100% Politique (Émission du 11/09/2024)

  • il y a 3 jours
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour son politique, trois heures d'actu, très orientée vers la politique, il y a un peu d'actualité ce soir, une grande information, les LR ont donné leur blance à Michel Barnier pour qu'il y ait des ministres LR dans le gouvernement.
00:00:18Et l'autre information qui nous rassure, c'est qu'on aura un gouvernement la semaine prochaine, on va l'entendre de la bouche du nouveau Premier Ministre dans un instant,
00:00:23Yohann Usaï, évidemment, comme chaque soirée parmi nous, du service politique de CNews, bonsoir cher Yohann, Caroline Pilastre est également là ce soir, c'est un plaisir de vous retrouver, éditorialiste, consultante,
00:00:32bonsoir et merci à Eleonore Carrois d'être présente aussi, députée Renaissance réélue des Français établis hors de France.
00:00:38On est ensemble pendant une heure et demie dans cette première partie pour décrypter l'actualité qui nous emmène donc vers Matignon.
00:00:45Michel Barnier l'a donc dit, il a dit oui, il y aura un gouvernement la semaine prochaine, est-ce que c'est en début de semaine, est-ce que c'est en fin de semaine, on ne sait pas, mais il y en aura, on l'écoute.
00:00:56On fera les choses méthodiquement, sérieusement, j'écoute tout le monde, au moment où je suis, j'ai rencontré la plupart des présidents de groupe, je continue et je viens visiter les députés, les sénateurs, les écouter aussi, et la semaine prochaine on nommera le gouvernement.
00:01:12Extrait enregistré tout à l'heure à Reims où le nouveau Premier ministre a rencontré les députés horizon, le parti d'Edouard Philippe, il a ensuite rencontré ceux du Modem, aujourd'hui en Seine-Maritime, programme chargé,
00:01:22le premier donc ce nouveau gouvernement et pas un remaniement, on l'entendra dans un instant la semaine prochaine.
00:01:27Le gouvernement sera composé notamment de membres du parti d'Edouard Philippe, c'est l'info du jour ?
00:01:34C'est une des infos du jour, je ne dirais pas que c'est l'info du jour, mais évidemment c'était attendu, il y aura des ministres de l'ensemble de ce qu'on appelle le bloc macroniste, c'est-à-dire le groupe Renaissance.
00:01:49Horizon c'est l'aile droite de l'ex-majorité présidentielle.
00:01:53Il y aura des ministres venant du Modem, ça c'est quelque chose qui est attendu, on attend maintenant de voir la répartition, le poids politique qu'aura chacun de ces partis au sein du gouvernement,
00:02:03mais on sent bien qu'aujourd'hui ce sont les Républicains qui sont en train d'occuper la place centrale de ce futur gouvernement, on verra bien si in fine ça se traduit de cette manière-là,
00:02:12mais les Républicains aujourd'hui sont réellement au centre du jeu.
00:02:15Juste un petit mot sur la forme, avant de s'attarder sur le fond bien sûr.
00:02:19Michel Barnier qui se déplace depuis quelques jours, qui va voir les uns, qui va voir les autres, je trouve, et c'est soumis à votre avis bien sûr,
00:02:27que ça dénote un petit peu de la gouvernance précédente où il fallait venir au roi.
00:02:31Ça montre une forme d'humilité je trouve, cette façon d'aller vers les gens au lieu de les convoquer à Matignon ou à l'Elysée.
00:02:38Oui, je peux partager cet avis. Je trouve en tout cas qu'il l'a dit, qu'il venait avec beaucoup d'humilité.
00:02:43Nous sommes dans une configuration politique qui est complètement inédite.
00:02:47On ne s'est jamais retrouvé dans une situation dans laquelle on avait une Assemblée complètement éclatée et un Premier ministre qui est issu de la famille politique,
00:02:53qui est une des moins représentées à l'Assemblée nationale.
00:02:56La cinquième.
00:02:57Exactement, la cinquième.
00:02:58Donc je pense que c'est à la fois un bon signal qu'il envoie, mais aussi un peu normal qu'il se déplace, qu'il aille voir tous les présidents de groupe
00:03:06et qu'il aille déjà faire connaissance avec les différents partis politiques représentés à l'Assemblée.
00:03:12Bon, hier soir, il s'était adressé à vous, la famille Renaissance, à Rony Sursen où vous étiez réunis.
00:03:20Il s'est déplacé, comme l'a dit Julien, et il a dit une chose importante, qu'il a répétée aujourd'hui, et ça ne gérera pas d'un remaniement.
00:03:26On va l'écouter, Michel Barnier.
00:03:29Ne soyez pas impatients.
00:03:32Quand vous me posez des questions sur une situation qui n'est pas encore produite, je ne suis pas comme ça.
00:03:38Moi, je suis un paysan montagnard, une étape après l'autre.
00:03:43On est dans une nouvelle étape, une nouvelle page.
00:03:45Il y aura un nouveau gouvernement, comme c'est la mission qui m'a été confiée et que j'ai acceptée.
00:03:50Donc, ce ne sera pas un remaniement.
00:03:52On va avoir une équipe nouvelle qui va tenter et s'efforcer avec ténacité de répondre aux préoccupations des Français.
00:04:02Si je fais le point, alors, pas de remaniement, nouveau gouvernement avec des horizons, des modèles, des Renaissance,
00:04:10peut-être des personnalités de la gauche, s'il en trouve.
00:04:13S'il en trouve, oui.
00:04:15Ce n'est pas un gouvernement resserré.
00:04:17Il y a tellement de prétendants qu'il va falloir un gouvernement de 50 personnes, 60 personnes.
00:04:23Quel genre de gouvernement on va avoir, Caroline ?
00:04:26Je pense à un gouvernement assez représentatif de la société, même si certains pousseront des cris d'or frais,
00:04:33ce qui est déjà le cas de la part d'Elafi, qui n'a pas obtenu gain de cause avec la nomination de Mme Castey.
00:04:38Ils sont prêts à se mobiliser, manifester comme le week-end dernier.
00:04:42Ils le rappellent encore aujourd'hui, prêts à la censure.
00:04:45Exactement, dans un mode d'insurrection permanente, d'outrance, de provocation.
00:04:51Mais c'est assez habituel de leur attitude.
00:04:55Mais effectivement, il faut de toute manière ouvrir ce gouvernement aussi à la gauche.
00:05:00À la gauche, que j'estime être républicaine, puisque beaucoup d'électeurs se sont mobilisés
00:05:06pour avoir une fracture avec l'ancien gouvernement macroniste.
00:05:12Et si on ne leur donne pas des gages, ils vont se sentir les efflouer, comme on l'a dit dernièrement.
00:05:17On les entend les uns derrière les autres, notamment les socialistes ces derniers jours.
00:05:20A priori, pour aller chercher quelqu'un à gauche, il va falloir creuser très profondément.
00:05:25Johan, je voudrais juste qu'on lise ce que dit le maire de Saint-Ouen aujourd'hui,
00:05:28qui a été un temps pressenti pour ce poste de Premier ministre, en la personne de Karim Bouamrane,
00:05:33le maire PS de Saint-Ouen, qui décrit la situation.
00:05:36Si Michel Bernier m'appelle, je lui dis merci, mais pour moi,
00:05:39cela serait de la compromission que de travailler avec vous.
00:05:42Donc c'est un non négatif, si je puis dire, pour Karim Bouamrane.
00:05:45Pour Carole Delga, je crois que... Ah, il y a une suite, pardon.
00:05:48Toujours avec Karim Bouamrane, sur le plan politique, jamais je ne travaillerai avec un Premier ministre
00:05:51qui aurait l'aval du RN, cela va au-delà de ma grille politique, au-delà de ma grille philosophique.
00:05:56Un mot là-dessus avant de lire Carole Delga ?
00:06:00Non, mais la politique, c'est évidemment une affaire de personnes.
00:06:03Les hommes et les femmes qui composent un gouvernement, cela a évidemment son importance,
00:06:06mais composer un gouvernement, c'est avant tout une histoire de projet.
00:06:10Qu'y a-t-il de commun entre le projet du Nouveau Front Populaire et le projet politique de Michel Bernier ?
00:06:16Absolument rien.
00:06:17Sauf qu'il est question d'une coalition, vu le résultat du second tour des élections législatives.
00:06:22C'est un gouvernement de compromission qui doit être mis en place.
00:06:25Ah non, pas du tout.
00:06:26De compromis, oui, vous avez raison.
00:06:28Ce n'est pas la même chose.
00:06:29Mais la coalition, elle est en train de se dessiner.
00:06:31La coalition, elle comporte horizon, modem, renaissance, les Républicains et le fait que le RN,
00:06:38ou s'abstienne, mais en tout cas ne vote pas contre et ne censure pas le gouvernement.
00:06:41Mais pardon, mais Michel Bernier, quand il est arrivé à Matignon pour la passation de pouvoir avec Gabriel Attal,
00:06:46il a commencé à faire un petit discours politique.
00:06:48Il a dit, pouvoir gâchard, immigration, sécurité.
00:06:51Qu'y a-t-il en commun sur ces thèmes avec le Nouveau Front Populaire qui veut, lui, plus d'immigration ?
00:06:57Uniquement sur ce thème-là, vous ne pouvez pas gouverner avec des gens qui sont en opposition radicale
00:07:01avec ce que vous souhaitez mettre en place.
00:07:03Et Léonore Carvois, il y a certains dans votre famille politique qui valent aussi à une aile gauche et une aile droite.
00:07:09Certains ne sont pas d'accord non plus pour qu'on fasse des compromis qui dépassent une certaine ligne rouge.
00:07:14Certains ont placé, d'ailleurs, des lignes rouges.
00:07:16Certains pourraient avoir le même discours que le maire de Saint-Ouen en disant,
00:07:20c'est ni ma philosophie, ni ma politique.
00:07:24Je pense qu'en fait, on doit tous apprendre à faire du parlementarisme.
00:07:27On doit tous apprendre comment composer ce type de coalition gouvernementale.
00:07:31Ça prend du temps. Je ne dis pas que ça se fait du jour au lendemain.
00:07:33Mais clairement, quand je vois les réponses des uns et des autres, je trouve qu'on en est un peu loin.
00:07:37Hier soir, par exemple, vous avez dû vous apercevoir.
00:07:41Il y avait quand même deux, trois parlementaires qui devaient faire la soupe à la grimace.
00:07:45Non, mais peut-être.
00:07:46Mais cela par rapport à la réaction à cette présupposition du maire de Saint-Ouen.
00:07:51Moi, je pense que si on a la possibilité de servir son pays,
00:07:54de faire avancer des causes auxquelles on croit,
00:07:57lorsqu'on est un élu, lorsque des gens ont placé une confiance en vous
00:08:00et vous ont élu à une responsabilité,
00:08:02que vous avez la possibilité d'accéder au gouvernement pour porter un projet,
00:08:05la première question, c'est qui pour faire quoi ?
00:08:07C'est-à-dire que lorsque l'on vous nomme à un ministère, vous avez une feuille de route.
00:08:10Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sera pas dans la poursuite de la politique d'Emmanuel Macron.
00:08:14Quand il dit que ce n'est pas un remaniement, c'est un nouveau gouvernement,
00:08:17le message subliminal, il est aussi là.
00:08:19Ce n'est pas du tout subliminal, c'est très clair.
00:08:21À un moment donné, il y a eu des élections, le résultat des élections...
00:08:23Mais ça, vous l'entendez en tant que député Renaissance ?
00:08:25Bien entendu, bien entendu.
00:08:27Le message, c'est qu'on a une assemblée qui est extrêmement fragmentée,
00:08:30avec des opinions extrêmement diverses qui se sont exprimées
00:08:33sans qu'on ait eu besoin de changer de scrutin,
00:08:35sans qu'on ait eu besoin de faire la proportionnelle.
00:08:37On n'a jamais eu une représentation aussi diverse.
00:08:40À partir de là, il faut composer.
00:08:42Composer, ça ne veut pas dire se compromettre, ça veut dire faire des compromis.
00:08:45Pour être très concret, parce que là, on parle en général,
00:08:48mais très concrètement, ça veut dire quoi ?
00:08:50Ça veut dire, sur le pouvoir d'achat, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:08:52Quelles sont les mesures qu'on va mettre en œuvre ?
00:08:54Il y a des mesures qui peuvent être plutôt marquées à gauche.
00:08:57Il y a des mesures qui peuvent être plutôt marquées à droite.
00:08:58Il y en a qui peuvent se rejoindre entre la gauche et la droite, en réalité.
00:09:02Il y a des choses qui, finalement, peuvent se retrouver.
00:09:05Moi, je pense qu'au lieu de dire quelle personnalité,
00:09:07il faut regarder quelle personnalité pour quel ministère, pour quelle priorité.
00:09:10Et puis surtout, il ne faut pas oublier qu'on est dans une période
00:09:12dans laquelle on a une contrainte budgétaire qui est très importante.
00:09:15Et donc, il va falloir, de toute façon, faire des arbitrages.
00:09:17Je vais vous dire une chose, je vais vous dire ce que je pense.
00:09:19Un gouvernement qui ferait un compromis avec la gauche,
00:09:22c'est un gouvernement qui ne fera rien.
00:09:23Ça sera un gouvernement pour rien.
00:09:25C'est un gouvernement qui ne pourra avancer sur absolument rien,
00:09:27et surtout pas sur les questions qui préoccupent les Français.
00:09:30On peut faire un gouvernement sans une coalition qui est arrivée en tête de ces élections.
00:09:34On ne va pas rejouer sur les mots.
00:09:36On la connaît par cœur, cette séquence.
00:09:38Elle est arrivée en tête quand bien même elle n'a pas gagné de majorité absolue.
00:09:40Je vous dis que si des personnalités de gauche intègrent ce gouvernement,
00:09:44c'est un gouvernement qui ne pourra pas avancer sur les dossiers qui préoccupent les Français,
00:09:48notamment la sécurité et l'immigration.
00:09:50Non, je suis en total désaccord.
00:09:52Je suis en total désaccord parce que c'est une vision qui correspond à notre Ve République,
00:09:57qui finalement, dans laquelle vous êtes soit dans l'opposition, soit dans la majorité.
00:10:00Et on ne sait pas faire autrement, on est binaire en fait.
00:10:02Et ce qu'on voit, ce qui se fait dans d'autres pays,
00:10:04mais juste à côté, nos voisins européens...
00:10:06Mais quel est le projet de la gauche en matière d'immigration, madame ?
00:10:08La question, c'est parlons de la sécurité.
00:10:10Je pense qu'il y a une vraie demande des Français d'avoir une réponse à leur problème d'insécurité.
00:10:16Cette question-là, elle va se régler.
00:10:18La gauche qui refuse d'armer les policiers municipaux, vous allez gouverner avec nous.
00:10:21Est-ce que sur l'éducation, par exemple, ce que demande la gauche,
00:10:24ça ne rejoint pas ce que demandent tous les Français en réalité ?
00:10:27C'est-à-dire qu'il y a des profs dans chaque classe,
00:10:29qu'on continue à mettre en place des politiques qui fonctionnent ?
00:10:32Tout n'est pas binaire.
00:10:34Il y a du bon sens, pardonnez-moi aussi,
00:10:36mais il faut avancer en bonne intelligence.
00:10:38C'est là où je vous rejoins.
00:10:39Après, là où je ne suis pas d'accord avec toi,
00:10:41c'est que la question du pouvoir d'achat et de la fibre sociale,
00:10:43c'est aussi de gauche.
00:10:45C'est une question qui intéresse les Français.
00:10:47Sans parler de l'insécurité et de l'immigration.
00:10:49Là-dessus, on peut trouver peut-être une coalition qui s'entend
00:10:53et qui a envie d'aller dans l'intérêt général et pas l'intérêt individuel.
00:10:56Quand le Premier ministre dira, par exemple,
00:10:58mon gouvernement va réduire le nombre de visas octroyés aux étrangers,
00:11:03va réduire le nombre d'entrées légales dans ce pays.
00:11:07Là-dessus, ça va être très problématique.
00:11:09Effectivement.
00:11:10Là, il y aura des motions de censure.
00:11:12Non, non, pardon, mais alors à ce moment-là,
00:11:15que diront les ministres de gauche présents dans le gouvernement ?
00:11:17Ils diront, si c'est ça, nous on démissionne, on quitte le gouvernement.
00:11:19Voilà comment est-ce que ça va se passer.
00:11:21Et il y aura un remaniement ?
00:11:22Non, c'est pour ça que je vous dis qu'un gouvernement
00:11:24avec des personnalités issues de la gauche
00:11:26n'avancera pas sur les questions qui préoccupent les Français.
00:11:29Emmanuel Macron, ce soir,
00:11:31le choix du peuple souverain doit toujours être pris en compte.
00:11:34On l'écoute.
00:11:38Le peuple d'aujourd'hui, souverain, qui s'exprime par le suffrage
00:11:42qu'il faut toujours prendre en compte
00:11:43parce que c'est le fait promis en toute démocratie.
00:11:46La souveraineté du peuple, ce sont cette exigence et ce combat.
00:11:53Et à la place qui est la mienne, conformément à mes devoirs,
00:11:56je veillerai toujours à notre souveraineté
00:11:58dans ces aspects évoqués, corollaires de l'indépendance de notre nation.
00:12:04Il est en compétition dans le concours de l'humour politique, le chef de l'État ?
00:12:09Alors moi je trouve pas du tout ça drôle en réalité,
00:12:11je trouve que c'est très sérieux au contraire.
00:12:13Et j'entends les cris d'orfraie, déni de démocratie, destitution du président.
00:12:18Je suis désolée, moi dans ma circonscription j'ai le Venezuela.
00:12:20Le Venezuela, c'est...
00:12:22C'est une autre façon de penser la démocratie.
00:12:24Non, ce que je veux dire c'est qu'il faut être sérieux un petit peu.
00:12:26Lorsqu'on dit qu'il n'y a pas de respect des urnes, c'est pas vrai.
00:12:29Tout ce qui s'est passé, c'est passé démocratiquement.
00:12:31Les députés ont été élus, il n'y a pas eu de fraudes électorales dans notre pays.
00:12:34Madame Carroix, il ne vous a pas échappé, on en a parlé il y a cinq minutes ensemble,
00:12:37que la cinquième force politique du pays, qui représente 47 députés,
00:12:42a vu un miracle il y a une semaine s'accomplir sous ses yeux,
00:12:46à savoir obtenir un Premier ministre.
00:12:48Et c'est vrai que ce n'est pas forcément la logique du second tour des élections législatives.
00:12:53C'est en cela, je me fais évidemment la voix des électeurs de gauche à travers cette relance,
00:12:58qu'on se dit que c'est assez caustique ce que dit le Président ce soir.
00:13:01Ce qui est formidable, pardonnez-moi, ce qui est formidable, c'est que ce soir,
00:13:04LR dit finalement qu'on va accorder à nos membres la possibilité d'être dans ce gouvernement,
00:13:11au cas où on doutait. Je crois qu'il y a une citation...
00:13:13Parce qu'ils avaient dit qu'ils seraient dans l'opposition au début de l'été.
00:13:15Absolument. Laurent Wauquiez a changé de position.
00:13:18Simplement, je vous donne la parole, nous sommes prêts à participer à un gouvernement,
00:13:21mais en étant attentifs, sans les garanties, pour une vraie politique de droite,
00:13:24sur les sujets que nous gestions fondamentaux.
00:13:26C'est à peu près d'ailleurs les mêmes mots que vous avez utilisés.
00:13:28Ce n'était pas sur la politique de droite, vous c'était sur une politique sociale,
00:13:32je ne sais pas ce que c'est, je ne me souviens plus.
00:13:34Mais en tout cas, c'est à peu près le même genre de phrases qui ont été dites à droite,
00:13:40comme chez René Saint.
00:13:41En fait, je pense que ce qu'il est très important de souligner,
00:13:44moi je comprends très bien la question de la séquence politique,
00:13:47et je vais vous dire personnellement, j'aurais préféré que ce soit une personnalité de gauche
00:13:50qui était en mesure de rassembler et de ne pas avoir de motion de censure contre elle.
00:13:54Or, il se trouve que la gauche, dans ce pays, a agi de manière très irresponsable,
00:13:57qu'elle nous a dit ce sera notre programme, rien que notre programme,
00:13:59alors qu'ils avaient un tiers, on ne va pas refaire l'histoire.
00:14:01On en a beaucoup parlé, et que finalement on se trouve avec une personnalité,
00:14:04ça a surpris certaines personnes, je pense à juste titre, qui vient de la droite républicaine.
00:14:08Maintenant, Michel Barnier n'est pas là pour appliquer ce que Michel Barnier a dit,
00:14:11il est là pour trouver un consensus, pour trouver un équilibre.
00:14:15Et encore une fois, on n'a pas l'habitude de faire ça dans notre pays,
00:14:18mais ça se fait ailleurs, parfois c'est bien de regarder ce qui se fait ailleurs.
00:14:21On n'a pas ôté la voix des électeurs, non pas seulement de la gauche,
00:14:27mais aussi du Rassemblement National, mais aussi du Centre,
00:14:29pour dire que finalement c'est Michel Barnier qui va gouverner tout seul,
00:14:32et selon ses propres idées.
00:14:34Mais c'est Michel Barnier, qui aujourd'hui n'a pas de majorité contre lui,
00:14:37qui est en charge de composer un gouvernement en respectant les équilibres de l'Assemblée.
00:14:41Nous avançons dans ce 100% politique, nous évoquions la gauche,
00:14:44continuons avec le torchon qui brûle, plus que jamais,
00:14:47entre les Insoumis et François Ruffin.
00:14:49François Ruffin qui a affirmé ce matin avoir eu honte lors de la campagne des Insoumis en 2022.
00:14:55Il assure que la direction avait acté l'abandon des campagnes populaires
00:14:59pour se concentrer sur les quartiers.
00:15:00Le député de La Somme a dénoncé une campagne électorale au faciès d'un certain quartier.
00:15:05Écoutez, avant de voir les différentes réactions suscitées chez LFI aujourd'hui.
00:15:10Ce que vous dites, nous avons mené une campagne au faciès.
00:15:14Dans les immeubles d'Amiens Nord, quand je tombais sur un noir ou un arabe,
00:15:18je sortais la tête de Mélenchon en bien gros sur les tracts.
00:15:21C'était le succès presque assuré.
00:15:24Son nom servait de passe-partout, l'étendard d'une dignité retrouvée.
00:15:27Mais dès qu'on tombait sur un blanc, pas seulement dans les campagnes,
00:15:31même dans les quartiers, ça devenait un verrou.
00:15:34Alors ça c'est la campagne d'il y a deux ans, c'est la campagne de 2022.
