L'Heure des Pros du 03/02/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Elle s'appelle Clarisse Crémer.
00:00:05 Elle a 33 ans.
00:00:07 Elle est skipper, navigatrice.
00:00:09 Elle a terminé 12e de la dernière édition du Vendée Globe, le Tour du Monde en solitaire en 2020.
00:00:15 Et hier, on a appris que son sponsor, Banque Populaire, l'avait remercié.
00:00:21 La raison, pour concourir au Vendée Globe, il faut participer à des courses qui sont autant de pré-qualifications.
00:00:27 Or, Clarisse Crémer est devenue maman en novembre 2022.
00:00:32 Depuis plus d'un an, elle ne navigue plus en compétition.
00:00:35 Et Banque Populaire considère qu'elle n'est plus dans la course, dans tous les sens du terme, et la vire.
00:00:42 Et Vendée Globe, qui organise ce Tour du Monde, n'entend pas qu'une femme enceinte ne soit pas sur un bateau
00:00:48 et qu'elle accouche par force neuf.
00:00:50 Honte à Banque Populaire, qui ignore que les femmes font des enfants.
00:00:54 Vendée Globe ne vaut guère mieux dans cette affaire.
00:00:57 Et le dossier est maintenant sur le bureau de Madame le ministre des Sports, Amélie Oudéa Castera,
00:01:02 qui permettra, j'en prends le pari, de trouver une solution.
00:01:06 Il est difficile d'être une femme parfois en 2023.
00:01:10 Bonjour, Audrey Berthoud.
00:01:13 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:17 Un important point de deal a été démantelé à Vaux-en-Velin, près de Lyon.
00:01:21 1,3 million d'euros de drogue ont été saisis, 7 personnes ont été arrêtées.
00:01:26 Ce point de deal générait près de 20 000 euros de chiffre d'affaires par jour.
00:01:29 C'est d'ailleurs à cet endroit que, mi-décembre, un important incendie avait causé la mort de 10 personnes.
00:01:35 C'est le début des vacances de février, ce soir, pour la zone A.
00:01:39 Regardez ce sondage CSA pour CNews.
00:01:41 Un peu moins de la moitié des Français, 43 %, veulent interdire la grève dans les transports en commun
00:01:47 pendant les vacances scolaires.
00:01:48 Les principaux syndicats de la SNCF ont déjà appelé à une journée de grève le 7 février.
00:01:53 Et puis ce forfait de Mbappé face au Bayern le 14 février,
00:01:57 Kylian Mbappé ne pourra pas être sur pied pour le huitième de finale allée de la Ligue des Champions.
00:02:02 Le joueur souffre d'une lésion de la cuisse gauche.
00:02:05 Il sera donc absent pendant trois semaines et ne participera pas aux quatre prochains matchs du PSG.
00:02:11 - En général, si tu n'as besoin de rien, tu appelles les banquiers.
00:02:14 - Euh, Georges...
00:02:16 - Mais non, mais c'est vrai.
00:02:18 Je veux dire, les banquiers en France...
00:02:20 Bon, Georges Fenech, Dominique Jamet, Paul Melun, Laurent Geoffrin et Gautier Lebret sont avec nous.
00:02:30 On parlera tout à l'heure de Clarisse Crémert, mais je voudrais qu'on commence évidemment par le décès de Siyem.
00:02:37 On imaginait le pire et le pire est arrivé.
00:02:40 Je voudrais qu'on écoute l'avocat de la famille.
00:02:46 - Si vous voulez, Siyem, d'abord, elle voyait ce monsieur comme une nièce voit un oncle, comme une petite soeur voit un grand frère.
00:02:53 Il y a un grand écartage entre les deux.
00:02:56 Et la relation qui faisait le lien entre Siyem et ce monsieur, c'est simplement qu'elle gardait les enfants de sa cousine très régulièrement.
00:03:05 Sa cousine, qui est donc l'ex-femme de cet individu.
00:03:10 - Le procureur de Nîmes, la procureure de Nîmes a également pris la parole.
00:03:16 - Il indiquait avoir tué la jeune femme dans le cadre d'une dispute liée à leur relation amoureuse,
00:03:23 alors même qu'il s'était retrouvé la nuit des fées en toute intimité.
00:03:28 Il faisait ses déclarations pour elle, pour sa famille et pour sa conscience.
00:03:35 Il indiquait le lieu où se trouvait le corps, à savoir un endroit isolé aux alentours de la Grande Combe.
00:03:42 - Et avant de vous donner la parole, écoutons la procureure qui rappelle le profil du mis en examen.
00:03:49 - Le mis en examen est sorti de prison après avoir purgé intégralement la peine dans le cadre,
00:03:58 premièrement d'une détention en maison d'arrêt, puis d'aménagement de peine successif et progressif
00:04:04 sous le contrôle d'un juge d'application des peines.
00:04:07 - Il était particulièrement connu des services de police, comme l'a rappelé Mme Jean-Sacq qu'on écoute une dernière fois.
00:04:15 - Le mis en examen, âgé de 39 ans, est déjà connu des services de justice.
00:04:21 Son casier judiciaire porte mention de cinq condamnations pour des faits d'atteinte au bien
00:04:27 et de huit condamnations pour des faits en lien avec la conduite de véhicule.
00:04:32 Il porte en outre mention d'une condamnation pour des faits de vol avec arme,
00:04:37 pour lesquels il a été condamné le 2 avril 2015 par la Cour d'assises du Gard à 12 ans de réclusion criminelle,
00:04:44 peine exécutée à compter du 21 septembre 2012.
00:04:49 Il devait comparaître le 1er février 2023 dans le cadre d'un procès d'assises pour des faits de vol avec usage d'une arme.
00:04:58 Il avait fait l'objet d'une détention provisoire d'une durée de trois ans,
00:05:03 simultanément à la peine purgée de 12 années.
00:05:06 - Il y a une ambiguïté, on le soulignait hier, dans les propos de la procureure.
00:05:10 Elle dit que la peine a été exécutée, c'est vrai, mais avec toutes les remises de peine.
00:05:15 Et à l'arrivée, cet homme a été condamné en 2015 à 12 ans.
00:05:19 Comme il était en préventive depuis 2012, il avait déjà fait trois ans.
00:05:24 Mais il est sorti en 2017, donc il a fait cinq ans sur les 12 ans.
00:05:28 Première chose.
00:05:30 Bon, première chose.
00:05:31 Deuxième chose, il devait comparaître devant un tribunal d'assises, je crois, hier ou avant-hier.
00:05:37 Et on apprend, ça m'étonne, qu'il comparaissait libre, alors qu'il est multirécidiviste.
00:05:45 Donc c'est toujours pareil, quand on a un fait divers en France,
00:05:47 on s'aperçoit comment fonctionne la justice et on en est étonné.
00:05:52 Vous êtes ancien juge d'instruction.
00:05:53 Moi, j'ai envie de vous dire, on entend une réaction, une analyse clinique qui est faite par le procureur,
00:05:59 qui dit les choses telles qu'elles sont.
00:06:01 Mais si nous, nous devons nous interroger sur ce que ne dit pas la justice,
00:06:06 c'est effectivement les questions que vous posez.
00:06:08 Comment se fait-il que dans notre système aujourd'hui de réduction de peine,
00:06:12 on en arrive à de telles largesses, puisque aujourd'hui,
00:06:16 on fait bénéficier un condamné de six mois de réduction de peine par an.
00:06:21 Donc on en arrive effectivement, quand il y a 10 ans ou 12 ans, ça fait cinq ans de prison.
00:06:25 Ça, c'est la première question que le procureur, évidemment,
00:06:27 ça n'est pas le lieu pour le procureur de l'aborder.
00:06:29 Mais nous, nous avons une réflexion à porter sur notre système pénal.
00:06:33 On peut se poser la question sur cette extrême bienveillance à l'égard des condamnés.
00:06:38 Et puis, on nous dit effectivement, il est en liberté, il a purgé sa peine.
00:06:43 On a le droit de se poser la question d'un individu qui est noté comme dangereux.
00:06:48 D'ailleurs, il y a des expertises psychiatriques qui l'ont dit antérieurement.
00:06:52 Comment se fait-il alors qu'il doit comparaître à nouveau devant le cours d'assist ?
00:06:54 Et tout le monde avait peur dans le village.
00:06:55 Voilà, alors qu'on a des dispositions.
00:06:59 Comme toujours, les langues se délient.
00:07:00 J'ai entendu des reportages, tout le monde avait peur de lui,
00:07:02 sauf le juge d'instruction ou le juge d'application des peines,
00:07:05 qui manifestement, lui, n'est pas au courant.
00:07:06 Donc tout le monde l'évitait, avait peur de lui, etc.
00:07:10 Et alors, on se dit, mais évidemment, les juges,
00:07:14 le juge d'application des peines, tous ces juges-là, ils sont en dehors.
00:07:17 Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais ils sont en dehors de toute sanction possible.
00:07:21 Plus exactement, ils n'ont aucune responsabilité, nous sommes d'accord.
00:07:25 C'est-à-dire que la personne qui dit "dehors", qui accorde...
00:07:28 Un juge d'application des peines qui remet en liberté dans le cadre de la loi,
00:07:33 il ne commet pas de fautes disciplinaires.
00:07:35 Ils n'ont aucune responsabilité, ces gens-là n'ont jamais eu de responsabilité.
00:07:37 Ils n'ont pas de responsabilité professionnelle.
00:07:39 Alors là aussi, on peut aussi élever le débat au niveau de la société.
00:07:42 Est-ce qu'il est normal que la magistrature soit le dernier grand corps de l'État
00:07:47 à ne pas avoir de responsabilité ?
00:07:49 Les chefs d'entreprise sont responsables, les avocats sont responsables,
00:07:53 les médecins sont responsables, les magistrats, pour l'instant,
00:07:57 garantissons leur indépendance, surtout ne parlons pas de responsabilité.
00:08:01 - Et vous en pensez quoi ? - Je pense qu'il faut évoluer là-dessus.
00:08:04 - On a essayé de le faire. - Ça voudrait dire quoi être responsable ?
00:08:08 - Ça voudrait dire être responsable de ses propres décisions ?
00:08:13 - Oui, mais ça voudrait...
00:08:15 Comment ça pourrait se mettre en place ? On ne peut pas reprocher
00:08:17 puisque lui, il applique la loi, comme vous le dites très justement.
00:08:19 - Il faudrait déjà modifier la loi. - Oui, c'est ça l'intérêt.
00:08:22 - Et puis, vous pouvez avoir des erreurs d'appréciation.
00:08:26 Moi, j'avais participé à la commission d'enquête d'Outreau.
00:08:28 On avait fait un texte sur la responsabilité des juges.
00:08:32 Malheureusement, il avait été retoqué par le conseil constitutionnel.
00:08:36 - On a d'une part un fait d'hiver tragique, on n'y revenons pas,
00:08:40 mais on a une démonstration de plus de ce qu'en France,
00:08:43 un des défauts de plus de la justice,
00:08:45 on a la démonstration, une fois de plus, d'une justice,
00:08:49 non pas à deux vitesses, mais à deux visages.
00:08:51 Les juges, souvent, pour se défendre contre les critiques qu'on leur fait,
00:08:54 disent "mais nous condamnons de plus en plus durement ce qui est vrai".
00:08:58 Et ils condamnent de plus en plus durement parce qu'ils savent justement
00:09:01 qu'en aval, les peines seront de moins en moins exécutées.
00:09:04 S'ils condamnaient à des peines réelles, on serait plus près de la vérité aussi.
00:09:08 Et ce qui ne va pas, c'est l'autre.
00:09:09 Il ne s'agit pas de remettre en question le principe des remises de peine
00:09:14 à un détenu qui se conduit bien,
00:09:17 mais il s'agit que ce ne soit pas automatique.
00:09:19 - Hier, très justement, dans le débat, les époux Balkany ont un bracelet.
00:09:26 Les époux Balkany ont un bracelet.
00:09:27 - Ils sont dangereux.
00:09:29 - Sans doute.
00:09:30 Cet homme-là, qui avait 12 ans de prison, sorti au bout de 5,
00:09:36 qui comparait en assise, qui comparait libre, il n'a pas de bracelet.
00:09:40 - Oui, mais justement...
00:09:42 - Alors évidemment, on a le sentiment, certains disent que...
00:09:45 - Alors que c'était possible de le faire.
00:09:46 - D'une certaine manière, parfois, on a le sentiment que la justice
00:09:50 est très vigilante sur certains types de délits
00:09:55 et sur certains types de personnes, disons-le.
00:09:58 Et puis en revanche, on a le sentiment...
00:10:00 C'est un exemple que je cite.
00:10:02 - Non, mais ce n'est pas une impression.
00:10:03 Ça a été une politique pénale qui a été clairement affichée
00:10:06 avec l'arrivée de la gauche au pouvoir dans les années 80.
00:10:09 C'est-à-dire que la priorité, ça n'était plus la délinquance de voie publique,
00:10:12 la voyoucratie, etc. dans les banlieues.
00:10:14 La priorité, c'était la lutte contre la délinquance en col blanc et la corruption.
00:10:18 Voilà.
00:10:19 On a oublié de traiter...
00:10:21 - Il faut traiter les deux.
00:10:22 - Mais il faut surtout combattre les deux.
00:10:25 - Oui, ce qui n'est pas très comparable.
00:10:27 - Ce qui est comparable, c'est le bracelet.
00:10:29 Il y en a un qui en a un et l'autre qui ne l'a pas.
00:10:31 - Il y en a un qui compare à lui et l'autre qui ne le compare pas.
00:10:33 - Il fallait le mettre à celui qui ne l'avait pas plutôt que l'enlever à celui qui l'avait.
00:10:35 - Oui, mais en fait, ce qu'on veut dire, c'est que c'est un état d'esprit.
00:10:39 Voilà, c'est-à-dire qu'au fond, la justice, pour certains,
00:10:42 trouve des excuses à certains délinquants et pas à d'autres.
00:10:46 - Les remises de peine, ça existe,
00:10:48 corrigez-moi si je me trompe, dans tous les pays européens.
00:10:49 - Il faut les conserver.
00:10:50 - Mais sans doute.
00:10:51 - Mais pas quand même...
00:10:52 - Mais en réalité, elles sont trop importantes et donc il faut les réduire un peu.
00:10:55 - Ce qui trouble l'opinion publique, ce qui trouble les gens,
00:10:59 c'est que les juges qui ont condamné cet homme à 12 ans de prison,
00:11:03 ce qui n'est pas rien, ça paraît une peine plutôt sévère même,
00:11:05 savaient parfaitement au moment où ils le condamnaient,
00:11:08 qu'il y avait toutes les chances qu'il fasse 5 ans.
00:11:11 - On va avoir un...
00:11:12 - Pour tout, alors.
00:11:13 - Comment ?
00:11:14 - Toutes les condamnations, c'est comme ça.
00:11:15 - Non, pas la perpétuité réelle, par exemple.
00:11:18 - Oui, ça c'est l'exception, justement.
00:11:20 Pour le reste, les remises de peine...
00:11:21 - Les remises de peine, c'est une préjugé, ça n'existe pas.
00:11:24 - Oui, il serait intéressant et assez positif
00:11:27 que lorsque quelqu'un est condamné à une peine,
00:11:30 il pense plutôt qu'il va l'exécuter.
00:11:31 - On va avoir la colère dans le village.
00:11:34 - La remise de peine, alors.
00:11:35 - Non, je n'ai pas dit cela.
00:11:36 - Les réduire, alors.
00:11:37 - Je n'ai pas dit cela, j'ai dit le contraire.
00:11:38 - Vous avez dit qu'il faut les réduire, donc.
00:11:40 - Il faut que ce ne soit pas automatique.
00:11:42 - Ça ne l'est plus depuis le mois de janvier.
00:11:43 - Il faudrait peut-être...
00:11:44 - C'est pas automatique.
00:11:45 - On a supprimé l'automaticité.
00:11:46 - Il faudrait peut-être une surveillance plus attentive.
00:11:49 - C'est pas automatique, si le prisonnier fait des fautes,
00:11:52 il perd ses remises de peine.
00:11:53 - Oui, c'est pas automatique.
00:11:55 - Je vous propose de voir un sujet sur la colère dans le village.
00:11:58 - C'est pour ça.
00:11:59 - Disons que ce genre de cas devrait exister un petit peu moins.
00:12:02 - Voilà.
00:12:03 Moi, je vous ai dit hier, les multirécidivistes...
00:12:06 - Oui, vous voulez mettre en prison ma vie, mais c'est...
00:12:09 - Exactement.
00:12:10 - Mon frère, au principe du droit.
00:12:12 - C'est exactement ce que je veux dire.
00:12:14 - C'est lui qui le fait.
00:12:15 - Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:12:19 Ce n'est pas à la deuxième récidive.
