Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Le million de Français présents dans la rue illustre le malaise qui traverse le pays et dépasse une énième réforme des retraites.
00:00:12 Ces manifestations sont un symptôme.
00:00:14 La France est malade.
00:00:16 Malade des réformes qu'elle n'a pas engagées depuis trop d'années.
00:00:20 Malade du déclassement qu'elle subit dans ses villes moyennes.
00:00:24 Malade du pouvoir d'achat qui baisse.
00:00:26 Malade de son histoire, de sa culture, de son identité qu'elle ne reconnaît plus.
00:00:31 Malade de la défiance vis-à-vis de ses élus en qui les Français ne croient plus.
00:00:36 Ajoutez à cela une campagne présidentielle bâclée et vous obtenez un cocktail de colère, de ressentiment qui va bien au-delà de la contestation d'une réforme.
00:00:46 Face à cela, le président de la République regarde les Français avec des jumelles.
00:00:49 Il ne semble pas les connaître.
00:00:51 Il ne les comprend pas.
00:00:52 Il ne les devine pas.
00:00:53 Et peut-être au fond ne les aime-t-il pas beaucoup.
00:00:56 S'il sentait le pays, Emmanuel Macron n'aurait pas mis sur la table au pire moment,
00:01:01 Covid, guerre, inflation, une réforme qui n'était pas urgente.
00:01:05 Emmanuel Macron paye aujourd'hui toutes les factures de 40 ans de déclin.
00:01:10 Saura-t-il les régler ?
00:01:12 Est-il l'homme de la situation ?
00:01:14 Rien n'est moins sûr.
00:01:16 Il est 9h.
00:01:17 Audrey Bertheau.
00:01:22 Le projet de loi immigration sera présenté en Conseil des ministres aujourd'hui,
00:01:28 au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:01:32 Parmi les mesures phares, la création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans papiers dans les métiers en tension
00:01:37 et l'accélération de l'expulsion des étrangers délinquants.
00:01:41 Et puis à partir d'aujourd'hui, plus besoin de s'isoler lorsque vous êtes contaminé au Covid.
00:01:45 Autres changements, les arrêts de travail, 100 jours de carence pour les personnes positives
00:01:49 ne seront plus possibles et concernant le système SIDEP qui permet d'enregistrer les résultats des tests de dépistage,
00:01:55 il sera conditionné au consentement des personnes concernées.
00:01:59 Enfin du football et le couac.
00:02:01 Hakim Ziyech, il devait être le joli coup du Paris Saint-Germain lors de ce mercato hivernal.
00:02:06 Hakim Ziyech ne devrait finalement pas s'engager avec le club.
00:02:10 Pourquoi ? Parce que Chelsea n'aurait pas envoyé les papiers à temps pour boucler l'opération.
00:02:15 Eugénie Bastier, Laurent Geoffrin, Dominique Jamais, Eric Nolot,
00:02:18 Gauthier Lebret sont avec nous et Hélène Fauvel, qui est secrétaire confédérale de France Ouvrière.
00:02:24 Je crois qu'on a à peu près tout dit sur la réforme que les Français comptaient, sur les syndicats et tout ça.
00:02:31 Et je voulais ce matin qu'on, j'allais dire qu'on monte d'un cran, comme disait André Malraux.
00:02:37 C'est-à-dire qu'on voit dans ce qui se passe là, peut-être les symptômes d'autre chose et que ce soit cette autre chose, on en parle.
00:02:44 Et je disais tout à l'heure, une France en déclin, un pouvoir d'achat qui baisse, le déclassement des villes moyennes, ce qui nous frappe depuis hier.
00:02:54 D'abord, je voulais savoir si vous étiez plutôt d'accord avec ça.
00:02:57 Et on va faire un tour de table ou si vous restez sur cette réforme qui, au fond, n'est qu'un symptôme.
00:03:05 Madame Fauvel, qui est secrétaire confédérale de Force Ouvrière.
00:03:08 Bonjour. Bonjour. Merci d'être avec nous.
00:03:12 Écoutez, moi, je... Vous savez bien qu'à Force Ouvrière, nous ne faisons pas de politique, mais nous faisons néanmoins des analyses.
00:03:19 Cette réforme, elle s'ajoute à d'autres choses.
00:03:23 Bon, n'oublions pas quand même que si on regarde depuis 2003, les réformes des retraites et même si on compte celles de 1993, elles se sont succédées.
00:03:33 Et qu'à chaque fois, on explique aux gens que ce sera la dernière, que tout va aller mieux et que quelques années plus tard, on continue.
00:03:40 J'observe et nous observons à Force Ouvrière que depuis 2010, ça fait plus de 4 ans si cette réforme est adoptée.
00:03:50 Et là, les Français et les salariés n'en peuvent plus.
00:03:54 Il faut aussi coupler ça avec la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur à partir d'aujourd'hui.
00:04:00 Je me permets de rappeler que dans toutes les discussions qui ont eu lieu depuis le mois de septembre,
00:04:04 toutes les propositions que les organisations syndicales ont pu faire, et notamment la nôtre sur l'emploi des seniors,
00:04:10 ont été un peu balayées d'un revers de main.
00:04:13 Le patronat refusant de s'engager sur l'emploi des seniors et le gouvernement,
00:04:17 ce n'est pas l'index qu'on met dans le projet de réforme qui va changer quoi que ce soit,
00:04:22 puisqu'à l'arrivée, derrière, il n'y aura pas de sanctions ou très peu.
00:04:27 Il y a aussi ce sentiment que les gens n'y arrivent plus.
00:04:31 Il a fallu que les salariés se bagarrent dans les entreprises pour obtenir des augmentations de salaire.
00:04:36 Et ne parlons pas des fonctionnaires qui, après des années de gel du point d'indice, ont obtenu royalement 3,5 %.
00:04:42 Et hier soir, j'ai vu l'émission de Cyril Hanouna.
00:04:46 Et d'ailleurs, il faut s'appeler lui Olivier Béran parce qu'on en a dit parfois du mal.
00:04:50 Et il a vraiment été excellent à répondre aux questions qui lui étaient posées.
00:04:54 Mais je voulais qu'on commence cette émission.
00:04:56 Après, je vous donne bien sûr la parole.
00:04:58 C'est Stéphane Tourillon, qui est un restaurateur, qui a interpellé le ministre.
00:05:02 Et vraiment, ça m'a frappé.
00:05:03 C'est pour ça que j'ai voulu ce matin qu'on élargisse, qu'on aille bien au-delà de la réforme des retraites.
00:05:08 Écoutez ce qu'il dit, parce qu'il y a tout, même avec des excès de langage, qu'il reconnaîtra après, d'ailleurs, dans l'émission.
00:05:14 Mais écoutez comment il s'adresse au ministre et comment il vit sa situation.
00:05:21 Quand est-ce que moi, vous me remboursez sur ma perte personnelle parce que vous me demandez de rembourser un PGE et des charges à ne plus savoir qu'en faire ?
00:05:28 Je paye 30 % de ma tire en plus depuis 2019.
00:05:31 Vous connaissez le prix du litre de fuel, M. Véran, en fuel domestique, pour se chauffer ?
00:05:35 - Vas-y. - Bah, dites-moi.
00:05:37 - Vas-y, je code tous les chiffres en tête. - 2019, 0,64 centimes.
00:05:42 2022, 1,54.
00:05:44 Je mange 8 000 balles de fuel par an.
00:05:47 Je suis au gaz, M. Véran.
00:05:48 Combien je paye, à votre avis ? Vous avez une idée du prix du gaz ?
00:05:51 Vous avez une idée de ce qu'on paye, nous, artisans ?
00:05:54 Artisans ! Mais putain de merde, je suis en train de faire 1 million d'euros.
00:05:58 Je dégage 75 % de marge brute, 42 % de ma salariale, il ne me reste rien.
00:06:02 Et quand il me reste, vous me prenez encore 25 %.
00:06:05 Je ne vois pas mes gosses pendant des mois parce que je travaille en cuisine.
00:06:09 Je m'en fiche comme un veau.
00:06:10 Mes employés sont là, ils ne lâchent rien.
00:06:12 Merci à ma clientèle d'être là.
00:06:14 Franchement, merci.
00:06:15 Franchement, je trouve ça aberrant qu'aujourd'hui, vous venez sans présenter d'excuses aux Français.
00:06:20 Je trouve ça lamentable.
00:06:21 Attendez, Nicolas Sarkozy a dit un jour, la France, quand tu ne l'aimes pas, tu la quittes.
00:06:25 C'est vrai ou pas ?
00:06:26 Moi, je dis que quand la France n'aime plus ses artisans, ses artisans doivent quitter le pays.
00:06:30 Ça, c'est une vérité.
00:06:31 Ce n'est pas dangereux.
00:06:32 C'est vous, aujourd'hui, le cancer de ce pays.
00:06:34 Ce n'est pas nous.
00:06:34 Nous, on bosse.
00:06:36 Si vous vraiment, vous aimiez la France, monsieur Véran,
00:06:38 - Stéphane, il y a des mots qu'on ne peut pas utiliser.
00:06:40 - et tous les sénateurs et tous les ministres, vous travailleriez au SMIC.
00:06:44 Au SMIC, pas un euro de plus.
00:06:46 Comme ça, vous comprendrez ce que ces gens-là, tous, se la vivent.
00:06:49 Parce qu'avec 1300 balles aujourd'hui, tu ne veux pas.
00:06:51 Il y a tout dans ce passage, mais il reconnaîtra que le mot cancer était inapproprié.
00:06:56 Mais il le dit avec sa colère.
00:06:58 Mais il dit tout et c'est pour ça que ça nous intéresse.
00:07:00 C'est quand même un sujet différent.
00:07:00 Il se plaint des cotisations sociales.
00:07:02 Mais précisément, les cotisations sociales servent à payer nos systèmes de retraite.
00:07:05 Donc, on ne peut pas avoir à la fois une retraite à 60 ans et...
00:07:08 Génie, ne dites pas que c'est un sujet différent.
00:07:10 Non, mais si.
00:07:11 C'est le même sujet.
00:07:12 D'accord, mais on ne peut pas vouloir à la fois une retraite,
00:07:14 partir tôt à la retraite et avoir une bonne retraite.
00:07:16 En même temps, ne pas vouloir payer de cotisations sociales.
00:07:18 Vous êtes d'accord avec ça ?
00:07:19 Il ne voulait pas partir spécialement tôt, ce monsieur-là.
00:07:21 Oui, d'accord, mais il connectait les deux sujets.
00:07:23 Donc oui, je dis, monsieur, oui, on est d'accord.
00:07:25 Il a raison, il y a trop de cotisations.
00:07:26 Voilà, exactement.
00:07:27 Il dit "je bosse", il ne reste rien.
00:07:30 Vous voyez bien que s'il y a trop de cotisations sociales,
00:07:32 c'est précisément aussi parce qu'on a un système déséquilibré.
00:07:34 C'est pour ça d'ailleurs qu'on veut faire travailler les gens plus longtemps.
00:07:36 Pour faire la synthèse, vous avez dit tout à l'heure,
00:07:38 tout a été dit sur cette retraite.
00:07:39 Oui.
00:07:40 Je ne suis pas d'accord.
00:07:41 J'ai entendu une interview de Marisol Touraine,
00:07:43 qui a porté la précédente réforme des retraites.
00:07:45 Elle a utilisé un mot qui est absolument absent du vocabulaire gouvernemental,
00:07:49 c'est celui de "vision".
00:07:51 Quelle est la vision de cette réforme ?
00:07:53 Il n'y en a pas.
00:07:54 Les Français voient qu'il n'y a pas de vision,
00:07:56 il y a une logique comptable.
00:07:57 On leur dit "vous allez travailler plus,
00:07:59 et pendant ce temps-là, vous allez payer plus cher l'électricité à partir d'aujourd'hui,
00:08:03 vous allez payer plus cher les péages",
00:08:04 qui est un scandale absolument total à partir d'aujourd'hui,
00:08:07 "vous allez être moins indemnisés au chômage".
00:08:08 Donc les Français disent "il n'y a pas de vision, il n'y a pas de direction,
00:08:11 on ne sait pas où on va, nous sommes condamnés à payer toujours plus
00:08:14 en gagnant toujours moins".
00:08:16 Et voilà pourquoi ça bloque.
00:08:17 C'est pour ça que tous les sujets sont connectés,
00:08:20 on ne sait pas où on nous emmène, sinon à l'abattoir fiscal.
00:08:23 Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:08:26 – Laurent Jumel.
00:08:26 – Il y a un mot que vous n'employez pas, c'est le mot "injustice".
00:08:30 C'est au cœur de la protestation.
00:08:33 Les gens, à tort ou à raison, ils pensent que c'est injuste.
00:08:36 Ça frappe certains et beaucoup moins les autres.
00:08:38 Et c'est vrai que quand on regarde l'évolution économique, sociale,
00:08:43 et l'évolution des revenus, depuis 20 ans ou 30 ans,
00:08:47 les classes supérieures ont gagné beaucoup plus d'argent,
00:08:51 ont vu leurs revenus augmenter beaucoup, et leur patrimoine encore plus.
00:08:54 Et les classes moyennes et populaires ont vu leurs revenus stagner.
00:08:58 Donc ça va être un chiffre tout simple, qui est vérifiable,
00:09:00 tout le monde peut vérifier, et qui explique beaucoup de la colère des gens.
00:09:05 C'est le deuxième grand mouvement social qu'on a avec les Gilets jaunes.
00:09:10 À chaque fois, à la base de la protestation ou de la revendication,
00:09:14 les gens pensent que la société est inéquitable,
00:09:17 qu'elle maltraite et qu'elle traite beaucoup mieux certains autres.
00:09:23 – Écoutez, il y a le fond sur lequel chacun peut avoir une opinion,
00:09:27 et l'opinion dominante, c'est que c'est une réforme injuste,
00:09:31 et une sur-opinion récente, c'est que c'est une réforme bâclée,
00:09:36 ce qui est un comble, c'est un projet sur lequel on travaille
00:09:39 censément depuis cinq ans, et à l'arrivée on s'aperçoit
00:09:42 qu'un tas de sujets n'ont pas été traités.
00:09:44 Mais si vous voulez, sans aller sur le fond,
00:09:46 ce qui nous emmènerait très loin, on peut y aller tout à l'heure,
00:09:48 il y a quand même des choses qui sont extraordinaires.
00:09:51 Le moment choisi, c'est au moment où l'inflation se déchaîne,
00:09:55 où les salaires ne suivent pas les prix, où l'essence, le gaz, l'électricité s'envolent,
00:09:59 qu'on présente cette réforme, c'est mal choisi.
00:10:02 Et puis il y a la méthode, c'est quand même un véritable chef-d'œuvre
00:10:05 que d'avoir réussi à mettre d'accord tous les syndicats,
00:10:08 y compris les syndicats réformistes.
00:10:10 La CGC, la CFDT naturellement, qui étaient prêts à accepter une réforme
00:10:16 plus équitable, plus juste, plus modérée, et qui sont passées dans le camp adverse.
00:10:20 Et puis on s'aperçoit qu'un certain nombre de points très importants
00:10:25 n'ont même pas été abordés, on les découvre chemin faisant.
00:10:29 Et en plus, cerise sur le gâteau, comme on dit,
00:10:32 c'est une image un peu éculée, en même temps cerise sur le gâteau,
00:10:36 pour ouvrir les négociations, pour ouvrir les débats,
00:10:39 Mme Borne dit en tout cas, il y a une chose qu'on ne négocie pas,
00:10:43 c'est la chose principale de la réforme.
00:10:44 Mais parce que vous avez un président qui ne comprend pas les Français,
00:10:47 je suis désolé de le dire comme ça, qui ne les devine pas,
00:10:51 qui les regarde, la France, avec des jumelles, qui a un souci avec...
00:10:56 Mais alors permettez-moi d'ajouter quelque chose.
00:10:57 Pardonnez-moi, je veux le dire comme ça.
00:10:59 Permettez-moi d'ajouter quelque chose.
00:11:00 Et ça le prouve.
00:11:02 Il en fait la grande œuvre, le grand œuvre de son premier,
00:11:06 puis de son deuxième quinquennat.
00:11:08 Et c'est parce qu'il a renoncé par force à réformer l'éducation,
00:11:13 c'est parce qu'il a renoncé à réformer la santé,
00:11:16 c'est parce qu'on s'aperçoit que la défense de la France
00:11:18 est dans un état lamentable, qu'il se bute là-dessus.
00:11:21 Oui, et puis il y a une question d'orgueil et il y a une très mauvaise...
00:11:25 Comment ?
00:11:25 Point d'honneur cette réforme.
00:11:26 Oui, bien sûr.
00:11:27 La grande erreur, pardon, juste, la grande erreur,
00:11:29 c'est d'avoir dit au début que cette réforme était une réforme de progrès
00:11:32 et de justice, parce que c'était vraiment dire la guerre, c'est la paix.
00:11:35 Et les gens voient bien que ça heurte la mythologie du progrès
00:11:38 qui est le fond dominant de notre politique depuis 40 ans.