00:15:38– Mais il vous a été reproché la même chose avec des tracts,
00:15:40parfois avec Jean-Luc Mélenchon, d'autres fois…
00:15:42– Je le dis, oui.
00:15:43Et c'est un souci, je l'éprouvais comme une honte quand je venais à faire ça.
00:15:47Et malheureusement, je me confiais à mes camarades qui me disaient
00:15:51mais on fait la même chose.
00:15:52Et nous retrouvons à l'Assemblée nationale,
00:15:55le récit est venu de tous les députés de deux campagnes différentes.
00:15:59Je pense que c'est l'honneur de la gauche, c'est son devoir
00:16:03de devoir parler aux classes populaires en entier et pas à moitié.
00:16:07Et de vouloir faire France ensemble.
00:16:09Là, il y a un choix qui depuis deux ans nous sépare
00:16:14avec la direction des Insoumis, qui est un choix de se dire
00:16:17est-ce qu'on parle au pays en entier ou est-ce qu'on parle au pays à moitié ?
00:16:22– Quelques réactions à gauche de la gauche,
00:16:24donc à LFI avant de faire un tour de table.
00:16:27Paul Vanier, député LFI qui s'insurge contre cette réaction de François Ruffin,
00:16:32on va la voir s'afficher avec nos amis en régie.
00:16:35– La voici, prêt à tout pour conserver sa place,
00:16:37l'archétype du politicard, dégoût, dit laconiquement Paul Vanier.
00:16:41D'autres députés Insoumis répliquent, c'est toi la honte,
00:16:44écrit la députée de Paris, Daniel Obono.
00:16:48Quand le député du Nord, Aurélien Lecoq, lui se demande
00:16:51qui est ce député qui recrache les éléments de langage
00:16:54du rassemblement national ? Ambiance Johanna.
00:16:57– Ça fait du bien de voir comment est-ce que les choses
00:17:00se passent réellement au sein de la France insoumise
00:17:02parce que François Ruffin, sa parole elle est intéressante,
00:17:04il a connu l'intérieur du parti.
00:17:05– Il n'est pas membre de la France insoumise.
00:17:06– Non mais naturellement, il y a été pendant des années…
00:17:07– Ils sont des solidarisés.
00:17:08– Non mais d'accord, il s'en est des solidarisés,
00:17:10mais enfin il a vécu ce qui se passe à l'intérieur pendant des années et des années.
00:17:13Donc il connaît très bien la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
00:17:15d'ailleurs elle a été terrorisée, pardonnez-moi.
00:17:19– Pas terrorisée non.
00:17:20– Elle a été terrorisée, non mais Jean-Luc Mélenchon
00:17:22est un peu terrorisant si vous voulez, c'est ça,
00:17:24il y a eu une petite confusion de ma part,
00:17:26mais néanmoins Jean-Luc Mélenchon, on le sait,
00:17:28il veut s'adresser à l'électorat principalement musulman, on le sait,
00:17:32c'est sa stratégie depuis des années,
00:17:34on le voit dans chacune de ses prises de parole d'ailleurs,
00:17:38il va jusqu'à reprendre la thèse des frères musulmans
00:17:40selon laquelle l'État français serait islamophobe,
00:17:43l'islamophobie c'est un terme qui a été mis sur le devant de la scène
00:17:48par les frères musulmans, l'État français est raciste,
00:17:51l'État français n'aime pas les musulmans, mais il n'y a pas que ça,
00:17:53pourquoi est-ce que vous croyez qu'il parle de Gaza matin, midi et soir ?
00:17:56Parce que l'électorat musulman est davantage sensible à cette question-là,
00:17:59ça a été prouvé, ce n'est pas moi qui le dis,
00:18:01donc effectivement tout est fait pour séduire l'électorat musulman
00:18:04et l'électorat des quartiers.
00:18:05L'électorat des quartiers, on a vu hier cette vidéo apparaître,
00:18:09je crois qu'il a été filmé ce week-end,
00:18:11où il disait là où se trouve Jean-Luc Mélenchon,
00:18:13là où se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche,
00:18:17ce sont les quartiers, il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers,
00:18:20tout le reste on laisse tomber, c'est perdre son temps.
00:18:22Il joue quelle partition exactement ?
00:18:24Par ailleurs François Ruffin, il est en tête 2027 ?
00:18:28Alors moi j'estime qu'il est très honnête en fait dans ses propos,
00:18:32et ça depuis un moment, et c'est un des seuls que j'estime être le plus crédible.
00:18:36Ce qui est sûr c'est qu'il y a du communautarisme,
00:18:39et pour moi en fait ce qu'il est en train d'énoncer,
00:18:41c'est la définition du wokisme, c'est tout voir par le prisme de la race.
00:18:45Et ça c'est vraiment inquiétant,
00:18:47on sait depuis un moment de toute manière qu'LFI a abandonné l'extrême gauche
00:18:51en règle générale, les classes ouvrières, les classes prolétaires,
00:18:54et qu'elles sont parties, même si parfois il y a une porosité, du côté du RN.
00:18:58Sans doute qu'il joue aussi sa carte, ça reste un politique,
00:19:01mais c'est un politique qui essaye au maximum de se dissocier,
00:19:04sans doute de certains cadres.
00:19:07Et ça marche vous venez de le dire Caroline ?
00:19:09Ça marche parce qu'il a une parole qui est assez sensée,
00:19:11qui est assez juste, et d'ailleurs il en a payé les frais,
00:19:14parce qu'il est quand même très attaqué, très critiqué,
00:19:16comme ce que vous venez de montrer,
00:19:18et c'est vrai qu'il passe comme étant le mouton noir un peu à abattre.
00:19:22De toute manière dès que vous êtes en désaccord avec ces gens,
00:19:24vous êtes un facho, c'est ce que j'appelle le bouclier rhétorique.
00:19:27C'est-à-dire que dès que vous apportez de la contradiction,
00:19:29même si vous y mettez de la nuance et de la modération,
00:19:32vous êtes tout de suite taxé de facho et ramené au RN.
00:19:35Donc partant de ce postulat, il n'y a pas de débat possible avec ces gens-là.
00:19:39C'est arrivé à Alexis Corbière, c'est arrivé à Raquel Garrido, et à d'autres.
00:19:44Pour d'autres raisons, oui.
00:19:46Est-ce que c'est quelqu'un de fréquentable, M. Ruffin ?
00:19:50En tout cas, pour revenir sur la France insoumise,
00:19:53il y a eu des purges, on l'a vu au cours des dernières législatives.
00:19:57Il y a des fonctionnements qui me paraissent tout à fait choquants.
00:20:01Ces propos de François Ruffin sont aussi extrêmement choquants.
00:20:06Je pense que ça ne fait qu'accentuer la division, alors qu'il nous faudrait...
00:20:11Les propos de François Ruffin sont choquants ?
00:20:14Le contenu, la dénonciation, pas le fait qu'il tienne ses propos.
00:20:19Après, il les tient maintenant, je ne sais pas pourquoi, dans quel contexte...
00:20:23En ce moment, il sort un livre.
00:20:27On revient sur ce qu'il écrit dans son livre.
00:20:29Mais ce qui me choque, c'est le fait que la campagne soit extrêmement ciblée.
00:20:32Et ça ne me surprend pas, parce que lorsqu'on voit le résultat des dernières élections législatives,
00:20:36on a vu qu'un certain nombre de députés de la France insoumise étaient réélus dès le premier tour
00:20:40parce qu'ils avaient fait une campagne extrêmement ciblée sur des territoires qui sont finalement très homogènes,
00:20:44ce qui est aussi un souci dans notre République.
00:20:47Et finalement, ils jouent sur ce communautarisme.
00:20:49Je pense que c'est tout à fait déplorable et que ça ne fait qu'accentuer ce sentiment de division, d'opposition,
00:20:55alors qu'il faudrait retrouver l'unité nationale.
00:20:57Et c'est une stratégie au long cours, vers 2027, donc ça va se poursuivre très vraisemblablement du côté de LFI.
00:21:02Il ne s'en cache pas, d'ailleurs. Moi, je vous rejoins, il le dit.
00:21:04On va peut-être avoir le temps pour encore deux ou trois sujets d'actualité un peu moins politiques.
00:21:09Mais tout aussi importants et intéressants.
00:21:12D'abord, Valoris, le chauffard qui a percuté à toute vitesse et tué une fillette de 7 ans à Valoris en passage piéton,
00:21:18est finalement remis en liberté sous contrôle judiciaire.
00:21:21La décision a été décidée aujourd'hui en appel par le parquet de Grasse.
00:21:30La Chambre d'instruction de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé de confirmer ce contrôle judiciaire.
00:21:34Il n'est pas placé en détention provisoire.
00:21:36Décision qui rend furieux, qui consterne le papa de la fillette.
00:21:41Une décision forcément impossible à comprendre.
00:21:44Pour lui, il était de surseigneuse tout à l'heure.
00:21:49Aujourd'hui, on me dit que ce n'est pas un danger.
00:21:52On le laisse en liberté, d'accord ?
00:21:54Ma fille est enterrée.
00:21:56Un jour ou dix ans ou un an, ça ne va pas me ramener ma fille.
00:22:01Ça ne change rien.
00:22:03Ce qui est fait, c'est irréversible.
00:22:05Il n'y a pas de retour en arrière, en fait.
00:22:07Ce que j'espérais aujourd'hui de la justice, c'est de limiter déjà ces dégâts en attendant que la loi change.
00:22:15De faire réfléchir ces enfants, ces mineurs, ces adultes, ces conducteurs, ces fous de la route.
00:22:25De leur faire comprendre qu'il y a un risque.
00:22:29Quand vous ne respectez pas la loi, il y a un risque.
00:22:32Ce qu'on leur dit aujourd'hui, c'est de faire ce que vous voulez.
00:22:36Faites ce que vous voulez, de toute façon, vous allez garder votre liberté.
00:22:40C'est très difficile.
00:22:42C'est la loi.
00:22:44Mais on a du mal à la comprendre parfois.
00:22:46Il y a certains critères que respectent les juges pour ce contrôle judiciaire et cette remise en liberté.
00:22:53Mais c'est incompréhensible pour ce papa qui a perdu sa fillette de sept ans.
00:22:57Incompréhensible.
00:22:58Bien sûr.
00:22:59Évidemment.
00:23:00Moi j'ai des enfants, je me mets à la place de cet homme.
00:23:04Je sens sa douleur et je l'entends d'ailleurs dans sa voix.
00:23:08Je pense qu'à chaque fois qu'on a une situation comme ça, et malheureusement on en a eu plusieurs au cours de ces dernières semaines,
00:23:14c'est une tragédie absolue.
00:23:16Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
00:23:19C'est une question qui doit tous nous interpeller.
00:23:22Quel est le message que vous entendez de la part de la justice à travers une décision comme celle-là ?
00:23:26Pour le coup je suis avocate.
00:23:27Ça ne veut pas dire qu'il ne sera pas jugé.
00:23:29Et il y a eu un appel du parquet.
00:23:31Mais quand est-ce qu'il sera jugé ?
00:23:33Il sera jugé, je l'espère, rapidement.
00:23:35Vous l'espérez mais vous savez que ça ne sera pas...
00:23:38En réalité je ne le sais pas quand il sera jugé, mais vous non plus.
00:23:41Moi j'espère qu'il sera jugé.
00:23:43On a mis des moyens supplémentaires sur la justice mais ce n'est toujours pas assez.
00:23:46Je ne sais qu'une chose, c'est que le temps qu'il soit jugé, il y aura très probablement d'autres victimes et tout le monde aura oublié cette affaire.
00:23:51C'est malheureusement ce que je pense sur ce sujet.
00:23:54La question qui se pose aujourd'hui, qui est une question qui doit aussi nous interpeller, c'est la question de la dangerosité de cette personne.
00:24:00Pourquoi est-ce qu'il est remis...
00:24:01Je ne parle pas de victime de lui.
00:24:02Je parle de victime de rodeo, de gens qui...
00:24:05Là en l'occurrence, quand vous jugez une affaire, vous jugez une personne.
00:24:08Vous ne jugez pas en général.
00:24:10Vous envoyez un message à la société.
00:24:11Mais en fait la justice n'est pas là pour envoyer des messages et c'est ça qui est très difficile à comprendre.
00:24:14Parce qu'il y a des règles de droit et c'est extrêmement important de les respecter.
00:24:18La détention c'est l'exception.
00:24:20Ici la détention c'est l'exception avant un procès.
00:24:23En fait, pas nécessairement.
00:24:24Ça dépend.
00:24:25Il y a un certain nombre de critères.
00:24:26En l'occurrence, le tribunal en première instance a considéré que ce n'était pas rempli.
00:24:30Mais il y a un appel du parquet.
00:24:32Et moi je n'excuse pas...
00:24:33Qui a été rejeté.
00:24:34Ah ça je...
00:24:35C'est la décision du jour.
00:24:36C'est l'appel rejeté aujourd'hui.
00:24:37La décision elle est tombée il y a une semaine.
00:24:39Et le parquet avait fait appel.
00:24:41Et l'appel du parquet a été rejeté.
00:24:42Aujourd'hui la décision est donc définitive jusqu'au procès désormais.
00:24:45D'accord.
00:24:46Écoutez, moi je n'avais pas suivi l'information du jour.
00:24:48Mais je vous le dis, c'est définitif aujourd'hui.
00:24:49Et je comprends très bien, je comprends très bien le désarroi dans lequel se trouve cette personne.
00:24:53Après, encore une fois, je pense qu'il faut faire attention et ne pas se subler à notre justice.
00:24:57On peut aussi s'indigner.
00:24:59On peut partager l'incompréhension, la colère de ce père.
00:25:05Et surtout, oui, faire en sorte, continuer à faire en sorte que ce genre d'événements ne se produisent pas.
00:25:13En fait, le message envoyé est totalement délétère.
00:25:15Parce que c'est inaudible, madame, lorsqu'on est un citoyen et qu'on respecte la loi.
00:25:19Les règles républicaines.
00:25:20Cette petite fille a traversé sur les clous avec sa famille.
00:25:23Et elle est morte, assassinée, par un chauffard.
00:25:26Elle avait sept ans.
00:25:27Ce n'est pas un assassinat juridiquement parlant.
00:25:29Non, bien sûr.
00:25:30C'est un homicide involontaire.
00:25:31Vous avez raison de le dire.
00:25:32Mais pour cette famille, ça a été considéré, moi qui ai écouté les différents témoignages évidemment de ce papa,
00:25:37rien ne lui ramènera sa fille.
00:25:39Rien ne leur ramènera leur enfant.
00:25:41Ils ont pris à perpétuité.
00:25:43Mais il faut que la justice...
00:25:45Je me permets de rappeler qu'on voit le visage de cette petite fille lumineuse.
00:25:49Elle allait rentrer à l'école.
00:25:51Elle avait ses fournitures scolaires.
00:25:53C'est terrible.
00:25:54Mais ce n'est pas anecdotique.
00:25:55Et en fait, moi je pense toujours à l'affaire Yannick Allénaud.
00:25:58M. Allénaud qui demande que ces délits soient criminalisés.
00:26:02Parce qu'effectivement, quand on décide de prendre un volant, on est responsable.
00:26:07Quel que soit l'engin qu'on emprunte, on se doit d'être responsable pour soi.
00:26:12Mais surtout pour autrui.
00:26:13Et c'est ça en fait la difficulté.
00:26:15C'est que beaucoup de citoyens, quelle que soit leur situation,
00:26:18qu'ils soient en situation de handicap, vulnérables par rapport à l'âge,
00:26:22ou parce que ce sont des enfants,
00:26:24ou M. Tout le monde en pleine forme.
00:26:26Tout le monde prend un risque à partir du moment où il traverse,
00:26:29où il prend la route.
00:26:30Et potentiellement, vous savez ce qui arrive aux autres,
00:26:33peut arriver à tout le monde parce qu'on fait tous partie de l'humanité.
00:26:36Et en fait, ces messages sont inaudibles maintenant
00:26:38parce qu'on se dit que la sanction n'est jamais suffisamment ferme
00:26:41et que la justice est toujours laxiste sur ce genre de cas.
00:26:44Dernier petit sujet.
00:26:46Il sera jugé.
00:26:48Dernier sujet important du jour.
00:26:50Un policier a été agressé au couteau lors d'une intervention à Marseille.
00:26:53Il a reçu plusieurs coups de couteau au bras et dans le dos.
00:26:55Les effets se sont produits dans le huitième arrondissement.
00:26:58Je crois qu'on a la photo du couteau.
00:27:00C'est un truc qui a été bricolé.
00:27:02C'est une arme terrible.
00:27:03Vous allez voir parce que c'est fait de deux couteaux.
00:27:05Un couteau de chasse, un couteau de cuisine qui sont attachés par un plastique.
00:27:10Vraiment, le type a voulu lacérer le policier.
00:27:14C'est ce que nous a dit Rudy Mana, qui est syndicat de police à Lyon.
00:27:18C'est ce qu'on va entendre tout de suite.
00:27:22Il a tenté de planter à au moins dix reprises dans le dos mon collègue.
00:27:27Le gilet pare-balle l'a sauvé, il faut se dire les choses.
00:27:29Il avait un gilet pare-balle ?
00:27:30Il avait le gilet pare-balle qui l'a sauvé par rapport au coup de couteau.
00:27:33Et ensuite, quand l'individu a compris qu'il n'arrivait pas à le toucher à cause du gilet pare-balle,
00:27:38il l'a tailladé comme il a fait au niveau des bras.
00:27:41Et deux autres collègues sont à ce moment-là arrivés pour maîtriser l'individu,
00:27:45sans coup de feu bien évidemment.
00:27:46Parce que quand vous êtes dans une bagarre corps à corps,
00:27:48il est bien évident qu'on ne peut pas tirer.
00:27:50Mais il m'a fait cette réflexion et ça m'a profondément marqué.
00:27:53Il m'a dit quand les collègues sont arrivés sur moi, ils pensaient que j'étais mort.
00:27:57Ils pensaient que j'étais mort parce qu'ils ont vu les coups de couteau assénés par l'individu à Marseille aujourd'hui.
00:28:01Malheureusement, je dis Marseille parce qu'on parle de Marseille,
00:28:03mais il y a bien d'autres villes en France où ça se passe.
00:28:05On a pu le voir à Grenoble pour cet agent municipal.
00:28:08Malheureusement, on a affaire à des individus qui sont systématiquement armés.
00:28:12Là, c'était un couteau.
00:28:13Parfois, c'est une arme à feu, comme on a pu le voir à Grenoble.
00:28:16Et cette société est devenue terriblement violente.
00:28:20Voilà, on a voulu tuer du flic encore aujourd'hui.
00:28:22Oui, mais c'est la preuve que désormais...
00:28:24Ça fait partie du paysage désormais.
00:28:25Non, mais c'est la preuve, une nouvelle fois, s'il fallait une preuve supplémentaire,
00:28:28que dès lors que nous portons un uniforme dans ce pays, nous sommes une cible.
00:28:32Et les policiers en particulier.
00:28:34Voilà une raison supplémentaire d'armer les policiers municipaux
00:28:39qui portent eux aussi un uniforme de la police
00:28:42et qui sont donc potentiellement des cibles pour toutes les personnes qui voudraient les attaquer.
00:28:47En quelques mots, pour ou contre l'armement systématique des policiers municipaux ?
00:28:51Je pense que ça mériterait un débat beaucoup plus long que juste en quelques mots.
00:28:54Mais en tout cas, extrêmement choqué par ces images et tout à fait solidaire de ce policier.
00:29:00On va marquer une courte pause.
00:29:02On reste en place avec nos trois invités pour cette première partie.
00:29:05André Caspi va nous rejoindre.
00:29:07C'est un plaisir de recevoir l'historien spécialiste des Etats-Unis.
00:29:10On va débriefer le débat Kamala Harris-Donald Trump qui s'est imposé.
00:29:15Pour les téléspectateurs américains, c'est Kamala Harris.
00:29:17On verra ce qu'en pense André Caspi.
00:29:18A tout de suite.
00:29:23Nous sommes de retour sur le plateau de 100% Politique
00:29:25avec Yoann Uzay, Caroline Pilastre et Leonor Carroa toujours présents.
00:29:28On a le plaisir d'accueillir André Caspi sur ce plateau.
00:29:30C'est un grand plaisir de vous recevoir comme à chaque fois,
00:29:32historien spécialiste des Etats-Unis.
00:29:34Bien sûr que vous êtes là avec nous pour évoquer ce débat qui nous a tenus en haleine la nuit dernière
00:29:39qu'on a pu suivre d'ailleurs en direct sur CNews.
00:29:40Première rencontre, premier débat pour Kamala Harris et Donald Trump sur la chaîne American ABC.
00:29:45Les deux candidats en lice pour la présidentielle le 5 novembre prochain se sont affrontés.
00:29:49C'est la première fois qu'ils s'adressaient directement la parole.
00:29:52Ils se sont affrontés sur plusieurs sujets d'actualité.
00:29:55Dans dix secondes, on va regarder un petit sujet pour récapituler les moments forts.
00:29:59En un mot, qui selon vous André Caspi a remporté ce débat hier soir ?
00:30:03Donald Trump ou Kamala Harris ?
00:30:05C'est difficile de dire parce qu'en principe on devrait dire Kamala Harris.
00:30:10On s'attendait au pire et du fait que le pire ne s'est pas produit,
00:30:15on estime que Kamala Harris l'a remporté.
00:30:18Il est évident que cela a beaucoup gêné Donald Trump.
00:30:22Il ne s'attendait pas à une résistance ou à une présence de ce genre.
00:30:27Je dirais que finalement c'est plutôt Kamala Harris,
00:30:31mais cela ne veut pas dire qu'elle va être élue présidente des Etats-Unis.
00:30:38Être remporté le débat c'est une chose et être élue c'est une autre.
00:30:43Il y a même une statistique qui existe sur les présidents qui ont été élus
00:30:48et leur premier débat télévisé.
00:30:50Ceux qui ont été élus en général ont raté leur premier débat télévisé.
00:30:54Mais c'est vrai qu'il a plus d'expérience.
00:30:56C'était son septième débat et Kamala Harris son premier simplement.
00:30:59On regarde les punchlines.
00:31:01Les moments forts avec Sharan Kamara.
00:31:07Une poignée de mains affirmées pour lancer les hostilités.
00:31:11Dès les premières secondes Kamala Harris a montré sa détermination.
00:31:15Pour ce premier face-à-face sans public et sans notes,
00:31:17la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump se sont affrontés
00:31:21sur plusieurs sujets commençant par la situation économique et l'immigration.
00:31:26Principale cause selon le candidat républicain des difficultés que rencontre le pays.
