La parole aux Français du 02/02/2023

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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 - Il est 14h, bonjour à tous, ravie de vous retrouver sur CNews.
00:00:04 C'est la parole aux Français, mais on commence comme d'habitude par le journal.
00:00:07 Michael Dorian, bonjour Michael.
00:00:09 - Bonjour Clélie, bonjour à tous.
00:00:11 La jeune 6ème retrouvée morte dans une forêt du Gard.
00:00:14 La lycéenne de 18 ans était portée disparue depuis une semaine.
00:00:18 Le principal suspect, un homme de 39 ans, est passé aux aveux cette nuit
00:00:22 et a conduit les enquêteurs vers le corps de la victime.
00:00:25 La procureure de Nîmes s'est exprimée.
00:00:27 Elle précise que le suspect l'a tuée dans le cadre d'une dispute
00:00:30 liée à leur relation amoureuse.
00:00:32 Clélie reviendra sur cette affaire dans un instant dans la parole aux Français.
00:00:35 Quelles sont les peurs des Français en 2023 ?
00:00:38 C'est le sujet du dernier baromètre Odexa, fille du ciel pour le Figaro.
00:00:42 On y apprend notamment que 6 personnes sur 10
00:00:45 se sentent souvent ou de temps en temps en insécurité.
00:00:48 Les explications de Sophia Dollet.
00:00:51 - Parmi les craintes les plus présentes dans l'esprit des Français,
00:00:55 les risques liés à la sécurité du quotidien,
00:00:57 comme les cambriolages et la délinquance, à 48%.
00:01:00 Suivent les risques terroristes à 39%
00:01:04 et ceux liés à des manifestations violentes à 38%.
00:01:07 Un sentiment d'insécurité lié au fait que la majorité des Français
00:01:11 estiment que la présence de la police et de la gendarmerie n'est pas assez forte.
00:01:15 Sur le territoire, de manière générale, et autour de chez eux, à 54%.
00:01:20 Dans les centres-villes, à 58%.
00:01:22 Et à 83% dans les quartiers difficiles.
00:01:25 Des Français qui doutent majoritairement de la capacité du gouvernement
00:01:29 à assurer la sécurité, notamment en matière de cambriolages ou d'agressions,
00:01:33 70% se disent moins confiants.
00:01:36 - Le journaliste et écrivain Philippe Tesson est mort.
00:01:41 C'est le théâtre de Poche-Montparnasse qu'il dirigeait,
00:01:44 qu'il a annoncé aujourd'hui à l'AFP.
00:01:46 Philippe Tesson avait été le rédacteur en chef du journal Combat de 1960 à 1974
00:01:51 avant de fonder le quotidien de Paris qu'il a dirigé pendant 20 ans.
00:01:55 Il s'est éteint hier à son domicile de Château dans les Yvelines.
00:01:58 Il avait 94 ans.
00:02:00 Troubles du sommeil, surpoids ou encore retard d'apprentissage,
00:02:04 la Fondation pour l'enfance alerte sur l'impact du numérique
00:02:07 chez les enfants de moins de 6 ans.
00:02:09 Dans ce premier baromètre, la Fondation met en garde
00:02:12 la surexposition des plus petits aux écrans,
00:02:14 un phénomène en augmentation dû notamment au télétravail des parents
00:02:18 en présence de leurs enfants.
00:02:20 Écoutez les parents interrogés ce matin au micro de Pierre-François Altermat.
00:02:24 - On a une tablette mais on essaie quand même de limiter
00:02:27 l'utilisation par les enfants.
00:02:29 Surtout, elle a un petit frère qui a moins de 3 ans.
00:02:32 Du coup, bien sûr, il veut faire tout ce que la grande fait.
00:02:35 Donc, on limite pour les deux.
00:02:37 - C'est aussi notre porte de secours si on veut avoir la paix.
00:02:40 Mais quand on peut avoir le contrôle et qu'on peut s'occuper d'eux,
00:02:43 c'est très intéressant.
00:02:45 - On a quelques heures le week-end pour pouvoir regarder
00:02:48 les dessins animés ou jouer.
00:02:50 Sinon, en semaine, non.
00:02:52 On préfère largement lire ou jouer.
00:02:55 - Un autre moyen d'occuper les enfants, c'est bien sûr la lecture
00:02:58 avec l'anniversaire d'Harry Potter qui fête en France ses 25 ans.
00:03:02 En 1998, les éditions Gallimard publiaient le premier tome de la saga
00:03:06 imaginé par J.K.Rowling.
00:03:08 Les aventures d'Harry, Ron et Hermione ont bercé l'enfance
00:03:11 et l'adolescence de beaucoup d'entre nous, au point qu'encore aujourd'hui,
00:03:14 le succès de la saga ne s'essouffle pas.
00:03:17 Reportage de Solène Boulan, Sacha Robin et Dorine Jarnias.
00:03:21 - Alors...
00:03:23 Vous voyez, ils sont tous là.
00:03:26 - Sur les étagères de cette librairie, les 7 tomes
00:03:29 de la célèbre saga Harry Potter, ce jeune sorcier
00:03:32 dont les aventures continuent de passionner les lecteurs.
00:03:35 - Je suis obligée d'avoir toute la série parce que je les vends au fur et à mesure.
00:03:39 On en parle, il y a des films qui passent à la télé.
00:03:42 Donc oui, on les a et puis on les vend, donc on ne va pas les enlever.
00:03:46 - 25 ans après la sortie du premier tome,
00:03:49 Marie-Dominique en vend encore une vingtaine par an
00:03:52 et se rappelle la ferveur du début de sa commercialisation
00:03:55 à la fin des années 90.
00:03:57 - On en a dépoté un maximum, un maximum.
00:04:00 Il y avait la queue, c'était affolant.
00:04:03 - Un succès littéraire très vite devenu une franchise
00:04:06 avec un premier film sorti en 2001 et son lot de produits dérivés.
00:04:10 Les célèbres sorciers de la saga ont marqué plusieurs générations.
00:04:14 - Je connais Harry Potter parce que ma fille aînée est fan.
00:04:17 Elle les a lus, moi je les ai vus.
00:04:20 On est allés aussi voir le parc d'attractions en Angleterre.
00:04:23 Je trouve que c'est une saga qui a apporté énormément aux enfants.
00:04:26 D'abord, ça leur a donné envie de lire et puis aussi de se projeter
00:04:29 dans un monde imaginaire sympathique.
00:04:31 Je trouve que c'est une super saga.
00:04:33 - Avec plus de 500 millions d'exemplaires vendus en 25 ans,
00:04:36 les aventures du célèbre sorcier constituent l'une des sagas littéraires
00:04:40 les plus célèbres du monde.
00:04:43 - Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:04:45 C'est à vous, Clélie Mathias, jusqu'à 15h30 pour La Parole aux Français.
00:04:48 - Merci beaucoup, Mickaël.
00:04:50 On se retrouve à 15h et je suis en compagnie aujourd'hui
00:04:52 de Georges Fenech. Bonjour. - Bonjour, Clélie.
00:04:54 - Mathieu Langlois est également avec nous.
00:04:56 Bonjour, soyez le bienvenu.
00:04:58 Amore beaucoup du service Polyjustice de CNews nous a rejoints.
00:05:01 On va justement parler de la disparition de Siem,
00:05:04 cette jeune femme de 18 ans.
00:05:06 Un corps a été retrouvé ce matin dans un bois
00:05:08 grâce aux indications du principal suspect.
00:05:10 Stéphanie Rouquier, bonjour.
00:05:12 Vous êtes justement dans la forêt où a été retrouvé le corps
00:05:15 qui semble correspondre en tout point, c'est ce qu'a dit la procureure
00:05:17 de la République de Nîmes, en tout cas à celui de Siem.
00:05:20 - Effectivement, c'est dans cette forêt, à quelques kilomètres seulement
00:05:25 du domicile de Siem, que le corps de la jeune femme a été retrouvé
00:05:29 cette nuit à 1h du matin.
00:05:31 Alors pour l'heure, il n'y a plus de présence de force de l'ordre sur place
00:05:34 mais la procureure de Nîmes nous a indiqué que les précisions
00:05:37 et les circonstances du décès seront dévoilées sans doute
00:05:40 la semaine prochaine avec le rapport d'autopsie.
00:05:42 Cet homme de 39 ans qui était suspecté est placé en garde à vue
00:05:46 et passé aux aveux. Hier soir, il a indiqué aux enquêteurs
00:05:49 le lieu où trouvait le corps de la jeune femme.
00:05:51 Il a également expliqué avoir tué Siem suite à une dispute amoureuse.
00:05:56 Effectivement, ils entretenaient une relation depuis plusieurs semaines.
00:05:59 En passant aux aveux, il a voulu donner des réponses à la famille
00:06:04 mais il a voulu également soulager sa conscience.
00:06:07 La famille m'expliquait hier qu'ils connaissaient bien cet homme.
00:06:11 Tous, ils connaissaient cet homme, une proche de Siem,
00:06:13 la même qualifiée de voyou dangereux.
00:06:16 Elle m'expliquait qu'elle était sûre qu'il était dans le coup
00:06:18 même si elle attendait toujours le retour de Siem.
00:06:21 Cet homme a aujourd'hui été mis en examen pour enlèvement
00:06:24 et séquestration des chefs qui, bien évidemment, vont évoluer
00:06:27 par la suite. Il a été placé en détention provisoire.
00:06:30 Merci beaucoup Stéphanie Rouquier.
00:06:32 Avec les images d'Alexandre Minguez, Georges Fenech, là,
00:06:35 Stéphanie le disait, pour l'instant, le principal suspect a été mis
00:06:38 en examen pour enlèvement et séquestration.
00:06:40 Ça devrait évoluer. Comment ça se passe d'un simple point de vue technique ?
00:06:44 Comment on fait évoluer les chefs d'accusation ?
00:06:46 Et bien sûr, quelles sont les implications ?
00:06:48 Oui, en fait, c'est un chef de mise en examen pour l'instant.
00:06:51 C'est le juge d'instruction qui est d'ores et déjà saisi de faits qualifiés
00:06:55 d'enlèvement et séquestration et qui va lui-même, à son stade,
00:06:59 requalifier. C'est-à-dire qu'ayant les aveux de l'auteur,
00:07:04 il va lui notifier de mise en examen en changeant la qualification.
00:07:09 En fait, le juge d'instruction est saisi des faits,
00:07:12 il n'est pas saisi de la qualification.
00:07:14 Donc, il peut requalifier à son niveau les faits et à coup sûr,
00:07:19 il y aura effectivement une requalification au minimum
00:07:23 homicide volontaire.
00:07:25 Et ça a d'autres implications, ça a d'autres conséquences
00:07:27 pour la suite de l'enquête ?
00:07:29 Non, le juge d'instruction n'a pas exactement les mêmes compétences,
00:07:34 les mêmes pouvoirs, mais son travail va surtout consister maintenant
00:07:38 à savoir dans quelles conditions précises cette femme est décédée.
00:07:43 C'est l'autopsie qui le révélera.
00:07:45 Est-ce qu'il y a eu des violences sexuelles, par exemple ?
00:07:48 Pour l'instant, on n'en sait rien.
00:07:50 Est-ce qu'elle est morte par étouffement, ce que dirait l'auteur ?
00:07:53 On n'en sait rien, sinon c'est...
00:07:55 Il faut vérifier ses dires, effectivement.
00:07:57 Ce qui va être déterminant, ça va être l'autopsie,
00:07:59 puisqu'il n'y a pas de témoin de ces faits.
00:08:01 Amoré Bocot, l'enquête a grandement évolué.
00:08:04 Cette nuit, je rappelle que ça faisait une semaine
00:08:06 que la jeune fille avait disparu.
00:08:08 Oui, exactement, comme vous le dites, il n'y a pas de témoin.