00:11:41 On pense que ça va toujours aller mieux.
00:11:43 En fait, non.
00:11:44 Oui, mais il y a un problème d'incarnation, que vous le vouliez ou non.
00:11:47 Il y a quelqu'un qui ne saisit pas, qui ne devine pas, qui ne sent pas le pays.
00:11:51 Et c'est au cœur de son action depuis six ans.
00:11:55 C'est-à-dire qu'il ne sait pas ce que c'est qu'un Français.
00:11:58 Donc ça pose un problème.
00:11:59 Donc quand il va...
00:12:00 D'ailleurs, il ne les écoute pas.
00:12:02 Il va faire son show.
00:12:03 Il parle, il assomme tout le monde par son intelligence.
00:12:08 Il jouit de son intelligence.
00:12:10 Il parle avec son intelligence, mais il n'entend pas.
00:12:13 Ce qu'il entend, c'est lui.
00:12:15 Si je peux me permettre, et en réaction par rapport à ce que nous avons vu,
00:12:18 ce monsieur là qui dit qu'il est étranglé.
00:12:21 On peut dire quand même que dans la période, il y avait peut-être des choses plus urgentes à faire.
00:12:25 On aurait pu regarder aussi ce qu'on fait sur le marché européen de l'énergie.
00:12:29 Est-ce qu'on pouvait pas faire quelque chose ?
00:12:31 Est-ce qu'on continue ?
00:12:32 On pouvait sortir.
00:12:33 Les Espagnols et les Portugais se sont affranchis de ça.
00:12:37 Est-ce qu'on est obligé de continuer à étrangler nos entreprises en voulant à tout prix être les premiers de la classe ?
00:12:42 Je rappelle qu'à force ouvrière, nous, nous prenons un pôle public de l'énergie.
00:12:45 Mais sur l'entreprise, il y a des choses qui ont été faites qui sont intéressantes.
00:12:48 D'alléger les...
00:12:50 Et sur les entreprises, les 25% par exemple de bénéfices, ça, c'est intéressant.
00:12:55 D'encourager les entreprises.
00:12:56 Tout ça, c'est intéressant.
00:12:57 De manière théorique, tout ça, c'est intéressant.
00:13:00 Le problème, c'est l'incarnation.
00:13:02 C'est la perception des Français.
00:13:04 Alors, le deuxième passage que je voulais vous montrer, c'est M. Vérat.
00:13:07 J'allais pas terminer, M. Prot.
00:13:08 Il y a aussi la différence de fiscalité entre les grosses entreprises et les petites et moyennes.
00:13:14 Aujourd'hui, quand on regarde le taux réel d'impôt sur les sociétés qui est payé...
00:13:17 C'est 25%, ça a jamais été aussi faible.
00:13:18 Oui, c'est 25% d'accord, mais c'est 25% pour les petites et les moyennes.
00:13:22 Et avec l'optimisation et les prix de transfert, je peux vous dire que les entreprises du CAC 40 payent beaucoup moins.
00:13:27 Mais ça, c'est...
00:13:28 Honnêtement, je pense que c'est pas le problème.
00:13:30 Oui, mais là, il ne faut pas tomber dans cette démagogie, parce qu'il faut évidemment encourager les grandes entreprises.
00:13:39 On devrait être fiers que Bernard Arnault soit l'homme le plus cher, le plus riche de France.
00:13:43 Mais ça n'empêche pas qu'il paye des entreprises.
00:13:44 Mais si, du monde.
00:13:46 Mais qu'il soit riche, c'est une chose, mais...
00:13:47 Non, mais que son entreprise...
00:13:48 On devrait être...
00:13:49 C'est comme Mbappé.
00:13:50 En fait, Bernard Arnault devrait être...
00:13:54 On devrait dire...
00:13:54 Quelle chance on a, notre tout petit pays...
00:13:57 Nous ne serions plus en France.
00:13:59 D'avoir l'homme qui réussit le mieux dans le monde.
00:14:01 Pascal, vous confondez deux choses.
00:14:02 Non, je réussis pas.
00:14:03 C'est les réquisitoires contre les milliardaires.
00:14:07 Ce n'est pas ce que je dis.
00:14:08 Qui sont peu justifiés, maladroits, et tout ce qu'on veut.
00:14:10 Mais par contre, c'est un fait, madame a raison, que les taux d'imposition ne sont pas les mêmes.
00:14:14 Vous pouvez toujours tourner autour des taux.
00:14:15 Les taux réels.
00:14:16 Mais ce n'est pas faire injure.
00:14:17 C'est pas faire injure.
00:14:18 C'est pas faire injure.
00:14:19 Mais moi, je vous le dis parce que je le sais.
00:14:20 Bernard Arnault, que de dire que c'est un peu normal qu'il paye les impôts comme les autres.
00:14:23 Évidemment que c'est normal.
00:14:24 Mais vous prenez une défense.
00:14:26 Personne n'a attaqué sur le terrain où vous étiez.
00:14:28 Les gens ont dit qu'il fallait qu'il paye ses impôts.
00:14:30 Non, mais c'est mon état d'esprit.
00:14:31 Moi, je ne veux pas couper la tête des riches.
00:14:32 Mais moi non plus.
00:14:33 Il ne s'agit pas de leur couper la tête.
00:14:34 Il s'agit de leur amputer leur portefeuille.
00:14:36 Non, mais il y a une haine des riches en France.
00:14:37 On en a parlé l'autre jour.
00:14:38 C'est l'état de milliardaires.
00:14:39 C'est immoral.
00:14:40 C'est ce que j'entends.
00:14:41 C'est insupportable.
00:14:42 Alors, deuxième passage.
00:14:43 Je vous assure, ce qui s'est passé hier sur C8, c'était vraiment très intéressant.
00:14:51 Et je le répète vraiment, il a été très bon, Olivier Véran.
00:14:53 Vraiment très bon.
00:14:54 Parce que justement, il a été en proximité et il a parlé de lui.
00:14:58 Il a dit "moi, j'ai fait des gardes la nuit, je sais ce que c'est".
00:15:00 Il a vraiment été très bon.
00:15:01 Il était incarné pour le coup.
00:15:03 Et M.
00:15:04 Véran, qui est le restaurateur qu'on connaît, lui dit "mais ce que n'importe qui comprendrait,
00:15:09 ce n'est pas le moment de faire cette réforme.
00:15:11 C'est tout sauf le moment", ce qu'a dit Dominique Jamais.
00:15:14 Comment les petits hommes gris qui nous gouvernent peuvent dire "on sort du Covid, on a la guerre,
00:15:23 on a l'inflation et il y a des gens qui disent "allez, on va les brutaliser".
00:15:27 Mais comment c'est possible ? Comment ne pas être en colère ?
00:15:31 Alors, écoutons ce que dit M.
00:15:33 Véran.
00:15:34 Et j'ai comme l'impression qu'aujourd'hui, c'est un état de fait qui arrive avec cette
00:15:43 loi sur la retraite.
00:15:44 Mais pourquoi on me dit qu'on est en excédent, M.
00:15:46 le ministre ? C'est vrai ou pas ? Pourquoi est-ce que ça arrive maintenant ?
00:15:49 Tous les gens qui vous ont parlé, avant de parler de retraite, vous avez vu comment ils
00:15:56 sont heurtés ces gens.
00:15:58 Ils n'ont parlé que de leur profession, que de leur désespérance.
00:16:02 On n'aurait pas pu attendre un an, un an et demi de plus et aller confronter tout ce
00:16:06 qui nous arrive aujourd'hui avec ces augmentations incessantes, avec ces prises d'opposition
00:16:10 sur les sociétés.
00:16:11 C'est ça.
00:16:12 Le fond du problème, c'est ça.
00:16:14 Et puis, il y a une chose que je voulais vous dire.
00:16:18 Vraiment.
00:16:19 Je vous en prie, faites une loi pour ces seniors que l'on met dehors des entreprises à 50,
00:16:26 53 ans.
00:16:27 C'est ignoble.
00:16:28 C'est la structure même de la société qu'on fond en l'air.
00:16:31 C'est la transmission auprès des jeunes.
00:16:33 Il faut les sauver, ces gens-là.
00:16:34 Il faut qu'ils reviennent.
00:16:36 On a besoin d'eux.
00:16:37 Vous voyez ce que je trouve intéressant, c'est qu'avant de faire la réforme des
00:16:40 retraites, il fallait s'attaquer à ça.
00:16:42 C'était ça le plus important.
00:16:43 Quand vous parlez de vision, c'est ça qui manque.
00:16:47 En fait, tu as des comptables.
00:16:49 Tu as quelqu'un qui devrait dire effectivement l'éducation.
00:16:52 On va travailler sur l'éducation.
00:16:54 Les seniors, on va travailler.
00:16:56 C'est ça une campagne électorale.
00:16:57 Ce n'est pas de dire le Front National, c'est des fascistes.
00:17:00 Ce n'est pas la calculette.
00:17:01 Ce n'est pas ça la campagne électorale.
00:17:02 Mais comme la campagne électorale, Emmanuel Macron, il ne l'a pas faite, où il a joué
00:17:07 sur ces cynismes-là, ou sur ces peurs-là, aujourd'hui, il paye tout.
00:17:12 Vous parliez de son intelligence.
00:17:13 Oui.
00:17:14 Une des définitions de l'intelligence, c'est la capacité d'adaptation.
00:17:17 Je regrette qu'il n'y ait pas de capacité d'adaptation.
00:17:19 Il a décidé une fois pour toutes, de manière doctrinaire, dogmatique, que ça passerait
00:17:23 et que ça passerait selon ses termes.
00:17:25 Il voit bien que ça ne correspond pas à l'état du pays.
00:17:27 L'intelligence voudrait qu'il s'adapte, qu'il dise, écoutez, on va rediscuter.
00:17:30 En effet, on va remettre tout ça en perspective.
00:17:32 On va s'intéresser aux seniors, parce que c'est un des grands points faibles de la
00:17:35 réforme.
00:17:36 Travailler plus longtemps des gens qui se retrouvent au chômage, c'est quand même…
00:17:38 Il n'y a pas besoin d'avoir fait l'ENA, enfin, feu l'ENA, pour se rendre compte
00:17:41 qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:17:42 Donc, je trouve qu'il y a un manque d'intelligence, moi, pour le coup.
00:17:45 Je souhaiterais ajouter à la longue liste des erreurs, des déconnexions, des maladresses
00:17:50 du gouvernement, le dernier mensonge en date.
00:17:53 Comme ils sont mal partis, ils s'en ferent.
00:17:56 Et leur dernière ligne de défense qui est ahurissante et qui est un énorme mensonge,
00:18:00 c'est qu'il y a là une légitimité.
00:18:01 C'est qu'en élisant, en réélisant Macron, on lui a donné carte blanche, feu vert, pour
00:18:07 cette réforme.
00:18:08 Et Macron, comme Chirac, en 2002, oublie qu'il a élu et se fiche des gens.
00:18:13 S'il a été élu, c'est grâce à l'apport au deuxième tour…
00:18:16 Hélène Fauvel.
00:18:17 … de 8 millions d'électeurs qui sont, pas pour la réforme, mais contre.
00:18:20 Et je rappelle, Mme Fauvel, que vous êtes secrétaire confédérale, force ouvrière.
00:18:25 Quand vous dites que vous ne faites pas de politique, évidemment que vous faites de
00:18:26 la politique, comme nous tous, d'ailleurs.
00:18:27 Je suis en charge du secteur économique.
00:18:29 Non, mais on parle tous de la société, donc on fait de la politique.
00:18:32 On donne notre avis, notre vision, notre espoir.
00:18:35 Par rapport à ce que vous disiez, l'évidence pour les Français, c'est que ce gouvernement
00:18:40 n'a pas d'ancrage local ou très peu dans les territoires.
00:18:43 Donc déjà, c'est sa première faiblesse.
00:18:46 Et quand on dit qu'il ne comprend pas les gens, c'est une réalité.
00:18:50 Pour autant, pour autant, ce que les Français voient, ce qu'ils regardent, c'est « on
00:18:55 a trouvé de l'argent pour le quoi qu'il en coûte ».
00:18:57 Et quand on regarde aujourd'hui et qu'on nous parle d'un potentiel déficit des régimes
00:19:03 de retraite et qu'au passage, on nous ment d'ailleurs sur les 30 milliards que l'État
00:19:08 injecterait dans le système de retraite, dans les 30 milliards, il y a une partie de la
00:19:13 prise en charge sur le budget de l'État des exonérations de cotisations sociales
00:19:17 qui sont accordées aux entreprises.
00:19:19 Et il y a aussi, et s'agissant des fonctionnaires, c'est un artifice comptable, puisque de
00:19:24 toute façon, pour les fonctionnaires de l'État, il n'y a pas de caisse de retraite.
00:19:27 Je termine.
00:19:28 Quand on compte par centaines de milliards les aides accordées aux entreprises, les
00:19:33 cadeaux fiscaux, le crédit impôt recherche, pour ne citer que ça, non.
00:19:37 - Les cadeaux fiscaux ne sont pas de l'argent de l'État, d'accord ? Il faut arrêter
00:19:39 de dire ça.
00:19:40 C'est de l'argent qu'on ne prend pas aux entreprises.
00:19:41 Ce n'est pas un cadeau que l'argent fait à l'État.
00:19:43 Ça m'agace un peu quand la gauche dit « on donne de l'argent aux entreprises ».
00:19:46 Dans le rend, on ne le prend pas.
00:19:47 - Quand on donne, d'abord, moi je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis force ouvrière.
00:19:50 - Il faut encourager les entreprises, parce que c'est les entreprises qui créent des
00:19:54 emplois.
00:19:55 - Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas les aider.
00:19:56 - Je sais pas.
00:19:57 Il faut même les super les aider.
00:19:58 - Le problème, c'est qu'on le fait sans aucune conditionnalité ni contrepartie.
00:20:02 Regardez, ça nous fait un ventisse.
00:20:04 1,8 milliard de crédits impôts recherche, ils délocalisent leur centre de recherche
00:20:09 aux États-Unis.
00:20:10 C'est normal, ça ?
00:20:11 - Dernier passage.
00:20:12 Gauthier Lebrun doit intervenir sur Trécourt.
00:20:15 - Trécourt, non mais Emmanuel Macron, c'est intéressant de noter que depuis cinq ans,
00:20:19 c'est soit la France dedans avec le Covid, soit la France dehors avec les gilets jaunes
00:20:23 et les différentes manifestations.
00:20:25 Et localement, il y a quelque chose qui est en train de se jouer.
00:20:27 Chaque député est en train de regarder comment la mobilisation prend dans sa circonscription.
00:20:31 Donc, ça va retourner sans doute de plus en plus de députés localement.
00:20:34 - Alors moi, je vois hier, c'est la première fois, Saint-Omer, Tarbes, Quimperlé, La
00:20:39 Lausère, Vesoules, Pontivy, Carrex, tout ça, c'était plein.
00:20:44 Donc, ça veut dire quelque chose.
00:20:46 - Plus que de droite.
00:20:47 - Mais clairement, Nice, il y avait du monde à Nice.
00:20:50 - Ce qu'on n'entend pas assez, Pascal, c'est que c'est la plus grande mobilisation depuis
00:20:53 quasiment 30 ans.
00:20:54 Ça a battu 1995 et ça a battu 2010 si on prend les chiffres de la police.
00:20:57 - Bien sûr.
00:20:58 Donc, c'est intéressant et il faut entendre ça.
00:21:02 Et c'est ça qu'il faut entendre.
00:21:03 Écoutez, Josiane hier, toujours dans l'émission face à Baba, Olivier Véran, je le redis
00:21:07 parce que vraiment, Olivier Véran, on a souvent dit du mal.
00:21:10 Et j'ai regardé toute l'émission, j'ai trouvé vraiment tout à fait intéressant
00:21:14 de ce point de vue là, parce qu'il allait au combat, il écoutait les gens et c'était
00:21:19 pas un techno, pour le coup, qui parlait, il faisait de la politique.
00:21:22 Écoutez Josiane, qui était une jeune femme qui s'est adressée à lui hier.
00:21:28 - Je ne peux pas acheter de poisson.
00:21:32 Je ne peux pas acheter tout le temps de la viande.
00:21:34 De temps en temps, j'emmène les petits au McDo, manger le Happy Meal à 4,95.
00:21:38 Et c'est tout la sortie.
00:21:40 Vous comprenez ? Et j'ai travaillé toute ma vie.
00:21:43 Alors moi, il y a quand même quelque chose que je vais vous poser.
00:21:46 Je pense que tout le monde serait d'accord, et Cyrille aussi.
00:21:48 Comment se fait-il que les sénateurs, les députés et tous ces gens-là, ils aient
00:21:53 des retraites spéciales ? Et pas nous.
00:21:56 - Alors, plusieurs questions, je vous réponds.
00:21:58 (Applaudissements)
00:22:04 On va peut-être commencer par le dernier point, si vous voulez.
00:22:07 - Mais je vous en prie.