00:31:31Il a notamment relayé une fausse information qui affirme que des migrants
00:31:35mangent des chiens et des chats dans une ville de l'Ohio.
00:31:38Ils mangent les chiens, les gens qui sont venus ils mangent les chats.
00:31:42Ils mangent les animaux des gens qui vivent là.
00:31:44C'est ce qui se passe dans notre pays et c'est une honte.
00:31:48Pour Donald Trump, les démocrates sont responsables de la tentative d'assassinat
00:31:52à laquelle il a échappé en juillet dernier.
00:31:54J'ai sans doute pris une balle dans la tête à cause de ce qu'ils disent à mon sujet.
00:31:59Ils parlent de démocratie, que je suis une menace pour la démocratie
00:32:02mais c'est eux la menace pour la démocratie.
00:32:07De son côté Kamala Harris choisit d'être offensive face à l'ancien président.
00:32:11Si vous voulez savoir qui est vraiment l'ancien président, parlez à des anciens collègues.
00:32:15Son ancien chef of staff a dit qu'il avait dégradé la constitution des Etats-Unis.
00:32:20Son ancien conseiller en sécurité dit qu'il est dangereux et qu'il n'est pas prêt au poste.
00:32:28D'autres ont dit que cette nation ne survivrait pas à un nouveau mandat Trump.
00:32:34Pour clôturer ce débat, Kamala Harris promet d'être la présidente de tous les Américains.
00:32:38A la sortie du débat, chacun des deux camps estime être sorti gagnant de ce duel.
00:32:45André, c'est peut-être un détail, mais Donald Trump n'a jamais de tout le débat regardé Kamala Harris dans les yeux une seule fois.
00:32:53Est-ce que le débat a tenu toutes ses promesses ?
00:32:55Écoutez, le débat a été complètement organisé de A jusqu'à Z.
00:33:01Et en particulier, il y a quelque chose de nouveau, c'est que les micros étaient fermés lorsque l'autre s'exprimait.
00:33:09C'est très important.
00:33:10Pour ne pas s'interrompre.
00:33:11Je me rappelle ce qu'a été le débat ou les débats entre Donald Trump et Hillary Clinton.
00:33:18Il y a un changement fondamental parce qu'au cours de ces débats de 2016, Hillary Clinton a remporté.
00:33:25N'oubliez pas que Hillary Clinton a gagné, comme on dit, les débats et elle a perdu les élections.
00:33:31Au cours de ce débat, Donald Trump se déplaçait, arrivait derrière Hillary Clinton pour l'impressionner et la gêner considérablement.
00:33:41Là, ce n'est pas le cas.
00:33:42C'est-à-dire qu'au fond, les deux candidats sont sur le même plateau.
00:33:46Mais quand l'un parle, l'autre ne peut pas intervenir.
00:33:50Et en tout état de cause, ils ne peuvent pas non plus se déplacer de telle façon que l'un impressionne l'autre.
00:33:57Il y a une autre nouveauté, c'est que les modérateurs ne sont pas contentés de poser des questions ou de lancer des thèmes.
00:34:06Ils ont aussi corrigé un certain nombre d'imprécisions ou de fake news qui étaient données par Donald Trump.
00:34:12ABC avait fait toute sa promotion là-dessus en disant qu'il y avait une équipe de face checkers, 25 personnes qui travaillaient.
00:34:17Dès qu'il y aura une histoire de chats, de chiens mangés par des étrangers et qu'il sera faux, on le dira.
00:34:22Et c'est pour ça que ces dernières heures, Donald Trump a dit que cette affaire est truquée.
00:34:27Je l'avais présumé, mais ce débat était truqué et je n'étais pas seul contre Kamala Harris, j'étais seul contre trois.
00:34:34Oui, alors d'un autre côté, il faut rappeler que le débat est organisé par une chaîne de télévision.
00:34:41En ce qui concerne Donald Trump, il souhaitait que ce soit Fox News.
00:34:46Alors ça n'a pas été Fox News, c'est ABC.
00:34:49C'est-à-dire qu'au fond, il n'a pas réussi à obtenir que la chaîne qui lui est favorable soit aussi celle qui projette le débat.
00:35:01Et c'est la raison pour laquelle les deux journalistes qui interviennent pour rétablir la vérité, ça existe sur toutes les chaînes.
00:35:09Oui, mais ça n'avait jamais été fait.
00:35:13En tout cas, il a passé une mauvaise soirée, Donald Trump. C'est ce qu'on peut résumer quand on voit cette façon de dire que le débat est truqué.
00:35:18Il n'a pas passé une bonne soirée. Si je peux légèrement rectifier votre appréciation, Julien, il n'a pas passé une bonne soirée.
00:35:25Il s'attendait certainement à défoncer complètement la candidature et à l'emporter sans aucune difficulté.
00:35:34Ça n'a pas été le cas et je crois que c'est une bonne chose.
00:35:38D'un autre côté, ça ne veut pas dire que Kamala Harris va être élue présidente des États-Unis.
00:35:43Vous faisiez cette comparaison avec Hillary Clinton en 2016. On a ce chiffre qui dit que 63% des téléspectateurs ont estimé que Kamala Harris avait remporté le débat.
00:35:54En 2016, 63% des téléspectateurs avaient estimé qu'Hillary Clinton avait remporté le débat et on connaît la suite de l'histoire.
00:36:01En effet, pour corroborer vos propos, le chiffre et le sondage ne disent pas forcément l'issue du vote au mois de novembre prochain.
00:36:07Si vous permettez, Julien, je vous ferai remarquer que Hillary Clinton devançait Donald Trump en ce qui concerne les suffrages universels par plus de 2 millions de voix.
00:36:19Mais c'est le système du choix présidentiel qui a fait que Donald Trump l'a emporté finalement sur Hillary Clinton.
00:36:27Imaginez un débat télévisé avec un candidat à la présidence de la République qui dit qu'à Springfield, ils mangent des chiens.
00:36:34Les gens qui viennent, les migrants, ils mangent des chats, ils mangent des animaux de compagnie. Les phrases sont quand même...
00:36:41Et comme vous le disiez à très juste titre, il ne s'attendait pas à être contredit, à ce qu'il y ait une vérification des informations.
00:36:48Il a l'habitude de dire un peu tout et n'importe quoi et Kamala Harris est restée extrêmement calme, extrêmement professionnelle.
00:36:55Elle l'a attaqué sur des points très précis sur la géopolitique, sur l'économie, sur des faits sociétaux, sur l'avortement, sur ce qu'il a fait, sur son bilan.
00:37:03Et lui, il n'a pas pu se défendre. Donc évidemment, elle a emporté ce débat, mais je vous rejoins, cela n'est pas forcément un synonyme de victoire, bien au-delà.
00:37:12Et il faut évidemment rester vigilant. En tout cas, c'est un bon signal.
00:37:16Et je pense que ce qu'il faut aussi retenir du débat, au-delà du ressenti des Américains, c'est les endorsements qu'elle a eus par la suite.
00:37:25C'est en fait les appuis, les soutiens publics de personnalités, de Taylor Swift, par exemple, qui a tout de suite écrit...
00:37:32On va le voir s'afficher. Je le rappelle à nos téléspectateurs, je le dis à nos téléspectateurs.
00:37:36La superstar américaine aux 283 millions d'abonnés, Taylor Swift, qu'on imagine plutôt à tendance républicaine, qui est issue de la country music, qui est plutôt dans cette sensibilité,
00:37:49a dit hier qu'elle avait fait son choix et qu'elle allait voter pour Kamala Harris.
00:37:54Je voterai pour Kamala Harris et Tim Valls lors de l'élection présidentielle, parce qu'elles se battent pour les droits et causes qui, selon moi, ont besoin d'une guerrière ou d'un guerrier, en l'occurrence d'une guerrière, pour les défendre.
00:38:05Donald Trump a assez peu goûté ce poste de Taylor Swift et il a dit qu'elle allait en payer le prix, notamment en termes de vente de disques, puisqu'une partie de son public, en gros, pourrait se retourner contre elle.
00:38:18Est-ce que les Américains vont prendre en compte les consignes de vote de la superstar ? Ça, c'est une autre question. Qu'est-ce que vous en dites de ce soutien ?
00:38:23Tout d'abord, il faut bien comprendre que la clientèle de cette superstar, c'est une clientèle de jeunes.
00:38:29Les jeunes, aux États-Unis, votent peu. Le fait que Taylor Swift donne son accord à Kamala Harris, c'est un élément très important.
00:38:44Mais ça ne veut pas dire que tous les jeunes vont se précipiter pour voter.
00:38:48Et j'ajouterais une chose qui est très importante, qu'on oublie toujours, c'est que dans plusieurs États, les élections ont déjà commencé. On n'attend pas le 5 novembre pour voter.
00:38:59On vote dès maintenant dans plusieurs États et on votera encore plus au mois d'octobre. Ce qui veut donc dire que les résultats...
00:39:06Pour quelles raisons il y a une anticipation ?
00:39:08C'est parce que chaque État est libre d'organiser le scrutin présidentiel comme il l'entend. Et d'autre part, je soulignerais qu'il y a, d'après les statistiques, 6% d'indécis.
00:39:206% qui n'ont pas encore choisi leur camp. Ce qui veut dire que 94% l'ont déjà fait. Et parmi ces 6%, il y a tous ceux qui n'iront pas voter.
00:39:31Parce que n'importe comment, ça ne les intéresse pas ou ils ne savent pas pour qui voter. Donc ne croyez surtout pas que ce débat puisse annoncer les résultats du 5 novembre.
00:39:42Peut-être oui, peut-être non.
00:39:44Qu'est-ce qu'il change ? Qu'est-ce qu'il apporte ce débat alors ?
00:39:46Ce débat permet à Kamala Harris de se faire connaître. Et d'autre part, il permet en somme de montrer les différences qu'il y a entre Kamala Harris et Donald Trump.
00:39:58Donald Trump, peut-être, croyait avoir beaucoup plus de facilité pour convaincre. Mais il n'empêche que Kamala Harris a bénéficié de cet éclairage qui lui permet, en somme, d'être connu par beaucoup d'Américains qui, jusqu'à maintenant, ne le connaissaient pas.
00:40:17Juste un mot sur la politique étrangère, parce qu'il n'a pas été question énormément en politique étrangère, mais un tout petit peu. Je cite simplement.
00:40:24« Le président russe, Poutine, ne ferait qu'une bouchée de Donald Trump et serait d'ores et déjà installé à Kiev si le candidat républicain arrivait à la maison ».
00:40:33Donald Trump arrivait à la maison. C'est ce qu'a dit Kamala Harris. Par ailleurs, Donald Trump a accusé Kamala Harris de détester Israël si elle devient présidente.
00:40:42Ça s'est hérité à peu près à ça, les réflexions sur la politique étrangère. Ça vous a étonné, ça ?
00:40:48C'est très peu.
00:40:49Après, les Américains ont assez peu d'appétence pour la politique étrangère aussi.
00:40:52Oui, parce qu'en tout cas, dans les élections présidentielles, la politique étrangère joue rarement un rôle primordial.
00:40:58Simplement, ce qu'il faut noter, c'est que Poutine a soutenu Kamala Harris. Drôle de soutien.
00:41:05Mais enfin, c'était une manière, en somme, de montrer sa sympathie pour Donald Trump, parce que malgré tout, tout en soutenant Kamala Harris, il pense que les Américains vont réagir d'une manière contraire.
00:41:18Et d'autre part, en ce qui concerne Israël, c'est très compliqué.
00:41:23En ce qui concerne Israël, c'est-à-dire que là, ce que veut montrer Donald Trump, c'est que lui, il est favorable à la communauté juive, alors que la communauté juive, à 80%, vote pour les démocrates.
00:41:38Mais depuis quelque temps, il y a un recul des démocrates du point de vue de la communauté juive, ce qui fait qu'aujourd'hui, à peu près 60-62% seulement des Juifs américains votent pour les démocrates.
00:41:57Donc au fond, ce que veut avant tout Donald Trump, c'est récupérer le plus grand nombre de voix et il s'adresse dans ce cas-là à la communauté juive en particulier.
00:42:09Il va être temps de rendre l'antenne un tout dernier mot, André. C'est quoi la suite ? Est-ce qu'on peut imaginer, juste un instant les amis, avant la musique, juste une dernière question.
00:42:18Est-ce qu'on peut imaginer un autre débat, peut-être sur Fox News, qui serait plus favorable à Donald Trump ?
00:42:23En effet, c'est possible. Mais à condition que le débat entre les candidats à la vice-présidence ait déjà eu lieu. Il est prévu pour les tout premiers jours du mois d'octobre.
00:42:35On va dire au revoir à Léonard Carroix, simplement. Je suis curieux, si vous étiez aux Etats-Unis, feriez-vous de la politique ou pas ?
00:42:40Oui, et je pense que ce qui est intéressant de ce débat, c'est qu'on va parler de politique, parce qu'on ne parle pas tant que ça de politique aux Etats-Unis.
00:42:46Et là, le fait qu'il y ait des pop-stars qui rentrent dans le jeu, ça fait aussi que des personnes qui sont peut-être éloignées de la politique vont choisir.
00:42:54Il y en a toujours eu à interagir, Jay-Z, Lady Gaga, précédemment.
00:42:57Mais là, ça avait du mal à venir, et je pense que c'est aussi une bonne chose.
00:43:01Est-ce qu'elle parle vraiment politique ?
00:43:03Non, c'est un positionnement.
00:43:05Elle a 283 millions d'abonnés, et 9 millions ont liké sa photo.
00:43:10Ça, c'est quand même une pique à Donald Trump et à ses propos misogynes, donc il y a un peu de politique.
00:43:15Les chats, il y a une place très importante dans la grande famille.
00:43:18Merci de nous avoir éclairés, cher André Caspi.
00:43:20Ne vote pas.
00:43:21Les chats ?
00:43:23La femme aux chats sans enfants, voilà ce que l'on peut lire également.
00:43:26Merci beaucoup André Caspi, historien spécialiste des Etats-Unis, d'être venu nous éclairer sur ce débat.
00:43:31La suite, on verra peut-être pour un prochain débat, en tout cas début novembre prochain, comme le veut la tradition, ces élections américaines.
00:43:39On va se retrouver dans un instant avec le juge Jean-Louis Bruguère, qui va nous rejoindre, l'ancien juge antiterroriste,
00:43:45qui va réagir aux propos du patron du PNAT, du parquet national antiterroriste, qui est alerté sur la menace djihadiste
00:43:52qui plane toujours sur ce pays ses attentats déjoués des dernières semaines.
00:43:55Trois attentats pendant les JO. On y revient tout de suite.
00:44:02Nous sommes de retour sur le plateau de 100% politique.
00:44:05L'ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguère nous a rejoint, c'est un plaisir.
00:44:09On va parler dans un instant des dernières informations du PNAT sur la situation française.
00:44:14Mais avant d'entamer les discussions, Simon Guillin, il est un petit peu plus de 22h, l'essentiel de l'actualité avec vous.
00:44:23Bonsoir Julien, bonsoir Olivier, et bonsoir à tous.
00:44:25Le motard responsable de la mort de Camilia Valoris reste sous contrôle judiciaire en attente de son procès.
00:44:30La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a donc confirmé le choix du juge des libertés de la détention.
00:44:35L'adolescent de 19 ans est mis en examen pour homicide involontaire et il risque jusqu'à 7 ans de prison.
00:44:41Au lendemain du débat télévisé avec Kamala Harris, Donald Trump affirme que cette confrontation a été truquée par la chaîne organisatrice ABC.
00:44:49Et ce, en faveur de sa rivale démocrate à l'élection présidentielle de novembre.
00:44:53L'ancien locataire de La Maison Blanche affirme que les journalistes de la chaîne ont corrigé certains de ses propos
00:44:58et que cela n'avait pas été le cas pour son adversaire du soir.
00:45:02Enfin, Valérie Pécresse s'oppose à la limitation à 50 km heure du périphérique parisien.
00:45:07La présidente de la région Île-de-France demande donc à la maire de Paris, Anne Hidalgo, de renoncer à son projet
00:45:12au profit d'un revêtement routier neuf qu'elle juge plus efficace pour réduire les nuisances sonores
00:45:17et que la région Île-de-France est prête à financer, Julien.
00:45:21Merci Simon, Jean-Louis Brouillard, bonsoir.
00:45:24On a parlé des menaces terroristes sur la France.
00:45:27On est toujours à un niveau maximum de sécurité.
00:45:32Les JO sont passées très bien, tant mieux, tout s'est bien passé, c'était formidable.
00:45:36Est-ce que c'est la fin d'une parenthèse heureuse ?
00:45:39Pendant ces JO, il y a eu des événements.
00:45:42En amont, il y a eu des événements. Pendant, il y a eu des événements.
00:45:45Et c'est ce qu'a indiqué ce matin le procureur antiterroriste, Olivier Christel.
00:45:48Je vous propose de commencer par l'écouter.
00:45:52Considérons aujourd'hui qu'il y a eu trois attentats qui ont été déjoués.
00:45:57Il y a eu un attentat qui est peu déjoué contre les établissements type bars, etc.
00:46:04qui étaient autour du stade Geoffroy Guéchar à Saint-Etienne.
00:46:07Un autre groupe qui avait plutôt planifié des attaques contre les institutions israéliennes,
00:46:14représentants d'Israël à Paris.
00:46:16Et puis enfin, deux personnes qui originairent de la Gironde.
00:46:20Qui avaient prévu de passer à l'attaque pendant la période des JO.
00:46:25Tous ceux qui ont projeté ces attentats ont été interpellés.
00:46:28Ça a conduit à cinq mises en examen, dont un mineur.
00:46:35Jean-Luc Brugière, il y a un niveau de menace tel que ça.
00:46:38On l'a tous bien intégré depuis longtemps. Le risque zéro n'existe pas, évidemment.
00:46:42Pour autant, il est l'heure de saluer l'efficacité des différents services sur les dernières séquences.
00:46:48C'est pas moi qui dirais le contraire.
00:46:50On a probablement un système antiterroriste le plus performant au monde.
00:46:54Ah bon ?
00:46:55Clairement. Depuis longtemps. Moi, j'y ai contribué en longtemps.
00:46:59Pourquoi ? Parce qu'on a établi une chaîne, si vous voulez, entre l'amont et l'aval.
00:47:04C'est-à-dire, entre le renseignement, la police judiciaire et le système spécialisé,
00:47:09le système judiciaire.
00:47:11On a une capacité, ce que le droit anglo-saxophone, de judiciariser des informations.
00:47:15Il y a un climat de confiance qui s'est créé, petit à petit,
00:47:18qui a été, du reste, légalisé par le Code d'autorisation pénale.
00:47:21Et qu'on a une chaîne continue qui existe pas dans le système anglo-saxon.
00:47:24Je suis allé souvent à Londres, aux Etats-Unis, avant 2001,
00:47:29parce qu'ils voyaient l'efficacité du système et que leur système ne le permettait pas.
00:47:33Donc on est efficace.
00:47:35On a un système de renseignement qui est très performant.
00:47:38On a des lois qui ont permis, des dernières lois sur le renseignement que vous connaissez.
00:47:42On a surtout une relation avec l'ensemble de la communauté du renseignement international
00:47:46qui est excellente et qui est importante.
00:47:48Les Américains, on ne le cache pas, ont des moyens technologiques.
00:47:51Nous n'avons pas de moyens, notamment la NSA, pour détecter.
00:47:54Mais il y a un partage du renseignement et de l'analyse
00:47:56qui fait qu'aujourd'hui, la menace étant extrêmement numérique
00:48:00et se faisant sur la toile, et pas sur les réseaux sociaux,
00:48:03même avec des systèmes cryptés comme Telegram,
00:48:07on peut, en tout cas, casser ces systèmes et avoir de l'information.
00:48:12Mais on est efficace contre quel type de terrorisme ?
00:48:16Parce qu'en réalité, ceux qui passent à l'action, il y a eu deux types.
00:48:20Le type bataclan, par équipe.
00:48:22Et puis aujourd'hui, ceux qui sont avec un couteau, avec des armes très légères,
00:48:29très faciles à se procurer et qui sont capables de s'en prendre à n'importe qui, à n'importe quel moment.
00:48:34Je suis d'accord, on a changé de typologie de menace.
00:48:37On a une menace beaucoup plus éclatée, plus compliquée.
00:48:39On appelle ça inspirée.
00:48:40Et qui touche énormément les mineurs, les jeunes, les très jeunes.
00:48:43C'est le gros problème.
00:48:44On voit les statistiques ici et ailleurs.
00:48:46Et qui vont se radicaliser, qui sont très sensibles à toute une propagande
00:48:50très, très bien faite, au demeurant, qui a été faite par Al-Qaïda, vraiment,
00:48:54et qui a été reprise par l'État islamique.
00:48:56Donc il est certain qu'on a des gens qui sont sous les radars
00:48:58parce qu'ils ne sont pas dans les fichiers.
00:49:01Et là, il y en a qui passent au travers des mailles,
00:49:03que ce soit ici ou ailleurs, et donc des drames.
00:49:06La sécurité zéro n'existait pas.
00:49:10Donc ça, c'est une typologie qui a émergé après 2015.
00:49:15Après les attentats massifs, le fait qu'à part ces attentats,
00:49:18il y a eu des actions militaires importantes en Syrie et en Irak
00:49:21qui ont fait que l'ensemble du système de l'État islamique, du califat, a été éradiqué.
00:49:27Sauf qu'Al-Qaïda, dans le même temps, s'est renforcé un peu au Sahel, ces derniers temps.
00:49:31Et c'est pour ça que des attaques de grande ampleur sont redoutées
00:49:36dans un futur plus ou moins proche.
00:49:37C'est plus compliqué que ça.
00:49:38C'est plus compliqué que ça.
00:49:39Alors, effectivement, dans le Sahel, vous avez une compétition qui se fait
00:49:42entre le JNIM et la branche, et le IGS, l'État islamique au Grand Sahara.
00:49:47Mais aujourd'hui, il y a quelque chose dont on parle peu,
00:49:49et qui me paraît extrêmement important, c'est la branche khorasan, la branche afghane.
00:49:54Pourquoi ? Parce que, vous savez, on le voit sur le plan planétaire,
00:49:57mais en Europe, c'est important, que la compétition, je veux dire,
00:50:02le faiblissement relatif de la branche traditionnelle dans l'État islamique
00:50:07en Irak et en Syrie, du fait des bombardements massifs faits par les Irakiens
00:50:12et surtout par l'Occident, plus les Turcs qui tapent au nord sur le Kurdistan,
00:50:18fait que la capacité de manœuvre et l'influence sont très faibles.