00:12:21 - J'ai compris.
00:12:22 - Il y a un moment, il faut fixer "est-ce là" pour, évidemment,
00:12:26 des délits ou des crimes, bien sûr.
00:12:28 Crime au sens large, crime au sens juridique,
00:12:30 pas forcément avoir tué quelqu'un.
00:12:31 Mais il y a un moment, on peut considérer qu'il y a des gens
00:12:34 qui sont parfaitement irrécupérables.
00:12:36 - Ça a existé dans l'autre code.
00:12:37 - Pour la société, et ils ne sortent plus.
00:12:39 - Ça s'appelait la rélégation pénale.
00:12:41 - Ils ne sortent plus parce que...
00:12:42 Mais alors, je ne vous dis pas ça pour quelqu'un qui a volé une pomme
00:12:45 et puis qui est récidive en volant une orange, bien évidemment.
00:12:48 Mais au bout d'un certain moment, quand tu as 25 condamnations...
00:12:52 - Il y a des peines plus lourdes, je comprends.
00:12:54 Mais la raison à vie me dit...
00:12:56 - Oui, moi je protège la société parce que...
00:12:59 - Pour un fournirait ou un francisoul, pardon.
00:13:02 - Mais je ne parle même pas de ces gens-là.
00:13:04 - C'est des assassins.
00:13:05 - Je ne parle même pas de ces gens-là.
00:13:06 La colère.
00:13:07 - La raison à vie n'existe même plus pour les assassins d'un préfet.
00:13:11 - Oui, mais...
00:13:15 - M. Alessandri, effectivement, est sorti.
00:13:18 C'est un aménagement de peine.
00:13:23 C'est une circonstance très particulière, convenons-en.
00:13:26 Et c'est vrai que ça a été assez peu commenté, d'ailleurs, dans l'espace public.
00:13:33 - Parce qu'il y avait eu la mort, vous savez, en prison de M. Colonna.
00:13:35 - Bien sûr, bien sûr.
00:13:36 - Il y a un précédent.
00:13:37 - Qui est effectivement...
00:13:39 - Un scandale.
00:13:40 - La manière dont M. Colonna a été tué en prison.
00:13:43 - Bien sûr.
00:13:44 - C'est un véritable scandale.
00:13:45 Sarah Fenzari nous rapporte la colère dans ce petit village.
00:13:53 - L'inquiétude des derniers jours a laissé place à la colère.
00:13:58 La colère d'une famille et de toute une commune.
00:14:02 - On est tous dévastés.
00:14:04 C'est horrible.
00:14:05 - Moi, j'ai une petite, elle a un an.
00:14:07 Si on fait ça à ma fille...
00:14:08 - Plongée dans une profonde incompréhension,
00:14:11 les proches se recueillent à tour de rôle auprès de la famille.
00:14:14 Une famille désemparée face à un homme en état de récidive.
00:14:18 - C'est une crapule, c'est ce qu'il faut dire.
00:14:21 J'espère qu'il sera lourdement puni.
00:14:24 - Le principal suspect est devenu meurtrier.
00:14:27 Un délinquant condamné à 13 reprises pour des faits de vol,
00:14:30 vol avec violence et cambriolage.
00:14:33 En 2015, il avait ainsi écopé de 12 ans de prison
00:14:36 et devait par ailleurs être jugé 7 semaines
00:14:39 dans une affaire de vol à main armée.
00:14:41 - Il n'était pas en prison.
00:14:42 Il a tué une gamine de 18 ans, il n'a rien demandé.
00:14:45 Moi, franchement, je serais à la place de la justice,
00:14:47 j'aurais honte.
00:14:48 - Dans l'attente de réponse, la famille de Siem a assuré
00:14:51 placer son entière confiance dans l'institution judiciaire.
00:14:55 La suite de l'enquête devra déterminer les circonstances
00:14:58 du décès de la jeune femme.
00:15:00 - Voilà ce qu'on pouvait dire du décès de Siem
00:15:02 et avoir une pensée pour ses parents,
00:15:05 être en compassion avec eux et toute sa famille.
00:15:08 C'est un drame absolu.
00:15:09 Et en plus, avec les réseaux sociaux aujourd'hui,
00:15:11 le numérique, on voit la photo de Siem partout,
00:15:13 ce qui n'était pas vrai il y a quelques années.
00:15:15 On la voit belle, jeune, dans différentes...
00:15:19 Comment dire ?
00:15:21 Dans sa vie, dans sa vie heureuse, dans sa vie joyeuse.
00:15:24 Il y a beaucoup de photos sur les réseaux aujourd'hui.
00:15:26 Donc, ça renforce, je trouve, parce que ça s'incarne,
00:15:30 cette douleur et cette peine à travers ce visage.
00:15:32 - Ça serait dans une longue série, malheureusement.
00:15:34 - Bien sûr.
00:15:35 - Vous verrez que la semaine prochaine,
00:15:36 on va dire "déjà, il y a une autre jeune fille qui vient de disparaître".
00:15:38 On l'a appris hier.
00:15:39 C'est malheureusement des faits qui se répètent.
00:15:42 C'est ça, le drame.
00:15:43 - Dans l'actualité également, Édouard Philippière.
00:15:46 Et je vous propose de l'écouter parce que chacun a été frappé,
00:15:49 évidemment, par son visage et puis également par l'émotion
00:15:53 qu'on va entendre dans ses paroles,
00:15:55 la manière dont il parle de lui, avec beaucoup, je trouve,
00:15:58 de classe, beaucoup d'élégance,
00:16:01 beaucoup également de maturité, peut-être.
00:16:05 Édouard Philippe, de recul plus exactement,
00:16:08 Édouard Philippe parle de lui-même et de cette maladie
00:16:10 qui est la sienne, l'alopésie.
00:16:12 - Qu'est-ce qui m'arrive ?
00:16:15 - Expliquez-nous.
00:16:16 - Voilà ce qui m'arrive.
00:16:17 - Vous avez perdu vos sourcils.
00:16:19 - J'ai perdu mes sourcils et je crois qu'ils ne reviendront plus.
00:16:22 Et ma barbe est devenue blanche et elle tombe un peu
00:16:24 et mes cheveux tombent aussi.
00:16:25 - La moustache aussi.
00:16:26 - Oui, la moustache est partie.
00:16:27 Je ne sais pas si elle reviendra, mais ça m'étonnerait.
00:16:29 Je suis atteint de ce qu'on appelle l'alopésie.
00:16:32 Une alopésie, c'est quelque chose qui peut se déclencher
00:16:35 très jeune ou très vieux, que c'est une perte de la pilosité,
00:16:41 que ça n'est ni douloureux, ni dangereux, ni contagieux, ni grave,
00:16:47 que j'en souffre à 52 ans.
00:16:51 Bon, j'ai 52 ans, voilà, perdre ses cheveux à 52 ans,
00:16:55 ça va, ce n'est pas un sujet.
00:16:56 Il y a des gens qui sont frappés d'alopésie,
00:16:58 ils ont 15 ans.
00:17:00 Un adolescent, une adolescente frappée d'alopésie à 15 ans,
00:17:04 ce n'est pas du tout la même histoire.
00:17:05 C'est facile pour moi, j'ai de la chance.
00:17:07 Pour elle ou pour lui, c'est une toute autre histoire,
00:17:10 une toute autre façon de voir le regard porté par les autres sur soi-même.
00:17:16 Je n'en sais rien.
00:17:17 - La cause, c'est quelque chose qui...
00:17:19 - Je n'en sais rien, mais en tout cas, je voudrais vous dire ça.
00:17:21 - Vous ne le savez pas ?
00:17:22 - Non, non, je ne sais pas.
00:17:23 Alors, quand je lis Wikipédia ou quand je pose la question...
00:17:25 - Vous avez vu un médecin qui vous l'a dit.
00:17:26 - Bien sûr, ils m'ont dit "ça peut être le stress".
00:17:28 Peut-être que c'est le stress.
00:17:29 Est-ce que j'ai une vie stressante ?
00:17:30 Oui, je vous le confirme.
00:17:31 J'ai été Premier ministre.
00:17:32 Vous imaginez si, après avoir été Premier ministre
00:17:34 ou pendant être Premier ministre, on vous disait
00:17:36 "Ah, c'est marrant, vous avez l'air stressé".
00:17:38 Évidemment que vous êtes stressé quand vous exercez des responsabilités.
00:17:40 Et peut-être que ce serait arrivé, même si je n'avais pas été Premier ministre.
00:17:42 - Absolument.
00:17:43 - Et que j'ai été resté maire du Havre pendant 3 ans,
00:17:45 peut-être que ce serait arrivé.
00:17:46 Il y a beaucoup de gens qui vivent des trucs beaucoup plus difficiles en France.
00:17:48 - Bien sûr.
00:17:49 - Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus difficiles.
00:17:51 Voilà, j'ai les sourcils qui sont tombés.
00:17:53 - Donc pour 2027, vous ferez avec ou sans ?
00:17:57 - Probablement sans.
00:17:58 Et ça ne m'empêchera pas d'essayer de faire de mon mieux.
00:18:01 Ça ne m'empêche pas d'être extrêmement ambitieux pour ma ville.
00:18:07 Ça ne m'empêche pas d'être extrêmement ambitieux pour mon pays.
00:18:10 - Forcément troublant, parce que son visage a changé.
00:18:13 Mais il en parle vraiment avec beaucoup de dignité.
00:18:16 Est-ce que ça peut influer dans un sens ou dans un autre d'ailleurs,
00:18:22 sur une carrière politique ?
00:18:24 - Lui pense que non.
00:18:26 - Mais dans un sens ou dans un autre ?
00:18:27 - Absolument.
00:18:28 - La manière dont il en parle là peut aussi l'influencer ?
00:18:31 - Exactement, parce qu'il en parle avec beaucoup d'humanité.
00:18:33 Il pense tout de suite aux enfants, que ça peut toucher,
00:18:35 fille ou garçon à 15 ans.
00:18:37 Après, il n'est pas dupe, Edouard Philippe.
00:18:39 Il sait que certains s'en servent politiquement,
00:18:41 ses ennemis politiques, contre lui.
00:18:42 Et il y a eu un article aussi, tout récemment, il y a répondu.
00:18:45 Hier, lors de cette interview face à Bruce Toussaint.
00:18:48 Après, je suis allé voir l'article.
00:18:49 C'est un article du Monde.
00:18:50 Ils font le portrait d'Edouard Philippe.
00:18:52 Et en gros, on voit bien qu'Edouard Philippe s'agace un peu
00:18:55 de leurs questions sur sa maladie, sur cette alopécie.
00:18:57 Et ils sous-entendent dans le Monde que ça pourrait être
00:18:59 un nouveau Georges Pompidou ou un nouveau François Mitterrand,
00:19:02 qui voudrait donc cacher sa maladie, une maladie plus grave aux Français.
00:19:05 Vous voyez que c'est quand même très limite,
00:19:06 cette espèce de sous-entendu.
00:19:08 Et il y a répondu très franchement, Edouard Philippe,
00:19:11 en disant qu'effectivement, certains s'en servaient
00:19:13 pour l'attaquer politiquement, ou même des journalistes
00:19:15 s'en servaient pour l'attaquer dans leurs papiers.
00:19:17 Donc effectivement, ça peut aussi jouer en sa faveur,
00:19:19 parce qu'il en parle avec, encore une fois, beaucoup d'humanité.
00:19:22 Après, politiquement, au-delà de ça, il fait une interview
00:19:24 deux heures avant celle de la Première ministre.
00:19:26 Alors, il joue à domicile, au Havre.
00:19:27 On sait qu'Elisabeth Borne lui avait demandé du soutien
00:19:30 à un moment donné, pour venir défendre cette réforme des retraites.
00:19:33 Et on retrouve tout le sens politique d'Edouard Philippe,
00:19:35 qui l'a sans doute défendu avec plus de facilité
00:19:37 qu'Elisabeth Borne hier.
00:19:39 Effectivement, je pense qu'il a beaucoup d'élégance
00:19:40 et de dignité dans son témoignage.
00:19:42 Maintenant, ce qui est vrai, c'est que la santé des politiques
00:19:44 est un vrai sujet, y compris pour les électeurs.
00:19:46 Et qu'on se souvient des bilans de santé partagés
00:19:49 de Donald Trump, par exemple, aux États-Unis,
00:19:51 et de Joe Biden, dont on disait « Joe Biden est âgé », etc.
00:19:54 Il y a évidemment un lien, je ne sais pas s'il est tacite
00:19:56 ou s'il est explicite, mais de la part des électeurs
00:19:59 et des citoyens, de se dire « on veut un président
00:20:01 qui soit en bonne santé, qui nous représente,
00:20:03 qui soit dans la forge de l'âge, qui soit physique ».
00:20:05 Et ça, c'est vrai que c'est quelque chose qui,
00:20:07 à certains égards, pourrait poser problème à Édouard Philippe,
00:20:10 même si je pense que la justesse de son témoignage
00:20:13 et son courage dans l'épreuve montrent qu'il a l'étoffe,
00:20:16 en tout cas, d'un homme d'État et qu'il s'est bien comporté
00:20:18 sur ce coup-là. Et voilà, chapeau !
00:20:20 Moi, je crois que l'évolution de la mentalité collective
00:20:23 va vers une plus grande tolérance envers les gens
00:20:26 qui sont dans une situation, comme on dit, du handicap.
00:20:29 Et on essaye de les traiter de manière égale,
00:20:33 simplement en disant… Et il y a quand même
00:20:35 des exemples historiques. Le président Roosevelt
00:20:38 a été élu, réélu deux fois, alors qu'il était
00:20:41 dans une chaise roulante.
00:20:42 Oui, mais qu'il arrivait, comme un documentaire récent
00:20:44 le montrait, à la cacher.
00:20:46 Oui, mais les gens le savaient.
00:20:47 Ils le savaient, mais…
00:20:48 On ne montrait pas d'image, parce qu'on ne voulait pas…
00:20:50 Ça ne se voyait pas, c'est ça.
00:20:51 On ne voulait pas le…
00:20:52 Et là, on est à la charnière, parce qu'on s'était habitués,
00:20:55 et ça passait extrêmement mal dans le public,
00:20:58 à des maladies extrêmement graves, mais cachées.
00:21:01 Ou que les présidents cachaient…
00:21:02 Oui, c'est vrai, mais on les cachait parce que, justement,
00:21:04 c'était…
00:21:05 Vous me permettez ?
00:21:06 Oui.
00:21:07 Et là, on a affaire, c'est tout à fait inédit,
00:21:09 à une maladie apparemment bénigne, mais spectaculaire.
00:21:12 Et le test, il est pour Edouard Philippe,
00:21:15 mais il est aussi pour le public.
00:21:17 Comment va-t-on réagir devant le changement
00:21:20 spectaculaire d'aspect de visage de ce monsieur ?
00:21:23 Est-ce que c'est un handicap physique ?
00:21:25 Non.
00:21:26 Est-ce que c'est un handicap intellectuel ?
00:21:28 Non.
00:21:29 Est-ce qu'il y a un problème esthétique ?
00:21:30 Peut-être, mais vous savez, on s'y fait.
00:21:32 Il a l'air de…
00:21:34 Je crois pas que ce soit un handicap politique.
00:21:36 En tout cas…
00:21:37 Je dis que c'est une question qui est posée pour la première…
00:21:39 Si on est pragmatique, c'est pas un handicap.
00:21:41 C'est une question qui est posée pour la première fois
00:21:43 sous cette forme à l'électorat.
00:21:45 On va voir ce que ça donne.
00:21:46 En tout cas, il y a beaucoup de classe, vraiment,
00:21:48 dans son attitude, et beaucoup d'élégance.
00:21:51 Avant de marquer une pause,
00:21:53 je voudrais qu'on parle juste de Philippe Tesson.
00:21:55 Parce que quand j'avais 18 ans, 19 ans,
00:21:59 il fait partie des journalistes qui me faisaient rêver.
00:22:03 Je sais pas si c'est le mot, mais en tout cas,
00:22:05 que j'écoutais, parce que j'aime cette génération
00:22:08 de journalistes extrêmement cultivés,
00:22:11 capables de parler de tout,
00:22:13 avec légèreté, drôlerie, dérision,
00:22:18 une intelligence vraiment sans doute peu commune.
00:22:21 Et ce moule-là est peut-être cassé, Dominique, jamais.
00:22:27 Il est mort, et je pensais,
00:22:29 bien qu'il fût mon aîné de quelques années,
00:22:31 que je n'aurais jamais à dire ces mots-là,
00:22:34 tellement il était l'incarnation même de la vie.
00:22:37 C'est quelqu'un qui est resté brillant
00:22:39 jusqu'à son dernier jour,
00:22:41 qui a cessé ses activités,
00:22:43 et pour cause de critiques de théâtre,
00:22:45 au Figaro Magazine, il y a trois semaines,
00:22:47 jusqu'à 93 ans et demi, il était encore en activité.
