Cyril Hanouna raconte la création de "Touche pas à mon poste" !

  • l’année dernière
Le talk-show le plus populaire de France est de retour sur C8 pour une nouvelle saison de divertissement et de surprises. Au programme : de la darka, des scoops, des infos médias, du show et bien sur la bande réunie autour de Cyril Hanouna.

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Du lundi au vendredi à 19h05
Transcript
00:00 les autres producteurs, tout ça, et je le dis, c'est quand même…
00:03 c'est pour ça que j'ai pas l'impression de faire un travail.
00:04 Normalement, ils sont comme ça chez eux et tout,
00:06 ou bien à leur bureau, ils font des dossiers, alors…
00:09 Objet. Alors…
00:12 concernant le Prime Time du 22 février,
00:15 nous avons pensé, donc, ils font des dossiers avec des couleurs,
00:18 des trucs, ils expliquent le concept, tu vois ou pas ?
00:21 Ils mettent, voilà, un touhu-bohu de blague.
00:24 Tu vois, genre, ils mettent des bails comme ça.
00:25 Mais moi, ça fait des années que je n'ai pas fait un dossier.
00:28 - Un mail, vous avez envoyé. - Mais quel un mail !
00:30 - Quel un mail ! - On déjeune.
00:33 Mais quel un mail ! Je n'ai pas fait un déjeuner avec un mec de télé depuis 1986 !
00:37 - Auriel. - Je n'ai pas acheté même pas de déjeuner, frère !
00:40 - T'es un fou, quoi ! - Les textos.
00:42 Mais rien ! Je n'ai rien, même les textos, je ne réponds même plus !
00:44 Non, mais c'est en rigolant, je vous jure.
00:46 Parce que d'habitude, les mecs, ils font des déjeuners.
00:48 Les producteurs, ouais…
00:49 Mathieu, dis la vérité.
00:51 Moi, c'est pire. Moi, je fais ce que vous faites,
00:52 c'est-à-dire, j'écris les petits papiers,
00:54 et je vais dans les chaînes, et j'attends.
00:57 Et j'attends parfois une heure, une heure et quart,
00:58 que la personne puisse me recevoir,
01:01 pour expliquer le concert.
01:02 On vous dit "renvoyez-moi un mail", "renvoyez-moi un budget",
01:05 on vous renverra gna gna, ça passera en commission.
01:08 C'est-à-dire, si moi, je m'en viens.
01:09 - Vous pouvez aller voir les chaînes, normalement,
01:10 mais j'ai fait 10 ans que je ne les ai pas vues, moi, les chaînes.
01:12 Je ne les vois pas. Ils ne veulent pas me voir, je ne les vois pas.
01:14 Moi, non plus, je ne vois personne, je n'en ai rien à foutre.
01:17 - Et donc, les mecs, on cherche en ce moment un "prime time" un peu festif.
01:22 - Le mot, c'est "feel good" en ce moment.
01:23 - "Feel good", tu vois, on cherche quelque chose de "feel good".
01:25 Qu'est-ce que tu as à nous proposer ?
01:27 On cherche un concept français, tu vois, on a envie de se démarquer.
01:30 Non, mais c'est vrai, donc tu vas avec ta petite mallette,
01:32 et tu arrives devant le mec, et tu lui dis alors...
01:34 Et là, le gars te regarde, comme ça, il est comme...
01:37 Alors ?
01:39 - Avec cette tête.
01:40 - Et les gars, ils te disent toujours...
01:42 "Ouais, mais non, ça, on l'a déjà lancé en production."
01:44 - Exactement. - Ils ont déjà tout lancé, ils ont déjà tout fait.
01:47 - Tout. - Voilà.
01:48 Alors qu'en fait, ils ont piqué le concept.
01:50 - Oui. - C'est clair.
01:52 - Sans gêner la gueule. - C'est comme ça.
01:54 C'est vrai ou pas ?
01:55 - Moi, la dernière fois que je suis allé voir, j'ai fait le rendez-vous,
01:57 j'avais préparé 15 dossiers.
01:58 Au début du rendez-vous, il m'a dit,
01:59 "Je te préviens, on n'achètera rien avant 2025."
02:00 - Ouais, ouais, ouais.