00:50:22Les filiales de l'État islamique, que ce soit l'État islamique dans le Grand Sahara,
00:50:27l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique de l'Est, l'Afrique centrale et en Asie,
00:50:32toutes celles que je peux connaître, aujourd'hui, sont très autonomes.
00:50:37Par contre, on a eu une émergence récente de khorasan qui est sortie,
00:50:42un peu du bois, si je peux dire, et qui a fait deux attentats spectaculaires,
00:50:46en Iran et à Moscou.
00:50:48On s'en souvient dans cette salle de spectacles.
00:50:51Du reste, style Bataclan, un truc énorme avec des moyens.
00:50:53Permettez-moi, on va continuer là-dessus.
00:50:57Sur les trois attentats déjoués, une petite assise là-dessus.
00:51:01Menace à Saint-Etienne, menace aussi à Paris.
00:51:03A Paris, ils sont contre des institutions israéliennes, des représentants d'Israël.
00:51:07Évidemment, le conflit à Gaza est un élément important de radicalisation,
00:51:12de mobilisation, d'utilisation.
00:51:14Mais indépendamment de ça, il y a le fond.
00:51:16Le fond, dont on ne parle pas, c'est une énorme compétition
00:51:18qui se joue à la fois à l'intérieur de l'État islamique,
00:51:20avec khorasan qui est en train de prendre le leadership.
00:51:23Par exemple, on le sait depuis très peu de temps,
00:51:25que la zone somalienne, la branche somalienne,
00:51:31est totalement sous le contrôle de khorasan.
00:51:33C'est quand même très nouveau.
00:51:35Je voudrais qu'on entende, parce qu'on a trois extraits à vous faire entendre
00:51:37à la commenter d'Olivier Christenne aujourd'hui,
00:51:39le procureur national antiterroriste, sur la menace djihadiste.
00:51:42Elle représente aujourd'hui 80% de la menace terroriste sur notre sol.
00:51:46Écoutez-le.
00:51:50La menace principale, ça reste la menace djihadiste.
00:51:53Ça représente à peu près 80% des procédures
00:51:56qui sont ouvertes par Montparquet.
00:51:58Et nous avons eu sur le premier semestre 2024
00:52:02à peu près trois fois plus de procédures
00:52:04en matière de contentieux djihadistes
00:52:06qu'il n'y en avait eu sur la même période, en 2023.
00:52:10L'impression, Jean-Louis Brevière, ça reste malgré tout
00:52:12qu'on pourra affaiblir tant qu'on voudra
00:52:14et tant qu'on pourra sur toutes ces organisations,
00:52:16il y aura toujours cette menace latente.
00:52:18La tente, je vous dis, elle est grandissante.
00:52:20Elle n'est pas uniquement française.
00:52:22Elle est beaucoup plus...
00:52:24Et là, on voit, les chiffres sont parlants,
00:52:26qu'on est devant une poussée qui n'est pas exponentielle,
00:52:28mais pas loin.
00:52:30Et avec des zones qui vont être très touchées.
00:52:32C'est la question que je voulais vous poser précisément.
00:52:35Le ministre de l'Intérieur a répété ces dernières années
00:52:37que la menace était principalement endogène.
00:52:40C'est-à-dire qu'elle se trouvait déjà sur le sol français.
00:52:42Est-ce que vous pensez que ce sera le cas à nouveau
00:52:44dans les prochaines années, ou est-ce que la menace exogène
00:52:46venue de l'extérieur va s'intensifier ?
00:52:48Moi, je pense que la menace endogène
00:52:50va être la plus importante.
00:52:52Parce que la typologie, c'est précisément l'inspiration
00:52:54et le fait qu'on essaie de mobiliser des acteurs,
00:52:57des acteurs qui sont sur notre sol,
00:52:59migrés ou pas immigrés, etc.,
00:53:01et de plus en plus jeunes.
00:53:03Ça, c'est vraiment... Le problème des mineurs
00:53:05est un vrai, vrai souci. On arrive très bas.
00:53:0710, 11 ans, 12 ans.
00:53:09Mais avec Khorasan, on a des gens qui viennent de l'extérieur.
00:53:12Ou alors, qui sont fraîchement installés
00:53:14sur le sol français.
00:53:16Mais avec une inspiration, une planification externe.
00:53:19Est-ce que ces terroristes venus de l'extérieur
00:53:21profitent des filières migratoires pour rentrer dans le pays
00:53:23ou ils viennent d'une manière différente ?
00:53:25Alors, oui et non.
00:53:27Parce que vous savez, le problème, c'est qu'ils peuvent rentrer...
00:53:29Le problème, c'est qu'ils rentrent sur le sol européen,
00:53:31dans l'espace Schengen.
00:53:33Après, la circulation est beaucoup plus facile.
00:53:35Mais je veux faire attention, si vous voulez,
00:53:38pour faire un lien mécanique,
00:53:40comme on fait toujours entre immigration clandestine
00:53:42et terrorisme.
00:53:44Malheureusement, c'est plus compliqué que ça.
00:53:46Vous allez juguler l'immigration clandestine,
00:53:48vous ne jugerez pas le terrorisme pour autant.
00:53:50Caroline, je vous donne la parole dans une minute.
00:53:52Je voudrais juste rebondir parce que ça fait deux fois
00:53:54que rapidement vous évoquez la jeunesse.
00:53:56Les jeunes, les mineurs.
00:53:58Et vous évoquez des âges qui sont particulièrement précoces.
00:54:0011, 12, 13 ans. Je crois que c'est en Gironde
00:54:02qu'on a vu vraiment des gamins être surpris
00:54:04à fomenter des attentats.
00:54:06De plus en plus de jeunes qui se radicalisent.
00:54:08J'ai le sentiment,
00:54:10et vous allez me donner le vôtre, bien sûr,
00:54:12que c'est l'urgence, que c'est la priorité du moment
00:54:14d'aller peut-être essayer de chercher au plus près
00:54:16cette jeunesse, de comprendre pourquoi elle se radicalise,
00:54:18comment on a compris que ça se passait
00:54:20beaucoup sur les réseaux sociaux.
00:54:22Vous avez rappelé à quel point nos renseignements
00:54:24et notre système pour déjouer des attentats
00:54:26sont performants. Est-ce qu'on doit, est-ce qu'on peut
00:54:28aller encore plus loin sur cette jeunesse,
00:54:30sur les réseaux sociaux ? Parce que j'ai l'impression
00:54:32que c'est le problème de demain, cette jeunesse
00:54:34qui se radicalise.
00:54:36Vous aviez la possibilité, j'en ai vu quelques-uns,
00:54:38de regarder ces plateformes.
00:54:40Il y en a certaines
00:54:42qui ressemblent à des jeux vidéo.
00:54:44Tellement c'est performant,
00:54:46tellement c'est bien fait technologiquement.
00:54:48C'est hallucinant. Donc ils ont arrivé
00:54:50à scénariser
00:54:52des messages,
00:54:54même dans la présentation,
00:54:56qui ne peuvent que séduire.
00:54:58Et qui séduisent des jeunes,
00:55:00bien évidemment, donc les cibles.
00:55:02Et là c'est extrêmement compliqué.
00:55:04Parce qu'on ne peut pas agir sur les plateformes,
00:55:06pour des raisons légales que vous connaissez.
00:55:08Très très compliqué.
00:55:10Il y a eu des réunions...
00:55:12Emmanuel Macron a rencontré
00:55:14les patrons des différentes plateformes et a dit
00:55:16peut-être plus de modération, qu'est-ce qu'on peut faire, etc.
00:55:18pour limiter le contenu. Il n'en est rien sorti.
00:55:20On ne peut vraiment rien faire.
00:55:22Ces plateformes sont totalement internationales.
00:55:24C'est compliqué. Donc c'est extrêmement
00:55:26difficile. Telegram,
00:55:28ou alors Instagram.
00:55:30TikTok, il y en a des tonnes.
00:55:32Whatsapp ou autre chose.
00:55:34Donc ça c'est...
00:55:36La seule chose c'est qu'on est de plus en plus performants,
00:55:38que la cryptologie, aujourd'hui on arrive à la percer,
00:55:40alors qu'avant on ne pouvait pas.
00:55:42Et donc on sait que la cible
00:55:44est là.
00:55:46Mais c'est extrêmement difficile.
00:55:48C'est beaucoup plus difficile de lutter contre ce type
00:55:50de radicalisation. Parce qu'on est
00:55:52dans la radicalisation et le passage à l'acte.
00:55:54Vous avez de la radicalisation sans passage à l'acte.
00:55:56Et vous ne savez pas s'il y aura passage à l'acte
00:55:58ou non et quand.
00:56:00Est-ce que la culture peut être un petit peu plus
00:56:02sociologique, avec un petit peu plus de recul,
00:56:04sur ce qui peut séduire cette jeunesse ?
00:56:06Pourquoi est-ce qu'on perd une partie de notre jeunesse
00:56:08dans ces mouvances radicales ?
00:56:10Est-ce que la société, l'Etat français, rate quelque chose
00:56:12autour de ces jeunes ?
00:56:14Je ne peux pas vous donner de réponse parce que je ne suis pas un sociologue.
00:56:16Ce que je peux vous dire aujourd'hui, parce que je bourglingue,
00:56:18c'est que je rentre de l'Asie du Sud-Est
00:56:20et qu'en Asie du Sud-Est, je ne vous dirai pas le pays,
00:56:22on a le même phénomène.
00:56:24Pourtant, on est dans un concept culturel
00:56:26totalement différent.
00:56:28Ils n'ont pas de sécurité rénorme, ils n'ont pas les problématiques
00:56:30d'immigration, rien du tout, exactement.
00:56:32Et quand je leur ai dit ça...
00:56:34Mais religieux, il y a des problèmes.
00:56:36Non, non, ce n'est pas religieux.
00:56:38Il y a encore un mois, j'étais avec un service de renseignement dans ces deux pays.
00:56:40Ils m'ont dit, effectivement, avant-hier,
00:56:42on a eu un jeune de 12 ans
00:56:44qu'on a pris.
00:56:46Donc, je veux dire,
00:56:48c'est ça qui est intéressant,
00:56:50c'est que c'est un phénomène très transverse.
00:56:52Caroline, vous vouliez dire un mot.
00:56:54Oui, avant les JO, nous étions déjà en alerte Vermillion
00:56:56malheureusement que depuis des années, voire des décennies,
00:56:58nous vivons avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
00:57:00Moi, j'aimerais vous entendre sur l'hypothèse,
00:57:02crédible ou non pour vous,
00:57:04du loup solitaire. Beaucoup la remettent en question.
00:57:06Non, c'est un faux concept.
00:57:08Le loup solitaire, ça n'existe pas.
00:57:10Excusez-moi, c'est une idée journalistique.
00:57:12Je n'aime pas de ces news.
00:57:14D'ailleurs, ça n'a pas de réalité.
00:57:16Un loup solitaire n'existe pas.
00:57:18L'individu qui est là, même, qui agit...
00:57:20Vous avez des acteurs solitaires.
00:57:22Mais ils sont toujours dans un ensemble.
00:57:24C'est la logistique.
00:57:26La logistique peut être faite par des amis, des gens,
00:57:28même de façon relativement inconsciente.
00:57:30L'individu est évidemment social.
00:57:32On n'est pas dans un système de loup.
00:57:34On est dans un système de société.
00:57:36Donc, il y a un maillage.
00:57:38On voit à peu près dans lequel...
00:57:40Et toute la difficulté, même sur le plan judiciaire,
00:57:42c'est d'arriver à établir
00:57:44si la relation entre A et B
00:57:46est une relation suffisante
00:57:48pour qu'elle puisse être considérée
00:57:50comme étant une complicité,
00:57:52pas quelque chose de fortuit,
00:57:54mais ce fortuit peut t'aider aussi.
00:57:56Donc, c'est extrêmement compliqué.
00:57:58Les gens sont des acteurs solitaires.
00:58:00Ils n'agissent pas dans le cadre d'une organisation
00:58:02et avec des ordres,
00:58:04avec une planification quasi-militaire,
00:58:06comme c'était le cas avant.
00:58:08Olivier Christen a parlé de trois attentats.
00:58:10Il y en a un qui était prévu à Saint-Etienne.
00:58:12Il visait les épreuves de foot
00:58:14et c'était les établissements de type bar
00:58:16autour du stade qui étaient visés.
00:58:18C'est un jeune homme de 18 ans
00:58:20qui a été retrouvé
00:58:22d'origine tchétchène,
00:58:24mis en examen,
00:58:26placé en détention provisoire.
00:58:28Avec les tchétchènes,
00:58:30on a eu dans ces derniers mois...
00:58:32Est-ce qu'ils sont proches de Khorassan ou non ?
00:58:34J'en sais rien, mais c'est possible.
00:58:36Je ne connais pas assez le dossier.
00:58:38Mais je peux vous dire qu'aujourd'hui même
00:58:40en Europe et en France,
00:58:42on voit arriver des actions
00:58:44qu'on ne dit pas,
00:58:46des actions qui sont imputables
00:58:48à Khorassan, ce qui n'était pas le cas.
00:58:50On ne lui dit pas tout.
00:58:52Monsieur Christen ne nous a pas tout dit.
00:58:54Non, mais il n'a pas tout dit.
00:58:56Il n'a peut-être pas raison de tout dire.
00:58:58Je n'en sais rien.
00:59:00Je ne cite rien de particulier.
00:59:02Je parle d'une façon très globale.
00:59:04Je ne parle pas de la France,
00:59:06mais de l'Europe.
00:59:08Un dernier sujet qu'on voulait évoquer avec vous
00:59:10et évoqué par le procureur Christen
00:59:12aujourd'hui, ce sont les sorties de prison.
00:59:14Comment gérer les radicalisés,
00:59:16les djihadistes qui sont sur le point de sortir de prison
00:59:18ou qui sortent de prison ?
00:59:20Écoutez-le sur cette problématique.
00:59:24La menace principale,
00:59:26ça reste la menace djihadiste.
00:59:28Ça représente à peu près 80% des procédures
00:59:30qui sont ouvertes par Montparquet.
00:59:32Et nous avons eu
00:59:34sur le premier semestre 2024
00:59:36à peu près trois fois plus de procédures.
00:59:38On va l'entendre.
00:59:40On a le bon extrait
00:59:42ou pas avec Valéry Acnan en régie ?
00:59:44Avant de l'entendre,
00:59:46peut-être une question.
00:59:48Qu'est-ce qu'elle permet la loi aujourd'hui sur ces terroristes
00:59:50ou radicalisés qui sortent de prison
00:59:52décemment ? On ne peut pas tous les surveiller.
00:59:54On l'écoute et vous répondez.
00:59:58Sur les personnes
01:00:00qui ont été condamnées pour terrorisme
01:00:02et qui sont sues par Montparquet,
01:00:04ils sont au nombre de 428 au moment
01:00:06où nous nous parlons. Il y a actuellement
01:00:08237 personnes qui sont en milieu fermé
01:00:10et 191 qui sont
01:00:12en milieu ouvert. Et c'est l'un des grands enjeux
01:00:14qui nous éposent
01:00:16aujourd'hui. C'est le suivi de ce qu'on appelle
01:00:18les sortants de prison, c'est-à-dire ces personnes
01:00:20qui ont été condamnées. Il y en a à peu près 70
01:00:22qui sortent par an.
01:00:24Il y en a 49 depuis le début
01:00:26de cette année.
01:00:28Il faut des mesures spéciales pour ces individus ?
01:00:30Le suivi, on est dans un état de droit.
01:00:32Une fois qu'on est condamné, on est sorti.
01:00:34Mais est-ce qu'il faut
01:00:36des mesures exceptionnelles ?
01:00:38Le problème c'est le suivi. On peut faire un suivi
01:00:40par des services de renseignement,
01:00:42des services spécialisés,
01:00:44de façon à pouvoir détecter et pouvoir agir.
01:00:46C'est des systèmes très lourds.
01:00:48Mais c'est comme on a eu à un moment donné
01:00:50le gros problème des rapatriements
01:00:52d'Asie, de Syrie, des femmes
01:00:54qui revenaient avec des mineurs.
01:00:56Moi je le sais parce que
01:00:58j'étais assez en contact avec le PNAT à l'époque
01:01:00pour me dire que c'était une gestion
01:01:02très compliquée, c'est normal.
01:01:04Christiane ce matin a dit que ça ne pose pas de problème,
01:01:06qu'il n'y a pas de menace particulière aujourd'hui
01:01:08pour ces femmes et ces enfants
01:01:10qui sont rentrés en tout cas.
01:01:12Moi je ne vais pas me prononcer,
01:01:14je ne connais pas suffisamment les dossiers.
01:01:16Je dis que globalement, je suis d'accord avec le procureur de l'Afrique,
01:01:18le PNAT,
01:01:20Christiane, c'est un souci.
01:01:22Un souci parce qu'on a des effets de masse
01:01:24et on n'a pas les outils,
01:01:26les outils juridiques, parce qu'on ne peut pas...
01:01:28Vous savez, la France est le pays
01:01:30qui est allé le plus loin sur le plan juridique.
01:01:32Je veux dire, l'Allemagne
01:01:34n'a pas ces outils-là.
01:01:36Il n'y a même pas de centralisation.
01:01:38La centralisation est très faible.
01:01:40Donc il est certain qu'à un moment donné,
01:01:42le fait qu'on est dans un état de droit, il y a des butoirs.
01:01:44On ne peut pas aller au-delà du raisonnable et du possible.
01:01:46Mais on est allé là.
01:01:48Mais il y a des phénomènes
01:01:50résiduels, entre guillemets,
01:01:52des phénomènes tout courts,
01:01:54qui posent problème en termes de sécurité
01:01:56et qui nécessiteront des outils nouveaux.
01:01:58– Si je vous entends bien, vous nous dites
01:02:00que la menace du terrorisme islamiste
01:02:02ne va pas s'arrêter de demain.
01:02:04Est-ce que l'état de droit
01:02:06ne va pas, à un moment donné, finir par jouer contre nous ?
01:02:08– Non.
01:02:10– Et est-ce que vous ne considérez pas qu'il faudra peut-être
01:02:12renoncer à un moment à certaines de nos libertés
01:02:14pour assurer davantage de sécurité ?
01:02:16– Je suis contre ça parce que
01:02:18je n'arrête pas de dire,
01:02:20à des pays qui ne sont pas du tout démocratiques,
01:02:22qui sont totalitaires,
01:02:24que la meilleure arme même
01:02:26pour ces potentats, c'est la loi.
01:02:28Parce que la loi vous donne des capacités
01:02:30à condition de l'adapter
01:02:32et qui fait que vous avez une légitimité.
01:02:34De faire une opération en dehors d'un cadre légal,
01:02:36vous allez vous attirer toutes les difficultés
01:02:38extérieures et intérieures.
01:02:40Si vous le faites sur un cadre légal,
01:02:42vous allez avoir une contestation politique externe
01:02:44mais vous avez l'outil.
01:02:46Vous savez le problème, on a beaucoup innové,
01:02:48on a fait énormément de choses.
01:02:50Alors tout est perfectible, on peut aller au-delà.
01:02:52Mais de dire qu'on va embastiller à vie
01:02:54des gens potentiellement dangereux,
01:02:56ce n'est pas jouable.
01:02:58Et c'est contre-productif, au moins.
01:03:00On voulait terminer par un tout autre sujet
01:03:02mais vous êtes un haut magistrat,
01:03:04vous avez une réflexion sur ce qu'est
01:03:06la justice aujourd'hui dans ce pays.
01:03:08Et on a beaucoup parlé,
01:03:10on va continuer d'en parler d'ailleurs,
01:03:12de l'affaire de Valoris, de cette fillette
01:03:14qui a été renversée et tuée
01:03:16par un motard.
01:03:18Elle avait 7 ans.
01:03:20Ce soir, après appel
01:03:22et décision,
01:03:24cet homme est
01:03:26sous contrôle judiciaire mais remis en liberté.
01:03:28Il y a une consternation terrible de la part des parents
01:03:30du papa qu'on a entendu sur l'antenne
01:03:32de CNews qui ne comprend pas.
01:03:34Et beaucoup d'entre nous
01:03:36et de ceux qui regardent CNews
01:03:38ne comprennent pas cette décision.
01:03:40Alors comment on peut faire oeuvre
01:03:42de pédagogie, l'expliquer
01:03:44et peut-être s'interroger ?
01:03:46C'est très compliqué, surtout aujourd'hui
01:03:48avec la médiatisation,
01:03:50les camps d'influence que constituent
01:03:52des chaînes comme les vôtres
01:03:54ou les réseaux sociaux,
01:03:56qui n'arrivent pas à contenir
01:03:58l'émotion collective ou personnelle.
01:04:00Il y a évidemment
01:04:02une espèce de séparation entre
01:04:04ceux qui disent le droit
01:04:06et qui ont des normes,
01:04:08qu'il faut appliquer,
01:04:10et le reste.
01:04:12La vengeance n'est pas
01:04:14quelque chose qui est...
01:04:16La loi est faite précisément
01:04:18pour éviter la vengeance d'une façon générale.
01:04:20Depuis l'antiquité,
01:04:22depuis la Grèce.
01:04:24Je ne connais pas l'affaire, je connais mal,
01:04:26mais je vois qu'il y a eu un JLD
01:04:28qui a considéré
01:04:30que les éléments
01:04:32de droit et de fait ne justifiaient
01:04:34pas un placement d'étention provisoire
01:04:36et que la chambre de l'instruction
01:04:38qui est au-dessus
01:04:40et qui a quand même une vision très légaliste
01:04:42a confirmé la décision.
01:04:44Que ça entraîne l'irre
01:04:46et des réactions violentes,
01:04:48je l'entends, mais si vous voulez
01:04:50vous l'aurez avec d'autres décisions,
01:04:52d'autres actions de la justice.
01:04:54Moi j'ai été amené, même étant extrêmement dur,
01:04:56je n'ai pas fait preuve de laxisme,
01:04:58c'est le moins qu'on puisse dire,
01:05:00mais j'ai été amené à prendre des décisions
01:05:02de mise en liberté ou de sortie de contrôle judiciaire
01:05:04parce que j'estimais
01:05:06qu'en fonction, même pour des gens
01:05:08qu'on pouvait ne pas comprendre la décision,
01:05:10que c'était la décision qu'il fallait prendre.
01:05:12Sous réserve d'une appréciation différente
01:05:14par la juridiction du deuxième degré.
01:05:16Voilà tout ce que je peux vous dire sur cette affaire.
01:05:18Mais je comprends...
01:05:20Cette affaire est très symptomatique
01:05:22sur la problématique de la gestion de l'émotion.
01:05:24Le commun des mortels se dit que la justice
01:05:26est rendue au nom du peuple
01:05:28et le peuple ne comprend pas cette décision.
