Championnats du monde de ski alpin 2023 : "La France a toutes ses chances !" selon Luc Alphand

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Transcript
00:00 Sud Radio Média, 10h10h30, Valérie Exper, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour Gilles, 1er février aujourd'hui.
00:09 Bonjour Luc Alphand, vous êtes notre invité aujourd'hui.
00:13 Vous nous entendez, vous êtes à distance.
00:17 On va parler avec vous des championnats du monde de ski alpin.
00:22 Qu'on lui a en France.
00:24 Oui, oui.
00:26 Vous savez que j'ai mon chamois.
00:28 Luc Alphand, journaliste sportif,
00:32 qu'est-ce que vous écririez sur votre passeport s'il y avait profession ?
00:37 Est-ce qu'on reste skieur, ancien champion à vie ?
00:40 Ou aujourd'hui vous vous définissez effectivement comme journaliste sportif ?
00:44 Journaliste sportif, je ne sais pas.
00:46 En tout cas consultant, ça c'est sûr.
00:49 Et en plus, pas seulement dans le ski alpin,
00:51 je fais aussi le Rallye Dakar avec France Télévisions.
00:55 J'ai l'impression que j'ai aussi plusieurs métiers dans ce que je fais autour du ski et de la voiture.
01:00 J'ai été soit pilote, ou team manager.
01:05 En tout cas, plein de métiers différents.
01:07 C'est ça qui est sympa sur une année.
01:09 Les meilleures sensations, vous les avez eues au ski ou au volant ?
01:13 Je pense que mon cœur est à la montagne.
01:16 En sensation pure, je pense qu'en descente, il y a vraiment un grand plaisir.
01:21 C'est toujours bien d'aller vite et de se sentir...
01:24 En ski, on est une combinaison, on n'est pas beaucoup équipé.
01:27 On sent tout de suite la vitesse et on est beaucoup plus exposé à cette sensation,
01:31 qui est quand même assez bonne.
01:33 Et en voiture aussi, quand vous roulez à 300 km/h ou 24 heures du moins,
01:37 vous vous sentez plus protégé, parce que vous êtes dans l'habitacle d'une voiture.
01:41 Mais il y a toujours cette sensation de vitesse.
01:43 Ou même rouler à 200 km/h dans un désert que vous ne connaissez pas,
01:47 c'est assez grisant.
01:49 C'est dangereux, mais grisant.
01:51 On voit votre goût de la vitesse.
01:56 Vous avez eu le gros globe de cristal 30 ans après Jean-Claude Killy
02:01 et 24 ans avant Alexis Peinturon.
02:04 On va parler de ces championnats du monde avec vous.
02:07 Je vous ai dit que j'avais mon chamois ?
02:10 Oui, je m'en fous complètement.
02:12 J'ai mon chamois ? Je n'ai pas la carrière du Californie.
02:15 Vous auriez pu.
02:16 Vous skiez ?
02:17 J'ai beaucoup skié, parce que j'habitais au Canada.
02:20 Vous aviez une étoile ?
02:22 Non, à l'époque, il n'y avait pas tout ça.
02:26 On va revenir sur les skis dans un instant,
02:29 et sur ces championnats du monde qui vont être diffusés sur France Télévisions
02:32 à partir du 6 février.
02:35 Beaucoup de choses.
02:36 Du 6 au 19.
02:38 Absolument.
02:39 On va tout de suite passer au Zapping.
02:41 Vous avez vu que la bataille des retraites se joue dans la rue,
02:48 mais aussi à l'Assemblée.
02:50 L'attitude des Républicains est plus qu'incertaine sur le vote.
02:53 Suspense.
02:54 Hier, le directeur de la rédaction du Point Etienne-Gernel
02:57 les a raillés dans Quotidien.
02:59 Je parle des Républicains.
03:01 Vous vous souvenez quand même, au moment de la présidentielle,
03:03 la primaire des Républicains,
03:05 ils étaient tous pour la retraite à 65 ans.
03:07 Sauf Xavier Bertrand qui était à 64, légèrement en dessous.
03:10 Et maintenant, il n'y a plus personne quasiment.