00:08:10 L'homme, en tous les cas, a indiqué qu'il s'était retrouvé
00:08:12 de manière intime, c'est ce qu'a dit la procureure.
00:08:14 Il y a eu deux.
00:08:15 Et donc, on a seulement, effectivement, la version du mis en cause
00:08:18 qui dit que c'était un accident, qu'il l'a tué accidentellement,
00:08:22 et que c'est sur un différent sentimental,
00:08:24 d'où l'importance du travail d'investigation qui va être réalisée,
00:08:28 et notamment l'autopsie du médecin légiste,
00:08:30 pour confronter la version de la personne mise en cause
00:08:32 avec les éléments dont disposent les enquêteurs,
00:08:35 maintenant qu'ils ont le corps de la jeune femme.
00:08:37 Alors, il faut aussi rappeler qu'il y avait une piste
00:08:39 qui avait été envisagée, qui, a priori, n'est plus
00:08:41 une piste privilégiée à ce stade.
00:08:43 C'était celle de la rançon.
00:08:44 La jeune femme aurait été enlevée pour une histoire de rançon.
00:08:47 Ça, a priori, il faut y écarter.
00:08:48 Ça, on a oublié.
00:08:49 Voilà, exactement.
00:08:50 A noter aussi qu'il y avait une deuxième personne
00:08:52 qui avait été placée en garde à vue dans cette affaire.
00:08:54 Cette personne, eh bien, elle a été libérée.
00:08:56 Elle n'est plus mise en cause.
00:08:57 On a soupçonné cette personne de savoir où était SIEM
00:09:00 et de ne l'avoir pas dit aux enquêteurs.
00:09:02 Donc, cette personne, elle a été libérée.
00:09:05 Et puis donc, voilà, effectivement, maintenant que le principal
00:09:08 mis en cause a été placé en détention provisoire,
00:09:11 eh bien, pour les personnes chargées de l'enquête,
00:09:14 ce sera beaucoup plus facile de l'interroger.
00:09:16 Ils l'ont à leur disposition.
00:09:17 Et puis, de toute façon, la garde à vue,
00:09:19 elle touchait à son terme.
00:09:20 Donc, c'était une envisagée.
00:09:22 Ce qui est quand même intéressant de relever,
00:09:24 c'est la saisine très rapide du jeu insuction en pleine nuit.
00:09:28 C'est même lui, d'ailleurs, qui s'est rendu,
00:09:30 c'est ce qu'indiquait la procureure,
00:09:31 sur place avec les gendarmes pour faire la consultation.
00:09:33 Ce n'est pas toujours le cas ?
00:09:34 Non, l'habitude, on utilise toute la durée de la garde à vue.
00:09:38 On déferre au parquet.
00:09:40 Ensuite, on saisit le jeu d'instruction.
00:09:41 Là, le fait de saisir comme ça, immédiatement,
00:09:44 en pleine nuit, le jeu d'instruction,
00:09:45 au moment de la découverte du corps, c'est intéressant.
00:09:49 Les jeux d'instruction, ils aiment bien visualiser eux-mêmes
00:09:52 les lieux, la découverte du cadavre,
00:09:54 parce que ce sont eux qui vont diriger l'enquête,
00:09:56 ce sont les juges.
00:09:57 Donc, le fait d'être sur place et non pas a posteriori,
00:10:01 ça aidera le jeu d'instruction à orienter ses investigations.
00:10:06 C'est une très bonne chose qu'il ait été saisi
00:10:08 comme ça très rapidement.
00:10:09 Oui, à mon avis.
00:10:10 Un autre élément intéressant, c'est que la procureure
00:10:13 expliquait pendant sa conférence de presse,
00:10:14 c'est qu'en fait, quand il a commencé à faire des aveux,
00:10:16 le mis en cause, ils n'ont pas tellement approfondi ces aveux.
00:10:21 Leur idée, ce n'était pas encore de comprendre
00:10:22 les circonstances de cette mort, mais bien de trouver le corps.
00:10:25 C'était vraiment la priorité.
00:10:27 Maintenant que le corps a été trouvé,
00:10:28 l'enquête va rentrer dans une nouvelle phase
00:10:30 qui n'est plus de retrouver Siem,
00:10:32 mais de comprendre comment elle est morte,
00:10:36 qui l'a tuée, si c'est bien celui qui a fait des aveux,
00:10:38 pourquoi et comment il l'a tuée, etc.
00:10:41 Alors, il y a bien sûr aussi le profil de cet homme
00:10:43 qui est en garde à vue.
00:10:44 La procureure de la République de Nîmes
00:10:46 a donné quelques indications.
00:10:47 Ce que l'on retient, c'est qu'il avait un casier judiciaire
00:10:49 chargé. Écoutez.
00:10:50 Ça va, ça va arriver.
00:10:59 Le mis en examen, âgé de 39 ans,
00:11:02 est déjà connu des services de justice.
00:11:05 Son casier judiciaire porte mention
00:11:08 de cinq condamnations pour des faits d'atteinte au bien
00:11:11 et de huit condamnations pour des faits en lien
00:11:14 avec la conduite de véhicule.
00:11:16 Il porte en outre mention d'une condamnation
00:11:19 pour des faits de vol avec arme,
00:11:21 pour lesquels il a été condamné le 2 avril 2015
00:11:25 par la Cour d'assises du Gard à 12 ans de réclusion criminelle,
00:11:29 peine exécutée à compter du 21 septembre 2012.
00:11:33 Il devait comparaître le 1er février 2023
00:11:37 dans le cadre d'un procès d'assises
00:11:39 pour des faits de vol avec usage d'une arme.
00:11:42 Il avait fait l'objet d'une détention provisoire
00:11:45 d'une durée de trois ans,
00:11:47 simultanément à la peine purgée de 12 années.
00:11:50 À Moriboko, ce que l'on sait et ce que l'on voit,
00:11:53 c'est qu'il était bien connu des services de police et de justice.
00:11:56 Et il était aussi connu de la victime.
00:11:58 Alors ça, je me permets de le préciser.
00:12:00 C'est que cet homme, il fait partie de l'ensemble
00:12:02 de l'entourage lointain de la victime.
00:12:04 D'ailleurs, on l'a entendu, notre reporter sur place
00:12:07 disait que la famille le soupçonnait également.
00:12:11 Alors effectivement, casier judiciaire loin d'être vierge,
00:12:15 puisque 14 condamnations à son actif.
00:12:17 La plus grave, c'est un vol avec arme
00:12:20 pour lequel il avait été condamné à 12 ans de prison.
00:12:22 Sur le papier, il avait été condamné en 2015
00:12:25 avec trois ans à priori en détention provisoire.
00:12:27 Donc il aurait dû sortir sur le papier en 2024.
00:12:30 Mais il y a les remises de peine,
00:12:32 il y a beaucoup de circonstances qu'on ne connaît pas en détail
00:12:34 qui expliquent sans doute pourquoi il était déjà dehors.
00:12:36 Sachant qu'il était en totale liberté,
00:12:39 il n'avait pas de suivi judiciaire spécifique.
00:12:41 C'est ce qu'a indiqué la procureure,
00:12:43 qu'il comparaissait libre devant la cour d'assises
00:12:45 pour encore une autre affaire de violences, d'un vol avec arme.
00:12:49 Ah oui, il devait comparaître là d'ailleurs.
00:12:51 Ces derniers jours.
00:12:53 Non mais moi, c'est un éclairage que j'ai demandé à Moribuko.
00:12:57 Ce que je n'ai pas compris, c'est qu'il dit que
00:12:59 vous disiez qu'il se connaissait la victime et l'auteur présumé.
00:13:04 Or lui, il parle clairement même d'une relation sentimentale
00:13:08 et d'une rupture amoureuse.
00:13:10 Ça, c'est effectivement ce que lui a dit dans ses aveux.
00:13:12 Alors ça c'est pareil, il va falloir connaître.
00:13:14 Il va falloir vérifier, oui.
00:13:15 Parce que c'était la question que j'avais pour Georges Fenech.
00:13:18 C'est-à-dire que, est-ce que ça peut être qualifié ?
00:13:20 Evidemment, je pense qu'on va essayer de savoir
00:13:22 s'il y a non seulement homicides volontaires,
00:13:25 ça c'est la première chose,
00:13:26 mais est-ce qu'il y a aussi une notion de préméditation dans son acte ?
00:13:31 Ou est-ce que c'est comme, malheureusement, c'est souvent utilisé,
00:13:35 la thèse par la défense du simple accident ?
00:13:39 C'est ce que lui dit pour l'instant.
00:13:41 Malheureusement, c'est souvent l'irresponsabilité fait que
00:13:46 on voit bien dans tous les faits divers que souvent,
00:13:50 on essaie de trouver des excuses plus lamentables les unes que les autres.
00:13:56 Mais or, le but de la justice, c'est de prouver qu'il y a une préméditation.
00:14:02 Vous savez, l'étrangulation, étouffement par accident,
00:14:07 je ne crois pas trop.
00:14:09 On a vu cette thèse, vous savez, dans l'affaire de la malheureuse Alexia Daval aussi.
00:14:13 On prétendait à son conjoint qu'il l'avait étranglé par accident.
00:14:18 Ça suppose un étouffement, je parle aux médecins que vous êtes,
00:14:22 un étouffement avec la main ou une strangulation,
00:14:25 ça suppose une action forte, longue,
00:14:29 ça n'est pas instantané une strangulation ni un étouffement.
00:14:32 Ça peut prendre même plusieurs longues minutes.
00:14:34 Donc l'histoire de l'accident,
00:14:36 évidemment, les instructions procéderont à toutes les auditions.
00:14:39 Et on verra l'autopsie également.
00:14:41 Mais la préméditation, en l'apparence comme ça,
00:14:45 d'ailleurs le parquet n'en fait pas état,
00:14:47 il n'y a pas de raison de penser qu'il y ait eu préméditation.
00:14:50 Il peut y avoir effectivement une intention homicide au moment des faits,
00:14:55 sans précisément qu'il y ait eu volonté préméditée, c'est-à-dire préparation.
00:15:01 Ce que vous dites, c'est que c'est peut-être un accès de colère,
00:15:03 mais qui n'a pas été prémédité et qui a été sur le coup.
00:15:05 Absolument, rien à la gravité de l'homicide volontaire.
00:15:11 Nous sommes en ligne avec le docteur Jean-Pierre Bouchard.
00:15:13 Bonjour.
00:15:14 Bonjour.
00:15:15 Vous êtes psychologue, criminologue, vous connaissez bien ce type d'affaires.
00:15:18 Justement, à chaque fois, et on le voit,
00:15:20 la France est souvent très émue par ce genre d'affaires.
00:15:23 Quel ressort il y a ?
00:15:25 Ce sont des affaires qui, hélas, arrivent assez régulièrement.
00:15:32 Là, on a un suspect, puisqu'il faut l'appeler comme ça,
00:15:38 qui fait des aveux, des aveux qui sont sûrement partiels,
00:15:41 parce qu'ils sont rapides.
00:15:44 Ils sont déclaratifs, parce qu'il n'y avait que deux témoins de cet homicide,
00:15:48 lui et sa victime.
00:15:50 La victime étant morte, il est le seul.
00:15:54 Il donne une première version des faits,
00:15:58 qu'il ne faut jamais prendre pour argent comptant, évidemment.
00:16:01 C'est totalement déclaratif.
00:16:03 Il faut vérifier si cette relation existait vraiment,
00:16:07 cette relation intime dont il parle,
00:16:09 jusqu'où elle existait vraiment.
00:16:12 Est-ce qu'il y avait déjà eu des rapports intimes entre eux,
00:16:16 ou est-ce que c'était la première fois ?
00:16:19 Est-ce que ces rapports paraissent consentis,
00:16:22 dirons l'autopsie, ou est-ce qu'ils ont été contraints ?