02:02 - Je vous jure que c'est vrai, je vous jure que c'est vrai, c'est ça.
02:05 Et moi, c'est un espèce de Pernikoff.
02:07 Moi, je m'en rappelle, un jour, j'avais...
02:09 Alors, il faut que je vous raconte parce que j'ai une énorme cadare.
02:11 Enfin, t'sais, j'avais jamais raconté ça.
02:13 Parce qu'à l'époque, je faisais des dossiers.
02:15 Et un jour, je vais voir Nicolas Pernikoff,
02:16 qui était directeur des divertissements de France 2.
02:20 Et sur la tête de ma mère, il est com'as,
02:22 et je lui parle d'une émission.
02:23 Je lui parle, d'ailleurs, de "Touche pas à mon poste", au départ.
02:25 Je lui dis, "Voilà, je fais une émission avec des chroniqueurs."
02:27 Il est com'as, avec sa souris d'ordi.
02:29 (Rires)
02:33 -Attendez, l'histoire est vraie.
02:35 L'histoire est vraie.
02:37 Il est com'as.
02:39 Et là, je dis, "Alors, tu vois, c'est des chroniqueurs, tu vois."
02:42 Et je pense qu'il n'y a pas d'émission où on parle vraiment de télé.
02:45 (Rires)
02:47 Attends, attends.
02:48 Un moment, un moment.
02:49 Tu vois, il n'y a pas vraiment de télé, tu vois.
02:51 Et puis, bon, je vais prendre des profils très journalistiques,
02:53 tu vois, et moi, je vais rigoler autour.
02:56 "Tu connais Saouira ?"
02:59 (Rires)
03:05 L'histoire est vraie.
03:07 Sur la tête de ma mère.
03:09 -Je suis sûre que c'est vrai.
03:11 -Ah ouais.
03:12 -Saouira au Maroc ?
03:13 (Rires)
03:15 -Connais-tu le nom ?
03:16 Mais bon, je ne suis jamais vraiment allé, quoi.
03:18 Non, parce que je cherche des vacances, là, pour février.
03:21 (Rires)
03:23 Je ne sais pas du tout ce que je vais faire.
03:25 -Il était visionnaire.
03:26 -Je me disais que c'est bon.
03:28 (Rires)
03:29 C'est bon.
03:30 Et alors, c'est quoi, ton truc, là ?
03:32 -Génial.
03:33 -Ouais, écoute, là, ce n'est pas le moment, là,
03:35 parce que je suis en train de chercher des vacances.
03:37 (Rires)
03:38 Mais ne t'inquiète pas, on va voir ce qu'on va faire.
03:40 Voilà.
03:41 Mais je vous jure, l'histoire est vraie.
03:42 L'histoire est vraie.
03:43 Tu connais Saouira, elle était extraordinaire.
03:45 -Génial, celle-là.
03:46 -Tu connais Saouira, toi.
03:47 Non, mais c'était extraordinaire.
03:48 Quand il va revenir, là, cette semaine, je vais lui en parler.
03:50 -Euh, arrête avec ça.
03:51 -Non, il est venu.
03:52 -Il est venu.
03:53 -Il est venu.
03:54 -Une fois en trois.
03:55 -Petit dernier temps, il est venu plus que toi.
03:57 (Rires)
03:58 (Applaudissements)
03:59 -C'est vrai.
04:00 C'est vrai.
04:01 Je vous ai dit à la télé, on n'a pas l'impression de faire un travail.
04:06 Non, mais c'est vrai.
04:07 C'est un charier.
04:08 On n'a pas l'impression.
04:09 Franchement, on revient...
04:10 Moi, je vous dis la vérité, avec C8, et merci à C8,
04:13 face à Baba, comme je vous l'ai raconté la dernière fois,
04:16 même la grosse rigolade...
04:18 -Non, mais vous, c'est atypique.
04:19 -On n'a même pas fait de dossier, la grosse rigolade.
04:21 On ne savait même pas comment ça allait s'appeler.
04:23 Voilà.
04:24 Tout, tout, voilà.
04:25 Même "TPP people", on n'a pas fait de dossier.
04:28 -Non.
04:29 -C'est bien, il avait le...