03:12 Tout le monde se carapate.
03:13 Ils n'ont pas fait preuve d'un très très grand courage.
03:15 Comment vous laissez-t-on ?
03:16 La trouille, c'est tout.
03:17 La trouille, c'est une réforme qui est impopulaire,
03:19 qui est difficile,
03:20 qui est difficile à faire passer.
03:21 Ce n'est pas pour rien que tout le monde se casse les dents dessus
03:23 depuis 1991.
03:24 Et eux, ils se disent simplement
03:26 on va jouer les supplétifs de Macron.
03:28 On va prendre la peine politique
03:30 et n'en avoir aucun intérêt.
03:32 Voilà. Donc, réforme des retraites.
03:36 Vous avez peut-être entendu Sandrine Rousseau
03:38 qui ironisait en disant
03:39 est-ce que le président de la République
03:40 s'est préoccupé de la retraite d'Mbappé ?
03:42 La retraite, vous l'avez prise assez tôt.
03:45 Comment ça se passe pour les sportifs ?
03:47 Vous savez, on a du mal dans certains sports
03:51 à préparer la retraite
03:53 parce qu'on est concentré sur son activité.
03:56 On est à 105% dans ce qu'on fait.
03:59 Alors tout dépend un peu du sport qu'on pratique.
04:03 Une autre difficulté dans le ski alpin,
04:05 c'est que la neige, on est obligé d'aller la chercher
04:08 et ce n'est pas facile de préparer une reconversion
04:10 professionnelle
04:12 parce qu'on est tout le temps sur la route
04:14 et c'est vraiment difficile,
04:15 moins, j'allais dire, simple
04:17 que peut-être un nageur
04:19 ou quelqu'un qui fait un sport collectif
04:21 qui peut-être a un peu plus de temps
04:23 pour préparer une reconversion.
04:25 Donc, on pense seulement à gagner
04:27 et en espérant que les résultats
04:30 soient la meilleure porte de sortie.
04:32 C'est un peu ce qui m'est arrivé
04:33 mais c'est vrai que si on ne réussit pas,
04:34 c'est un peu compliqué.
04:35 Alors nous, dans le ski alpin,
04:36 on peut toujours être moniteur de ski,
04:38 entraîneur,
04:39 mais pour vraiment préparer un métier
04:41 en tant que tel, c'est loin d'être simple.
04:43 - Mais vous ne pouvez pas prendre votre retraite
04:45 avant 50 ans ou avant 60 ans ?
04:48 Vous n'avez pas un régime spécial ?
04:50 - Non, justement,
04:52 je pense qu'au niveau du,
04:54 j'allais dire des trimestres,
04:56 enfin, ce n'est pas des trimestres,
04:57 mais des années de sportifs de haut niveau
04:59 et ce n'était pas pris en compte à l'époque.
05:00 Et là, je pense que ça a évolué un tout petit peu
05:02 ces dernières années,
05:03 mais nos années d'activité,
05:05 elles sont vraiment très mal prises en compte
05:07 et c'est assez compliqué.
05:08 Donc, on sera forcément obligé
05:10 de travailler plus longtemps.
05:11 - Toujours dans le quotidien, Valéry,
05:12 ils ont repéré cette paire de BFM,
05:14 qui a interviewé un jeune manesse de 15 ans,
05:18 je ne sais pas si vous avez vu ça,
05:20 qui a tout d'un grand Philippe Martinez
05:22 avant l'heure.
05:24 - Il a 15 ans, il a la même technique
05:26 que les syndicalistes en interview,
05:27 il ne met pas de point dans les phrases,
05:29 il ne s'arrête jamais, il est incoupable,
05:30 c'est un cauchemar.
05:31 - Le but du gouvernement,
05:33 c'est de nous mettre au travail,
05:34 au service du capital,
05:35 le plus vite possible,
05:37 avec la réforme de parcoursup
05:39 et des lycées professionnels,
05:40 qui met les lycéens le plus tôt possible
05:41 au travail,
05:42 mais aussi de faire travailler
05:44 beaucoup plus longtemps,
05:45 deux ans de plus.