00:16:25 Est-ce que la victime s'est rendue à ce rendez-vous de façon volontaire,
00:16:30 ou est-ce qu'elle y a été forcée ?
00:16:32 Autant de questions qui vont être affinées, maintenant,
00:16:35 lors de l'instruction, et qui pourront affiner à la fois le mobile,
00:16:40 la qualification des faits, évidemment, exact,
00:16:43 et puis tout ce qui va concerner la personnalité.
00:16:47 Car nous ne l'oublions pas, cette personne,
00:16:50 donc ce suspect, est un habitué des faits délinquentiels,
00:16:54 donc il est aussi un habitué des interrogatoires de police et de justice.
00:16:58 Donc il est possible qu'il dise des choses
00:17:03 dont il pense qu'elles lui seront favorables.
00:17:06 Effectivement, c'était rappelé le fait de dire
00:17:09 que les actes ne sont pas volontaires est atténuant, en quelque sorte,
00:17:13 ou n'est pas aggravant par rapport à la prémeditation.
00:17:16 Donc tout ça, ce sont des choses que l'on voit extrêmement fréquemment
00:17:20 en matière d'homicide, même de délinquance en général.
00:17:23 Donc maintenant, le juge ou la juge d'instruction,
00:17:28 ainsi que les enquêteurs vont affiner tout ça,
00:17:32 et ce sont des données qui sont parfaitement connues de ces professionnels.
00:17:35 Alors pour l'instant, en tout cas, ils semblent coopérer,
00:17:37 parce que c'est lui qui a indiqué l'endroit où se trouvait le corps,
00:17:40 qui reste à identifier encore, je le dis a priori,
00:17:43 selon les mots de la procureure de la République d'Onyme,
00:17:45 il semble correspondre en tout point à celui de SIEM,
00:17:47 mais on attend l'autodification officielle.
00:17:51 Mais donc il a coopéré, il a, semble-t-il, craqué,
00:17:55 il dit aux enquêteurs, aux policiers, voilà, il est passé aux aveux,
00:17:59 et ensuite il a indiqué le corps.
00:18:02 Oui, bien sûr, bien sûr.
00:18:05 Il a fait ça, maintenant ça, ça.
00:18:08 Les mobiles, qu'il avance, restent bien sûr à vérifier et à affiner.
00:18:14 Alors souvent, je ne parle pas de cette affaire, je vais me décoller de ça,
00:18:18 souvent ce qu'on remarque, c'est dans les gens qui altèrent,
00:18:21 chez les gens qui sont coupables, qui altèrent la vérité,
00:18:25 savent exactement ce qui s'est passé,
00:18:28 savent quelles sont les traces, les indices qui peuvent être retrouvés.
00:18:31 Donc certains pensent qu'inévitablement, ça va revenir sur eux plus ou moins rapidement,
00:18:37 et qu'avouer rapidement est en quelque sorte plus intéressant pour eux
00:18:42 que de le faire tardivement ou d'être coincé en quelque sorte
00:18:46 par les preuves matérielles qui vont s'accumuler.
00:18:48 Donc tout ça sont autant de données,
00:18:50 et il faut rester extrêmement calme par rapport aux premiers aveux,
00:18:53 aux premières versions, et tout ça va se préciser évidemment
00:18:58 au fur et à mesure de l'enquête, et lui-même va sûrement évoluer
00:19:02 en fonction des éléments matériels qui vont être avancés.
00:19:07 Là, il y a beaucoup de polices techniques et scientifiques qui vont être faites,
00:19:09 sur la téléphonie, les relations, les témoignages des proches
00:19:15 qui connaissent cette relation ou pas,
00:19:19 et tout ça va donc s'affiner et évoluer très rapidement.
00:19:23 Mais l'essentiel est fait, effectivement, il a fait ses aveux,
00:19:26 et l'auteur de cet homicide est connu.
00:19:29 - Georges Fenech ?
00:19:31 - Oui, on parle des aveux, mais à notre connaissance,
00:19:35 ce ne sont pas des aveux spontanés.
00:19:37 - Non, tout à fait.
00:19:38 - Attention, ce ne sont pas des aveux spontanés.
00:19:40 - Il avait été entendu comme témoin, là, c'est plutôt vers la fin
00:19:43 de sa garde à vue qu'il a fini par avouer, en pleine nuit.
00:19:46 Donc effectivement, on ne peut pas dire qu'il ait coopéré immédiatement.
00:19:49 - On ne sait pas d'ailleurs comment les enquêteurs,
00:19:53 il faut saluer le travail, comment les enquêteurs ont obtenu ces aveux.
00:19:58 Est-ce qu'ils avaient des indices matériels qui ont confondu l'auteur ?
00:20:03 Par exemple, deux téléphonies qui matchent,
00:20:06 entre le téléphone de la victime et le sien,
00:20:08 qui montrent qu'ils étaient au même endroit.
00:20:10 Je ne sais pas, est-ce qu'ils avaient des éléments matériels à lui présenter ?
00:20:14 - Oui, qu'il y ait eu une certaine pression sur lui.
00:20:16 - Alors qu'il y ait eu une pression, c'est normal,
00:20:18 et qu'il y ait une pression, c'est tout à fait normal.
00:20:20 Mais j'insiste, ce n'étaient pas des aveux spontanés.
00:20:22 - Oui, Amaury, puis Mathieu.
00:20:24 - Non, je voulais juste dire, heureusement qu'il a donné ces indications,
00:20:28 puisque quand même, il faut le dire, la gendarmerie cherchait activement SIEM
00:20:31 depuis de nombreux jours, il y avait des gros moyens qui avaient été mis en place,
00:20:35 et finalement, le lieu où on l'a retrouvé,
00:20:37 est un lieu extrêmement reculé, dans un petit chemin de campagne,
00:20:42 et on ne l'aurait probablement pas retrouvé de sitôt,
00:20:45 s'il n'était pas passé aux aveux.
00:20:47 - Oui, ça aurait été difficile.
00:20:48 - Oui, mais on ne peut pas dire que l'autopsie est...
00:20:52 - L'autopsie, elle n'est pas encore...
00:20:54 - Non, elle va l'être.
00:20:56 - Il peut y avoir une altercation vive dans un couple,
00:20:59 encore, il faut savoir s'il était vraiment un couple,
00:21:02 et qui dégénère.
00:21:04 Mais là, elle a disparu depuis le 25 janvier.
00:21:07 Donc, vous voyez, il y a quand même quelques jours qui se sont passés.
00:21:13 Il ne s'est pas présenté spontanément pour dire, voilà ce qui est arrivé.
00:21:17 Il a fallu qu'on aille le chercher, qu'on le mette en garde à vue,
00:21:20 qu'on le questionne longuement.
00:21:22 Donc, tout ça n'est pas spontané.
00:21:24 - M. Langlois ?
00:21:25 - Ce que ça montre, c'est aussi la puissance des forces de police
00:21:29 et de gendarmerie, avec en particulier un appui technique,
00:21:33 via la police technique et scientifique, ou l'IRCGN, pour les gendarmes,
00:21:37 avec la médecine légale aussi, qui vient,
00:21:40 et qui finalement, très rapidement, dans des délais qui sont quand même,
00:21:43 comme l'a dit Georges Pénèque, très courts,
00:21:46 permet de mettre dans les derniers retranchements le présumé coupable
00:21:53 et de l'obliger à avoir une version qui ne doit pas être très loin de la vérité.
00:22:01 Et puis, de toute façon, tout ça, ça va encore évoluer dans le temps,
00:22:05 parce que l'autopsie, comme vous l'avez dit,
00:22:07 elle n'a pas encore été réalisée.
00:22:09 Elle va permettre certainement d'appuyer,
00:22:13 ou en tout cas de donner un peu de poids à l'enquête.
00:22:17 - Oui, tout à fait, oui.
00:22:19 - Oui, non, Georges, je peux dire ?
00:22:21 - L'autopsie nous indiquera précisément les circonstances du décès.
00:22:26 Si c'est un décès par asphyxie, par coup volontaire ayant été donnés
00:22:30 par objet contendant ou autre, pour l'instant, il dit,
00:22:33 je lui ai mis la main sur la bouche.
00:22:35 Mais c'est l'autopsie qui nous dira de quoi, effectivement, elle est décédée.
00:22:38 - Et ça permettra de corroborer ou non ces dires.
00:22:41 - Oui, bien sûr.
00:22:43 - Docteur Bouchard, pour l'instant, vous, quel profil vous voyez ?
00:22:46 Quel homme ça peut être ?
00:22:48 - Alors, c'est très difficile.
00:22:50 Sur le profil, il y a son passé.
00:22:52 Il faut toujours prendre en compte le passé des gens,
00:22:55 qui, en général, surtout quand ils ont un âge assez avancé,
00:22:58 39 ans, là, un passé délinquentiel très affirmé,
00:23:01 ça veut dire que ce sont des gens qui ont un rapport à la loi
00:23:04 plus que distendu, qui sont capables de commettre
00:23:08 un certain nombre d'infractions.
00:23:11 Et là, en matière intime, c'est un peu la même chose,
00:23:15 si vous voulez.
00:23:17 Donc, je pense qu'on a affaire à quelqu'un
00:23:20 qui n'est pas un malade mental.
00:23:22 Je pense qu'il va être responsabilisé,
00:23:25 sous réserve que les expertises disent la même chose.
00:23:28 Mais ce genre de profil, en général, ne plaide pas du tout
00:23:32 en faveur d'une maladie mentale grave,
00:23:35 des contacts désorganisés, délirants, etc.,
00:23:38 qui sont source d'irresponsabilité pénale.
00:23:41 Donc, on a là affaire à un délinquant d'habitude
00:23:44 qui avance cette relation intime,
00:23:47 dont il faudra vérifier la réalité,
00:23:50 et qui a commis ses faits.
00:23:53 Après, je pense qu'encore une fois,
00:23:56 le fait qu'il connaisse bien les procédures,
00:23:59 qu'il connaisse bien le fait d'être interrogé
00:24:02 pour avoir une réponse,
00:24:05 évidemment, l'amène à avoir une stratégie d'aveu.
00:24:08 Et donc, là, ces enquêteurs vont mettre les mobiles
00:24:11 très vite en exergue.
00:24:14 Et évidemment, l'autopsie va indiquer
00:24:17 quelles sont les causes de la mort
00:24:20 et va être aussi essentielle pour la suite des événements.
00:24:23 - Merci beaucoup, docteur, d'avoir réagi en direct
00:24:26 sur notre antenne à propos de cette affaire.
00:24:29 On se retrouve juste après quelques instants de pub.
00:24:32 On reviendra sur la réforme des retraites.
00:24:35 L'un des points, c'est l'employabilité des seniors.
00:24:38 Un index des seniors en entreprise a été voté hier en commission.
00:24:41 On y reviendra et vous aurez la parole.
00:24:44 - Il est 14h30 sur CNews. Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:24:51 On commence par l'information. Adrien Spiteri.
00:24:54 - La Russie concentre ses forces
00:24:57 pour se venger de l'Ukraine et de l'Europe.
00:25:00 Ce sont les mots de Volodymyr Zelensky.
00:25:03 Le président ukrainien s'est exprimé lors d'une conférence de presse
00:25:06 ce jeudi en compagnie de la présidente de la Commission européenne.
00:25:09 Ursula von der Leyen annonce de nouvelles sanctions
00:25:12 contre la Russie.
00:25:15 48% des Français préoccupés par les risques liés à la sécurité
00:25:18 au quotidien. Résultat du baromètre sur les peurs des Français
00:25:21 en 2023 dévoilé par le Figaro.
00:25:24 L'insécurité est la principale peur des Français.
00:25:27 87% d'entre eux pensent également que le conflit sur la réforme
00:25:30 des retraites peut dégénérer.
00:25:33 Clap de fin pour Raphaël Varane en équipe de France.