00:22:08 - Alors la retraite spéciale, en fait, ce n'est pas une retraite spéciale des parlementaires,
00:22:11 c'est ce qu'on appelle un régime autonome, ce qui vous fait une belle jambe,
00:22:13 parce que vous allez dire, c'est pareil.
00:22:15 En fait, l'Assemblée nationale, les députés, à chaque fois qu'il y a une réforme des retraites,
00:22:18 ils se l'appliquent.
00:22:20 Seulement, la Constitution fait que, parce qu'il doit y avoir une autonomie des parlementaires
00:22:26 par rapport au gouvernement, c'est la séparation des pouvoirs.
00:22:29 On ne peut pas, dans un texte de loi classique comme la loi des retraites,
00:22:32 décider pour les députés de changer leur retraite.
00:22:34 Il faudrait ce qu'on appelle une loi organique, qui est une loi différente,
00:22:36 qui est compliquée à faire adopter.
00:22:38 En revanche, ce que je peux vous dire, c'est que les députés ont déjà acté et décidé
00:22:42 qu'ils s'appliqueraient les mêmes modalités de la réforme des retraites
00:22:45 que celles qui vont être amenées à voter dans quelques jours.
00:22:47 Bon, là, je disais qu'il a été bon, mais là, sa réponse…
00:22:49 Selon le député Charles de Courson, c'est possible.
00:22:51 Oui, c'est possible. En fait, il faut que les députés et les sénateurs changent leur réforme.
00:22:54 Alors, ce n'est pas tout à fait le même régime.
00:22:55 Parce qu'autrement, c'est de la défiance sur les élus.
00:22:58 Pardonnez-moi. Et il faut leur dire.
00:23:00 C'est-à-dire, il faut leur dire, députés, sénateurs, vous faites comme les autres.
00:23:04 C'est insupportable.
00:23:05 Quand vous êtes sénateur pour un mandat de 6 ans, c'est 2200 euros de pension nette.
00:23:10 Ce n'est pas la même chose quand vous êtes député,
00:23:12 puisque, effectivement, les députés se sont déjà alignés sur le régime général.
00:23:16 Et c'est 685 euros de pension nette pour un mandat de 5 ans.
00:23:19 Donc, les sénateurs sont largement avantagés par rapport aux autres.
00:23:22 Un député LR a déposé un amendement pour supprimer…
00:23:26 C'est M. Beaumont ?
00:23:27 Pierre-Henri Dumont.
00:23:28 Dumont, oui. Et Gérard Larcher, il fout.
00:23:30 Parce que Gérard Larcher, vous avez touché à ses petits avantages.
00:23:33 Vous n'imaginez pas ?
00:23:34 Un député LR qui trahit le Sénat où les LR sont majoritaires.
00:23:38 Parait-il, selon… qu'il y a eu une boucle WhatsApp avec les sénateurs LR qui disaient "pique-pendre sur P.Réus".
00:23:45 Mais évidemment, on touche à leurs petits avantages.
00:23:47 Mais vous parlez d'aveuglement.
00:23:48 Franchement.
00:23:49 Il y a un devoir d'exemplarité.
00:23:50 Mais oui.
00:23:51 Comment vous voulez défendre ça ?
00:23:52 Et d'ailleurs, Véran, il s'embrouille complètement dans son publication.
00:23:54 Et d'ailleurs, le public applaudit cette dame parce qu'elle a soulevé un point capital.
00:23:58 Ce n'est plus tolérable.
00:23:59 Je précise que les journalistes qui, dans le temps, avaient un avantage fiscal, il a été infiniment réduit.
00:24:04 Et il ne concerne que les journalistes…
00:24:07 Moins payés.
00:24:08 Comment dire ?
00:24:09 Sous dents bas.
00:24:10 Bah, sous dents bas.
00:24:11 Non, quand même, parce que jusqu'à 90 000 euros de revenus annuels, ce qui est quand même important,
00:24:17 vous bénéficiez d'une exonération de 7 500 euros sur la somme à déclarer.
00:24:23 Non, pas la somme à payer, bien sûr, la somme à déclarer.
00:24:25 Mais au-dessus de 90 000 euros.
00:24:27 Alors, ce qui aide les jeunes journalistes.
00:24:29 Ce qui a déjà fait débat au Parlement.
00:24:30 Bien sûr, ce qui a un avantage.
00:24:32 Mais je le précise parce qu'il n'y a aucun avantage dans notre profession autrement.
00:24:36 On va marquer une pause, mais c'est très intéressant, c'est encore…
00:24:39 Parce que dans ces interrogations, il y avait toute la France hier.
00:24:42 Et notamment la défiance vis-à-vis des élites, mais on voit pourquoi en même temps.
00:24:47 Oui, vous vous supprimez.
00:24:48 À tout de suite.
00:24:49 Il y a quelqu'un qui nous dit, il semblerait que les questions posées à Olivier Véran chez Cyril Hanouna
00:24:56 soient des questions que ne posent jamais les journalistes politiques.
00:24:59 C'est vrai que comme…
00:25:01 Attendez, mais il avait quand même un meilleur argument.
00:25:03 Véran, il a manqué d'à propos.
00:25:06 C'est un métier à risque, comme les sportifs.
00:25:08 C'est ça qu'il aurait dû dire.
00:25:09 C'est ce qu'a dit Sandro Grosso pour qu'il y aille à Mbappé.
00:25:12 Eric, quand t'es député, t'es député une fois, puis après tu te retrouves le bec dans l'eau.
00:25:16 Le peuple français est excellent, dit cet internaute qui s'appelle Louis de Funeste.
00:25:21 Le peuple français est un excellent journaliste.
00:25:23 Nombre de journalistes, ce n'est pas qu'ils ne servent à rien, c'est que les gens parlent d'eux-mêmes.
00:25:27 Donc forcément, on n'est pas Josiane.
00:25:29 Josiane, elle parle d'elle-même.
00:25:30 Bon, attendez, parce que vous êtes indiscipliné.
00:25:35 Audrey Bertheau, il est 9h30.
00:25:38 Comment ?
00:25:39 On a eu une sagesse exemplaire.
00:25:40 Oui, mais Audrey Bertheau, comme vous le savez, c'est le rappel des titres.
00:25:47 Le nombre de sans-abri a plus que doublé en 10 ans.
00:25:51 Selon la fondation Abbé Pierre, 330 000 personnes sont sans domicile en France,
00:25:55 soit 30 000 de plus que l'année précédente et une augmentation d'environ 130 % par rapport à 2012.
00:26:01 La fondation tacle le gouvernement et l'insuffisance de ses efforts pour y remédier.
00:26:05 La question délicate d'une inscription du droit à l'IVG dans la Constitution,
00:26:09 après avoir été votée à l'Assemblée en novembre.
00:26:12 Le texte est débattu au Sénat aujourd'hui, rejeté en commission.
00:26:15 Le directeur LR Philippa a proposé une nouvelle version du texte
00:26:18 qui substitue la notion de liberté à celle de droit.
00:26:21 Enfin, l'Iran emprisonne un couple pour une vidéo de danse.
00:26:24 Ils ont été condamnés à plus de 10 ans de prison pour avoir dansé devant l'un des principaux monuments de Téhéran.
00:26:29 La jeune femme ne portait pas de voile islamique,
00:26:31 défiant ainsi les règles de la République islamique concernant les femmes,
00:26:34 qui ne sont d'ailleurs pas non plus autorisées à danser en public, encore moins avec un homme.
00:26:39 Cette information est terrible.
00:26:42 Évidemment, il y a des sénateurs qui m'écrivent pendant que nous parlons,
00:26:45 je ne vais pas les citer, sauf s'ils m'autorisent.
00:26:48 La différence entre les députés et les sénateurs, c'est que notre caisse de retraite est autonome,
00:26:53 est bénéficiaire et que nous cotisons plus et travaillons plus longtemps.
00:26:58 Les députés, eux, bénéficient d'une subvention.
00:27:02 Ce n'est pas le même régime, c'est vrai, ce n'est pas le même régime.
00:27:05 Mais est-ce que ça change le fond de l'affaire ?
00:27:07 Non.
00:27:08 Les euros naissent de pension avec un régime spécial,
00:27:10 alors que les régimes spéciaux à la RATP vont être supprimés par exemple.
00:27:13 On a une nouvelle entente.
00:27:14 Mais ils disent qu'ils sont bénéficiaires, ce qui est plus efféverant, c'est une différence.
00:27:17 La caisse de retraite est autonome et bénéficiaire.
00:27:21 Les rembourses sont supérieures à leurs prestations.
00:27:23 Philosophiquement, des représentants du peuple qui se dissocient du sort commun du peuple,
00:27:27 en disant "nous, vous savez, on a trouvé un système, on est bien à l'abri,
00:27:30 c'est 2200 comme il vient d'être exposé", simplement, ce n'est plus audible maintenant.
00:27:35 Il faut quand même en tirer les conséquences.
00:27:36 Mais j'entends votre argument, Dominique.
00:27:38 Il y a autre chose.
00:27:39 Ces représentants du peuple ne sont pas des représentants du peuple élus au suffrage universel.
00:27:42 En plus.
00:27:43 Oui, mais en plus.
00:27:44 Alors, pour terminer, on va écouter Charles de Courson.
00:27:47 Parce que lui, Charles de Courson, dit que c'est évidemment impossible.
00:27:49 Comment il s'appelle ce député qui a mis M. Larcher en colère ?
00:27:52 C'est Pierre-Henri Dumont.
00:27:53 Et ce qui est très drôle, c'est que c'est un député LR qui met les sénateurs LR en colère.
00:27:56 Donc une nouvelle division au sein d'LR.
00:27:58 De toute façon, les LR...
00:28:00 Non mais c'est l'extrême gauche des Républicains.
00:28:03 Il est sur la ligne Aurélien Pradié.
00:28:05 Et opposé, donc, au départ, à 64 ans.
00:28:07 Écoutez Charles de Courson sur cette réforme.
00:28:10 Alors, il parle du 16E.
00:28:12 Oui, là, c'est la fin du régime spécial au 16E.
00:28:14 Parce qu'ils ont arrêté les régimes spéciaux, conseils économiques et sociaux.
00:28:18 Qui ne sert à rien.
00:28:19 Qui ne sert à rien.
00:28:21 Oui, vous n'êtes pas d'accord.
00:28:23 Les gouvernements...
00:28:24 Non mais il les arrête aussi à la Banque de France.
00:28:26 Il les arrête dans le notariat.
00:28:27 Il les arrête...
00:28:28 Écoutez, franchement.
00:28:29 Le gouvernement n'en fait rien, c'est pour ça.
00:28:30 Mais pardonnez-moi, vous savez très bien.
00:28:32 Là encore, ne défendez pas ça.
00:28:34 C'est un fromage pour redonner des places aux amis.
00:28:36 Vous le savez comme moi.
00:28:38 C'est fini tout ça.
00:28:40 Ça représente des professions.
00:28:42 Soyez sympas.
00:28:44 Mais...
00:28:46 Ça ne sert...
00:28:48 Je veux dire, qu'on le veuille ou non, c'est des trucs.
00:28:50 C'est comme moi, je parle souvent du service d'information du gouvernement.
00:28:52 Tout ça, ça ne sert à rien.
00:28:53 C'est de l'argent public.
00:28:54 Le CIG.
00:28:55 Voilà, c'est les CIG.
00:28:56 Donc, si vous voulez faire des économies, on va tous en faire.
00:28:58 Et on va commencer par enlever les trucs qui ne servent à rien.
00:29:00 Et le 16E, globalement, ça ne sert à rien.
00:29:02 Sur les 40 dernières années, à quoi a servi le 16E ?
00:29:05 Si vous me dites un truc.
00:29:07 Moi, je peux vous dire quelque chose.
00:29:09 Il a servi à quoi ?
00:29:10 Il est siégé pendant 10 ans.
00:29:11 Il a servi à quoi ?
00:29:12 Il aurait pu servir si les gouvernements avaient décidé de s'emparer de ses travaux.
00:29:17 Je vais vous dire très sincèrement.
00:29:19 Les rapports sur l'état de la France.
00:29:21 La seule obligation du 16E.
00:29:22 Il doit faire un rapport sur l'état de la France, tous les ans.
00:29:25 Depuis 10 ans, quand a éclaté la crise des Gilets jaunes,
00:29:28 si les gouvernements successifs avaient lu ce que nous écrivions,
00:29:32 et ce, sur quoi la société...
00:29:33 Donc, ils ne le lisent même pas.
00:29:34 Donc, ça ne sert vraiment à rien.
00:29:35 Non, ce n'est pas parce que les gens n'utilisent pas quelque chose que ça ne sert à rien.
00:29:39 Alors...
00:29:40 Est-ce que le gouvernement ne se saisit pas ?
00:29:42 Parce que ce n'est pas fait pour ça.
00:29:43 C'est fait pour caser quelques amis, pour faire plaisir à quelques amis.
00:29:46 Non, non.
00:29:47 Écoutez, en tout cas, moi, je peux vous dire que j'ai passé des heures à faire des rapports.
00:29:51 Et je n'ai pas eu l'impression que c'était pour caser une amie.
00:29:54 Alors, terminons avec M. De Courson, même si ce même sénateur qui m'interpelle
00:29:59 et qui m'envoie des petits textos dit "l'amendement du mot est irrecevable d'ontact".
00:30:03 Évidemment.
00:30:04 Oui, irrecevable au nom de la séparation des pouvoirs,
00:30:07 parce qu'on pense que le gouvernement ne peut pas fixer la retraite des sénateurs.
00:30:10 M. Charles De Courson, écoutons-le, qu'a-t-il dit ?
00:30:14 Pourquoi, en particulier, vous mettez en extinction le régime des élus du CESE,
00:30:21 enfin des membres du CESE, pour être précis,
00:30:23 mais pas celui de l'Assemblée nationale et du Sénat ?
00:30:27 On peut parfaitement légiférer là-dessus.
00:30:29 Donc, pourquoi ?
00:30:31 On ne peut pas demander, mes chers collègues, des efforts aux autres
00:30:34 sans donner l'exemple soi-même.
00:30:37 Oui, on peut parfaitement légiférer là-dessus.
00:30:41 Alors, c'est accessoire, bien sûr, mais ça contamine.
00:30:46 En période de crise, on est très crispé sur les principes.
00:30:49 M. Charles De Courson, c'est la conscience du Parlement depuis des années.
00:30:51 Oui, alors c'est bien sûr.
00:30:53 Il est bien isolé, bien magistral de la Cour des comptes.
00:30:55 Bon, les manifs d'hier, on va parler politique.
00:30:58 On aurait pu parler des femmes qui ont des métiers pénibles.
00:31:02 Il y avait un excellent sujet, d'ailleurs.
00:31:03 On va le voir de Stéphanie Rouquier à Marseille,
00:31:06 parce que ça illustre aussi la difficulté et l'injustice,
00:31:09 vous parlez d'injustice, peut-être, de cette réforme.
00:31:12 Dans le cortège marseillais, de nombreuses femmes ont défilé.
00:31:18 Et pour beaucoup d'entre elles, c'était la toute 1re fois.
00:31:21 Marie a été licenciée l'an dernier.
00:31:24 Aujourd'hui, à 59 ans, elle n'a toujours pas retrouvé un emploi.
00:31:28 - J'ai travaillé toute ma vie à partir de 20 ans jusqu'à donc 58 ans.
00:31:31 Moi, je suis obligée de rétrograder mon CV, en fait, pour pouvoir retrouver.
00:31:35 - C'est-à-dire ?
00:31:36 - C'est-à-dire que j'étais directrice d'un service,
00:31:38 et aujourd'hui, je suis obligée de dire que j'étais juste responsable du service.
00:31:42 Sinon, il y a rien pour moi.
00:31:43 Mais pour l'instant, ça marche pas vraiment,
00:31:46 parce que 59 ans, il n'y a pas beaucoup de monde qui vous embauche.
00:31:50 - Marie n'est pas concernée par la réforme des retraites,
00:31:53 mais elle lutte pour tous les seniors.
00:31:56 Amanda, âgée de 30 ans, manifeste également pour la 1re fois.
00:32:01 Employée de banque, elle travaille dans les bureaux
00:32:04 et n'imagine pas la retraite au-delà de 60 ans.
00:32:06 - Ce qui est dur, c'est la pression commerciale, de toute façon.
00:32:09 On nous demande d'en faire toujours plus.
00:32:11 Puis on nous demande aussi de changer régulièrement d'agence,
00:32:13 donc pas souvent près de notre domicile.
00:32:15 Et c'est pas quelque chose que je vois, on va dire, pendant encore 35 ans, non.
00:32:20 - Comme beaucoup d'autres, ces deux femmes se disent prêtes à retourner dans la rue
00:32:24 si le gouvernement maintient sa réforme.
00:32:27 - Je vous donne la parole tout de suite.
00:32:29 Je précise que le Sénat a une réserve de 2 milliards qu'on lui prenne.
00:32:32 Au nom de quoi le Sénat a une réserve de 2 milliards qu'on les met dans les finances publiques ?
00:32:36 Au nom de quoi ?
00:32:38 - Pour financer les dégelés.