05:46 - Un bulldozer à 15 ans,
05:47 imaginez-le dans 10 ans,
05:49 il aura 25 ans.
05:50 - Le gouvernement peut perdre des alliés,
05:52 parce que je rappelle que
05:53 un jour de grève générale,
05:54 ça coûte 1 à 2 milliards,
05:56 1 à 2 milliards au patronat.
05:57 Donc, on va faire plier Macron
05:59 et on est très, très déterminés.
06:01 - Retenez son nom,
06:02 il s'appelle Manes Aïnabelle.
06:04 - Ça vous fait rire, Luc Alphand ?
06:07 - Un tout petit peu, je pense,
06:09 mais parler d'épuisement au travail
06:11 avant d'avoir travaillé,
06:12 je pense que c'est déjà assez...
06:14 - Oui, c'est vrai qu'il est assez étonnant.
06:18 Vous regardez les infos ?
06:19 Qu'est-ce que vous regardez à la télé ?
06:21 - Alors, écoutez, là, j'étais au Paris-Dakar,
06:23 après, ensuite, j'étais au Canada.
06:24 Je suis rentré hier,
06:25 donc j'ai du mal à suivre le fil de l'info,
06:27 mais c'est vrai que je regarde les infos
06:29 pour s'informer,
06:30 et puis pour voir un peu
06:31 ce qui se passe dans le monde.
06:33 C'est assez...
06:35 Je veux dire, je pense que c'est pas bien
06:37 de se déconnecter complètement
06:39 de ce qui se passe dans notre monde.
06:41 Donc oui, je regarde les infos,
06:42 je regarde un peu tout.
06:43 Je regarde le sport, bien sûr,
06:44 et puis après, les actualités en général.
06:46 - Est-ce que vous avez regardé
06:48 la famille Pélissard ?
06:49 Pas forcément ?
06:50 Alors, sachez que la famille Pélissard,
06:52 c'est une famille nombreuse
06:54 qui était sur TF1,
06:55 où on la filmait au jour le jour
06:57 avec ses neuf enfants.
06:58 Eh bien, la famille Pélissard
07:00 a décidé de se lancer dans le porno
07:02 sur un site qui s'appelle OnlyFans,
07:04 où chacun peut publier des photos nues
07:07 ou des vidéos nues.
07:08 Et évidemment, ils font polémique.
07:11 TPMP en fait, évidemment...
07:14 - Un feuilleton ?
07:15 - Un feuilleton, deuxième épisode.
07:16 Hier, ils ont fait face avec leur fils,
07:19 leur grand-fils de 17 ans.
07:21 Je sais que ça vous révolte, Valérie.
07:23 Leur grand-fils de 17 ans,
07:25 qui était là,
07:26 à une maillette très remontée.
07:28 Mais la Pélissard ne s'est pas laissée faire.
07:30 - En fait, vous avez une misogynie féminine,
07:32 vous, on a déjà remarqué.
07:33 Au fil des épisodes, au fil des émissions,
07:35 on voit bien que vous avez une misogynie féminine horrible.
07:37 C'est vous qui avez besoin de consulter, vraiment.
07:39 Nous, on va très bien, en fait,
07:40 c'est vous qui montez tout ça en épingle
07:42 sur les réseaux sociaux
07:43 et qui alimentez la haine
07:44 avec vos débats à la con.
07:46 - Une maman aujourd'hui qui dit
07:47 "En gros, on ne met pas les godes là
07:49 et on met les fouets là",
07:50 je trouve que ce n'est pas normal.
07:51 - Vous croyez que les parents n'ont pas de sexualité ?
07:54 Vous savez combien de parents
07:55 n'aiment pas de sexualité ?
07:56 - On n'est pas sur Internet,
07:57 on n'a pas de féminisme.
07:58 - On n'a pas de féminisme,
07:59 on est pas dans les merdas
08:00 où on a 2 millions de personnes.
08:01 - On a l'eau, quoi !
08:02 - Mais il ne se fait pas en merdas,
08:03 l'école, lui, il est super, alors.
08:04 - Justement, Léo...
08:05 - Écoutez, moi, je doute de votre bienveillance
08:06 parce que vous avez une animosité
08:07 qui se reflète sur votre visage.