04:30 -C'est à ce jour-là.
04:31 (Rires)
04:32 (Applaudissements)
04:33 -Et d'ailleurs, c'est un école, il y a bientôt de la lune.
04:35 (Rires)
04:36 -Non, mais c'est vrai.
04:37 C'est un bonheur.
04:38 C'est un bonheur, quoi.
04:39 -Il faut dire qu'à TF1, c'était tout le contraire.
04:41 -Ah oui ?
04:42 -Vous n'aviez pas de réponse avant 6 mois dans le meilleur des cas.
04:45 -Ah oui.
04:46 -En plus, ils vous disent de perdre votre accent du sud-ouest, etc.
04:49 Les choses aiment pas, vous réussirez jamais, de toute façon,
04:52 si vous gardez cet accent, etc., etc., etc.
04:54 6 mois, au moins, il fallait.
04:56 -Ah oui ?
04:57 -Jamais avant, jamais.
04:58 -T'as pas fallu 6 ans, toi, plutôt ?
05:00 (Rires)
05:01 -Vous savez, j'ai eu de la chance, parce que j'ai jamais rien demandé.
05:04 -Non, c'est vrai.
05:05 -J'avais démarré...
05:06 Je vais pas raconter ma carrière.
05:07 -Vas-y, on a rien à foutre.
05:08 (Rires)
05:09 -Vas-y, va-y, sors, vas-y.
05:11 -On va commencer par cette phrase, et ça va partir.
05:13 -Vas-y, raconte ta carrière.
05:15 -Je vous explique, monsieur Hanouna.
05:17 J'avais démarré avec Téléconnexion,
05:19 qui était la première émission sur les coulisses de la télévision.
05:22 -Ah !
05:23 -Tu peux parler aux gens qui nous regardent, ceux-là ?
05:26 -Déjà, ça te plaît plus ?
05:27 -C'était en tête de Téléconnexion.
05:29 Même elle, elle connaît pas !
05:31 -Tu connais pas ?
05:32 -Même elle, elle connaît pas !
05:33 -Même pas de ça.
05:34 -Si elle, elle connaît pas, frère...
05:36 -T'as duré combien de temps ? -Ça a duré un an.
05:38 -Ces émissions durent généralement un an.
05:40 -Non, la une est à vous, ça a marché.
05:42 -La une est à vous, le samedi après-midi en direct.
05:44 Choix de séries, ça a duré 8 ans.
05:46 Produits par les Lamythiques.
05:47 Vidéos gags, 14 ans.
05:48 La famille en or, 2 ans.
05:50 Parce que c'est moi qui ai décidé d'arrêter.
05:52 Et tout semble à proposer...
05:53 -Ces années-là ?
05:54 -Ces années-là, les primes.
05:56 -Tous les primes que j'ai faits, Crise de rire et tout le reste.
05:59 -Morin, tout ça.
06:00 -12 millions de téléspectateurs. Merci, au revoir.
06:02 -Et pourquoi ils t'ont viré, alors ?
06:04 -C'est moi qui ai déconné.
06:05 -Il l'a ramené.
06:06 -C'est moi qui les a insultés.
06:09 -Mais qu'est-ce qui t'a pris, en fait ?
06:11 -J'avais proposé...
06:12 Alors, j'étais content de faire vidéo gags.
06:14 6, 7 millions à chaque fois.
06:16 A chaque émission, le dimanche, le samedi.
06:18 -Comme quoi, à l'époque, la télé, c'était beaucoup plus simple.
06:20 Tu pouvais faire des 6, 7 millions avec des merdes immenses.
06:22 Non, mais sans déconner.
06:23 T'es fou.
06:24 Avec un chat qui pétait, tu faisais 7 millions.
06:26 -Un énorme emploi, ça.
06:27 -Non, mais aujourd'hui, tu te fais chier à faire des trucs de fous.
06:30 Les gars, ils font Ninja Warrior avec des trucs et tout.
06:32 Ils font 1 million, 6.
06:33 Lui, il arrive, il y a 2 chats qui pètent, 6 millions.
06:36 -Il y avait 3 chats.
06:38 -Non, mais sans déconner.
