Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Voyez cet homme avec un sweat et une capuche rouge.
00:00:09 Il charge la police lors de la première manifestation du 19 janvier.
00:00:13 La police recule et cet homme revient muni d'un morceau de bois ou de fer qu'il utilise contre les policiers.
00:00:20 La police recule toujours jusqu'au moment où deux CRS sortent du groupe
00:00:25 et vont chercher Manu Militari, celui qui les agressait.
00:00:29 L'homme est donc interpellé.
00:00:31 Que pensez-vous qu'il advint ensuite ?
00:00:33 Il est resté en garde à vue.
00:00:35 Il est déchiré devant le parquet pour une comparution immédiate.
00:00:39 Mais l'affaire est une première fois renvoyée au 8 février.
00:00:43 C'était donc hier.
00:00:45 Entre temps il est laissé libre, sous contrôle judiciaire,
00:00:48 avec obligation de pointer une fois par semaine à la gendarmerie
00:00:51 et hier donc nouvelle comparution et nouveau renvoi.
00:00:55 Il sera jugé le 3 octobre 2023.
00:00:59 Et son contrôle judiciaire est allégé.
00:01:02 Il ne pointera plus qu'une fois tous les 15 jours.
00:01:05 La justice en France, saison 2022-2023.
00:01:10 Chacun se fera son opinion.
00:01:12 Audrey Bertheau, il est 9h.
00:01:14 C'est son deuxième déplacement à l'étranger depuis le début de l'invasion russe.
00:01:21 Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron s'apprêtent à s'envoler pour Bruxelles ce matin.
00:01:27 Les deux chefs d'Etat participent aujourd'hui à un sommet de l'Union Européenne.
00:01:31 Le président ukrainien devrait plaider pour que ses alliés lui livrent des avions de combat.
00:01:36 Hier il a été accueilli par Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:01:40 Une pause dans les débats sur la réforme des retraites.
00:01:42 Aujourd'hui se tient la niche parlementaire réservée aux députés socialistes.
00:01:46 A cette occasion plusieurs propositions seront examinées.
00:01:49 La nationalisation d'EDF, les repas à 1 euro pour les étudiants ou encore la taxe sur les super-profits.
00:01:55 Hier, Total Energy a réalisé le plus grand bénéfice de son histoire.
00:01:59 Et puis du football.
00:02:01 Les 7 victoires de Marseille hier soir.
00:02:03 L'OM a battu à domicile le PSG 2-1.
00:02:05 Ça n'était pas arrivé depuis 12 ans.
00:02:08 Les parisiens qui n'étaient pas au rendez-vous, avec notamment Mbappé absent du terrain.
00:02:13 L'OM se pose désormais en favori pour la Coupe de France 2023.
00:02:17 Marie-Estelle Dupont, Gérard Carré-Rouf, Florian Tardif, Laurent Joffrin, Olivier Dartigolle et Vincent Hervéde.
00:02:24 Bien sûr pour parler de ce qui s'est passé hier soir et de ce qui se passe aujourd'hui ce matin.
00:02:28 Avec monsieur Zelensky qui était à Paris.
00:02:30 On est en ligne avec Amaury Bucaud que je remercie d'ailleurs qui était au tribunal hier soir.
00:02:34 Et c'est lui qui nous a alerté de ce qui s'est passé avec cette affaire qui est symptomatique, qui est un cas d'école.
00:02:41 Et puis on est avec Linda Kebab que vous connaissez. Linda Kebab qui est déléguée nationale unité SGP.
00:02:47 C'est l'occasion de saluer la police, de saluer le travail que fait la police, la police sur le terrain.
00:02:52 La police qui est agressée, insultée, humiliée parfois.
00:02:57 Et la réponse pénale parce que c'est un cas d'école que je vous montre là.
00:03:01 Donc est-ce qu'Amaury Bucaud est avec nous ? Amaury je le salue. Bonjour Amaury.
00:03:06 Bonjour Pascal.
00:03:08 Merci. Alors on va bien revoir ces images bien sûr parce qu'hier vous étiez au tribunal et on essaie de comprendre parce que c'est ça qui nous intéresse.
00:03:15 Donc on revoit ces images, je les recontextualise.
00:03:18 Nous sommes le 19 janvier. Cet homme attaque, c'est à Paris, attaque donc les policiers une première fois avec manifestement ce qu'on doit appeler une arme par destination j'imagine.
00:03:29 Et revient une deuxième fois.
00:03:31 La police, ce qui n'est pas toujours le cas avec deux CRS, arrive à le prendre et on se dit ben voilà un qui est interpellé.
00:03:41 Et on imagine des sanctions assez lourdes.
00:03:43 Forcément on imagine même pour tout dire que lorsqu'on agresse un policier il passera quelques jours à l'ombre en prison.
00:03:52 On apprend donc que la comparution immédiate du 21 janvier est reportée au 8 février qui était hier.
00:03:58 On apprend que le 8 février on ira au 23 octobre.
00:04:01 Et vous étiez au tribunal hier à Maurice Bucot.
00:04:04 Exactement Pascal. Donc j'étais hier au tribunal.
00:04:06 Effectivement on attendait que le jugement soit rendu.
00:04:08 Ça n'a pas été le cas.
00:04:10 Cet homme il devait effectivement, c'était lors du 19 janvier la première manifestation contre la réforme des retraites cette scène.
00:04:17 Et effectivement elle avait fait le tour des réseaux sociaux forcément parce que c'était très violent comme attaque contre la police.
00:04:22 Et puis la réponse de la police avait été immédiate.
00:04:24 Il avait été interpellé tout de suite cet homme. Il a 19 ans à peu près. Il s'appelle Swan K.
00:04:29 Il avait été interpellé, placé en garde à vue et donc il devait passer le 21 janvier.
00:04:33 Là il y avait eu un premier renvoi et puis donc il devait à nouveau comparaître le 8 février.
00:04:37 Alors là il n'a toujours pas été jugé. Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas d'avocat pour le défendre.
00:04:42 Son avocat principal était en convalescence et ses associés étaient tous sur d'autres procès.
00:04:47 Du coup il a demandé le renvoi du procès.
00:04:51 Tout le monde a été d'accord pour ce renvoi.
00:04:54 A la fois le procureur mais aussi l'avocat des parties civiles.
00:04:56 Puisque deux policiers se sont constitués parties civiles.
00:04:59 Des policiers qui ont été victimes des jets de projectiles.
00:05:01 Ensuite le tribunal s'est retiré pour délibérer et ce renvoi a été accordé.
00:05:06 Et donc effectivement planifié en octobre 2023 dans 8 mois.
00:05:09 Ce qui fait assez longtemps effectivement.
00:05:11 Et puis le tribunal a aussi décidé d'alléger son contrôle judiciaire.
00:05:16 Puisque cet homme comparait ses libres.
00:05:19 Mais il a un contrôle judiciaire qui consiste en plusieurs choses.
00:05:22 D'une part, depuis le 21 janvier, il devait pointer toutes les semaines à la gendarmerie
00:05:29 qui est située à côté du domicile de sa mère dans le département de L'Heure.
00:05:32 Puisqu'il a interdiction d'être à Paris.
00:05:34 Et donc ce contrôle judiciaire a été allégé.
00:05:36 Maintenant il ne doit plus pointer qu'une fois toutes les deux semaines.
00:05:40 Alors pourquoi ? Ça c'est la question que vous allez me poser j'imagine Pascal.
00:05:44 C'est pourquoi une date si lointaine en octobre 2023 ?
00:05:48 J'ai posé la question bien sûr à l'huissier de justice qui était ce jour-là présent dans le tribunal.
00:05:54 Qui s'appelle Benoît Havé.
00:05:55 Et lui m'a expliqué qu'il y a deux raisons à cela.
00:05:57 La première c'est que cette audience a été calibrée sur trois heures.
00:06:01 Parce que vraiment la justice veut prendre le temps de juger cet homme.
00:06:04 Donc trois heures.
00:06:05 Et donc trois heures pour trouver dans le calendrier de la justice trois heures un créneau.
00:06:10 Ce n'est pas facile.
00:06:11 D'où le renvoi à une date si lointaine.
00:06:13 Et puis la deuxième raison c'est que la prochaine audience ne se tiendra pas dans une chambre de comparution immédiate.
00:06:22 Si vous voulez qui est l'urgence pénale.
00:06:24 Mais dans une chambre classique de correctionnelle.
00:06:27 Et donc il n'y a plus cette urgence pénale de juger rapidement cet homme.
00:06:32 Merci beaucoup à Maury Bucaud pour toutes ces précisions.
00:06:34 Alors on regrette qu'il y ait des mouvements de violence régulièrement dans des manifestations.
00:06:40 On regrette qu'il existe des casseurs.
00:06:42 Et on va être avec Linda Kebab qui est donc déléguée nationale unité SGP.
00:06:46 Et le signe qu'on donne à ceux qui cassent c'est qu'ils sont libres.
00:06:50 Parce que c'est ça le signe.
00:06:51 Et non seulement qu'ils sont libres mais qu'ils ne sont pas jugés.
00:06:53 Donc ça me paraît étonnant.
00:06:56 C'est-à-dire que je vois d'un côté un discours qui peut être ferme.
00:07:00 Et puis des actes qui ne le sont pas.
00:07:02 Je pense qu'il faut changer la loi.
00:07:04 Je vous le dis sans arrêt qu'il faut changer le logiciel.
00:07:06 Qu'à partir du moment où vous attaquez un policier.
00:07:08 Il doit exister des peines planchées où les gens qui se permettent d'attaquer des policiers.
00:07:12 Ils ne doivent pas être en liberté pendant un certain nombre de temps.
00:07:16 Ça c'est ma conviction.
00:07:18 Autrement vous avez ça.
00:07:20 C'est-à-dire que vous avez...
00:07:21 Vous mélangez deux choses là.
00:07:22 C'est possible que je mélange.
00:07:23 Oui parce que qu'est-ce qu'on en fait en attendant le jugement ?
00:07:26 Je le mets en prison.
00:07:27 Voilà ce que j'en fais.
00:07:28 Mais...
00:07:29 Vous me posez la question je vais faire un peu...
00:07:30 Elle vous dit qu'il ne sera pas condamné.
00:07:32 Mais je vous répète le signe que vous envoyez...
00:07:35 Vous inférez qu'il ne sera pas condamné.
00:07:36 Non. Le signe, je répète, que vous envoyez...
00:07:39 C'est-à-dire que si les gens qui attaquent un policier c'est des peines planchées,
00:07:43 cinq ans à l'ombre, déjà peines planchées, vous attaquez un policier,
00:07:47 cinq ans à l'ombre.
00:07:48 Voilà.
00:07:49 Mais moi c'est ce que je pense.
00:07:50 La personne qui fait ça c'est cinq ans.
00:07:52 Fort heureusement que vous n'êtes pas ministre de la justice.
00:07:54 Mais fort heureusement.
00:07:56 C'est possible d'ailleurs, vous avez raison.
00:07:58 Mais si vous trouvez très bien que ces gens ne soient pas sanctionnés...
00:08:01 C'est à l'emporte-pièce comme ça.
00:08:02 C'est pas à l'emporte-pièce.
00:08:03 Il faut regarder la hiérarchie des peines.
00:08:05 Les peines sont dansées déjà aggravées d'ailleurs dans ce cas.
00:08:08 Mais chacun choisit d'une certaine manière...
00:08:11 Comment dire ?
00:08:12 Moi je pense qu'il faut protéger les policiers.
00:08:14 Que je trouve que c'est d'une violence inouïe.
00:08:16 Une société qui permet à cet homme de faire ce qu'il a fait.
00:08:23 Est-ce que je peux terminer ?
00:08:26 Est-ce que je peux terminer ?
00:08:28 Est-ce que je peux terminer la phrase ?
00:08:31 Une société qui permet à un homme d'agresser un policier comme ça s'est passé le 19 janvier.
00:08:38 Et qui le permet d'être libre aujourd'hui.
00:08:40 C'est une société qui ne marche pas à mon avis.
00:08:43 Moi je suis d'accord pour qu'il aille en prison.
00:08:46 A mon avis.
00:08:47 Maintenant je pose la question à Linda Kebab.
00:08:49 Il faut aussi les connaître.
00:08:51 Mais il faut les changer les lois.
00:08:52 Linda Kebab est avec nous.
00:08:54 Linda Kebab, je voulais avoir votre sentiment sur cette image que je trouve tellement symbolique.
00:09:04 De notre pays et peut-être de notre justice.
00:09:08 Bonjour.
00:09:09 Bonjour.
00:09:10 Votre sentiment sur notre petite conversation que nous avions avec Laurent Geoffrin.
00:09:15 Concernant les agresseurs de policiers, ce que beaucoup ne comprennent pas.
00:09:22 Quoi que les Français le comprennent de plus en plus quand on regarde les chiffres de votre sondage.
00:09:26 C'est que quelqu'un qui agresse des policiers, qui a cette facilité à agresser des policiers, c'est une personne qui est violente.
00:09:31 Et donc ça veut dire qu'elle n'a juste pas de limites.
00:09:33 C'est-à-dire que franchir le cap d'agresser un policier, ça veut dire que c'est une personne qui est violente.
00:09:38 Mais qui en plus n'a aucune peur et aucune reconnaissance de l'autorité, de la loi, etc.
00:09:42 C'est ce qu'on appelle les profits criminologiques.
00:09:44 Donc en réalité ce que ce sondage démontre, et en plus tout bord politique visiblement.
00:09:49 C'est que les gens ont de plus en plus conscience qu'une personne qui a cette audace de s'en prendre à des forces de l'ordre.
00:09:54 Et bien en fait n'a aucune pitié pour le commun des mortels.
00:09:57 Et donc les gens ont enfin conscience peut-être que condamner des agresseurs de policiers à des peines qui sont fermes.
00:10:04 Et pour information, 5 ans ce n'est pas exagéré.
00:10:06 Je rappelle que le code pénal prévoit que les violences volontaires soient punies de 3 ans d'emprisonnement.
00:10:11 Et que chaque circonstance aggravante rajoute 2 ans.
00:10:13 Or s'en prendre à un agent des forces de l'ordre est une circonstance aggravante.
00:10:17 Et bien c'est aussi mettre la société en protection.
00:10:20 On a, il y a quelques jours, et je suis désolée de devoir le rappeler,
00:10:23 on a un drame avec une jeune fille qui a été tuée il y a quelques jours.
00:10:27 Quand on regarde le pédigré de la personne, c'est une personne qui s'en est déjà prise aux forces de l'ordre.
00:10:30 Qui s'en est déjà prise à des personnes lambda.
00:10:32 Et c'est une personne qui a gravi en fait dans un parcours délinquant puis criminel,
00:10:36 et bien des échelons dans son profit criminologique.
00:10:39 Donc oui, en effet, des agresseurs de policiers doivent être nés à l'écart de la société.
00:10:44 C'est la loi qui le prévoit.
00:10:45 Il n'y a rien de liberticide là-dedans.
00:10:47 Ce qui est liberticide, c'est d'attenter à l'intégrité physique des personnes.
00:10:50 Vous voyez Laurent Geoffrin...
00:10:52 Je constate que la loi prévoit 3 ans déjà.
00:10:55 Non, 5 ans.
00:10:56 Forces de l'ordre, 5 ans.
00:10:57 Avec une addition.
00:10:58 5 ans.
00:10:59 Pas forcément.
00:11:00 Si.
00:11:01 5 ans.
00:11:02 Linda Kebab, c'est 5 ans.
00:11:03 Oui, mais alors donc la loi n'est pas laxiste.
00:11:05 Moi je vous ai dit...
00:11:07 Tout votre propos c'est dire qu'il faut changer la loi.
00:11:09 Je vous ai...
00:11:11 Écoutez Laurent, on va arrêter.
00:11:15 Arrêtez, excusez-moi de vous avoir...
00:11:17 Je peux, je peux.
00:11:19 Je vous assure.
00:11:20 La loi dit qu'il faut 3 ans, peut-être 5.
00:11:23 Je vous ai dit peine planchée.
00:11:25 Est-ce que vous entendez ce que je vous ai dit ?
00:11:27 Au lieu qu'elle soit dans la loi telle que c'est, peine planchée.
00:11:31 C'est ce que je vous ai dit.
00:11:33 Il y a quand même un autre problème, qui est celui des comparuces.
00:11:38 On devrait faire disparaître maintenant du droit pénal la comparution immédiate.
00:11:42 Parce que je constate, et chaque fois c'est la même chose, très souvent, il n'y a pas de comparution immédiate.