00:25:36 Le défenseur de Manchester United annonce sa retraite internationale
00:25:39 à l'âge de 29 ans.
00:25:42 Sur les réseaux sociaux, il évoque une certaine usure physique
00:25:45 et psychologique. Après Hugo Lloris,
00:25:48 un autre champion du monde tire donc sa révérence avec les Bleus.
00:25:51 - Retraite à 29 ans pour Raphaël Varane.
00:25:54 On va en parler de la retraite.
00:25:57 Je suis toujours en compagnie de Georges Fenech, de Mathieu Langlois
00:26:00 et d'Éric Derritte-Mathenne, spécialiste des questions éco.
00:26:03 Il y a un point important qui a été voté hier par les députés
00:26:06 en commission.
00:26:09 C'est un index senior dans les entreprises
00:26:12 pour améliorer la place des salariés en fin de carrière.
00:26:15 Vous savez que dans le cadre de ce projet de réforme,
00:26:18 l'employabilité des seniors, le travail des seniors
00:26:21 est un point clé.
00:26:24 L'opposition dénonce une coquille vide.
00:26:27 Je parle sous votre contrôle, Eric.
00:26:30 Si cet index senior est adopté,
00:26:33 les employeurs seraient passibles de sanctions financières
00:26:36 en cas de non-publication de cet index.
00:26:39 Mais il n'y a aucune obligation de résultat
00:26:42 en termes d'emploi des seniors.
00:26:45 - C'est un peu comme la parité homme-femme.
00:26:48 Il y a un indice qui doit être publié.
00:26:51 Si j'ose le dire, la parité entre le nombre de personnes
00:26:54 à mobilité réduite dans une entreprise,
00:26:57 c'est un critère qui est entré en ligne de compte.
00:27:00 Les entreprises devront dire combien elles ont de seniors.
00:27:03 - C'est un affichage.
00:27:06 - Mais c'est quoi un senior ?
00:27:09 - C'est à partir de quelle agence poser la question ?
00:27:12 - C'est à partir de 55 ans.
00:27:15 Et jusqu'à 64 ans, puisque c'est la retraite.
00:27:18 Si je prends le futur âge de départ à la retraite.
00:27:21 Mais vous avez raison.
00:27:24 Une sanction, si on n'affiche pas ce critère,
00:27:27 l'entreprise devrait payer 1 % de sa masse salariale.
00:27:30 L'ensemble des salaires versé.
00:27:33 Ce ne sont pas trop de petites entreprises.
00:27:36 Ça commencera à partir de 300 salariés.
00:27:39 Au lieu de 1000.
00:27:42 Au départ, le ministre du Travail voulait cibler
00:27:45 les entreprises de plus de 1000 salariés.
00:27:48 Mais il a durci la règle.
00:27:51 Ce seront les entreprises de 300 salariés.
00:27:54 C'est un affichage.
00:27:57 Le taux d'emploi est relativement faible.
00:28:00 Aujourd'hui, il est seulement de 56.
00:28:03 Ça, c'est les seniors au chômage.
00:28:06 Les seniors non actifs en entreprise,
00:28:09 ça ne veut pas dire chômage.
00:28:12 Ils sont en retraite.
00:28:15 Le taux des seniors sans activité,
00:28:18 c'est 56 %.
00:28:21 C'est un plus de 55 ans sur 2
00:28:24 qui n'est pas dans une entreprise à occuper un poste.
00:28:27 Dès qu'on arrive à 60 ans, ça s'aggrave.
00:28:30 On descend relativement bas.
00:28:33 C'est sur ces 2 chiffres
00:28:36 que le gouvernement veut agir pour encourager
00:28:39 les entreprises à avoir plus de seniors en activité.
00:28:42 - La parole au français.
00:28:45 Nous sommes en ligne avec 2 personnes
00:28:48 concernées par l'employabilité des seniors.
00:28:51 Alexandre Femme, président de Mister Temp,
00:28:54 leader de l'intérim digital avec de nombreuses agences.
00:28:57 Laurent Constantin, ancien directeur des affaires financières
00:29:00 de Mister Temp.
00:29:03 Vous avez quitté votre emploi
00:29:06 dans un grand groupe.
00:29:09 Vous aviez 50 ans.
00:29:12 Pourquoi vous avez quitté votre emploi à 50 ans ?
00:29:15 - J'ai quitté un groupe
00:29:18 à l'âge de 50 ans
00:29:21 pour des questions de réorganisation
00:29:24 dans ces groupes.
00:29:27 C'était l'opportunité
00:29:30 de commencer une activité individuelle
00:29:33 et de se reformer
00:29:36 et de prendre de l'expertise.
00:29:39 [Bip]
00:29:42 - On va essayer de retrouver le son.
00:29:45 On vous retrouvera.
00:29:48 Le temps que vous régliez le son.
00:29:51 Alexandre Femme, je me tombe vers vous.
00:29:54 On a vu les chiffres
00:29:57 sur le travail des seniors à partir de 55 ans.
00:30:00 Vous avez une agence d'intérim.
00:30:03 Est-ce que vous constatez
00:30:06 que le travail des seniors est une réalité qui évolue ?
00:30:09 - Pour moi, oui.
00:30:12 Le travail des seniors est une réalité.
00:30:15 On entend beaucoup parler de seniors
00:30:18 qui ne seraient pas en activité.
00:30:21 Beaucoup de seniors travaillent aujourd'hui.
00:30:24 Ils travaillent de plus en plus longtemps.
00:30:27 Au sein du groupe Mister Temp,
00:30:30 on a beaucoup d'intérimaires qui ont plus de 55 ans.
00:30:33 J'ai un quart de mes intérimaires qui ont plus de 62 ans.
00:30:36 Pourquoi ces gens-là travaillent ?
00:30:39 Il y a des raisons financières.
00:30:42 C'est un excellent complément de rémunération
00:30:45 pour des gens qui peuvent avoir des petites retraites.
00:30:48 Il y a des gens qui sont en activité.
00:30:51 Contrairement à ce qu'on peut entendre,
00:30:54 il y a des gens seniors qui veulent continuer à travailler.
00:30:57 Il y a du lien qui se fait.
00:31:00 Ce n'est pas dans n'importe quelle condition.
00:31:03 C'est un choix de liberté.
00:31:06 - L'intérim est précaire.
00:31:09 C'est une liberté,
00:31:12 mais parfois pas évident pour des personnes
00:31:15 qui ont des conditions normales.
00:31:18 - Le vrai problème,
00:31:21 ce n'est pas le fait d'être en intérim,
00:31:24 mais le fait de ne pas pouvoir travailler.
00:31:27 La semaine dernière,
00:31:30 on a commencé à faire travailler deux conducteurs d'autobus
00:31:33 qui pour l'un a 61 ans et l'autre 64 ans.
00:31:36 Ce sont des gens qui peuvent retrouver un travail en CDI
00:31:39 dans des conditions normales sans problème.
00:31:42 Ils ont la liberté dans leur calendrier et leur agenda.
00:31:45 Les contrats de travail temporaire
00:31:48 permettent cette liberté.
00:31:51 Ils permettent de s'affranchir de certains a priori ou clichés
00:31:54 que des gens peuvent avoir sur l'emploi des seniors.
00:31:57 - Je rebondis.
00:32:00 Les exemples que vous nous avez donnés
00:32:03 sur des chauffeurs de bus,
00:32:06 les employeurs vous disent que ça ne leur fait pas peur
00:32:09 d'avoir des chauffeurs qui ont un certain âge.
00:32:12 Est-ce que les entreprises sont plutôt favorables
00:32:15 à l'employabilité des seniors
00:32:18 et à recruter des gens au-delà d'un certain âge?
00:32:21 - Il y a des clichés des a priori.
00:32:24 Conscient ou inconscient,
00:32:27 lorsqu'on veut recruter en CDI quelqu'un qui est senior.
00:32:30 La personne va demander un salaire très important.
00:32:33 La personne doit être encadrée par quelqu'un
00:32:36 qui est plus jeune qu'elle.
00:32:39 Je trouve que tous ces clichés sont des a priori
00:32:42 qui tombent dès qu'on parle de mission précise et ponctuelle.
00:32:45 Lorsque les gens font appel à nos services,
00:32:48 ils demandent à avoir quelqu'un qui sait conduire un autobus,
00:32:51 qui a les compétences pour,
00:32:54 qui a l'expérience et qui a un bon savoir-être.
00:32:57 Finalement, tous les a priori qu'on peut avoir disparaissent.
00:33:00 On se concentre sur les compétences et sur l'expérience.
00:33:03 Ça tombe bien, ce sont des choses que les seniors ont.
00:33:06 - On a retrouvé Laurent Constantin entre temps.
00:33:09 Vous restez en ligne, Alexandre Lefebvre.
00:33:12 Vous étiez en train de nous expliquer votre parcours.
00:33:15 Vous nous aviez dit que vous aviez quitté votre grand groupe
00:33:18 à l'âge de 50 ans.
00:33:21 Cela a été aussi une opportunité pour vous.
00:33:24 Racontez-nous la suite.
00:33:27 - Exactement.
00:33:30 En se mettant indépendant,
00:33:33 l'objectif était de faire valoir son expertise,
00:33:36 mais continuer de renforcer son employabilité
00:33:39 grâce à des formations pointues,
00:33:42 via l'expertise comptable,
00:33:45 via des formations HEC,
00:33:48 via des formations adhophiles.
00:33:51 Quand vous parlez d'état d'esprit et de mentalité,
00:33:54 très récemment, j'ai eu un rendez-vous avec un groupe
00:33:57 pour les accompagner ponctuellement.
00:34:00 Lorsque je leur ai expliqué que je faisais une formation
00:34:03 de communication financière, ils m'ont dit
00:34:06 qu'à leur âge, ils étaient en train de se former constamment.
00:34:09 Le terme "senior", on doit le remplacer
00:34:12 par des gens qui ont de l'expérience
00:34:15 et qui vous accompagnent ponctuellement
00:34:18 pour vous accompagner à dépasser un problème
00:34:21 ou un enjeu momentané.
00:34:24 - A 16 ans, vous avez cherché du travail,
00:34:27 vous vous êtes formé, vous vous êtes réorienté.
00:34:30 Est-ce que cet âge a été un handicap pour vous
00:34:33 dans les yeux des recruteurs ?
00:34:36 - Il faut un peu convaincre les recruteurs.
00:34:39 Je commence régulièrement en leur disant
00:34:42 que j'ai 55 ans, donc je suis senior,
00:34:45 mais je suis junior parce que je suis papa
00:34:48 d'un petit garçon de 9 ans.
00:34:51 Donc ça permet de couvrir un petit peu
00:34:54 le spectre de la personnalité.
00:34:57 Et puis après, lorsque les entreprises
00:35:00 s'en appellent à nous, elles ont un problème,
00:35:03 elles veulent être rassurées.
00:35:06 Notre expertise, notre expérience fait
00:35:09 qu'on va les rassurer et on va solutionner le problème.
00:35:12 Donc on n'a pas besoin de 50 manuels
00:35:15 ou de X années, on intervient et généralement,
00:35:18 au bout de 6 mois, 8 mois, les entreprises
00:35:21 sont très contentes.
00:35:24 Donc ça fait tout à fait écho avec le commentaire précédent.
00:35:27 - Je me tourne de nouveau vers Alexandre Femme.
00:35:30 Qu'est-ce que vous pensez de cette réforme de retraite
00:35:33 et notamment de ce point qui pourra peut-être
00:35:36 être adopté, si on ne le sait pas encore,
00:35:39 de cet index d'employabilité des seniors ?
00:35:42 - On a toujours une manière en France,
00:35:45 dans les émissions, où on crée effectivement
00:35:48 un indicateur de reporting.