00:32:39 - Mais non, mais au nom de quoi ?
00:32:41 - Oui, mais franchement, on manque d'argent et le Sénat a une réserve de 2 milliards,
00:32:45 mais on lui prend.
00:32:47 Pardonnez-moi de dire comme ça, mais c'est simple à l'avis.
00:32:50 - Alors il faut taxer les milliardaires.
00:32:52 - Mais les milliardaires, c'est du privé.
00:32:54 Mais quel est le rapport ?
00:32:56 Si le Sénat a une réserve de 2 milliards, tu le mets dans le budget de l'État.
00:33:00 - C'est leur argent.
00:33:02 - Leur argent ?
00:33:03 - C'est l'argent des Français, c'est pas l'argent qu'ils vont gagner en...
00:33:05 - Non, je suis désolé.
00:33:07 - L'un n'empêche pas l'autre.
00:33:08 - Nous, on va y aller, croyez-moi, on va faire des économies.
00:33:10 - Comment, la cassette ?
00:33:11 - Vous avez 2 milliards, la cassette ? Allez !
00:33:13 Par ici ! Par ici !
00:33:16 - Non, je voudrais dire un mot sur la question des femmes,
00:33:21 parce qu'il y a quelque chose qui me paraît très important.
00:33:23 Cette réforme, en effet, le gouvernement dit,
00:33:25 elle va revaloriser les petites retraites de femmes.
00:33:27 Certes, mais les trimestres de la maternité seront moins pris en compte,
00:33:30 voire, et en fait, les femmes qui ont eu plusieurs enfants
00:33:33 pourront partir plus tôt à la retraite, parce qu'elle est accumulée des trimestres.
00:33:37 Ce ne sera plus le cas.
00:33:38 Je trouve que c'est un choix catastrophique,
00:33:40 parce qu'on décourage la natalité au moment même où on veut sauver
00:33:43 un système par répartition qui repose précisément sur la natalité
00:33:46 et sur la démographie.
00:33:47 Donc, c'est un signal catastrophique, et ça montre une chose,
00:33:49 c'est que la question démographique n'est absolument pas prise en compte
00:33:52 dans cette réforme.
00:33:53 - Vision.
00:33:54 - Alors, et c'est l'absence de vision totale,
00:33:56 alors que le système par répartition sans natalité forte
00:33:58 ne peut pas fonctionner, et c'est, à mon avis,
00:34:00 l'angle mort total de cette réforme.
00:34:02 - Oui, justement, sur la question des femmes,
00:34:05 on en a beaucoup parlé ces derniers jours.
00:34:07 Si les femmes ont des petites retraites,
00:34:10 c'est parce qu'elles ont globalement des plus petits salaires.
00:34:13 Alors, à un moment donné, à quel moment dans notre pays
00:34:17 on va commencer à discuter du tarif auquel est rémunéré
00:34:22 le travail de tous ces gens qui s'occupent des autres ?
00:34:26 J'ai fait un rapport, vous voyez, au CESE, qui ne sert à rien,
00:34:29 où je disais que tous les métiers de service à la personne,
00:34:32 d'aide à la personne, on en aurait besoin de plus en plus
00:34:35 dans notre pays, et qu'il fallait leur donner
00:34:38 une formation qualifiante et les payer beaucoup mieux.
00:34:41 Ça, on ne l'a pas fait.
00:34:42 C'est-à-dire qu'en fait, on est toujours à vouloir régler
00:34:45 un problème quand on a le nez sur le mur.
00:34:48 On n'anticipe jamais rien.
00:34:50 - Mais parce que pas de vision.
00:34:51 On en revient toujours à la même chose, on a des comptables.
00:34:53 - La question des salaires est clé, parce qu'en fait,
00:34:55 on cristallise sur la retraite parce qu'on a des mauvais salaires,
00:34:57 en France, c'est le pacte français.
00:34:58 On ne pense qu'à la retraite parce qu'on a des mauvais salaires.
00:35:01 Et pourquoi on ne pense pas à la question des salaires ?
00:35:03 - Je suis d'accord, c'est pour ça que je vous ai dit
00:35:05 que ce qu'on voit en ce moment est un symptôme
00:35:09 et qu'on s'échappe de la réforme de la retraite
00:35:13 pour parler de la France aujourd'hui.
00:35:15 Deux choses sur les manifs d'hier.
00:35:17 D'abord, il y a eu quelques tensions que je voulais vous montrer.
00:35:19 Il y a eu un drapeau français qui a été brûlé.
00:35:23 Vous avez un monument aux morts qui a été taillé.
00:35:27 Vous avez un drapeau européen également qui a été,
00:35:31 comment dire, abîmé.
00:35:33 Alors voilà, c'est quelques tensions.
00:35:35 Mais globalement, ça s'est bien passé.
00:35:38 Et ça s'est bien passé, pourquoi ?
00:35:39 Parce que vous avez peut-être un préfet de police,
00:35:41 notamment à Paris, qui est différent.
00:35:43 Et puis, Gérald Darmanin qui a mis en place
00:35:46 une sécurité qui a été efficace.
00:35:48 - Et puis le service d'ordre des syndicats...
00:35:50 - En tout cas, les syndicats sont à la manœuvre.
00:35:51 - Oui, sans doute, vous avez parfaitement raison.
00:35:53 - Le service d'ordre des SGT, c'est du sérieux.
00:35:55 - Vous avez raison.
00:35:56 Mais je voulais vous montrer deux images quand même
00:35:58 qui m'ont marqué et qui montrent l'anticipation
00:36:02 qui a eu lieu.
00:36:03 Ces deux images, la première, c'est sur le cortège
00:36:06 devant le restaurant de la Rotonde,
00:36:09 qui était un lieu symbolique.
00:36:11 Et vous allez voir les policiers qui étaient devant
00:36:14 cette image, si nous la voyons.
00:36:18 Donc ça, ce qui fait que la Rotonde n'a pas pu être attaquée.
00:36:21 Et ça, c'était anticipé.
00:36:23 Et je pense que c'était intelligent de le faire.
00:36:25 Et de la même manière, vous avez vu des policiers,
00:36:28 pareil, devant les banques.
00:36:31 Et on va en voir une autre image dans un instant.
00:36:34 Et là encore, ça montre tout simplement que ça avait été
00:36:38 anticipé, pensé, et que les casseurs n'ont pas pu faire
00:36:41 ce qu'ils voulaient.
00:36:42 Alors, cette France périphérique maintenant,
00:36:44 la France des régions, la France, je l'ai dit tout à l'heure,
00:36:47 Saint-Omer, Tarbes, Quimperlé, Pontivy, Vesoules,
00:36:50 ça c'est nouveau, c'est jamais arrivé.
00:36:52 Donc voyez le sujet de Maéva Lamy.
00:36:54 La France périphérique dans la rue, c'est les Gilets jaunes,
00:36:58 c'est Christophe Diouly, mais tout ça, c'est dit,
00:37:04 comment dire, parfois par des journalistes,
00:37:06 par des essayistes, depuis 15 ans, 20 ans.
00:37:08 Et là, je rejoins ce que disait Eric Nolot,
00:37:10 pas de vision comptable.
00:37:12 Ça ne marche pas.
00:37:14 Le point levé est en musique, ces Marseillais s'élancent
00:37:22 contre la réforme des retraites.
00:37:24 Le principal point de crispation, le recul de l'âge de départ
00:37:31 à la retraite à 64 ans, inenvisageable pour eux.
00:37:35 Ça repousse la galère de deux ans supplémentaires,
00:37:39 donc voilà, je ne suis pas d'accord.
00:37:41 64 ans, ça fait quand même tard, je pense.
00:37:44 Même colère à Rennes, Saint-Nazaire,
00:37:47 ou encore à Montpellier.
00:37:51 Ici, certains participants, comme ce groupe des boueurs,
00:37:55 appellent à mieux prendre en compte la pénibilité de leur métier.
00:37:59 Arriver à 64 ans, derrière un camion,
00:38:02 avec tout ce qu'on respire, c'est un travail quand même assez pénible.
00:38:06 La mortalité chez nous, c'est entre 60 et 61 ans.
00:38:09 Vous allez nous dire qu'on va cotiser toute notre vie
00:38:12 pour passer l'arme à droite, à gauche, ce n'est pas possible.
00:38:14 Des critiques sur le fond, mais aussi sur la forme.
00:38:17 Deux jours après les propos d'Elisabeth Borne,
00:38:19 la Première ministre a affirmé que le recul de l'âge de départ à la retraite
00:38:23 n'était plus négociable.
00:38:25 Ils vont passer en force, et ça, ce n'est pas la démocratie pour moi.
00:38:29 Je pense qu'il faut faire quelque chose,
00:38:31 mais ils n'ont pas la bonne manière, ils n'ont pas la bonne façon de le faire.
00:38:35 Partout en France, ces manifestants promettent de rester mobilisés,
00:38:38 tant que le projet de réforme ne sera pas retiré.
00:38:41 Tout en rêve, tout en rêve !
00:38:44 Laurent Geoffrin, vous qui avez un peu d'expérience,
00:38:47 la réforme, elle peut être adoptée.
00:38:49 Bon, est-ce qu'il y a un risque, justement, pour la société française
00:38:54 de passage en force, si cette réforme est adoptée,
00:38:59 alors que le peuple n'en veut pas ?
00:39:01 Oui, bien sûr, il y a un risque.
00:39:04 Il peut y avoir deux choses.
00:39:06 Un, il y a des grèves, longues, reconductibles,
00:39:11 qui sont reconduites pendant une semaine, deux semaines, etc.
00:39:14 Ça, c'est le modèle de 1995.
00:39:17 Et comme cette grève-là était très dérangeante pour les gens,
00:39:20 mais néanmoins populaire, le gouvernement a été obligé de reculer.
00:39:23 C'est ça, la mécanique.
00:39:25 C'est-à-dire qu'à la fois, le pays était largement paralysé,
00:39:27 mais l'opinion ne désavouait pas...
00:39:30 Ce n'est pas vraiment ma question. Ma question, c'est si ça passe quand même.
00:39:33 Moi, je pense que ça crée des fractures comme 2005.
00:39:36 Si ça passe, il ne se passe plus rien après ?
00:39:38 Oui, ça laissera des traces, bien sûr.
00:39:41 La question de l'équité va revenir au centre du débat public.
00:39:46 Elle y est en fait, mais on ne la prend pas en compte.
00:39:48 Elle va revenir au centre.
00:39:50 Ce sera des effets électoraux, c'est vrai.
00:39:52 Ça va aggraver la déconnexion entre la base et ses représentants.
00:39:56 Les représentants seront considérés de plus en plus comme des gens illégitimes
00:40:00 qui sont complètement déconnectés de l'expérience du peuple,
00:40:04 de ses besoins, de ses revendications.
00:40:06 Le débat en cours fait apparaître deux scissions
00:40:09 après l'affaire des Gilets jaunes.
00:40:11 La première scission, c'est celle qui est gravissime.
00:40:14 Entre les gens pour qui le travail est une galère
00:40:17 et ceux pour qui le travail est un accomplissement.
00:40:20 Et puis d'autre part, on ne mettra jamais assez en lumière
00:40:24 le fond de tableau. Il est capital.
00:40:27 C'est-à-dire que si le président était populaire,
00:40:31 si le président était crédible, si le président était aimé,
00:40:33 on croirait à ça.
00:40:35 Enfin, on accepterait cette réforme même si elle est dure.
00:40:38 Et là, Macron et Elisabeth Borne, à son service,
00:40:41 ne font que renforcer l'idée qu'ont tellement de gens
00:40:43 que c'est le président des riches et que sa majorité minoritaire
00:40:47 trouve une joie mauvaise à pénaliser les gens.
00:40:50 Comme le dit Christophe Guy dans Le Figaro,
00:40:52 il parle de "mécano-technocratique".
00:40:54 En disant finalement que les gens ont l'impression
00:40:56 qu'on leur demande, on déconstruit, on détricote les acquis sociaux
00:40:59 depuis 40 ans sans voir la vision qu'il y a derrière.
00:41:02 C'est juste parce que Bruxelles le demande.
00:41:04 Et je pense que c'est ça l'erreur aussi de pédagogie.
00:41:06 C'est de ne pas expliquer que c'est pour le pays qu'on fait ça,
00:41:08 c'est pour la France, que si on demande des sacrifices,
00:41:11 c'est pour leurs petits-enfants.
00:41:13 Et ça, ils n'arrivent pas à le faire comprendre.
00:41:15 Et on a l'impression que c'est juste une réforme dictée de Bruxelles
00:41:17 et un mécano-technocratique.
00:41:19 - Elle n'est pas dictée de Bruxelles, excusez-moi.
00:41:21 - Non, mais c'est ce que les gens pensent.
00:41:23 - Le gouvernement l'a fait volontairement.
00:41:25 - Non, mais c'est drôle d'entendre une journaliste du Figaro.
00:41:27 Il y a 30 ans, la journaliste du Figaro aurait été sur un axe libéral
00:41:30 et aurait eu un autre discours.
00:41:32 - Là, je cite Christophe Guy, qui en effet est un Figaro.
00:41:35 - Oui, mais Guy Lee est très présent dans le Figaro.
00:41:37 L'anglais, hier, je l'ai cité.
00:41:39 Et Balladur, vous avez peut-être lu l'interview de Balladur,
00:41:41 qui était formidable également dans le Figaro
00:41:43 et qui était très social, d'une certaine manière,
00:41:45 toutes ses interviews.
00:41:47 - Il y a une solution pour les députés de l'opposition
00:41:49 si le gouvernement passe en force avec un 49-3.
00:41:51 C'est la motion de censure.
00:41:53 Ils peuvent se mettre d'accord et voter en commun.
00:41:55 - Alors, on en parlera de la motion référendaire.
00:41:57 Mais ce qui va m'intéresser beaucoup, moi,
00:41:59 c'est ce que vont faire les LR.
00:42:01 Parce que si les LR veulent définitivement
00:42:03 disparaître de la carte,
00:42:05 ils se rallient à Macron.
00:42:07 Et puis c'est fini. Ils votent avec Emmanuel Macron.
00:42:09 Et là, c'est fini.
00:42:11 Tout le monde aura compris.
00:42:13 - Mais s'ils se dédisent, ils vont aussi disparaître de la carte.
00:42:15 - Moi, je ne crois pas.
00:42:17 Je ne crois pas.
00:42:19 Mais en fait, ils en rêvent tous.
00:42:21 Ou en tout cas, beaucoup en rêvent d'aller travailler avec Emmanuel Macron.
00:42:23 Mais qu'ils aillent avec Emmanuel Macron !
00:42:25 - Sur le sujet...
00:42:27 - Madame Fauvel.
00:42:29 - Madame Fauvel, vous parlez donc de cette France périphérique
00:42:31 que vous évoquiez, que Christophe Julli évoque.
00:42:33 Ce qui se passe aujourd'hui,
00:42:35 ça fait suite à 30 ans.
00:42:37 30 ans de repli
00:42:39 des services déconcentrés de l'État.
00:42:41 Qui n'existent plus
00:42:43 ou quasiment plus dans les territoires.
00:42:45 Vous avez des gens.
00:42:47 Donc, si on y ajoute, les déserts médicaux.
00:42:49 Et pourquoi un jeune médecin irait-il s'installer
00:42:51 dans un endroit où il n'y a plus d'école pour ses enfants ?
00:42:53 Parce qu'il y a tout ça aussi derrière.
00:42:55 Et tous ces gens
00:42:57 qui vivent dans ces petites villes moyennes.
00:42:59 Vous savez,
00:43:01 aller à Vierzon.
00:43:03 Et rappelez-vous ce qu'était Vierzon, il y a 30 ans.
00:43:05 - Bien sûr.
00:43:07 - Eh bien, vous allez comprendre tout de suite.
00:43:09 Toutes ces vitrines qui sont fermées, passées au Blanc d'Espagne.
00:43:11 Où les commerces sont fermés les uns derrière les autres.
00:43:13 Où on ferme.
00:43:15 Parce qu'on a fermé aussi des services publics.
00:43:17 Et aujourd'hui, tous ces gens qui sont dans ces territoires,
00:43:19 eh bien, ils se demandent
00:43:21 pourquoi ils paient des impôts.
00:43:23 Puisque, en contrepartie,
00:43:25 ils ne font rien ou plus grand chose.
00:43:27 Et ça, ça participe.
00:43:29 Et quand on leur dit qu'il faut travailler deux ans de plus.
00:43:31 Et moi, je rejoins ce que disait Monsieur.
00:43:33 Il y a ceux qui
00:43:35 vivent un véritable accomplissement
00:43:37 dans leur travail. Et il y a ceux pour qui
00:43:39 c'est la galère tous les jours.
00:43:41 Et forcément, quand vous travaillez à l'usine,
00:43:43 que vous faites du travail posté,
00:43:45 que vous répétez le même geste. Parce que contrairement
00:43:47 à ce que certains de nos politiques pensent,
00:43:49 ce qui prouve qu'ils sont véritablement déconnectés,
00:43:51 il n'y a pas des exosquelettes
00:43:53 partout. Pour éviter les postures pénibles,
00:43:55 vous avez des gens, ils arrivent à 60 ans,
00:43:57 ils sont déjà usés.