00:11:49 Pourquoi ? Parce qu'un coup, il manque l'avocat.
00:11:52 Là c'est impossible l'avocat.
00:11:54 Une autre fois, il n'y a pas eu la possibilité de...
00:11:57 Alors on dit, il faut laisser au prévenu le temps de préparer sa défense.
00:12:01 Alors on lui donne 3 mois, etc.
00:12:03 En fait, si vous voulez, je voudrais qu'on nous donne le chiffre sur les comparutions immédiates.
00:12:08 – Je vous assure que les comparutions immédiates...
00:12:10 – Non mais je n'ai pas fini.
00:12:12 Je suis d'accord avec vous sur les peines planchées.
00:12:14 Notamment, effectivement, les peines automatiques concernant toute attaque
00:12:19 contre un policier, un gendarme, un représentant de la loi.
00:12:23 Mais si vous voulez, on ne fait rien aujourd'hui pour pouvoir...
00:12:28 – Linda Kebab.
00:12:29 – Que pensent les gens ? C'est une parodie de justice.
00:12:31 – Linda Kebab. – C'est une parodie de justice.
00:12:33 – Linda Kebab.
00:12:34 – Je me permets de réagir.
00:12:35 Le code pénal prévoit un maximum de 5 ans.
00:12:38 C'est-à-dire qu'on ne peut pas aller au-delà de 5 ans lorsqu'on s'en prend à des forces de l'ordre.
00:12:41 Mais ce que le code pénal ne prévoit pas, ce sont des peines minimales.
00:12:44 Elles n'existent plus en fait depuis 1994 plus exactement.
00:12:47 En réalité, ce que nous on revendique par exemple dans notre organisation syndicale,
00:12:50 c'est que de la même manière que le code pénal prévoit des peines maximales,
00:12:54 eh bien qu'il y ait des peines minimales.
00:12:55 C'est-à-dire un message qui soit clair.
00:12:57 Parce qu'aujourd'hui en réalité, 5 ans c'est de la théorie, en pratique c'est plutôt 3 mois avec sursis.
00:13:02 J'ai récemment l'exemple d'un collègue, à qui je souhaite toujours un bon établissement,
00:13:06 qui s'est fait littéralement arracher le doigt dans le cadre d'une morsure
00:13:10 par une personne qui participait à un trafic de stupes.
00:13:13 Une personne qui d'ailleurs s'en est prise aux geôliers, aux interpellateurs,
00:13:16 avec des violences extrêmement graves.
00:13:18 On parle quand même de se faire arracher un doigt.
00:13:19 Eh bien il n'a pas été jugé immédiatement, il a été laissé libre jusqu'à son jugement en janvier.
00:13:23 Et en janvier, il a pris une peine avec sursis, il est ressorti libre.
00:13:26 Autant dire zéro sanction.
00:13:28 Nous sommes d'accord.
00:13:29 Alors Linda Kebab, d'abord je vous remercie d'être avec nous,
00:13:32 mais en fait on n'est vraiment pas fait tous les uns comme les autres, du même bois.
00:13:38 Vous devriez être scandalisé Laurent, comme je le suis en voyant cette image.
00:13:41 Qui vous dit que je ne le suis pas ?
00:13:42 Vous ne le dites pas.
00:13:43 Je me permets de corriger certaines approximations, ça ne veut pas dire que je ne suis pas scandalisé.
00:13:48 Évidemment qu'il faut sanctionner les gens qui attaquent les policiers.
00:13:50 Mais qu'est-ce que précise les mêmes choses ?
00:13:52 Olivier Dardicoche, là on a un cas d'école qui est…
00:13:55 Il n'y a pas de débat entre nous sur la caractérisation des faits et leur gravité.
00:13:59 Le fait que ce soit inacceptable de s'attaquer à un policier.
00:14:02 Ça c'est entendu.
00:14:03 Il y a une difficulté qu'on ne découvre pas sur la réponse judiciaire,
00:14:07 à la fois sa rapidité et sa proportionnalité.
00:14:09 Je rappelle que sur 1000 euros de dépense publique, 7 sont consacrés à la justice.
00:14:15 Ce qui peut expliquer les reports d'audience,
00:14:18 ce qui peut expliquer le fait que quand on veut trouver 3 heures dans un agenda sur une juridiction,
00:14:23 on doit renvoyer à octobre.
00:14:24 Non mais on peut, mais c'est un vrai sujet.
00:14:27 Quant à la décision de justice, il me semble que le législateur a durci
00:14:33 et que des peines doivent être donc prononcées et appliquées.
00:14:37 Nous avons les outils, il suffit de les actionner.
00:14:40 Nous avons les outils.
00:14:41 Cet homme pour être en préventive, il ne l'est pas.
00:14:44 Il pourrait être en préventive jusqu'en octobre, il ne l'est pas.
00:14:48 Donc ces outils ne sont pas utilisés.
00:14:50 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:14:52 La préventive n'a pas été...
00:14:54 C'est une forme de sanction déjà la préventive.
00:14:56 Bien sûr.
00:14:57 Et croyez-moi qu'il aurait peut-être envie que son procès passe.
00:15:01 Mais à cette question, qu'en ait une, je préfère qu'on donne les moyens à la justice
00:15:04 et qu'elle puisse faire son travail dans des délais décents.
00:15:07 Mais je pense que c'est important d'avoir un regard plus holistique que ça.
00:15:10 C'est-à-dire qu'on ne peut pas parler de la justice si en face on ne parle pas de l'éducation.
00:15:13 Et très clairement, l'augmentation de la violence protéiforme de plus en plus jeune
00:15:17 chez de plus en plus d'individus,
00:15:19 et avec des scènes qui se répètent ad nauseum contre toutes les figures d'autorité,
00:15:22 les enseignants, les policiers, etc.
00:15:24 Ça montre quand même qu'on échoue depuis 40 ans sur les modèles identificatoires
00:15:28 qu'on transmet à ces jeunes.
00:15:30 Et qu'on s'est complètement vautré à casser tous les cadres d'autorité
00:15:33 et le respect de toutes les figures d'autorité.
00:15:34 Le signe qui est donné, je vous assure que si cet homme était en prison aujourd'hui,
00:15:38 il va avoir plusieurs manifestations en France et en Paris.
00:15:40 Ça ferait réfléchir les autres.
00:15:43 S'il savait que tous ces jeunes gens qui vont dans des manifestations,
00:15:47 que vous levez la main sur un policier,
00:15:49 vous dormez en prison pour 3 mois, 6 mois, 9 mois,
00:15:53 croyez-moi, je pense qu'il y aura moins de gens qui attaqueront les policiers.
00:15:59 Je remercie Linda Kebab, sauf si vous voulez ajouter quelque chose.
00:16:02 Oui, j'aimerais juste ajouter une chose.
00:16:04 L'engorgement de la justice, c'est justement le manque de moyens de la justice
00:16:07 qui en est la cause. Pourquoi ?
00:16:08 Parce que quand vous avez une personne qui a 50 mentions dans ses états antécédents judiciaires,
00:16:13 si elle avait été condamnée une première fois à une peine de prison,
00:16:15 toute la période de son incarcération, c'est une période pendant laquelle elle n'aurait pas recommis des faits.
00:16:19 Du coup, on traite toujours les mêmes personnes.
00:16:21 C'est une petite proportion de la population en réalité,
00:16:23 qui prend la totalité du temps de la justice.
00:16:26 Deuxième chose qui est très importante.
00:16:28 Nicole Belloubet et l'actuelle garde des Sceaux ont tous les deux diffusé des circulaires
00:16:33 qui ont toujours cours et qui disent, grosso modo,
00:16:36 et en fait non pas grosso modo, clairement,
00:16:38 que la prison doit être le dernier des recours.
00:16:40 On doit d'abord trouver des alternatives, mais qu'en plus,
00:16:42 il faut d'abord vérifier les capacités hôtelières.
00:16:44 Alors je sais que le mot choc, mais c'est réel.
00:16:46 Les capacités hôtelières des établissements pénitentiaires
00:16:48 ont le droit de prononcer une peine de prison.
00:16:49 Donc les deux réunis, ça donne quoi ?
00:16:51 Ça donne rien. Voilà.
00:16:53 Merci et bonne journée.
00:16:54 À vous Amaury Bucaud, qui suit ce dossier,
00:16:57 vous voulez peut-être ajouter également quelque chose ?
00:17:00 Oui, tout à fait Pascal.
00:17:02 Je ne vous ai pas indiqué les quatre chefs d'accusation
00:17:04 qui ont été retenus contre cet homme des 19 ans.
00:17:07 Alors le premier chef d'accusation, bien sûr,
00:17:09 c'est les violences contre les personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:17:12 Vous en avez parlé avec Linda Kebab.
00:17:14 La deuxième chose, c'est qu'il a dissimulé son visage.
00:17:16 Donc ça, ça a été retenu contre lui dans l'espace public.
00:17:18 La troisième chose, c'est qu'il s'est rebellé lors de son interpellation.
00:17:22 Et la dernière chose, c'est qu'il a refusé de donner ses codes de téléphone,
00:17:26 ses codes d'accès après son interpellation.
00:17:29 Parce qu'en général, les policiers, j'ai interrogé des policiers,
00:17:31 ils regardent dans les téléphones pour savoir s'il n'y a pas des connexions,
00:17:34 vous voyez, dans la sphère de l'ultra-gauche.
00:17:36 Et donc ça a été aussi retenu contre lui.
00:17:38 Donc il a quatre chefs d'accusation,
00:17:40 ce qui explique aussi pourquoi l'audience a été programmée sur trois heures
00:17:43 et que la sanction pourrait être lourde.
00:17:45 En tous les cas, la justice veut attentivement examiner ce dossier.
00:17:48 Et ce que je retiens, c'est qu'il est libre.
00:17:50 Donc voilà.
00:17:51 Merci.
00:17:52 Chacun se fera un avis.
00:17:54 Chacun se fait un avis.
00:17:55 C'est factuel, ce que je vous ai exposé ce matin.
00:17:59 Vincent Herouette.
00:18:01 Bonjour, Pascal.
00:18:03 Bonjour.
00:18:04 La question, elle est simple, là aussi.
00:18:08 Faut-il arrêter Vladimir Poutine ?
00:18:12 Faut-il arrêter par tous les moyens Vladimir Poutine ?
00:18:16 Et je citais hier le film de Bernard-Henri Lévy que j'ai vu,
00:18:20 qui va sortir, je crois, le 22 février, que j'ai vu ce week-end,
00:18:24 qui est un film vraiment très intéressant,
00:18:27 où Bernard-Henri Lévy est allé sur place témoigner de la réalité des Ukrainiens
00:18:31 qui se battent et qui souffrent aujourd'hui.
00:18:34 Et finalement, quand on voit le film,
00:18:36 la logique, ce que veut nous dire Bernard-Henri Lévy,
00:18:39 c'est que Poutine est un danger, bien sûr, pour l'Ukraine,
00:18:41 mais pas que pour l'Ukraine.
00:18:42 Pour l'Occident, pour nous, pour nous, Français.
00:18:44 Aujourd'hui, c'est l'Ukraine, demain, c'est la France, peut-être.
00:18:46 D'où la question.
00:18:47 Faut-il arrêter Vladimir Poutine ?
00:18:49 Qui est une question, là aussi, que chacun peut se poser.
00:18:52 Vous voulez arrêter Vladimir Poutine comme un manifestant enragé sur les Champs-Élysées ?
00:18:56 Vous voulez l'arrêter, vous allez le stopper.
00:18:57 Le traîner ensuite devant un tribunal international, l'enfermer ?
00:19:01 Vous comprenez ma question.
00:19:02 Faut-il en faire plus ?
00:19:03 Faut-il être co-belligérant ? C'est ça la question.
00:19:06 La victoire totale.
00:19:07 Tout le monde parle de la victoire totale.
00:19:09 Je vous pose la question.
00:19:10 Et personne ne définit ce qu'est la victoire totale.
00:19:12 Faut-il s'engager dans le combat ? Faut-il être co-belligérant ?
00:19:15 Il faut simplement lui faire lâcher prise dans le Dombas, sauver Kiev,
00:19:18 ou est-ce qu'il faut en plus libérer la Crimée, qui a été annexée, je vous le rappelle,
00:19:23 et puis ensuite, puisqu'on aura libéré la Crimée,
00:19:25 il faudra affronter vraiment les Russes,
00:19:27 et puis ensuite, il faudra faire rendre gorge, non seulement aux Russes,
00:19:31 mais en plus, leur faire payer les dommages de guerre, juger pour les crimes.
00:19:36 Non mais ne prenez pas ça avec la question.
00:19:38 Non, je ne prends pas une question.
00:19:39 Un peu d'ironie dans ce que vous dites.
00:19:40 J'essaie de vous expliquer.
00:19:41 C'est juste de vous montrer l'escalade.
00:19:44 C'est quoi la victoire totale ?
00:19:46 Et c'est une très bonne question que vous posez, parce que personne n'y répond.
00:19:50 Vous entendez ?
00:19:51 Non mais est-ce qu'on est muniquois ?
00:19:53 Non mais, oui, c'est ça.
00:19:55 Soit Colabo, soit Muniquois, Chachan-Bernat.
00:19:58 Vous comprenez la question que je pose.
00:20:00 Est-ce que nous sommes muniquois ?
00:20:02 Non mais c'est intéressant, vous avez raison.
00:20:03 Vous avez raison de poser la question, sur la table béante, là,
00:20:06 parce qu'en réalité, le débat,
00:20:10 Ben Henri Lévy fait un film, sûrement très bien, je ne l'ai pas vu,
00:20:14 mais le débat, il n'est pas réellement ouvert,
00:20:17 puisque dès que quelqu'un commence à exprimer une forme de réserve
00:20:22 par rapport à l'engrenage possible,
00:20:25 en disant, on croyait qu'on était un peu guéris de l'histoire
00:20:29 de ce qu'on appelait le "regime change".
00:20:31 Vous savez, c'est l'idée de se débarrasser, une bonne fois pour toutes,
00:20:35 de tous ces tyrans qui menacent la paix mondiale,
00:20:38 c'est-à-dire vraiment leur maintenir la tête sous l'eau,
00:20:40 parce qu'il n'y a pas que Poutine, après tout.
00:20:42 Vous avez aussi le tyran du Bélarus, ce qu'il faudra lui aussi...
00:20:46 Il n'a pas attaqué l'Ukraine.
00:20:47 Bon, Laurent Geoffrin...
00:20:48 Pas du tout, pas du tout, il a prêté son territoire.
00:20:51 Non, non, non, attendez.
00:20:53 Si vous commencez, on sait quand ça commence,
00:20:56 c'est comme la guerre, on sait où ça commence,
00:20:58 et personne ne sait...
00:21:00 C'est pas un pique-nique, c'est pas un pique-nique.
00:21:02 Vous dites non, je comprends que vous dites non.
00:21:04 Non, je vous dis pas non, je vous dis qu'il est normal
00:21:07 qu'il y ait un débat et qu'au-delà de l'indignation générale
00:21:10 dans laquelle on communie tous depuis maintenant pratiquement un an,
00:21:13 on se pose des questions.
00:21:14 Zelensky est aujourd'hui, en ce moment même,
00:21:16 il est avec le président Macron dans l'avion pour gagner Bruxelles,
00:21:20 on ne sait pas très bien qu'est-ce qu'il va y faire d'ailleurs.
00:21:23 La parole touche.
00:21:24 On va lui parler de l'industrie, il va parler de l'industrie.
00:21:26 La question, elle est provocatrice.
00:21:28 Sommes-nous muniquois ?
00:21:30 Voilà, je la pose comme ça, de manière très provocatrice.
00:21:33 On est le contraire, puisqu'on aide les Ukrainiens.
00:21:36 Tant que les Ukrainiens veulent se battre, il faut les aider,
00:21:38 ça me paraît évident.
00:21:39 Quant au but de guerre, je crois pas que le but de guerre soit d'aller,
00:21:42 ça peut être toujours à Moscou, renverser Poutine,
00:21:45 personne n'a jamais dit ça.
00:21:47 Personne n'a jamais dit ça.
00:21:48 Bernard Henry Levy le dit.
00:21:49 Il le dit, il le dit.
00:21:50 C'est pas lui qui fait la stratégie de l'Occident.
00:21:54 Non, non, non, non.
00:21:56 Quand on vous dit la victoire totale, c'est quoi la victoire totale ?