08:08 - Ça vous énerve, hein, tout ça.
08:10 - Non, non, ce n'est pas ça.
08:11 Moi, j'ai suivi et je suis ça.
08:13 Je trouve ça fascinant,
08:14 mais de mettre ce pauvre gamin là,
08:17 c'est un peu sidérant.
08:19 Vous regardez "Cyril Hanouna",
08:21 vous regardez ses émissions ?
08:25 - Non, non, pas du tout.
08:26 Je ne regarde pas du tout ses émissions.
08:27 Et je trouve aussi,
08:28 alors Valérie, comme vous,
08:29 que c'est un peu hallucinant.
08:30 - C'est sidérant.
08:31 - J'allais dire, c'est un peu la dérive.
08:33 La dérive des réseaux sociaux,
08:35 c'est loin d'être évident
08:37 et ça pousse les gens
08:38 à faire un peu n'importe quoi.
08:39 - Et de la télé-réalité aussi,
08:41 parce que je réfléchissais,
08:43 ils sont arrivés dans "Famille XXL",
08:45 ce n'est pas par hasard non plus.
08:47 Et c'est un peu la dérive de ça.
08:49 - On ne vous a jamais proposé un porno
08:50 où au moins le calendrier...
08:51 Non, mais où un calendrier des sports.
08:53 - Non, mais...
08:55 Je vous pose la question.
08:57 - Non, alors des calendriers en photo,
08:59 j'allais dire loin d'être nu,
09:01 mais oui, on en a eu fait.
09:03 Mais non, jamais de porno.
09:05 Je n'avais pas pensé à ça non plus.
09:06 - Et on vous a proposé des émissions de télé,
09:08 dansées avec les stars ou autres ?
09:10 - Oui, alors donc "Lost",
09:14 enfin quelques-unes,
09:15 mais je n'ai pas eu le temps,
09:16 je n'ai jamais eu le temps de le faire.
09:17 En plus, je pense que ce ne serait pas tellement...
09:19 Je ne serais pas...
09:20 "Colanta" aussi, on avait proposé,
09:21 parce qu'il y avait une série
09:23 avec les célébrités et les sportifs.
09:25 Déjà, il faut avoir du temps,
09:26 parce que "Colanta", c'est cinq semaines.
09:28 Et non, je ne suis pas tellement dans ce jeu-là.
09:31 Et puis, non, je n'aurais peut-être pas accepté.
09:34 Surtout pas danser avec les stars,
09:35 je danse comme un moche.
09:37 - Danser sur des skis.
09:39 - En revanche, vous étiez venu
09:40 pour ce que vous aviez fait sur RMC Découverte.
09:43 - Oui, absolument.
09:44 - C'était "Top Gear", c'est ça ?
09:46 - "Top Gear", oui.
09:47 "Top Gear", l'émission, mais ça, c'est...
09:48 - C'était un peu différent.
09:49 - Ça, ce n'est pas de la télé-réalité.
09:50 - Non, non, ce n'est pas de la télé-réalité.
09:51 - Mais oui, c'est Gilles.
09:52 - Absolument, Gilles.
09:53 - Témoignage émouvant hier de Christophe Willem
09:55 sur le harcèlement qu'il a vécu
09:57 quand il était à l'école,
09:58 où les surveillants même de l'établissement
10:00 ne faisaient rien.
10:01 Il était coincé dans sa solitude face au brimade.
10:04 C'était un témoignage fort hier.
10:06 - Quand vous êtes un enfant harcelé comme ça à l'école,
10:10 le plus violent, en fait, c'est la solitude.
10:12 Je pense que c'est le truc qui vous marque beaucoup.
10:14 Parce qu'après, les coups, les insultes, c'est terrible.
10:16 Ce que je vous dis, mais quand vous êtes petit,
10:18 au bout d'un moment, vous vous dites
10:20 "bon, c'est une journée de plus, donc voilà".
10:22 Moi, j'ai redoublé la cinquième, en plus, c'était le drame.
10:24 Le drame, c'était de rester une année de plus, en fait.
10:27 Mais c'est vrai que le plus difficile, c'est la solitude.