00:43:59 Alors, Mme Borne, qu'a-t-elle dit hier ? Il y a quand même
00:44:01 un changement de couleur, manifestement.
00:44:03 Même de Gabriel Attal aussi,
00:44:05 sur TF1, il y a un peu.
00:44:07 On va écouter Gabriel Attal.
00:44:09 Mais voyons d'abord le tweet de Mme Borne.
00:44:11 Hier.
00:44:17 "La réforme des retraites
00:44:19 suscite des interrogations et des doutes. Nous les entendons.
00:44:21 Le débat parlementaire s'ouvre. Il permettra,
00:44:23 dans la transparence, d'enrichir notre projet
00:44:25 avec un cap. Assurer l'avenir de notre système
00:44:27 par répartition, c'est notre responsabilité."
00:44:29 Peut-être d'ailleurs faut-il laisser tomber
00:44:31 la retraite par répartition, parce que c'est aussi
00:44:33 un sujet tabou.
00:44:35 C'est moins arrogant, quand même, moins brutal
00:44:37 que de dire "on négocie pas".
00:44:39 La langue de bois, ça a le mérite
00:44:41 de dire l'autre jour, c'était "on négocie pas".
00:44:43 Excusez-moi.
00:44:45 Elle dit, on peut discuter
00:44:47 de tout, sauf de l'âge de 64 ans.
00:44:49 Or, c'est la demande...
00:44:51 - Et Gabriel Attal...
00:44:53 - Je conteste le changement de couleur.
00:44:55 - Un petit peu. Gabriel Attal,
00:44:57 hier sur TF1. Écoutez Gabriel Attal.
00:44:59 Écoutez Gabriel Attal sur TF1.
00:45:01 - Moi, j'ai vu
00:45:03 que les syndicats ont appelé
00:45:05 à des nouvelles journées de mobilisation. Mon message,
00:45:07 il est clair, aux syndicats. Si vous continuez
00:45:09 à vous mobiliser, continuez
00:45:11 à le faire en respectant les Français qui travaillent,
00:45:13 qui se lèvent le matin, parce que
00:45:15 à la fin, quand il y a des blocages, c'est toujours eux qui trinquent.
00:45:17 Les Français qui vont travailler ou qui prennent
00:45:19 un peu de vacances bien méritées.
00:45:21 Donc c'est ça, évidemment, la demande.
00:45:23 - Manifestement, ils ont débranché M. Dussopt.
00:45:25 - Ça faisait 5 jours qu'il n'avait pas fait de médias. Il a fait une matinale
00:45:27 ce matin, mais il est clair. Hier, après la manifestation,
00:45:29 Gabriel Attal sur TF1,
00:45:31 Olivier Véran chez Cyril Hanouna.
00:45:33 Ce week-end, on a entendu parler d'Elisabeth Borne,
00:45:35 de Gérald Darmanin, de Bruno Le Maire. Il n'a pas réussi
00:45:37 son exercice de pédagogie, donc
00:45:39 il est quelque part mis un peu sur le bande-touche.
00:45:41 - Catastrophique, Dussopt.
00:45:43 - Il est un peu un pitié contre la réforme, chaque fois qu'il ouvre la bouche.
00:45:45 - Bon,
00:45:47 pas d'attaque personnelle.
00:45:49 Mais en revanche, on va marquer une pause.
00:45:51 - C'est sa fonction.
00:45:53 - On va marquer une pause, la France en miette, avec Benjamin Morel,
00:45:55 que vous connaissez. Bah oui, c'est effectivement
00:45:57 ce que vous dites très justement, dans les territoires,
00:45:59 les services publics qui existent
00:46:01 moins, les hôpitaux qui existent moins.
00:46:03 Pour avoir un ophtalmo
00:46:05 à Angoulême, il faut un an.
00:46:07 Un an. Donc tout ça.
00:46:09 Mais là, absence de vision,
00:46:11 ce qu'on a fait sur la médecine depuis 25 ans
00:46:13 avec le numerus causus, etc.
00:46:15 - En total d'anticipation.
00:46:17 - En fait, c'est incroyable.
00:46:19 Et là, c'est pas Emmanuel Macron.
00:46:21 - On peut regarder qu'Emmanuel Macron a la société.
00:46:23 - Mais bien sûr, mais c'est pas Emmanuel Macron.
00:46:25 Le déclin français, dans tous les
00:46:27 domaines, depuis 40 ans,
00:46:29 est acté en ce moment à travers
00:46:31 cette séquence. Mais effectivement,
00:46:33 il faut tout remettre peut-être à plat
00:46:35 et ne pas commencer par cette réforme
00:46:37 des retraites, bien évidemment. Et c'est là qu'il n'y a pas
00:46:39 d'empathie.
00:46:41 Bon, vous restez avec nous
00:46:43 ou vous partez ? - Moi, c'est comme vous voulez.
00:46:45 Je pense que sur les sujets que vous
00:46:47 allez aborder, peut-être que ma présence
00:46:49 n'est plus véritablement indispensable.
00:46:51 - Bon, bah écoutez, en tout cas... - Je n'ai pas très
00:46:53 envie, vous voyez, d'aller
00:46:55 sur dissolution, pas dissolution,
00:46:57 sur ces sujets-là. Vous comprendrez bien qu'une organisation
00:46:59 syndicale... - Bon.
00:47:01 Force ouvrière, FO,
00:47:03 c'est le syndicat qu'il nous faut, disait Coluche.
00:47:05 Force ouvrière, secrétaire confédérale
00:47:07 de Force ouvrière. - C'est un syndicat qui est
00:47:09 véritablement politiquement indépendant.
00:47:11 Ce qui est déjà énorme.
00:47:13 - Vous attendez à tous au verre collé.
00:47:15 - Mais non, mais je vous rappelle... - FO disait ça,
00:47:17 c'est un petit syndicat, Coluche caricaturait
00:47:19 dans un petit sketch. - C'est Coluche qui disait ça. - Coluche, nous manque,
00:47:21 FO, le syndicat qu'il nous faut.
00:47:23 - Nous sommes quand même la seule organisation
00:47:25 syndicale qui ne donne jamais de consignes
00:47:27 de vote à ses adhérents. - Oui.
00:47:29 - Considérant... - Vous votez pas pour Marine Le Pen quand même.
00:47:31 - On ne donne pas de consignes
00:47:33 de vote. Chacun fait comme il veut.
00:47:35 - Nos adhérents n'ont pas besoin d'un directeur de conscience.
00:47:37 - Je peux vous dire qu'il y a un vote d'exprès
00:47:39 de droite à l'FO. - Alors je vais vous dire, c'est un peu
00:47:41 comme nos téléspectateurs,
00:47:43 ils n'ont pas besoin d'un directeur
00:47:45 de conscience. La pause.
00:47:47 Merci madame, c'était très intéressant
00:47:49 de vous écouter. Merci beaucoup
00:47:51 et vous revenez, vous êtes la bienvenue.
00:47:53 Dans une seconde, nous revenons. A tout de suite.
00:47:55 - En fait, vous êtes...
00:47:57 - Audrey Berthoud
00:47:59 nous rappelle les titres du jour.
00:48:01 [Musique]
00:48:03 - Plus d'une tonne
00:48:05 de cocaïne avait été saisie dans le port
00:48:07 du Havre en 2017.
00:48:09 Le procès de 6 hommes soupçonnés
00:48:11 d'être les principaux protagonistes de ce trafic
00:48:13 s'ouvre aujourd'hui aux Assises du Nord.
00:48:15 Agés de 29 à 56 ans,
00:48:17 les accusés comparaîtront jusqu'au 16 février.
00:48:19 Ils risquent jusqu'à 30 ans de prison.
00:48:21 Les manifestations contre la réforme
00:48:23 des retraites. Hier, 30 personnes
00:48:25 ont été interpellées à Paris, 2 à Lyon.
00:48:27 Et regardez ces images.
00:48:29 3 individus sont montés sur le toit de l'office du tourisme
00:48:31 de la Chine. Ils ont brûlé un drapeau français
00:48:33 et un drapeau européen.
00:48:35 Des tags antipolis ont également été retrouvés.
00:48:37 Enfin, le Boeing 747
00:48:39 fait ses adieux.
00:48:41 L'ultime exemplaire a été livré hier.
00:48:43 Cet avion avait démocratisé
00:48:45 le transport aérien.
00:48:47 1 574 exemplaires avaient été produits.
00:48:49 Mais l'avion, avec ses 4 moteurs,
00:48:51 a fini par être dépassé par des appareils
00:48:53 plus performants et plus économes en kérosène.
00:48:55 - On va continuer, évidemment, de parler
00:48:57 de la France. C'est cette France, peut-être,
00:48:59 qui va mal. Pas peut-être, d'ailleurs.
00:49:01 Mais Benjamin Morel nous a rejoint.
00:49:03 La France en miette, régionalisme,
00:49:05 l'autre séparatisme. Vous êtes maître
00:49:07 de conférence en droit public à l'Université Paris 3,
00:49:09 Panthéon-Assas.
00:49:11 Vous intervenez régulièrement sur notre
00:49:13 chaîne. Mais je me
00:49:15 demande si... - Dis-moi, Pascal.
00:49:17 - ...le livre que vous avez fait
00:49:19 n'est pas, au fond, du jus de crâne.
00:49:21 Une construction intellectuelle,
00:49:23 un poil artificiel.
00:49:25 - Dites-moi, Pascal. - Alors, régionalisme,
00:49:27 l'autre séparatisme.
00:49:29 Je veux bien que vous m'expliquiez que la
00:49:31 Bretagne ou la Vendée sont...
00:49:33 - Ginantes. - Dissidents.
00:49:35 - Pas la Vendée. - Dissécessions.
00:49:37 - Pas la Vendée. - Avec Paris. - Pas la Vendée.
00:49:39 - Avec Paris. Mais je crois
00:49:41 que vous forcez l'autre séparatisme.
00:49:43 Déjà, quand vous dites l'autre séparatisme,
00:49:45 c'est peut-être pour relativiser
00:49:47 un séparatisme qui existe fortement.
00:49:49 - Je m'attendais à cette question de votre part.
00:49:51 - Voilà. Je me demande
00:49:53 s'il n'y a pas quelque chose d'un
00:49:55 poil artificiel et jus de crâne
00:49:57 qui sort d'ailleurs d'un bel esprit,
00:49:59 bien évidemment.
00:50:01 - Alors, je vais vous répondre
00:50:03 très clairement. D'abord, moi, je suis un patriote
00:50:05 et je n'ai aucun problème avec le
00:50:07 séparatisme dont vous parlez. Oui, il y a un séparatisme
00:50:09 islamiste dans ce pays et oui, c'est un séparatisme
00:50:11 aujourd'hui qui mine notre pays. Et quand vous
00:50:13 vous déplacez un peu à l'étranger, quand vous regardez
00:50:15 ce qui se passe en Espagne, en Belgique, en Grande-Bretagne,
00:50:17 vous voyez qu'en réalité, ce sont des pays au bord
00:50:19 de l'explosion. Ces pays sont au bord de l'explosion
00:50:21 justement parce que vous avez des régions
00:50:23 en situation de quasi-sécession.
00:50:25 Et on dit, mais nous, justement, c'est du jus de crâne,
00:50:27 ça ne nous concerne pas, etc.
00:50:29 Vous savez quelle est la première région d'Europe
00:50:31 en matière de parti régionaliste ?
00:50:33 C'est la Corse. Il y a plus...
00:50:35 - Non mais la Corse, c'est un statut particulier,
00:50:37 on est d'accord, mais de faire
00:50:39 de la Corse un exemple de toutes
00:50:41 les régions françaises... - Laissez-moi continuer, Pascal.
00:50:43 - Vous citez la Corse. C'est une particularité,
00:50:45 c'est une île. - La Corse,
00:50:47 oui, ben écoutez, il y a les Sardaignes, il y a également
00:50:49 la Sicile, il y a également les Baleards.
00:50:51 La Corse est la région d'Europe
00:50:53 dans laquelle les partis régionalistes font le meilleur score.
00:50:55 60%, c'est plus qu'en Catalogne, c'est plus
00:50:57 qu'en Écosse. - C'est la Corse. - Regardez la
00:50:59 Bretagne. Vous dites la Bretagne, il n'y a rien.
00:51:01 Au moment où la Corse,
00:51:03 on en discutait déjà il y a un an, je me souviens
00:51:05 avec Eugénie, au moment où la Corse
00:51:07 met quand même les drapeaux en berne
00:51:09 en l'honneur d'Ivan Colonna, quelqu'un
00:51:11 dont le fait de gloire est quand même d'avoir tué dans le dos un préfet,
00:51:13 où Gérald Darmanin dit, ben écoutez,
00:51:15 Colonna, Paty, même combat. Vous parliez du
00:51:17 "separatisme". Eh bien,
00:51:19 à l'époque, vous avez le Conseil Régional de Bretagne
00:51:21 qui ne s'en digne pas du tout.
00:51:23 Le Conseil Régional de Bretagne, il fait quoi ?
00:51:25 Il vote une résolution avec LR
00:51:27 et le PS qui demandent,
00:51:29 nous aussi, on veut l'autonomie de plein
00:51:31 droit et plein exercice. Regardez les
00:51:33 sondages en Bretagne. - Ça ne correspond pas aux
00:51:35 "les Bretons ne demandent pas l'autonomie".
00:51:37 - Justement, Pascal. Le taux
00:51:39 de Bretons qui se disent "Bretons"
00:51:41 avant d'être Français est passé
00:51:43 en 15 ans de 15%
00:51:45 à 40%. C'est
00:51:47 exactement le chiffre en Écosse
00:51:49 en 2000. Donc, aujourd'hui,
00:51:51 et là, c'est le politiste qui parle, on a des
00:51:53 dynamiques de fond. Ces dynamiques de fond,
00:51:55 eh bien, elles ont existé dans
00:51:57 d'autres régions, dans d'autres pays.
00:51:59 On les voit venir en France comme on les a vues venir ailleurs.
00:52:01 On a quelques des signes de retard.
00:52:03 Je ne dis pas que la maladie dont vous parlez,
00:52:05 le séparatisme islamiste, etc., n'est
00:52:07 pas une vraie maladie. Ce que je suis en train de vous dire dans
00:52:09 ce livre, c'est qu'il y a d'autres maladies.
00:52:11 Des maladies qu'on ne voit pas. Mais ces maladies-là, si on
00:52:13 les voit, elles ne se traitent pas.
00:52:15 Est-ce que c'est vraiment une maladie
00:52:17 d'avoir un attachement à une identité locale,
00:52:19 un enracinement d'une histoire,
00:52:21 d'une tradition, d'une région ?
00:52:23 Même de parler une langue régionale ?
00:52:25 Pourquoi est-ce que c'est une maladie ? Moi, je trouve que c'est aussi
00:52:27 un enrichissement. On a une
00:52:29 famille, on a une
00:52:31 région, on a ensuite un pays.
00:52:33 Pourquoi le patriotisme
00:52:35 national sur un contrat de change ?
00:52:37 C'est pas un séparatisme.
00:52:39 Que la Bretagne,
00:52:41 oui, mais le problème, c'est...
00:52:43 - Non, parce que généralement, ça se fait de la France.
00:52:45 - C'est pas de...
00:52:47 - On exige des immigrés qui s'assimilent, mais on ne l'exige
00:52:49 pas des Français. - Mais que les Bretons
00:52:51 soient attachés à leur
00:52:53 identité, à leur culture.
00:52:55 Qui est un retour même à travers
00:52:57 des signes aussi clairs, par exemple,
00:52:59 que les prénoms. On donne des prénoms bretons.
00:53:01 J'ai souvent parlé ici de l'Issarazou,
00:53:03 dont le prénom est Bichente.
00:53:05 Donc, il y a un attachement au Pays
00:53:07 Basque, etc. Mais je n'ai jamais entendu
00:53:09 un Basque défier
00:53:11 la France et dire "je ne suis pas français,
00:53:13 je déteste la France". - Pascal,
00:53:15 vous me donnez l'occasion. - En tout cas, je suis minoritaire.
00:53:17 Mais faites court, parce que vous êtes un peu...
00:53:19 Je vous connais bien, vous êtes, de temps en temps,
00:53:21 vous commencez votre phrase à la Tour Eiffel
00:53:23 et vous la terminez au péage de Dourdan.
00:53:25 - Mais là, vous comprenez bien que c'est des gros sujets, Pascal.
00:53:27 Donc, je vais essayer de la faire... - Oui, mais...
00:53:29 - Vous me donnez l'autorisation. - Vous êtes un peu monsieur Tunel, de temps en temps.
00:53:31 - Vous me donnez l'occasion
00:53:33 d'exercer un point. - Exercer. - C'est pas du tout
00:53:35 un livre contre les petites patries. Au contraire.