06:39 T'as un chien qui tombe d'une échelle,
06:41 t'es en train de...
06:43 Chboum, chboum, chboum.
06:45 C'était les seuls primes.
06:46 Il y avait que chboum, chboum, chboum.
06:48 Une tristesse.
06:49 Tu pouvais voir un mec tomber dans une cuisine.
06:50 "Patrick, fais attention, il y a de l'eau derrière."
06:52 Chboum.
06:53 (Rires)
06:54 7 millions.
06:55 Aujourd'hui, tu fais ça, c'est 200 000.
06:58 Barre-toi, allez.
06:59 -14 ans, ça a duré.
07:00 -Ça a duré 14 ans, cette connerie.
07:02 En plus, ça leur coûtait rien parce qu'à l'époque,
07:04 il n'y avait pas de tel.
07:06 Lui, de l'époque, frère, c'était des gens
07:08 qui filmaient avec un caméscope.
07:10 Ça veut dire que les gars allaient acheter un caméscope,
07:13 mon frère.
07:14 Ils allaient chez Darty ou chez Boulanger
07:16 ou je ne sais pas où, le week-end,
07:18 ils allaient acheter un caméscope
07:19 pour fournir leur émission qui leur coûtait zéro.
07:22 Parce qu'en fait, c'était avec des images
07:24 de gars qui leur envoyaient.
07:26 -Et quand t'es sélectionné, tu gagnes un caméscope.
07:28 -C'est vrai.
07:29 Quand t'es sélectionné, tu gagnes un caméscope.
07:31 -C'est le meilleur vrai pour un caméscope.
07:33 -Bravo.
07:34 Alors, c'est vrai.
07:35 -Oui.
07:36 -Autant vous dire que vous avez affaire
07:38 au plus grand escroc du 21e siècle.
07:40 Non, mais c'est quand même incroyable.
07:42 -C'est moi qui gagnais des sous là-dessus.
07:44 -C'est qui, le producteur de ça ? Je vais lui parler.
07:47 -Lui, je le veux.
07:48 -Non, non, la réalité, moi, j'avais vu ça aux Etats-Unis.
07:51 J'ai fait venir l'idée.
07:52 -Arrête.
07:53 -J'ai proposé à Etienne...
07:54 -Mais c'est pourquoi ?
07:55 -Tu sais comment tu vendais ça en prime ?
07:57 Je crois à la vérité.
07:58 Ça devait coûter 700, 800 000.
07:59 -Non, c'était pas en prime. -Non, c'était pas en prime.
08:02 -C'était le dimanche.
08:03 -D'abord, c'était les francs.
08:04 -Il y avait des primes.
08:05 700, 800 000 francs, frère.
08:06 Tu sais comment ça te coûtait, cette connerie ?
08:08 Si ça te coûtait 15 000 balles...
08:10 -Je vous explique.
08:11 Pour être honnête,
08:12 avec des spectateurs comme toujours dans cette émission,
08:15 au début, c'était pas un réflexe français
08:17 de filmer les mariages ou les baptêmes
08:19 ou quoi que ce soit.
08:20 Les Français n'étaient pas habitués au caméscope.
08:23 Nous achetions les images aux Etats-Unis
08:25 et en Angleterre ou dans les pays...
08:27 -C'était chiant.
08:28 Heureusement, c'est pour ça qu'on a lancé avec des grandes marques.
08:31 On a offert...
08:32 -Bah de ma gueule, ouais.
08:33 -On a offert...
08:34 -Jacques Martin, il a fait un caméscope.
08:36 École des fans.
08:37 -Non, non, non.
08:38 Et ça a marché 14 ans.
08:39 Et on l'a arrêté.
08:40 Pourquoi ?
08:41 -Ils l'ont arrêté parce qu'à un moment,
08:43 on trouvait des chiens qui pètent.
08:45 -Non, c'est parce qu'Internet avait pris le relais.
08:47 -Ah ouais ?
08:48 -Toutes ces vidéos, on les trouvait sur Internet.
08:50 C'était moins intéressant pour nous.
08:52 -C'est fou, toi.
08:53 T'as une histoire de fou.
08:54 C'était moins intéressant.
08:56 - C'était vraiment intéressant.
08:57 [Musique]

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