10:29 Vous avez des surveillants qui vous disent
10:31 "ouais, mais en même temps, c'est vrai que t'es un peu efféminé".
10:33 Donc, en gros, qui vous expliquent
10:35 "qu'est-ce que tu veux qu'on dise ?
10:36 Si tu te fais frapper, il y a un peu de vrai dans tout ça".
10:38 C'est hallucinant.
10:39 En plus, vous n'avez pas de sexualité.
10:40 Moi, je n'avais pas de sexualité en 11 ans.
10:42 Vous rentrez le soir et vous ne vous racontez pas.
10:44 Vous ne voulez pas arriver à la maison et dire
10:46 "ouais, à l'école, on dit sale PD".
10:48 Donc, vous inventez tout un tas de trucs.
10:50 Moi, je disais "des fois, j'étais tombée".
10:52 Et on reste avec Christophe Willem, évidemment,
10:54 qui a écrit une chanson sur le sujet
10:56 qui s'appelle "Je ne tomberai pas".
11:10 Vous aimez la pomme, Christophe Willem ?
11:12 On va tout de suite passer à la pub
11:14 et on se retrouve avec Luc Alphand
11:16 dans un instant pour parler
11:18 des championnats du monde
11:20 à Courchevel.
11:21 À Meribel.
11:22 L'invité du jour, on est ravis de le recevoir,
11:29 un grand champion, Luc Alphand, avec nous
11:31 et qui sera sur France Télévisions
11:33 du 6 au 19 février
11:35 pour les championnats du monde de ski alpin.
11:37 Courchevel, Meribel,
11:39 est-ce qu'on a des chances, Luc Alphand ?
11:42 Bien sûr qu'on a des chances.
11:44 Déjà, on sera à domicile.
11:46 Les derniers championnats du monde,
11:48 c'était à Val d'Isère en 2009.
11:50 Et là, on a, j'allais dire, dans pas mal de disciplines,
11:52 des garçons qui sont assez bons.
11:54 On a notre doyen,
11:56 à 42 ans, Johan Claret,
11:58 qui encore vient de finir second en Coupe du monde.
12:00 Il ne faut pas oublier Alexis Pinturo.
12:02 On a Clément Noël
12:04 qui a remporté le dernier Salome,
12:06 qui était un peu en difficulté en début de saison,
12:08 mais qui est quand même champion olympique
12:10 en titre l'année dernière à Pékin.
12:12 On a Tessa Borlé, on en a d'autres aussi,
12:14 parce qu'on adore les surprises.
12:16 C'est ça qui est bien aussi dans le sport.
12:18 Donc on arrive avec des leaders,
12:20 on arrive avec des chances.
12:22 Et puis à domicile, j'espère que ça marchera bien.
12:24 Justement, vous évoquiez Johan Claret,
12:26 42 ans,
12:28 c'est quoi ?
12:30 C'est un surhomme ?
12:32 Parce que 42 ans, c'est tard pour être...
12:34 C'est...
12:36 Oui, oui, c'est vraiment très tard.
12:38 Il y a beaucoup de coureurs
12:40 qui ont continué jusqu'à 37, 38 ans.
12:42 Et vous savez, dans une discipline,
12:44 la descente, où en plus, on prend des risques,
12:46 c'est ça, c'est cette partie-là
12:48 qui me fascine le plus.
12:50 Cette envie encore d'aller vite,
12:52 de prendre des risques,
12:54 de se mettre un peu en danger.
12:56 Parce que la partie entraînement,
12:58 elle est compliquée, elle est longue.
13:00 Vous savez, un skieur, il s'entraîne 6 mois
13:02 pour courir 4.
13:04 Et quand on commence au mois de juin,
13:06 garder cette motivation de retourner
13:08 s'entraîner comme ça avec les autres,
13:10 avec des jeunes de 20 ans.
13:12 Parce qu'ils courent avec mes gamins,
13:14 donc je pense que presque,
13:16 on aurait pu courir ensemble.
13:18 Ça, c'est hallucinant.
13:20 C'est un modèle de rigueur et de travail.
13:22 Il gère à peu près des anciennes blessures.