00:53:37 - Je ne vous dis pas ça. - Si, c'est ça. C'est-à-dire que vous me dites
00:53:39 grosso modo les langues régionales. Moi, je suis tout à fait favorable
00:53:41 à ce qu'on enseigne les langues régionales. Mais quand vous enseignez
00:53:43 par exemple le breton
00:53:45 à Nantes, où on n'a jamais parlé breton,
00:53:47 à la place du galop... - On n'a jamais parlé breton
00:53:49 à Nantes ? - Non, on parlait galop.
00:53:51 C'est une langue d'oïl.
00:53:53 Mais justement, le fait que... - Il y a le château des Ducs
00:53:55 de Bretagne, à Nantes. - Mais bien sûr, mais c'est...
00:53:57 C'est historiquement la Bretagne. Mais on n'a jamais
00:53:59 parlé galop. On n'a jamais parlé breton. On parle galop.
00:54:01 Grosso modo, ce que je suis en train de vous dire, c'est que
00:54:03 aujourd'hui, vous avez une bande d'urbains.
00:54:05 D'ailleurs, que vous devriez adorer, parce qu'ils sont tous alliés
00:54:07 à Europe Écologie des Verts. Eh bien, cette bande d'urbains
00:54:09 a capté ce logiciel-là
00:54:11 et aujourd'hui détourne en grande partie
00:54:13 les financements pour justement
00:54:15 ces petites patries. Au nom d'un logiciel
00:54:17 politique. - On en parlait tout à l'heure.
00:54:19 Revenons à la France en miette.
00:54:21 - C'est le débat, donc. - Non, non, on aura le débat.
00:54:23 Mais c'est... Bon, la France en miette, en tout cas.
00:54:25 Et c'est intéressant. Bon, je comprends
00:54:27 en même temps qu'il faut dire quelque chose
00:54:29 quand on sort un livre que les autres n'ont pas dit.
00:54:31 - Non, non, moi je voudrais revenir sur la différence tout à l'heure.
00:54:33 La différence entre les deux, c'est pas... - Autrement, ça n'a pas d'intérêt.
00:54:35 - Remettons-le tout à l'heure. - Je trouve que vous forcez un peu.
00:54:37 - On va être très clair, Pascal. C'est arrivé
00:54:39 ailleurs, arrivera ici si on ne bouge pas.
00:54:41 Et si on aime la France, il faut en avoir conscience.
00:54:43 - Oui, mais bon, la France, c'est
00:54:45 les jacobinistes. Les jacobines.
00:54:47 - On est d'accord que c'est également les petites patries.
00:54:49 - C'est pas ce que je dénonce. - Le sentiment national breton,
00:54:51 c'est quand même un peu plus fort
00:54:53 il y a quatre siècles qu'aujourd'hui.
00:54:55 - Justement, non. - Comment ?
00:54:57 - Justement, non. - Ah bon, c'est amusant. - C'est ce qu'on constate également.
00:54:59 - Ça revient d'autres livres, ça. C'est drôle.
00:55:01 Parce que les résultats électoraux des autonomismes
00:55:03 en France, que ce soit en Alsace
00:55:05 ou au Pays basque ou en Bretagne,
00:55:07 ne sont pas mirobolants. - Parce que justement, le programme
00:55:09 des nationalistes bretons a été repris par
00:55:11 LR et le PS. - La motion
00:55:13 référendaire. Parlez-moi
00:55:15 de cela, monsieur Gauthier
00:55:17 de Lebrecht. C'est quoi cette motion référendaire ?
00:55:19 Parce que
00:55:21 visiblement, et je n'arrive pas
00:55:23 à avoir la bonne information,
00:55:25 il y a un tourloupe ou pas ?
00:55:27 - Alors... - Alors on va rappeler
00:55:29 ce que c'est qu'une motion référendaire.
00:55:31 - Alors une motion référendaire, ça peut être
00:55:33 votée d'abord à l'Assemblée,
00:55:35 là en l'occurrence, puis ça part au Sénat,
00:55:37 ensuite ça va sur le bureau du Président
00:55:39 et en gros, le Président reçoit comme message
00:55:41 que les deux chambres ont voté
00:55:43 pour qu'il convoque un référendum.
00:55:45 Mais il n'est absolument pas obligé de le faire, donc il peut
00:55:47 prendre le papier et le jeter à la poubelle aussitôt
00:55:49 que c'est arrivé sur son bureau. Pourquoi
00:55:51 la NUPES parle d'un tourloupe ?
00:55:53 La NUPES a proposé donc de mettre
00:55:55 au vote, de soumettre au vote cette motion référendaire,
00:55:57 ça sera lundi prochain. Le RN
00:55:59 lui a emboîté le pas en proposant la même chose.
00:56:01 Yelle Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale,
00:56:03 a dit qu'il n'y a qu'une motion référendaire qui
00:56:05 pourra être débattue lundi prochain. Et elle a
00:56:07 choisi non pas de sélectionner la première motion,
00:56:09 ce que dénonce la NUPES, mais de
00:56:11 faire un tirage au sort entre la NUPES et le RN.
00:56:13 Et c'est là qu'est en tourloupe. Est-ce que
00:56:15 elle aurait dû prendre la motion
00:56:17 déposée en premier,
00:56:19 en l'occurrence, la NUPS ?
00:56:21 Il semble que ça soit plutôt
00:56:23 le règlement de l'Assemblée nationale.
00:56:25 D'accord. Donc elle est en tourloupe parce que si
00:56:27 elle prend la Rassemblement
00:56:29 national, c'est voué. Elle ne savait pas
00:56:31 parce qu'il y a eu tirage au sort, donc elle avait quand même une chance sûre.
00:56:33 Oui, mais elle donne une chance à la motion du Rassemblement
00:56:35 national. Et l'idée, c'est de montrer
00:56:37 en gros que la NUPES et que le
00:56:39 RN votent ensemble. C'est ça l'idée que veut
00:56:41 montrer la majorité.
00:56:43 Après, il y a eu tirage au sort, il y avait une chance sur deux, c'est le
00:56:45 RN qui l'a remporté. Mais pourquoi
00:56:47 Mme Rone-Pivet n'a pas
00:56:49 adopté, n'a pas pris,
00:56:51 oui, n'a pas adapté
00:56:53 le règlement de l'Assemblée nationale ?
00:56:55 Le RN l'emportait. La NUPES, si elle
00:56:57 voulait voter cette motion référendaire, aurait dû voter
00:56:59 avec le RN et qu'auraient fait ensuite les députés
00:57:01 Renaissance. Regardez le front commun NUPES-RN.
00:57:03 Ils l'auraient dénoncé.
00:57:05 Oui, mais peut-être que la motion serait passée, du coup.
00:57:07 Pourquoi elle serait passée ? S'il y a juste la NUPES
00:57:09 et le RN qui la votent.
00:57:11 Franchement, c'est pas clair ce que vous dites.
00:57:13 Donc, réfléchissez et on va écouter
00:57:15 M. Chassaigne et Mme Marine Le Pen
00:57:17 sur ce sujet. Mais non, c'est pas...
00:57:19 Pourquoi
00:57:21 Mme Rone-Pivet choisit
00:57:23 de ne pas appliquer le règlement ? Voilà une question simple.
00:57:25 Alors, déjà, le règlement, si le tirage
00:57:27 au sort, si elle décide de mettre un tirage
00:57:29 au sort, c'est que ça doit être possible. Après, c'est pas la
00:57:31 tradition à l'Assemblée, effectivement. C'est plutôt
00:57:33 la première motion qui
00:57:35 doit être débattue. C'est la première motion, c'est bien la NUPES.
00:57:37 Mais le coup politique
00:57:39 qu'elle fait en faisant ça,
00:57:41 c'est de... Effectivement, du coup,
00:57:43 la motion RN se retrouve à être débattue
00:57:45 au sein de l'Assemblée.
00:57:47 Et si la NUPES veut que cette motion
00:57:49 soit adoptée, il faut voter la motion du RN. Et après,
00:57:51 vous avez tous les députés Renaissance... Ils ont dit non.
00:57:53 Oui, vous avez tous les députés Renaissance
00:57:55 qui vont... Mme Roussel a dit "on ne votera pas".
00:57:57 C'est des fascistes. Alors, écoutez
00:57:59 M. Chassaigne,
00:58:01 qui est... Communiste.
00:58:03 Et Marine Le Pen sur ce sujet.
00:58:05 C'est un peu technique,
00:58:07 la motion référendaire, mais
00:58:09 grâce à vos explications...
00:58:11 finales,
00:58:13 on a pu comprendre.
00:58:15 Je suis rhabillé pour l'hiver.
00:58:17 Si malheureusement, on reste
00:58:19 dans ce qui est sorti
00:58:21 ce matin de la conférence des présidents,
00:58:23 c'est-à-dire une motion référendaire
00:58:25 qui est portée par le Rassemblement national,
00:58:27 nous prendrons une décision
00:58:29 collective entre les groupes de la NUPES
00:58:31 pour savoir ce que nous ferons.
00:58:33 Je suis incapable de dire aujourd'hui
00:58:35 quelle sera notre décision,
00:58:37 mais évidemment, il y a eu un déni
00:58:39 de démocratie, il y a un piège qui est tendu
00:58:41 à nous de réfléchir comment
00:58:43 on peut s'exercer ce piège.
00:58:45 Je reprends les mots de Jean-Luc Mélenchon,
00:58:47 mot à mot, je mets au défi
00:58:49 ou plutôt j'invite, parce que nous n'avons pas
00:58:51 exactement la même manière d'aborder les choses
00:58:53 avec Jean-Luc Mélenchon, j'invite l'ensemble
00:58:55 des oppositions, évidemment,
00:58:57 à voter cette motion référendaire.
00:58:59 Pourquoi ? Parce que cette motion
00:59:01 référendaire va permettre de déclencher un référendum.
00:59:03 On ne peut pas,
00:59:05 comme la France Insoumise,
00:59:07 plaider en toutes circonstances,
00:59:09 comme nous le faisons d'ailleurs, pour l'organisation
00:59:11 de référendums, et le moment
00:59:13 où on peut permettre aux Français
00:59:15 de s'exprimer sur un sujet aussi important
00:59:17 qui les touche de manière
00:59:19 aussi lourde que la réforme des retraites,
00:59:21 on ne peut pas empêcher
00:59:23 la mise en œuvre de ce référendum.
00:59:25 Est-ce qu'il faudrait, selon vous,
00:59:27 créer un référendum dans ce pays ?
00:59:29 Sur ce sujet-là ? Pourquoi pas.
00:59:31 Parce que ce que vous dites
00:59:33 sur l'élection présidentielle est assez vrai.
00:59:35 Je vous le reconnais.
00:59:37 Alors là...
00:59:39 Ne faites pas semblant.
00:59:41 Je suis tombé.
00:59:43 Je suis tombé de ma chaise.
00:59:45 Mais là, pour une fois, vous dites une chose.
00:59:47 Je suis tombé de ma chaise.
00:59:49 Pardonnez-moi. Ça revient, vous dites rarement
00:59:51 des choses vraies. Bon, je suis tombé de ma chaise.
00:59:53 Donc...
00:59:55 C'est tellement évident.
00:59:57 Vous étiez pareil, en plus.
00:59:59 C'est tellement évident.
01:00:01 Mais quand je le disais il y a neuf mois,
01:00:03 vous ne m'entendiez pas.
01:00:05 Parce que de dire simplement,
01:00:07 comme un argument de campagne,
01:00:09 Marine Le Pen est une fasciste,
01:00:11 ça ne suffit pas.
01:00:13 Le présidentiel étant à vote négatif,
01:00:15 le programme de M. Macron n'a pas été vraiment
01:00:17 adopté dans l'enthousiasme par les Français.
01:00:19 C'est vrai. Vous avez raison de dire ça.
01:00:21 Donc pourquoi pas un référendum,
01:00:23 en l'occurrence, la cohérence est du côté
01:00:25 du Rassemblement national.
01:00:27 Ça me fait un peu de peine de le dire.
01:00:29 Mais enfin, si tout le monde est à ce point opposé
01:00:31 à l'RFA en déretraite, qu'ils mêlent leur voix.
01:00:33 Je ne vois pas où serait le scandale démocratique.
01:00:35 Mais enfin bon, c'est un vieux sujet puisque
01:00:37 à Marusso on a décidé autrement.
01:00:39 Où irait-on en France si on se mettait
01:00:41 à consulter le peuple sur les grandes questions,
01:00:43 les grandes orientations ?
01:00:45 Où irait-on en France si on écoutait
01:00:47 le vote des parlementaires au lieu de recourir
01:00:49 au 49-3 ? Le gouvernement préfère
01:00:51 beaucoup la situation confortable.
01:00:53 Vous avez lu l'interview d'Edouard Balladur
01:00:55 dans Le Figaro, il y a trois jours ?
01:00:57 Elle était monumentale, je ne l'ai pas encore lu.
01:00:59 Bon, le déficit
01:01:01 effectivement de défiance
01:01:03 qui existe, la défiance qui existe en France
01:01:05 entre le peuple et les élites,
01:01:07 on a besoin aujourd'hui de retisser
01:01:09 ce lien et seul,
01:01:11 on pourra le faire je pense avec un référendum
01:01:13 général sur pas mal de questions.
01:01:15 Moi je pense qu'il y a une priorité, c'est de faire
01:01:17 un référendum sur l'immigration parce que
01:01:19 on a besoin de...
01:01:21 On ne peut pas faire voter des lois sur l'immigration.
01:01:23 On peut faire, enfin,
01:01:25 sur les retraites, ça ne me paraît pas...
01:01:27 Quelle question vous posez ?
01:01:29 Je serais tout à fait partisan, par exemple,
01:01:31 qu'il y ait un référendum sur une petite question
01:01:33 à l'est du continent qui s'appelle l'action ukrainienne.
01:01:35 Oui, par exemple, effectivement.
01:01:37 Je ne serais pas idiot de constater les gens.
01:01:39 Mais c'est ce sentiment, très bonne remarque,
01:01:41 c'est-à-dire qu'ils ont le sentiment que sur l'Ukraine,
01:01:43 Emmanuel Macron décide
01:01:45 tout seul, comme toujours,
01:01:47 sans demander aux gens...
01:01:49 Là vous faites trois référendums en 15 jours.
01:01:51 Mais vous ne pouvez pas aller...
01:01:53 Mais souvenez-vous des propos de...
01:01:55 C'est tout ça qu'on vit actuellement.
01:01:57 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
01:01:59 Souvenez-vous des propos de Juncker au moment du référendum
01:02:01 en Grèce qui dit "il ne peut pas y avoir de référendum contre
01:02:03 les traités européens". Il faut se demander le pourquoi de cette réforme.
01:02:05 Aujourd'hui, cette réforme, elle est faite parce qu'on a besoin
01:02:07 d'argent, parce qu'on a besoin de liquidité
01:02:09 et que les taux sur le marché financier sont en train
01:02:11 de monter. Si vous faites un référendum,
01:02:13 si vous remettez en cause cette réforme des retraites,
01:02:15 c'est un peu le gros non-dit de cette réforme,
01:02:17 vous fragilisez cette position du gouvernement. C'est pourquoi
01:02:19 vous n'aurez pas de référendum.
01:02:21 Oui mais là on n'arrive pas à comprendre le lien direct.
01:02:23 Expliquez le lien direct.
01:02:25 Grosso modo, aujourd'hui, vous savez qu'on a
01:02:27 un taux qui augmente sur les marchés financiers.
01:02:29 Pourquoi ? Vous avez le discours...
01:02:31 Grosso modo, parce que vous avez 1 de l'inflation, parce que vous avez
01:02:33 des économies qui sont fragiles. Je ne suis pas en train de dire que c'est bien, etc.
01:02:35 Mais grosso modo,
01:02:37 aujourd'hui, vous avez un Emmanuel Macron qui fait
01:02:39 un discours sur l'hôpital, qui fait un discours sur l'école, etc.
01:02:41 Comment est-ce qu'on finance tout ça ?
01:02:43 On est obligé de faire des prêts, parce qu'on ne veut pas
01:02:45 faire sauter les tabous du marché européen, etc.
01:02:47 On met de l'argent dans le tonneau
01:02:49 des Danaïdes du marché européen de l'électricité
01:02:51 parce qu'on ne veut pas sortir du marché européen
01:02:53 de l'électricité. Bref, aujourd'hui,
01:02:55 il y a besoin de liquidités, et comme
01:02:57 il y a besoin de liquidités, on a besoin de donner des gages
01:02:59 au marché. C'est très juste.
01:03:01 Je veux bien qu'on dise des grands méchants
01:03:03 marchés financiers qui nous obligent à...
01:03:05 Je ne suis pas en train de dire des grands méchants.
01:03:07 Mais je veux dire, effectivement, on a aujourd'hui un modèle social
01:03:09 qui n'est pas à l'équilibre, qui n'est pas finançable.
01:03:11 On peut continuer durablement à avoir ce modèle social
01:03:13 sans changer quoi que ce soit. Je ne crois pas
01:03:15 que ce soit possible. - Bon, tout ça est très bien,
01:03:17 c'est peut-être très juste, mais il est clair que
01:03:19 depuis 2005, les présidents de la République
01:03:21 successifs ont aboli le référendum
01:03:23 qui était un point marquant de la Constitution
01:03:25 de la Ve Soupe de Gaulle. - Bien sûr.