00:22:00 J'essaye de répondre en lisant les informations.
00:22:05 C'est libérer le territoire de l'Ukraine,
00:22:09 indument envahie par Poutine.
00:22:11 Il met un clus.
00:22:12 Justement, à mon avis, pour l'instant,
00:22:15 laissez-moi terminer,
00:22:17 pour l'instant, on est en pleine guerre,
00:22:20 on va pas commencer à dire, mais on est prêt à lâcher des trucs
00:22:22 au moment où il y a un combat.
00:22:24 C'est pas comme ça qu'on négocie.
00:22:26 On négocie quand il y a une fenêtre en ouverture pour la négociation.
00:22:31 Après, vous aurez la parole en premier.
00:22:33 Je vous promets, vous aurez la parole en premier.
00:22:36 On marque une pause, on écoutera évidemment le président Macron
00:22:38 hier soir qui était à l'Élysée, on écoutera évidemment.
00:22:41 Oui, mais c'est ironique.
00:22:43 Il y a eu une excellente interview ce matin
00:22:45 du président Zelensky dans le Figaro.
00:22:47 Il n'y a qu'une phrase, elle fait deux pleines pages.
00:22:49 Il y a une seule phrase à en retenir vraiment qui est marquante.
00:22:53 C'est celle quand Zelensky explique
00:22:55 "Je crois que Macron a changé, et cette fois pour de vrai".
00:22:59 Bon, à mon avis, il ne connaît pas Macron.
00:23:03 Mais...
00:23:05 La pause, la pause.
00:23:07 A tout de suite.
00:23:09 On va écouter Emmanuel Macron dans une seconde.
00:23:11 On va bien sûr donner la parole à Gérard Carreyrou.
00:23:14 On est un poil en avance, peut-être qu'Audrey Bertheau,
00:23:17 qui est une supportrice de l'Olympique de Marseille,
00:23:20 et hier, Marseille a eu une victoire écrasante.
00:23:23 C'est une victoire écrasante, deux buts à un.
00:23:25 C'est au moins une victoire écrasante contre le Paris Saint-Germain.
00:23:27 Mais c'est la première fois depuis de nombreuses années, Audrey.
00:23:30 Bon, vous nous rappelez les titres.
00:23:33 Le bilan s'alourdit d'heure en heure.
00:23:38 Désormais, plus de 16 000 personnes ont perdu la vie
00:23:40 dans les séismes qui ont touché la Turquie et la Syrie.
00:23:43 Malgré le froid glacial, les recherches se poursuivent aujourd'hui
00:23:45 pour tenter de retrouver des rescapés.
00:23:47 Le président turc a fait son mea culpa
00:23:50 et a reconnu des lacunes dans la gestion de ce drame.
00:23:53 Le gouvernement pourrait mobiliser l'épargne du livre-état
00:23:55 pour financer le nucléaire.
00:23:57 Une information de nos confrères des Échos.
00:23:59 Ce matin, la France ambitionne de construire
00:24:01 six réacteurs de nouvelle génération.
00:24:03 Les sommes à mobiliser sont colossales, 51 milliards d'euros,
00:24:06 selon EDF. L'exécutif pourrait alors s'appuyer
00:24:09 sur les centaines de milliards d'euros épargnés par les Français.
00:24:12 - Et puis au Québec, un homme a volontairement percuté
00:24:15 avec son bus une garderie près de Montréal.
00:24:18 Les faits ont eu lieu hier après-midi.
00:24:20 Deux enfants de 4 ans sont décédés.
00:24:22 Le chauffeur de 51 ans a été arrêté peu après les faits.
00:24:25 Selon l'acte du tribunal, cet homme fait face
00:24:27 à neuf chefs d'accusation. Il restera détenu
00:24:29 jusqu'à l'audience dans un hôpital psychiatrique.
00:24:31 - On va écouter donc Emmanuel Macron, hier, à l'Élysée,
00:24:35 qui définit la position française.
00:24:40 Emmanuel Macron.
00:24:45 - Emmanuel Macron. Nous tenons aussi à témoigner ce soir
00:24:49 notre soutien indéfectible. Dans la guerre qui se joue
00:24:52 à quelques milliers de kilomètres de Paris,
00:24:55 il nous faut ensemble défendre quelques idées
00:24:58 à la fois simples et essentielles.
00:25:01 L'Ukraine peut compter sur la France,
00:25:03 ses partenaires européens et ses alliés pour gagner la guerre.
00:25:07 La Russie ne peut ni ne doit l'emporter.
00:25:11 - Bon, ça c'est décryptage, Gérard Carreau, de cette phrase.
00:25:14 - Je trouve extrêmement dangereux la phrase
00:25:17 que vous venez de diffuser du président de la République.
00:25:21 Car si l'on dit... Allons... Les mots, ils ont un sens.
00:25:25 Si l'on dit "la Russie ne doit pas l'emporter",
00:25:28 ça veut dire que tous les moyens, tous les moyens sont bons
00:25:33 pour éviter que la Russie ne l'emporte.
00:25:35 Alors allons jusqu'au bout de la déclaration et disons
00:25:39 "puisqu'il faut à tout prix gagner cette guerre
00:25:42 et faire que la Russie la perde, allons jusqu'au bout".
00:25:45 Ça veut dire, de nos, pourquoi refuser des avions de chasse
00:25:48 à partir de là ? Pourquoi ne pas évoquer la menace nucléaire ?
00:25:52 Ça c'est la première réflexion. Mais la deuxième que je voulais faire,
00:25:55 moi ce qui m'inquiète plus que tout, c'est la tournure
00:25:59 que prend le débat intellectuel dans notre pays.
00:26:02 Je rappelle quand même que notre pays, depuis le début,
00:26:05 et à juste titre, soutient le pays agressé qui était l'Ukraine.
00:26:09 Mais de là à ce que nos grands esprits, enfin, vous en avez cité un
00:26:15 parmi beaucoup d'autres, nos grands esprits sont comme à l'unisson
00:26:21 pour dire "de toute façon, la Russie doit perdre".
00:26:25 Et qu'est-ce qu'on dit ? On dit effectivement "il faut gagner cette guerre".
00:26:30 Et dès qu'une voix, et reprenez les chroniques des journaux,
00:26:34 dès qu'une voix, souvent de gens qui ont exercé des responsabilités
00:26:38 importantes, sous le général de Gaulle, sous Pompidou,
00:26:41 ou sous les successeurs, qui disent "attention, il faudrait peut-être
00:26:45 songer à réfléchir et à proposer un plan éventuellement de négociation".
00:26:50 Je pourrais citer des grands ambassadeurs de France gaullistes
00:26:54 qui l'ont fait. À chaque fois, on les écoute, au mieux on les écoute,
00:26:59 et la plupart du temps on dit "ce sont des collabos de Poutine ceux-là".
00:27:03 Ce sont des collabos de Poutine. Si on commence à dire que l'on pourrait
00:27:07 éventuellement envisager un cessez-le-feu, envisager esquisser une carte
00:27:12 d'une négociation.
00:27:13 – La position française est juste.
00:27:15 – Alors je dirais, la position du président Macron, de ce point de vue,
00:27:18 a évolué, elle a été effectivement sur une ligne gaulliste au début,
00:27:23 elle a évolué, aujourd'hui, son discours d'hier est un discours
00:27:27 effectivement qui n'est pas du tout dans cette ligne.
00:27:29 – Deuxième passage d'Emmanuel Macron, et je vous donne la parole,
00:27:31 Laurent Geoffrin, vous pourrez répondre, mais cette question, on peut la poser,
00:27:37 est-ce que nous sommes muniquois ? Elle peut être posée cette question,
00:27:41 même si elle est provocatrice, j'ai bien conscience,
00:27:44 mais c'est une question essentielle, qu'est-ce que nous devons faire ?
00:27:47 Voilà une question, et chacun y répond en sa conscience.
00:27:50 Deuxième passage d'Emmanuel Macron.
00:27:54 Aussi longtemps qu'elle attaquera, il sera nécessaire que nous poursuivions,
00:27:58 adaptions, modulions le soutien militaire nécessaire à la préservation
00:28:03 de l'Ukraine et de son avenir.
00:28:06 De même que nous avons procédé ces dernières semaines à de nouvelles
00:28:09 livraisons de matériel de défense, nous poursuivrons l'effort
00:28:12 et nous évoquerons ce soir ensemble les besoins opérationnels de l'Ukraine.
00:28:16 Nous agirons toujours en parfaite coordination avec nos partenaires
00:28:20 et nos alliés.
00:28:21 Laurent Geoffrin.
00:28:23 Moi je ne pense pas qu'il faille employer des mots grandiloquents,
00:28:26 muniquois, pas du tout.
00:28:28 Mais simplement il faut préciser la politique qu'on propose.
00:28:31 Ceux qui ne veulent pas d'escalade, qu'est-ce qu'ils proposent ?
00:28:34 Parce que pour négocier, il faut être deux.
00:28:37 Est-ce que Poutine a donné le moindre signe selon lequel il voulait
00:28:40 éventuellement discuter d'une sortie du conflit ?
00:28:43 D'où ma question cher Laurent.
00:28:45 Vous dites grandiloquent, c'est pas grandiloquent de dire
00:28:49 "Somme de muniquois".
00:28:52 Je ne traite pas de muniquois ceux qui s'inquiètent de l'escalade.
00:28:54 Ils ont raison de s'inquiéter évidemment, c'est très inquiétant.
00:28:56 Mais l'escalade c'est pas muniquois.
00:28:58 Muniquois c'est quoi être muniquois ?
00:29:01 Vous lâchez tout devant Hitler.
00:29:03 Non, on ne fait rien.
00:29:05 C'est la meute, c'est pas ça.
00:29:08 Je pensais que faire des concessions suffira à vous épargner les sombres.
00:29:10 Exactement, c'est la phrase de Churchill.
00:29:12 Donc c'est pas ça muniquois, c'est différent.
00:29:14 C'est au fond croire...
00:29:16 Les honneurs et la guerre.
00:29:17 C'est croire que les choses vont s'arranger.
00:29:20 Avec des concessions.
00:29:22 Comme on n'intervient pas, on se dit "bon voilà".
00:29:27 C'est infamant néanmoins.
00:29:29 C'est la difficulté.
00:29:31 Le piège c'est que c'est pas le bien et le mal.
00:29:33 C'est pas Chamberlain et Churchill, c'est pas le bien et le mal.
00:29:36 C'est un rapport de force, c'est une négociation, c'est une question de territoire,
00:29:39 c'est une question de frontières.
00:29:41 Qu'est-ce que vous en savez ?
00:29:42 Quoi ? Que c'est pas le bien et le mal ?
00:29:44 Qu'est-ce que vous en savez que c'est une négociation ?
00:29:47 Puisqu'on est quelqu'un qui négocie pas ?
00:29:49 Attendez, on peut faire un débat...
00:29:52 Comme les dieux.
00:29:53 Comme les anges.
00:29:54 Je vous rappelle que cette guerre dure depuis...
00:29:56 Mais il veut pas négocier.
00:29:57 Cette guerre dure depuis 9 ans.
00:29:59 La France, le président Hollande a signé, a garanti un accord
00:30:08 qui avait été conclu entre la Russie et l'Ukraine.
00:30:11 Aujourd'hui, le président Hollande, quand on lui dit
00:30:14 "mais dites donc la signature de la France là-dedans pour le traitement
00:30:16 sur les accords de Minsk, on les a jamais fait respecter",
00:30:19 quand les Ukrainiens s'en sont dégagés, le président Hollande dit
00:30:24 "ah oui, mais c'était pour gagner du temps".
00:30:27 Ah bon ? La France a garanti un accord qui était en fait un tour de passe-passe
00:30:32 pour gagner du temps, pour permettre aux Ukrainiens de s'armer.
00:30:36 Donc, si vous voulez, quand vous rentrez là-dedans,
00:30:38 vous vous rendez bien compte que la question n'est pas le bien et le mal.
00:30:40 C'est une question de discussion et de rapport de force.
00:30:42 Maintenant, l'Europe, qui a accueilli ce matin le président Zelensky,
00:30:48 à Bruxelles, qui s'apprête à le recevoir au Parlement européen,
00:30:52 a déboursé depuis un an 68 milliards d'aides d'euros,
00:30:58 68 milliards d'euros d'aides directes.
00:31:01 Elle a hébergé 4 millions d'Ukrainiens.
00:31:04 L'Europe est à la hauteur. L'Europe aide.
00:31:07 L'Europe ne se couche pas devant la Russie.
00:31:09 Ça ne veut pas dire que pour autant, on va booter les Russes hors de la Russie.
00:31:13 Le débat est de plus en plus biaisé parce qu'il est impossible
00:31:16 d'exprimer un soutien plein et total aux Ukrainiens,
00:31:19 ce qui était la position française, tout en alertant sur le possible engrenage
00:31:25 et sur le processus d'une guerre totale.
00:31:28 Tous ceux qui, aujourd'hui, veulent instruire un peu ce débat sont suspectés,
00:31:32 il faut dire les choses comme elles sont, d'être dans une position trop compliquée.
00:31:38 Trop Poutine. Trop Poutine.
00:31:40 Il va falloir faire attention.
00:31:42 Je termine.
00:31:44 Est-ce qu'on peut maintenir un soutien militaire à l'Ukraine
00:31:53 sans verser dans un processus qui nous fait faire la guerre à la Russie ?
00:31:57 Est-ce que cette ligne de crête est possible encore ?
00:32:01 A votre avis.
00:32:02 Mais beaucoup ne le souhaitent plus.
00:32:04 Les questions sont concrètes.
00:32:07 Hier à Londres, Zelensky a obtenu du Premier ministre Sunak
00:32:11 une sorte de promesse d'avion.
00:32:14 On va former des pilotes.
00:32:16 La Royal Air Force va former des pilotes ukrainiens.
00:32:19 Ça prend quatre ans.
00:32:21 Même si vous réduisez un peu parce qu'ils ont une expérience du combat.
00:32:24 Ça prend trois ans et demi.
00:32:25 Zelensky a répondu en disant qu'ils sont déjà prêts depuis deux ans et demi.
00:32:28 Donc ça prend du temps.
00:32:30 C'est une question qui préoccupe les Français.
00:32:32 Je voudrais qu'on écoute Zelensky, mais vous ne répondez pas vraiment à ma question.
00:32:36 En fait, vous biaisez.
00:32:39 Non, pas du tout.
00:32:40 Si vous biaisez.
00:32:41 Moi, je vous pose une question.
00:32:43 Est-ce que Poutine est une menace pour la France aujourd'hui, demain ?
00:32:49 Ça, c'est une vraie question.
00:32:50 Si M. Poutine est une menace pour la France, la France demain, c'est l'Ukraine.
00:32:54 Arrêtez, on n'est pas couché devant Poutine.
00:32:57 Je ne vous dis pas ça, moi je pose des questions.
00:32:59 Je voudrais qu'on écoute Zelensky.
00:33:01 La menace, ce n'est pas sur le territoire français.
00:33:04 Qu'est-ce que vous en savez ?
00:33:06 Non, pour l'instant, ce n'est pas le cas.
00:33:08 Qu'est-ce que vous en savez ?
00:33:09 On peut toujours agiter les éprouvantables.
00:33:12 Mais au bout de votre compté, Pascal, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:33:14 Il y a un élément qui a menacé à l'Ukraine.
00:33:16 La menace crédible aujourd'hui, si on arrête d'aider l'Ukraine, ça revient à ça.
00:33:23 Si on arrête d'aider l'Ukraine, l'Ukraine perd.
00:33:25 Poutine est encouragé à faire autre chose.
00:33:28 Par exemple, les pays baltes qui sont là, juste à ses portes.
00:33:32 Et s'il attaque les pays baltes, on a signé un accord.
00:33:36 Il nous oblige à rentrer en guerre.
00:33:38 Donc là, le danger est là.
00:33:40 Donc il y a dedans et dehors.
00:33:43 Il y a une frontière.
00:33:44 L'Europe a des frontières.
00:33:46 Les pays baltes sont membres de l'Union européenne.
00:33:49 L'Ukraine n'est pas membre de l'Union européenne.
00:33:51 On n'était pas loin de ce scénario.
00:33:53 Lorsque le sud ukrainien a attaqué la Pologne et a fait deux morts,
00:33:57 c'était ces deux fermiers où les pays baltes, on m'avait expliqué,
00:34:00 étaient prêts à entrer en guerre puisqu'ils avaient une peur.