00:22:51 Et c'est quelqu'un dont le...
00:22:53 Il a traversé la vie comme un danseur,
00:22:56 ou comme un funambule.
00:22:58 C'est quelqu'un qui joignait deux choses
00:23:01 qui coexistent tout rarement.
00:23:04 D'une part, c'était mine de rien un homme d'action,
00:23:07 un homme du réel, passionné par la marche du monde,
00:23:10 la vie du monde, l'actualité du monde.
00:23:12 C'était un journaliste dans l'âme jusqu'au bout.
00:23:15 Et depuis 50 ans, il a été homme d'action,
00:23:18 propriétaire, fondateur, propriétaire,
00:23:22 et directeur de deux journaux,
00:23:24 le Légendaire Combat et le Quotidien de Paris.
00:23:26 - Dans lequel vous étiez ?
00:23:28 - Oui, j'ai travaillé huit ans avec lui,
00:23:30 c'est un souvenir qui m'émeut aujourd'hui.
00:23:32 Et d'autre part, c'était un homme du rêve.
00:23:35 Et la vie rêvée, la vie du théâtre,
00:23:37 12 000 pièces vues en 50 ans d'activité
00:23:40 de critique dramatique, la vie rêvée était pour lui
00:23:43 aussi importante que la vie réelle,
00:23:45 et peut-être une compensation ou un complément
00:23:48 à cette vie réelle.
00:23:49 - Et comment se passe une conférence de rédaction
00:23:51 avec Philippe Toussaint ?
00:23:52 - La conférence de rédaction du Quotidien de Paris
00:23:55 était une légende dans la profession.
00:23:57 La conférence de rédaction du Quotidien de Paris,
00:23:59 comme celle de beaucoup de quotidiens,
00:24:02 ça se passait un peu tard dans la matinée,
00:24:04 vers 11 heures, puis c'était censé se terminer vers midi.
00:24:08 Mais c'était un moment si festif, si agréable,
00:24:10 si passionné, si drôle.
00:24:12 Le journal qu'on bâtissait au cours de la conférence
00:24:15 de rédaction était un journal tout simplement
00:24:17 sublime tous les jours.
00:24:18 Malheureusement, la conférence de rédaction,
00:24:20 elle se terminait à deux heures et demie, trois heures.
00:24:22 Après ça, les gens allaient déjeuner.
00:24:24 Et le rédacteur en chef technique avait beau
00:24:26 multiplier les signes à Tesson,
00:24:28 il y avait plusieurs imprimés à l'époque.
00:24:30 "Attention, on est en train de rater Marseille,
00:24:32 on est en train de rater Toulouse,
00:24:33 on ne va pas arriver à Orléans."
00:24:35 Ça ne faisait rien à la conférence de rédaction.
00:24:37 En fait, c'était une pièce de théâtre.
00:24:39 Tesson était aussi un homme du spectacle
00:24:41 et un homme de spectacle.
00:24:42 - Avec une grosse influence à l'époque,
00:24:44 le Quotidien de Paris avait une vraie influence,
00:24:46 avec quand même des gens qui ont fait...
00:24:48 - Et Gerviaire, et Georges-Marc Benhamou,
00:24:51 et Claire Chazal.
00:24:53 - Claire Chazal était à l'économie ?
00:24:55 - Non, non, non.
00:24:56 - Ah bon ? Je croyais que je faisais l'économie.
00:24:58 - Enfin, je...
00:24:59 - Zemmour était à la culture, je crois.
00:25:01 - Éric Zemmour a débuté à la politique.
00:25:03 Jean-Marie Rouard...
00:25:05 Beaucoup de gens sont passés par là, bien sûr.
00:25:08 - Bon, bah écoutez, merci pour cet hommage.
00:25:11 Et on vous voyait chez Polac,
00:25:13 tous ensemble, en 81.
00:25:16 Cela dit, dernière chose,
00:25:18 Tesson a eu deux malheurs par rapport à la presse.
00:25:23 Le premier, c'est de lancer un quotidien
00:25:25 à l'époque où la presse papier commençait tout juste son déclin.
00:25:29 Et la deuxième, c'est de s'adresser à l'intelligence des lecteurs.
00:25:33 C'était un pari.
00:25:34 - Ah bah non, c'est ce qu'on fait tous les matins et ça marche.
00:25:36 Et c'est pour ça que vous êtes là.
00:25:38 Arrêtez, je veux dire, vous incarnez.
00:25:40 Vous êtes gonflé.
00:25:42 Je veux dire, on est tous les matins...
00:25:44 - On apprécie la réincarnation du quotidien de papier.
00:25:46 - Bah, on dirait, j'aime cet esprit-là.
00:25:48 Alors, franchement, j'aime beaucoup cet esprit-là
00:25:50 et cet esprit bréteur.
00:25:52 C'est le capitaine de Tréville des Trois Mousquetaires,
00:25:55 notre ami Tesson.
00:25:57 - C'est un journaliste de combat.
00:25:58 - Exactement. La pause, on revient.
00:26:00 Voici un livre dont vous n'entendrez parler nulle part.
00:26:10 Et son auteur ne sera invité nulle part.
00:26:14 Sachez-le.
00:26:16 Covid-19, ce que révèlent les chiffres officiels
00:26:19 mortalité, test, vaccin, hôpitaux.
00:26:22 La vérité émerge.
00:26:23 Bonjour Pierre Chaillot, vous êtes statisticien.
00:26:25 - Bonjour.
00:26:26 - Et vous êtes directeur de Proches Data Intelligence
00:26:28 pour le Conseil Régional des Pays de la Loire.
00:26:30 - C'est bien ça.
00:26:31 - Ça déménage, votre livre.
00:26:32 - Merci.
00:26:33 - Merci, je ne sais pas.
00:26:35 Mais je le dis aux téléspectateurs,
00:26:37 vous ne serez pas invité à la France Inter.
00:26:39 Vous ne serez pas invité sur le service public.
00:26:42 Vous n'irez pas chez Anne-Élisabeth Lemoyne.
00:26:44 Vous n'irez nulle part, puisque ce que vous dites
00:26:47 n'est pas dans la ligne de la DOCSA.
00:26:52 - C'est bien ça, et en effet, je m'y attends.
00:26:54 - Ce que dit monsieur est contesté.
00:26:56 - Est-ce que vous contesterez ?
00:26:59 De toute façon, vous contestez depuis que vous êtes né.
00:27:01 - Bien fou.
00:27:02 - Bon, vous êtes un contestateur né.
00:27:04 Mais les chiffres ne mentent pas.
00:27:07 On écoutera monsieur, et après vous ferez votre avis.
00:27:09 - Non, non, parce que vous dites qu'on ne l'invitera pas
00:27:12 par sectarisme politique.
00:27:14 - Mais si, mais si, je dis qu'on ne l'invitera pas
00:27:18 par sectarisme politique au sens large.
00:27:20 - C'est ce que je compte.
00:27:21 - Il ne faut pas entendre ce que dit monsieur.
00:27:23 C'est toujours pareil.
00:27:24 C'est tout.
00:27:25 Il ne sera nulle part.
00:27:26 D'ailleurs, la première question que je lui ai posée,
00:27:28 vous connaissez Laurent Geoffrin,
00:27:30 il faut toujours que vous mettiez votre grande selle.
00:27:32 - Eh oui, je suis là pour ça.
00:27:34 - Audrey Bertheau, rappel des titres.
00:27:37 - Je suis invité.
00:27:38 - 4 condamnés sur 10 ne passent jamais derrière les barreaux.
00:27:42 C'est le résultat d'une étude de l'Institut pour la justice
00:27:44 transmise au Figaro sur les aménagements de peine.
00:27:47 Entre 2016 et 2020, seulement 59% des condamnés
00:27:50 à une peine de prison ferme mettraient réellement
00:27:53 les pieds en prison.
00:27:55 Un ballon espion chinois survole l'Amérique du Nord.
00:27:57 Les Etats-Unis et le Canada traquent au moins un ballon.
00:28:00 Ils volent à haute altitude depuis plusieurs jours
00:28:03 au-dessus de sites militaires sensibles.
00:28:05 Pékin dit ce matin vérifier les informations sur ce ballon.
00:28:09 Clarisse Kramer, championne du Vendée Globe,
00:28:11 ne pourra pas prendre le départ de la prochaine édition.
00:28:14 En 2024, la Banque Populaire vient de lui annoncer
00:28:17 qu'elle serait remplacée par un autre skipper
00:28:19 car elle n'aurait pas assez de points pour se qualifier,
00:28:22 non pas à cause de ses performances,
00:28:24 mais parce qu'elle a pris un congé maternité.
00:28:26 - Pierre Chaillot est avec nous.
00:28:28 Covid-19, ce que révèlent les chiffres officiels.
00:28:32 C'est intéressant, comme toujours,
00:28:34 pour le marxiste qui disait ça, de savoir d'où on parle.
00:28:37 Vous êtes statisticien, vous êtes un professionnel.
00:28:41 Vous êtes directeur de projet Data Intelligence
00:28:44 pour le Conseil régional des pays de la Loire.
00:28:46 Vous avez travaillé pour l'INSEE pendant plus de 9 ans,
00:28:48 entre septembre 2009 et avril 2019, à Lille puis à Nantes.
00:28:52 Donc vous savez de quoi vous parlez, je le précise au départ.
00:28:56 Et les grands thèmes du Covid, vous les abordez.
00:28:59 Donc on va les aborder avec vous.
00:29:01 Première question, y a-t-il eu hécatombe quelque part ?
00:29:05 C'est votre premier chapitre.
00:29:07 - La réponse est non.
00:29:09 Il n'y a eu hécatombe nulle part, surtout pas en France.
00:29:11 Absolument nulle part en Europe, où j'ai pu télécharger
00:29:14 les données de la totalité des pays européens
00:29:16 et comparer les données de décès et de population
00:29:18 à ce qui s'est passé dans le passé.
00:29:20 Je vais donner une statistique simple.
00:29:23 L'année 2020 en France, l'année de la grande hécatombe,
00:29:26 c'est la sixième année la moins mortelle de toute notre histoire.
00:29:29 Donc ça pose un peu les choses sur ce qui s'est passé réellement
00:29:32 au niveau des décès en France.
00:29:34 Et ce que je viens de dire pour la France, c'est le cas
00:29:36 dans la totalité des pays européens.
00:29:38 Au pire du pire, on a des pays pour lesquels l'année 2020
00:29:41 c'est la dixième année la moins mortelle de toute leur histoire.
00:29:43 Et il y a plein de pays pour lesquels l'année 2020
00:29:45 c'est l'année la moins mortelle de toute leur histoire.
00:29:47 Donc il ne s'est pas passé d'hécatombe nulle part,
00:29:49 on a des données.
00:29:51 - Bon, vous voulez dire une chose ?
00:29:53 - Non.
00:29:54 - D'accord.
00:29:55 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:29:56 - Que l'INSEE dit le contraire.
00:29:57 - L'INSEE ne dit pas le contraire du tout.
00:29:59 - Je voudrais vous citer les phrases.
00:30:01 - Je vous en prie.
00:30:02 - Ils disent qu'il y a une surmortalité exceptionnelle
00:30:04 et que c'est beaucoup plus fort que n'importe quelle épidémie de grippe.
00:30:07 Ils écrivent noir sur blanc, je viens de le lire.
00:30:09 - Ce qu'écrit l'INSEE, c'est qu'il y a eu plus de morts en 2020
00:30:12 que pendant l'année 2019.
00:30:14 - Non, on parle de surmortalité.
00:30:15 - Quand ils disent ça, ils disent 2020 par rapport à 2019,
00:30:18 et ils font cette comparaison-là.
00:30:19 Et oui, il y a eu plus de morts par rapport à 2019.
00:30:22 Cela ne signifie pas que c'est une année d'énorme mortalité
00:30:24 si on remonte sur un champ un peu plus loin.
00:30:27 Et ce que je remonte, c'est que l'année 2020 est tout aussi mortelle
00:30:30 que l'année 2015, par exemple,
00:30:32 qui n'était pas ni le Moyen-Âge, ni une année où on a enfermé des gens.
00:30:35 - Mais parce qu'il y a eu probablement d'autres maladies qui vont avoir lieu.
00:30:38 - Je répète, je répète, c'est ce qu'ils écrivent.
00:30:40 - Il y a une surmortalité due aux covid qui fait une dizaine de milliers de morts.
00:30:45 - Vous écrivez le premier constat...
00:30:47 - C'est possible.
00:30:48 - Vous écrivez le premier constat rappelé sur la mortalité,
00:30:51 qu'il n'y a aucune trace de la moindre hausse avant 65 ans.
00:30:55 Quelle que soit la manière de considérer la crise vécue par les Français,
00:30:58 80% de la population n'a pas été concernée par un phénomène suffisamment grave
00:31:02 pour laisser la moindre trace dans les statistiques de mortalité.
00:31:05 Voilà ce que vous écrivez.
00:31:07 - Tout à fait. Tout ce qui a été déclenché n'a jamais...
00:31:09 De toute façon, on parle de quelque chose où on n'a pas de traces
00:31:12 qu'il se soit passé un le moindre événement pour les moins de 65 ans d'aucune sorte.
00:31:16 - Une étude de l'INSEE de mars 2022,
00:31:18 qui étudie l'impact sur la mortalité du Covid de mars 2020 à décembre 2020.
00:31:24 Vous soulignez que la période concernée ne dure pas 12 mois,
00:31:27 donc ça n'a pas de sens.
00:31:29 - Oui, normalement, il faut savoir que la mortalité dans tous les pays,
00:31:33 dans tous les pays de l'hémisphère nord, augmente en hiver.
00:31:36 Il y a plus de décès, notamment chez les personnes âgées en hiver.
00:31:39 Et donc absolument jamais, on ne prend des périodes qui sont inférieures à 12 mois,
00:31:43 parce que sinon on apporte un biais qui est énorme,
00:31:45 c'est qu'on n'inclut pas les périodes hivernales.
00:31:46 - Et sur les plus de 65 ans ?
00:31:48 - Sur les plus de 65 ans, il y a eu un peu plus de décès en 2020
00:31:51 que pendant l'année 2019, qui, je rappelle, est l'année la moins mortelle de l'histoire.
00:31:54 - C'est quoi un peu plus ?
00:31:55 - Un peu plus ? Il faut standardiser.
00:31:58 C'est-à-dire qu'il faut prendre en compte,
00:32:00 si on fait un décès brut, on annonce plus 70 000,
00:32:03 mais il faut savoir que le nombre de décès en France augmente tous les ans
00:32:06 parce que la population vieillit.
00:32:08 Et donc il est normal de battre chaque année le record du nombre de décès,
00:32:11 puisque quand 2020 arrive, on crie que c'est le record de décès.
00:32:13 Le record précédent, c'est 2019, le précédent, c'est 2018,
00:32:16 le présent, c'est 2017.
00:32:17 - Alors il y a eu plus de morts, donc ?
00:32:18 - Il y a eu plus de morts parce que la population vieillit, c'est le premier point.
00:32:21 - Mais il y a eu des morts.
00:32:22 - On s'estime qu'il y a deux facteurs, celui que vous indiquez,
00:32:25 mais il y a l'autre facteur qui est le Covid.
00:32:28 Ils disent qu'il y a eu chambre de télé,
00:32:29 mais ils écrivent ça noir sur mort.
00:32:31 - L'INSEE n'a pas la moindre donnée à sa disposition pour dire qu'il y a eu le Covid.
00:32:33 Il n'existe pas au sein de l'institut de l'INSEE de données sur le Covid.
00:32:36 Donc l'INSEE, lorsqu'il ne peut pas écrire qu'il sait que les gens sont morts du Covid,
00:32:40 puisqu'il ne dispose pas de données.
00:32:41 Lorsqu'ils font une étude dans ce sens-là, ils invitent quelqu'un d'autre.
00:32:44 Il y a le ministère de la Santé qui peut compléter leur étude,
00:32:47 et c'est à partir des données du ministère de la Santé qui sont testées dans ce livre.
00:32:50 - Bon, y a-t-il eu, et c'est le deuxième chapitre, le grand thème,
00:32:53 y a-t-il eu saturation hospitalière annoncée ?
00:32:55 L'INSEE et l'Adresse publient les capacités des établissements de santé.
00:32:59 En 20 ans, le nombre de lits d'hôpitaux en hospitalisation complète a diminué de 100 000.
00:33:04 - A diminué de 100 000, tout à fait, pendant que la population augmentait.
00:33:07 Donc évidemment, chaque année, lorsqu'il arrive des épisodes où il y a des personnes,
00:33:11 notamment l'hiver, des personnes âgées qui ont besoin de soins,
00:33:14 de plus en plus, chaque année, il y a des problèmes.