01:03:27 - Faut le réserver pour le mire. - Mais bien sûr, bien sûr.
01:03:29 De toute façon, dans cette interview
01:03:31 d'Édouard Balladur,
01:03:33 retour au septennat, renouvelable à l'infini,
01:03:35 et bien évidemment,
01:03:37 et était passionnant.
01:03:39 Il a retissé le lien entre la politique
01:03:41 et les Français.
01:03:43 Il y avait beaucoup de choses qui étaient dites
01:03:45 et qui étaient intéressantes. - Intéressant, votre positionnement,
01:03:47 Pascal. Vous, vous êtes gaucho-balladurien,
01:03:49 c'est rare comme... C'est vraiment
01:03:51 une niche idéologiquement. Il y a très, très peu
01:03:53 de monde sur ce terrain.
01:03:55 - On avait une Constitution magnifique,
01:03:57 avec un président
01:03:59 qui avait résumé mille ans
01:04:01 d'histoire de France,
01:04:03 et on l'a dévoyée petit à petit.
01:04:05 - Des erreurs magistrales,
01:04:07 c'est le quinquennat et la fin du cumul des mandats.
01:04:09 - Voilà. - Ah bah écoutez,
01:04:11 je suis content de vous l'en... Mais alors,
01:04:13 très bien, mais changeons.
01:04:15 C'est ça qu'on attend d'Emmanuel Macron.
01:04:17 Emmanuel Macron,
01:04:19 je le répète sans arrêt, je ne le comprends pas.
01:04:21 J'adorerais qu'il vienne un jour sur notre plateau.
01:04:23 Je lui dirais,
01:04:25 je ne vous comprends pas.
01:04:27 Voilà. Je comprends pas
01:04:29 comment on peut être aussi intelligent
01:04:31 et ne rien faire, ou non rien faire,
01:04:33 plus exactement. Mais ça,
01:04:35 c'est un avis personnel. - C'est intelligent pour aller où ?
01:04:37 Et tellement vous n'êtes pas
01:04:39 structuré dans un but, dans quelque chose
01:04:41 qui vous motive pour la France.
01:04:43 - Bon, Sandrine Rousseau, Mbappé,
01:04:45 c'est-à-dire Sandrine Rousseau, alors. - Ah, c'était magnifique.
01:04:47 - Mais c'est terrible, parce que je le dis
01:04:49 sans arrêt, on est les meilleurs attachés de presse de Sandrine Rousseau.
01:04:51 C'est comme de Marine Tondelier.
01:04:53 C'est-à-dire que ces gens disent n'importe quoi,
01:04:55 et on... - Mais comme il y a une concurrence entre les deux maintenant.
01:04:57 - C'est pas très gentil pour Marine Tondelier.
01:04:59 Sandrine Rousseau est au-dessus.
01:05:01 - Non, mais si vous voulez que je vous lise...
01:05:03 - Chacune va essayer de faire la déclaration à la taille de son idée.
01:05:05 - Donc Mme Rousseau
01:05:07 a été parlée de la retraite de Mbappé.
01:05:09 Non, mais vraiment.
01:05:11 Bon, écoutons Mme Rousseau.
01:05:13 - Sur la carrière des sportifs, puisque
01:05:17 tel est l'amendement dont nous discutons
01:05:19 aujourd'hui, eh bien je m'interroge, moi,
01:05:21 que va faire Mbappé après 50 ans ?
01:05:23 Et que va-t-il faire ?
01:05:25 Je ne sais pas si...
01:05:27 Je ne sais pas si...
01:05:29 Je ne sais pas si Emmanuel Macron,
01:05:31 au moment où il faisait des papouillets à Mbappé,
01:05:33 lui a parlé de sa carrière,
01:05:35 et de sa carrière quand il serait seigneur.
01:05:37 Et en l'occurrence, oui,
01:05:39 la carrière des sportifs,
01:05:41 et l'évdeillissement des sportifs, est un sujet.
01:05:43 Au-delà de la plaisanterie, il est un réel sujet.
01:05:45 Comment on réinsère les personnes
01:05:47 qui, par ailleurs, ont des corps
01:05:49 qui, parfois, sont abîmés et blessés par une pratique sportive intensive ?
01:05:51 Que fait-on de ces sportifs seigneurs ?
01:05:53 Eh bien, c'est un sujet.
01:05:55 Et donc, il faut les intégrer, au contraire, dans l'index.
01:05:57 Qu'est-ce qu'on fait des sportifs professionnels ?
01:05:59 Qu'est-ce qu'on fait de Sandrine Rousseau ?
01:06:01 Moi, je pense que dans les dictionnaires du futur,
01:06:03 en face de "bêtise satisfaite", il y aura une photo de Mme Rousseau.
01:06:05 Enfin, là, elle a explosé tous les plafonds de la bêtise.
01:06:07 Mais en même temps,
01:06:09 je pense que c'est une stratégie
01:06:11 qui est vraiment concertée, voulue.
01:06:13 C'est-à-dire qu'un match avec Mme Tondelier,
01:06:15 c'est à qui sortira la pire...
01:06:17 Mais dans la vraie vie, elle n'est pas comme ça, peut-être, si vous dites "c'est une stratégie"...
01:06:19 Je pense que c'est un mélange.
01:06:21 C'est un mélange de nature et stratégie.
01:06:23 Elle est volontaire.
01:06:25 Pascal, c'est un génie de la com',
01:06:27 comment vous croyez qu'elle a fait 49% contre Yannick Jadot ?
01:06:29 Comment vous croyez qu'aujourd'hui, si vous parlez à quelqu'un
01:06:31 d'Europe Écologie, les Verts dans la rue,
01:06:33 il vous dit "personne d'autre à part Sandrine Rousseau".
01:06:35 Elle a réussi à capter un espace politique,
01:06:37 c'est de la communication, mais c'est de la très très bonne communication,
01:06:39 minoritaire et la commune.
01:06:41 Un espace médiatique.
01:06:43 Ça s'appelle le coup d'éclat permanent.
01:06:45 Ça a été théorisé, c'est utilisé à la fois à gauche et à droite.
01:06:47 Après, ça a un effet, ça réduit la base électorale.
01:06:49 Ça a eu une forte influence sur le vote écologiste.
01:06:51 Le résultat, c'est qu'elle perd toutes les élections.
01:06:53 Ça coupe la gauche, mais elle gagne la bataille finale.
01:06:55 Avant de revenir à votre livre "La France en miette"
01:06:57 et de vous mettre peut-être dans cette même situation vous-même,
01:06:59 par nos questions...
01:07:01 C'est une tâcle à la carotide.
01:07:03 Mais non, mais je vous aime, enfin,
01:07:05 je sais bien que je vous aime beaucoup.
01:07:07 Moi aussi, je vous aime.
01:07:09 Mais je vous le dis simplement,
01:07:11 parce que je travaille sur ce sujet depuis longtemps,
01:07:13 je suis un peu dans la même situation,
01:07:15 je suis un peu dans la même situation,
01:07:17 je suis un peu dans la même situation,
01:07:19 je suis un peu dans la même situation,
01:07:21 si on ne prend pas conscience du problème,
01:07:23 on a un vrai risque pour le pays.
01:07:25 Et vous croyez quoi ?
01:07:27 Vous croyez que la Bretagne va faire sécession ?
01:07:29 Je vous dis, on a aujourd'hui les mêmes dynamiques en Bretagne
01:07:31 qu'on avait en Écosse au début des années 90.
01:07:33 Mais il n'y a pas de parti...
01:07:35 Non, mais justement, les grands partis
01:07:37 ont repris le logiciel en réalité.
01:07:39 Prenez le logiciel du PS...
01:07:41 Non, mais là où le parallèle est fallacieux,
01:07:43 c'est qu'on tourne un peu autour du coup.
01:07:45 En réalité, si c'est l'autre séparatisme,
01:07:47 c'est vraiment un remarque.
01:07:49 La grande différence, c'est que vous parlez de la Bretagne,
01:07:51 du pays basse de la Corse,
01:07:53 en général c'est porté par des partis régionaux.
01:07:55 Or, le séparatisme islamiste,
01:07:57 lui, il est soutenu par des partis nationaux.
01:07:59 Il est soutenu par la NUPES
01:08:01 et plus particulièrement par la France Insoumise
01:08:03 et Europe Écologie Les Verts
01:08:05 qui font la promotion constante de l'islamo-gauchisme
01:08:07 et du séparatisme islamiste.
01:08:09 Donc le danger est beaucoup plus criant,
01:08:11 beaucoup plus urgent d'un côté que de l'autre.
01:08:13 Moi je pense que la situation est plus grave
01:08:15 que la situation de l'Allemagne, de la Corse, de la Sainte-Denis.
01:08:17 Une réponse extrêmement rapide, il y a des vraies différences.
01:08:19 C'est-à-dire que là, évidemment, l'autre séparatisme,
01:08:21 l'idée, et vraiment, ça ne porte pas sur le séparatisme islamiste,
01:08:23 même si on peut en parler,
01:08:25 vous n'avez pas de fanatisme religieux.
01:08:27 Et donc à partir de là, il n'y a pas de transcendance, etc.
01:08:29 Ça change tout, j'en suis bien d'accord.
01:08:31 Je suis en train de vous dire, grosso modo,
01:08:33 il y a un risque pour le pays.
01:08:35 Il y a un risque profond et qui n'est pas le risque des petites patries
01:08:37 parce que moi je crois vraiment à cette idée que la petite patrie
01:08:39 est la patrie de l'Allemagne à la grande.
01:08:41 Donc c'est un autre sujet, on pourra l'aborder sans aucun problème.
01:08:43 Mais sur le sujet que vous portez, en réalité, je suis désolé,
01:08:45 je ne suis pas d'accord. C'est-à-dire que les grands partis nationaux
01:08:47 aujourd'hui portent ce logiciel.
01:08:49 Je le disais, LR en Alsace,
01:08:51 LR en Bretagne, le PS en Bretagne.
01:08:53 Idem pour LR au Pays Basque.
01:08:55 Grosso modo, aujourd'hui, localement,
01:08:57 vous avez ces logiciels qui sont assumés
01:08:59 par les grands partis politiques.
01:09:01 C'est pour ça qu'on n'a pas de grands partis régionalistes en France
01:09:03 parce qu'en réalité,
01:09:05 les partis se sont calés sur ce logiciel-là
01:09:07 et adoptent totalement là.
01:09:09 Mais prenez par exemple...
01:09:11 - Oui, oui, une question.
01:09:13 Dans les programmes des partis, il y a une question
01:09:15 de décentralisation, ce qui n'est pas forcément illogique
01:09:17 et ce qui n'est pas forcément séparatiste.
01:09:19 - Mais pardonnez-moi, en 2017,
01:09:21 les habitants de Nantes ont pu découvrir les premiers panneaux
01:09:23 en breton dans la commune. D'abord, c'est faux.
01:09:25 Quand j'étais gosse, ils existaient. On en a honnêtement...
01:09:27 Pardonnez-moi ce que vous dites, c'est pas vrai.
01:09:29 Mais je suis une androïde. - Historiquement.
01:09:31 - Mais c'est pas vrai, en 2017. Vous dites évidemment
01:09:33 l'objectif n'était pas pratique, on ne rencontrait pas
01:09:35 de citoyens errants dans la ville à la recherche
01:09:37 de leur chemin en breton. Le but de l'opération est symbolique,
01:09:39 il s'agit d'affirmer que Nantes est en Bretagne.
01:09:41 - Oui. - Pardonnez-moi là encore, le FC Nantes...
01:09:43 - Laissez-moi. - Mais... - Bien sûr, allez-y.
01:09:45 - Le FC Nantes, dans son écusson,
01:09:47 dans son blason, il y a les Hermines
01:09:49 qui sont un...
01:09:51 qui sont le symbole de la Bretagne.
01:09:53 C'est un club de football. - Mais vous répondez.
01:09:55 - Vous pouvez me répondre, ça a toujours existé. - Il y a dessus.
01:09:57 - Nantes, sauf que si Nantes fut bien la capitale des ducs de Bretagne,
01:09:59 on n'y avait pas parlé breton,
01:10:01 mais un dialecte... Nantes et les Nantais se vivent
01:10:03 comme effectivement faisant partie de la Bretagne.
01:10:05 - Mais justement, Pascal, vous identifiez
01:10:07 la Bretagne, qui est une région
01:10:09 française avec une histoire dont Nantes
01:10:11 fait partie, absolument d'accord,
01:10:13 avec d'un côté une langue. Il faut voir que
01:10:15 cette langue, elle naît... - Personne ne parle
01:10:17 breton, personne n'a jamais parlé breton
01:10:19 depuis je ne sais combien de temps,
01:10:21 depuis plus d'un siècle et demi. - Pascal, laissez-moi finir
01:10:23 également, parce qu'en réalité, la Bretagne,
01:10:25 vous avez au moins deux langues. Vous avez le Gallo à l'ouest,
01:10:27 à Rennes et à Nantes, et vous avez le breton.
01:10:29 Grosso modo, l'idée que la Bretagne
01:10:31 s'assimile au breton n'est pas une idée évidente,
01:10:35 c'est une idée qui a été portée par des groupes politiques
01:10:37 qui ont dit "le Gallo, c'est une langue trop proche
01:10:39 du français, donc elle est indigne".
01:10:41 Donc aujourd'hui, vous avez un enseignement
01:10:43 en langue régionale dans des zones qui n'ont jamais parlé
01:10:45 breton, en breton, au dépens
01:10:47 du Gallo, qui en fait est
01:10:49 financé... - Comment ça s'appelait ?
01:10:51 - ... est financé 25 fois en moins...
01:10:53 - Mais il y a 40 ans ! - Mais ça continue à exister !
01:10:55 - Mais il y a 40 ans !
01:10:57 - Mais c'est tout à fait marginal !
01:10:59 - Pascal, mais ça l'est de moins en moins.
01:11:01 Et je suis en train de vous dire que grosso modo,
01:11:03 aujourd'hui, il y a un captage
01:11:05 de cette... - Mais l'école d'Iwan
01:11:07 et pendant les augmentations, il n'y a pas plus
01:11:09 d'élèves qui vont à l'école d'Iwan ?
01:11:11 - Alors non seulement il y en a plus aujourd'hui,
01:11:13 mais en plus vous avez un financement public avec la loi Molac.
01:11:15 Mais c'est un autre sujet. Moi ce que j'essaye de vous dire
01:11:17 ici, c'est que grosso modo,
01:11:19 on est en train de reconstruire une culture.
01:11:21 C'est-à-dire qu'on dit, voilà,
01:11:23 les petites patries, ça n'a pas existé parce que
01:11:25 il y a une culture unique et cette culture s'est construite
01:11:27 contre la France. Cette culture, elle part
01:11:29 forcément au Breton, un Breton qui a été reconstruit
01:11:31 dans les années 40, qui n'est pas le Breton qui était
01:11:33 réellement parlé. Et donc on a une instrumentalisation
01:11:35 de la culture à des seins politiques,
01:11:37 c'est ça que je dénonce. - Tout est possible,
01:11:39 tout est intéressant, toutes les thèses,
01:11:41 on peut les justifier, mais
01:11:43 il faudra beaucoup d'erreurs, aller beaucoup plus loin
01:11:45 dans la funeste régionalisation
01:11:47 pour aboutir à ce que vous dites. Il y a quand même
01:11:49 un abîme tout simplement à l'heure actuelle
01:11:51 entre les autonomismes bretons,
01:11:53 basques et alsaciens,
01:11:55 et l'indépendantisme écossais, ou catalan,
01:11:57 ou flamand. - Bon.
01:11:59 - Écoutez, en tout cas...
01:12:01 - Même chiffre que la Grande-Bretagne
01:12:03 et l'Écosse au début des années 2000.
01:12:05 Alors on peut ne pas voir les chiffres, on peut dire
01:12:07 que ce n'est pas la même chose. - Il y a un truc que vous ne voyez pas,
01:12:09 que vous ne dites pas, peut-être que vous en parlez dans votre livre,
01:12:11 c'est que, à la différence
01:12:13 d'autres pays, la France, les régions
01:12:15 ont besoin de la France, notamment parce que ce sont souvent
01:12:17 les régions les plus pauvres, comme la Corse,
01:12:19 elles ne partiront jamais parce qu'elles ont besoin de la France.
01:12:21 - En revanche, là, en revanche,
01:12:23 là où vous avez raison, là où vous avez raison,
01:12:25 je trouve, parce que, voilà, parce que
01:12:27 on vous aime beaucoup, on va quand même d'abord, je dis
01:12:29 à tout le monde qu'il faut lire votre livre.