00:35:51 Je suis toujours un petit peu sceptique sur la contrainte
00:35:54 additionnelle que cela apporte aux entreprises,
00:35:57 mais s'il reste léger, je pense qu'il n'y a pas
00:36:00 de difficulté à ce que les entreprises soient très
00:36:03 transparentes sur l'emploi des seniors.
00:36:06 Et si je peux me permettre, ça permettra peut-être
00:36:09 de lever quelques tabous, quelques clichés.
00:36:12 Je suis sûr qu'on aura de très beaux exemples
00:36:15 d'entreprises qui emploient des seniors,
00:36:18 qui en sont très contents, et ça permettra petit à petit
00:36:21 de faire avancer l'âge d'emploi des personnes.
00:36:24 - Sincèrement, l'employabilité des seniors,
00:36:27 ça concerne surtout une catégorie socio-professionnelle
00:36:30 élevée, c'est-à-dire des cadres, non ?
00:36:33 - Pas forcément.
00:36:36 Évidemment, il y a des tâches pénibles
00:36:39 sur lesquelles certaines tâches ne sont pas appropriées
00:36:42 pour des seniors. Les ports de charges lourdes
00:36:45 sont moins adaptés, c'est une réalité.
00:36:48 Mais de nombreux métiers industriels aujourd'hui,
00:36:51 ne sont pas des métiers qui requièrent une force physique
00:36:54 importante, des techniciens de la technicité,
00:36:57 par exemple. Je parlais tout à l'heure de chauffeurs,
00:37:00 d'autobus, ce ne sont pas forcément que des métiers
00:37:03 tertiaires ou d'encadrement qui nécessitent
00:37:06 une compétence de senior.
00:37:09 - Je vais donner la parole en plateau, il y a des questions.
00:37:12 Mathieu Langlois ?
00:37:15 - Juste pour répondre, en venant, le taxi qui m'a amené,
00:37:18 c'était exactement ce cas de figure. J'ai discuté un peu
00:37:21 avec lui, c'est un monsieur qui avait quitté Senior
00:37:24 et qui avait quitté son activité principale
00:37:27 et qui cherchait un complément et qui faisait le taxi
00:37:30 qui est quand même, à mes yeux, un métier, surtout
00:37:33 qui peut être stressant
00:37:36 et contraignant physiquement aussi.
00:37:39 Parfois, je suis un peu surpris parce qu'on a d'un côté
00:37:42 75% de la population qui
00:37:45 actuellement manifeste contre
00:37:48 toute évolution de l'âge de départ à la retraite
00:37:51 et on voit bien qu'il y a aussi une frange
00:37:54 de la population qui, pour plein de bonnes raisons
00:37:57 et je me reconnais assez bien dans leur rang, même si je suis encore un peu plus jeune,
00:38:00 souhaitent continuer à avoir du lien social,
00:38:03 souhaitent continuer à exister. - À se former aussi à des nouvelles techniques ?
00:38:06 - Et en plus, quand il parle d'aller se former à chausser de ça,
00:38:09 je dis bravo. Après, j'ai une question, mais c'est plus pour Eric,
00:38:12 c'est que j'ai entendu aussi qu'il y avait, je ne suis pas expert,
00:38:15 mais j'ai entendu qu'il y avait peut-être une solution
00:38:18 qui n'était pas non pas des quotas et autres,
00:38:21 ça me paraît, je trouve ça affreux, mais d'accepter
00:38:24 qu'à partir d'un certain âge, on réduise
00:38:27 le temps de travail, les charges de travail,
00:38:30 mais donc évidemment aussi les salaires
00:38:33 et en fait d'avoir finalement une descente
00:38:36 en pente douce
00:38:39 sur le temps de travail déjà.
00:38:42 - Sur la retraite, on pourrait travailler beaucoup sur de l'accompagnement,
00:38:45 y compris des... parce que...
00:38:48 et ça, on n'en parle pas du tout. - C'est prévu ? - Si, si, c'est un projet
00:38:51 qu'avait Emmanuel Macron dans le cadre de l'apprentissage, notamment
00:38:54 avec le tutorat, c'est-à-dire, vous savez, une personne plus âgée
00:38:57 pour aider un jeune à démarrer, lui donner la fibre,
00:39:00 l'envie de travailler, lui apprendre les ficelles du métier, ça, c'était une très bonne idée,
00:39:03 mais il faut le mettre en route et puis l'apprentissage, d'ailleurs,
00:39:06 commence à pas trop mal marcher aujourd'hui en France, vous avez vu que les chiffres
00:39:09 sont plutôt positifs, ça démarre vraiment, peut-être pas encore au niveau
00:39:12 de l'Allemagne, mais ça démarre bien. Maintenant, juste pour compléter ce que vous disiez,
00:39:15 si vous me permettez, c'est très souvent pourquoi ces personnes
00:39:18 travaillent à partir de 55 ans ou 60, enfin, se remettent à chercher
00:39:21 un travail, c'est parce que c'est l'argent. - Oui, mais c'est ce qu'a dit Alexandre,
00:39:24 enfin, bien sûr. - Et que vous avez l'emploi cumul, le cumul
00:39:27 d'emplois retraite, dont on parle peu, mais qui permet de toucher sa retraite
00:39:30 et d'avoir en parallèle, on ne le sait pas, mais d'être salarié.
00:39:33 On peut être retraité et salarié. Et après, il y a un jeu sur les charges
00:39:36 sociales, parce que c'est un avantage du gouvernement qui touche des cotisations,
00:39:39 d'ailleurs, sur la retraite. - Mais Laurent l'a dit,
00:39:42 enfin, on l'a sauvé. - On va le retrouver, il nous entend, oui. - C'est qu'il y a aussi un besoin
00:39:45 de transmettre. - Exactement. - Moi, je vois, c'est-à-dire que sur un métier pénible
00:39:48 comme l'anesthésiaire, enfin, le mien, je me verrais très bien,
00:39:51 mais pendant longtemps, faire une journée
00:39:54 avec un plus jeune ou un jeune, et puis lui, il fait la garde
00:39:57 qui est la partie la plus physiquement éprouvante.
00:40:00 Et comme ça, on arrive
00:40:03 à la fois accompagner les jeunes et en même temps
00:40:06 accompagner les seniors. - Laurent Constantin,
00:40:09 est-ce qu'on peut vous poser des questions un peu personnelles ? Enfin, voilà, à 50 ans,
00:40:12 vous vous êtes retrouvé en dehors de votre groupe, est-ce que vous auriez pu
00:40:15 vous envisager de ne pas retrouver du travail ou est-ce que déjà
00:40:18 vous n'aviez pas le choix ? Il fallait que vous soit que vous retrouviez
00:40:21 un travail en tant que salarié, soit que vous vous mettiez à votre compte pour avoir
00:40:24 un revenu. - Oui, il fallait de toute façon
00:40:27 retrouver un job.
00:40:30 Alors, effectivement, à 50 ans, c'est
00:40:33 beaucoup plus compliqué de retrouver un CDI qu'à 25
00:40:36 ou à 30 ans. Donc après, c'était jouer sur ces
00:40:39 expertises, sur ces compétences pour
00:40:42 accompagner les entreprises. Et l'exemple
00:40:45 qui est donné juste précédemment, j'effectue des missions
00:40:48 de management de transition dans les entreprises pour
00:40:51 des postes de direction financière. Et les personnes
00:40:54 qui sont ou recrutées ou qui interviennent
00:40:57 ensuite, elles sont
00:41:00 très en attente de partager mon expérience
00:41:03 et c'est de récupérer le maximum d'informations,
00:41:06 pas uniquement sur l'entreprise en elle-même, mais sur
00:41:09 les process et la façon de travailler, puisqu'elles savent
00:41:12 qu'elles ont quelques semaines, quelques mois pour faire un partage
00:41:15 d'expérience. Donc effectivement, c'est un index
00:41:18 qui est peut-être intéressant, mais renforcer cette problématique
00:41:21 de partage d'expérience, c'est énorme.
00:41:24 - Alors, on a un petit problème de son. Je vais vous laisser régler votre
00:41:27 son de nouveau. Je vais donner la parole à Georges Fenech en attendant.
00:41:30 - Pour Éric Derritte-Mathenne, cette réforme des retraites n'a
00:41:33 de sens si on repousse l'âge de départ à 64 ans
00:41:36 que si, effectivement, on retrouve l'emploi des
00:41:39 seniors. On est bien d'accord. Comment se
00:41:42 fait-il que notre pays est le mauvais élève
00:41:45 en Europe, puisque si on fait des comparaisons
00:41:48 avec l'Allemagne ou d'autres pays nordiques notamment,
00:41:51 je crois qu'on est en pourcentage à 4% de moins, donc on a une marge
00:41:54 de progression importante. Qu'est-ce qui fait que dans notre pays
00:41:57 effectivement, nous n'arrivions pas
00:42:00 à faire travailler les seniors plus longtemps ?
00:42:03 C'est la question que je me pose. Pourquoi ? Parce que c'est culturel.
00:42:06 Et en ce qui concerne, au fond, l'index,
00:42:09 moi, évidemment, les personnes croient que pour des sanctions,
00:42:12 il faut être incitatif
00:42:15 pour les entreprises. Est-ce que nous ne pourrions pas
00:42:18 envisager, par exemple, pour inciter les entreprises
00:42:21 à garder plus longtemps leurs seniors ou à les recruter
00:42:24 d'ailleurs, avoir une modulation
00:42:27 sur les charges patronales, par exemple ?
00:42:30 On va poser directement la question. Eric, vous allez répondre, mais je donne
00:42:33 en priorité la parole à Alexandre Femme qui va peut-être pouvoir répondre
00:42:36 à votre question, Georges.
00:42:39 Écoutez, je pense que
00:42:42 apporter des incitations, évidemment, est toujours une bonne chose,
00:42:45 mais dans le contexte actuel qui fusait d'entreprises
00:42:48 qui recherchent des compétences, je pense que
00:42:51 le TAMI est extrêmement approprié. 95%
00:42:54 d'entreprises que je croise aujourd'hui rencontrent
00:42:57 des difficultés de recrutement, quel que soit le niveau de compétence
00:43:00 d'ailleurs, quelle que soit la géographie en France, je pense
00:43:03 que c'est une superbe opportunité à saisir pour remettre à l'emploi
00:43:06 des personnes qui ont justement de l'expérience et des compétences.
00:43:09 Pourquoi pas un ajustement des charges ? Peut-être une incitation
00:43:12 qui aiderait en ce sens, comme on l'a fait pour l'apprentissage, par ailleurs,
00:43:15 pour les jeunes. Pourquoi ne pas appliquer les mêmes recettes pour les seniors ?
00:43:18 Je répondis aussi sur la question de Georges, mais pourquoi
00:43:21 en France on a du mal quand même avec le taux d'emploi des seniors ?
00:43:24 Qu'est-ce qui explique que notre marché du travail est peu favorable finalement
00:43:27 aux gens âgés d'un certain âge ? Selon vous,
00:43:30 peut-être que vous n'avez pas de réponse.
00:43:33 Je dois vous demander ça. Le premier, il est statistique.
00:43:36 C'est que lorsqu'on regarde le détail des chiffres, je trouve qu'ils sont un peu
00:43:39 biaisés dans leur lecture, puisque le taux d'emploi sur les
00:43:42 55-64 est un des plus faibles d'Europe.
00:43:45 Lorsqu'on regarde le détail de la tranche, par exemple, 55-59 ans,
00:43:48 on n'est pas mauvais.
00:43:51 Le grand facteur qui explique pourquoi un taux d'emploi des seniors est plus
00:43:54 faible que les autres, c'est précisément la retraite à 62 ans.
00:43:57 Ce qui fait qu'au-delà de 62 ans, il y a très peu de seniors
00:44:00 qui travaillent aujourd'hui.
00:44:03 Il y a effectivement ce premier élément statistique.
00:44:06 Il faut arriver un peu à nuance, c'est les analyses qu'on peut avoir.