00:34:04 Et la peur est croissante dans ces pays-là d'une action de Vladimir Poutine.
00:34:08 On pourrait vous dire que vous jouez sur les mots
00:34:10 "l'Ukraine n'est pas dans l'Union européenne",
00:34:12 mais "l'Ukraine est européenne".
00:34:14 Bien sûr.
00:34:15 Et que c'est pour ça d'ailleurs que ce...
00:34:17 "L'Ukraine est européenne", ça veut dire quoi ?
00:34:19 Elle veut l'être, franchement.
00:34:20 Elle veut l'être.
00:34:21 Ça veut dire quoi ?
00:34:22 Ça veut dire qu'elle est présente sur le...
00:34:25 On a des valeurs, qu'elle respecte, des valeurs universelles.
00:34:28 "L'Ukraine appartient à l'Union européenne, on est en guerre."
00:34:30 Elles sont universelles.
00:34:31 Elle est plus démocratique que la Russie et que la...
00:34:33 Vous entendez ce que... Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:34:35 Par là, non.
00:34:36 Je vous invite à aller faire un tour à Minsk,
00:34:38 vous verrez qu'à Minsk aussi on est en Europe d'une certaine manière.
00:34:41 Et d'ailleurs...
00:34:42 Écoutons M. Zelnitsky.
00:34:43 Mais moi je pose que...
00:34:44 Alors pour le coup, je pose des questions, je n'ai pas...
00:34:46 Je vous les pose, c'est vous le spécialiste là-dessus.
00:34:50 Et je vous propose d'écouter M. Zelnitsky hier à l'Élysée.
00:34:57 La France et l'Allemagne étaient aux côtés de l'Ukraine.
00:35:02 Pendant tous ces mois, nous avons traversé beaucoup de choses ensemble,
00:35:07 depuis l'an passé jusqu'à aujourd'hui.
00:35:09 Et nous avons garanti une forte unité, l'unité de l'Europe.
00:35:13 Nous avons renforcé le continent, nous avons renforcé l'Ukraine.
00:35:19 Ce n'est pas vrai dites-vous ?
00:35:22 C'est le contraire.
00:35:23 L'Europe est très affaiblie par cette guerre.
00:35:25 Je veux dire, les Ukrainiens sont très affaiblis,
00:35:27 ils ont perdu 100 000 hommes à peu près.
00:35:29 C'est une hécatombe, c'est une boucherie cette guerre.
00:35:33 Mais l'Europe est extraordinairement affaiblie.
00:35:35 Ça ne vous a pas échappé que vous allez faire votre plein, non ?
00:35:37 Que l'essence est un peu chère.
00:35:38 Ça ne vous a pas échappé que...
00:35:39 Non mais si elle avait laissé l'Ukraine se faire envahir,
00:35:41 elle serait encore plus affaiblie.
00:35:42 Oui, non mais...
00:35:43 Choisir là.
00:35:44 Dire que l'Europe est plus forte aujourd'hui, c'est un non-sens.
00:35:47 Qu'est-ce qui est plus fort ?
00:35:48 Elle a montré une certaine cohésion.
00:35:50 L'OTAN est beaucoup plus forte.
00:35:51 L'OTAN est plus forte.
00:35:52 Oui, l'OTAN était en capilota d'après avoir abandonné l'Afghanistan,
00:35:55 après y avoir déversé des milliards de milliards de dollars,
00:35:58 des milliards de milliards de dollars.
00:36:00 85% de l'aide aux Ukrainiens, c'est les États-Unis.
00:36:02 Deuxième passage de M. Zelensky.
00:36:04 Deuxième passage de M. Zelensky.
00:36:05 Les États-Unis sont forts.
00:36:07 Oui.
00:36:08 85% de l'aide aux Ukrainiens.
00:36:09 Mais est-ce que l'Europe est plus forte quand elle est simplement maintenant
00:36:12 une annexe des États-Unis ?
00:36:14 C'est ça la question.
00:36:16 Est-ce que l'Europe d'aujourd'hui est plus forte
00:36:18 dès lors qu'elle est devenue maintenant...
00:36:20 Deuxième passage de...
00:36:21 Non mais je vois bien.
00:36:22 Il y a toujours, il y a beaucoup de sous-textes dans ce que dit Vincent
00:36:25 quand il dit que les États-Unis sont plus forts.
00:36:27 Mais dire que l'Europe est plus forte, c'est absurde.
00:36:29 J'entends tout ça.
00:36:30 Le public le décode aussi.
00:36:32 Tout ça.
00:36:33 Mais l'Europe est plus pauvre,
00:36:34 l'Europe est plus dépendante,
00:36:35 l'Europe est plus faible.
00:36:37 Non mais c'est une question qui dépasse même...
00:36:41 Et elle va être de plus en plus.
00:36:43 Oui.
00:36:44 Vous avez conscience de ça ?
00:36:45 Cette guerre, on va la payer longtemps.
00:36:47 Oui, j'entends.
00:36:48 Si on avait laissé tomber l'Ukraine, on le paierait plus cher.
00:36:50 Oui, si M. Hollande avait obtenu, par exemple,
00:36:54 de M. Zelensky et de son prédécesseur,
00:36:56 qu'ils respectent leur signature
00:36:58 et que les accords de Minsk...
00:36:59 Les deux partiels ont violé, les Russes aussi l'ont violé.
00:37:01 Ils n'ont jamais été...
00:37:02 C'est terrible.
00:37:03 C'est vrai.
00:37:04 Tout est vrai.
00:37:05 Non, mais...
00:37:06 Répondre.
00:37:07 Ça ne sert à rien.
00:37:08 Écoutons.
00:37:09 Non mais dites pas, ça ne sert à rien de discuter
00:37:10 parce qu'on est là pour toi.
00:37:11 Mais non, ça ne sert absolument à rien
00:37:12 quand vous dites "les Ukrainiens n'ont pas respecté leur signature".
00:37:14 C'est vrai.
00:37:15 Mon voisin me répond "mais les Russes non plus".
00:37:16 Évidemment, vous avez remarqué.
00:37:17 Vous voulez qu'on rentre dans le détail ?
00:37:19 Vous voulez qu'on le fasse ici ?
00:37:20 Oui.
00:37:21 Ils n'ont même jamais été mis en place
00:37:22 les accords de Minsk.
00:37:23 Non, mais rentrez, ça m'intéresse.
00:37:24 Au contraire, rentrons dans le détail.
00:37:25 Non, mais c'est très complexe.
00:37:26 Non, non, rentrons.
00:37:27 Mais il y a une évidence.
00:37:28 Les Occitantaux ont une responsabilité sur Minsk 2.
00:37:30 Laissez Vincent Erwoud
00:37:31 qui connaît un peu mieux que d'autres ce sujet.
00:37:33 Non, mais je veux dire ça de manière...
00:37:35 Parce que ce sont des dossiers
00:37:36 qui sont effectivement extrêmement complexes,
00:37:38 mais vous ne pouvez pas dire,
00:37:39 vous ne pouvez pas exonérer
00:37:40 les responsables ukrainiens successifs
00:37:42 de ne pas avoir trahi leur propre signature.
00:37:46 Ils ont signé les accords de Minsk
00:37:48 parce qu'ils étaient dans un moment de faiblesse militaire.
00:37:51 Ensuite, Zelensky s'est fait élire en disant
00:37:55 "moi je vais les appliquer,
00:37:56 moi je vais négocier la paix,
00:37:58 moi je vais lutter contre la corruption".
00:37:59 Il y avait deux ressorts à son élection.
00:38:03 Quand il a essayé de faire respecter les accords de Minsk,
00:38:06 il y a eu tous les ultras sont allés sur la rue
00:38:10 et l'ont fait reculer.
00:38:11 Et à ce moment-là, il a dit "bon d'accord, c'est plié".
00:38:14 Et il a oublié les accords de Minsk.
00:38:15 C'est terminé les accords de Minsk.
00:38:16 À ce moment-là, les conseillers américains
00:38:18 qu'il avait auprès de lui l'ont incité à faire ça.
00:38:22 Je veux dire, la France et l'Allemagne
00:38:24 qui étaient les garants de ces accords
00:38:26 étaient aux abonnés absents.
00:38:27 Est-ce que ça justifie l'invasion de l'Ukraine ?
00:38:29 Non, pas du tout, mais la France et l'Allemagne
00:38:30 étaient aux abonnés absents.
00:38:31 Vous avez bien remarqué qu'hier soir à l'Elysée,
00:38:34 c'est pas la même ambiance qu'à Londres
00:38:36 où M. Sunak et le roi Charles III ont accueilli Zelensky
00:38:43 comme si c'était le héros planétaire.
00:38:47 A remarquer, d'ailleurs, puisque vous parliez de l'Europe,
00:38:49 la première sortie de Zelensky, c'est pour les Etats-Unis,
00:38:52 la deuxième sortie de Zelensky, c'est pour la Grande-Bretagne.
00:38:55 L'Europe, elle arrive en troisième.
00:38:56 L'Europe, elle paye.
00:38:57 L'Europe, elle paye.
00:38:59 Elle a raison de mener cette politique.
00:39:00 Non mais terminez ça, votre raisonnement m'intéresse.
00:39:03 Pourquoi les Anglais...
00:39:05 Pourquoi, je pense aux gens qui nous écoutent,
00:39:08 pourquoi selon vous, les Anglais accueillent-ils en héros Zelensky
00:39:13 et pourquoi nous, nous ne l'accueillons pas,
00:39:15 selon vous, en héros ?
00:39:17 Si, on l'accueille à Paris.
00:39:19 Moi j'ai le sentiment qu'il a été reçu en héros hier.
00:39:21 Il va y avoir une standing ovation.
00:39:23 Je ne sais pas comment, mais qu'est-ce qu'il va rapporter d'ailleurs
00:39:25 de Bruxelles où il va arriver là ?
00:39:27 Parce qu'il a déjà tout obtenu.
00:39:29 Qu'est-ce que vous voulez dire quand vous dites
00:39:30 Etats-Unis, Angleterre et l'Europe après ?
00:39:32 Je veux dire que la France, l'Europe accueille 4 millions de réfugiés ukrainiens,
00:39:36 que l'Europe paye, que l'Europe s'engage,
00:39:39 que l'Europe arme autant qu'elle peut,
00:39:41 que l'Europe prend des risques,
00:39:43 que les Européens, vous et moi, on paye ça,
00:39:46 mais que la première visite de Zelensky, c'est pour les Etats-Unis,
00:39:50 parce que c'est eux qui financent la guerre,
00:39:53 et ensuite il va à Londres où il sait qu'il a un relais.
00:39:55 Mais l'Europe, elle n'est pas prioritaire.
00:39:59 Monsieur Zelensky, après je donne la parole à Marie-Estelle.
00:40:02 C'est clair.
00:40:03 Emmanuel, plus tôt l'Ukraine obtiendra de l'armement lourd,
00:40:10 plus tôt nos pilotes obtiendront des avions modernes,
00:40:13 et plus nos connaissances sur les chars se renforceront,
00:40:16 plus vite se terminera cette agression russe,
00:40:19 et plus vite nous pourrons revenir à la paix en Europe.
00:40:22 Une paix sûre.
00:40:25 L'alliance européenne est un besoin pour tous les Européens.
00:40:29 Emmanuel Macron, pour le moment, ne donne pas d'avion.
00:40:33 Pour l'instant, la France ne donne pas d'avion.
00:40:35 Pourquoi ? Parce qu'Emmanuel Macron a fixé trois conditions
00:40:37 à l'aide militaire apportée aux Ukrainiens.
00:40:39 La première, c'est que cette aide soit utile, ça pourrait l'être.
00:40:42 La deuxième, c'est que cette aide ne soit pas escalatoire.
00:40:45 Là, on a compris que ça pourrait l'être.
00:40:47 Et la troisième, c'est que cela n'ait pas d'impact néfaste pour l'armée française.
00:40:52 Et ce qui coince, c'est justement la deuxième condition,
00:40:54 c'est-à-dire que nous avons des avions potentiellement
00:40:56 que nous pourrions prêter aux Ukrainiens.
00:40:58 Il y a 13 Mirage 2000C qui ont été retirés du service cet été,
00:41:03 c'est-à-dire que 13 Mirage que nous pourrions donner dès demain aux Ukrainiens.
00:41:06 Sauf que, vous l'avez compris, dans la logique d'Emmanuel Macron,
00:41:10 cela pourrait mener à une escalade également sur le terrain.
00:41:12 Vous vouliez poser une question.
00:41:14 C'est aussi, effectivement, j'ai contacté le ministère de la Défense sur sa question.
00:41:18 Il voulait également apprendre à les parler.
00:41:20 J'avais juste une question pour M. Joffray.
00:41:23 Pourquoi, quand on exerce le principe d'honnêteté intellectuelle
00:41:28 qui consiste à être capable de s'autocritiquer,
00:41:31 de remettre en question son propre camp,
00:41:33 vous pensez forcément qu'on est à plavant devant Vladimir Poutine ?
00:41:36 Je ne comprends pas.
00:41:38 J'ai dit le contraire.
00:41:39 Vous posez tout de manière binaire.
00:41:41 Pas du tout, j'ai dit le contraire,
00:41:43 qui ne fait pas utiliser le mot "muniquois" qui est simplificateur et excessif.
00:41:47 C'est exactement le contraire.
00:41:48 Vous dites "alors on se couche devant Poutine".
00:41:51 J'ai dit ceux qui veulent faire une autre politique,
00:41:55 ils doivent l'expliquer.
00:41:56 C'est quoi l'autre politique ?
00:41:57 Ils aimeraient la voie diplomatique,
00:41:58 mais en France, on a supprimé le corps diplomatique à l'été.
00:42:00 Il faut être deux pour négocier dans une voie diplomatique.
00:42:03 Vous pouvez toujours parler en anglais.
00:42:05 Les Français qui ne sont pas experts en géopolitique,
00:42:08 ils ont quand même un peu l'impression qu'on est en train de faire le jeu de l'État-prolong américain.
00:42:12 Macron a parlé, je ne sais pas, 30 fois à Poutine.
00:42:14 Cela n'a eu aucun effet.
00:42:15 Ah ben non, ça n'a eu aucun effet.
00:42:16 Sur rien du tout.
00:42:17 À ce moment-là, on dit "bon, alors soit on laisse tomber les Ukrainiens,
00:42:21 soit on les aide".
00:42:22 Vous vous rendez compte que le débat qu'on est en train d'avoir ici,
00:42:26 on ne l'a pas eu au Parlement français.
00:42:28 Vous vous rendez compte qu'on est quand même une grande démocratie
00:42:31 qui est depuis un an dans une guerre engagée.
00:42:34 Alors on dit qu'elle n'est pas cobelligérante,
00:42:37 mais enfin elle est très engagée, pour le moins,
00:42:39 puisqu'elle l'est jusqu'à ses chars militaires.
00:42:42 Et on n'a pas eu le moindre débat au Parlement.
00:42:45 Un mot de conclusion, Vincent Herouët.
00:42:47 Le Conseil européen d'aujourd'hui et de demain devait être concentré
00:42:52 notamment à un sujet important.
00:42:54 Le sujet important dont devait s'occuper le Conseil européen,
00:42:58 c'est les migrations.
00:43:00 C'était le fait que 330 000 migrants aient débarqué dans l'Union européenne.
00:43:06 C'est le record absolu en dehors de 2015, de l'arrivée des Syriens.
00:43:10 On n'en parlera pas.
00:43:12 En fait, on n'en parlera peu, on ne décidera rien.
00:43:15 Le communiqué final, on le connaît déjà, il n'y a rien dedans.
00:43:18 Une fois de plus, pour la 30e fois, le débat a été esquivé
00:43:22 et la venue de Zelensky permettra de ne pas le remarquer.
00:43:27 Bonne remarque, effectivement.
00:43:29 Je n'ai pas entendu l'autre politique.
00:43:32 C'est quoi si on ne fait pas ce qu'on fait aujourd'hui ?
00:43:36 Vous n'êtes rien.
00:43:37 Vous êtes invraisemblable, franchement.
00:43:40 Dites-le. Vous voulez quoi ?
00:43:42 Je vous pose la question.
00:43:43 S'il faut faire autre chose que ce qu'on fait, c'est quoi ?
00:43:45 Il faut tenir une ligne de front, il faut arriver à un rapport de force équilibré
00:43:48 et après il faut discuter.
00:43:50 On est d'accord là-dessus.
00:43:52 Je vous propose...
00:43:54 Vous pouvez aller à l'Ukraine.