00:33:16 Il y a des problèmes tous les ans.
00:33:17 En 2015, il y avait tellement de problèmes que les personnes âgées mouraient dans les couloirs.
00:33:21 Il y avait même le ministre Marisol Touraine qui s'est déplacé.
00:33:23 - Mais là, on a vu quand même, je crois que c'était au-delà de 6 000...
00:33:28 - Lits de réanimation.
00:33:29 - Lits de réanimation, on ne peut plus prendre des malades.
00:33:33 Donc c'est ce qui se passait au moment où le président Macron confine tout le pays.
00:33:39 - Ce qui s'est passé, il faut rappeler le contexte aussi,
00:33:41 c'est que ça fait plusieurs mois, voire années, qu'on a tout un tas d'urgentistes qui sont en grève
00:33:44 parce qu'ils disent qu'il manque de moyens en permanence.
00:33:46 - Mais non, mais là, en ce moment, par exemple, il y a 1 000 lits de réanimation.
00:33:51 En ce moment, il y a 1 000 personnes qui sont en réanimation.
00:33:53 1 000 lits ou 1 500, ça doit être ça le chiffre.
00:33:56 - Vous parlez d'estampillés Covid ou des totals ?
00:33:58 - Non, totale.
00:33:59 En ce moment, si on fait le...
00:34:01 - Ça veut bien dire que pendant le Covid, il y avait plus de personnes en réanimation
00:34:04 et que ça a saturé les services de réanimation.
00:34:06 Ça, vous ne le contestez pas ?
00:34:07 - Je le conteste.
00:34:08 Les hôpitaux n'ont pas été saturés et les lits de réanimation n'ont pas été saturés.
00:34:11 - Mais oui, les urgentistes, ils vous entendent...
00:34:14 - Tous les urgentistes.
00:34:15 - Je veux dire, moi, je les ai eus sur le plateau.
00:34:17 Ils venaient sur ce plateau.
00:34:18 - Tout à fait.
00:34:19 - Et ils disaient qu'ils n'inventaient pas la situation qu'ils décrivaient.
00:34:22 - Bien sûr, il y a des services de réanimation qui ont été saturés en France sur cette période-là,
00:34:27 comme tout le temps, puisque c'est saturé.
00:34:29 Il est faux parce qu'il s'est saturé tout le temps.
00:34:31 Et c'est même comme ça que fonctionne l'hôpital depuis la tarification de l'acte.
00:34:34 Il s'agit de saturer l'hôpital en permanence de façon à optimiser les lits.
00:34:37 Ça, c'est bien le principe.
00:34:38 Et donc, pendant cette période-là, il s'est passé quelque chose,
00:34:41 d'ailleurs qui a été fondamental sur la politique mise en place,
00:34:44 qui était notamment le plan Orsanreib.
00:34:45 Le plan Orsanreib a dit assez tôt, au mois de fin février, début mars,
00:34:49 qu'il n'y aurait plus, en France, sur les 1 500 établissements hospitaliers,
00:34:54 que 38 qui seraient considérés comme aptes, habilités à recevoir du Covid
00:34:58 et donc à recevoir des personnes malades.
00:35:00 Vous avez en France plus de 3 millions et une personnes
00:35:02 qui sont en difficulté respiratoire permanente,
00:35:04 donc qui ont des problèmes et qui, quand il y a des difficultés,
00:35:07 doivent être soignés.
00:35:08 Si, dans une période comme ça, vous dites que les problèmes respiratoires
00:35:12 qui arrivent sont une maladie et que vous allez concentrer
00:35:15 toutes les personnes qui ont des problèmes sur 38 établissements,
00:35:17 sur 1 500, vous allez créer de la saturation, c'est certain.
00:35:20 Donc oui, il y a eu de la saturation et des gens qui ont très mal vécu
00:35:23 la situation à certains endroits précis,
00:35:25 mais c'est faux de dire que c'était partout en France pareil.
00:35:27 Vous dites qu'il n'y a pas eu de déferlement de malades.
00:35:29 La grande nouveauté de 2020, c'est d'avoir créé et maintenu
00:35:31 une psychose à un très haut niveau grâce à une nouvelle arme
00:35:34 destinée à faire peur, le test Covid-19.
00:35:36 Avec ce test, la maladie mortelle qui sature les hôpitaux
00:35:39 rôde partout sans avoir besoin de morts, ni d'hôpitaux saturés,
00:35:42 ni même de malades.
00:35:44 Tout à fait. C'est la nouveauté qui a été mise en place.
00:35:47 C'est la mise en place du test généralisé,
00:35:49 où on a vécu la bonne formule du Dr Knock, à savoir
00:35:52 tout bien portant est un malade qui s'ignore.
00:35:54 C'est-à-dire que vous vous placiez...
00:35:55 Il n'y a pas eu de déferlement de malades ?
00:35:57 On le voyait dans l'entreprise.
00:35:59 Non, il n'y a pas eu de déferlement de malades.
00:36:01 Il suffit de prendre les statistiques du réseau Sentinelle
00:36:03 ou des SOS Médecins pour se rendre compte des gens
00:36:05 qui ont fait appel à eux.
00:36:06 Et puis ensuite, vous prenez les statistiques hospitalières.
00:36:08 Non, il y a eu tout un tas de cas.
00:36:10 Quand l'INSEE dit qu'en cas de vague, il y a eu 116 000 morts,
00:36:13 ça par exemple, vous pensez que c'est faux ?
00:36:15 Que l'INSEE nous dit des bêtises ?
00:36:17 En ce moment, par exemple, dans l'entreprise,
00:36:18 il n'y a pas un cas de Covid en ce moment.
00:36:20 Il n'y en a pas.
00:36:21 Moi, j'étais avec des gens, j'étais cerné de gens qui avaient le Covid.
00:36:24 Il n'y a plus de cas de Covid, notamment,
00:36:26 puisqu'on a arrêté de faire qu'il n'y ait plus de jours de carence
00:36:28 lorsqu'on était Covidé.
00:36:29 Donc oui, il y avait tout un tas de cas de Covid
00:36:31 pendant très longtemps, à partir du moment où c'était gratuit
00:36:34 de se faire faire un test, et qu'en cas de test positif,
00:36:37 on avait le droit à une semaine de congé,
00:36:39 sans jours de carence, et qu'en plus,
00:36:41 on n'était plus obligé de faire une dose supplémentaire de vaccin.
00:36:43 Donc il y avait tout un tas de candidats
00:36:45 qui allaient se faire tester pour des raisons.
00:36:47 Vous dites que l'INSEE ne donne pas le chiffre de mort du Covid.
00:36:51 Il y a des services de santé qui ont donné ces chiffres.
00:36:54 Ils étaient affolants, ces chiffres.
00:36:55 Il y a eu des dizaines de milliers de morts.
00:36:57 Des centaines de milliers.
00:36:58 Il y a une différence entre un mort estampillée d'une maladie
00:37:03 et un enregistrement qui est d'ordre bureaucratique.
00:37:05 Si jamais vous faites des tests à tout le monde,
00:37:07 et que vous avez des tests qui sont positifs,
00:37:09 même sur des personnes qui n'ont absolument rien,
00:37:11 et qu'ensuite ces personnes décèdent,
00:37:13 et qu'ensuite vous les comptez Covid,
00:37:14 vous avez tout un tas de statistiques qui seront déclarées morts Covid
00:37:17 et qui n'ont absolument rien à voir.
00:37:19 C'est vrai qu'on l'a dit, des gens qui étaient en phase terminale
00:37:22 et qui seraient morts 15 jours plus tard,
00:37:24 et qui sont morts, ça, ça existait.
00:37:26 Mais il y a évidemment des gens qui...
00:37:28 Alors combien de gens sont morts, j'ai envie de dire, du Covid ?
00:37:33 Mais pas, comment dire, avec le Covid,
00:37:35 ce qui est une différence.
00:37:39 Il y a quand même des gens qui sont morts du Covid.
00:37:41 Ce que je montre dans le livre,
00:37:43 c'est que nous sommes incapables de le savoir,
00:37:45 puisque les statistiques proposées estampillées Covid
00:37:48 n'ont absolument aucun sens,
00:37:49 et ne correspondent en aucun cas à une surmortalité,
00:37:51 ni en aucun cas à quelque chose qui est clair.
00:37:54 L'INSEE dit le contraire, je le répète.
00:37:55 Non, l'INSEE...
00:37:56 On est sur le site de l'INSEE.
00:37:57 C'est marqué, c'est le titre.
00:37:59 C'est le titre de l'article.
00:38:00 "En France comme en Europe, un pic de surmortalité
00:38:02 lié à la Covid-19 mars début avril".
00:38:04 Lié à la Covid-19,
00:38:05 donc nous ne parlons pas de morts qui sont mortes du Covid-19,
00:38:08 mais lié au contexte de Covid-19.
00:38:10 Il y a une surmortalité sur la période.
00:38:12 Il y a une surmortalité de personnes âgées
00:38:16 qui ne correspondent pas à une hécatombe,
00:38:18 puisqu'elle n'est pas une hécatombe,
00:38:19 mais une surmortalité.
00:38:21 Il n'y a pas de surmortalité.
00:38:22 Il n'y a pas de surmortalité par rapport à 2015, par exemple,
00:38:24 et même par rapport à 2012 ou 2013,
00:38:26 il y a eu une sous-mortalité.
00:38:27 J'ai lu un article qui dit le contraire.
00:38:29 Très bien, mais par rapport aux précédentes années...
00:38:31 Donc l'INSEE dit le contraire.
00:38:33 Alors vous, en revanche, vous dites
00:38:35 qu'il y a des signes d'une mortalité post-vaccinale.
00:38:39 Oui.
00:38:40 Ça, c'est encore autre chose.
00:38:41 C'est-à-dire que vous sous-entendez que le vaccin...
00:38:43 Par les chiffres, hein ?
00:38:45 Oui.
00:38:46 Bon, donc en 30 ans de vaccination hors vaccin Covid-19,
00:38:49 11 000 événements post-vaccinaux avec décès du patient
00:38:52 ont été remontés à la pharmaco-vigilance.
00:38:54 En seulement deux ans, et pour les seuls vaccins Covid-19,
00:38:57 16 000 événements post-vaccinaux avec décès du patient
00:39:02 sont déjà remontés.
00:39:04 Mais parce que tout le monde a été plutôt vacciné du Covid-19,
00:39:08 tout le monde ne se vaccinait pas contre la grippe.
00:39:10 Moi, je l'interprète comme ça.
00:39:11 Ce qui m'intéresse, moi, dans le vaccin,
00:39:14 c'est est-ce qu'il y a plus d'effets secondaires
00:39:17 avec le vaccin Covid-19
00:39:20 qu'avec le vaccin contre la grippe, en pourcentage ?
00:39:22 Il y a plus d'effets secondaires remontés en pharmaco-vigilance
00:39:25 puisqu'il y a bien plus...
00:39:26 En pourcentage, hein ?
00:39:27 Mais pas en valeur.
00:39:29 Bien sûr.
00:39:30 Alors après, il faudra voir...
00:39:31 On a facilement aujourd'hui le nombre de vaccins
00:39:33 Covid-19 qui ont été distribués,
00:39:34 puisqu'il y a tout un tas de statistiques dessus.
00:39:36 C'est plus compliqué d'avoir le nombre de vaccins distribués
00:39:38 pour la grippe et les autres vaccins.
00:39:39 En revanche, on a des choses quand même sur la grippe en France
00:39:42 qui sont distribuées,
00:39:43 et on voit bien vis-à-vis du nombre de vaccins distribués chaque hiver,
00:39:46 et ça fait 30 ans que ça dure,
00:39:48 on peut se dire que le nombre de personnes
00:39:49 qui ont reçu des vaccins contre la grippe
00:39:51 est bien supérieur largement
00:39:53 à celui au nombre de vaccins distribués contre la Covid-19.
00:39:56 Et de voir qu'il y a beaucoup plus d'effets indésirables remontés,
00:39:59 c'est déjà un premier indice.
00:40:00 Mais ce n'est pas le seul indice.
00:40:02 Moi, ce que j'ai fait,
00:40:03 ce que je propose que tout le monde peut vérifier
00:40:05 et qui s'intéresse,
00:40:06 je précise que tous mes programmes sont en ligne
00:40:07 et que toutes mes sources sont officielles,
00:40:09 c'est que j'ai regardé la surmortalité qu'il y avait chaque semaine
00:40:13 dans tous les pays d'Europe,
00:40:14 et j'ai mis en France le nombre de doses distribuées
00:40:17 à chaque fois par tranche d'âge.
00:40:18 Et il se trouve qu'au moment où on vaccine des gens
00:40:20 pour quasiment tous les pays,
00:40:21 quasiment toutes les tranches d'âge,
00:40:22 on observe une bosse de mortalité.
00:40:24 Donc, on a deux indices.
00:40:26 On a une pharmacovigilance qui remonte,
00:40:27 qui est beaucoup plus arrêtante que les autres vaccins,
00:40:29 qui dit "attention, on déclare des effets indésirables, des morts",
00:40:32 et en plus on observe une bosse...
00:40:33 Et pour conclure, parce que tout ça a évidemment un but,
00:40:37 c'est pour vous la prise de pouvoir de la finance et du grand capital
00:40:40 sur la science et la médecine.
00:40:42 Donc effectivement, il y a une thèse complotiste.
00:40:45 Mais le complot, parfois il a existé le complot dans l'histoire,
00:40:49 il y a eu des complots,
00:40:50 mais là il y a manifestement un but, un objectif.
00:40:52 Je vais préciser ce que vous dites.
00:40:54 Je crois que c'est vous qui avez dit
00:40:56 "on distribue les tests pour faire peur".
00:41:00 Vous avez dit ça ?
00:41:01 J'ai dit que la distribution des tests faisait peur
00:41:04 et que derrière ça permettait de faire des choses.
00:41:06 Vous avez dit tout ça, vous avez dit...
00:41:08 On l'a distribué pour faire peur.
00:41:10 Ce dont je ne crois pas un mot.
00:41:12 Le gouvernement ne va pas distribuer des milliards de tests
00:41:14 qui lui coûtent une fortune pour faire peur.
00:41:17 Mais pour faire peur, pourquoi ?
00:41:18 Quel est le but ?
00:41:19 Pourquoi le gouvernement a envie de faire peur aux gens
00:41:22 alors que l'épidémie ne lui apporte que des ennuis ?
00:41:25 Non, le test a été mis en place à une période,
00:41:27 et les gens ont été forcés de se tester à une période précise,
00:41:29 qui est au moment du pass sanitaire,
00:41:31 au moment où le gouvernement a décidé qu'il fallait forcer les gens à se vacciner.
00:41:35 C'était bien le but.
00:41:36 Les gens qui viennent de vous entendre,
00:41:38 plus ou moins distraitement,
00:41:39 concluent qu'il y a eu des morts,
00:41:41 mais plutôt dû au vaccin qu'à la maladie ?
00:41:44 Non.
00:41:45 C'est ce que les gens vont retenir.
00:41:46 Je vais préciser, il n'y a pas d'hécatombe en 2021 non plus,
00:41:49 puisque je ne vois pas d'hécatombe nulle part à aucun moment.
00:41:52 En revanche, il y a des traces statistiques de hausses de mortalité.
00:41:57 Par exemple, il y a une trace statistique de hausses de mortalité
00:41:59 des personnes sachées en mars 2020.
00:42:01 Je détaille beaucoup dans mon livre,
00:42:03 et je ne mets pas en cause uniquement un virus qui se répandrait et qui tuerait des gens.
00:42:07 Je parle de la stratégie qui a été mise en place,
00:42:09 du fait de ne pas soigner les gens, de les confiner,
00:42:11 et des choix qui ont été faits médicamenteux à l'époque,
00:42:14 et qu'on arrive très bien à relier à cette hausse de mortalité.
00:42:18 Ça, c'est la première chose.
00:42:19 La deuxième, quand je parle de 2020 et de vaccin,
00:42:22 je vois bien qu'il n'y a pas de hausses de mortalité sur l'année,
00:42:24 mais il y a des traces de mortalité.
00:42:25 En tout cas, moi, je voulais vous donner la parole.
00:42:27 La préface est de Laurent Muccelli, qui est directeur de recherche au CNRS.
00:42:31 Et la postface est de Laurent Toubiana, qui est épidémiologiste et chercheur à l'Inserm.
00:42:37 Et j'ai l'habitude de donner la parole aux uns aux autres, d'apporter la contradiction.
00:42:42 C'est vrai qu'en France, comme en Europe,
00:42:44 un pic de mortalité lié à la Covid-19, fin mars, début avril,
00:42:50 c'est l'Insem qui a publié ça en France.