00:44:09 Et deuxième point aussi, c'est toute la perception qu'on peut avoir et qui est un
00:44:12 peu entretenue aussi par ce qu'on entend, à savoir que lorsqu'on est
00:44:15 senior, c'est difficile de trouver un boulot.
00:44:18 La réalité, ce n'est pas ce que je vois au quotidien aujourd'hui.
00:44:21 Les seniors sont capables de trouver un boulot.
00:44:24 Pour beaucoup, ils ont envie de trouver un boulot et ça tombe bien, les entreprises
00:44:27 ont besoin de compétences dont ils disposent.
00:44:30 - Eric un point, puis Mathieu Langlois.
00:44:33 - C'est vrai qu'à mesure que l'on reporte l'âge de la retraite, on l'a vu avec
00:44:36 60-62, là, si 62-64 a lieu, on verra qu'il y aura plus de personnes
00:44:39 seniors en emploi.
00:44:42 Vous avez raison, la CPME, la Confédération des petites et moyennes
00:44:45 entreprises, disait que si on employait plus de seniors,
00:44:48 on devrait faire baisser les charges patronales.
00:44:51 Ce qui serait une bonne idée, après tout, c'est le meilleur levier pour
00:44:54 encourager les entreprises à garder ces personnes âgées de plus de 55 ans.
00:44:57 Puis le troisième point, peut-être que vous n'avez pas la statistique,
00:45:00 mais je l'ai vu tout à l'heure, l'OCDE a publié un tableau,
00:45:03 c'est parce qu'il y a un écart de salaire qui est important.
00:45:06 Et le réflexe, c'est de dire, oui, mais les plus âgés sont mieux payés,
00:45:09 sont trop payés, peut-être, je ne sais pas.
00:45:12 L'écart, c'est 17 % entre les seniors et ceux qui ont moins de 54 ans.
00:45:15 Alors, vous voyez, en Italie, c'est plus en Italie d'ailleurs,
00:45:18 19 %, c'est moins en Allemagne, 11 %.
00:45:21 Alors, 17 %, est-ce que c'est beaucoup, pas beaucoup sur un salaire
00:45:24 de cadre ? C'est à vous de juger.
00:45:27 - Après, il y a l'expérience.
00:45:30 - Il y a l'expérience, peut-être que le jeune est plus mobile,
00:45:33 le senior les moins, les exigences sont plus, les frais souvent
00:45:36 sont plus importants, voilà, il y a plein de paramètres.
00:45:39 Et puis, je termine, vraiment, permettez-moi, il faut aussi que
00:45:42 les jeunes aient l'emploi, parce que si ça défavorise les jeunes,
00:45:45 - C'est vrai, pour pas que ça soit au détriment d'un autre.
00:45:48 - Si on garde plus longtemps les vieux, comme on dit.
00:45:51 - Moi, c'est juste une question pour Alexandre Femmes, s'il est encore en ligne.
00:45:54 - Toujours. - Il nous écoute. J'ai compris que Mr Temp
00:45:57 s'était spécialisé dans le digital.
00:46:00 C'est ce que vous aviez dit. - Oui, Mr Temp.
00:46:03 - Et ma question, c'est, parce que le problème, c'est que
00:46:06 les seniors et le digital, alors moi, déjà, je suis pas hyper bon,
00:46:09 mais j'imagine que pour des gens de 60 ans et plus,
00:46:12 c'est pas leur secteur de prédilection, et c'est quand même là-dessus que vous...
00:46:17 - Que vous misez. Alors, je vais vous demander une réponse courte,
00:46:20 s'il vous plaît, Alexandre. - Alors, très rapide.
00:46:23 Là aussi, je pense qu'il y a beaucoup de clichés.
00:46:26 Les seniors savent aussi, pour la grande majorité d'entre eux,
00:46:29 se servir d'un smartphone et faire des choses en ligne.
00:46:32 Surtout qu'on a... - Vous allez...
00:46:35 Madiho, vous allez vous faire des ennemis. - ...une agence physique.
00:46:38 Le secret, c'est de conjuguer de l'humain...
00:46:41 Le métier de travail, c'est le métier de l'humain.
00:46:44 On a aujourd'hui 180 agences physiques, conjugué une plateforme digitale.
00:46:47 - Merci beaucoup, Alexandre Pfeim. Merci beaucoup, Laurent Constantin.
00:46:50 Merci aussi à Eric de Reyk-Mathen. - Merci à vous.
00:46:52 - On se retrouve juste après le journal de 15h.
00:46:54 On sera en direct de la conférence de presse de l'avocat de la famille de 6M.
00:46:58 Restez bien avec nous.
00:47:01 - Il est 15h. Bonjour à tous et bienvenue sur CNews.
00:47:05 On commence par le journal. Michael Dorian.
00:47:07 - Bonjour, Clélie. Bonjour à tous.
00:47:09 La jeune 6M retrouvée morte dans une forêt du Gard,
00:47:12 la lycéenne de 18 ans, n'avait plus donné signe de vie depuis une semaine.
00:47:16 Le principal suspect, un homme de 39 ans, est passé aux aveux cette nuit
00:47:20 et a conduit les enquêteurs vers le corps de la victime,
00:47:23 selon le procureur de Nîmes.
00:47:25 La procureure de Nîmes, le suspect, l'a tué dans le cadre d'une dispute
00:47:28 entre deux femmes qui avaient eu des relations amoureuses.
00:47:30 L'avocat de la famille doit s'exprimer d'une minute à l'autre.
00:47:33 Le projet de loi sur l'immigration a été présenté hier en Conseil des ministres.
00:47:37 Voici le résultat de notre dernier sondage CNews.
00:47:40 Êtes-vous favorable à un référendum pour limiter l'immigration ?
00:47:43 62% des Français sont pour, 38% sont contre.
00:47:46 Et vous, qu'en pensez-vous ? Nous sommes allés vous poser la question.
00:47:50 - Je pense que l'Assemblée nationale est plutôt là pour ça à la base.
00:47:54 C'est plutôt pour ça qu'on les a élus.
00:47:56 Et peut-être que s'il y a une grosse décision à prendre,
00:47:59 effectivement, là, on pourrait avoir un référendum.
00:48:01 - Quel intérêt de mettre un référendum pour ça ?
00:48:03 Si les choses sont bonnes pour le pays dans les conditions de 2023,
00:48:07 je ne vois pas le délire.
00:48:09 - Globalement, les référendums, de ce que j'entends, de ce que je comprends,
00:48:12 de ce que je lis, ne font que répondre à la question
00:48:15 "Êtes-vous pour ou contre le gouvernement ?" et non pas pour la question posée.
00:48:17 Donc c'est ça le malheur des référendums.
00:48:19 - Il faudrait plus demander l'opinion aux Français.
00:48:23 Et du coup, ça passe par le référendum.
00:48:27 - Dans le reste de l'actualité, la diplomatie russe dénonce les propos d'Emmanuel Macron.
00:48:32 Lundi, le président français avait été interrogé concernant
00:48:34 d'éventuelles livraisons d'avions de chasse à l'Ukraine.
00:48:38 Il avait souligné que chaque décision de livraison d'armement
00:48:40 devait répondre à des critères, notamment que cela ne soit pas escalatoire.
00:48:45 Écoutez la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
00:48:50 - Le président français est-il vraiment certain que des livraisons d'armes lourdes,
00:48:54 d'avions au régime de Kiev pour mener des opérations de combat
00:48:57 ne mèneront pas à une escalade de la situation ?
00:49:00 Je n'arrive pas à croire qu'il s'agit là de la logique d'un adulte.
00:49:05 - En Australie, l'effigie des souverains britanniques va disparaître.
00:49:15 Des billets de banque sur le nouveau billet de 5 dollars.
00:49:18 Le portrait d'Elisabeth II va être remplacé non pas par celui du roi Charles III,
00:49:22 mais par un motif honorant la culture autochtone.
00:49:25 Le billet de 5 dollars australien était jusqu'ici le dernier
00:49:28 sur lequel figure encore l'effigie d'un monarque britannique.
00:49:32 Et puis Raphaël Varane prend sa retraite internationale à 29 ans.
00:49:36 Annonce confirmée par le défenseur des bleus en personne sur les réseaux sociaux.
00:49:40 Il invoque une certaine usure physique et psychologique.
00:49:43 La nouvelle a de quoi surprendre.
00:49:45 Raphaël Varane était pressenti pour succéder à Hugo Lloris
00:49:48 au poste de capitaine de l'équipe de France de football.
00:49:51 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:49:53 Bonne après-midi en compagnie de Clélimatias et de ses invités.
00:49:56 - Merci beaucoup, Michael.
00:49:58 Je suis toujours en compagnie de Mathieu Langlois, de Georges Fenech
00:50:01 et d'Amaury Boucaud du service police-justice de CNews.
00:50:04 On va revenir sur l'affaire de la disparition de Siem.
00:50:07 Puisque vous savez qu'une semaine après la disparition de cette jeune femme de 18 ans,
00:50:10 un corps a été retrouvé dans la nuit, vers 1h du matin,
00:50:13 dans un bois, dans le Gard, grâce aux indications du principal suspect
00:50:17 qui est passé aux aveux en garde à vue.
00:50:19 On fait le point sur l'affaire avec Karine Boutelou et Stéphanie Rouquet.
00:50:23 - C'est sur les indications du meurtrier présumé que le corps de Siem
00:50:27 a été retrouvé cette nuit dans un chemin de campagne isolé
00:50:31 aux alentours de la Grande Combe, non loin du lieu de la disparition.
00:50:34 - Le corps de la jeune Siem a été retrouvé cette nuit
00:50:39 aux alentours de 1h du matin.
00:50:41 La description correspondait en tout point à celle de Siem.
00:50:46 - Le suspect, qui a un lien de famille éloigné avec la victime,
00:50:50 est passé aux aveux hier soir en garde à vue.
00:50:53 - Il indiquait avoir tué la jeune femme dans le cadre d'une dispute
00:50:58 liée à leur relation amoureuse, alors même qu'il s'était retrouvé
00:51:02 la nuit des fées en toute intimité.
00:51:05 - Âgé de 39 ans, il est déjà connu de la justice.
00:51:08 Il a 5 condamnations à son casier judiciaire pour défait d'atteinte
00:51:11 aux biens, 8 en lien avec la conduite de véhicule.
00:51:15 - Il porte en outre mention d'une condamnation pour défait de vol
00:51:19 avec arme pour lesquelles il a été condamné le 2 avril 2015
00:51:23 par la cour d'assises du Gard à 12 ans de réclusion criminelle,
00:51:27 peine exécutée à compter du 21 septembre 2012.
00:51:31 - L'homme devait comparaître hier devant les assises
00:51:34 pour une affaire de vol avec usage d'une arme.
00:51:38 - On s'interrompt puisqu'on va écouter en direct la conférence de presse
00:51:42 de Maître Batty qui est l'avocat de la famille de Siem.
00:51:45 - Constituée auprès de la famille, auprès des victimes, des partis civils,
00:51:48 nous avons décidé de tenir cette conférence de presse pour 3 raisons.
00:51:52 D'abord, je reviendrai très rapidement sur les faits.
00:51:56 Ensuite, je vous expliquerai qui était Siem.
00:51:59 Et enfin, je vous parlerai de l'entourage et de la douleur
00:52:02 dans laquelle ils sont enfermés en ce moment même.
00:52:05 Sur les faits, comme vous le savez, très brièvement,
00:52:09 le mercredi 25 janvier, il y a eu la disparition de Siem.
00:52:13 Il y a eu une dernière communication aux alentours de minuit,
00:52:17 le mercredi soir, et depuis, il n'y a plus de traces de Siem,
00:52:21 ni auprès de ses amis, ni auprès de sa famille.
00:52:25 Le lendemain, son père a signalé très rapidement la disparition de sa fille.