00:43:56 Il ne faut pas aller à l'Ukraine. Bonsoir, vous êtes incroyable.
00:43:59 C'est ce qu'on fait.
00:44:00 La proposition initiale de la France.
00:44:01 C'est ce qu'on fait.
00:44:02 Même débat qu'il n'y a qu'un jour.
00:44:03 On a terminé, on a tout dit ce qu'on pouvait dire.
00:44:06 On va parler des retraites.
00:44:07 Alors évidemment, les archives, c'est terrible.
00:44:10 C'est terrible les archives.
00:44:11 Parce que chaque jour, il en ressort une.
00:44:13 Olivier Véran.
00:44:14 Alors l'autre jour, c'était Monsieur Dussopt.
00:44:15 Là, c'est Olivier Véran.
00:44:17 Que disait Olivier Véran sur la réforme des retraites ?
00:44:20 Qu'est-ce que vous faites ?
00:44:21 Vous êtes prêts à partir ?
00:44:22 Je vois, vous êtes là.
00:44:24 On dirait qu'on...
00:44:26 J'ai l'impression d'être avec un collégien, si tu veux, qui attend la fin de la...
00:44:30 Qui attend la sonnerie.
00:44:32 Tu vois, il est en cours de philo.
00:44:34 Il se dit à 10 heures, ça va sonner.
00:44:36 Je vais pouvoir partir.
00:44:37 Vous avez dit, c'est terminé.
00:44:38 Vous avez dit, vous-même, c'est fini.
00:44:39 Bon, allez, on passe aux choses sérieuses.
00:44:40 Il y a six chiffres.
00:44:41 Parlons maintenant des retraites.
00:44:43 D'abord, je vous remercie de votre expertise.
00:44:46 Et je vous remercie de votre intelligence et de votre culture.
00:44:49 Qui éclaire ce plateau.
00:44:51 Ah, celui-là, je crains le pire.
00:44:52 Qu'est-ce qu'il va dire ?
00:44:53 Non, rien du tout.
00:44:54 Et c'était intéressant de vous écouter.
00:44:56 Bon, donc, Olivier Véran, qu'a-t-il dit sur les retraites,
00:45:00 il y a quelques années, lorsqu'une réforme était possible ?
00:45:03 Il est à l'Assemblée nationale.
00:45:05 Écoutons-le.
00:45:06 Reculer l'âge de départ à la retraite à 65 ans,
00:45:11 qui est ce qui est demandé par la droite et l'UMP en particulier,
00:45:16 aurait été une option bien injuste.
00:45:18 Et je suis, pour ma part, content que le gouvernement ait fait le choix
00:45:21 de porter cette vitale évolution avec justice.
00:45:24 Et, bon, donc, c'était 65 ans.
00:45:27 Là, c'était 65 ans.
00:45:28 Il pourrait dire que c'était 65 ans et que, justement, maintenant, c'est 64.
00:45:33 C'était le projet de départ, 65 ans, du gouvernement.
00:45:35 Alors, ce qui ne m'intéresse, Florian, c'est le calendrier.
00:45:39 Il y a eu une intersyndicale hier soir.
00:45:41 Oui.
00:45:42 Et là, les calendriers, ça devient chaud,
00:45:44 parce que les manifestations se rapprochent les unes des autres.
00:45:48 On va voir le calendrier tel qu'il est.
00:45:52 On a eu une nouvelle qui a été annoncée la semaine prochaine, jeudi prochain.
00:45:55 Voilà, donc, samedi, il y en a une, celle-là, elle est importante.
00:45:58 Jeudi 16 février, on parle déjà du 7 ou 8 mars, je crois.
00:46:01 Oui, il a fait.
00:46:02 Voilà, du 8 mars.
00:46:04 Donc, ça commence à faire quand même 7 mars.
00:46:07 En l'occurrence, ça commence à faire beaucoup.
00:46:09 Nous sommes d'accord.
00:46:10 Oui, tout à fait.
00:46:11 Ce que souhaitent, en tout cas, les manifestants, les opposants à cette réforme des retraites,
00:46:16 c'est de mettre la pression suffisamment sur le gouvernement,
00:46:19 tout simplement parce que le calendrier parlementaire est également très resserré.
00:46:23 C'est-à-dire que les parlementaires ont jusqu'au 26 mars pour tenter d'améliorer cette loi.
00:46:30 Et si la loi n'est pas votée au Parlement, c'est-à-dire à l'Assemblée nationale ou au Sénat,
00:46:35 le gouvernement peut mettre l'ensemble des dispositifs qui sont prévus dans la loi
00:46:41 et mettre cela sur la table par ordonnance.
00:46:45 C'est-à-dire que tout peut passer par ordonnance sans vote de l'Assemblée nationale ou du Sénat.
00:46:50 Imaginez l'état dans lequel seraient ces opposants à la réforme des retraites si c'était le cas.
00:46:56 C'est-à-dire si le gouvernement était obligé d'en venir aux ordonnances.
00:46:59 On va faire la séquence à l'Assemblée dans ce temps réduit le 17, c'est pour ça qu'il y a donc une journée le 16,
00:47:06 et avec déjà les organisations syndicales qui annoncent le mois de mars très dur,
00:47:11 avec un durcissement des grèves, des mouvements sociaux, parce qu'en effet le temps parlementaire est contraint.
00:47:18 Le fait qu'il n'y ait pas de vote au final et que cela passe par ordonnance, ça personne n'y croit.
00:47:24 Ce serait quand même une décision...
00:47:25 Oui, le gouvernement ne souhaite pas non plus en venir à ça.
00:47:28 Mais l'économie qui vivra, verra.
00:47:31 Voilà une phrase assez profonde.
00:47:34 C'est intéressant.
00:47:35 Voilà, qui permet de laisser passer une pause.
00:47:38 Ça ne viendrait qu'à alimenter la protestation.
00:47:40 Alors, on laisse passer une pause manifeste contre le féminisme radical et pour un féminisme éclairé.
00:47:45 C'est Laura Le Sueur qu'on va accueillir dans une seconde.
00:47:49 On est évidemment présents à ce matin.
00:47:51 Je voulais qu'on parle des super profits de Total Energy, de la Turquie également.
00:47:55 Je voudrais dire bonjour à Michel Drucker.
00:47:57 Il va bien ? Il se repose ? Il a pris quelques semaines, je crois, de repos.
00:48:02 Il nous regarde régulièrement, je le sais.
00:48:05 Le matin, il m'a envoyé un petit message hier, ce que je prenais de ses nouvelles.
00:48:09 Donc, pas d'inquiétude, bien sûr, mais il était sur scène.
00:48:14 Il a fait beaucoup de choses de télévision.
00:48:16 Il a eu une opération importante il y a quelques années.
00:48:19 Oui, il y a deux ans.
00:48:20 Donc forcément, comme ils le disent dans sa message, le cœur a de la mémoire.
00:48:25 Une jolie formule, le cœur a de la mémoire.
00:48:27 Eh bien, il se repose et on pense à lui, bien évidemment.
00:48:31 La pause, à tout de suite.
00:48:32 Seul le cœur a de la mémoire.
00:48:33 Vous savez que les centres cérébraux liés à la mémoire sont très proches,
00:48:37 c'est le système limbique de ceux liés aux émotions.
00:48:39 Donc, seul le cœur a de la mémoire.
00:48:41 Seul le cœur a de la mémoire.
00:48:43 On parle de la sexualité des jeunes aussi ou pas ?
00:48:44 Oui, mais là, on fait la pause, si vous voulez.
00:48:47 Parce que de passer de Michel Drucker, le cœur a de la mémoire, à la sexualité des jeunes,
00:48:52 c'est deux sujets différents.
00:48:54 C'est mon sens de la transition.
00:48:55 À tout de suite.
00:48:56 Audrey Bertheau qui attend donc le tirage au sort de la Coupe de France avec intérêt.
00:49:03 Pour savoir contre qui jouera l'Olympique de Marseille, c'est ce soir qu'on le saura.
00:49:07 Audrey Bertheau nous rappelle les titres du jour.
00:49:14 Près de 9 Français sur 10 sont favorables à des peines de prison ferme et automatique
00:49:18 pour les agresseurs de policiers.
00:49:19 C'est le résultat de notre dernier sondage CSA pour CNews en 2021.
00:49:24 Les services du ministère de l'Intérieur ont enregistré quotidiennement
00:49:27 plus de 85 faits de violence à personne dépositaire de l'autorité publique
00:49:31 envers la police nationale.
00:49:33 L'épidémie de grippe est loin d'être terminée, selon Santé publique France.
00:49:37 Plusieurs indicateurs sont en hausse.
00:49:39 Chez les 15-44 ans, le nombre d'hospitalisations pour grippe
00:49:42 ou syndrome grippal a augmenté de 93% sur une semaine.
00:49:46 Les autorités recommandent une forte vigilance pour les personnes âgées
00:49:49 et les femmes enceintes.
00:49:51 Enfin, au cinéma, Astérix et Obélix, l'Empire du Milieu a réalisé
00:49:54 près de 2 millions d'entrées pour sa première semaine en salle.
00:49:57 Il détrône ainsi Avatar, qui était jusque-là premier au classement.
00:50:00 Les célèbres gaulois ont donc signé le meilleur démarrage d'un film français
00:50:04 depuis 15 ans, malgré les critiques.
00:50:06 Le film de Guillaume Canet a donc réalisé un très bon lancement.
00:50:09 - Manifeste contre le féminisme radical et pour un féminisme éclairé,
00:50:15 Laura Le Sueur, merci d'être avec nous.
00:50:19 Je vais dire quelques mots de l'introduction de votre livre.
00:50:22 Je suis une femme, juste une femme, qui vaut peut-être bien toutes les femmes
00:50:27 et que vaut n'importe qui.
00:50:28 J'ai 33 ans, j'ai été directement concernée par l'inégalité salariale,
00:50:33 le sexisme ordinaire en entreprise, je connais.
00:50:36 Je ne compte plus les fois où j'ai subi comme 8 femmes sur 10
00:50:39 le harcèlement de rue ou dans les transports.
00:50:41 Pendant 6 ans, j'ai vécu un phénomène d'emprise avec un homme si jaloux
00:50:44 qu'il en était devenu menaçant.
00:50:45 J'ai eu peur de nombreuses reprises en rentrant seul le soir, etc.
00:50:49 Vous vous présentez de cette manière-là.
00:50:51 Et au fond, moi, ce que je lis quand j'entends ça, c'est que vous vous en accommodez.
00:50:56 - Je ne m'en accommode pas, Pascal.
00:50:58 Simplement, je pense qu'aujourd'hui, il faut proposer une nouvelle manière
00:51:01 d'appréhender le féminisme.
00:51:02 C'est un mouvement, on le sait, qui ne date pas d'hier,
00:51:04 qui a connu des vagues successives.
00:51:06 Mais je crois qu'aujourd'hui, il cristallise autour de lui
00:51:09 des enjeux sociétaux qui sont majeurs, qui nous concernent toutes,
00:51:12 mais aussi tous.
00:51:13 Donc, ce que je m'emploie à faire dans ce livre, c'est de proposer
00:51:15 justement un féminisme que j'appelle éclairé,
00:51:17 qui doit d'abord être réconciliateur.
00:51:19 Parce qu'il faut sortir de cette binarité, de cette pensée simpliste
00:51:23 où on aurait d'un côté une narration très simpliste
00:51:25 entre des hommes oppresseurs ou potentiels oppresseurs
00:51:28 et des femmes qui sont éternelles victimes.
00:51:30 Les femmes, et je l'ai vécu, vivent effectivement au quotidien
00:51:33 des enjeux qu'il faut dépasser.
00:51:35 Et donc, le féminisme radical a eu une utilité,
00:51:38 mais aujourd'hui, il se heurte à une impasse.
00:51:40 Il faut partir, et c'est en ce sens réconciliateur,
00:51:42 de ce qui nous unit, plutôt que de partir de ce qui nous divise.
00:51:45 Mais vous n'avez pas le sentiment que ce féminisme radical,
00:51:48 il est porté par une minorité de voix, et que dans la vraie vie,
00:51:52 si j'ose dire, on rencontre assez peu de ce féminisme radical ?
00:51:58 Vous disiez tout à l'heure pendant la pause que vous donnez la parole
00:52:00 à ce justement qu'on n'entend pas ici.
00:52:02 Justement, c'est cette minorité bruyante qui oblitère
00:52:05 cette majorité plus nuancée et silencieuse.
00:52:08 Mais il faut porter aussi cette voix, parce que le problème,
00:52:10 c'est qu'aujourd'hui, le féminisme ne remporte pas l'adhésion,
00:52:13 alors que c'est un combat absolument majeur.
00:52:15 Il y a une étude qui est sortie il y a deux ans de BVA
00:52:17 qui dit que moins de la moitié des Français, 47%,
00:52:19 voient derrière le féminisme quelque chose de positif.
00:52:22 Le féminisme radical estimalé à la racine de l'oppression spécifique
00:52:26 et systémique des femmes, le patriarcat,
00:52:29 afin de la combattre dans sa nature profonde. Écrivez-vous.
00:52:33 Absolument. Ça, c'est la base. C'est les racines, effectivement, de la radicalité.
00:52:37 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on est face à une impasse.
00:52:39 Il faut avoir un féminisme qui soit inclusif,
00:52:42 qui nous concerne toutes et tous.
00:52:44 Les hommes doivent être des alliés explicites du féminisme,
00:52:47 mais à plusieurs titres. Déjà d'un point de vue stratégique,
00:52:49 on ne change pas la société avec la moitié de la population.
00:52:52 Ensuite, parce que vous le disiez aussi, ils sont tous concernés,
00:52:55 on sait qu'ils ont tous un minima des mères,
00:52:57 pour beaucoup, des conjointes, des sœurs, des filles, des amis.
00:53:00 Et puis aussi, ça leur permet de les interroger sur leur masculinité.
00:53:04 C'est-à-dire que quand la place des femmes change dans la société,
00:53:07 elle avance, c'est une très bonne chose, ça rebat les cartes.
00:53:10 Donc forcément, ça invite les hommes qui, je tiens à le dire,
00:53:13 ont aussi un poids et une sorte de charge mentale.
00:53:16 On parle beaucoup de la charge mentale des femmes,
00:53:18 mais les hommes ont des injonctions, messieurs, virilistes,
00:53:20 qui blessent tout le monde.
00:53:22 Donc l'ennemi commun, ce n'est pas les hommes, c'est cette masculinité.
00:53:25 - Les femmes, d'accord, mais la société, elle change. Pourquoi ?
00:53:27 Parce que les gens ont envie qu'elle change, tout simplement.
00:53:29 C'est une demande. On va prendre des exemples.
00:53:32 C'est toujours des exemples qui sont intéressants.
00:53:33 Lorsqu'une femme accouche aujourd'hui, son conjoint, s'ils sont mariés,
00:53:37 souvent, il a la possibilité de prendre trois mois,
00:53:41 quatre mois de congé dit paternité.
00:53:45 Ça, c'est une demande. Elle n'existait pas dans la génération de Laurent Geoffrin.
00:53:49 Je ne crois pas. Vous avez eu des enfants, vous n'aviez pas ce désir-là ?
00:53:53 - Du congé paternité ? Non, ça n'existait pas.
00:53:57 - La question ne se posait pas.
00:53:58 - Non, mais vous n'aviez pas ce désir d'accompagner les premiers pas et d'aider ?
00:54:03 - Non, entre zéro et quatre mois, il ne marche pas.
00:54:05 - Non, mais les premiers pas... Vous voyez, ça, c'est méchant.
00:54:09 Ça, c'est vraiment... C'est de dire, Pascal, au fond,
00:54:13 vous ne savez pas ce qu'est un enfant. Le sous-texte de votre phrase, c'est terrible.
00:54:17 - Mais si, parce que je suis persuadée que vous êtes un enfant, Pascal,
00:54:19 donc vous savez ce que c'est. Vous êtes un grand enfant.
00:54:22 - Ah, ça fait deux fois que vous dites ça. Ça a été remarqué la semaine dernière.
00:54:25 Ça fait deux fois que vous dites des grands enfants.
00:54:26 Bon, on est peut-être tous des grands enfants.
00:54:27 Bon, en tout cas, ce que je voulais vous dire, c'est une demande...
00:54:30 - Bien sûr.
00:54:31 - Voilà, qui existe, qui est nouvelle.
00:54:33 - Et la loi va dans ce sens-là. Le congé paternité, il s'est allongé.