00:42:54 Lié à la Covid-19.
00:42:55 Voilà, lié à la Covid-19, est intervenu la semaine du 30 mars 2020.
00:42:58 Entre le 2 mars et le 26 avril, l'excédent de mortalité,
00:43:01 toutes causes confondues, par rapport à la moyenne 2016-2019,
00:43:04 est un peu supérieur en France à ce qu'il a été en Europe,
00:43:06 tout en étant inférieur à ce qu'il était en Espagne, en Italie et en Belgique.
00:43:09 L'excédent des décès a touché légèrement plus les hommes que les femmes,
00:43:12 et selon une temporalité différente, en France comme en Europe,
00:43:15 les personnages aigus de 70 ans ou plus ont été les plus affectés.
00:43:19 Nous sommes d'accord, entièrement d'accord avec toi.
00:43:21 Mais c'est votre question.
00:43:24 Non, parce que...
00:43:26 D'après vous, les travaux que vous avez faits,
00:43:29 est-ce que d'après vous, le confinement se justifiait,
00:43:32 le confinement général ? C'est ça la question.
00:43:34 La réponse est non, il ne se justifie aucunement.
00:43:36 Là où il n'y a pas eu de confinement, il n'y a pas eu plus de...
00:43:38 En fait, moi, ce qui me frappe dans tous les pays du monde,
00:43:41 c'est que tu fais tous les pays du monde, tu les prends tous,
00:43:45 tu vois toutes les politiques qu'ils ont faites,
00:43:47 et les chiffres sont globalement les mêmes.
00:43:49 Il y a trois États aux États-Unis qui n'ont rien fait,
00:43:52 rien fait, notamment la Floride.
00:43:54 On est d'accord, les chiffres sont exactement les mêmes.
00:43:57 Et ça montre la folie des hommes de vouloir aller contre ce qu'est la nature.
00:44:02 Prenons la Norvège en Europe.
00:44:04 En Norvège, c'est le pays qui n'a absolument rien fait,
00:44:06 c'est le pays qui a le moins de morts.
00:44:08 La Norvège n'a rien fait ?
00:44:10 La Norvège n'a absolument rien mis en place pendant toute l'année 2020,
00:44:12 et il n'y a aucune hausse de surmortalité.
00:44:14 Prenons nos voisins, les Allemands, ils ne confinent pas du tout en marseillaise 2020,
00:44:17 au niveau de la mortalité.
00:44:19 En Norvège, ça c'est simple à vérifier.
00:44:21 Oui, mais de tous les pays scandinaves, c'est la Suède,
00:44:23 je crois qu'où il y a eu le plus de morts, ils n'ont pas confiné.
00:44:26 Ils ont donné des règles très strictes, et il se trouve qu'il y a un rapport d'enquête parlementaire en Suède
00:44:30 qui montre que les personnes âgées ont été abandonnées dans les EHPAD,
00:44:32 et que la surmortalité qui est due en Suède, c'est de l'abandon des personnes âgées en EHPAD.
00:44:36 Ecoutez, moi je viens de dire...
00:44:38 Mais la Norvège, la Norvège n'a rien fait ?
00:44:40 Mais pourquoi on ne va pas faire un sujet en Norvège ?
00:44:42 C'est intéressant, la Norvège n'a rien fait du tout.
00:44:44 Et il n'y a pas de mortalité ?
00:44:46 Il n'y a absolument aucune mortalité sur marseillais.
00:44:48 Mais l'Angleterre par exemple, qui avait tenté de ne rien faire,
00:44:52 ils ont été rattrapés par la réalité.
00:44:54 Comment vous expliquez ça ?
00:44:56 Ils ont pris des décisions sous une certaine pression populaire et médiatique,
00:45:01 et à partir du moment où ils prennent des décisions, il se passe des choses.
00:45:03 Il se trouve que l'Angleterre, qui finalement a prouvé mes décisions,
00:45:06 a aussi des morts dans le même ordre.
00:45:08 Bon, écoutez, je voulais vous donner la parole.
00:45:11 Je ne pensais pas que vous ferez toute cette deuxième partie.
00:45:13 Il y a une statistique.
00:45:15 Oui, c'est Florian Tardif qui a suivi les questions de Covid pour CNews,
00:45:18 qui m'a envoyé ça.
00:45:19 C'est un graphique de l'INSEE où on voit la courbe de surmortalité.
00:45:21 Parce que vous avez commencé par dire que 2020 était l'une des années
00:45:23 les moins mortelles de notre histoire.
00:45:25 Regardez, je ne sais pas si on le voit, non on ne le voit pas du tout à l'antenne.
00:45:28 Ce n'est pas de la surmortalité, vous pouvez lire le titre s'il vous plaît ?
00:45:30 Nombre de décès.
00:45:31 Nombre de décès, il ne s'agit pas de surmortalité, mais de nombre de décès.
00:45:33 Et comme je l'ai dit, le nombre de décès dépend de la taille de la population
00:45:37 et de l'âge des gens.
00:45:38 Le nombre de décès va augmenter.
00:45:39 Regardez la courbe.
00:45:40 Regardez la courbe.
00:45:41 L'INED prévoyait déjà en 2030 qu'il y aura 800 000 décès par an.
00:45:43 Mais la courbe.
00:45:44 Prévoyait pour ça pour 2030.
00:45:46 C'est exactement la personne à qui on est venu.
00:45:47 On ne voit rien.
00:45:48 Donc, on va...
00:45:49 Bon, écoutez.
00:45:50 La courbe monte en flèche.
00:45:51 Bien sûr, mais ce sont les personnes âgées.
00:45:53 Elle va continuer de monter jusqu'en 2030.
00:45:55 Vous avez commencé par dire qu'il n'y avait pas de surmortalité.
00:45:56 Non, il n'y a pas de surmortalité.
00:45:57 Ce sont les décès, pas la surmortalité.
00:45:58 Écoutez, moi, je renvoie à Pierre Chaillot.
00:46:01 D'abord, je vous remercie.
00:46:02 Vous êtes venu de Nantes spécialement et vous repartez là parce qu'il n'y a pas de grève encore.
00:46:06 Vous êtes venu par le chemin de fer.
00:46:07 Et je vous remercie beaucoup.
00:46:09 Et dans une seconde, on va recevoir...
00:46:10 Je précise que tous les bénéfices sont pour la session Eau et mon cycle que vous avez reçu sur ce plateau.
00:46:15 Eh bien, écoutez, c'est parfait.
00:46:17 On va recevoir Patrick Chénet, qui a écrit un bouquin formidable.
00:46:20 Ah oui, lire, trop d'excuses.
00:46:22 Alors, je ne sais pas.
00:46:23 Vous avez envie de vous excuser dans la vie ?
00:46:27 Non, c'est pas mon genre.
00:46:28 À Geoffroy Lejeune.
00:46:29 À Geoffroy Lejeune, par exemple.
00:46:31 Eh bien, Patrick Chénet, lui, il excuse tout le monde.
00:46:33 On a parlé en micro, ça va.
00:46:36 C'est un bouquin formidable qui rapporte des gens qui sont des gens mythiques, en tout cas, qui appartiennent à un passé prestigieux.
00:46:49 Marcel Dalio, Elvire Popisco, Marcel Aimé, François Perrier, Delphine Sérig.
00:46:57 Bon, et on va en parler avec lui parce que moi, j'ai adoré ce bouquin.
00:47:01 J'ai lu ça hier soir.
00:47:02 J'ai adoré ce bouquin.
00:47:03 Les bouquins de comédiens, il y a toujours 10 000 anecdotes, bien sûr.
00:47:08 Mais là, c'est tout Patrick Chénet.
00:47:10 C'est tendre, c'est émouvant, c'est drôle, c'est intelligent.
00:47:15 Un peu comme d'autres.
00:47:18 La pause et nous revenons.
00:47:20 Merci, vraiment.
00:47:21 Merci beaucoup.
00:47:22 Merci.
00:47:23 Je vous regardais, bien sûr.
00:47:24 Quand vous parlez à l'intelligence, vous avez bien fait.
00:47:26 C'est pour ça que je regardais.
00:47:27 La pause.
00:47:28 À tout de suite.
00:47:29 Lettre d'excuse.
00:47:33 Voilà un titre étonnant.
00:47:35 Pourquoi avez-vous envie de vous excuser?
00:47:37 Bonjour, Patrick Chénet.
00:47:38 Bonjour.
00:47:39 On va en parler dans une seconde, mais Audrey Bertheau nous rappelle les titres du jeu.
00:47:45 A Antibes, un appartotel a été réquisitionné pour loger des mineurs isolés.
00:47:49 Les centres d'accueil sont totalement saturés dans le département.
00:47:52 Et pour cause, depuis plusieurs semaines, de nombreux migrants mineurs franchissent la frontière franco-italienne à Menton.
00:47:58 Le préfet des Alpes-Maritimes a donc signé un arrêté pour les héberger en urgence pendant un mois.
00:48:04 Un Français sur sept ne se sent pas en sécurité là où il vit.
00:48:07 C'est le résultat d'un sondage CSA pour CNews.
00:48:09 À noter que ce sont les plus jeunes qui disent se sentir le moins en sécurité sur leur lieu de vie.
00:48:15 Les 18-24 ans sont en effet 30% à exprimer cette crainte.
00:48:19 Enfin au Panama, la voiture du pape François sera le gros lot d'une Tombola.
00:48:23 C'est la voiture que le pape avait utilisée lors de sa visite en 2019.
00:48:27 L'église catholique du Panama espère vendre 100 000 billets de loterie pour récolter 1 million de dollars.
00:48:33 Ils seront destinés à des oeuvres caritatives.
00:48:35 Il faut le compter maintenant la voiture du pape sert de Tombola.
00:48:38 Ça c'est plus...
00:48:39 Mais il y a un chiffre qui m'a frappé.
00:48:41 Oui.
00:48:42 Je ne me suis pas trompé, 86% des gens disent qu'ils sont en sécurité.
00:48:46 Oui, mais se sentent en sécurité.
00:48:48 Je sent en sécurité.
00:48:49 Revenez avec nous, redites ça parce que monsieur Joffra...
00:48:52 Un Français sur sept ne se sent pas en sécurité là où il vit.
00:48:55 Oui d'accord, c'est la même chose.
00:48:56 Mais 86% se sentent en sécurité.
00:48:58 Se sentent en sécurité, oui.
00:48:59 Là où ils vivent.
00:49:00 Oui.
00:49:01 Là où ils vivent.
00:49:02 Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:49:03 Ce n'est pas la tonalité que j'entends dans certains journaux,
00:49:08 même sur certaines chaînes.
00:49:09 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:49:10 Que la plupart des gens se sentent en sécurité.
00:49:13 Alors qu'on m'explique que la société est en sauvager, machin, etc.
00:49:16 C'est contre-intuitif.
00:49:18 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:49:19 Je veux dire que vous exagérez tout le temps.
00:49:21 Ah voilà ce que vous voulez dire.
00:49:23 Évidemment.
00:49:24 Voilà.
00:49:25 Ça n'a en plus rien à vous cacher.
00:49:26 Je voulais dire ça.
00:49:27 C'est une espèce de déduction très forte.
00:49:28 Vous parlez tout le temps en fait.
00:49:30 Oh là là là là.
00:49:31 Franchement, vous venez à dire vos chiffres publiés par cette chaîne de télévision.
00:49:36 Vous savez que depuis qu'il est monté sur scène, on ne le tient plus.
00:49:39 C'est un cabot.
00:49:40 Un peu.
00:49:41 Vous ne trouvez pas ?
00:49:42 Ah ouais.
00:49:43 C'est un cabot.
00:49:44 Alors il est monté sur scène et maintenant ça y est.
00:49:46 Oui.
00:49:47 Oui.
00:49:48 C'est quoi ?
00:49:49 Vous faites diversion là.
00:49:50 Par rapport aux chiffres qui vous gênent.
00:49:52 D'abord sur le principe.
00:49:54 Pourquoi vous excusez auprès de tout le monde ?
00:49:57 C'est un artifice ou c'est vraiment ?
00:49:59 Non, il y a un peu des deux.
00:50:01 J'ai matière à m'excuser, ça c'est sûr.
00:50:03 Comme nous tous.
00:50:04 Pas plus ni moins que nous tous, que vous.
00:50:07 On a toujours un moment où on a failli, par indifférence, par égoïsme, par inattention.
00:50:15 On a blessé les gens.
00:50:17 On les a mis un peu…
00:50:19 Ils sont restés sur le bas côté peut-être à cause de nous sans qu'on le veuille forcément.
00:50:24 Donc il y a matière à s'excuser.
00:50:26 Et puis aussi les excuses, c'est une façon de… on peut jouer avec les excuses.
00:50:33 Je ne sais pas, on présente des excuses, on accepte des excuses.
00:50:37 Il y a des bonnes excuses qui ne sont pas forcément des bonnes.
00:50:41 On exige des excuses.
00:50:42 Enfin bon, les excuses on peut…
00:50:44 Et puis c'est aussi un préalable.
00:50:45 C'est-à-dire on peut dire je m'excuse mais tu commences à m'emmerder.
00:50:49 Je suis désolé mais je ne suis pas d'accord du tout avec ce que tu dis.
00:50:53 Au nom de pardon, mais ça va quoi.
00:50:55 Donc si vous voulez, le principe de la lettre d'excuse ou des excuses,
00:51:01 voilà, on peut jouer avec.
00:51:03 C'est simplement ça.
00:51:05 - Alors pour donner le ton, lettres d'excuses à la belle Hélène,
00:51:08 lettres d'excuses à la Luxcur,
00:51:10 lettres d'excuses à ma carrière,
00:51:12 lettres d'excuses à l'île de Ré.
00:51:14 Alors bon, moi je vais commencer.
00:51:15 Et un truc que vous avez fait, c'est horrible, c'est à votre fille.
00:51:17 - Oh !
00:51:18 - Comment vous avez pu faire ça ?
00:51:19 - À ma fille ?
00:51:20 - Oui, à votre fille.
00:51:22 Et d'ailleurs, la lettre d'excuses à ma fille,
00:51:24 vous jouez à l'île de Ré, quoi.
00:51:27 Vous êtes allé plus exactement à une représentation à l'île de Ré.
00:51:29 - Oui, d'amis.
00:51:30 - Et en fait, votre fille, elle doit aller à une soirée.
00:51:33 Vous devez l'emmener à une soirée.
00:51:34 Qu'est-ce que vous faites ?
00:51:35 C'est horrible ce que vous faites.
00:51:36 Je n'arrive même pas à comprendre comment vous le faites.
00:51:38 Je crois que vous avez raison.
00:51:39 Je trouve que c'est quasiment le plus horrible de tout le monde.
00:51:41 - Vous croyez ?
00:51:42 - Ah oui.
00:51:43 - Oui, oui.
00:51:44 Je ne me suis pas rendu compte tout à fait.
00:51:46 Mais maintenant, puisque vous le prenez comme ça,
00:51:48 je vais vous expliquer.
00:51:50 Non, en fait, ma fille avait une fête avec son petit ami.
00:51:56 Mais sa meilleure amie, une petite blonde,
00:51:58 avait des vues sur ce petit ami.
00:52:00 Donc, il y avait grand danger.
00:52:02 Mais il fallait qu'on aille absolument à cette représentation à La Rochelle.
00:52:06 Moi, j'ai une maison à l'île de Ré.
00:52:08 C'était des amis, c'était sa marraine.
00:52:10 C'était obligé.
00:52:11 Sauf qu'il fallait faire un aller-retour très vite.
00:52:13 Mais après, il y avait un pot.
00:52:15 Il y avait, bon, avec les gens, on mangeait un peu.
00:52:17 Et je me suis un peu attardé, sans tenir compte vraiment de son angoisse
00:52:22 et de sa difficulté, et je dirais de sa souffrance.
00:52:26 Voilà.
00:52:28 Mais je n'ai pas passé la nuit non plus dans cette soirée.
00:52:31 Je suis rentré assez vite.
00:52:33 Si j'en parle, c'est parce qu'il fallait bien que je m'excuse auprès de ma fille,
00:52:38 puisque je m'excuse auprès de mes enfants, de ma femme, de mes amis,
00:52:41 de mes cousins, de mon père, de ma mère.
00:52:44 Donc, si ma fille n'était pas en tableau, ça aurait fait désordre.
00:52:46 C'est ce que vous dites au départ.
00:52:47 Donc, ce n'est pas non plus une faute très grave.
00:52:50 En revanche, il y a quelque chose qui nous concerne tous, peut-être.
00:52:52 C'est l'être d'excuse à la belle Hélène.
00:52:54 Est-ce qu'on doit intervenir ou pas lorsque quelque chose nous choque ?
00:52:58 Évidemment, souvent, par lâcheté, on n'intervient pas.