01:05:30Ça ne veut rien dire.
01:05:32Elle est rendue au nom du peuple,
01:05:34mais conformément à la loi.
01:05:36Je ne sais pas si vous avez lu
01:05:38le code de croissance pénale français.
01:05:40Lisez-le, parce que même pour moi,
01:05:42depuis que je suis parti, je peux vous dire
01:05:44que je suis juriste, il y a des moments
01:05:46où j'ai quelques difficultés.
01:05:48On n'entend pas qu'il trouve que c'est injuste.
01:05:50Surtout, il s'est complexifié le code de CPP
01:05:52par rapport au GD, parce qu'on est allé
01:05:54de plus en plus vers la protection
01:05:56de l'équilibre de la défense.
01:05:58Donc on a,
01:06:00autant pour les policiers
01:06:02que pour les magistrats, il y a des contraintes
01:06:04illégales, des trucs comme ça.
01:06:06Alors, système anglo-saxon,
01:06:08que vous trouverez au Royaume-Uni
01:06:10ou aux Etats-Unis, parce que nous,
01:06:12on n'est pas dans la commode de l'eau,
01:06:14on a pris un peu de la commode de l'eau.
01:06:16Donc c'est vrai que les magistrats ont ce devoir-là.
01:06:18Ils sont pris là-dedans et ils vont être
01:06:20sanctionnés s'ils ne respectent pas la loi.
01:06:22Ils sont sanctionnés éventuellement par la coupe cassation,
01:06:24par la chambre criminelle. C'est la réponse.
01:06:26– Jean-Loup Bruguier, merci beaucoup d'être intervenu
01:06:28et d'avoir répondu à nos questions
01:06:30ancien juge anti-terroriste.
01:06:32Merci Caroline d'avoir été avec nous également.
01:06:34Johan qui reste en place, avec quatre autres
01:06:36invités qui vont nous rejoindre dans un instant.
01:06:38On va continuer de dérouler l'actualité.
01:06:40Merci Caroline, merci monsieur le juge.
01:06:42À tout de suite après la dernière pause de la soirée.
01:06:44– Actu politique dans un instant.
01:06:48– De retour sur le plateau de 100% politique
01:06:50à 22h30, on est ensemble jusqu'à minuit
01:06:52sans aucune interruption.
01:06:54Un nouveau plateau tout beau, tout neuf,
01:06:56avec Johan Huysa qui est toujours présent,
01:06:58on le fait avec, on l'accepte.
01:07:00– Qui n'est pas très beau, mais très neuf.
01:07:02– Bien sûr que c'est un plaisir d'avoir Johan
01:07:04qui fait partie des meubles, comme on dit,
01:07:06journaliste politique CNews. Gabriel Cluzel est parmi nous,
01:07:08de Boulevard Voltaire. Éric Revel, merci d'être là.
01:07:10Céline Pina, politologue, journaliste.
01:07:12Philippe Guibert, ancien directeur du service
01:07:14d'information du gouvernement. Bonsoir à tous les quatre
01:07:16et merci d'être là.
01:07:18– On va commencer par de la politique.
01:07:20Il y a plusieurs informations à retenir ce soir.
01:07:22Une information très importante,
01:07:24la France aura un gouvernement la semaine prochaine.
01:07:26On va commencer par écouter Michel Barnier.
01:07:31– On fera les choses méthodiquement, sérieusement.
01:07:33J'écoute tout le monde.
01:07:35Au moment où je suis, j'ai rencontré
01:07:37la plupart des présidents de groupe.
01:07:39Je continue et je viens visiter
01:07:41les députés, les sénateurs, les écouter aussi.
01:07:43Et la semaine prochaine,
01:07:45on nommera le gouvernement.
01:07:47– Il le dit avec le sourire.
01:07:49Il a cette phrase, je viens visiter.
01:07:51Je viens visiter les députés,
01:07:53je viens visiter les élus.
01:07:55Nouvelle formule, nouvelle façon de faire,
01:07:57je viens visiter. On ne vient pas au Premier ministre,
01:07:59c'est le Premier ministre
01:08:01qui va vers les différents groupes.
01:08:03– Ça change.
01:08:05– C'est une rupture, Éric Revel.
01:08:07– Oui, c'est une rupture. Moi, j'ai eu une petite phrase
01:08:09que j'ai pu voir entre Gabriel Attal
01:08:11et Michel Barnier.
01:08:13J'ai dit, on passe d'un Premier ministre YouTuber
01:08:15à un Premier ministre Lagarde et Michard.
01:08:17Vous vous souvenez du Lagarde et Michard
01:08:19qui était sur recueil de textes
01:08:21de français qu'on étudiait.
01:08:23– Ça commençait devant ça.
01:08:25– Il y a longtemps. Et moi, je pense que les mots
01:08:27qu'emploie Michel Barnier,
01:08:29quand vous avez des gens,
01:08:31c'est sans doute le cas d'une partie du peuple français
01:08:33qui a du mal à se projeter dans l'avenir,
01:08:35qui vit mal son présent,
01:08:37et bien en fait, il est nostalgique d'une France d'avant.
01:08:39Et d'une certaine manière,
01:08:41Michel Barnier, qui va constituer un gouvernement
01:08:43qui sera punchy, forcément,
01:08:45il incarne, il rassure, parce qu'il parle
01:08:47à cette France d'avant, cette France
01:08:49qu'on aimait bien, que j'aimais bien.
01:08:51Et il me semble que, quand vous dites
01:08:53à juste titre, je vais visiter,
01:08:55en fait, il est exactement dans ce lexique-là.
01:08:57Et ne vous trompez pas,
01:08:59en fait, ça peut
01:09:01et ça doit rassurer les Français
01:09:03qui ont besoin de reprendre leur souffle.
01:09:05Parce qu'on avait, pas à cause des Jeux Olympiques,
01:09:07mais à cause de la séquence politique
01:09:09qu'on a vécue, des européennes,
01:09:11des tours législatives, du front républicain,
01:09:13enfin de tout ce qui s'est passé,
01:09:15les Français, ils ont envie de se poser
01:09:17et peut-être de donner sa chance aux produits,
01:09:19comme disait Star Tupper.
01:09:21Gabriel, c'est vrai que pour suivre la question d'Olivier,
01:09:23il y a une certaine élégance de voir le Premier ministre
01:09:25non pas convoquer ses gens
01:09:27à Matignon, mais aller vers
01:09:29les différents groupes politiques.
01:09:31Aujourd'hui, c'était à Reims, avec les députés
01:09:33Philippe, il a rencontré ceux du MoDem
01:09:35en Seine-et-Marne également.
01:09:37Ça dénote avec le temps
01:09:39où le monde venait au roi.
01:09:41Oui, il est tout sauf arrogant.
01:09:43Alors, je rejoins ce qu'a dit Éric Revelle,
01:09:45il y a un parfum de France
01:09:47d'avant, ou de France qui s'en va
01:09:49et que les Français voudraient retenir.
01:09:51Donc, il bénéficie d'un crédit de ce côté-là.
01:09:53Enfin, je ne veux pas doucher de la joie de personne,
01:09:55mais Emmanuel Macron parlait pour le Depart l'impinpin,
01:09:57c'était aussi une expression
01:09:59désuète, on peut dire, peut trominer,
01:10:01on peut sortir tout un tas d'expressions,
01:10:03mais ça ne va pas réussir à sauver la France quand même.
01:10:05Donc, pour le moment,
01:10:07on attend de voir
01:10:09ce qui va se passer. Il s'est quand même engagé.
01:10:11Moi, je suis très frappée de voir
01:10:13que maintenant, il s'est mis lui-même
01:10:15un mur sous le nez.
01:10:17Donc, il doit être déjà assez
01:10:19au clair dans ses choix,
01:10:21dans sa tête, s'il l'a dit.
01:10:23Le vrai sujet, c'est que
01:10:25comment va-t-il réussir à avancer
01:10:27avec un cheval
01:10:29dont les quatre fers tirent
01:10:31dans une direction différente.
01:10:33Moi, je voudrais quand même préciser que l'ensemble des
01:10:35premiers ministres sont toujours rendus aux journées parlementaires
01:10:37des groupes politiques qui composent
01:10:39la majorité.
01:10:41Donc, c'est sans doute
01:10:43élégant d'y aller, mais les premiers ministres
01:10:45vont toujours aux journées parlementaires.
01:10:47Il aurait pu consulter les groupes et les faire venir à Matignon,
01:10:49mais là, il se trouve que ce sont les journées parlementaires
01:10:51et il en profite. L'ensemble des premiers ministres
01:10:53l'ont toujours fait.
01:10:55Ça tombe bien.
01:10:57En général, leur gouvernement était formé.
01:10:59J'entends bien, chère Éric, chère Gabrielle,
01:11:01qu'ils rassurent, mais il ne faut pas qu'ils
01:11:03endorment non plus.
01:11:05C'est toute la limite, la ligne de crête.
01:11:07Ils vous endorment déjà ?
01:11:09Et que dans la France d'avant,
01:11:11ça soit un peu 5e République et pas totalement
01:11:134e République. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:11:15Parce que ça fait une semaine,
01:11:17il était nommé mercredi dernier,
01:11:19sauf au jeudi matin, je ne me souviens plus.
01:11:21En tout cas, ça fait une semaine.
01:11:23Et tout le monde a l'air de trouver normal
01:11:25qu'il n'y ait pas de gouvernement.
01:11:27On a attendu 52 jours pour avoir un premier ministre.
01:11:29On peut attendre une semaine pour avoir un gouvernement.
01:11:31On est dans une situation
01:11:33totalement extravaillante.
01:11:35C'est-à-dire qu'on a un premier ministre
01:11:37qui est nommé depuis une semaine, on n'a pas de gouvernement.
01:11:39Et d'autre part, on a des ministres
01:11:41qui sont démissionnaires
01:11:43de facto depuis quasiment le 8 ou le 9 juillet.
01:11:45Et on est quand même
01:11:47avec un budget qui est censé
01:11:49être préparé et présenté,
01:11:51même s'ils ont pris...
01:11:53Du budget ?
01:11:55Non, du gouvernement.
01:11:57Oui, mais la semaine prochaine, il n'a pas précisé
01:11:59si c'était plutôt lundi ou plutôt vendredi.
01:12:01Ça a changé la face du pays ?
01:12:03Vous avez remarqué l'impatience populaire
01:12:05qu'il y a à savoir...
01:12:07Non, il n'y en a pas tellement.
01:12:09Je suis un peu taquin
01:12:11et moqueur, parce qu'il faut bien.
01:12:13Mais je crains qu'il n'y ait pas énormément
01:12:15d'attentes vis-à-vis de ce gouvernement
01:12:17et de ce premier ministre,
01:12:19que tout le monde est dans l'expectative
01:12:21d'une durée sur laquelle on est quand même
01:12:23très, très dubitatif.
01:12:25Je trouve très bien qu'il rentre dans l'action
01:12:27et qu'il dise quelque chose
01:12:29autre que du sympathique
01:12:31visiteur
01:12:33de soirées parlementaires.
01:12:35Céline, on vous fait réagir
01:12:37dans une poignée de secondes.
01:12:39Le temps d'entendre le montagnard de Matignon
01:12:41qui, dans ce nouvel extrait, évoque
01:12:43son futur gouvernement.
01:12:47Ne soyez pas impatients.
01:12:49Quand vous me posez des questions
01:12:51sur une situation qui n'est pas encore produite,
01:12:53je ne suis pas comme ça.
01:12:55Moi, je suis un paysan montagnard
01:12:57une étape après l'autre.
01:12:59On est dans une nouvelle étape,
01:13:01une nouvelle page et il y aura
01:13:03un nouveau gouvernement, comme c'est la mission
01:13:05qui m'a été confiée et que j'ai acceptée.
01:13:07Donc, ce ne sera pas un remaniement.
01:13:09On va avoir une équipe nouvelle
01:13:11qui va tenter
01:13:13et s'efforcer avec
01:13:15ténacité de répondre aux préoccupations des Français.
01:13:17Ce ne sera pas un remaniement.
01:13:19C'est censé être des paroles
01:13:21qui rassurent. Je ne sais pas qui d'ailleurs.
01:13:23Est-ce que c'est des journalistes ?
01:13:25Est-ce que c'est les parlementaires de gauche, de droite ?
01:13:27En fait, une grande partie
01:13:29de la communication politique est non-verbale.
01:13:31Donc, ce que vous
01:13:33verbalisez n'est pas forcément très important.
01:13:35Dans la séquence, en tout cas,
01:13:37on n'est pas dans une séquence où la parole politique
01:13:39est particulièrement attendue.
01:13:41Les gens sont épuisés.
01:13:43Ils sont épuisés de ce à quoi ils ont assisté.
01:13:45Ils sont déprimés
01:13:47par leur classe politique.
01:13:49La vulgarité des LFI les a écœurés.
01:13:51Ils sont extrêmement inquiets
01:13:53parce qu'on a un parti qui a remis
01:13:55l'antisémitisme au cœur
01:13:57de la constitution d'une force politique.
01:13:59Ils sentent, ils savent
01:14:01que ça, c'est mal.
01:14:03Michel Barnier, qui arrive
01:14:05et qui est posé,
01:14:07qui est éduqué,
01:14:09qui ne jette pas de l'huile
01:14:11sur le feu, qui n'accuse personne
01:14:13mais qui dit qu'il va quand même falloir y aller
01:14:15à un moment donné.
01:14:17On va le faire pas à pas.
01:14:19En fait, je crois
01:14:21qu'il ne supporte plus
01:14:23les excités braillards
01:14:25ou les capricieux comme leur président.
01:14:27Aujourd'hui, on a des Français
01:14:29qui sont rassurés par un Premier ministre
01:14:31parce que, justement,
01:14:33il a la gueule de l'emploi.
01:14:35Ce sera intéressant de voir les premières questions au gouvernement
01:14:37face à la gauche, notamment.
01:14:39Pour l'instant, il n'y en a pas.
01:14:41Il n'y a pas de session extraordinaire.
01:14:43Aujourd'hui, il projette sur lui.
01:14:45En fait, ils attendent peu de choses,
01:14:47les Français, à la fin.
01:14:49C'est pour ça qu'ils pensent qu'il va peut-être pouvoir le faire.
01:14:51C'est qu'on calme le jeu,
01:14:53qu'on arrête de se vautrer dans la vulgarité
01:14:55et qu'à un moment donné,
01:14:57leur protection physique soit assurée.
01:14:59C'est sur la question de la protection
01:15:01qu'il y a le plus de risques
01:15:03mais comme tous les autres ont échoué.
01:15:05Un peu économique aussi sur le pouvoir d'achat.
01:15:07Quand il dit un nouveau gouvernement et pas un remaniement,
01:15:09c'est un message très clair.
01:15:11Je ne suis pas dans la poursuite
01:15:13de la politique d'Emmanuel Macron.
01:15:15C'est aussi un message aux sortants,
01:15:17aux démissionnaires.
01:15:19Il y en a un certain nombre qui aimeraient
01:15:21se succéder à eux-mêmes.
01:15:23Je pense à la ministre de la Culture,
01:15:25à Gérald Darmanin qui aimerait passer de l'intérieur
01:15:27aux affaires étrangères ou autre chose.
01:15:29Là, il leur dit clairement que
01:15:31ce n'est pas un remaniement.
01:15:33La plupart des gens qui sont aujourd'hui ministres
01:15:35ne le seront plus demain.
01:15:37Regardez les noms qui sont suggérés
01:15:39au jour le jour.
01:15:41C'est une toute petite liste.
01:15:43Il y a quand même
01:15:45deux postes importants qui sont
01:15:47dans les prérogatives du Président de la République.
01:15:49C'est évidemment les affaires étrangères et la défense.
01:15:51Sébastien Lecornu est plutôt proche
01:15:53d'Emmanuel Macron.
01:15:55Va-t-il se succéder à lui-même ? Ce n'est pas impossible.
01:15:57Ce n'est pas un remaniement.
01:15:59Si vous en maintenez un ou deux...
01:16:01L'incroyable difficulté...
01:16:03Philippe parlait de
01:16:05quatrième République en se moquant un peu.
01:16:07Il a un ton de quatrième République.
01:16:09Mais en fait, on est dans la quatrième République.
01:16:11La créature du cercle de Barnier
01:16:13est très simple.
01:16:15Il est obligé de faire un gouvernement
01:16:17pour ne pas être censuré à l'Assemblée nationale.
01:16:19Il essaie d'avoir un gouvernement le plus large possible
01:16:21pour obtenir le plus de voix
01:16:23possible de soutien à l'Assemblée nationale.
01:16:25Mais ça, ce n'est pas un cap politique.
01:16:27Une fois que vous allez décider d'un cap politique,
01:16:29les gens qui constituent son gouvernement,
01:16:31seront-ils tous d'accord pour ce cap politique ?
01:16:33Step by step, monsieur Revelle.
01:16:35Step by step.
01:16:37Il va devoir faire un gouvernement.
01:16:39Avec Horizon, il l'aura promis.
01:16:41Avec le Modem, il l'aura promis.
01:16:43Avec LR, il l'aura promis.
01:16:45Avec la gauche, il l'aura promis.
01:16:47Si, il a dit qu'il ferait rentrer les gens de gauche.
01:16:49À part la gauche.
01:16:51Ça fait quand même des gouvernements
01:16:53où il y aura 50 ou 60 personnes.
01:16:55Il y a tellement de promesses.
01:16:57Tout le monde doit y aller.
01:16:59Il a fait des promesses.
01:17:01Il est dans le camp de tous les possibles.
01:17:03Une fois qu'il aura nommé les ministres,
01:17:05ça va tirer à vue.
01:17:07Ça va tirer à vue de façon serrée.
01:17:09Moi, ça m'amuse aussi sa façon
01:17:11de prendre des postures de paysan savoyard.
01:17:13C'est vrai qu'il est...
01:17:15Il sera en Savoie demain, d'ailleurs.
01:17:17Il manque tout le béret.
01:17:19On dirait presque Jean Lassalle.
01:17:21Je rappelle quand même qu'il a été
01:17:23un européiste convaincu et militant
01:17:25dont il est revenu.
01:17:27Mais visiblement, il est revenu
01:17:29de toutes ses positions européistes.
01:17:31On va voir ce qui se passe.
01:17:33Il a beaucoup déçu du côté européen.
01:17:35Mais c'est amusant de le voir
01:17:37prendre ce côté-là.
01:17:39Il sent que c'est ce que la France attend.
01:17:41Le bon sens paysan.
01:17:43Il cultive cette étiquette.
01:17:45Mais encore une fois, dans une semaine,
01:17:47les dés seront jetés. Ce sera peut-être moins drôle pour lui.
01:17:49Karim Bouamrane,
01:17:51le maire PS de Saint-Ouen
01:17:53qui a été pressenti quelques heures
01:17:55à Matignon les derniers jours,
01:17:57si Michel Barnier m'appelle,
01:17:59je lui dis merci, mais pas pour moi.
01:18:01Cela serait de la
01:18:03compromission que de travailler avec vous.
01:18:05Il poursuit Karim Bouamrane.
01:18:07C'est la fable.
01:18:09La fable de La Fontaine.
01:18:11Personne ne pense à l'appeler.
01:18:13Sur le plan politique, jamais je ne travaillerai avec un Premier ministre
01:18:15qui aurait l'aval du RN. Cela va au-delà de ma grille politique,
01:18:17au-delà de ma grille philosophique.
01:18:19Jusqu'à Roldelga, qu'on n'a pas entendu et qui est appris
01:18:21à peu près sur le même son de cloche.
01:18:23Au niveau des socialistes,
01:18:25la présidente de la région Occitanie,
01:18:27je ne participerai pas
01:18:29à un gouvernement soutenu
01:18:31par l'extrême droite.
01:18:33Ce n'est pas Florien.
01:18:35Tout le monde veut parler dans l'ordre.
01:18:37Céline, Johan, Philippe.
01:18:39Céline, Philippe, Johan.
01:18:41Juste, s'allier avec LFI, ça ne les dérange pas.
01:18:43Faire de l'antisémitisme
01:18:45un moyen de conquête du pouvoir,
01:18:47ça ne leur pose aucun problème.
01:18:49Sincèrement, ils osent écrire ça,
01:18:51mais qu'ils boivent leur honte.
01:18:53Franchement.
01:18:55Franchement, tu ne peux pas dire ça à Carole Delgar.
01:18:57C'est au-dessus de la mêlée.
01:18:59J'ai une explication.
01:19:01Honnêtement, Carole Delgar
01:19:03n'est vraiment pas la socialiste.
01:19:05Elle est au contraire
01:19:07une des socialistes qui a le plus critiqué.
01:19:09A la fin, elle y va quand même.
01:19:11Non, elle n'y va pas.
01:19:13Elle est dans la minorité du PS
01:19:15qui cherche à avoir un congrès pour renverser Olivier Faure.
01:19:17Justement sur ce sujet-là.
01:19:19Quand tu appelles la Faire...
01:19:21Elle fait partie des PS
01:19:23ouverts.
01:19:25Sauf qu'il y a un moment
01:19:27où il y a des vérités.
01:19:29La vérité, c'est de dire que quand vous faites
01:19:31un barrage contre le RN
01:19:33en vous alliant avec des antisémites,
01:19:35je suis désolée, c'est impardonnable.
01:19:37Quand on a une ligne politique,
01:19:39on ne le fait pas.
01:19:41C'est franchir la ligne rouge.
01:19:43Elle l'a fait.
01:19:45Philippe et Yoann.
01:19:47Moi, j'ai une autre explication.
01:19:49Quand un homme délégué
01:19:51prépare l'avenir du PS,
01:19:53et c'est le cas
01:19:55de Karim Bouamrane,
01:19:57qui est dans la même situation.
01:19:59En réalité, ils n'ont pas été
01:20:01vraiment appelés, pas vraiment approchés.
01:20:03Mais ils tiennent à le dire.
01:20:05Camarades, c'est pour moi
01:20:07comme ça que j'interprète leur déclaration.
01:20:09Ils tiennent à dire que comme ils sont
01:20:11soupçonnés d'être ceux qui peuvent trahir,
01:20:13ils en rajoutent pour dire
01:20:15combien ils ne peuvent pas être soupçonnés
01:20:17d'aller travailler avec un gouvernement
01:20:19de droite.
01:20:21Parce qu'ils préparent autre chose.
01:20:23Ils ne préparent pas l'entrée dans le gouvernement.
01:20:25Ils préparent le futur congrès
01:20:27du PS pour essayer de gagner
01:20:29une majorité au PS et de changer
01:20:31de stratégie d'alliance. C'est ça le fond du sujet.