00:54:36 Simplement, il y a une différence entre la loi et l'effectivité, justement,
00:54:39 de l'application de ces droits. Aujourd'hui, très concrètement,
00:54:42 très peu de pères profitent de ce congé paternité,
00:54:44 parce qu'il faut faire évoluer les mentalités.
00:54:46 - Sandrine Rousseau, manifestement, vous ne l'aimez pas trop.
00:54:48 Lorsqu'elle était intervenue sur cet avoue, vous dites,
00:54:51 "Elle s'irrite en porte-parole d'une affaire dont elle ne connaît pas grand-chose
00:54:53 et qu'on confond féminisme et maccartisme."
00:54:55 Durant son allocution, Sandrine Rousseau était fait état
00:55:00 de comportement de nature à briser la santé morale des femmes.
00:55:02 Le lendemain de la diffusion de l'émission, le groupe égologiste
00:55:04 à l'Assemblée nationale décide de la mise en retraite de Julien Bayou.
00:55:07 On en a parlé hier. À l'arrivée, il n'y a rien du tout.
00:55:09 - C'est pas... Voilà.
00:55:10 - Mais elle, elle est épargnée d'une certaine manière.
00:55:12 Parce que c'est très... Hier, je disais une chose juste.
00:55:14 - Ça vous arrive ?
00:55:17 - Pardonnez-moi de dire comme ça.
00:55:18 - Ça s'est passé quand hier ? Il faut noter la date.
00:55:21 - Madame Rousseau a été interrogée par Apolline de Malherbe,
00:55:24 qui a été remarquable.
00:55:25 Et je me disais, seule Apolline de Malherbe peut poser les questions qu'elle pose.
00:55:30 Si moi, homme, je pose et j'interroge Sandrine Rousseau
00:55:35 comme elle l'a interrogée, on me fera le procès en sexisme.
00:55:40 - Ce qui m'interpelle, c'est pas tellement Madame Rousseau en tant que telle,
00:55:42 c'est le message qu'elle porte.
00:55:44 Et je me méfie justement de ses discours simplistes.
00:55:46 Il y a un manque de nuances qui, je pense, est délétère.
00:55:50 Ça va créer un climat de défiance qui ne profite à personne.
00:55:53 Donc le message, effectivement, qu'elle véhicule,
00:55:55 sur notamment la déconstruction, moi, vous voyez dans le féminisme éclairé,
00:55:58 je pense justement, ça va à contre-courant, qu'il faut un féminisme qui soit constructif.
00:56:02 - Et c'est quoi un homme déconstruit ?
00:56:03 - Mais un homme déconstruit, moi, j'aime pas l'image déjà.
00:56:05 - C'est un armoire IKEA.
00:56:06 - Ça véhicule quelque chose d'un homme légo.
00:56:08 - Je pense à une armoire IKEA, toi.
00:56:09 - Un homme légo, voilà.
00:56:10 - Qu'on va désassembler, qu'on va réassembler à notre guise.
00:56:12 Moi, je préfère justement une logique de construction.
00:56:14 Construction de nouveaux rapports entre les femmes et les hommes, mais pas que.
00:56:17 Nouveau rapport des femmes entre elles également.
00:56:19 - Il n'y a plus de femmes qui sont comme vous, si j'ose dire,
00:56:21 ou qui pensent comme vous, que de femmes qui pensent comme Sandrine Rousseau.
00:56:24 C'est l'impression que j'ai.
00:56:25 - Bien sûr, parce qu'elle est toujours pareil.
00:56:26 - On est dans un monde de perception.
00:56:27 Et le problème, c'est que cette minorité bruyante, on l'entend majoritairement.
00:56:30 - Elle est très visible et elle influence les cerveaux très poreux des jeunes.
00:56:33 - C'est possible que vous ayez raison, mais j'ai le sentiment que les gens,
00:56:36 aujourd'hui, sont assez mûrs, décodent tout et ils connaissent le monde
00:56:40 dans lequel ils évoluent et la place qui est donnée aux minorités actives.
00:56:43 - Non.
00:56:44 - Ils ont bien repéré ça.
00:56:45 - Non, on trouve les hommes très paumés.
00:56:47 Les hommes sont très paumés avec les messages qu'ils ont reçus.
00:56:50 - Je comprends votre position.
00:56:51 - Vous êtes, Vlorian Tardif, qui est la jeune génération,
00:56:53 vous êtes avec des jeunes dans ce... Vous avez quel âge ?
00:56:56 - 28.
00:56:57 - Ah, vous faites... Oui, plus jeune.
00:56:59 Mais il y a beaucoup de jeunes qui sont autour de vous,
00:57:01 mais sérieusement, dans la rédaction, il y a beaucoup de jeunes.
00:57:03 Vous avez l'impression que les hommes sont paumés, sérieusement ?
00:57:06 - Non.
00:57:07 - Personnellement, non.
00:57:08 - Moi, je crois pas non plus.
00:57:09 - Non, mais dans la génération des 40, 45 ans...
00:57:11 - Je pense qu'on a évolué.
00:57:12 - Ils sont très perdus dans leurs relations avec les femmes.
00:57:15 - Personnellement, non. Dans mon entourage, non.
00:57:18 - Ça veut dire quoi, paumé ?
00:57:19 Alors, ils savent pas comment aborder une fille, ils savent pas...
00:57:22 - Ce que madame souligne et qui est très important,
00:57:24 c'est que tant qu'on est dans une logique dualiste
00:57:26 et qui est une logique d'opposition, on répète éternellement la vengeance.
00:57:29 Finalement, les femmes sont en train de se venger des hommes
00:57:31 au lieu d'être dans l'acceptation de la complémentarité.
00:57:34 C'est-à-dire qu'on a des pouvoirs, on a des compétences complémentaires
00:57:37 et il va falloir qu'à un moment donné, on apprenne à se parler.
00:57:40 Parce que tant qu'on s'oppose et qu'on veut des cours d'école non genrés,
00:57:43 on n'y arrivera pas.
00:57:44 - Je pense avoir compris l'objet de votre question.
00:57:46 - Ça semble, et tu vas évidemment avec des gens...
00:57:49 Je pense que celui qui n'a pas envie d'être avec une féministe radicale,
00:57:53 la première ou deux conversations, il comprend et puis il passe son chemin.
00:57:57 - Est-ce que vous reconnaissez dans ce féminisme radical,
00:58:02 qui a ses limites pour assembler le plus grand nombre,
00:58:05 est-ce que vous lui reconnaissez, sur des périodes,
00:58:07 des victoires idéologiques ou en termes d'avancée ?
00:58:10 - Indéniablement. Mais le féminisme radical, l'idée, c'est pas de le disqualifier
00:58:13 parce qu'il a une raison d'être, il a eu une raison d'être,
00:58:16 il a permis de lever des carcans qui pesaient depuis beaucoup trop longtemps sur les femmes.
00:58:19 Mais simplement, aujourd'hui, je trouve qu'il se heurte à une impasse
00:58:22 puisqu'il peine à fédérer.
00:58:24 Et comme je le dis, pour faire avancer cette cause,
00:58:26 il faut que les femmes, et également des hommes,
00:58:28 l'idée, c'est pas de les en détourner.
00:58:30 Donc on dit, l'argument du radical, vous savez, c'est que parfois la faim justifie les moyens.
00:58:33 Sauf que moi, je pense que parfois, les moyens peuvent discréditer la faim.
00:58:36 Si ce sont des moyens excluants, avilissants, voire violents.
00:58:39 - En tout cas, c'est intéressant, votre livre, bien sûr.
00:58:43 Vous avez interrogé d'ailleurs Brigitte Lahaye.
00:58:47 - Entre autres, parfait.
00:58:49 - Qui dit "J'ai autant de respect pour une femme qui a monté son entreprise seule
00:58:51 que pour une mère de famille qui a renoncé à son travail
00:58:53 pour mieux s'occuper de ses enfants".
00:58:55 Dit-elle pour une pute qui, pour se sentir libre, préfère louer son corps.
00:59:00 - C'était important pour moi d'avoir à la fin de cet ouvrage des contributions
00:59:04 de femmes et d'hommes, et notamment à la fin, j'interroge un homme
00:59:07 qui se revendique comme féministe radicale.
00:59:09 Parce que je pense que dans un monde complexe et pluriel,
00:59:11 il faut, on ne peut pas faire l'économie de la confrontation des idées et des points de vue.
00:59:15 Donc c'était très important.
00:59:17 - C'est quoi être féministe ?
00:59:19 - Si on va jusqu'au bout de la logique, le féminisme ne devrait pas exister.
00:59:22 C'est-à-dire qu'on devrait parler d'humanitarisme, c'est-à-dire que le féminisme
00:59:26 prône l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:59:29 Donc si on va jusqu'au bout de la logique, il ne devrait même pas exister de forme de féminisme.
00:59:34 - Dans un monde idéal, je suis totalement d'accord.
00:59:36 Tout comme l'expression... - Il y a de l'égalité, oui.
00:59:38 - Voilà, mais est-ce que je veux dire "in fine" ? Malheureusement.
00:59:40 - Tout comme l'expression qui m'insupporte, le leadership féminin.
00:59:42 Mais on ne parle pas de leadership masculin.
00:59:44 - Donc effectivement, on aura gagné quand on parlera plus...
00:59:46 - Quand il y a leadership, déjà, personne ne sait ce qu'il se passe.
00:59:48 - Voilà, le leadership féminin.
00:59:50 Alors on comprend qu'il y a un besoin, effectivement, de voir émerger plus de femmes leaders,
00:59:53 mais on aura gagné quand on ne parlera plus de leadership féminin.
00:59:55 - Ce qui est vrai, et on le cite à chaque fois, il y a 40 entreprises du CAC 40,
00:59:59 il n'y a pas une femme qui les dirige.
01:00:01 Ça, c'est factuel.
01:00:02 Madame Borne est simplement la deuxième première ministre sous la Ve République.
01:00:08 Et tous les postes de responsabilité...
01:00:10 - C'est la situation actuelle. - Voilà, c'est factuel.
01:00:15 - Les salaires qui sont par les mêmes...
01:00:17 - Les salaires, c'est la mer des batailles.
01:00:19 - Je pense que le salaire, c'est la merde.
01:00:21 - Je me suis rendue compte à la machine à café, quand j'étais salariée dans la tech,
01:00:25 que à poste équivalent compétence égale, j'étais même en surperformance
01:00:29 par rapport à mon collègue masculin, que j'avais 10 000 euros d'écart sur mon salaire.
01:00:32 - 10 000 euros par an, bien sûr.
01:00:34 - Par an, par an.
01:00:36 J'aurais bien aimé que ce soit par mois, mais une fois qu'on a dit ça...
01:00:39 - Vous gagnez 80, moi je gagne 70.
01:00:42 - Ce qui est intéressant, une fois qu'on a dit ça...
01:00:44 - Vous étiez où ? Vous avez dit dans quelle...
01:00:45 - J'étais dans la tech, dans une entreprise de la tech.
01:00:47 - La tech du numérique.
01:00:48 - D'accord, du numérique.
01:00:49 - Où il y a peu de femmes.
01:00:50 Mais une fois qu'on a dit ça, il y a le féminisme d'indignation,
01:00:52 mais c'est facile de s'indigner, tout le monde peut le faire.
01:00:54 Et après, il y a le féminisme de solution.
01:00:56 - Maintenant, vous faites...
01:00:57 - Maintenant, j'ai mon entreprise, je suis chef d'entreprise.
01:00:59 - Donc, vous avez...
01:01:04 Il y a beaucoup de la proportion d'hommes-femmes-chef d'entreprise ?
01:01:07 - Il y a moins d'hommes-femmes-chef d'entreprise,
01:01:09 et surtout, elles sont sur des plus petites structures.
01:01:11 - Les femmes qui montent leur boîte, il y en a moins que des hommes qui montent leur boîte,
01:01:16 comme on dit. Alors, Noémie Schultz est avec nous.
01:01:18 On suit le procès de la rue Erlanger tous les jours,
01:01:22 et Noémie Schultz nous fait un compte-rendu de ce qui s'est passé parfois la veille
01:01:27 et puis de ce qui est en train de se passer en ce moment.
01:01:30 Noémie, merci d'être avec nous.
01:01:33 Les experts incendies ont expliqué pourquoi le feu s'était répandu aussi vite.
01:01:40 C'était cela l'enjeu des derniers débats ?
01:01:43 - Hier, oui, on a entendu des experts en incendie,
01:01:46 parce que vous savez, la particularité de cet incendie,
01:01:49 c'est qu'en quelques minutes, il s'est propagé dans tout l'immeuble
01:01:53 et que les habitants des étages supérieurs se sont retrouvés piégés.
01:01:56 Et ce qu'on a compris hier, d'abord, c'est que le feu avait bien été causé,
01:02:00 bien sûr, par l'accusé, qui a donc mis un tissu, une planche de bois,
01:02:04 des boulettes de papier sur la porte de son voisin pompier.
01:02:07 Donc, il y avait une vraie volonté de mettre le feu.
01:02:09 Mais ce qu'on a compris aussi, avec notamment des vidéos de reconstitution,
01:02:12 c'est que l'embrasement, la porte de ce voisin s'est enflammée
01:02:17 en à peine 4 minutes, qu'au bout de 4 minutes 30, le faux plafond avait pris feu.
01:02:22 Que comme c'est un vieil immeuble des années 30,
01:02:24 qui n'est pas redevable des normes actuelles de sécurité anti-incendie,
01:02:29 eh bien, la fumée s'est propagée, notamment à travers, vous savez,
01:02:33 la gaine d'ascenseur grillagée, ce qui fait que très, très rapidement,
01:02:36 les fumées ont envahi tous les étages et donc que les gens se sont retrouvés piégés,
01:02:39 ne pouvaient plus évacuer l'immeuble et que le feu s'est propagé via les câbles.
01:02:48 Malheureusement, la liaison n'est pas excellente.
01:02:55 Noémie Schultz, on va voir si on peut la sécuriser dans quelques minutes.
01:03:00 Mais en attendant, puisque Marie-Estelle est avec nous ce matin
01:03:03 et on aime parler parfois de la société, des jeunes,
01:03:06 des nouveaux comportements et l'échange de nudes, ça, ça m'intéressait.
01:03:13 On va parler sex-tapes, porno et nudes.
01:03:16 Et alors là, moi, je tombe parfois de l'armoire avec cette étude, l'échange de nudes.
01:03:22 Noémie, rétablis, si j'ose dire.
01:03:26 Noémie, terminez en quelques secondes ce que vous nous disiez.
01:03:29 Non, ce qu'on comprend, c'est que si cet immeuble avait été entretenu,
01:03:33 si les propriétaires de cet immeuble avaient fait des travaux de rénovation,
01:03:36 avaient par exemple changé les portes des appartements,
01:03:39 avaient cagé, mais une cage autour de l'ascenseur et non pas des grillages,
01:03:43 il y aurait eu sans doute un incendie, mais qui n'aurait pas pris aussi violemment
01:03:46 et qui n'aurait pas fait autant de victimes.
01:03:48 Ce n'est pas pour dire que c'est la faute du propriétaire.
01:03:50 C'est bien sûr l'accusé qui a mis le feu, mais il y a eu un enchaînement.
01:03:53 Et parce que cet immeuble n'était pas aux normes, ce qui n'est pas illégal,
01:03:57 et bien parce que c'est un très vieil immeuble, il y a eu ce bilan absolument désastreux.
01:04:01 Merci beaucoup Noémie Chouffe.
01:04:04 Les transitions sont toujours difficiles, mais je le dis régulièrement chaque matin.
01:04:07 J'ai appris que 74% des 13-25 ans disent avoir déjà envoyé un nude.
01:04:13 Donc c'est une photo de nu.
01:04:15 Un nude c'est bien ça ?
01:04:17 Un nude c'est nu ou en sous-vêtements, seul ou avec quelqu'un, en selfie ou pris par quelqu'un d'autre.
01:04:23 Ce qui est extraordinaire c'est que c'est 74% chez les filles et 73% chez les garçons.
01:04:28 C'est exactement le même. On pourrait imaginer que les filles hésitent à envoyer une photo d'elles.
01:04:33 Vous voyez, moi j'ai un vieux cerveau reptilien.
01:04:37 Je me dis "Tiens, les femmes vont moins envoyer une photo nu d'elles que les hommes".
01:04:41 Eh bien pas du tout.
01:04:42 Vous avez le même chiffre, vous n'avez pas forcément la même cause.