00:53:01 Et pour donner la couleur du texte, qui est vraiment...
00:53:03 Alors d'abord, c'est très bien écrit.
00:53:05 C'est très émouvant.
00:53:06 Souvent, c'est drôle, c'est tendre.
00:53:08 C'est la vie.
00:53:09 Il y avait Patricia, Chloé, et puis Hélène, ma petite amie grande et belle fille.
00:53:13 À chaque fois que vous parlez, vous êtes un homme à femme, disons-le.
00:53:16 C'est vous qui en parlez.
00:53:18 Vous avez eu beaucoup de conquêtes.
00:53:19 J'en parle pas tellement.
00:53:20 Non, mais vous avez eu beaucoup de succès.
00:53:22 Oui.
00:53:24 Oui, je sais pas.
00:53:25 Franchement, je n'ai pas l'avis sur la question.
00:53:27 Écoutez, Hélène, ma petite amie grande et belle fille, danseuse, mannequin, courtisée, poursuivie.
00:53:32 Bon, excusez-moi, c'est votre petite amie de l'époque.
00:53:35 La beauté sidère, ça c'est vrai, englue, fait stopper la marche du monde à l'instant où on la découvre.
00:53:41 Puis tout repart, mais un peu différemment.
00:53:43 Ta beauté, chère Hélène, rendait les hommes foués.
00:53:46 Pardon, pardon de ne pas être intervenu dans ce restaurant à Marseille où Marcel Dalio,
00:53:51 et il y a des noms qui reviennent, Marcel Dalio, c'est...
00:53:54 Artiste incomparable, blagueur invétéré, parfois redresseur de tort et parfois castanière,
00:54:00 malgré ses 73 ans, dînait avec nous à la table.
00:54:03 Toute la troupe de la Cerisée de Tchékov, mise en scène par Pierre Debauche, était rassemblée.
00:54:08 Marcel à Hélène, je peux te dire quelque chose ?
00:54:10 Oui, Marcel. Marcel, tu ne devrais pas parler, tu te fais du tort.
00:54:14 Et vous, vous êtes à table et vous dites l'être exécutif parce que vous n'êtes pas intervenu.
00:54:22 En plus, c'est votre petite copine.
00:54:24 Oui, oui. Non, mais je voulais savoir comment elle réagissait d'abord.
00:54:28 Oui, bon, j'étais...
00:54:29 Vous voulez que je vous dise ?
00:54:31 Oui.
00:54:32 J'étais quand même plutôt d'accord avec Marcel Dalio.
00:54:34 Ah oui ?
00:54:35 Voilà, donc la difficulté était là.
00:54:39 Et en plus, c'est plus de l'excuse alors.
00:54:42 En fait, vous vous excusez à Marcel Dalio, pas du tout à Hélène.
00:54:45 Non, simplement, si vous voulez la description de sa beauté par Marcel Dalio,
00:54:51 prenez le pas sur la deuxième partie, sur l'injonction Aster.
00:54:55 Donc, intervenir ou pas, est-ce que l'intervenir n'aurait pas accentué, accéléré le problème,
00:55:02 enfin la difficulté, effectivement, c'était... Tais-toi, tu dis des conneries, quoi.
00:55:06 Oui, j'ai bien compris, j'ai bien compris.
00:55:08 Alors, il y a beaucoup de sous-textes dans votre bouquin.
00:55:11 "Lettre d'excuse à Josiane".
00:55:13 Josiane, bon, Josiane, c'est votre épouse.
00:55:16 Oui.
00:55:17 "Josiane ne m'a jamais demandé de m'excuser, elle aurait pu.
00:55:20 Aurait-elle dû ? Point d'interrogation.
00:55:23 Josiane me trouve des excuses."
00:55:25 Mais vous arrêtez de commenter à chaque fois par des mots...
00:55:29 Mais parce que...
00:55:30 Parce que quand tu lui dis un mot, il fait...
00:55:32 Franchement, vous êtes un homme d'un autre temps, vous.
00:55:34 Parce que... Bon.
00:55:36 "Josiane ne me fait pas de reproches."
00:55:37 Qu'est-ce que vous en savez ?
00:55:38 "Josiane m'accepte. Josiane passe outre.
00:55:41 Josiane ne pleure pas, ne crie pas, ne hurle pas.
00:55:43 Josiane en accepte l'augure."
00:55:45 Je pense à la jeune génération qui va vous lire.
00:55:48 "Josiane pense que ce que je suis est plus important que ce que je fais.
00:55:52 Josiane a du caractère, un beau caractère.
00:55:54 Josiane est forte, très forte.
00:55:56 Josiane m'aime. PS, j'aime Josiane."
00:56:00 Souvent, j'ai cité ici une phrase que j'avais lue quelque part.
00:56:05 Quand on dit "j'aime le poulet", c'est pas toujours bon pour le poulet.
00:56:08 Et...
00:56:09 Vous voyez, "j'aime Josiane", mais...
00:56:12 C'est un raccourci...
00:56:13 Oui, non, mais elle est pas de moi, la phrase.
00:56:15 Mais quand je lis ça, là, il y a du sous-texte.
00:56:17 Je me dis...
00:56:18 C'est une sainte, Josiane.
00:56:20 Mais... Non.
00:56:23 C'est une femme que j'aime et qui m'aime.
00:56:27 Et c'est un parcours de 40 ou 45 années de vie commune.
00:56:32 Avec des sorties de route, oui.
00:56:34 Bon, voilà, ça s'arrête là.
00:56:36 Le reste, c'est un peu pudique.
00:56:38 Ça affleure, je ne dis pas les choses.
00:56:40 Non, je...
00:56:41 Voilà, on peut deviner.
00:56:42 Ça s'arrête là.
00:56:43 Mais "j'aime Josiane" et "Josiane m'aime", c'est ça l'important.
00:56:45 Je crois que j'ai bien envoyé, là.
00:56:48 Pourquoi vous dites "je m'excuse d'être un artiste,
00:56:53 je m'excuse de créer la vie avec la vie pour elle dans elle" ?
00:56:57 Parce que j'ai une expérience dernièrement difficile
00:57:01 où je répétais une pièce que je n'ai pas jouée, d'ailleurs,
00:57:06 puisque on a tout arrêté.
00:57:09 Je trouvais que l'incompétence du méta-enseigne,
00:57:13 qui venait du cinéma, d'ailleurs,
00:57:14 était telle que j'étais un peu en colère.
00:57:18 Donc j'ai écrit ça en rentrant d'une répétition.
00:57:21 Et voilà.
00:57:23 D'ailleurs, vous vous excusez vis-à-vis des métiers d'enseignement.
00:57:26 Mais je me dis qu'avoir Patrick Chenet, forcément,
00:57:29 vous savez tout de votre métier.
00:57:32 Vous le connaissez par cœur, intimement.
00:57:34 Donc quand vous voyez débarquer un métier d'enseignement,
00:57:38 de long en parler de la même manière,
00:57:39 vous savez immédiatement.
00:57:40 Et ça peut vous agacer s'il n'est pas à la hauteur
00:57:44 de ce que vous aimeriez qu'il soit.
00:57:46 Je m'excuse de leur avoir peut-être trop montré
00:57:49 que contrairement à eux, moi, j'y arrivais.
00:57:51 Ça les a encore davantage isolés dans leur impasse
00:57:53 et incapables de faire demi-tour au pied du mur,
00:57:55 de voir ailleurs une porte de sortie, une issue de secours,
00:57:58 puis plus qu'aller dans le mur.
00:58:00 Ils se sont écrasés contre le mur.
00:58:02 Avoir le statut de metteur en scène ne suffit pas
00:58:04 pour être un créateur, etc.
00:58:06 Mais est-ce que vous convenez que vous mettre en scène,
00:58:10 avec tout le passé que vous avez,
00:58:12 pour un jeune metteur en scène,
00:58:14 il peut être tout simplement terrifié ?
00:58:16 Non, d'abord, c'est, on va dire, un moment d'humeur,
00:58:20 un billet d'humeur.
00:58:22 L'humeur du lundi, pas forcément celle du mardi.
00:58:25 Non, je crois que la fonction de metteur en scène
00:58:31 est très importante.
00:58:33 C'est une invention, c'est une notion moderne.
00:58:35 La mise en scène, souvent, veut prendre le pouvoir
00:58:40 pour s'affirmer comme mise en scène.
00:58:42 Dans un certain type de théâtre, c'est bien,
00:58:44 parce qu'on revisite les textes de façon différente,
00:58:48 on les met...
00:58:50 En ce qui me concerne, je suis plutôt un acteur
00:58:53 qui joue des personnages dans une proximité,
00:58:55 dans un réalisme, dans tout ça.
00:58:57 Et il faut m'accompagner au mieux dans ce que je suis,
00:59:00 qu'il y ait une espèce de collaboration
00:59:02 entre le metteur en scène et moi,
00:59:04 et qu'on soit plus ou moins d'accord.
00:59:06 On peut avoir des divergences et en discuter.
00:59:08 Quand l'obscurantisme est trop grand de l'autre côté,
00:59:13 il y a un moment où je dis "stop, on n'a qu'une vie,
00:59:16 on n'est pas obligé non plus de souffrir tout le temps".
00:59:19 - D'ailleurs, la retraite, ça se passe comment,
00:59:24 les retraites des comédiens ? Vous cotisez ?
00:59:26 - Je savais qu'on allait petit à petit dériver...
00:59:28 - Non mais ça m'intéresse, parce que...
00:59:30 Est-ce qu'il y a des retraites ?
00:59:34 - Oui, oui, oui. La retraite, à partir de 65 ans.
00:59:36 - Et donc, on fait valoir...
00:59:38 Mais alors, vous cotisez ?
00:59:40 - Je cotise toute ma vie, toute ma vie, j'ai cotisé.
00:59:42 - C'est un métier très... C'est une caisse autonome ?
00:59:44 - Je sais pas, j'en sais rien.
00:59:46 Je sais que je touche ou non une bonne retraite.
00:59:48 - D'autres questions ?
00:59:54 - Non, non, mais...
00:59:56 C'est intéressant.
00:59:58 On va faire juste un petit insert,
01:00:00 parce qu'il y a deux ou trois encore lettres d'excuses
01:00:02 sur le principe.
01:00:04 Vous avez peut-être les uns et les autres,
01:00:06 si vous deviez...
01:00:08 - Il faut de l'humilité pour s'excuser,
01:00:10 c'est toujours courageux.
01:00:12 - S'excuser, je trouve, c'est une preuve de sagesse.
01:00:14 C'est intéressant, en faire tout un recueil.
01:00:16 - C'est intéressant.
01:00:18 - Oui, en même temps...
01:00:20 - On est au confessionnal.
01:00:22 Vous faites un bilan de votre vie, en réalité.
01:00:24 - Ce n'est pas fini.
01:00:26 - Vous demandez un peu pardon.
01:00:28 - Oui, c'est...
01:00:30 Mais c'est un jeu aussi.
01:00:32 - Vous cherchez pour l'abnédomption ?
01:00:34 - Non, non, pas encore, ça va venir.
01:00:36 - On va faire une société où ce sera obligatoire.
01:00:38 - Quoi donc ?
01:00:40 - Je vous excuse.
01:00:42 - Chaque mot, c'est un petit théâtre que nous avons.
01:00:44 On n'est jamais surpris ou déçus des interventions.
01:00:46 Pour Dominique Jamais, tout devient politique.
01:00:48 C'est-à-dire qu'il faudra se mettre au milieu,
01:00:50 dans un procès stalinien,
01:00:52 et dire "oui, j'ai fauté".
01:00:54 C'est ça que vous voulez dire ?
01:00:56 - Sandrine Rousseau, Alice Coffin,
01:00:58 prendront le pouvoir et ce sera terrible.
01:01:00 - Mais ça n'a pas l'air de vous faire plaisir.
01:01:02 - Voilà, ce sera terrible.
01:01:04 - Comment ?
01:01:06 - Ce sera terrible.
01:01:08 - Bon, on reviendra,
01:01:10 parce qu'il y a une ou deux lettres
01:01:12 également que je voulais citer.
01:01:14 C'est vrai qu'on vous a reçues plusieurs fois ici,
01:01:16 et vous avez parlé avec beaucoup d'émotion
01:01:18 à chaque fois du décès de votre fils,
01:01:20 qui ouvre d'ailleurs.
01:01:22 Lettre d'excuse à Ferdinand,
01:01:24 qui ouvre le livre.
01:01:26 Mais avant cela,
01:01:28 on va parler la semaine prochaine
01:01:30 de la rue Erlanger.
01:01:32 Et si vous vous souvenez,
01:01:34 il y a eu ce terrible incident.
01:01:36 - Incendie.
01:01:38 - Incident, j'ai dit, pardonnez-moi.
01:01:40 Incendie.
01:01:42 Et Noémie Schultz a rencontré
01:01:44 des victimes
01:01:46 de cet incendie.
01:01:48 C'est l'ouverture lundi
01:01:50 du procès de la rue Erlanger
01:01:52 qui avait fait 10 morts et 90 blessés
01:01:54 il y a 4 ans, presque jour pour jour.
01:01:56 C'était le 5 février 2019.
01:01:58 Et une habitante de l'immeuble,
01:02:00 Madame Boularet, s'est jugée par la Cour d'assises
01:02:02 de Paris à partir de lundi.
01:02:04 Elle était une infirmière présumée
01:02:06 qui souffrait de troubles psychiatriques
01:02:08 et avait été plusieurs fois internée.
01:02:10 Le procès devrait durer 3 semaines.
01:02:12 Je vous propose de voir,
01:02:14 on en parlera assez longuement lundi
01:02:16 avec Noémie Schultz,
01:02:18 parce qu'elle a rencontré
01:02:20 beaucoup de témoins et de victimes
01:02:22 de cet incendie.
01:02:24 Je voulais vous montrer ce matin
01:02:26 le sujet qu'elle a réalisé.
01:02:28 - Claire a quitté Paris.
01:02:30 Elle ne pouvait plus vivre
01:02:32 dans un village élevé.
01:02:34 Elle a choisi cet appartement à Orléans,
01:02:36 près de sa famille, dans un immeuble moderne.
01:02:38 Et elle se tient prête en cas de nouvel incendie.
01:02:40 - Je peux évacuer de ma chambre,
01:02:42 du salon,
01:02:44 et ici j'ai ma corde.
01:02:46 Ça, en cas de besoin,
01:02:50 je l'utilise.
01:02:52 - Si Claire envisage le pire,
01:02:54 c'est parce que le 5 février 2019,
01:02:56 elle a passé 2 heures pieds nus
01:02:58 sur son balcon du 8e étage
01:03:00 de son appartement.
01:03:02 - J'entends mes voisins hurler,
01:03:04 j'entends des cris
01:03:06 que j'ai jamais entendus
01:03:08 toute ma vie.
01:03:10 Des hurlements de quelqu'un
01:03:12 qui souffre,
01:03:14 qui se fait attraper par le feu
01:03:16 et qui est en train de mourir.
01:03:18 Brûlé vif, je sens des odeurs aussi.
01:03:20 Pas des odeurs que de plastique
01:03:22 ou quoi, je sens des odeurs...
01:03:24 Enfin, des odeurs, quoi.
01:03:28 Je me désespérais parce que
01:03:30 quand on sait ce qui se passe en dessous
01:03:32 et quand on voit ce qui se passe en dessous,
01:03:34 mes voisins du dessous,
01:03:36 certains se sautent
01:03:38 ou on se dit que nous,
01:03:40 aux étages plus élevés,
01:03:42 on ne va pas y arriver.
01:03:44 Donc je prends un moment
01:03:46 pour parler à ma grand-mère,
01:03:48 pour parler à ma maman.
01:03:50 J'ai dit au revoir à toute ma famille,
01:03:52 à tous mes amis, dans ma tête.
01:03:54 - Adèle, une voisine,
01:03:56 est allée réfugier sur son balcon du 8e étage
01:03:58 pour échapper aux flammes.
01:04:00 Paniquée, elle hésite à monter sur le toit.
01:04:02 Elle appelle sa mère. Pendant une heure,
01:04:04 Adèle, Pascal et un pompier
01:04:06 vont se parler au téléphone.
01:04:08 - Il faut que je monte.
01:04:10 Le pompier lui a demandé de ne pas monter,
01:04:12 de rester à terre.
01:04:14 Je lui disais qu'il fallait monter.
01:04:16 J'expliquais la physionomie des lieux,
01:04:18 qu'elle était au dernier étage.
01:04:20 Le pompier s'est fâché contre moi.
01:04:22 Il m'a dit de ne pas donner des consignes
01:04:24 à la police.
01:04:26 Je voulais sauver ma gosse.
01:04:28 C'est normal.
01:04:30 Adèle a écouté le professionnel.
01:04:32 Elle n'a pas écouté maman.