01:12:31 "Diaboliser l'État", ça c'est vrai,
01:12:33 pour faire un bon roman, il faut d'abord un bon méchant,
01:12:35 ce dernier trouvé, ce sera la France dont il convient
01:12:37 de se libérer, l'histoire commune est rendue impossible,
01:12:39 voire honteuse, etc. C'est vrai que Paris,
01:12:41 c'est vrai que la France périphérique, ça c'est
01:12:43 vrai que
01:12:45 on peut être en, comment dire,
01:12:47 non pas en guerre, mais
01:12:49 en conflit avec Paris, et de dire
01:12:51 ce qu'on dit là, d'ailleurs. C'est-à-dire que les petits hommes
01:12:53 gris ne connaissent pas
01:12:55 la France et ne connaissent pas, ils n'ont pas
01:12:57 d'ancrage local, ce qui pose un problème.
01:12:59 Parce qu'avant, la France avait des représentants
01:13:01 à l'Assemblée nationale qui étaient des
01:13:03 grandes figures des régions.
01:13:05 - Je crois que vous m'aiz interprété ce livre à deux essients.
01:13:07 Le premier essient, c'est que vous pensez que c'est un livre
01:13:09 contre les petites patries. Moi, je veux qu'on enseigne
01:13:11 les langues régionales, et je veux qu'on enseigne les langues régionales
01:13:13 là où elles ont été parlées, réellement
01:13:15 parlées, pour sauver ces cultures.
01:13:17 Alors qu'aujourd'hui, elles sont captées par un certain
01:13:19 nombre d'urbains qui disent "voilà, moi, grosso modo,
01:13:21 je veux ma culture contre la France, et je veux que ce soit
01:13:23 elle qui soit financée, et c'est eux qui gagnent".
01:13:25 Et c'est pas non plus un livre contre la décentralisation.
01:13:27 C'est-à-dire qu'il peut y avoir, en effet,
01:13:29 un pouvoir au niveau local,
01:13:31 avec des vrais financements et des vrais projets.
01:13:33 Mais c'est pas ce dont on parle ici.
01:13:35 Là, on parle grosso modo d'une captation
01:13:37 d'une volonté politique,
01:13:39 à dessein de s'opposer au pays,
01:13:41 avec un logiciel de plus en plus radical.
01:13:43 - On a parlé, mardi, je crois,
01:13:45 ou lundi, de ce barbier
01:13:47 qui avait été agressé, sabedi soir, dans le 15e arrondissement.
01:13:49 Un barbier a été attaqué dans un salon
01:13:51 de coiffure, et on a reçu à Maury-Bucot,
01:13:53 et j'attendais ce qui allait se passer
01:13:55 pour...
01:13:57 Il y avait un majeur
01:13:59 et deux mineurs qui avaient agressé
01:14:01 un barbier dans Paris,
01:14:03 et ça avait été filmé. Je crois qu'on va voir, d'ailleurs,
01:14:05 les images
01:14:07 qui avaient...
01:14:09 qui nous avaient émus. Bon. Et moi, j'attendais
01:14:11 de savoir ce qui allait se passer.
01:14:13 Eh bien,
01:14:15 le majeur
01:14:17 a finalement fait l'objet d'un renvoi,
01:14:19 parce qu'il devait passer en comparution
01:14:21 immédiate,
01:14:23 mais il est placé en détention provisoire.
01:14:25 Ça, c'est important, quand même, de le dire.
01:14:27 C'est une information qui est importante.
01:14:29 J'ai demandé vraiment à Maury-Bucot
01:14:31 plusieurs fois, avant-hier,
01:14:33 qu'en est-il ou qu'en sera-t-il
01:14:35 de ce majeur, qui était
01:14:37 connu des services de police,
01:14:39 donc il a été placé
01:14:41 en détention provisoire.
01:14:43 Et les deux mineurs,
01:14:45 côté juge pour enfants, ça va prendre un peu plus
01:14:47 de temps, me dit à Maury-Bucot, d'avoir la réponse.
01:14:49 La détention provisoire, pour
01:14:51 l'un, mais c'est une forme
01:14:53 de réponse pénale, ça veut dire qu'il devrait être
01:14:55 jugé plutôt sévèrement. Bien sûr, la détention
01:14:57 provisoire n'est possible que pour des faits punis
01:14:59 pour une peine de prison de trois ans
01:15:01 au plus. Et les deux mineurs,
01:15:03 évidemment, ne sont pas en détention provisoire.
01:15:05 Autre chose dans l'actu du jour,
01:15:07 c'est la loi sur l'immigration, plusieurs fois reportée.
01:15:09 Le projet de loi sur l'immigration sera présenté au Conseil des ministres
01:15:11 aujourd'hui ? Absolument, présenté au Conseil
01:15:13 des ministres aujourd'hui, et comme pour les retraites,
01:15:15 l'enjeu pour le gouvernement, et ça s'annonce
01:15:17 d'ores et déjà très compliqué, c'est de trouver une majorité.
01:15:19 Parce que là, Emmanuel Macron
01:15:21 fait du en même temps, j'allais dire... Alors là, il n'aura pas
01:15:23 du tout les Républicains. Alors, Éric
01:15:25 Ciotti a d'ores et déjà dit non. Pourquoi ?
01:15:27 Parce qu'il ne peut pas soutenir deux fois de suite.
01:15:29 Il a voté avec la NUPES, très bien. Non, la NUPES,
01:15:31 le gouvernement n'aura pas la gauche non plus.
01:15:33 Deux fois, j'allais dire, à Cannes-Aussine,
01:15:35 c'est pas allé. Voilà. Le projet de loi sur l'immigration...
01:15:37 Le plat de lentilles, déjà, il est
01:15:39 capable de... Donc, effectivement, Éric Ciotti a d'ores et
01:15:41 déjà dit non. Est-ce qu'il a parlé en son nom ou est-ce qu'il a
01:15:43 parlé au nom des Républicains ? Non, non, moi,
01:15:45 tous les Républicains disent "on ne va pas aller
01:15:47 deux fois avec Emmanuel Macron". Peut-être une fois,
01:15:49 ils ont du mal, déjà,
01:15:51 qu'on les taxe d'être macronistes.
01:15:53 Mais Gérard Darmanin ne désarme pas et propose des quotas,
01:15:55 par exemple, pour la régularisation des
01:15:57 travailleurs dans les métiers dits en tension.
01:15:59 Il n'y aura pas de majorité, il y aura un 49
01:16:01 à l'inatoire, probablement. D'ailleurs, c'est pour ça qu'ils font passer
01:16:03 la retraite par le BSS. Sur un texte budgétaire.
01:16:05 Et, fondamentalement, qui plus est, un 49 à l'inatoire
01:16:07 pour pas grand-chose parce que ce projet de loi
01:16:09 ne va pas changer, fondamentalement, la politique
01:16:11 immigratoire de la France. C'est rien de changer.
01:16:13 Donc, comme ça, tant qu'on ne change pas tout,
01:16:15 rien ne change rien.
01:16:17 C'est pas mal comme...
01:16:19 On va baisser le nombre de recours de 12 à 4.
01:16:21 Emmanuel Macron veut absolument montrer...
01:16:23 Emmanuel Macron veut absolument montrer
01:16:25 qu'il peut réformer. C'est pour ça qu'il veut faire
01:16:27 cette réforme de retraite absolument. Mais qu'il montre qu'il peut réformer
01:16:29 en réformant profondément le droit d'asile
01:16:31 en France, en réformant profondément la politique
01:16:33 immigration. Il n'en a pas eu que dans la loi et le droit européen.
01:16:35 Peut-être qu'il n'y a pas d'accord avec vous.
01:16:37 L'eau pardisse et autre.
01:16:39 On ne peut pas dire qu'il n'y a rien non plus. Il y a le nombre de recours
01:16:41 qui va être baissé. Il y a, quelque part,
01:16:43 le retour de la double peine. Donc, on ne peut pas dire
01:16:45 qu'il n'y a rien non plus.
01:16:47 Pourquoi vous dites
01:16:49 qu'il n'y a rien ?
01:16:51 On dit d'un côté
01:16:53 qu'on va accueillir
01:16:55 200 000 travailleurs dans les métiers
01:16:57 sous tension. Ça, on le fera.
01:16:59 On ne les accueille pas. Ils sont déjà sur le sol
01:17:01 depuis au moins trois ans. On les régularise.
01:17:03 Ce n'est pas pareil. On dit d'un côté
01:17:05 qu'on va prendre une mesure libérale
01:17:07 pour être simple. Et on dit
01:17:09 d'un autre côté qu'on va être
01:17:11 très vigilant sur les expulsions
01:17:13 et les quotas. Donc, la première partie
01:17:15 sera exécutée. La deuxième ne le sera pas.
01:17:17 C'est comme d'habitude.
01:17:19 40e projet sur l'immigration.
01:17:21 C'est simple. Pas très sérieux.
01:17:23 C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
01:17:25 C'est toujours le même sujet.
01:17:27 Vision.
01:17:29 Comme depuis 40 ans,
01:17:31 il n'y a pas de vision claire
01:17:33 sur ce que tu veux faire
01:17:35 avec des réformes systémiques,
01:17:37 précises, négociées,
01:17:39 auxquelles le peuple adhère
01:17:41 via, pourquoi pas, un référendum,
01:17:43 tu arrives à cette France
01:17:45 qui est en miettes.
01:17:47 Merci pour cette dérive.
01:17:49 C'est la même chose que la question
01:17:51 de la réforme des retraites.
01:17:53 Il y a un consensus dans l'opinion
01:17:55 et pour une mesure assez fermée.
01:17:57 Le consensus existe.
01:17:59 C'est le contraire de la réforme
01:18:01 de la retraite.
01:18:03 C'est un peu la même chose
01:18:05 que la question des retraites.
01:18:07 L'un des vrais problèmes,
01:18:09 c'est le droit européen.
01:18:11 On parle beaucoup de la circulaire
01:18:13 sur la criminalisation.
01:18:15 C'est l'application d'une directive
01:18:17 européenne. La question du regroupement
01:18:19 européen.
01:18:21 Je suis plutôt euroceltif.
01:18:23 Vous êtes un souverainiste.
01:18:25 Je suis chevet de mentiste à l'origine.
01:18:27 Vous êtes un souverainiste.
01:18:29 Audrey Bertheau.
01:18:31 L'analogie est complète.
01:18:33 On sait sur les retraites
01:18:35 ce que veut une majorité de Français.
01:18:37 On leur propose autre chose.
01:18:39 On sait sur l'immigration ce que veut
01:18:41 une majorité de Français.
01:18:43 On leur proposera autre chose.
01:18:45 Je suis d'accord avec vous.
01:18:47 Après son flash.
01:18:49 Hier, je vous ai entendus.
01:18:51 Vous avez dit des choses,
01:18:53 cher André Bertheau.
01:18:55 C'était intéressant.
01:18:57 Vous avez repris
01:18:59 une des formules de Gérald Darmanin.
01:19:01 Il l'adoptait à la NUPS.
01:19:03 Vous l'avez adoptée à notre émission.
01:19:05 - Exactement.
01:19:07 - Je vous en remercie.
01:19:09 - Je ne répète pas.
01:19:11 - Il sort. Il se réveille.
01:19:13 Qu'est-ce qu'elle a dit ?
01:19:15 - Vous avez des nouvelles lunettes ?
01:19:17 - Non.
01:19:19 - Ah bon ?
01:19:21 - Vous avez des visions.
01:19:23 - J'ai des voix déjà.
01:19:25 - C'est vrai.
01:19:27 Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
01:19:29 - Rendez-vous les 7 et 11 février.
01:19:31 Les syndicats appellent à deux nouvelles
01:19:33 journées de grèves et de manifestations.
01:19:35 Le samedi 11 devrait permettre
01:19:37 aux personnes ne pouvant pas
01:19:39 ou ne voulant pas faire grève
01:19:41 la semaine de venir manifester.
01:19:43 Hier, 1,27 million de personnes
01:19:45 étaient mobilisées selon la police
01:19:47 et plus de 2,5 millions selon les syndicats.
01:19:49 La jeune, Siem, 18 ans et portée,
01:19:51 disparue depuis une semaine
01:19:53 à la Grande Comte dans le Gard.
01:19:55 Un homme d'une quarantaine d'années
01:19:57 et son ex-compagne ont été interpellés
01:19:59 et placés en garde à vue hier dans cette affaire.
01:20:01 Au moment de sa disparition,
01:20:03 Siem était vêtue d'un pull noir,
01:20:05 d'un pantalon noir et de basket clair.
01:20:07 La gendarmerie du Gard a partagé
01:20:09 un appel à témoins vendredi dernier.
01:20:11 Et puis, deuxième jour de la visite
01:20:13 du pape François en Afrique.
01:20:15 Une foule immense s'est rassemblée ce matin
01:20:17 à Kinshasa pour assister à une messe.
01:20:19 Des centaines de milliers de personnes
01:20:21 sont présentes pour cette célébration.
01:20:23 Beaucoup de fidèles sont arrivés dès hier soir.
01:20:25 - On va faire un tour de table
01:20:27 et je vais vous demander un pronostic.
01:20:29 Mais vous dites oui ou non,
01:20:31 vous ne faites pas de grandes phrases.
01:20:33 Ma question est simple.
01:20:35 Selon vous, votre expérience doit parler
01:20:37 pour vous, votre analyse.
01:20:39 Est-ce que cette loi,
01:20:41 cette réforme de la retraite
01:20:43 sera votée ?
01:20:45 Oui ou non ?
01:20:47 Benjamin Morel, je le crains.
01:20:49 - Oui, mais il y aura peut-être une dissolution.
01:20:51 - Parti comme c'est,
01:20:53 je pense que non.
01:20:55 - Peut-être par 49.
01:20:57 - Non, vous je ne vous parle pas.
01:20:59 Vous êtes journaliste jeune.
01:21:01 Vous n'avez pas donné votre analyse.
01:21:03 - Moi je m'en vais.
01:21:05 - Non, restez avec nous.
01:21:07 - Je pense qu'elle va passer.
01:21:09 - Elle va passer.
01:21:11 - Ça sentait le roussi,
01:21:13 maintenant ça sent le brûlé.
01:21:15 Je dirais plutôt non.
01:21:17 - Il y a un non, deux non.
01:21:19 - Oui.
01:21:21 - Il y a deux non contre trois oui
01:21:23 et même quatre oui.
01:21:25 - Si elle ne passe pas,
01:21:27 il y a un risque de dissolution.
01:21:29 - En tout cas, c'est intéressant
01:21:31 d'entendre...
01:21:33 - En plus, il y a un risque
01:21:35 de dissolution.
01:21:37 - Il y a eu un déjeuner entre
01:21:39 Laurent Fabius et Elisabeth Borne
01:21:41 la semaine dernière.
01:21:43 - Pourquoi elle ne serait pas...
01:21:45 - C'est un texte budgétaire.
01:21:47 - Vous nous le dites à la fin.
01:21:49 - Je vous le dirai demain.
01:21:51 - Pascal, il faut voir que tout ce qui relève
01:21:53 de la pénibilité de l'index senior,
01:21:55 ça ne peut pas être dans la loi.
01:21:57 Ce n'est pas consonnel,
01:21:59 parce que c'est un PLFSS.
01:22:01 Il y a beaucoup de choses qui sont annoncées
01:22:03 par le public.
01:22:05 - Mathieu, Cébile, Prolat, c'est incroyable.
01:22:07 C'est ça que vous auriez dû me dire en début d'émission ?
01:22:09 - Il fallait me le poser la question.
01:22:11 - Nous le saurons demain pour une nouvelle émission.
01:22:13 Mathieu, Cébile, Prolat étaient à la réalisation.
01:22:15 Guillaume était au son.
01:22:17 Rémy était à la vision.
01:22:19 Marine Lançon, qui se remet du décalage horaire,
01:22:21 était avec nous.
01:22:23 Florian Doré était là aussi.
01:22:25 Et Justine Cerquera, je rappelle ce livre.
01:22:27 La Fiance...
01:22:29 - La France en miettes, Pascal.
01:22:31 - La France en miettes.
01:22:33 Il faut l'acheter, parce que réellement...
01:22:35 - Aux éditions Cerf.
01:22:37 Vous m'avez mis une très gentille dédicace,
01:22:39 cher Pascal.
01:22:41 - Bizarrement, je ne peux pas me souvenir de ça.
01:22:43 - Ça m'a fait beaucoup de plaisir.
01:22:45 Je te joins ce petit chèque
01:22:47 à l'intérieur de la page 122.
01:22:49 - Je ne sais pas ce que c'est.
01:22:51 - Il a très bien marché.
01:22:53 J'ai vu la promo.
01:22:55 - Je ne sais pas parce qu'elle est de Benjamin.
01:22:57 - Et ces quelques billets que je te glisse.
01:22:59 - Merci Benjamin.
01:23:01 Merci de votre esprit et de votre humour.
01:23:03 - Avec plaisir.
01:23:05 - Votre légèreté parfois, régionalisme,
01:23:07 l'autre séparatisme.
01:23:09 La France en miettes, c'est aux éditions du Cerf.
01:23:11 - Exactement.
01:23:13 - A lire.
01:23:15 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:17 Et rendez-vous ce soir pour nous.
01:23:19 Merci d'avoir regardé cette vidéo !