01:04:46 C'est-à-dire que le garçon, ce qui ressort de l'étude, c'est que si vous voulez,
01:04:50 quand le garçon envoie la photo, c'est en général un appel du pied pour en recevoir une.
01:04:54 D'accord ?
01:04:55 Oui.
01:04:56 En général, quand la fille en envoie une, c'est par mimétisme, par peur du rejet,
01:05:00 par conformisme social avec ses pairs.
01:05:02 Moi j'ai des patientes adolescentes qui m'en parlent.
01:05:04 Ah oui ?
01:05:05 Elles n'ont pas forcément l'envie de le faire, mais elles pensent que ça fait partie
01:05:08 Elle se sent obligée.
01:05:09 des conduites validées aujourd'hui de séduction, parce que la technologie a tellement envahi nos vies
01:05:12 qu'évidemment on ne drague plus comme Vic quand elle rencontre Pierre Cossod dans "La Boum".
01:05:17 Donc aujourd'hui avec la technologie...
01:05:19 C'est pas Pierre Cossod, c'est "La Boum 2" Pierre Cossod.
01:05:22 Non, à la fin, elle est avec Mathieu.
01:05:24 C'est pas vrai.
01:05:25 Si vous arrivez sur "Serrana", c'est pas bien fait.
01:05:28 La dernière scène...
01:05:29 C'est la boum.
01:05:30 Franchement, c'est la boum, c'est quelqu'un d'autre.
01:05:34 Non, on voit Pierre Cossod dans "La Boum".
01:05:36 On le voit, il n'y a pas de parole.
01:05:37 On voit ses yeux.
01:05:38 Non.
01:05:39 Moi je me rappelle de ses yeux.
01:05:40 Alors, je vais vous dire, on parie l'argent que vous voulez.
01:05:43 C'est un garçon blond qui a un débardeur qui arrive et c'est pas Pierre Cossod.
01:05:46 Pierre Cossod, il viendra deux ans plus tard.
01:05:48 Très bien, alors parions ce que vous voulez.
01:05:50 Enfin bon, ce que je veux.
01:05:51 Et donc, les filles ont tendance à se conformer à ce qui est attendu.
01:05:56 Et la technologie, le porno, etc. a tellement envahi, en fait, par les écrans, la vie des jeunes,
01:06:02 qu'il y a une dérive de la sexualité vers le mimétisme pornographique.
01:06:06 Mais est-ce que c'est... Pardonnez-moi de poser la question comme ça, mais est-ce que c'est ennuyeux ?
01:06:09 Alors, pour moi...
01:06:10 Est-ce que ça a des ravages ? Ou est-ce que c'est la vie ?
01:06:12 D'abord, il y a des risques psychosociaux avérés.
01:06:14 C'est-à-dire que quand vous envoyez de votre plein gré un nude, vous ne savez pas ce que le destinataire va en faire.
01:06:20 Et après une rupture, il peut s'en servir.
01:06:22 C'est assez classique de se venger maintenant en diffusant des photos.
01:06:25 Seuls 7% des jeunes qui sont concernés par ça portent plainte.
01:06:29 L'autre problème, c'est que pour moi, ça entretient le fait que ces jeunes sont complètement dissociés de leur corps.
01:06:35 C'est-à-dire qu'il y a un rétrécissement du fantasme et de l'imaginaire.
01:06:39 On ne fantasme plus son petit copain, on ne fantasme plus sa petite copine.
01:06:42 Avant même de donner sa date d'anniversaire, on envoie une photo de soi nu.
01:06:45 Donc, il y a quand même une dissociation.
01:06:46 Alors, on ne sait pas quand est-ce qu'elle est envoyée, parce que là, on ne sait pas quand.
01:06:49 Alors, dans l'étude, ce qu'on appelle le "primos sexting", c'est-à-dire en général pour entamer la relation.
01:06:58 Et ce n'est pas une fois qu'on est en couple depuis 10 ans et que parce qu'on est séparés pendant 3 semaines, on s'aguiche en s'envoyant des SMS coquins.
01:07:04 Non, ce n'est pas ça. C'est pour entamer la relation.
01:07:07 Donc oui, pour moi, il y a un rétrécissement de l'imaginaire érotique au profit de la performance pornographique,
01:07:11 qui est effectivement très inquiétant, parce qu'on est en train de leur raconter que la sexualité, c'est de la fragmentation du corps,
01:07:18 c'est de la violence, il n'y a plus du tout de lien avec les émotions.
01:07:21 C'est même une sexualité qui est défensive par rapport au monde des émotions.
01:07:24 Et en réalité, moi, j'avais un jeune de 24 ans qui me disait l'autre jour,
01:07:28 j'ai regardé très peu de porno parce que mes parents m'ont bien éduqué par rapport à ça,
01:07:31 mais le peu que j'ai regardé, je le regrette parce que ça m'a abîmée.
01:07:33 C'est-à-dire, il ne faut pas croire que le porno est dangereux que pour le psychisme des filles.
01:07:37 Chez les hommes, nous, on a pléthore de consultations pour angoisses de problèmes d'érection.
01:07:43 C'est pas pour des problèmes d'érection qui viennent, c'est parce qu'ils ont peur d'avoir des problèmes d'érection.
01:07:46 Mais comme à 4 ans, ils voient des hommes, c'est des hommes de 40 ans, c'est des hommes de 30 ans, c'est tous les âges.
01:07:53 Mais ils ont commencé à avoir du porno parfois à 9 ans sur des écrans en roulage.
01:07:57 Donc quand vous vous identifiez à un homme qui se pique pour avoir des érections qui durent 4 heures,
01:08:03 c'est un petit peu compliqué d'être en confiance et dans le réel de votre corps.
01:08:06 Donc c'est anxiogène pour les deux et je pense qu'il faut vraiment à nouveau une éducation affective et sexuelle
01:08:10 de la part des parents où on oppose la pornographie et l'érotisme.
01:08:14 Il y a un autre phénomène, c'est que si j'ai bien compris, il y a des entrepreneurs plus ou moins légaux
01:08:20 qui font la collection de tous ces nudes et qui en font des sites spécialisés.
01:08:25 Donc ils volent les photos nudes.
01:08:28 Non mais la difficulté c'est que ce monde numérique, je vois pas comment aujourd'hui...
01:08:32 Non mais ce qui est aberrant c'est que le porno a été occulté de la voie publique à peu près et de la télévision.
01:08:40 Il est en accès libre pour les enfants de 2 ans sur Internet.
01:08:44 Mais comment vous faites ?
01:08:46 Vous dites qu'il faut prouver son âge.
01:08:50 Mais dans le monde numérique vous faites comment ?
01:08:53 Aujourd'hui je pense qu'il y a un projet de loi.
01:08:56 En théorie vous avez raison mais dans ce monde numérique je vois pas comment...
01:09:00 Il y a un projet de loi mais ça a été fait par exemple par un ministre.
01:09:03 Malheureusement ça a pas marché.
01:09:05 Ce qui est certain c'est qu'on parlait des représentations.
01:09:07 Le porno propose des représentations absolument absurdes,
01:09:09 c'est ce que vous disiez, des hommes surpuissants et des femmes constamment consentantes.
01:09:13 Donc là quand on parle de ce qu'on consomme, ça vient influer nos perceptions
01:09:17 et ça vient changer justement les relations femmes-hommes.
01:09:19 Et terriblement dégrader la construction de leur image du corps et de la relation à l'autre.
01:09:23 Je veux dire qu'en a 14 ans vous pensez que si vous faites pas des pratiques telles que des gorges profondes
01:09:27 ou des sodomies vous êtes pas une femme, ça pose quand même un gros problème chez ces jeunes.
01:09:31 Et ça alimente les conduites suicidaires et les addictions.
01:09:33 Alors là où moi j'ai le sentiment que vous exagérez peut-être,
01:09:38 c'est qu'il y a une forme de maturité aujourd'hui même sur cette population
01:09:43 qui sait prendre du recul sur tout ça et voir les choses avec distance.
01:09:47 Et je le vois...
01:09:48 C'est très inégal Pascal.
01:09:49 Mais bien sûr que c'est inégal.
01:09:50 C'est très inégal et il faut pas confondre la maturité...
01:09:53 Bien sûr que tout ça est inégal.
01:09:55 C'est la sur-stimulation.
01:09:57 C'est-à-dire que c'est tellement banalisé.
01:09:58 J'entends, mais je vous répète, à travers les conversations,
01:10:02 évidemment j'ai pas d'études là-dessus, mais il y a une forme de maturité dans tous les domaines aujourd'hui.
01:10:07 Il faut pas confondre la maturité et la banalisation du rapport à son corps.
01:10:11 C'est pas de la maturité de banaliser.
01:10:14 Alors justement, et moi ça m'avait intéressé ces derniers jours,
01:10:18 Aya Nakamura, qui est donc cette chanteuse,
01:10:21 elle a porté plainte le 24 janvier dernier, après avoir reçu plusieurs appels d'un maître chanteur,
01:10:26 qui menace de diffuser des vidéos intimes sur les réseaux sociaux
01:10:29 parce qu'elle s'est fait voler son ordinateur.
01:10:31 Et dans son ordinateur, il y a ce qu'on appelle des "sex-tapes"
01:10:34 qu'elle-même a produits manifestement.
01:10:38 Et ce... comment dire...
01:10:41 Cette mode, si j'ose dire, des "sex-tapes" m'intéressait.
01:10:44 Est-ce que là-dessus, il y a des études aujourd'hui ?
01:10:47 Et comment vous analysez cette volonté ou ce souhait ou ce désir ?
01:10:53 Est-ce de l'érotisme ? Est-ce de la pornographie ?
01:10:55 Lorsqu'un couple, évidemment, dans sa propre intimité,
01:10:58 c'est pas fait pour être diffusé à l'extérieur,
01:11:01 mais lorsqu'il se filme dans ses ébats amoureux.
01:11:05 C'est pas la pratique qui est...
01:11:07 C'est pas le contenu de la pratique qui fait la différence entre le porno et l'érotisme.
01:11:12 C'est le contexte et c'est le choix.
01:11:15 La même pratique dans un couple qui s'aime depuis 15 ans
01:11:18 et qui le fait de manière librement consentie et pour son propre usage
01:11:22 est une pratique érotique.
01:11:24 Inversement, quand c'est avec une fabrique du consentement,
01:11:28 un chantage à l'ostracisation sociale,
01:11:30 s'il n'y a pas telle pratique et que potentiellement c'est diffusé,
01:11:33 c'est de la pornographie et c'est de l'abus.
01:11:35 Donc c'est pas à le degré, si vous voulez, de...
01:11:40 Comment le dire ?
01:11:41 De perversion, de coquinerie, la pratique qui compte.
01:11:44 C'est la même chose, la perversion et la coquinerie.
01:11:46 Oui, je ne sais pas comment l'appeler.
01:11:48 Vous avez mis deux termes quand même, c'est étonnant.
01:11:50 C'est-à-dire que vous avez associé la coquinerie à la perversion.
01:11:53 C'est pas le contenu qui fait le critère de discrimination
01:11:57 entre le monde érotique et le monde pervers.
01:12:01 Oui.
01:12:02 Dans le monde pervers, il y a une fétichisation,
01:12:04 il y a une objectalisation du corps.
01:12:06 Dans le monde érotique, c'est deux êtres pleinement confrontés
01:12:08 se rencontrent avec la possibilité de laisser émerger de l'émotion
01:12:12 parce qu'on peut ne pas être avec l'homme de sa vie
01:12:15 ou la femme de sa vie et pourtant avoir de très belles émotions.
01:12:17 Est-ce que la perversité dans un couple, comment vous la définiriez ?
01:12:22 La perversité, c'est la négation de l'altérité.
01:12:25 Donc si les deux sont d'accord pour une pratique...
01:12:29 Mais il y a des couples pervers, bien sûr.
01:12:31 Ah oui, mais ils peuvent être tous les deux d'accord, même s'ils sont...
01:12:34 En général, un couple pervers, il va nier l'altérité d'une tierce personne.
01:12:38 Non, mais s'ils sont ensemble, je veux dire.
01:12:40 Ma question était s'ils font ensemble, sans personne d'autre, si j'ose dire,
01:12:46 des choses qui pourraient apparaître dans d'autres couples
01:12:49 comme quelque chose de pervers, est-ce que ceux-là le sont aussi ?
01:12:52 C'était ça le sens de ma question ?
01:12:54 Non, au sein de leur couple, ils font ce qu'ils veulent.
01:12:55 D'accord.
01:12:56 Complètement consentant, bien sûr.
01:12:58 Rien n'est péché au sein d'un couple marié d'ailleurs, si vous prenez la...
01:13:02 J'ai autour de moi plein d'ados dont le rêve est de rencontrer
01:13:06 quelqu'un rapidement pour être en couple, ce qui n'était pas pour ma génération
01:13:09 la première idée. Est-ce que ça, ça se développe aussi ?
01:13:12 Je le disais vraiment, le premier chéri, c'est à la vie.
01:13:16 Il faut que ce soit le bon ?
01:13:17 Oui.
01:13:18 Peut-être qu'ils manifestent justement un rééquilibrage de ce mouvement
01:13:22 dans la société de banalisation de l'affect, qui est décrit par Samy Ali,
01:13:25 et de marchandisation des relations, et que justement, eux ont envie
01:13:29 d'une vraie rencontre, d'être à être.
01:13:32 Peut-être qu'ils expriment ce besoin d'un retour à un lien affectif durable.
01:13:35 Et puis un lien affectif durable.
01:13:39 Il y a une petite tendance à une forme de cocooning dans tous les domaines
01:13:45 de la société d'ailleurs, parfois de moins sortir, des soirées chaussons, etc.
01:13:50 Oui, mais je ne sais pas, alors là vous faites des suppositions.
01:13:52 Je vois ça sur les réseaux des gosses de 20 ans qui ont envie de rien
01:13:56 sauf de regarder la télé avec des chaussons.
01:13:58 Oui, mais là vous faites des suppositions, Pascal.
01:14:00 Mais je n'ai aucune supposition.
01:14:01 On peut avoir ce même désir de manière très régressive pour être dans un cocoon
01:14:04 et se protéger du monde extérieur, comme on peut avoir le désir d'être en couple
01:14:07 par maturité, parce que la réalité du couple, c'est que c'est un travail phénoménal.
01:14:10 C'est pas du tout opposant.
01:14:11 Le couple est un travail ?
01:14:12 C'est un travail psychique énorme.
01:14:14 C'est un travail quotidien.
01:14:16 Cette négociation permanente de sa propre ambivalence et d'altérité,
01:14:21 et de supporter de se voir décevant et de se voir déçu, c'est très difficile.
01:14:24 Marine Lanson est en train de me parler, donc j'appuie un peu sur l'oreillette
01:14:28 et elle me dit, je vous dis tout en direct, Emmanuel Macron va parler bientôt,
01:14:33 me dit-elle, au Parlement européen.
01:14:35 Voilà, il est là, il va parler, alors est-ce qu'on l'écoute ?
01:14:37 Oui, on va peut-être enlever le bandeau sextep, parce qu'effectivement ce n'est pas adapté.
01:14:43 "Le président Zelensky qui sera donc à nos côtés,
01:14:47 "ce qui nous permettra de réaffirmer le soutien qui est le nôtre à l'égard de l'Ukraine
01:14:52 "et du peuple ukrainien, comme nous l'avons fait hier soir avec Olaf Scholz
01:14:56 "dans ce dîner de travail et de fraternité avec le président Zelensky."
01:15:02 Et pour moi, ce sommet a ensuite deux objectifs très clairs,
01:15:06 au-delà de ce soutien réaffirmé de notre coordination.
01:15:08 Premièrement, c'est notre réponse économique à la situation présente,
01:15:13 et donc nous allons adopter, j'espère, en tout cas les conclusions qui sont proposées,
01:15:18 vont dans ce sens, des conclusions ambitieuses pour renforcer la compétitivité
01:15:23 et l'attractivité de l'Europe sur l'industrie verte,
01:15:25 et permettre de répondre ainsi au défi qui est posé à la fois par la guerre,
01:15:29 les conséquences de la guerre et la politique de compétitivité américaine.
01:15:33 Et deuxièmement, nous aurons une discussion sur l'immigration,
01:15:35 là aussi avec l'objectif de pouvoir bâtir un cadre renforcé sur la politique extérieure,
01:15:42 en particulier, ce qui était l'objectif que nous nous étions assignés pour ce Conseil.
01:15:46 Voilà les principaux points que nous discuterons.