01:04:34 Elle a assisté à toute la progression du feu
01:04:36 pendant une heure, jusqu'à sa mort.
01:04:38 Les dernières paroles de Adèle,
01:04:40 c'est "maman, j'ai les flammes sur moi".
01:04:42 - Malgré sa souffrance,
01:04:44 Pascal a prévu d'être la plus présente
01:04:46 possible aux audiences.
01:04:48 Elle attend des réponses
01:04:50 aux nombreuses questions
01:04:52 que l'on lui pose encore.
01:04:54 - Je voudrais juste comprendre
01:04:56 pourquoi on en est arrivé là.
01:04:58 Il n'y aurait jamais dû avoir 10 morts.
01:05:00 Je n'ai aucune revanche à prendre.
01:05:02 Tout ce que je veux, c'est qu'on me ramène ma fille.
01:05:04 Ca fait presque 4 ans,
01:05:06 ma fille n'est toujours pas là.
01:05:08 - Claire, Pascal et de nombreuses autres victimes
01:05:10 seront entendues pendant ce procès
01:05:12 qui doit durer 3 semaines.
01:05:14 ...
01:05:16 - Reste sans voix.
01:05:18 Le procès s'ouvre lundi.
01:05:20 Je rappelle qu'il avait fait
01:05:22 10 morts et 90 blessés.
01:05:24 C'est toujours difficile dans ces cas-là
01:05:26 d'enchaîner.
01:05:28 On avait parlé tout à l'heure de Clarisse Crémer,
01:05:30 qui est cette navigatrice
01:05:32 qui ne sera pas au départ du prochain Vendée Globe
01:05:34 à la barre de Banque Populaire.
01:05:36 Le groupe l'a débarquée.
01:05:38 On s'étonne parfois même de la communication
01:05:40 et de cette contre-publicité
01:05:42 qui est faite à la Banque Populaire.
01:05:44 Je crois que Marine Lenson
01:05:46 me disait qu'il y a eu une réaction
01:05:48 ce matin. Je ne sais pas
01:05:50 si c'est une réaction par
01:05:52 tweet ou une réaction
01:05:54 par son, si j'ose dire.
01:05:56 On va entendre Laurent
01:05:58 Buffard, qui est responsable de la
01:06:00 communication de Banque Populaire,
01:06:02 qui, à mon avis, doit sortir les râmes
01:06:04 sans jeu de mots.
01:06:06 - Nous sommes aujourd'hui très tristes.
01:06:08 Au lendemain du Vendée Globe 2021,
01:06:10 nous avons renouvelé notre confiance à Clarisse Crémer
01:06:12 pour un nouveau tour du monde en 2024,
01:06:14 en connaissant son projet de maternité.
01:06:16 Cela fait 4 ans que
01:06:18 Clarisse porte nos couleurs, 4 ans
01:06:20 qui lui ont permis de faire un tour du monde.
01:06:22 Ensemble, on a vécu une aventure incroyable.
01:06:24 Il était clair pour nous
01:06:26 que Clarisse participe à nouveau
01:06:28 au Vendée Globe 2024.
01:06:30 Mais en octobre 2021,
01:06:32 le Vendée Globe a publié son règlement.
01:06:34 Un règlement inédit dans lequel les skippers
01:06:36 doivent participer à un certain
01:06:38 nombre de courses pour marquer des points
01:06:40 de qualification, même s'ils ont
01:06:42 participé à l'édition précédente.
01:06:44 Ce n'était pas le cas auparavant.
01:06:46 Depuis plusieurs mois, Banque Populaire
01:06:48 s'active donc auprès de l'organisateur du Vendée Globe
01:06:50 en proposant une adaptation de ce règlement
01:06:52 pour tenir compte de la situation
01:06:54 de Clarisse ou obtenir une invitation.
01:06:56 Il faut être clair,
01:06:58 le fait que Clarisse ait été enceinte
01:07:00 n'a jamais remis en cause notre soutien.
01:07:02 Nous avons déjà eu des athlètes devenus maires
01:07:04 et nous avons toujours été
01:07:06 à leur côté. Notre décision
01:07:08 est aujourd'hui contrainte par le règlement
01:07:10 et nous le regrettons tous.
01:07:12 L'incendie de la mort est un sentiment
01:07:14 qui domine chez nous. C'est l'abattement et la tristesse
01:07:16 face à une organisation inflexible.
01:07:18 Tant notre engagement aux côtés des femmes
01:07:20 athlètes est fort et incontestable
01:07:22 depuis longtemps. C'est aujourd'hui une situation
01:07:24 qui nous échappe.
01:07:26 - M. Buffard, il faut qu'il entre au gouvernement
01:07:28 très rapidement. A mon avis, il a sa place
01:07:30 auprès d'Emmanuel Macron.
01:07:32 Banque Populaire a viré Clarisse Crémer.
01:07:34 C'est les faits.
01:07:36 Ce n'est pas le règlement de Vendée Globe,
01:07:38 c'est Banque Populaire qui a viré.
01:07:40 Et après, ils se rejettent.
01:07:42 Vendée Globe se rejette.
01:07:44 C'est formidable.
01:07:46 Et personne n'est dupe.
01:07:48 Un mot sur les retraites.
01:07:52 D'abord, on sera avec
01:07:54 Jacques Vendroux tout à l'heure.
01:07:56 Hier, Mme Borne
01:07:58 était présente.
01:08:00 La contestation,
01:08:02 elle est plus forte.
01:08:04 Mais il y a un mélange de colère et de résignation
01:08:06 dans l'opinion publique. Les gens sont persuadés
01:08:08 que ça va passer. Mais en même temps,
01:08:10 ils sont en colère. Ils sont toujours plus
01:08:12 contre la réforme. Plus le gouvernement parle, plus ils sont
01:08:14 contre la réforme, plus ils sont prêts à descendre dans la rue.
01:08:16 On a bien vu que le deuxième mouvement a été plus fort
01:08:18 que le premier. Mais effectivement, ils pensent toujours
01:08:20 que le gouvernement finira par faire passer
01:08:22 sa réforme et ne reculera pas.
01:08:24 On parlait d'Edouard Philippe tout à l'heure qui a défendu
01:08:26 qu'on soit pour ou qu'on soit contre cette réforme
01:08:28 avec beaucoup d'énergie,
01:08:30 face à Bruce Toussaint
01:08:32 hier sur BFM. C'était beaucoup plus
01:08:34 compliqué pour Elisabeth Borne
01:08:36 hier sur France 2. Notamment,
01:08:38 on lui a posé une question sur...
01:08:40 En fait, elle ne connaît pas l'entièreté de sa propre réforme.
01:08:42 Une question qui a été posée sur "Est-ce que les trimestres
01:08:44 pour les carrières longues seront pris
01:08:46 en compte ?" Elle ne savait pas répondre.
01:08:48 Elle dit "Je vote en touche,
01:08:50 je ne sais pas." Donc, elle a fait quand même deux annonces
01:08:52 sur les seniors. Il y aura peut-être
01:08:54 des sanctions financières
01:08:56 qui vont s'appliquer aux entreprises si
01:08:58 elle n'emploie pas assez de seniors. Et puis, le gouvernement
01:09:00 pourrait reculer sur les 44 années de cotisation
01:09:02 pour les plus jeunes.
01:09:04 - C'est la deuxième fois que vous citez Bruce Toussaint
01:09:06 dans l'émission. J'aime bien Bruce, mais ça fait deux fois.
01:09:08 [Rires]
01:09:10 Donc, si vous souhaitez aller travailler avec lui,
01:09:12 en face, vous me le dites.
01:09:14 - Absolument. - Ça fait deux fois.
01:09:16 - Vous le citez aussi tout à l'heure.
01:09:18 - Mais oui, mais au moins une fois.
01:09:20 Ça fait deux fois. Vous avez un avis sur les retraites
01:09:22 et sur ce mouvement social ?
01:09:24 - Oui.
01:09:28 Plus ou moins.
01:09:32 Vous voulez que je vous dise un truc ?
01:09:34 Je ne suis pas
01:09:38 un spécialiste ni économique,
01:09:40 je n'ai pas à donner mon avis.
01:09:42 Je ne suis pas penché sur la question, évidemment.
01:09:44 Je peux donner un avis, mais ce serait
01:09:46 parce que vous me posez...
01:09:48 Il faudrait que je réponde, mais je n'ai pas forcément
01:09:50 envie de répondre, parce que j'en sais rien.
01:09:52 Le seul truc,
01:09:54 c'est que quand même,
01:09:56 de mon expérience, des gens
01:09:58 que j'ai vus autour de moi,
01:10:00 ça m'a tiré des foudres.
01:10:02 C'est que les gens qui sont en retraite,
01:10:04 la plupart, je ne parle pas des métiers pénibles,
01:10:06 des métiers où on a le dos explosé,
01:10:08 etc., la plupart se font chier.
01:10:10 Et très vite, ils veulent rentrer
01:10:16 dans des associations, avoir des petits
01:10:18 boulots, être utiles
01:10:20 à quelque chose. Moi, je connais un type
01:10:22 qui va souvent au cimetière Montparnasse,
01:10:24 qui passe ses journées au cimetière Montparnasse
01:10:26 à ranger les tondes quand il y a un peu
01:10:28 de vent, à enlever les feuilles, etc.
01:10:30 Il a l'impression d'être utile à quelque chose, de rendre
01:10:32 service, et ça lui fait du bien.
01:10:34 Voilà, c'est tout ce que je sais.
01:10:38 J'ai constaté ça autour
01:10:40 de moi. Très souvent, les gens
01:10:42 qui n'ont aucune activité
01:10:44 me le disent, et me disent
01:10:46 "je me fais un peu chier,
01:10:48 finalement, quand même,
01:10:50 je ne parle pas des métiers pénibles,
01:10:52 évidemment." C'est tout ce que j'ai
01:10:54 à dire, mais c'est
01:10:56 pas une expérience, c'est une...
01:10:58 J'ai remarqué ça.
01:11:00 Maintenant, le reste... - Je pense que vous avez raison,
01:11:02 mais après, là, ce que vous soulignez, c'est aussi la question
01:11:04 de projet, la question d'engagement, ça peut être
01:11:06 engagement associatif ou mille autres choses, mais
01:11:08 les gens qui défilent aujourd'hui dans la rue, c'est sur
01:11:10 l'obligation de travailler davantage,
01:11:12 y compris pour des métiers pénibles, qui les indignent.
01:11:14 Et ça, je les comprends. - Pour des métiers pénibles,
01:11:16 j'ai pas l'impression, justement. - Oui, mais même pour des métiers
01:11:18 qui ne sont pas jugés pénibles,
01:11:20 c'est effectivement le fait de rester au travail.
01:11:22 La vie contemplative et la vie
01:11:24 active sont deux impératifs
01:11:26 à mêler, y compris quand vous êtes retraité. Mais ça,
01:11:28 c'est un autre sujet. - Vous parliez du cimetière
01:11:30 Montparnasse. La première lettre, c'est
01:11:32 une lettre d'excuse à Ferdinand.
01:11:34 "Mon petit bonhomme,
01:11:36 mon grand, mon fils, écrivez-vous.
01:11:38 Je m'excuse de ne pas
01:11:40 t'avoir protégé. Je m'excuse
01:11:42 de ne pas pouvoir t'admirer grandir.
01:11:44 Je m'excuse de ne pas être
01:11:46 témoin à ton mariage.
01:11:48 Je m'excuse de ne pas devenir le
01:11:50 papy idéal dont tu aurais rêvé pour
01:11:52 tes petits descendants.
01:11:54 Même si j'aurais voulu changer le nom de papy
01:11:56 en bon papa ou en grand papa ou
01:11:58 Patrick ou Pape, essayer d'éviter
01:12:00 Pepe, mais au vrai,
01:12:02 je m'en fous. Je te demande pardon
01:12:04 de n'avoir pas pu profiter
01:12:06 un peu plus de tes beaux yeux,
01:12:08 de ton rire cascadant. Je me
01:12:10 souviens que je te faisais beaucoup rire. Ça créait
01:12:12 des liens forts, etc."
01:12:14 - Et vous parlez aussi du loup
01:12:18 et de l'agneau que vous
01:12:20 lui disiez
01:12:22 et vous dites "je suis désolé,
01:12:24 excusez-moi, mais je ne regarde plus les
01:12:26 matchs du PSG. Avec toi
01:12:28 près de moi, j'esticule."
01:12:30 Et je trouve que cette lettre,
01:12:32 avec les mots les plus
01:12:34 simples d'ailleurs que vous
01:12:36 écrivez,
01:12:38 est émouvante.
01:12:40 - Lettre aux jeunes acteurs,
01:12:44 lettre d'excuse aux jeunes acteurs.
01:12:46 Pourquoi les jeunes acteurs,
01:12:48 vous ne les aimez pas ?
01:12:50 - Non, je ne dis jamais ça.
01:12:52 Je dis simplement qu'il y a un exercice
01:12:54 particulier qui est de
01:12:56 prendre des exercices de diction.
01:12:58 "Les chaussettes de l'archiduchesse
01:13:04 sont-elles sèches ? Du Père Nambou..."
01:13:06 Ce sont des exercices de diction un peu obligés,
01:13:08 en tout cas à mon époque, quand on était au conservatoire,
01:13:10 même encore maintenant je crois, qui ne servent
01:13:12 strictement à rien. C'est du pipo.
01:13:14 - Dis-moi "Groguin-Groguin-Dorche"
01:13:16 - Oui, ça sert à rien.
01:13:18 - Je me décroque à "Groguin-Dorche" quand tous les "Groguins-Groguins-Dorches"
01:13:20 se seront décroqués à "Groguin-Dorché". Parce que les journalistes
01:13:22 font parfois la même chose. - Ça sert à rien.
01:13:24 Les journalistes, comme les acteurs, il faut qu'ils soient
01:13:26 dedans, il faut qu'ils soient derrière, il faut qu'ils
01:13:28 captent le public. - Ah oui, alors ça c'est une
01:13:30 bonne question.
01:13:32 Est-ce qu'il y a des bonnes voix,
01:13:34 des mauvaises voix, des bons physiques, des mauvais physiques,
01:13:36 etc. ? Ou est-ce qu'au contraire,
01:13:38 la règle c'est qu'il n'y a pas de règle ?
01:13:40 - Non, les voix
01:13:42 c'est pas le problème, c'est ce qu'on est, c'est la
01:13:44 présence, c'est ce qu'on incarne, si on
01:13:46 est dedans, si on est derrière.
01:13:48 Comme les acteurs, la voix on s'en fout.
01:13:50 Quand vous êtes dans le coup, vous pouvez avoir
01:13:52 une voix complètement cassée ou petite ou
01:13:54 même désagréable,
01:13:56 on s'en fout, c'est pas ça le plus important.
01:13:58 - Je disais, il y a des rencontres,
01:14:00 vous parlez par exemple, "Marcel Aimé", vous avez
01:14:02 rencontré "Marcel Aimé" ? - Oui, j'ai joué,
01:14:04 c'est la dernière pièce. - Oui, alors il disait
01:14:06 "C'est cornichon", c'est drôle, quand
01:14:08 quelque chose n'allait pas en répétition, il disait "Oh, ça c'est
01:14:10 cornichon". - Oui, c'est-à-dire que
01:14:12 il était très mutique, il parlait jamais
01:14:14 mais quand même, il était
01:14:16 tous les jours en répétition, quand quelque chose
01:14:18 le dérangeait un peu, il prenait la parole
01:14:20 timidement et disait "C'est un peu
01:14:22 cornichon". Voilà.
01:14:24 C'est le seul mot que j'ai entendu de sa bouche,
01:14:26 c'est "cornichon". - C'était quelle pièce ?
01:14:28 - La Convention Belzébierre, c'était une
01:14:30 société, on avait le droit de tuer
01:14:32 pour éviter les guerres.
01:14:34 L'agressivité des humains était
01:14:36 dirigée entre eux. - Car elle était
01:14:38 un bide, cette pièce. - C'est un bide.
01:14:40 - Qui n'a pas été rejouée d'ailleurs, je pense. - Si,
01:14:42 je crois, mais...
01:14:44 - Il y a d'autres pièces de Marcel Aimé qui...
01:14:46 Et puis alors Delphine Sérig aussi,
01:14:48 qui appartient à la mythologie un peu
01:14:50 du théâtre, du cinéma, qui avait beaucoup joué
01:14:52 Pinter, vous avez joué Pinter d'ailleurs.
01:14:54 Puisque Pinter,
01:14:56 vous faites le retour, je crois, de Pinter,
01:14:58 vous êtes à Nantes. Alors le retour, c'est drôle
01:15:00 parce que le retour, vous ne vous retournez pas
01:15:02 justement en plateau. Précisément,
01:15:04 c'est horrible ce que vous avez fait à Mathilde Amet.