13:24 Il a un dos fragile, mais...
13:26 Oui, moi, je dis respect.
13:28 Ah oui, mais les puces.
13:30 Vous dites qu'il court avec vos enfants ?
13:32 Oui, j'ai mes deux garçons qui sont dans le groupe
13:34 Coupe du Monde aussi.
13:36 Ils ne seront pas sélectionnés pour les championnats du monde,
13:38 mais oui, il court avec mes deux garçons,
13:40 Nils et Sam.
13:42 Je trouve ça fascinant.
13:44 Et moi, je dis chapeau, parce qu'en plus,
13:46 il est présent.
13:48 J'aimerais, j'adorerais qu'il gagne sa première course,
13:50 parce qu'il n'a que une place de seconde.
13:52 Il n'a jamais gagné en Coupe du Monde.
13:54 Alors s'il ne faut en gagner qu'une, autant que ce soit au championnat du monde.
13:56 C'est dur d'être les fils de Luc Alphand
13:58 et de faire du ski ?
14:00 Je ne sais pas.
14:02 Vous savez, j'ai les trois qui courent,
14:04 parce qu'il y a Estelle, ma fille aussi, et beaucoup de gens.
14:06 Je ne sais pas, il faudrait leur poser la question à eux.
14:08 J'avais l'impression que c'était plus dur pour eux
14:10 quand ils étaient jeunes.
14:12 Peut-être que c'est maintenant, au fait,
14:14 plus dur, parce qu'ils se rendent compte
14:16 qu'ils sont au haut niveau
14:18 et que la dernière marche,
14:20 elle est difficile à passer.
14:22 J'essaie de les aider,
14:24 je ne leur ai jamais mis la pression.
14:26 Ils font ça, j'espère qu'ils font ça pas pour moi,
14:28 mais je ne sais pas.
14:30 C'est peut-être bien quelques fois,
14:32 et quelques fois, ça doit être difficile à porter.
14:34 Je ne sais pas.
14:36 Alors évidemment, vous êtes un grand champion,
14:38 vous avez gagné dans une même, à Kitzbühel,
14:40 Kitzbühel, on dit ?
14:42 Vous avez gagné deux fois
14:44 une même course,
14:46 et puis évidemment,
14:48 c'est des années et des années d'entraînement,
14:50 et le drame, c'est quand on chute, ça vous est arrivé en 97,
14:52 vous le racontiez dans tout le sport,
14:54 c'était au championnat du monde de 97.
14:56 Les trajectoires en tout cas sont impeccables.
14:58 Il est pas possible !
15:00 C'est pas possible !
15:02 Lucas Font a chuté !
15:04 Un mouvement de terrain,
15:06 une petite compression,
15:08 et dans cette compression, je fais une foite de quart.
15:10 Et là, je peux vous dire que c'est fini en descente.
15:12 On est à plus de 120 km/h,
15:14 tu comprends de toute façon que c'est mort.
15:16 C'est dur la chute.
15:18 C'était pas la seule,
15:20 mais celle-là,
15:22 c'est celle qui restera une frustration,
15:24 une petite frustration.
15:26 Vous savez, ma carrière, je me suis arrêté après avoir gagné la Coupe du monde.
15:28 Donc d'être tombé,
15:30 d'être tombé ce jour-là,
15:32 où tout le monde vous attend,
15:34 vous êtes le favori,
15:36 en plus j'avais passé la partie la plus compliquée pour moi,
15:38 et donc quand je suis tombé,
15:40 il y a tout qui s'arrête.
15:42 Vous savez, j'ai glissé,
15:44 je suis allé près d'un alpine,
15:46 un chasseur alpin italien,
15:48 il m'a regardé avec des yeux,
15:50 il a vu toute la détresse dans mon regard,
15:52 pour descendre à l'arrivée, voilà.
15:54 Mais ça arrive, vous savez, quand on est sur le fil du rasoir,
15:56 c'est compliqué,
15:58 des fois ça passe, des fois ça passe pas.
16:00 - Mais aujourd'hui, vous êtes encore en élargne,
16:02 en évoquant cette chute.