01:20:33Le délgal fait partie de ceux qui ont été
01:20:35consultés ou rencontrés Emmanuel Macron
01:20:37il y a quelques jours avant l'élimination
01:20:39de M. Barnier.
01:20:40Ça n'aurait aucun sens que des personnalités
01:20:42de gauche entrent dans ce gouvernement
01:20:44qui, de fait, ne sera pas un gouvernement de gauche.
01:20:47Il n'y a pas d'ouverture pour faire quoi ?
01:20:49Un gouvernement d'ouverture, c'est un gouvernement
01:20:51qui ne ferait rien.
01:20:53On a vu ce que ça a donné depuis 7 ans.
01:20:55En même temps, c'est un gouvernement
01:20:57qui ne fait rien ou pas grand-chose.
01:20:59Qui n'agit pas selon la volonté des Français.
01:21:01Je prends un exemple.
01:21:03Sur l'immigration, par exemple.
01:21:05Les Français disent qu'ils veulent moins
01:21:07voire beaucoup moins d'immigration.
01:21:09Lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal,
01:21:11Michel Barnier a fixé un peu ses priorités.
01:21:13Il a dit pouvoir d'achat, immigration et sécurité.
01:21:15Imaginons qu'ils veuillent prendre des mesures
01:21:17pour réduire un peu l'immigration.
01:21:19En disant on va délivrer un peu moins de visas,
01:21:21on va éventuellement rétablir des contrôles aux frontières.
01:21:24Je n'en sais rien, je dis n'importe quoi.
01:21:26Mais s'il y avait des ministres de gauche
01:21:28dans le gouvernement, ils diraient
01:21:29mais il n'en est pas question.
01:21:30Ils quitteraient immédiatement le gouvernement.
01:21:32Ça n'aurait aucun sens.
01:21:33Des ministres de gauche dans un gouvernement
01:21:35qui veut lutter contre l'immigration illégale,
01:21:37réduire l'immigration.
01:21:38Je suis en désaccord.
01:21:39Je crois que c'est quelque chose de contradictoire
01:21:41et qui serait absolument contre-productif.
01:21:44Moi je pense qu'il n'agira pas
01:21:46autant qu'il le dit
01:21:49ou autant que ses déclarations
01:21:51lors de la primaire des Républicains
01:21:53ont pu le laisser espérer sur l'immigration.
01:21:55Moi je le vois à une phrase.
01:21:56Une phrase qu'il a prononcée
01:21:57lors d'un de ses premiers entretiens.
01:22:00Oui, son premier entretien à 20h.
01:22:02Il avait dit
01:22:03je ne partage, je me souviens très bien,
01:22:05rien ou pas grand-chose
01:22:07avec l'idéologie et les propositions
01:22:10je crois que c'est la phrase exacte
01:22:11du Rassemblement national.
01:22:12Qu'est-ce qui est la matrice
01:22:14du vote Rassemblement national ?
01:22:17Oui, il y a le pouvoir d'achat,
01:22:18on en parle beaucoup,
01:22:19mais enfin la matrice,
01:22:20la vraie matrice martelée
01:22:21depuis des années, des années, des années,
01:22:23c'est l'immigration.
01:22:24Donc il est en train de dire
01:22:25que pour lui l'immigration
01:22:26c'est rien ou pas grand-chose.
01:22:27Non, Gabriel, c'est pas ça.
01:22:28Rappelez-vous à la primaire en 2022,
01:22:30il a fait de grosses propositions
01:22:33sur l'immigration.
01:22:35On ne juge pas son pièce, j'ai envie de dire.
01:22:37Dernièrement, Philippe.
01:22:38Non, mais ça c'est une manière
01:22:39de répondre à ceux qui disent
01:22:40que le gouvernement sera sous l'influence
01:22:41et soit la coupe de l'extrême droite, c'est tout.
01:22:43Non, j'étais en désaccord avec Johan
01:22:45sur le fait qu'un gouvernement
01:22:47qui aurait mêlé des gens
01:22:49qui avaient participé au front républicain
01:22:51de barrage au Rassemblement national
01:22:53aurait été conforme aux résultats
01:22:55des élections législatives au deuxième tour.
01:22:57Et donc de là à dire
01:22:59que ça aurait été contre-productif,
01:23:00c'est beaucoup s'avancer.
01:23:01Parce que je pense qu'il y a beaucoup de sujets
01:23:03où si on sort des grandes déclarations
01:23:05et notamment sur l'immigration,
01:23:07entre autres, mais pas seulement,
01:23:08parce qu'il n'y a pas que l'immigration
01:23:10comme sujet politique en France.
01:23:12Non, mais c'est important quand même.
01:23:14Oui, c'est important.
01:23:16Mais le pouvoir d'achat, l'école,
01:23:18des tas de sujets
01:23:20sont aussi importants que l'immigration.
01:23:22Et de vouloir organiser le débat politique
01:23:24uniquement sur l'immigration,
01:23:25c'est quand même extrêmement réducteur.
01:23:26C'est parce que les gens le demandent.
01:23:27Mais non.
01:23:28Si les gens le demandaient,
01:23:30le Rassemblement national
01:23:32aurait gagné ces élections législatives.
01:23:34Si il n'y avait pas eu le barrage républicain,
01:23:35le Rassemblement national
01:23:36aurait gagné ces élections.
01:23:39Les électeurs ont précisément validé ça.
01:23:41Je peux juste terminer d'une phrase.
01:23:43L'immigration est une préoccupation,
01:23:45mais ce n'est pas une préoccupation
01:23:47importante des Français
01:23:48qui effectivement veulent réduire l'immigration.
01:23:51Mais ce n'est pas toujours une priorité.
01:23:53Il y a bien d'autres priorités pour eux.
01:23:55Parfois, avant l'immigration,
01:23:56il faut s'en rappeler.
01:23:57Donc, on a besoin de vous pour décrypter
01:23:59ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron ce soir.
01:24:01Le choix du peuple souverain
01:24:02doit toujours être pris en compte.
01:24:05Le peuple d'aujourd'hui,
01:24:07souverain, qui s'exprime par le suffrage,
01:24:09qu'il faut toujours prendre en compte
01:24:10parce que c'est le fait promis en toute démocratie.
01:24:13La souveraineté du peuple,
01:24:16ce sont cette exigence et ce combat.
01:24:20Et à la place qui est la mienne,
01:24:21conformément à mes devoirs,
01:24:23je veillerai toujours à notre souveraineté
01:24:25dans ces aspects évoqués,
01:24:27corollaires de l'indépendance de notre nation.
01:24:31Éric, c'est le concours de l'humour politique ?
01:24:33Je pense qu'il a le premier prix.
01:24:35C'est décerné chaque année.
01:24:36Je pense que le président de la République
01:24:37peut concourir avec cette petite phrase.
01:24:39Mais pardonnez-moi,
01:24:41ce que le peuple décide dans les urnes,
01:24:43il est souverain et doit être appliqué.
01:24:45Ce sont les électeurs de gauche
01:24:46qui devraient rire jaune en entendant ça.
01:24:47Exactement, parce que, pardonnez-moi,
01:24:49il n'y a rien qui oblige constitutionnellement
01:24:51le président de la République
01:24:52à nommer un Premier ministre
01:24:53qui soit issu du premier groupe
01:24:54à l'Assemblée nationale,
01:24:55mais l'esprit républicain
01:24:56aura toujours été le premier.
01:24:58L'esprit républicain aurait voulu,
01:25:00me semble-t-il,
01:25:01qu'il prenne quelqu'un,
01:25:03même pour que cette personne se plante
01:25:05au bout de 15 jours,
01:25:06mais qu'il prenne quelqu'un du NFP.
01:25:08Il ne faut pas refaire ce débat qu'on a eu une fois.
01:25:11Il le lance, mais c'est un débat s'exposer, pardon.
01:25:13C'est vrai qu'il le lance.
01:25:14La République dit ça.
01:25:16Je ne sais pas si son but,
01:25:18c'est de rendre encore plus rouge Jean-Luc Mélenchon.
01:25:21Là, c'est la provocation.
01:25:23Non, ce n'est pas de la provocation,
01:25:25c'est de prendre en compte
01:25:26la volonté du peuple souverain.
01:25:28C'est le cinquième groupe à l'Assemblée nationale.
01:25:31C'est le perdant qui gagne.
01:25:34Le perdant de quoi ?
01:25:36Le président de la République
01:25:38a nommé un Premier ministre
01:25:40en s'appuyant sur une coalition
01:25:42qui est issue des urnes.
01:25:44C'est le choix.
01:25:45Ne vous mettez pas à la place
01:25:46des électeurs de gauche,
01:25:47c'est ça le problème.
01:25:48J'avoue que je n'ai pas l'air.
01:25:50Le Premier ministre s'appuie sur une coalition
01:25:54qui a été élue par les Français.
01:25:56L'Assemblée nationale,
01:25:57c'est le choix des Français.
01:25:59Il faut reconnaître que Manon Aubry,
01:26:01quand elle dit,
01:26:02elle n'a pas complètement tort,
01:26:03quand elle dit,
01:26:04c'est comme si Léon Marchand
01:26:06avait gagné une course
01:26:08et que c'était le dernier sur l'arrivée
01:26:11qui était le premier sur le podium.
01:26:13C'est vrai qu'il y a un petit quelque chose comme ça.
01:26:15Valérie Pécresse, dont on parle en ce moment,
01:26:17je me dis, waouh,
01:26:19c'est le phénix qui renaît de ses cendres.
01:26:21Combien elle a fait aux présidentielles ?
01:26:23La phrase, on n'est jamais mort en politique,
01:26:25c'est vrai, et les LR,
01:26:26ils peuvent se répéter dans leur tête.
01:26:28D'ailleurs, je vois que Laurent Coquiez
01:26:29qui avait dit, Fontaine...
01:26:30Ils représentent 47 députés.
01:26:32En fait, moi, ce que je ne comprends pas,
01:26:34c'est qu'on devrait quand même
01:26:36au moins rire, mais rire tous ensemble.
01:26:39C'est-à-dire, depuis combien de temps
01:26:41on est gouverné par des minorités ?
01:26:44Par des gens qui ne proposent
01:26:48ni ne rassemblent
01:26:49une majorité de Français derrière eux ?
01:26:50Absolument.
01:26:51Et cette remarque,
01:26:52je la dois à Monsieur Guybert,
01:26:53à une interview que nous avons faite
01:26:54il n'y a pas très longtemps,
01:26:55et il m'a ouvert les yeux
01:26:56sur cette question-là.
01:26:57Vous avez pris la carte PS ?
01:26:58Oui, mais...
01:26:59Non, ce n'est pas ça.
01:27:00Mais en vérité, la question qui est intéressante,
01:27:02c'est que ça fait des années
01:27:05qu'on est gouverné par des minorités
01:27:07et qu'aujourd'hui, ce monsieur
01:27:08qui est élu par une vingtaine de pourcents
01:27:10des Français et soutenu
01:27:11par à peu près le même pourcentage,
01:27:13vous explique qu'il doit prendre en compte
01:27:14le peuple souverain,
01:27:15mais ça fait des années
01:27:16qu'il pense que le peuple souverain
01:27:17est con et que le meilleur moyen
01:27:19de le servir, c'est de ne surtout pas l'écouter.
01:27:22Pour prolonger ce que vient de dire Céline,
01:27:25c'était des minorités qui,
01:27:26grâce au scrutin majoritaire,
01:27:27avaient néanmoins une majorité
01:27:28qui était factice,
01:27:29mais qui était une minorité populaire,
01:27:31mais qui était une majorité parlementaire.
01:27:33Là, il n'y a même plus la majorité parlementaire.
01:27:35Le Front républicain,
01:27:36c'est l'alliance des minorités par excellence.
01:27:38Ben oui, mais ça...
01:27:39Il n'y a pas de choix que de minorité.
01:27:40Je me fais menacer en direct.
01:27:41Il faut que je lui donne la parole à Éric Ravel.
01:27:44Je reviens sur la déclaration
01:27:45du président de la République.
01:27:46Il doit quand même se sentir un peu piteux,
01:27:48parce que je rappelle quand même
01:27:49que le Front républicain
01:27:50mis en place par Gabriel Attal
01:27:52pour faire barrage au RN,
01:27:53ça se traduit aujourd'hui
01:27:55par Emmanuel Macron
01:27:56qui appelle Marine Le Pen
01:27:57pour lui dire
01:27:58est-ce que ce Premier ministre-là
01:27:59vous va bien ?
01:28:00Est-ce que vous êtes partante
01:28:02pour que ce ministre de l'Intérieur
01:28:04soit dans le gouvernement de Michel Barnier ?
01:28:06C'est à peu près comme ça que ça se passe.
01:28:07Est-ce que vous voyez le retour ?
01:28:09Le retour du boomerang ?
01:28:11Ben si !
01:28:12Pas le ministre de l'Intérieur.
01:28:13De la justice.
01:28:14C'est le ministre de la justice.
01:28:15De la justice, très bien.
01:28:17Tu as des infos là-dessus ?
01:28:18D'une certaine façon,
01:28:19Xavier Bertrand a été écarté.
01:28:20Ah oui ?
01:28:21Ben oui.
01:28:22Mais enfin, voyez le retour du boomerang ?
01:28:24C'est-à-dire que vous avez
01:28:25un Front républicain
01:28:26qui empêche
01:28:27le RN d'avoir une majorité
01:28:30peut-être absolue à l'Assemblée nationale.
01:28:32Et ça se traduit en réalité
01:28:34par Marine Le Pen et le RN
01:28:36qui font,
01:28:37qui est le faiseur de roi.
01:28:38Mais le président de la République,
01:28:39j'espère qu'il ne se sent pas
01:28:40extrêmement à l'aise
01:28:41dans ses chaussures en ce moment.
01:28:43Il y a beaucoup d'électeurs
01:28:45qui ne se sentent pas à l'aise
01:28:46dans leur bassin.
01:28:47Il faut aller à l'eau à l'air
01:28:48pour avoir les postes importants
01:28:49qui est d'Orsay
01:28:50et en particulier
01:28:51le ministère de l'Intérieur.
01:28:52Peut-être qu'on va changer de sujet.
01:28:54François Ruffin
01:28:55contre Jean-Luc Mélenchon.
01:28:56Oui.
01:28:57Le torchon brûle depuis un moment
01:28:58mais François Ruffin
01:28:59a exprimé ce matin sa honte
01:29:00après avoir mené
01:29:01une campagne électorale
01:29:02au faciès
01:29:03dans certains quartiers.
01:29:04Une campagne
01:29:05qui aurait été menée
01:29:06selon lui,
01:29:07par Jean-Luc Mélenchon.
01:29:08On va commencer par l'écouter.
01:29:09En 2022.
01:29:11Vous dites,
01:29:12nous avons mené
01:29:13une campagne au faciès.
01:29:14Dans les immeubles d'Amiens Nord,
01:29:17sur un noir ou un arabe,
01:29:18je sortais la tête de Mélenchon
01:29:20en bien gros sur les tracts.
01:29:22C'était le succès presque assuré.
01:29:24Son nom servait de passe-partout,
01:29:26l'étendard d'une dignité retrouvée.
01:29:28Mais dès qu'on tombait sur un blanc,
01:29:30pas seulement dans les campagnes,
01:29:31même dans les quartiers,
01:29:32ça devenait
01:29:33un verrou.
01:29:35Alors ça c'est la campagne
01:29:36d'il y a deux ans.
01:29:37C'est la campagne de 2022.
01:29:38Mais il vous a été reproché
01:29:39la même chose
01:29:40avec des tracts parfois
01:29:41avec Jean-Luc Mélenchon
01:29:42d'autres fois.
01:29:43Je le dis, oui.
01:29:44C'est un souci.
01:29:45Je l'éprouvais comme une honte
01:29:46quand j'en venais à faire ça.
01:29:47Et malheureusement,
01:29:48je me confiais à mes camarades
01:29:50qui me disaient
01:29:51mais on fait la même chose.
01:29:52Et nous retrouvons
01:29:53à l'Assemblée nationale,
01:29:55le récit est venu
01:29:57de tous les députés
01:29:58de deux campagnes différentes.
01:29:59Je pense que c'est
01:30:00l'honneur de la gauche,
01:30:02c'est son devoir
01:30:03de devoir parler
01:30:04aux classes populaires
01:30:05en entier
01:30:06et pas à moitié
01:30:07et de vouloir faire
01:30:08France ensemble.
01:30:09Là, il y a un choix
01:30:10qui depuis deux ans
01:30:12nous sépare
01:30:13avec la direction des Insoumis
01:30:15qui a un choix
01:30:16de se dire
01:30:17est-ce qu'on parle
01:30:18au pays en entier
01:30:19ou est-ce qu'on parle
01:30:20au pays à moitié ?
01:30:22Ils ont assez peu goûté
01:30:23les députés et membres
01:30:24de LFI
01:30:25cette nouvelle sortie
01:30:26de François Ruffin.
01:30:27À l'image du député
01:30:28Paul Vanier
01:30:29qui a exprimé son dégoût
01:30:31sur le réseau X
01:30:33prêt à tout pour conserver
01:30:34sa place,
01:30:35l'archétype du politicard.
01:30:36D'autres députés insoumis
01:30:38ont répliqué
01:30:39c'est toi la honte
01:30:40a répliqué Daniel Obono
01:30:41député de Paris
01:30:42quand le député du Nord
01:30:43Aurélien Lecoq
01:30:44se demande
01:30:45qui est ce député
01:30:46qui recrache
01:30:47les éléments de langage
01:30:48du Rassemblement National ?
01:30:49Philippe Guybert
01:30:50belle ambiance
01:30:51entre François Ruffin
01:30:52et Jean-Luc Mélenchon
01:30:53ils ne passeront pas
01:30:54leurs vacances ensemble
01:30:55pour utiliser un jargon
01:30:57de journaliste de sport.
01:30:59Non mais parce que
01:31:00Ruffin en fait
01:31:01c'est la gauche
01:31:02d'avant Mélenchon Ruffin
01:31:04c'est la gauche
01:31:05qui considérait
01:31:06qu'il fallait s'adresser
01:31:07aux classes moyennes
01:31:08et populaires.
01:31:09C'est la gauche
01:31:10avant qu'elle soit dévoyée ?