01:15:06 - Mais à
01:15:08 ma décharge, je n'en ai pas fait exprès, il n'y a pas de volonté.
01:15:10 - Ah oui, oui. - Bah oui,
01:15:12 mais bon, c'est pas pareil. - Mais qu'est-ce qui s'est
01:15:14 passé ? - Bah il s'est passé
01:15:16 que j'avais
01:15:18 j'estimais un quart
01:15:20 d'heure de battement
01:15:22 entre... Et je laissais
01:15:24 Mathilde Amet seule en scène avec Guillaume
01:15:26 Depardieu et il y avait à peu près un quart d'heure
01:15:28 où je n'étais pas en scène avec elle et je suis
01:15:30 retourné dans ma loge pour
01:15:32 vérifier que j'avais bien mes lunettes que je pensais
01:15:34 avoir perdues. Voilà, c'est ça le début de l'histoire.
01:15:36 La loge était très loin, il y avait
01:15:38 trois escaliers industriels, deux couloirs.
01:15:40 J'ouvre
01:15:42 le tiroir et effectivement
01:15:44 mes lunettes sont là. Ouf ! Et au moment de partir,
01:15:46 j'aperçois un journal dans un coin
01:15:48 qui est le Canard Enchaîné.
01:15:50 Merci le Canard Enchaîné.
01:15:52 Donc, je lis
01:15:54 le titre qui m'intéresse vaguement
01:15:56 et je vais pour sortir, j'ouvre
01:15:58 le journal et je vois un article
01:16:00 sur un film de moi qui va
01:16:02 passer à la télévision.
01:16:04 Bientôt, il y a une critique, donc
01:16:06 par curiosité, je lis la critique
01:16:08 que je ne comprends pas très bien du
01:16:10 premier coup, surtout la façon dont il parle
01:16:12 de moi. Donc, je relis
01:16:14 la critique. Il faut savoir qu'il y avait
01:16:16 dans la loge
01:16:18 où j'étais, ma loge, un retour, ce qu'on appelle un retour,
01:16:20 c'est un...
01:16:22 Un retour sourd de la pièce. Oui,
01:16:24 qui fait qu'on entend la pièce, que je pouvais
01:16:26 vérifier à quel endroit on était.
01:16:28 Et je relis l'article et je me rends compte
01:16:30 que je relis pour la troisième fois et à ce
01:16:32 moment-là, je n'entends plus aucun son dans le potard
01:16:34 et je me suis dit "Tiens, il est tombé en panne".
01:16:36 En me disant "Non, il n'est pas tombé en panne".
01:16:40 Et j'entends
01:16:42 en même temps un bruit
01:16:44 de pas dans le couloir, relativement
01:16:46 tranquille. Je me suis dit
01:16:48 "Ouf, sauvé". Si vraiment j'avais laissé
01:16:50 Maltilda, si j'avais raté mon
01:16:52 entrée, comme on dit au théâtre,
01:16:54 il y aurait un peu
01:16:56 de la précipitation, on entendrait
01:16:58 des cris "Patrick, Patrick". Non, un petit
01:17:00 pas tranquille. Ouf, donc c'est pas ça.
01:17:02 On frappe à la porte et c'était
01:17:04 le régisseur du théâtre qui ne voulait surtout pas
01:17:06 être impoli ou qu'il y avait
01:17:08 beaucoup d'égards.
01:17:10 Il frappe, je dis "Entrez". Moi j'étais
01:17:12 statutifié au fond de mon truc, au fond de mon
01:17:14 canapé. Il ouvre la porte
01:17:16 "Ah, monsieur Chenet, vous êtes là.
01:17:18 Excusez-moi de vous déranger, mais
01:17:20 on vous attend sur le plateau".
01:17:22 - Et vous avez couru.
01:17:26 - J'ai couru.
01:17:28 - On va être avec Jacques Vendreau dans une seconde
01:17:30 parce que vous partagez avec lui une passion
01:17:32 qui est le football.
01:17:34 Jacques, je ne sais pas où il est ce soir, c'est vendredi Vendreau
01:17:36 ce soir, ce matin même. On parlera
01:17:38 également de l'essentiel
01:17:40 chez Labraux, mais le rappel des titres avec
01:17:42 Audrey Bertheau. - Vous oubliez le docteur Millon.
01:17:44 - La France se fasse depuis des semaines
01:17:48 à une pénurie de médicaments, notamment
01:17:50 l'antibiotique amoxycyline.
01:17:52 Le ministre de la Santé
01:17:54 a été l'invité d'Europe 1. Il a promis
01:17:56 le retour à une situation normale dans les deux
01:17:58 semaines. François Brown souhaite aussi
01:18:00 lancer un plan de médicaments
01:18:02 de manière à prévenir toute future
01:18:04 crise. Emmanuel Macron réunit
01:18:06 ce matin un conseil pour relancer le nucléaire.
01:18:08 La première ministre Elisabeth Borne, plusieurs
01:18:10 ministres et les représentants de l'autorité
01:18:12 de sûreté nucléaire et du commissariat à l'énergie
01:18:14 atomique sont présents. Ce conseil
01:18:16 est un point d'étape pour respecter le calendrier
01:18:18 de la construction promise de six
01:18:20 nouveaux réacteurs. Et puis
01:18:22 les sirènes anti-aériennes ont retenti
01:18:24 acquiescer peu avant le début d'un sommet Ukraine-Union
01:18:26 européenne. Les alarmes se sont
01:18:28 ensuite étendues à tout le pays.
01:18:30 L'Ukraine qui dit mériter de commencer cette année
01:18:32 à discuter de son adhésion à l'Union européenne
01:18:34 c'est ce que réclame Volodymyr Zelensky.
01:18:36 - Banque Populaire est un top
01:18:38 tweet sur les réseaux sociaux.
01:18:40 Ils vont être très contents, Banque Populaire.
01:18:42 Ils vont passer une bonne journée.
01:18:44 Vendredi vendredi !
01:18:46 [Musique]
01:18:52 [Musique]
01:19:02 - Le chevalier blanc, Jacques Vendroux
01:19:04 qui vient désormais tous les vendredis
01:19:06 après son succès
01:19:08 durant la Coupe du Monde où il intervenait
01:19:10 tous les jours. Où êtes-vous cher
01:19:12 Jacques ?
01:19:14 - Alors vous savez qu'hier c'était la chandeleur,
01:19:16 les crêpes. - Oui.
01:19:18 - Donc je suis dans une grande crêperie
01:19:20 de Maisons-Alport,
01:19:22 qui s'appelle
01:19:24 Sucré-Salé
01:19:26 et on a décidé
01:19:28 avec les
01:19:30 patrons, Romain, Eric,
01:19:32 Laurent Suffisant, on a décidé
01:19:34 de créer
01:19:36 la crêpe Pascal Pro.
01:19:38 [Rires]
01:19:40 Je vous le dis,
01:19:42 j'ai réuni les renseignements
01:19:44 qu'il fallait, j'ai eu votre garde
01:19:46 rapprochée, Marine Lanson,
01:19:48 les gens qui vous sont
01:19:50 pop, donc en direct pendant quelques
01:19:52 secondes, sur ces news,
01:19:54 la crêpe Pascal Pro.
01:19:56 Allez-y Eric.
01:19:58 - Pour la crêpe Pascal Pro,
01:20:00 on va commencer par faire un avocat,
01:20:02 caramélisé. - Voilà.
01:20:04 - Donc là je vais mettre le beurre à chouper
01:20:06 pour qu'il soit bien doré.
01:20:08 - Voilà. - Et on va mettre la crêpe
01:20:10 en carré. - Voilà. - Parfait.
01:20:12 C'est en direct, c'est en direct.
01:20:14 [Rires]
01:20:16 Regardez la crêpe Pascal Pro,
01:20:18 on a mis des ingrédients
01:20:20 remarquables.
01:20:22 Alors surtout le truc qui va vous faire plaisir
01:20:24 Pascal, on a mis du camembert.
01:20:26 Je sais que vous adorez le camembert.
01:20:28 - J'ai horreur de ça.
01:20:30 Je n'ai jamais mangé un fromage de ma vie.
01:20:32 - C'est une mauvaise recette, c'est un mauvais renseignement.
01:20:34 Alors après, tenez-vous bien à la computer de prenne.
01:20:36 - Oui, avec du camembert,
01:20:38 ça doit être bon. - Ça va ?
01:20:40 [Rires]
01:20:42 - Je pense que Jacques Vaudreau pourrait jouer des ordres.
01:20:44 - Vous voyez, la crêpe est en direct.
01:20:46 Regardez, c'est pas en direct.
01:20:48 On va mettre l'avocat.
01:20:50 - De l'avocat ?
01:20:52 - C'est de l'avocat. - Il y a un avocat
01:20:54 avec du camembert ? - Oui.
01:20:56 - Oui, on a fait quelque chose qui se passe
01:20:58 dans l'ordinateur, mais c'est quand même la crêpe
01:21:00 Pascal Pro. - Oui bien sûr, mais là on ne vous voit plus Jacques.
01:21:02 Ah, là on vous voit.
01:21:04 Là c'est bien.
01:21:06 D'accord, donc camembert, avocat,
01:21:08 là c'est quoi ? C'est des carottes ?
01:21:10 - Là Vincent, c'est du concassé de tomates.
01:21:12 - Concassé de tomates.
01:21:14 - Au basilic de maison.
01:21:16 - Bon.
01:21:18 Et vous savez ce qu'on fait ? On revient vous voir dans deux secondes
01:21:20 avec la fin de la crêpe
01:21:22 parce qu'il faut que je passe également
01:21:24 l'ami Philippe Lamont. - Je sais, je sais.
01:21:26 Allez-y Pascal. - Qui recevra Patrick Bresson.
01:21:28 Patrick Bresson, pardonnez-moi,
01:21:30 qui est écrivain, chroniqueur, pour son dernier
01:21:32 livre "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?"
01:21:34 et Patrick Bresson, il en a marre
01:21:36 de l'actualité et pourquoi pas des chaînes
01:21:38 infos, il l'a dit à Philippe Labrault.
01:21:40 - Vous vous censurez vous-même ?
01:21:44 - Pas assez, oui. Pas assez, des fois,
01:21:46 je devrais me censurer, des fois.
01:21:48 Mais j'ai un surmoi très faible.
01:21:50 - Mais sur quel sujet ?
01:21:52 - Un assas très puissant et un surmoi très faible.
01:21:54 - Sur quel sujet vous contrôlez-vous, un peu ?
01:21:56 - Sur les gens, ouais.
01:21:58 Surtout sur la politique.
01:22:00 Parce que sur les écrivains, il n'y a pas grand-chose à dire.
01:22:02 On les aime ou on les aime pas,
01:22:04 dans les deux cas, c'est clair.
01:22:06 Les hommes politiques, c'est toujours tentant.
01:22:08 En plus, c'est des cibles faciles.
01:22:10 Et surtout, ils sont omniprésents,
01:22:12 ils sont très là. Ils ne se rendent pas compte
01:22:14 à quel point ils nous pomplèrent.
01:22:16 Ils parlent omniprésent sur les chaînes.
01:22:18 Là, ça fait quand même 3 ou 4 semaines
01:22:20 qu'on est sur toutes les radios, sur toutes les télés,
01:22:22 dans tous les journaux, sur la retraite.
01:22:24 C'est déprimant. C'est pas un thème spécialement drôle,
01:22:26 d'aller en retraite comme de ne pas y aller,
01:22:28 du reste. Les deux sont très ennuyeux.
01:22:30 Ça met un mauvais climat.
01:22:32 Moi, je mets la radio, puis après je l'éteins.
01:22:34 Je dis, non, encore la retraite.
01:22:36 (musique)
01:22:38 - Qu'il écoute ces news,
01:22:40 parce que nous, on ne parle pas que des retraites.
01:22:42 La preuve, Patrick Chénet est avec nous ce matin.
01:22:44 Effectivement, il a raison.
01:22:46 Moi, je suis conscient de ça.
01:22:48 Je n'ai pas envie de parler que de l'actualité
01:22:50 la plus sombre. C'est pourquoi, régulièrement,
01:22:52 des auteurs, des écrivains, des artistes
01:22:54 viennent nous voir.
01:22:56 Philippe Labros, c'est sur C8, dimanche,
01:22:58 22h15. Vous vouliez dire un mot
01:23:00 sur Varane qui prend sa retraite,
01:23:02 Jacques Vendreau ? Vous vouliez dire une chose intéressante ?
01:23:04 - Non, non, ça y est. La crème
01:23:06 est servie.
01:23:08 Elle est somptueuse.
01:23:10 Regardez.
01:23:12 - C'est vraiment bon.
01:23:14 Je pense que vous allez en vendre
01:23:16 beaucoup. Est-ce que vous pouvez la goûter,
01:23:18 s'il vous plaît ?
01:23:20 - Non, mais je vais la goûter. - Non, maintenant, devant nous.
01:23:22 - Voilà. Je voulais simplement,
01:23:24 avec votre autorisation,
01:23:26 faire un petit cas d'œil à Varane.
01:23:28 - Oui. - Varane qui arrête sa
01:23:30 carrière internationale. Donc, je vais
01:23:32 organiser un dîner
01:23:34 ici avec
01:23:36 Barési, parce que c'est du nouveau de Barési,
01:23:38 Laurent Blanc, Deci,
01:23:40 Trezor, Bossy, Pouyols,
01:23:42 Beckenbauer, Kroll et Christian Lopez.
01:23:44 Vous voyez, je n'ai pas oublié. - Et quel est le rapport ?
01:23:46 - Je fais partie des très, très grands Varane.
01:23:48 Il fallait en parler ce matin dans votre émission.
01:23:50 - OK. Je ne vois pas le rapport avec
01:23:52 Barési et Christian Lopez
01:23:54 de retraite Varane, mais il y en a sûrement un. Mangez devant moi !
01:23:56 Mangez votre crêpe devant moi !
01:23:58 Mangez la crêpe !
01:24:00 - Désolé, moi, je vous dis de... - Voilà.
01:24:02 Mangez la crêpe
01:24:04 tout de suite ! - Non, mais attendez,
01:24:06 je vais la manger tout de suite. - Vous la mangez tout de suite.
01:24:08 Vous la mangez. On va
01:24:10 prendre une minute de retard, je le dis pour Jean-Marc Morandini.
01:24:12 Vous mangez la crêpe.
01:24:14 Vous le mangez.
01:24:16 - C'est très,
01:24:18 très bon. - Oui, d'accord. Bon,
01:24:20 écoutez, merci. - La crêpe Pascal Kroll,
01:24:22 ça va être un triomphe !
01:24:24 - Bon, Patrick
01:24:26 Chesnay, le système
01:24:28 ribadier,
01:24:30 vous êtes toujours sur scène,
01:24:32 en tournée, vous êtes où en ce moment ?
01:24:34 - Là, on va à Liège dimanche,
01:24:36 après en Suisse.
01:24:38 - Bon, magnifiquement, vous ne savez pas
01:24:40 vraiment où vous allez. - Oui, je vais à Liège,
01:24:42 je viens de vous le dire. - Oui, dimanche.
01:24:44 Mais moi,
01:24:46 je l'avais vu sur scène, c'était formidable. - Oui.
01:24:48 - Vous étiez formidable. - Oui.
01:24:50 - Vous êtes toujours. - Oui.
01:24:52 - Bon, Patrick Chesnay, lettres d'excuses, le livre est vraiment...
01:24:54 Franchement, achetez le livre.
01:24:56 Il est émouvant, je l'ai dit, mais il est drôle
01:24:58 et puis, ce qu'on a
01:25:00 dit, c'est la racine carrée du bouquin.
01:25:02 Tellement il y a d'anecdotes, tellement c'est
01:25:04 formidable, tellement on rencontre
01:25:06 des gens disparus
01:25:08 et c'est intéressant.
01:25:10 Ne manquez pas le rendez-vous de
01:25:12 samedi, bonjour Docteur Millau.
01:25:14 Demain, c'est la journée mondiale de lutte
01:25:16 contre le cancer et Brigitte nous expliquera
01:25:18 comment se forme un cancer.
01:25:20 C'est demain à 10h.
01:25:22 Vraiment, merci à tous.
01:25:24 On est très en retard, Audrey Missirach a été
01:25:26 à la réalisation, Bukka Abelia a été
01:25:28 à la vision, Guillaume était au son, merci à Marine
01:25:30 Lanson, bien sûr à Tancrede Guillotel.
01:25:32 Toutes les émissions sont à retrouver sur
01:25:34 CNews.
01:25:36 Passez un excellent week-end. Jean-Marc Morandini,
01:25:38 qui ne me pardonne dans une seconde, et rendez-vous
01:25:40 lundi.
01:25:42 Merci.

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