16:04 - Non, parce que,
16:06 enfin, c'est la seule
16:08 grosse frustration.
16:10 Les Jeux olympiques, je pense que j'ai fait
16:12 toutes les places de 4 à 7.
16:14 J'ai jamais fait de maille à œufs au jeu,
16:16 j'étais tout prêt.
16:18 Au championnat du monde, j'avais déjà fait une médaille de bronze,
16:20 et c'est les courses d'un jour,
16:22 elles sont toujours compliquées en ski alpin.
16:24 Donc voilà, ce jour-là,
16:26 c'est pas passé.
16:28 Mais bon, c'est comme ça.
16:30 Mais je suis pas au bord des larmes, quand même.
16:32 - Non, non, on vous sent émus.
16:34 Moi, je voulais vous faire réagir.
16:36 Qu'est-ce que vous pensez des polémiques
16:38 sur la neige artificielle,
16:40 que les écolos râlent
16:42 quand il n'y a pas de neige,
16:44 et qu'on met des canons à neige.
16:46 Vous avez un avis là-dessus ?
16:48 - Oui, j'ai un avis.
16:50 On habite en station, on est là.
16:52 Le changement climatique, bien sûr que tout le monde le constate
16:54 et le voit.
16:56 La limite pluie-neige, elle est remontée.
16:58 Il y a eu beaucoup de polémiques après les Jeux,
17:00 l'année dernière, en Chine, à Pékin,
17:02 parce qu'ils utilisaient à 100% de la neige de culture.
17:04 Et il faut rappeler que l'année dernière,
17:06 on n'a pas eu un super hiver en France,
17:08 que 80% des stations françaises
17:10 utilisent cette neige de culture.
17:12 Et si elle n'était pas présente chez nous,
17:14 je pense qu'il y a beaucoup de gens en montagne
17:16 qui l'utilisent.
17:18 Donc on en a besoin, j'allais dire, pour la neige,
17:20 pour le ski, pour l'économie du ski en France.
17:22 Et donc on le pratique depuis longtemps.
17:24 Alors les polémiques sur l'utilisation de l'eau,
17:26 la construction de réserves collinéaires
17:28 pour garantir un certain enneigement des stations,
17:30 bien sûr que je le défends.
17:32 Moi, il me semble que cette eau qui est utilisée,
17:34 il y a beaucoup de mauvaises discussions,
17:36 de sujets.
17:38 Vous savez, on mélange de l'eau avec de l'air,
17:40 on la pulvérise,
17:42 elle est très puissante,
17:44 on la pulvérise,
17:46 elle est posée sur le manteau neigeux de la montagne,
17:48 après elle retourne en eau au printemps.
17:50 Donc ce n'est pas une eau qui est détournée,
17:52 enfin si, elle est détournée de son usage
17:54 vraiment naturel,
17:56 mais il n'y a pas de produits chimiques,
17:58 on entend tellement de choses, il n'y a rien,
18:00 il y a de l'air, de l'eau, et cette neige, elle est là.
18:02 - Elle revient dans les lacs, en fait,
18:04 c'est ça que vous êtes en train de nous expliquer ?
18:06 - Elle retourne au terrain naturel,
18:08 alors c'est sûr qu'elle retournera plus concentrée
18:10 une fois qu'elle a fondu, elle redescend,
18:12 j'allais dire, je ne suis pas expert en mots,
18:14 - Oui, vous dites que vous êtes en train de...
18:16 - Mais c'est surtout pour éviter
18:18 les polémiques,
18:20 et surtout les mauvaises polémiques.
18:22 Il y a des stations qui recouvrent cette neige
18:24 qui est produite l'hiver,
18:26 avec une bâche ou de la paille,
18:28 et apparemment seulement 20% de pertes
18:30 dans tout l'été, elle est réutilisée.
18:32 Mais je veux dire, c'est un process
18:34 qui est pratiquement naturel, cette neige
18:36 qui est réutilisée assez tôt,
18:38 au mois de novembre de la saison d'après,
18:40 elle est simplement recouverte.
18:42 Elle n'est pas traitée, rien.
18:44 - Il n'y a pas de sujet.