01:31:11C'est la gauche
01:31:12avant qu'elle soit
01:31:14ou clientéliste
01:31:15ou communautariste
01:31:16et en fait là
01:31:17il dénonce
01:31:18lui il est dans
01:31:19une circonscription
01:31:20qui n'est pas
01:31:21une circonscription
01:31:22de banlieue
01:31:23il est dans une circonscription
01:31:24où il a eu une bataille
01:31:25très très dure
01:31:26contre le RN
01:31:27et il y est passé
01:31:28très très peu
01:31:29il y est passé
01:31:30très très peu
01:31:31donc lui
01:31:32est confronté
01:31:33à une autre France
01:31:34et ce qu'il dénonce
01:31:35chez les fifs
01:31:36c'est finalement
01:31:37la logique
01:31:38qu'on a tous observé
01:31:39qui était une logique
01:31:40de segmentation
01:31:41quasi marketing
01:31:42qui consiste
01:31:43à dire
01:31:44c'est ce que disait
01:31:45Mélenchon
01:31:46il y a encore
01:31:47c'était encore hier
01:31:48ou avant-hier
01:31:49ou samedi dernier pardon
01:31:50Eh bien regardez
01:31:51on a l'infographe
01:31:52sur la manif
01:31:53où il disait
01:31:54on fait porter
01:31:55tous nos efforts
01:31:56sur l'électorat de banlieue
01:31:57parce que c'est là
01:31:58qu'on a nos réserves d'électeurs
01:31:59voilà c'est ça
01:32:00Il faut mobiliser
01:32:01la jeunesse
01:32:02et les quartiers populaires
01:32:03tout le reste
01:32:04laisser tomber
01:32:05on perd notre temps
01:32:06et vous parliez
01:32:07il y a un instant
01:32:08de cette sectorisation
01:32:09cette découpe de la France
01:32:10c'est effectivement
01:32:11ce que disait
01:32:12François Ruffin
01:32:13il essentialise
01:32:14des régions entières
01:32:15le Nord-Pas-de-Calais
01:32:16la Picardie
01:32:17le Midi-Rouge
01:32:18il choisit l'abandon
01:32:19et découpe la France
01:32:20en segments
01:32:21donc dans un entretien
01:32:22au Nouvelle-Ordre
01:32:23Mais oui
01:32:24Jean-Luc Mélenchon
01:32:25n'a pas de quoi gagner
01:32:26un second tour
01:32:27face à Marine Le Pen
01:32:28Je veux dire l'histoire
01:32:29on la connaît
01:32:30on peut la résumer
01:32:31en deux phrases
01:32:32en 2017
01:32:33Mélenchon est à
01:32:34un million de voix
01:32:35d'une seconde tour
01:32:36il se dit
01:32:37ils font l'analysa
01:32:38et les filles
01:32:39que les voix
01:32:41c'était dans les banlieues
01:32:42c'est le virage de 2019
01:32:43la manif contre l'islamophobie
01:32:45pour aller chercher
01:32:46cet électorat-là
01:32:47sur une base
01:32:48communautariste
01:32:49pour ne pas dire religieuse
01:32:51on ne s'adresse plus
01:32:52aux banlieues
01:32:53en tant que banlieues
01:32:54déshéritées
01:32:55mais en tant qu'aux musulmans
01:32:56et donc
01:32:57ça l'amène
01:32:58à 400 000 voix
01:32:59en 2022
01:33:00du deuxième tour
01:33:01donc il progresse
01:33:02et il se dit
01:33:03la dernière marche
01:33:04c'est d'aller mobiliser
01:33:05des abstentionnistes
01:33:06dans les banlieues
01:33:07en faisant l'hypothèse
01:33:08qu'à gauche
01:33:09il sera le seul
01:33:10et que donc
01:33:11l'électorat de gauche
01:33:12comme un mouton
01:33:13suivra par vote utile
01:33:15et qu'il affrontera
01:33:16Marine Le Pen
01:33:17au deuxième tour
01:33:18et il imagine
01:33:19qu'il gagnera
01:33:20alors que c'est à mon avis
01:33:21assez peu probable
01:33:22c'est ça la stratégie
01:33:23de Mélenchon
01:33:24Jean-Luc Mélenchon
01:33:25il a fait le pari
01:33:26de laisser tomber
01:33:27l'électorat
01:33:28le prolétariat historique
01:33:29pour se dire
01:33:30et de miser
01:33:31sur l'immigration
01:33:32mais on n'a pas besoin
01:33:33de François Ruffin
01:33:34pour le voir
01:33:35pour le constater
01:33:36non mais quand c'est dit
01:33:37quasiment de l'intérieur
01:33:38ça a une force particulière
01:33:39bien sûr
01:33:40ça le confirme
01:33:41pourquoi ils ont fait
01:33:42une campagne pareille
01:33:43pour toutes les européennes
01:33:44législatives
01:33:45une campagne au faciès
01:33:46je me rends des comptes
01:33:47et avec l'argument Palestine
01:33:48vous croyez vraiment
01:33:49que celui du nord
01:33:50l'ouvrier
01:33:51qui a Hénin-Beaumont
01:33:52c'est un sujet pour lui
01:33:53qui peine à boucler
01:33:54ses fins de mois
01:33:55qui a ses enfants
01:33:56dont ils ont chômage
01:33:57etc
01:33:58pourquoi ils ont parlé
01:33:59de la Palestine
01:34:00pour plaire à cet électorat là
01:34:01et c'est vachement malin
01:34:02sur un plan
01:34:03si on se place
01:34:04sur un plan cynique
01:34:05parce que parallèlement
01:34:06c'est fabrique ton électorat
01:34:07toi-même
01:34:08fais-le venir
01:34:09toute sa campagne
01:34:10consiste
01:34:11et immigrationniste
01:34:12consiste à faire venir
01:34:13des gens qui voteront pour lui
01:34:14et pourquoi ils seront captifs
01:34:15il compte les rendre captifs
01:34:16il compte les rendre captifs
01:34:17parce que
01:34:18il compte leur expliquer
01:34:19toute la journée
01:34:20que les autres partis
01:34:21ne sont pas gentils
01:34:22que lui c'est le seul
01:34:23à être sympa
01:34:24avec les racisés
01:34:25et que donc
01:34:26il ne faut pas
01:34:27voter pour les autres
01:34:28donc vous voyez
01:34:29c'est drôlement malin
01:34:30c'est un cascule
01:34:31très intelligent
01:34:32le pogrom
01:34:33et Israël
01:34:34ce qui s'est passé
01:34:35le 7 octobre
01:34:36on le dit cyniquement
01:34:37un effet d'aubaine
01:34:38un effet d'aubaine
01:34:39naturellement
01:34:40et pour rebondir
01:34:41sur ce que disait Gabriel
01:34:42en fait ça signifie
01:34:43que
01:34:44Jean-Luc Mélenchon
01:34:45quelque part
01:34:46la politique
01:34:47non dite
01:34:48de Jean-Luc Mélenchon
01:34:49c'est
01:34:50l'islamisation de la France
01:34:51en réalité
01:34:52c'est ça
01:34:53le non dit
01:34:54dans sa politique
01:34:55l'objectif
01:34:56et l'intérêt
01:34:57qu'ils ont
01:34:58c'est l'islamisation
01:34:59de la France
01:35:00mais ça c'est le premier aspect
01:35:01le deuxième aspect
01:35:02parce que l'interview
01:35:03de Monsieur Ruffin
01:35:04elle était très intéressante
01:35:05je ne l'ai pas diffusée
01:35:06il dit
01:35:07à la France insoumise
01:35:08j'ai constaté quelque chose
01:35:09d'extrêmement clair
01:35:10quand dans un fait divers
01:35:11une personne blanche
01:35:12est tuée
01:35:13on n'en parle absolument pas
01:35:14pas un tweet
01:35:15pas un mot
01:35:16et quand une personne
01:35:17dite racisée
01:35:18est tuée dans un fait divers
01:35:19alors là
01:35:20ils en font des tonnes
01:35:21donc en fait
01:35:22il reconnait
01:35:23il a été dans ce parti
01:35:24pendant des années
01:35:25il sait comment ça fonctionne
01:35:26il reconnait en fait
01:35:27qu'il y a à la France insoumise
01:35:28un racisme
01:35:29mais vous avez vu la réponse
01:35:30du député de l'époque
01:35:31qu'il y a à la France insoumise
01:35:32un racisme anti-blanc
01:35:33qui est ce député
01:35:35je pense qu'il n'y a pas besoin
01:35:36d'aller jusqu'à là
01:35:37Yohann
01:35:38il n'y a pas besoin
01:35:39d'aller jusqu'à là
01:35:40Eric a demandé la parole
01:35:41et on va faire le point actuel
01:35:42on dira un dernier mot
01:35:43pardon Céline
01:35:44juste après si vous le voulez
01:35:45d'abord j'aurais salué
01:35:46l'honnêteté politique
01:35:47de François Ruffin
01:35:48bon
01:35:49qui trace sa route
01:35:50et qui fait de la politique
01:35:51mais il faut quand même le saluer
01:35:52parce qu'effectivement
01:35:53quand ça vient de l'interne
01:35:54ça a beaucoup plus de poids
01:35:55puis deuxième chose
01:35:56rappeler à Philippe Guibert
01:35:57quand même la responsabilité
01:35:58de la gauche dite républicaine
01:35:59sur la porte qu'elle a ouverte
01:36:00notamment
01:36:01à la France insoumise
01:36:02à Mélenchon
01:36:03pourquoi je dis ça ?
01:36:04parce que quand vous aviez
01:36:05un think tank
01:36:06qui s'appelait Terra Nova
01:36:07et qui expliquait
01:36:08que le PS dorénavant
01:36:09ou la gauche
01:36:10ne devait plus miser
01:36:11sur l'électorat ouvrier
01:36:12qui était en voie de disparition
01:36:13puisqu'on désindustrialisait
01:36:14le pays
01:36:15et en voie de l'opénisation
01:36:16quand le parti communiste français
01:36:17a abandonné le concept
01:36:18de lutte du prolétariat
01:36:19en fait vous avez
01:36:20vous avez tiré un trait
01:36:21sur les classes populaires
01:36:22qui étaient votre base électorale
01:36:23Monsieur Guibert
01:36:24pour ouvrir la porte
01:36:25à d'autres
01:36:26pour ouvrir la porte
01:36:27à d'autres
01:36:28parce que 15 ans
01:36:29j'ai écrit là dessus
01:36:30le concept
01:36:31de la communautarité
01:36:32vaut en France
01:36:33je peux me permettre
01:36:34de répondre ou pas
01:36:35parce que
01:36:36juste d'un mot
01:36:37ça va beaucoup plus loin
01:36:38que la note de Terra Nova
01:36:39qui était juste
01:36:40qui n'était pas dans
01:36:41une logique religieuse
01:36:42qui était dans une logique
01:36:43d'additionner des minorités
01:36:44et tu as raison
01:36:45mais il n'y avait pas
01:36:46de logique religieuse
01:36:47dans la note de Terra Nova
01:36:48la dimension communautariste
01:36:49religieuse
01:36:50les clins d'oeil
01:36:51à l'islamisme
01:36:52l'usage des codes antisémites
01:36:55tout ça
01:36:56n'était pas dans la note
01:36:57de Terra Nova
01:36:58quand le PS décide
01:36:59de faire ce terrain électoral
01:37:00il fait
01:37:01il oblige d'autres
01:37:02à réfléchir
01:37:03notamment Mélenchon
01:37:0423h01
01:37:05le PS a une vraie responsabilité
01:37:0623h01 chers amis
01:37:07pardon mais
01:37:08on a un timing
01:37:09à respecter
01:37:10c'est l'heure de faire
01:37:11un point actuel
01:37:12avec Simon Guillén
01:37:13dans un instant
01:37:14vous entendrez la consternation
01:37:15la colère
01:37:16du père de Camilia
01:37:17cette petite fille
01:37:18renversée il y a quelques jours
01:37:19le jeune responsable
01:37:20de la mort
01:37:21est libre
01:37:22sous contrôle judiciaire
01:37:23dans l'attente de son procès
01:37:24on en dit
01:37:25quelques mots
01:37:26et même plus que ça
01:37:27dans un instant
01:37:29Michel Barnier promet la nomination
01:37:30d'un nouveau gouvernement
01:37:31la semaine prochaine
01:37:32le Premier ministre
01:37:33explique faire les choses
01:37:34méthodiquement et sérieusement
01:37:35depuis son arrivée à Matignon
01:37:36il a assuré
01:37:37qu'il y aura bien
01:37:38des ministres issus
01:37:39du parti d'Edouard Philippe
01:37:40dans son gouvernement
01:37:41Michel Barnier
01:37:42qui a rencontré
01:37:43ce soir
01:37:44les représentants du Modem
01:37:45un policier a été agressé
01:37:46au couteau
01:37:47lors d'une intervention
01:37:48à Marseille
01:37:49il a reçu plusieurs coups
01:37:50au bras
01:37:51ainsi que dans le dos
01:37:52les faits se sont produits
01:37:53ce mercredi matin
01:37:54dans le 8ème arrondissement
01:37:55de la cité phocéenne
01:37:56le policier
01:37:57qui a été sauvé
01:37:58grâce à son gilet pare-balles
01:37:59enfin le journaliste
01:38:00Didier Roustan
01:38:01nous a quitté
01:38:02à l'âge de 66 ans
01:38:03il était bien sûr
01:38:04un grand spécialiste
01:38:05du football
01:38:06connu du public
01:38:07depuis plus de 40 ans
01:38:08un pilier
01:38:09de l'émission
01:38:10culte téléfoot
01:38:11dont il avait été
01:38:12le présentateur
01:38:13il a ensuite travaillé
01:38:14pour Canal Plus
01:38:15cet amateur du beau jeu
01:38:16a été devenu célèbre
01:38:17par son style haut en couleur
01:38:18et ses envolées lyriques
01:38:19les hommages
01:38:20ont été très nombreux
01:38:21aujourd'hui
01:38:22cher monsieur
01:38:23merci beaucoup
01:38:24merci Simon
01:38:25on va y aller
01:38:26on va écouter à présent
01:38:27le papa de la petite Camilia
01:38:28qui était effondré
01:38:29aujourd'hui effondré
01:38:30après la décision
01:38:31de justice
01:38:32de conserver
01:38:33le contrôle judiciaire
01:38:34mais de laisser
01:38:35en liberté
01:38:36de ne pas placer
01:38:37en détention provisoire
01:38:38le jeune chauffard
01:38:39le jeune motard
01:38:40de 19 ans
01:38:41Mathéo
01:38:42qui a renversé
01:38:43et tué
01:38:44sa petite fille
01:38:45de 7 ans
01:38:46il est intervenu
01:38:47tout à l'heure
01:38:48c'était sur CNews
01:38:49cet après-midi
01:38:50chez Nelly Denac
01:38:52aujourd'hui on me dit
01:38:53c'est pas un danger
01:38:54on le laisse en liberté
01:38:55d'accord
01:38:56ma fille est enterrée
01:38:57qui prend un jour
01:38:58ou dix ans
01:38:59ou un an
01:39:00ça ne va pas me ramener ma fille
01:39:01ça ne changera rien
01:39:02ce qui est fait
01:39:03c'est irréversible
01:39:04il n'y a pas de retour en arrière
01:39:05en fait
01:39:06ce que j'espérais
01:39:07aujourd'hui
01:39:08de la justice
01:39:09c'est de limiter
01:39:10déjà ces dégâts
01:39:11en attendant
01:39:12que la justice
01:39:13revienne
01:39:14et que la justice
01:39:15revienne
01:39:16et que la justice
01:39:17revienne
01:39:18et que la justice
01:39:19revienne
01:39:20en attendant
01:39:21que la loi change
01:39:22de faire réfléchir
01:39:23ces enfants
01:39:24ces mineurs
01:39:25ou ces adultes
01:39:26ou ces
01:39:30ces conducteurs
01:39:31ces fous de la route
01:39:32de leur faire comprendre
01:39:34qu'il y a un risque
01:39:36quand vous respectez pas
01:39:37la loi
01:39:38il y a un risque
01:39:39là ce qu'on leur dit
01:39:40aujourd'hui
01:39:41faites ce que vous voulez
01:39:42voilà
01:39:43faites ce que vous voulez
01:39:44de toute façon
01:39:45vous allez garder
01:39:46votre liberté
01:39:48on se retrouve face
01:39:49à une situation
01:39:50en fait
01:39:51compliquée
01:39:52on en a parlé tout à l'heure
01:39:53avec le juge Breguière
01:39:54c'est à dire qu'il y a
01:39:55une décision
01:39:56de justice
01:39:57qui est prise
01:39:58avec des critères
01:39:59qui sont ceux
01:40:00de la justice
01:40:01et puis
01:40:02il y a une émotion
01:40:03émission
01:40:04partout en France
01:40:05émotion
01:40:06de ce papa
01:40:07qu'on vient d'entendre
01:40:08et donc
01:40:09il y a la loi
01:40:10et on va essayer de comprendre
01:40:11précisément
01:40:12ce que dit la loi
01:40:13Alexia Descamps
01:40:14bonsoir
01:40:15vous êtes avocat
01:40:16en droit en routier
01:40:17il y a donc
01:40:18précisément
01:40:19qu'est-ce qui motive
01:40:20de faire la décision
01:40:21qui a été prise
01:40:22à Aix-en-Provence ?
01:40:23Alors ce qui motive
01:40:24la décision
01:40:25qui a été prise
01:40:26à Aix-en-Provence
01:40:27c'est qu'on n'a aucun
01:40:28antécédent
01:40:29on n'a pas
01:40:30de conduite
01:40:31sous alcool
01:40:32on n'a pas de conduite
01:40:33sous stupéfiants
01:40:34on a une conduite
01:40:35avec un permis valide
01:40:36une assurance valide
01:40:37aucun casier judiciaire
01:40:38il est un produit
01:40:39des services de justice
01:40:40donc forcément
01:40:41clairement
01:40:42et au risque
01:40:43bien évidemment
01:40:44de choquer
01:40:45comme je l'ai déjà expliqué
01:40:46on est face
01:40:47à un accident
01:40:48qui a eu des conséquences
01:40:49effectivement
01:40:50terribles et dramatiques
01:40:51mais on est face
01:40:52à un accident
01:40:53qui a été
01:40:54qui a été
01:40:55qui a été
01:40:56très médiatisé
01:40:57donc comme disait
01:40:58le juge Brugière
01:40:59tout à l'heure
01:41:00lorsque je vous ai écouté
01:41:01c'est de la politique
01:41:02enfin c'est de la justice
01:41:03de l'émotion
01:41:04c'est-à-dire que là
01:41:05tout a été
01:41:06très médiatisé
01:41:07tout a été
01:41:08malheureusement
01:41:09malmené
01:41:10au niveau
01:41:11des explications
01:41:12de l'explication
01:41:13des faits
01:41:14mais on est face
01:41:15à un jeune
01:41:16on est face
01:41:17à un jeune
01:41:18de 19 ans
01:41:19qui effectivement
01:41:20a commis un accident
01:41:21qui a eu des conséquences
01:41:22terribles
01:41:23Maître
01:41:24je vous entends
01:41:25mais on est sur
01:41:26un accident
01:41:27assez particulier
01:41:28puisque c'est un accident
01:41:29qui est causé
01:41:30par une conduite
01:41:31imprudente
01:41:32on parle d'un jeune homme
01:41:33qui fait des roues arrière
01:41:34dans une zone
01:41:35fréquentée
01:41:36on parle pas
01:41:37d'un individu
01:41:38qui roule à 50
01:41:39qui respecte
01:41:40le code de la route
01:41:41et qui en l'occurrence
01:41:42vit un accident dramatique
01:41:43on est sur un accident
01:41:44provoqué
01:41:45d'une certaine manière
01:41:46et c'est en cela aussi
01:41:47qu'on peut comprendre
01:41:48la consternation du papa
01:41:49qui dit
01:41:50voilà le message
01:41:51qu'on envoie
01:41:52à tous ceux
01:41:53qui aiment faire des rodéos
01:41:54et aiment prendre la route
01:41:55comme un terrain de jeu
01:41:56alors moi
01:41:57je reste dans mon cadre
01:41:58professionnel
01:41:59bien évidemment
01:42:00quand je vous
01:42:01quand je vous communique
01:42:02ce que je sais
01:42:03ce que j'ai entendu
01:42:04on parle pas
01:42:05pour l'instant
01:42:06d'un rodéo urbain
01:42:07il n'y a pas de preuve
01:42:08qu'il a fait une roue arrière
01:42:09lui il conteste
01:42:10ça
01:42:11il a aussi le droit
01:42:12à expliquer
01:42:13sa version des faits
01:42:15il dit qu'il a perdu
01:42:16la maîtrise de son véhicule
01:42:17et que sa roue
01:42:18effectivement
01:42:19a perdu
01:42:20le contrôle
01:42:21justement
01:42:22on va lire ensemble
01:42:23ce que dit
01:42:24Matteo B
01:42:25donc le suspect
01:42:26l'accusé
01:42:27dans cette affaire
01:42:28qui tente
01:42:29d'expliquer
01:42:30la situation
01:42:31on va lire ensemble
01:42:32en infographie
01:42:33ce qu'il a dit
01:42:34à la cour
01:42:35au moment de passer
01:42:36la seconde
01:42:37la moto est montée
01:42:38toute seule
01:42:39j'ai déboîté
01:42:40pour éviter les voitures
01:42:41qui parfois ouvrent
01:42:42leur portière
01:42:43j'ai perdu l'équilibre
01:42:44j'ai coupé les gaz
01:42:45freiné
01:42:46pour que la moto
01:42:47retombe
01:42:48on va lire la suite
01:42:49je crois qu'il y a
01:42:50une ou deux pages
01:42:51à lire encore
01:42:52la roue arrière
01:42:53était involontaire
01:42:54j'ai vu la petite fille
01:42:55traverser
01:42:56je n'ai rien pu faire
01:42:57c'est traumatisant
01:42:58depuis ce jour-là
01:42:59je ne mange pas
01:43:00je dors très peu
01:43:01ce qui se passe
01:43:02est très compliqué
01:43:03quand je ferme les yeux
01:43:04j'ai la scène
01:43:05dans la tête
01:43:06je n'ai jamais voulu ça
01:43:07j'ai toujours été
01:43:08quelqu'un de modèle
01:43:09je travaille pour aider
01:43:10mes parents
01:43:11et me payer l'école
01:43:12c'est ce qu'il s'est passé
01:43:13aujourd'hui
01:43:14ou plutôt hier
01:43:15en l'occurrence
01:43:16le réquisitoire
01:43:17du procureur général
01:43:18qui avait pourtant
01:43:19été très virulent
01:43:20et qui avait demandé
01:43:21cet enfermement
01:43:22cette détention provisoire
01:43:23en attente du procès
01:43:24regardez ce qu'il disait
01:43:25on partage l'émotion
01:43:26de l'opinion publique
01:43:27car il y en a assez
01:43:28de l'insécurité routière
01:43:29et de ses conquérants
01:43:30qui bravent les interdits
01:43:31il faut envoyer
01:43:32un message
01:43:33à tous les conquérants
01:43:34qui pratiquent
01:43:35des rodéos sauvages
01:43:36en l'occurrence
01:43:37le message de la justice
01:43:38est assez difficilement
01:43:39compréhensible
01:43:40ce soir maître
01:43:42alors moi je trouve pas
01:43:43très sincèrement
01:43:44je suis désolée
01:43:45je sais que c'est
01:43:46une fois de plus
01:43:47je compatis
01:43:48j'ai un fils de 7 ans
01:43:49je sais que c'est
01:43:50enfin je ne peux même pas
01:43:51imaginer ce qui se passerait
01:43:52dans le cas où mon fils
01:43:53serait confronté
01:43:54à la petite Camélia
01:43:55enfin au sujet
01:43:56de la petite Camélia
01:43:57je suis dans l'émotion
01:43:58moi aussi pour eux
01:43:59personnellement
01:44:00mais professionnellement
01:44:01moi je trouve pas
01:44:02que la justice
01:44:03a été choquante
01:44:04dans sa décision de justice
01:44:05elle a été
01:44:06elle a été
01:44:07elle a été
01:44:08elle a été
01:44:09elle a été
01:44:10elle a été
01:44:11elle a étudié
01:44:12des conditions de représentation
01:44:13c'est ce qu'on appelle ça
01:44:14parce qu'il ne faut pas oublier
01:44:15que la détention provisoire
01:44:16reste normalement
01:44:17l'exception
01:44:18c'est à dire que
01:44:19normalement
01:44:20avant de juger quelqu'un
01:44:21on le laisse libre
01:44:22sauf s'il est dangereux
01:44:23pour quelqu'un
01:44:24pour lui-même
01:44:25ou s'il risque
01:44:26de quitter le territoire français
01:44:27par exemple
01:44:28ou il risque
01:44:29de réitérer
01:44:30ces faits là
01:44:31voilà
01:44:32donc en l'occurrence
01:44:33le Mathéo
01:44:34qui a été
01:44:35qui a été
01:44:36qui a été
01:44:37qui a été
01:44:38qui a été
01:44:39Mathéo
01:44:40qui a
01:44:41qui a
01:44:42qui a
01:44:43visiblement
01:44:44commis
01:44:45ces faits là
01:44:46quand bien même
01:44:47il bénéficie encore
