Le saviez-vous ? Depuis 2022, les soignants ont une ministre dédiée ! Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée en charge de l'Organisation territoriale et des Professions de santé est passée en consult’. Partage des tâches, déserts médicaux, santé environnementale… on a abordé les sujets chauds !
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00:00 vous a donné toutes ces questions.
00:02 Il se trouve que je souhaitais être pharmacien depuis l'âge de mes cinq ans,
00:13 peut-être parce que la fille de ma nounou était préparatrice en pharmacie et que tous les soirs j'allais la chercher au travail.
00:20 J'ai toujours fait les deux en même temps. Mon engagement politique et mon métier de pharmacien,
00:27 depuis le 4 juillet, je n'ai plus le droit d'exercer mon métier de pharmacien.
00:30 Je suis vraiment très triste, je vous le dis très sincèrement, et donc ma pharmacie est en délégation de gestion.
00:37 J'ai un mari médecin, donc nous avons parfois des débats assez sympathiques. Chaque profession a des compétences
00:45 et que toutes les compétences de chacun des professionnels doivent être, j'allais dire, mises au pot commun
00:50 de la réponse aux besoins de santé de nos concitoyens. Et en clair, il nous faut vraiment avancer sur ce sujet.
00:56 Le lait chaud.
00:58 Pour soigner quoi ?
01:02 Tout.
01:04 J'ai le droit à un joker ?
01:09 Moi je suis libérale,
01:14 j'allais dire, dans ma philosophie de pensée. Pour avoir beaucoup écouté les médecins, beaucoup écouté les jeunes qui veulent s'engager,
01:21 nous devons donner envie
01:24 aux jeunes de s'engager. Ce n'est pas par la contrainte
01:26 qu'on donne envie. Et je le dis, donc je le redis, zéro fois zéro à l'école. On m'a toujours appris que ça faisait zéro
01:32 et que nous sommes à un moment où contraindre ou réguler
01:35 là où il n'y a pas de choses à réguler, ça ne marche pas.
01:39 Je crois qu'il n'y a pas une annonce.
01:45 Nous voyons bien que la réponse à la problématique qui est la nôtre, vraiment actuellement, c'est que c'est bien tous ensemble
01:52 que nous allons répondre aux besoins de santé de nos concitoyens. D'où la création de mon ministère,
01:57 organisation territoriale. La solution, elle est multifactorielle. Et donc ce qu'a annoncé le président de la République, notamment le pacte territorial,
02:05 la liberté, l'autonomie,
02:08 l'agilité et la souplesse dont nous avons parfois
02:11 manqué. Tout ça doit nous permettre d'apporter des réponses urgentes parce que là nous savons nous sommes pas au pied du mur, nous sommes dans le mur.
02:19 Je pense que la prise de conscience de devoir travailler entre professionnels, elle est là.
02:27 La plus difficile c'est de la mettre en oeuvre.
02:29 Mais je suis assez rassurée de voir que sur les territoires ça se fait assez naturellement.
02:33 Et la crise sanitaire a été, j'allais dire, je vais mettre "salutaire" entre guillemets, dans ce domaine. Entre l'expression de se dire
02:41 "on veut bien déléguer des tâches",
02:44 ça c'est la volonté. Au moment où il faut passer à la traduction,
02:48 c'est toujours un peu plus compliqué.
02:50 Donc on a déjà fait un grand pas,
02:52 puisque la volonté est affichée aussi de la part du médecin. Maintenant il nous faut, j'allais dire, le mettre en musique.
02:56 Et c'est là où ça devient un peu plus compliqué.
02:58 Je ne sais pas s'il doit y avoir une loi,
03:04 mais plutôt une espèce de grande politique publique à décliner dans tous les domaines.
03:09 On voit bien que le fait d'être associé, par exemple, dans le cadre des ZFE, des zones à faible émission, c'est aussi
03:15 expliquer au président de collectivité territoriale que moins il y a de voitures, moins l'air est pollué, donc moyen de mort.
03:21 Donc je crois que, comme la prévention, l'enjeu de la santé environnementale doit devenir
03:26 culturel dans nos politiques publiques.
03:29 Est-ce qu'il y a une pollution qui doit être plus scandalisante que les autres ? Je crois que tout type de pollution
03:38 doit nous amener à réfléchir sur la santé environnementale
03:41 qui est prise en compte, je le dis pour la première fois, dans la feuille de route
03:45 d'un ministre. Et en tout cas la volonté affichée par le gouvernement de travailler en interministérialité
03:51 sur ce sujet, elle est réelle et effective puisque je suis associée aux côtés du ministère de l'écologie
03:58 sur les sujets d'eau, sur les sujets d'air, et c'est déjà très important.
04:02 Est-ce qu'il y a quand même un exemple qui vous révèle peut-être ?
04:05 On sait que l'eau est une denrée qui va devenir de plus en plus rare.
04:11 Donc la pollution de l'eau et des eaux, quelque chose contre lequel nous devons lutter.
04:15 La pollution, j'allais dire, industrielle,
04:18 et les pollutions, j'allais dire, par définition accidentelle, mais la pollution industrielle de l'eau,
04:23 quelque chose sur laquelle nous devons avoir une vigilance. Je le répète, l'eau va devenir une denrée rare.
04:32 Très clairement, le président de la République a souhaité lancer le débat.
04:35 Si j'en crois un dernier sondage, plus de 80% de nos concitoyens
04:39 souhaitent pouvoir avoir la liberté de choisir leur fin de vie.
04:44 Laissons le CESE faire ses travaux, continuons-nous les travaux.
04:48 Qui vous a donné toutes ces questions ?
04:54 J'ai eu la chance d'exercer tous les mandats.
04:59 Servir la République est un vrai honneur, je le mesure vraiment depuis six mois.
05:03 Je pense que pouvoir faire les deux serait quelque chose d'assez extraordinaire.
05:07 La seule chose que je n'ai pas encore faite, c'est Merduhav.
05:09 Allez le hack !
05:13 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
05:16 Une vidéo d'Amara.org
05:19 [Musique]