00:52:30 Il était inquiet puisqu'il n'avait plus de contact avec elle
00:52:34 depuis minuit la veille.
00:52:36 Les premiers témoignages, vous le savez, ont fait état d'une disparition
00:52:40 avec des faits visant à obtenir des fonds.
00:52:43 Il y a donc eu très rapidement une enquête qui a été ouverte
00:52:46 par le tribunal judiciaire d'Hallès, qui était compétent en raison du lieu des faits.
00:52:51 Le 30 janvier, il y a eu une enquête pour arrestation,
00:52:55 enlèvement, séquestration ou détention arbitraire.
00:52:58 Le 31 janvier, cette procédure a été transférée auprès du tribunal judiciaire de Nîmes,
00:53:04 avec un double placement en garde à vue.
00:53:07 L'individu qui est aujourd'hui mis en examen est placé en détention provisoire,
00:53:11 et son ex-compagne.
00:53:13 Son ex-compagne a été placée en garde à vue pour non-assistance à personne en danger,
00:53:18 et elle a été relâchée depuis hier soir.
00:53:21 Le 1er février, hier, nous avons eu des aveux de la personne
00:53:26 qui était placée en garde à vue et qui est aujourd'hui mise en examen.
00:53:30 Il y a donc eu une ouverture d'informations judiciaires auprès du tribunal judiciaire de Nîmes
00:53:35 pour des faits de séquestration ou détention arbitraire,
00:53:38 sans libération volontaire avant le 7e jour.
00:53:41 Le magistrat instructeur s'est rendu sur place cette nuit.
00:53:45 Il a découvert le corps de Siyem.
00:53:48 Nous avons été informés de la découverte de ce corps,
00:53:53 et nous avons, avec ma consoeur Sarah Benlefki, informé la famille,
00:53:57 qui évidemment est dans une tristesse absolue.
00:54:01 Alors, Siyem, aujourd'hui, est décédée.
00:54:06 Elle laisse derrière elle une famille, des amis, un village.
00:54:11 Et ce qu'il faut comprendre de Siyem, c'est que c'était une jeune fille,
00:54:16 une jeune fille belle comme le jour, qui avait 18 ans,
00:54:19 qui était lycéenne, qui avait la vie devant elle.
00:54:22 Elle avait des projets d'études supérieures, peut-être à Paris,
00:54:25 montée sur la capitale.
00:54:27 Elle était très proche de sa famille,
00:54:30 et plus globalement, elle était très proche de tous ceux
00:54:33 à qui elle pouvait rendre service.
00:54:35 C'est la raison pour laquelle on perd sa trace chez sa grand-mère
00:54:38 aux alentours de 22h30, parce qu'elle était partie rendre visite
00:54:41 à sa grand-mère après être allée chez son père.
00:54:44 Elle était très famille, elle était toujours dans le partage,
00:54:48 aimée de tous, heureuse de vivre,
00:54:51 encore une fois, avec la vie devant elle,
00:54:54 qui lui a été confisquée et qui, évidemment, concomitamment,
00:54:57 a été confisquée à tous les membres de sa famille.
00:55:01 Sur son entourage, que vous dire à part qu'ils font preuve,
00:55:07 aujourd'hui, d'une grande dignité ?
00:55:10 Ils ont évidemment un sentiment de colère profond,
00:55:15 un sentiment d'injustice abyssale,
00:55:19 mais ils ont aussi cette quête de vérité,
00:55:22 de justice, de compréhension.
00:55:25 Ce village, pour que vous le compreniez,
00:55:28 pour que vous le saisissiez, c'est un village extrêmement convivial,
00:55:32 où tout le monde connaît tout le monde.
00:55:35 Il est aujourd'hui en deuillet.
00:55:38 Il y a toujours des choses très belles qui se passent
00:55:41 dans des moments dramatiques, il y a un élan de solidarité.
00:55:44 La famille est entourée par les amis,
00:55:46 qui sont entourées par les amis des amis,
00:55:49 et globalement, le village ne fait qu'un aujourd'hui.
00:55:52 Un autour de Siem, de la mémoire de Siem,
00:55:55 de ce qu'elle était et de ce qu'elle restera,
00:55:58 très probablement, tout le temps, auprès de ceux qui l'aiment.
00:56:01 Le dernier point que je voulais voir avec vous aujourd'hui,
00:56:06 c'est simplement de respecter le temps du recueillement de la famille
00:56:10 qui a besoin de ce temps, de quelques heures, de quelques jours,
00:56:13 de peut-être quelques semaines, pour encaisser le choc,
00:56:17 un choc profond pour les uns et pour les autres.
00:56:20 Donc on vous demande de ne pas tenter de les joindre,
00:56:23 et si toutefois, vous voulez des réactions,
00:56:25 de ne pas passer que par moi ou ma consoeur Sarah Benlewki.
00:56:29 La procureure a parlé d'une dispute amoureuse
00:56:34 qui serait à l'origine du décès.
00:56:36 Est-ce que la famille de Siem avait connaissance
00:56:39 de cette relation amoureuse ?
00:56:41 Cette relation amoureuse, je vous le dis de façon tout à fait claire,
00:56:45 personne n'en avait connaissance, et pour l'instant,
00:56:48 ça n'est que la version de la personne mise en examen, mise en cause.
00:56:52 Donc cette version n'est corroborée par personne.
00:56:55 Personne n'avait connaissance de cette relation hypothétique.
00:57:00 Siem n'est plus là pour la confirmer.
00:57:03 Évidemment, c'est une version du mis en examen.
00:57:08 Il est tout à fait probable que cette relation n'ait jamais existé.
00:57:12 Quelle était la relation entre la famille et le mis en examen ?
00:57:15 C'est une relation très simple, très claire.
00:57:18 Siem, d'abord, voyait ce monsieur comme une nièce voit un oncle,
00:57:23 comme une petite soeur voit un grand frère.
00:57:25 Il y a un grand écartage entre les deux.
00:57:28 La relation qui faisait le lien entre Siem et ce monsieur,
00:57:32 c'est simplement qu'elle gardait les enfants de sa cousine très régulièrement.
00:57:37 Sa cousine, qui est donc l'ex-femme de cet individu.
00:57:42 Et Siem n'a pas prévenu une amie pour dire qu'elle allait le rejoindre le soir même de sa disparition ?
00:57:47 Ça, il y a une enquête qui est en cours. Je ne peux pas rentrer dans les détails de l'enquête.
00:57:50 En tout état de cause, il n'y a pas de relation amoureuse connue de qui que ce soit
00:57:55 concernant Siem et cet individu.
00:57:58 Il était réputé violent, la femme y en avait peur ?
00:58:01 On sait aujourd'hui qu'il a un casier assez lourd,
00:58:05 qu'il a un casier judiciaire avec de nombreuses mentions.
00:58:09 On parle de 13 mentions.
00:58:11 Donc évidemment que ce n'était pas quelqu'un qui était fréquenté par cette famille,
00:58:16 parce que c'est une famille très sérieuse, sans problème.
00:58:19 Siem est une fille sérieuse sans problème.
00:58:21 Les parents sont des parents sérieux sans problème.
00:58:24 Donc évidemment, ça venait juré un petit peu avec le reste de la famille.
00:58:27 Est-ce qu'on sait de quelle manière ils ont pu entrer en relation ?
00:58:30 Est-ce qu'ils étaient en relation avant ?
00:58:32 On ne sait rien du tout, les parents ne savaient même pas qu'ils se connaissaient.
00:58:35 Les parents savaient qu'ils se connaissaient, puisque, je vous l'ai dit,
00:58:38 Siem gardait les enfants de sa cousine.
00:58:40 Dans ce cadre-là, dans le cadre de "babysitting",
00:58:42 on parle d'une jeune femme qui a 18 ans et qui, comme très probablement
00:58:46 de très nombreuses jeunes femmes, font du babysitting et ont un petit boulot sur le côté.
00:58:51 C'était le cas de Siem.
00:58:52 Évidemment qu'il y avait des relations d'aucune autre nature que celles que je viens de décrire.
00:58:57 Donc les enfants de la cousine et de l'individu mis en examen, ce sont les enfants du couple ?
00:59:04 Exactement, c'est ça.
00:59:07 Si vous n'avez pas d'autres questions...
00:59:09 Donc on ne sait pas encore dans quelles conditions il l'a attiré à minuit,
00:59:12 parce qu'elle est quand même allée le rejoindre à minuit.
00:59:14 Alors, on ne sait pas si elle est allée le rejoindre,
00:59:16 on ne sait pas si elle a été enlevée, on ne sait pas si elle a été séquestrée.
00:59:19 Aujourd'hui, toutes ces questions sont encore en suspens.
00:59:21 On va laisser au magistrat instructeur et lui permettre la sérénité de l'instruction.
00:59:26 Ce sont des réponses que nous aurons au fur et à mesure de l'instruction
00:59:30 et qui seront évidemment d'abord à l'attention de la famille qui a besoin de vérité aujourd'hui.
00:59:36 La famille est également en colère ?
00:59:39 La famille est d'abord dans un état de sidération,
00:59:42 parce qu'évidemment quand on est parents, frères, sœurs, cousins, cousines, amis de Siem,
00:59:48 on a tout prévu sauf la disparition de cet être absolument exceptionnel.
00:59:52 Et donc pour l'instant, il y a des sentiments mélangés,
00:59:55 il y a des sentiments de sidération, de colère, de tristesse extrêmement profondes.
00:59:58 Mais au-delà de tout ça, d'une grande dignité,
01:00:01 et je tiens à le préciser parce que j'ai eu l'occasion d'être dans plusieurs dossiers de ce type-là,
01:00:08 la famille de Siem est absolument remarquable, exemplaire et avec une dignité extraordinaire.
01:00:14 L'individu avait été laissé libre,
01:00:18 devait être jugé aux assises hier pour des faits de braquage commis en 2011.
01:00:25 Est-ce que la famille comprend que cet homme était en liberté ?
01:00:30 Alors pour l'instant, ils ne se posent pas ce genre de questions.
01:00:33 Encore une fois, ils sont dans le recueillement.
01:00:36 Évidemment, on sait qu'ils devaient comparaître aujourd'hui,
01:00:39 aujourd'hui ou hier, devant la cour d'assises.
01:00:43 Donc ça les met un peu plus dans le désarroi.
01:00:48 Si vous n'avez pas d'autres questions, nous allons mettre fin à cette conférence de presse.
01:00:52 Merci à tous.
01:00:54 Voilà, vous avez suivi en direct la conférence de presse de Maître Batik,
01:01:02 qui est l'avocat de la famille de Siem,
01:01:05 qui est revenu en trois points sur ce qui s'est passé depuis le 25 janvier.
01:01:09 Déjà sur les faits, ensuite sur la personnalité de cette jeune femme de 18 ans,
01:01:14 et puis sur l'entourage.
01:01:17 Et à Maurie, on a appris quelque chose,
01:01:19 c'est-à-dire que le principal suspect qui est passé aux aveux hier,
01:01:22 qui a indiqué l'endroit où se trouvait le corps de Siem,
01:01:24 avait également indiqué qu'il était dans une relation amoureuse avec Siem.
01:01:28 D'après Maître Batik, personne n'avait connaissance de cette relation amoureuse.
01:01:32 Oui, ça c'est très intéressant. Effectivement, c'est ce qu'on a appris cette nuit.
01:01:35 C'est que lorsque le mise en examen est passé aux aveux,
01:01:39 il a indiqué d'abord le lieu où était le corps de la jeune femme,
01:01:44 mais il a aussi indiqué les circonstances,
01:01:46 enfin il a donné sa version,
01:01:48 qui sont les circonstances de la mort de cette jeune femme de Siem.
01:01:51 Et il a dit effectivement qu'ils entretenaient une relation sentimentale
01:01:54 et qu'elle était morte par accident.