18:46 Un mot sur les femmes qui ne sont pas au top,
18:48 les françaises,
18:50 et puis le phénomène Michaëla Chiffrine,
18:52 qui est quand même assez incroyable,
18:54 vous pensez qu'elle peut,
18:56 là encore,
18:58 être
19:00 gagnée encore cette fois-ci ?
19:02 Et puis, qu'est-ce que vous pensez
19:04 de ces champions ou championnes d'exception ?
19:06 - Je pense, alors,
19:08 un petit mot sur les françaises.
19:10 D'abord, on a toujours Tessa Worley,
19:12 qui est notre, j'allais dire,
19:14 leader du groupe féminin.
19:16 Elle est présente cette année,
19:18 alors c'est sûr que Chiffrine va très vite en géant aussi.
19:20 Elle est...
19:22 J'allais dire,
19:24 elle a fait pratiquement des podiums,
19:26 elle est tout le temps dans les 5 premières sur la course d'un jour,
19:28 bien sûr qu'elle peut aller chercher devant.
19:30 Elle arrive moins, peut-être,
19:32 j'allais dire, en grosse confiance
19:34 que l'est une Chiffrine, parce que Chiffrine,
19:36 elle a gagné pratiquement toutes les courses, sauf la dernière.
19:38 - 84, c'est ça ? 84 victoires ?
19:40 - Oui, voilà.
19:42 Je ne sais même pas si ce n'est pas 85, là.
19:44 J'ai loupé un épisode dans le week-end.
19:46 Mais voilà,
19:48 Chiffrine. Alors, moi, je suis fan de Stenmark.
19:50 - Oui, elle a égalé le record.
19:52 Elle a égalé le record de Stenmark.
19:54 - Non, Stenmark
19:56 est à 86,
19:58 pas encore.
20:00 Elle ne l'égalera pas sur les champions du monde,
20:02 parce que ça ne compte pas pour la Coupe du Monde.
20:04 Mais voilà, c'est dimanche championne.
20:06 Elle arrive, elle s'est championne du monde
20:08 avec toute la confiance qu'il faut
20:10 pour peut-être encore faire
20:12 deux, trois médailles, peut-être quatre,
20:14 parce que Michaela Chiffrine,
20:16 elle peut essayer le Super G
20:18 et vraiment faire de super championne du monde.
20:20 Donc moi, je souhaite que nos Françaises,
20:22 vous savez, il y en a qui... Il y a Romane Miradoli
20:24 dans les disciplines de vitesse,
20:26 qui, elle, sur une belle journée,
20:28 peut essayer d'aller chercher une médaille.
20:30 On a Laura Gauchet aussi en vitesse.
20:32 On va amener des jeunes sur ces championnats du monde
20:34 avec Chiara Pogno,
20:36 avec des jeunes qui, vraiment, on a besoin
20:38 pour Nassajah Nohen.
20:40 C'est vraiment pas, j'allais dire,
20:42 une relève. Elle est plutôt en fin de carrière.
20:44 Voilà.
20:46 Donc ce groupe féminin souffre depuis quelques années
20:48 et maintenant, on a quelques jeunes qui montrent
20:50 le point de leur museau.
20:52 - On va suivre ça, alors, avec beaucoup d'attention.
20:54 En tout cas, ça cartonne à chaque fois
20:56 sur France Télévisions.
20:58 Le ski, championnat du monde de ski alpin,
21:00 chevel Meribel, c'est en France,
21:02 évidemment, cette année, sur France 2,
21:04 France 3, France 4, avec
21:06 Luc Alphand. Et puis,
21:08 vous serez aussi avec Alexandre Pasteur,
21:10 Claire Wauquiez-Ficot,
21:12 et puis, évidemment, Carole Montillet,
21:14 qui sera à vos côtés. Merci, Luc Alphand.
21:16 Bon championnat.
21:18 Et puis, venez nous voir quand vous serez
21:20 à Paris. Bonne journée.
21:22 - Voilà, chez moi, souvent à Paris. Bonne journée à tous.
21:24 - Bonne journée à vous. Et dans un instant, c'est
21:26 Jean-Jacques Bourdin. À demain.

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