans.
01:14 Eh bien, nous reviendrons et nous serons des millions demain.