01:01:55 Alors là, c'est très intéressant,
01:01:56 puisque l'avocat de la famille nous dit que personne dans l'entourage de la jeune femme
01:02:00 n'avait connaissance de cette relation sentimentale entre cet homme et la jeune femme.
01:02:06 Donc il met vraiment en cause cette version des faits,
01:02:10 qui doit encore être corroborée, il faut le dire aussi,
01:02:12 par l'autopsie qui va être réalisée du corps de la jeune femme,
01:02:15 qui a été retrouvée, je le rappelle, cette nuit.
01:02:17 Son corps va être examiné par un médecin légiste,
01:02:20 et on attend les résultats de l'autopsie la semaine prochaine.
01:02:23 La semaine prochaine, les enquêteurs vont pouvoir en prendre connaissance,
01:02:26 c'est ce qu'a dit la procureure.
01:02:27 Et à ce moment-là, ça va être très intéressant,
01:02:29 parce qu'on va voir si la version qu'a donnée le mise en cause est la bonne,
01:02:32 ou s'il a menti aux enquêteurs.
01:02:33 D'ici là, peut-être qu'il aura lui-même évolué dans son discours,
01:02:36 donné d'autres éléments aux enquêteurs.
01:02:38 Il y a encore beaucoup de questions en suspens,
01:02:40 notamment, elle a été posée pendant cette conférence de presse,
01:02:43 à savoir pourquoi cette jeune femme est allée le rejoindre à minuit.
01:02:45 On a également appris que Siem gardait les enfants de sa cousine,
01:02:50 qui était l'ex-femme du principal suspect.
01:02:53 Il se connaissait en tout cas, il se voyait régulièrement.
01:02:56 Exactement.
01:02:57 En fait, cet homme était l'ex-mari d'une femme qui était la cousine de Siem.
01:03:03 Mais ce que nous dit...
01:03:04 Siem gardait leurs enfants communs,
01:03:06 donc elle a forcément à priori croisé le mise en cause plusieurs fois, et sa femme.
01:03:12 Ce que nous dit, en revanche, l'avocat,
01:03:14 c'est que la famille de Siem, l'entourage proche,
01:03:17 n'était pas proche de cette autre famille,
01:03:20 puisque l'homme était effectivement multicondamné, multirécidiviste,
01:03:25 et qu'il avait une mauvaise réputation,
01:03:26 et que par conséquent, la famille de Siem, qui était sérieuse,
01:03:29 ne voulait pas entretenir de lien étroit avec cette autre branche de la famille.
01:03:34 Georges Fenech, on a eu la conférence de la procureure de la République de Nîmes ce matin,
01:03:38 qui a justement donné plusieurs faits, connus pour l'instant,
01:03:42 et puis la version du principal suspect,
01:03:45 elle a donné aussi des indications sur le profil de cet homme,
01:03:48 on va y revenir.
01:03:49 Est-ce que ça se fait beaucoup que l'avocat de la famille de la victime
01:03:53 prenne la parole, justement, dans la même journée ?
01:03:56 Est-ce que c'est des choses qu'on voit régulièrement ?
01:03:58 Non, mais ce qu'on a compris de cette conférence de presse,
01:04:00 c'est que l'avocat, en fait, a dû être mandaté par la famille
01:04:03 pour faire un point à toute la presse,
01:04:06 de façon à ce que la famille puisse faire son deuil,
01:04:08 qu'elle ne soit pas directement sollicitée par la presse.
01:04:12 Donc il y a là un avocat qui protège, en réalité, ses clients,
01:04:16 il ne nous a rien apporté de plus que ce que nous avait dit le procureur,
01:04:19 sauf, effectivement, qu'aucun membre de la famille
01:04:22 n'avait pas l'intéressance d'une relation amoureuse
01:04:24 de cette toute jeune majeure, 18 ans, alors lui, il en a 39,
01:04:28 ça surprend, effectivement, a priori,
01:04:31 mais cette conférence de presse, à mon avis, c'était pour dire,
01:04:34 voilà, nous sommes dans le deuil, respectons le deuil de la famille.
01:04:37 Et d'ailleurs, ça va dans le sens de nous, nous avons aussi,
01:04:39 nous nous sommes entretenus ce matin avec,
01:04:41 il y a plusieurs avocats de cette famille,
01:04:43 une des avocates, et elle nous avait dit, effectivement,
01:04:45 s'il vous plaît, je vous en supplie, ne dérangez pas la famille.
01:04:48 On peut comprendre aussi.
01:04:49 Évidemment, et d'ailleurs, nous, nous étions en relation
01:04:51 avec les avocats, mais pas avec la famille directement,
01:04:53 parce qu'effectivement, ils ont leur deuil à faire.
01:04:55 Ils ont appris cette nuit seulement que leur fille ou soeur
01:04:59 ou cousine était morte, et donc, pour eux, c'est très délicat.
01:05:03 - On peut revenir avec vous, Amauri, sur le profil de cet homme,
01:05:06 parce qu'on a eu différents éléments depuis ce matin.
01:05:09 - Alors déjà, cet homme, il était en garde à vue,
01:05:11 et c'est pendant sa garde à vue qu'il a fait ses aveux.
01:05:13 Depuis, il a été mis en examen, puisqu'une instruction a été ouverte.
01:05:17 C'est d'ailleurs le juge d'instruction lui-même
01:05:19 qui a mis les gendarmes sur place pour faire les constatations
01:05:22 du corps cette nuit.
01:05:23 Donc, cet homme, il est mis en examen.
01:05:25 Il a été placé en détention provisoire, et puis, a priori,
01:05:28 les chefs d'enquête, eh bien, ça va être meurtre,
01:05:32 et non plus seulement l'enlèvement et la séquestration.
01:05:34 Cet homme, donc, il a 39 ans.
01:05:36 On l'a dit, il a un entourage familial de 6e.
01:05:40 Elle gardait d'ailleurs ses enfants.
01:05:43 - Lourd casier judiciaire, bien chargé.
01:05:45 - Voilà, lourd casier judiciaire, loin d'être vierge,
01:05:47 puisque 14 condamnations à son actif.
01:05:50 Alors, 5 pour des atteintes aux biens,
01:05:52 8 pour des conduites de véhicules,
01:05:54 et une condamnation assez lourde pour vol avec arme,
01:05:58 puisqu'il avait été condamné en 2015 à 12 ans de prison,
01:06:02 sachant qu'il avait commencé à purger cette peine dès 2012,
01:06:05 a priori, en détention provisoire.
01:06:07 Cet homme, il avait néanmoins, c'est ce qu'a expliqué la procureure,
01:06:10 purgé toutes ses peines, l'ensemble de ses peines,
01:06:12 et il devait comparaître librement dans une autre affaire,
01:06:16 indépendante de toutes les condamnations qu'on a évoquées,
01:06:19 une affaire de vol avec arme,
01:06:21 et donc il devait comparer ces derniers jours devant la cour d'assise,
01:06:23 en toute liberté.
01:06:25 - Georges Fenech ?
01:06:26 - Non, ce drame absolu, de la mort de cette jeune femme,
01:06:30 nous interpelle quand même.
01:06:32 On ne peut pas non plus considérer,
01:06:34 la procureure a dit, effectivement,
01:06:36 la procureure a dit qu'il avait purgé ses peines,
01:06:39 mais ce n'est pas du circuler,
01:06:40 il n'y a rien à voir de ce point de vue-là, attention.
01:06:42 - Oui, parce que c'est des peines lourdes en plus.
01:06:44 - Notre société doit prendre en compte aussi,
01:06:47 la notion d'état dangereux d'un individu.
01:06:51 Or, cet individu avait un profil particulièrement inquiétant.
01:06:55 Ce n'est pas parce qu'il a purgé sa peine,
01:06:57 en enlevant les réductions de peine,
01:06:58 vous savez qu'on a un système de réduction de peine,
01:07:00 qui est quand même très généreux,
01:07:01 qui va jusqu'à six mois par an,
01:07:03 six mois de réduction de peine par an, au-delà d'un an.
01:07:06 Est-ce qu'il y avait un suivi socio-judiciaire,
01:07:09 qui permettait à un individu qui présente un état dangereux,
01:07:14 il y a un panel de suivi socio-judiciaire,
01:07:17 voire de surveillance judiciaire, qui existe depuis 2008 d'ailleurs,
01:07:20 une réforme de 2008,
01:07:21 qui permet de s'assurer de sa personne.
01:07:24 Là, on l'a fait à quelqu'un qui a déjà purgé,
01:07:26 condamné à 12 ans de réclusion criminelle,
01:07:29 qui doit comparaître à nouveau devant une courne assise.
01:07:33 Je pense que l'opinion doit se demander,
01:07:35 mais comment est-ce possible qu'il comparaisse librement,
01:07:38 qu'il n'y ait pas eu de véritable suivi socio-judiciaire ?
01:07:41 Je ne sais pas.
01:07:42 Maintenant, il faut connaître exactement son profil, etc.
01:07:45 Mais en apparence, en tout cas,
01:07:47 on peut se poser la question d'un individu
01:07:49 qui a été comme ça relâché dans la nature.
01:07:51 - Mathieu Langlois ?
01:07:53 - Moi, je suis un peu gêné,
01:07:55 parce qu'évidemment, je pense surtout à la famille,
01:07:58 et j'imagine la période et les souffrances dans lesquelles ils sont,
01:08:04 et de se retrouver obligé, pour se protéger,
01:08:08 d'envoyer un avocat faire une conférence de presse
01:08:11 où il répète trois fois qu'il faut respecter la dignité.
01:08:15 Quand on voit tous ces micros, je comprends,
01:08:19 on est dans un monde, et je suis là, je suis réaliste.
01:08:24 Mais ça me met mal à l'aise par rapport à ce moment.
01:08:28 J'en ai vécu, moi, en tant qu'intervenant,
01:08:30 je sais ce que ça peut représenter.
01:08:32 Je sais, j'imagine très bien l'état dans lequel est cette famille.
01:08:37 Et cette conférence de presse,
01:08:39 évidemment, je loue le courage de l'avocat,
01:08:44 mais en même temps, elle nous montre à tous
01:08:47 la réalité de notre système,
01:08:49 où on veut toujours avoir une couverture médiatique,
01:08:52 et on demande à un avocat de protéger une famille
01:08:55 alors qu'ils sont bouleversés par l'émotion.
01:08:57 - Ce qui est vrai, c'est qu'il y avait aussi des appels à témoins,
01:09:00 et pour ça, en général, la presse est aussi très utile
01:09:03 pour justement relayer les appels à témoins.
01:09:05 - Que l'on ait la conférence du procureur,
01:09:07 que l'on ait des informations, que la police...
01:09:10 Très bien, mais là, je pense qu'il était très mal à l'aise,
01:09:14 cet avocat, parce qu'il fait juste, comme l'a dit Georges Fenech,
01:09:18 il fait juste de la protection,
01:09:21 entre guillemets, du moment de deuil et de souffrance de la famille.
01:09:26 - Merci à tous les trois, en tout cas,
01:09:28 pour le plateau de CNews, pour en parler.
01:09:31 Dans un instant, on est l'IDNAC et ses invités.
01:09:33 90 minutes d'info, elle va revenir bien sûr sur ce drame,
01:09:36 sur la mort de la jeune 6e, 18 ans,
01:09:39 qui était disparue dans le Gard depuis une semaine,
01:09:42 ce qui, a priori, semble être son corps.
01:09:46 D'après ce qu'a dit la procureure de la République de Nîmes,
01:09:49 a été retrouvée ce matin dans un bois,
01:09:51 pas très très loin de son domicile.
01:09:53 Un suspect a été mis en garde à vue.
01:09:55 Il avait été déjà condamné à de multiples reprises.
01:09:58 On continue d'en parler sur CNews.
01:10:00 [Musique]

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