01:15:49 - Vous êtes prêts à donner combien d'avions ?
01:15:51 - Nous sommes prêts, comme depuis le début, à réitérer et à réussir
01:15:57 les deux cahiers des charges du programme du jour.
01:16:01 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet intéressant, bien évidemment.
01:16:05 Alors, je voulais qu'on parle... Vous aimez Beyoncé ?
01:16:08 - Beyoncé ? - Non, pas trop.
01:16:10 - Non. - Un spécialiste.
01:16:12 - Non. Elle se reproduira le 26 mai prochain au Stade de France,
01:16:15 et certains fans de la chanteuse américaine ont attaqué la présidente d'Île-de-France,
01:16:18 Valérie Pécresse, car une deuxième date de concert n'est pas possible le lendemain
01:16:22 à raison des travaux sur le RERB.
01:16:24 C'est pas de chance, c'est ballot, comme dit l'autre,
01:16:27 puisqu'il y a des travaux ce jour-là.
01:16:29 Donc Valérie Pécresse, là sûr, elle n'y est pour rien.
01:16:31 Et alors, à la fête...
01:16:33 Moi, je trouve que Valérie Pécresse est une surprise...
01:16:37 - Elle récurmet à un argument, elle dit que c'était depuis deux ans, les travaux...
01:16:41 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais surtout qu'elle en parle, qu'elle réponde,
01:16:45 c'est ça qui m'étonne. Elle pouvait faire un communiqué.
01:16:47 Non, elle a fait une petite vidéo pour parler de Beyoncé,
01:16:51 elle n'y est pour rien. Écoutons-la.
01:16:54 J'ai reçu de nombreux messages de fans de Beyoncé extrêmement déçus
01:17:00 par l'annulation de sa deuxième date de concert à Paris.
01:17:04 Alors, il paraît que c'est de ma faute.
01:17:06 Je vais rectifier les choses et le dire clairement,
01:17:10 je n'y suis rigoureusement pour rien.
01:17:12 J'ai le dos large, mais faut pas charrier.
01:17:15 La vérité est toute simple.
01:17:17 Les dates de travaux des transports qui amènent au Stade de France,
01:17:22 les dates des travaux de SNCF Réseau sont connues deux ans à l'avance.
01:17:26 Et tous les professionnels de l'événementiel le savent.
01:17:29 Alors, si le producteur de Beyoncé a commis une erreur
01:17:32 et mis en vente des places à une date qui était rigoureusement impossible
01:17:36 et intenable, c'est de sa faute.
01:17:38 Et il faut pas se défausser sur les autres, ça n'est pas très courageux.
01:17:42 Alors, je le dis, moi, j'adore Beyoncé, je lui dis bienvenue en Ile-de-France,
01:17:46 mais la prochaine fois, il faudra prendre un producteur
01:17:49 qui vérifiera que le stade est disponible à la bonne date.
01:17:53 C'est son meilleur discours.
01:17:56 Exactement.
01:17:58 Non, mais mon Dieu, le ridicule de Tupin, c'est sidérant.
01:18:04 Et alors, il y a la musique de Beyoncé derrière.
01:18:07 Moi, je la trouve très bonne, son intervention.
01:18:09 Bien sûr, mais moi, c'est pour ça que je dis, je trouve ça parfait.
01:18:12 Franchement, je trouve ça absolument parfait.
01:18:16 Bon, il va être à 10h29 dans...
01:18:18 Elle était moins bonne en meeting.
01:18:20 Comment ?
01:18:21 Elle était moins bonne en meeting.
01:18:22 Oh, vous êtes un sexiste.
01:18:23 C'est ce qu'il a dit.
01:18:24 Franchement, vous êtes macho, incroyable.
01:18:27 Franchement, c'est pas bien.
01:18:29 Ça peut-être se reconvertir comme influenceuse.
01:18:31 Audrey, Berthaud, ça va, Audrey ?
01:18:36 Oui, ça va.
01:18:37 Bon, ça va être à vous.
01:18:39 Ah, bah, c'est à moi.
01:18:40 Eh bah, c'est à vous.
01:18:42 Bienvenue chez vous, bienvenue dans l'Union européenne.
01:18:47 C'est ce que vient de dire Charles Michel,
01:18:49 président du Conseil européen, à Volodymyr Zelensky,
01:18:52 le président ukrainien.
01:18:54 Emmanuel Macron vienne d'arriver à Bruxelles.
01:18:57 Les deux chefs d'État ont voyagé ensemble depuis Paris.
01:19:00 Volodymyr Zelensky, qui vient d'arriver au Parlement européen.
01:19:05 Il a été accueilli par la présidente du Parlement.
01:19:08 L'accès à Twitter a été rétabli en Turquie.
01:19:10 Il avait été bloqué pendant une douzaine d'heures
01:19:12 après la multiplication des critiques
01:19:14 visant la réponse du gouvernement au séisme
01:19:17 qui a frappé la Turquie et la Syrie.
01:19:19 Depuis le drame, les réseaux sociaux turcs
01:19:21 sont inondés de messages de personnes
01:19:23 qui se plaignent de la lenteur du déploiement des secours.
01:19:26 Enfin, Joe Biden a l'intention de se représenter l'année prochaine.
01:19:29 Il l'a dit hier soir sur la chaîne PBS.
01:19:32 En revanche, le président américain de 80 ans
01:19:34 a précisé qu'il n'avait pas pris de décision définitive.
01:19:37 Et face aux questions sur son âge,
01:19:39 Joe Biden a répondu "le mieux à faire est de me regarder à l'oeuvre".
01:19:43 Il se trouve que j'ai même un téléphone portable depuis 25 ans,
01:19:48 donc tout le monde doit l'avoir.
01:19:49 Il y a un monsieur que je ne connais pas,
01:19:50 mais qui m'écrit toujours des petits messages rigolos.
01:19:52 Il s'appelle Reynald, donc je le salue,
01:19:54 monsieur que je ne connais pas.
01:19:55 Et il me dit "cette obsession du féminisme me laisse perplexe.
01:19:59 Je n'ai connu dans ma vie que des femmes dominatrices.
01:20:02 Mon institutrice, ma grand-mère, ma mère, ma femme, mes filles
01:20:05 et même aujourd'hui mes petites filles.
01:20:07 Toutes des femmes à très fort tempérament
01:20:10 qui ne s'en laissaient ou ne s'en laissaient pas compter
01:20:14 par ou par les ou leurs hommes, par les ou leurs hommes.
01:20:19 Et c'est vrai qu'on a tous cette expérience-là.
01:20:22 Quand on revisite nos vies,
01:20:24 on a connu des femmes qui étaient très fortes dans nos enfances,
01:20:29 à l'école, dans la vie amoureuse, bien sûr.
01:20:34 Évidemment, mais c'est intéressant.
01:20:35 Alors, ce monsieur parle d'expérience.
01:20:36 Il pourra peut-être aller consulter justement madame
01:20:38 s'il a des choses à dire.
01:20:39 Ce qui est intéressant, c'est que bien sûr,
01:20:41 et ça montre bien qu'on est dans un monde
01:20:42 qui est beaucoup plus complexe qu'une pensée linéaire.
01:20:44 Simplement, il y a quelque chose d'intéressant.
01:20:46 Si on les a vues, ces femmes autour de nous,
01:20:47 dans notre entourage, dans notre famille,
01:20:49 en revanche, il y a un fait très concret,
01:20:51 et là je parle de manière factuelle,
01:20:52 les femmes ont été invisibilisées à bien des égards,
01:20:54 de la science, de l'histoire, dans notre urbanisme.
01:20:57 Les rues de Paris, les statues, les jardins, les monuments,
01:20:59 c'est des hommes héroïques.
01:21:01 Il n'y a pas beaucoup de femmes.
01:21:02 Et ça, quand même, ça vient façonner une représentation.
01:21:04 Oui, mais dans la vie privée, par exemple,
01:21:06 il y avait un exemple qu'on citait souvent,
01:21:09 Bernard Tapie.
01:21:10 Moi, je connaissais un peu Bernard Tapie,
01:21:11 je connaissais un peu sa famille.
01:21:13 Tous ceux qui connaissaient Bernard Tapie
01:21:14 disaient que dans la famille Tapie,
01:21:16 et sa fille, Sophie Tapie, disait ça,
01:21:18 c'était madame Tapie qui décidait plutôt les choses.
01:21:22 De l'extérieur, on ne l'aurait pas forcément imaginé.
01:21:25 Donc, dans la vie privée, le rôle des femmes,
01:21:28 des sœurs, de nos mères, et de ça,
01:21:30 il n'est pas invisibilisé du tout.
01:21:32 Il est très présent dans l'histoire.
01:21:34 Vous avez raison, mais le problème, c'est que je crois
01:21:35 qu'on ne fait pas société sur base
01:21:37 de nos représentations individuelles.
01:21:39 Que ce soit sur des traumas ou des expériences positives,
01:21:42 on ne peut pas faire morale de notre subjectivité.
01:21:45 Donc, on a tous ces exemples-là.
01:21:47 Bien sûr, et on dit toujours, pardonnez-moi de vous couper,
01:21:49 d'ailleurs, on dit toujours qu'il n'y a pas de grande réussite
01:21:51 d'un homme sans une femme à ses côtés.
01:21:53 Vous savez, je crois que l'inverse est vrai aussi, aujourd'hui.
01:21:56 C'est bien, non ?
01:21:57 Les femmes qui sont...
01:21:58 Moi, je suis maman d'un petit garçon,
01:22:00 j'ai une entreprise à gérer, j'ai plein de projets.
01:22:01 Comment il s'appelle, votre petit garçon ?
01:22:02 Léo.
01:22:03 Léo.
01:22:04 Quel âge il a ?
01:22:05 Il a deux ans et demi.
01:22:06 Et alors, vous lui dites déjà des choses ?
01:22:10 J'essaye de ne pas l'influencer, je le laisse vivre.
01:22:12 Vous essayez de ne pas influencer votre enfant ?
01:22:14 Oui.
01:22:15 Alors ça, c'est étrange.
01:22:16 Pour qu'il exprime sa singularité, tout simplement.
01:22:18 Moi, j'essaye d'influencer...
01:22:19 Je ne suis pas toujours arrivé pour te le dire,
01:22:21 mais j'essaye d'influencer mes enfants, quand même.
01:22:23 Je l'éduque, mais ce que je veux dire par influence,
01:22:25 c'est que je n'essaye pas de le diriger dans une voie ou dans une autre.
01:22:28 En plus, il est encore jeune,
01:22:29 donc je voudrais qu'il exprime sa singularité, quoi qu'il fasse,
01:22:32 qu'il aille jusqu'au bout de ce qu'il est, c'est tout ce qui m'importe,
01:22:34 et surtout qu'il soit heureux.
01:22:35 Bon.
01:22:36 Est-ce qu'il faut influencer son enfant, madame la psychologue ?
01:22:38 Mais qu'est-ce que vous appelez influencer ?
01:22:40 On ne peut pas ne pas l'influencer.
01:22:41 C'est l'exemple.
01:22:42 Le meilleur chose, c'est l'exemple.
01:22:43 Il vient de nous, il est branché sur notre inconscient,
01:22:44 il est branché sur notre imaginaire.
01:22:45 C'est un âge où on propose.
01:22:46 Moi, j'ai des jumeaux qui ont deux ans et demi.
01:22:48 On propose et chacun avec leur sensibilité,
01:22:51 leur personnalité quand même en partie inépropre, vont développer.
01:22:55 La meilleure éducation, c'est ce que vous ne pensez pas que c'est l'exemple.
01:22:57 Bien sûr que si.
01:22:58 Les enfants ne retiennent pas tellement ce que vous dites,
01:23:00 mais surtout ce que vous faites.
01:23:01 Voilà.
01:23:02 Évidemment, il sourit, l'orange de froid.
01:23:04 Mais la meilleure éducation, c'est l'exemple.
01:23:06 Vous aimez bien quand je parle psy.
01:23:07 Hein ?
01:23:08 Vous aimez bien quand je parle psy.
01:23:09 La meilleure éducation, c'est l'exemple, tout simplement,
01:23:11 parce que la première forme d'amour chez l'être humain,
01:23:13 c'est l'imitation.
01:23:14 Et qu'en fait, le tout petit, il imite sa mère.
01:23:16 Il imite sa figure d'attachement.
01:23:18 Ben oui, on imite pour apprendre à parler,
01:23:19 on imite le mouvement des lèvres.
01:23:21 On imite comment fait papa avec la balle de ping-pong,
01:23:25 quand il joue au ping-pong.
01:23:26 Et on fait pareil, on tourne sur soi 15 fois
01:23:28 jusqu'à ce qu'on arrive à faire pareil.
01:23:30 C'est l'imitation, c'est une expression de l'attachement et de l'amour.
01:23:32 Donc je ferai de mon mieux.
01:23:33 Chaque vendredi dit cette chose étonnante,
01:23:35 on ne peut plus dire à une femme, je vous trouve très belle.
01:23:37 Ben si.
01:23:38 Non mais ça c'est vrai qu'il y a des femmes qui aujourd'hui me disent,
01:23:41 ah là là, c'est un scandale, on m'a dit au travail que j'étais jolie,
01:23:44 on m'a dit dans la rue que j'avais des belles jambes.
01:23:46 Pourquoi ?
01:23:47 Il y a eu l'histoire avec Christophe Dechavanne aussi,
01:23:49 qui a dit sur un plateau à une femme qu'elle était jolie
01:23:51 et qui s'est fait vilipender sur plein de réseaux féministes.
01:23:53 Moi je pense que ça dépend, je ne crois pas au principe d'insurrection automatique.
01:23:56 C'est super triste.
01:23:57 Je pense que c'est contre-productif.
01:23:58 Tout doit être contextualisé, ça dépend du contexte, de l'intention.
01:24:01 C'est fini.
01:24:02 C'est rare, ça vous laisse muet, mais c'est fini.
01:24:04 Moi je dis toujours à une femme que je la trouve belle, si je la trouve belle.
01:24:07 Bah écoutez, vous n'avez pas de faute.
01:24:09 Je suis à partir au vieux monde.
01:24:11 Bon, Justine Serquera était avec nous.
01:24:14 Merci à Audrey Misiraca qui était à la réalisation,
01:24:17 à Jean-François Couvelard qui était au son,
01:24:19 à David De Tonelier.
01:24:20 Merci à Marine Lanson.
01:24:22 Bien sûr, c'est un jour de non-anniversaire aujourd'hui,
01:24:24 c'est comme Alice au Pays des Merveilles,
01:24:26 c'est ton non-anniversaire, vous vous souvenez de cette petite chanson ?
01:24:29 Non.
01:24:30 Vous n'avez pas, quoi, des enfants qui écoutent ça ?
01:24:33 Vous avez des petits-enfants, Laurent ?
01:24:34 Oui, bien sûr.
01:24:35 Et vous êtes un gentil papy ?
01:24:37 Hier, j'ai emmené ma petite-fille au cinéma, oui.
01:24:40 Ah, vous êtes allé voir quoi ?
01:24:41 Ça s'appelle Sacré Momie.
01:24:44 Sacré Momie ?
01:24:45 C'est une histoire personnelle, peut-être ?
01:24:47 C'est un idée.
01:24:50 Et vous étiez tous les deux ?
01:24:52 Bien sûr.
01:24:53 Elle s'appelle comment, votre petite-fille ?
01:24:54 Rosalie.
01:24:55 Rosalie, ah bah écoutez, à quel âge elle a ?
01:24:57 Elle a cinq ans.
01:24:58 Et elle était contente ?
01:24:59 Elle avait l'air contente, oui.
01:25:00 Elle a mangé beaucoup de popcorn.
01:25:02 Vous voyez que vous pouvez être gentil.
01:25:05 Je suis gentil avec les gens qui le sont.
01:25:09 Bon, c'est terminé.
01:25:10 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:12 Rendez-vous ce soir.
01:25:13 Et merci beaucoup, Madame le Sœur.
01:25:15 Faudra revenir nous voir.
01:25:16 Avec plaisir.
01:25:17 Manifeste contre le féminisme radical.
01:25:19 Nous, on a plein de sujets sociétaux.
01:25:20 Et pour un féminisme éclairé.
01:25:21 Et bien sûr.
01:25:22 Mais il y a plein de sujets sur lesquels vous pourriez intervenir.
01:25:25 Avec joie.
01:25:26 Merci de votre invitation.
01:25:27 Merci.
01:25:28 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:29 *Rire*