• l’année dernière
Cyril Hanouna recevra au cours d’une nouvelle émission les personnalités qui font l’actualité du moment. Leur vérités, leur promesses, les questions que se posent les Français, tout sera passé au crible pour ce moment de télé qui casse déjà les codes.


Pour cette grande première, le premier invité sera Éric Zemmour, journaliste et essayiste, presque candidat à l’élection présidentielle 2022.

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Transcription
00:00 Mais psychologiquement, comment vous voulez qu'on se remette de ça ?
00:03 - Je sais pas. J'ai pas la réponse à votre question.
00:05 J'ai pas traversé ça. - C'est pas possible.
00:07 Moi, je vous le dis, c'est...
00:08 - Vous m'avez dit que c'était votre premier commerce.
00:11 - Oui, premier commerce, oui.
00:12 Moi, on parlait du Covid.
00:15 Moi, par exemple, pour mon cas de figure, pour le Covid, j'ai le droit à zéro aide.
00:18 Après, comme on disait, les boulangers...
00:20 - Votre salarié, vous êtes resté ouvert, vous ?
00:23 - Moi, je suis resté ouvert, mais on était commerces essentiels.
00:25 Mais c'était très compliqué parce qu'on n'avait pas de clients,
00:27 parce qu'ils n'avaient pas le droit de sortir
00:28 ou ils ne savaient pas ce qu'ils avaient le droit de faire.
00:30 Bref, c'était un peu le bordel.
00:31 Mais on a réussi à tenir le coup.
00:32 Et comme vous disiez, effectivement, on s'est relevé de ça et on était très fiers.
00:35 On s'est dit, on a vu le pire de notre vie professionnelle, moi, de 17 ans de métier.
00:40 Et au final, là, on voit l'inflation, c'est pire que tout, en fait.
00:43 - C'est pire que le Covid.
00:45 - C'est pire que le Covid, à l'heure actuelle.
00:48 Et moi, je sais pas, j'attends du gouvernement qui se batte pour nous.
00:50 Comme on dit, on est le commerce préféré des Français.
00:53 On a quand même brandi la baguette au patrimoine immatricule de l'UNESCO.
00:56 On est fiers de l'avoir en France. Il n'y a pas de souci.
00:59 Mais nous, on attend que l'État peut-être se batte pour nous différemment.
01:03 Peut-être, je sais pas. Je ne suis pas politicien.
01:05 Je ne serais pas vous dire qu'est-ce qu'il faut faire, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire.
01:07 Mais voilà, nous, on demande juste à faire notre boulot.
01:09 Comme vous dites, notre savoir-faire, c'est tout ce qu'on demandait.
01:11 Nous, en fait, ce n'est pas notre job d'aller sur la télé ou de sortir comme ça.
01:15 Nous, c'est vraiment notre boulot. Nos labos, c'est notre vie.
01:18 Vous parlerez avec des passionnés, ils vous diront la même chose.
01:20 Les collègues, c'est tous pareil.
01:22 Donc voilà, peut-être que le gouvernement devrait peut-être, je sais pas,
01:26 changer la dynamique ou regarder d'un autre angle.
01:28 Peut-être, je sais pas.
01:29 - Est-ce que vous... Alors, il y a des choses,
01:30 mais je ne vais pas vous faire tout l'apanage de tout ce qu'on fait.
01:32 Mais il y a un truc que j'aime beaucoup moins, c'est ce qu'on appelle "action cœur de ville".
01:35 Ça vous parle ou pas ? - Absolument pas, non.
01:37 - Bon, "action cœur de ville", on le fait dans un peu plus de 200 villes de taille moyenne,
01:40 pour le coup. C'est moins les villages.
01:42 Mais c'est un peu dans l'esprit de ce que je disais tout à l'heure,
01:43 recréer des zones de rencontres où les gens...
01:46 C'est-à-dire qu'on essaie de lutter contre l'implantation excessive
01:49 de supercentres commerciaux à l'extérieur des villes,
01:51 parce que vous prenez votre bagnole, vous garez sur un parking,
01:53 vous ne croisez personne, vous faites vos courses,
01:55 vous rentrez chez vous et vous restez seul.
01:57 Et on se dit qu'en fait, pour créer une dynamique collective
01:59 et des mécanismes de solidarité, que les gens se rencontrent,
02:02 il faut qu'on anime les cœurs de ville.
02:03 Et donc, l'État finance les collectivités qui participent à ça,
02:06 pour renforcer, moderniser le cœur des centres-villes,
02:09 de ces villes de taille moyenne, et réimplanter des commerces.
02:12 Moi, je vous dis une chose, il n'y a pas de fonctionnaire boulanger,
02:15 sauf dans les administrations publiques.
02:17 Donc, vous êtes un libéral, un commerçant,
02:19 vous avez ouvert votre commerce, etc.
02:22 Moi, je suis à peu près certain, en tout cas j'espère,
02:25 qu'il y a des élus locaux qui nous écoutent ce soir,
02:27 et il y en a peut-être un certain nombre d'entre eux,
02:28 qui se disent "moi, Julien, il a l'air motivé, il est jeune,
02:31 il a du savoir-faire, j'ai plus de boulangerie chez moi
02:33 depuis quelques années, ça m'intéresse d'en réimplanter un,
02:35 peut-être qu'on vous appellera, qu'on vous proposera des aides aussi,
02:38 localement, parce que les collectivités peuvent vous apporter des aides,
02:41 quand elles ont besoin de faire venir des commerces,
02:43 et que là, peut-être que vous retrouverez le goût de cette prise de risque.
02:46 Mais sinon, je vous souhaite de toute façon d'être heureux
02:48 dans votre vie professionnelle.
02:50 – Mais comme Monsieur le Ministre disait un truc il y a un instant,
02:54 je vous sens quand même passionné, Julien,
02:56 vraiment on le sent, vous êtes passionné,
02:57 vous avez dit "le labo, c'est ma passion la boulangerie".
02:59 – Ah oui, pour être boulanger, il faut être passionné,
03:00 on ne peut pas faire ça pour l'argent ou pour la fonction,
03:03 c'est la passion du métier.
03:05 – Je suis persuadé que vous allez reprendre la boulangerie, et j'espère…
03:07 – Voilà, il y en a qui me le disent aussi plus tard,
03:09 mais là, dans l'immédiat, non.
03:10 – Il faut un peu de temps, de toute façon,
03:11 il faut un peu de temps pour se retourner après.
03:12 – Merci à vous de l'avoir invité, merci Monsieur Véran.
03:14 – On va essayer de trouver des solutions pour vous, merci.
03:17 [Musique]

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