01:44:48de la préservation d'innocence
01:44:49a des garanties de représentation
01:44:51c'est à dire qu'il a
01:44:52il a
01:44:53il a
01:44:54il a un travail
01:44:55il a
01:44:56il fait des études
01:44:57il a un logement
01:44:58il ne risque pas de fuir
01:44:59le territoire français
01:45:00et selon ses dires
01:45:01il ne risque pas de recommencer
01:45:04donc le mettre
01:45:06en détention provisoire aujourd'hui
01:45:08n'était pas logique
01:45:09clairement
01:45:10voilà
01:45:11sans oublier qu'il y aura
01:45:12évidemment
01:45:13un procès
01:45:14on va passer la parole
01:45:17on revient vers vous
01:45:18maître Céline
01:45:19pour commencer pardon
01:45:20en fait c'est
01:45:21c'est compliqué
01:45:22de s'exprimer
01:45:23sur ce dossier
01:45:24parce que quand vous voyez
01:45:25le père
01:45:26et vous comprenez complètement
01:45:27son chagrin
01:45:28on se met à sa place
01:45:29et on se dit
01:45:30mais je serai moi aussi
01:45:31démuni
01:45:32et puis en plus
01:45:33c'est extrêmement violent
01:45:34comme deuil
01:45:35et la première
01:45:36la première étape du deuil
01:45:37c'est souvent
01:45:38une colère immense
01:45:39et c'est normal
01:45:40donc lui
01:45:41c'est sa petite fille
01:45:42qui est morte
01:45:43sincèrement
01:45:44il a tous les droits
01:45:45et il peut exprimer
01:45:46son chagrin
01:45:47comme il le veut
01:45:48en revanche
01:45:49ce qui est important
01:45:50de comprendre
01:45:51c'est le rôle de la justice
01:45:52la justice
01:45:53c'est pas la vengeance
01:45:54d'ailleurs lui-même le dit
01:45:55il dit de toute façon
01:45:56ce qui s'est passé
01:45:57est irréparable
01:45:58on ne pourra jamais
01:45:59me rendre ma petite fille
01:46:00ce qui l'inquiète
01:46:01c'est qu'il lui
01:46:02a l'impression
01:46:03qu'il y a
01:46:04beaucoup de jeunes
01:46:05qui ne sont pas conscients
01:46:06de leurs responsabilités
01:46:07et il a le sentiment
01:46:08qu'on leur fait passer
01:46:09un message irresponsable
01:46:10sauf que ce n'est pas
01:46:11ce que dit la justice
01:46:12la justice
01:46:13elle entend déjà
01:46:14quelqu'un
01:46:15qui se repend
01:46:16qui reconnaît
01:46:17qui explique
01:46:18que cette image
01:46:19elle va rester
01:46:20tout le temps
01:46:21dans sa tête
01:46:22il y a peu
01:46:23non
01:46:24contrairement à ce qu'on pense
01:46:25vous avez plein de gens
01:46:26qui ont massacré
01:46:27Si vous dites comment
01:46:28certains savent quoi dire
01:46:29aussi devant la justice
01:46:30je ne dis pas que c'est le cas
01:46:31de ce jeune homme
01:46:32pas du tout
01:46:33mais on peut imaginer
01:46:34que dans certains cas
01:46:35il y a des gens
01:46:36en les jetant à terre
01:46:37en les mettant plus bas que terre
01:46:38et qui n'ont pas
01:46:39un mot d'excuse
01:46:40ni un mot de regret
01:46:41au moins là on a
01:46:42le minimum légal
01:46:43qui est fait
01:46:44Il n'a pas demandé pardon
01:46:45à la famille
01:46:46Julien
01:46:47Je pense qu'il finira
01:46:48par le demander
01:46:49mais dans l'absolu
01:46:50c'est surtout le fait
01:46:51la justice
01:46:52ce n'est pas la vengeance
01:46:53il sera jugé
01:46:54le fait qu'il ne soit pas
01:46:55en détention
01:46:56ne signifie pas
01:46:57qu'il n'y aura pas de procès
01:46:58le vrai problème
01:46:59c'est l'encombrement
01:47:00de la justice
01:47:01et ça ce n'est pas
01:47:02de la faute
01:47:03de cette fille
01:47:04qui est très significatif
01:47:05et incarne bien
01:47:06ce qui se passe
01:47:07en France
01:47:08à propos de la justice
01:47:09je m'explique
01:47:10Béatrice Brugère
01:47:11la magistrate
01:47:12qui est souvent
01:47:13sur les bateaux de CNews
01:47:14explique qu'une partie
01:47:15du divorce
01:47:16de la perception
01:47:17qu'ont les Français
01:47:18de la justice
01:47:19c'est le décalage
01:47:20qui entre la justice légale
01:47:21et ce que les Français
01:47:22estiment une justice légitime
01:47:23en fait la justice légale
01:47:24répond à des critères
01:47:25très précis
01:47:26très précis
01:47:27c'est la règle
01:47:28c'est la loi
01:47:29c'est la justice légale
01:47:30mais la justice légitime
01:47:31c'est le sentiment précis
01:47:33précisément
01:47:34qu'il y a un décalage
01:47:35et qu'il faudrait
01:47:36voir différemment
01:47:37les choses
01:47:38et quel est
01:47:39le principal point
01:47:40à mon avis
01:47:41c'est que la justice
01:47:42ne communique pas
01:47:43le parquet communique
01:47:44mais le juge
01:47:45des libertés
01:47:46de la détention
01:47:47ne communique pas
01:47:48si à l'instar
01:47:49de ce que font
01:47:50des policiers
01:47:51attendez
01:47:52justement
01:47:53si à l'instar
01:47:54de ce que font
01:47:55les policiers
01:47:56ou des préfets
01:47:57lorsqu'on a
01:47:58un fait majeur
01:47:59ils venaient
01:48:00s'expliquer devant la presse
01:48:01peut-être qu'on assisterait
01:48:02à moins de décalage
01:48:03entre la justice légale
01:48:05et ce que les français estiment
01:48:06être la justice légitime
01:48:08et ça c'est un point
01:48:09la communication
01:48:10dans la société
01:48:11dans laquelle on est
01:48:12elle est primordiale
01:48:13or le juge
01:48:14des libertés
01:48:15de la détention
01:48:16ne communique jamais
01:48:17Philippe simplement
01:48:18et après on réécoutera
01:48:19le sentiment
01:48:20du papa
01:48:21qui a vu Matteo
01:48:22qui l'a rencontré
01:48:23donc c'est intéressant
01:48:24aussi d'avoir sa perception
01:48:25mais pour prolonger
01:48:26ce que disent
01:48:27Eric et Céline
01:48:28je pense que sur le plan
01:48:29strictement juridique
01:48:30la décision
01:48:31qui a été prise
01:48:32par le juge des libertés
01:48:33est tout à fait justifiée
01:48:34par rapport
01:48:35aux critères
01:48:36de la détention
01:48:37la difficulté
01:48:38je termine
01:48:39justement
01:48:40j'y viens
01:48:41la difficulté
01:48:42c'est là où j'aimerais
01:48:43te poser une question
01:48:44peut-être à notre invité
01:48:45je ne sais pas
01:48:46si elle m'entend bien
01:48:47c'est que
01:48:48moi j'ai compris
01:48:49que ce type
01:48:50d'affaires
01:48:51conduisait d'une part
01:48:52à un jugement
01:48:53à un procès
01:48:54qui risquait d'avoir lieu
01:48:55que dans un an
01:48:56environ
01:48:57enfin 10 mois
01:48:58un an
01:48:59voire parfois plus
01:49:00et que
01:49:01dans ce type
01:49:02d'affaires
01:49:03une peine
01:49:04de prison ferme
01:49:05c'est à dire
01:49:06même courte
01:49:07une sanction
01:49:08symbolique
01:49:09même courte
01:49:10de prison ferme
01:49:11était très peu
01:49:12requise
01:49:13peut-être que je me trompe
01:49:14Madame
01:49:15vous connaissez
01:49:16beaucoup mieux que moi
01:49:17mais j'ai
01:49:18entendu
01:49:19ou lu
01:49:20à plusieurs reprises
01:49:21que la jurisprudence
01:49:22était un peu
01:49:23dans ce sens
01:49:24et c'est là
01:49:25où ça ne va pas
01:49:26c'est à dire
01:49:27si on avait un jugement
01:49:28avec une sanction
01:49:29même d'une peine courte
01:49:30et symbolique
01:49:31je pense que
01:49:32les français
01:49:33et peut-être ce père
01:49:34n'auraient pas la réaction
01:49:35aussi émotionnelle
01:49:36qui est très loin
01:49:37du droit
01:49:38effectivement
01:49:39ils n'auraient pas
01:49:40cette réaction émotionnelle
01:49:41Maître Descamps
01:49:42est-ce que c'est vrai
01:49:43que les peines prononcées
01:49:44sont rarement
01:49:45de la prison ferme ?
01:49:46Très rarement
01:49:47effectivement
01:49:48quand il n'y a pas
01:49:49de récidive
01:49:50quand il n'y a pas
01:49:51d'alcool
01:49:52quand il n'y a pas
01:49:53de drogue
01:49:54c'est très très
01:49:55c'est très rare
01:49:56mais en même temps
01:49:57je pense que
01:49:58je ne suis pas
01:49:59toujours d'accord
01:50:00avec les décisions de justice
01:50:01moi je suis
01:50:02avocat de la défense
01:50:03donc c'est vrai
01:50:04que je ne vais pas
01:50:05aller forcément
01:50:06dans le sens
01:50:07du symbolisme
01:50:08mais je pense que
01:50:09la justice
01:50:10n'est pas là
01:50:11pour être symbolique
01:50:12je pense que
01:50:13la justice
01:50:14ne peut pas
01:50:15mélanger la morale
01:50:16c'est ce qu'on nous apprend
01:50:17en première ligne
01:50:18en première ligne de droit
01:50:19d'ailleurs
01:50:20très sincèrement
01:50:21c'est qu'il faut différencier
01:50:22le droit et la morale
01:50:23et que là
01:50:24on a deux enfants
01:50:25en fait
01:50:27attendez
01:50:28attendez
01:50:29on peut laisser finir
01:50:30Maître Descamps
01:50:31simplement
01:50:32allez jusqu'au bout
01:50:33on a deux enfants
01:50:34et puis après
01:50:35on va réagir
01:50:36on a deux enfants
01:50:37on a une petite fille
01:50:38qui est décédée
01:50:39et dont le père
01:50:40d'ailleurs reconnaît lui-même
01:50:41qu'elle ne reviendra pas
01:50:42pour ça
01:50:43mais qui voudrait
01:50:44symboliquement
01:50:45que la personne
01:50:46qui a causé
01:50:47et qui a créé
01:50:48ce drame
01:50:49soit punie
01:50:50au moins
01:50:51qu'il souffre
01:50:52en ce moment
01:50:53c'est un peu
01:50:54ce qui ressort
01:50:55de l'opération
01:50:56et je le comprends
01:50:57enfin
01:50:58je ne peux pas le comprendre
01:50:59je ne le vis pas
01:51:00mais je peux
01:51:01interpréter
01:51:02ce qui est dit
01:51:03et on a
01:51:04un enfant de 19 ans
01:51:05qui n'a pas voulu
01:51:06ce qui s'est passé
01:51:07et qui doit être entendu
01:51:08et qui n'a pas de
01:51:09qui n'a aucun critère
01:51:10de personne
01:51:11oui
01:51:12moi
01:51:13j'ai du mal à entendre
01:51:14il y a deux enfants
01:51:15parce qu'un enfant
01:51:16de 7 ans
01:51:17et un garçon
01:51:18un jeune homme
01:51:19de 19 ans
01:51:20c'est pas tout à fait
01:51:21la même chose
01:51:22donc je
01:51:23et puis il y en a un
01:51:24qui est vivant
01:51:25et il y en a une autre
01:51:26qui malheureusement
01:51:27alors on peut dire
01:51:28qu'il souffre sans doute
01:51:29s'il a du remords
01:51:30mais il y en a une
01:51:31qui malheureusement
01:51:32n'aura plus l'occasion
01:51:33de souffrir
01:51:34je pense que
01:51:35ça il faut faire attention
01:51:36quand on dit ces choses là
01:51:37parce que quand on est parent
01:51:38je pense qu'on le vit
01:51:39cruellement
01:51:40moi j'ai quelques interrogations
01:51:41c'est vrai que l'avocat général
01:51:42quand il a fait
01:51:43son réquisitoire
01:51:44il devait avoir
01:51:45quelques billes
01:51:46si j'ose dire
01:51:47si vous permettez
01:51:48ce langage trivial
01:51:49mais il n'a pas
01:51:50quelques éléments
01:51:51quelques éléments
01:51:53de dire ce qu'il a dit
01:51:54par ailleurs
01:51:55dans l'affaire Nahel
01:51:56j'ai souvenir
01:51:57que le policier
01:51:58avait été mis
01:51:59en détention provisoire
01:52:00il n'y avait pas eu
01:52:01non plus
01:52:02d'éléments
01:52:03particuliers
01:52:04liés à la justice
01:52:05enfin les éléments
01:52:06que vous avez exposés
01:52:07il y avait le risque
01:52:08de trouble à l'ordre public
01:52:09qui était avéré
01:52:10il n'y avait pas de sa part
01:52:11nous sommes d'accord
01:52:12il n'y a pas le risque
01:52:13non plus de partir
01:52:14etc.
01:52:15donc bon
01:52:16on voit que la justice
01:52:17là on est sur un délit
01:52:18où le risque de trouble
01:52:19à l'ordre public
01:52:20n'est pas retenu
01:52:21par rapport à l'affaire Nahel
01:52:22on est sur un crime
01:52:23où le risque de trouble
01:52:24à l'ordre public
01:52:25est retenu
01:52:26on voit bien que le droit
01:52:27n'est pas absolument
01:52:28objectif
01:52:29si objectif
01:52:30on veut nous le dire
01:52:31il y a une part
01:52:32de subjectivité
01:52:33c'est normal
01:52:34parce que c'est
01:52:35des humains
01:52:36qui le traitent
01:52:37mais néanmoins
01:52:38je veux revenir
01:52:39à ce que disait
01:52:40Éric Revelle
01:52:41quand il y a un décalage
01:52:42entre la perception
01:52:43de justice
01:52:44et le droit
01:52:45et que c'est récurrent
01:52:46parce que c'est récurrent
01:52:47on ne peut pas
01:52:48écarter ça du revers
01:52:49de la main
01:52:50il y a un lien au droit
01:52:51c'est comme ça
01:52:52on ne peut pas
01:52:53écouter l'émotion
01:52:54c'est le droit
01:52:55quand c'est toujours ainsi
01:52:56il faut le réformer
01:52:57parce que
01:52:58les citoyens
01:52:59ont accepté
01:53:00de déléguer
01:53:01la violence légitime
01:53:02à l'État
01:53:03à condition
01:53:04que la justice
01:53:05soit rendue
01:53:06et que eux
01:53:07aient conscience
01:53:08que la justice
01:53:09est rendue
01:53:10On va écouter
01:53:11un deuxième extrait
01:53:12du papa
01:53:13qui était tout à l'heure
01:53:14sur CNews
01:53:15qui a rencontré
01:53:16Mathéo
01:53:17qui s'est retrouvé
01:53:18face à lui
01:53:20Au premier contact
01:53:21que j'ai eu
01:53:22pour l'instant
01:53:23à ce moment-là
01:53:24je pensais qu'à ma fille
01:53:25je voulais juste
01:53:26qu'elle soit en vie
01:53:27je pensais que
01:53:28c'était un accident de la route
01:53:29je me répète
01:53:30mais je pensais
01:53:31que c'était un accident
01:53:32de la route
01:53:33je ne savais pas
01:53:34dans quelles circonstances
01:53:35je l'ai compris après
01:53:36mais au moment
01:53:37que je l'ai compris
01:53:38ce n'est plus
01:53:39un accident de la route
01:53:40vous allez me dire
01:53:41si demain
01:53:42moi je prends
01:53:43et je roule à 200
01:53:44sur la route
01:53:45et que je tue
01:53:463-4 personnes
01:53:47c'est un accident
01:53:48mais c'est une
01:53:49seule partie
01:53:50de la part
01:53:51des gens
01:53:52qui l'entourent
01:53:53leur seule
01:53:54inquiétude
01:53:55c'est qu'ils soient
01:53:56en prison ou pas
01:53:57en fait
01:53:58qu'il a tué
01:53:59un enfant
01:54:00de 7 ans
01:54:01en fait
01:54:02il coupe son entourage
01:54:03je n'ai pas l'impression
01:54:05de se dire qu'il s'inquiète
01:54:06ou qu'il s'interroge
01:54:07ou que
01:54:08ça les intéresse
01:54:09en fait
01:54:10c'est comme si
01:54:11le jeune homme
01:54:12il a plié
01:54:13une aile de voiture
01:54:14ou s'est pris
01:54:15une parachute carrière
01:54:16en fait
01:54:17On parle d'une vie humaine, d'un enfant de 7 ans.
01:54:21Et là, tout ce que je remarque, tout ce que je vois,
01:54:24c'est trouver des excuses à ce qu'il a fait.
01:54:27Il n'y a plus de pardon.
01:54:29Il y aura la justice qui fera son travail.
01:54:33Et il n'y a plus de pardon dans ce cas-là.
01:54:38On va encore commenter, mais je voudrais qu'on entende
01:54:40ce dernier extrait sur la justice et ce qu'il en attend.
01:54:44Aujourd'hui, pour moi, c'était une occasion pour la justice
01:54:49pour remettre tous ces délinquants de la route.
01:54:52Pour leur dire qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut
01:54:56sur la route quand on veut.
01:54:58Qu'il y a un code de la route, qu'on n'est pas seul sur la route,
01:55:02qu'il y a des enfants, il y a des familles.
01:55:04Une fois qu'on prend un volant d'une voiture ou d'une moto,
01:55:09on est responsable de la vie des autres.
01:55:13Apparemment, on n'a pas de respect pour la vie.
01:55:17Il n'y a aucun intérêt pour la vie.
01:55:20Qu'elle soit morte une petite fille, ou le gendarme,
01:55:24ou la personne qui s'est fait tirer dessus, ou le cycliste.
01:55:30Apparemment, ça ne change rien à la loi.
01:55:33Une vie n'a pas autant d'importance vis-à-vis de la loi.
01:55:39C'est intéressant parce qu'il dit la même chose
01:55:43que Maurice Berger, le psychiatre.
01:55:45Il le dit dans un autre cadre.
01:55:47Il dit que quand les corps sont atteints,
01:55:50que ce soit des gens qui se font violemment agresser
01:55:54au point d'être transformés en légumes,
01:55:57la justice ne préserve pas assez l'intégrité physique.
01:56:01Elle ne tient pas assez compte de ce que représente
01:56:04la transgression qui est de frapper, de tabasser
01:56:07et d'aller jusqu'à massacrer quelqu'un.
01:56:10C'est intéressant de voir le pédopsychiatre spécialiste
01:56:14de l'hyperviolence et ce père qui est confronté
01:56:17au décès de sa fille avoir le même regard.
01:56:22Je n'avais pas entendu ce passage-là.
01:56:25Mais oui, ce qu'il dit, ça tord le coeur.
01:56:28Je suis d'accord avec ce qu'il disait
01:56:31en parlant des criminels de la route.
01:56:34Il faut bien avoir conscience que quand on conduit
01:56:37une voiture ou une moto, on a une arme entre ses mains.
01:56:40Le politique s'est saisi de cette question
01:56:43suite à l'affaire Alenau.
01:56:45Ils ont créé un délit d'homicide routier.
01:56:48On ne dit plus homicide involontaire,
01:56:50on dit homicide routier.
01:56:52Mais ça ne change rien aux peines encourues.
01:56:55C'est simplement quelque chose de sémantique
01:56:58pour aller dans le sens des familles.
01:57:01Si vous conduisez une voiture ou une moto
01:57:04en ayant consommé de l'alcool, en ayant pris des stupéfiants,
01:57:07ou comme c'est le cas là, quand vous roulez
01:57:10uniquement sur une roue avec une moto,
01:57:13volontairement, vous mettez en danger la vie des autres.
01:57:16Pour moi, il s'agit d'un homicide volontaire
01:57:19et qui devrait être puni beaucoup plus sévèrement
01:57:22que ça ne l'est aujourd'hui.
01:57:24Il y a eu un débat là-dessus.
01:57:26Mais l'homicide volontaire ne peut pas être retenu.
01:57:29La justice ne peut pas dire à quelqu'un...
01:57:32La justice ne peut jamais aller dans le sens
01:57:35de la volonté des Français.
01:57:37Comme disait Gabriel Cuisel, c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:57:40La justice doit être fondée sur du droit,
01:57:43pas simplement sur de la colère.
01:57:46Je n'avais pas fini par ailleurs.
01:57:49Quand Gabriel dit quelque chose qui est très juste,
01:57:52quand le droit ne correspond plus à la volonté
01:57:55d'une majorité de Français,
01:57:57on le fait évoluer, me semble-t-il.
01:58:00Dans une démocratie, c'est comme ça que ça doit fonctionner.
01:58:03Est-ce qu'il faudrait faire évoluer la détention provisoire,
01:58:06ne plus en faire une exception, mais la règle,
01:58:09et le contrôle judiciaire l'exception ?
01:58:12Est-ce que c'est quelque chose qui devrait être revu ?
01:58:15On va avoir un problème de place.
01:58:18La France est déjà en Europe le pays qui utilise le plus
01:58:21la détention provisoire.
01:58:24Épinglée par les différentes institutions
01:58:27qui surveillent les pratiques judiciaires,
01:58:30pour notre usage abusif de la détention provisoire,
01:58:33laquelle est forcément soumise à une part de subjectivité.
01:58:36Là-dessus, Gabriel avait raison,
01:58:39puisque pour le policier qui a tué Nahel,
01:58:42la raison d'ordre public a été retenue,
01:58:45et là, elle ne l'a pas été retenue.
01:58:48Peut-être est-ce justifié, d'ailleurs.
01:58:51Le droit ne peut pas être fondé uniquement sur de la colère.
01:58:54Depuis le XVIIIe siècle, le droit est construit
01:58:57sur le fait que l'accusé avait quand même un certain nombre de droits,
01:59:00et qu'on ne peut pas préjuger de sa culpabilité,
01:59:03et surtout de son intentionnalité.
01:59:06Pour qu'il y ait un crime,
01:59:09il faut qu'il y ait un élément matériel et un élément moral
01:59:12qui est celui de l'intentionnalité.
01:59:15Et ça, ça ne peut pas marcher en droit,
01:59:18qu'on puisse qualifier d'intentionnel
01:59:21ce type de comportement futile,
01:59:24complètement irresponsable et inconscient.
01:59:27Après, il y a un autre sujet qu'il faudra aborder un jour,
01:59:30c'est sur les jeunes garçons et les conduites à risque.
01:59:33Parce que je veux bien qu'on accable ce jeune garçon
01:59:36et ce qu'il a fait est gravissime.
01:59:39Mais on a un problème, notamment sur la route,
01:59:42mais pas seulement et en dehors, sur le comportement à risque
01:59:45qui doit évidemment être sanctionné et condamné.
01:59:48– Je vous propose de changer de sujet, je vais vous montrer une photo,
01:59:51même deux photos ce soir, je vais vous montrer un couteau.
01:59:54Un couteau qui a été fabriqué artisanalement,
01:59:57c'est un double couteau, regardez,
02:00:00c'est à la fois un couteau de chasse et un couteau de cuisine
02:00:03qui a été relié par un linge ou par un plastique,
02:00:06et c'est ce qui a servi, il fait 20 centimètres,
02:00:09et c'est ce qui a servi ce double couteau à s'en prendre un policier,
02:00:12un policier à Marseille qui a reçu plusieurs coups,
02:00:15plusieurs estafilades, qui a été sauvé par son gilet pare-balles.
02:00:18Ça s'est passé dans le 8ème arrondissement de Marseille
02:00:22et nous allons vous raconter ce qui s'est passé.
02:00:25– Avec Adrien Spiteri.
02:00:30– Ces blessures aux bras témoignent de la violence de l'agression.
02:00:34Ce policier sait qu'il a échappé au pire.
02:00:37À Marseille vers 5h ce matin,
02:00:39il a été agressé au couteau par un individu.
02:00:42Les faits se sont déroulés à proximité de cette station essence
02:00:45du 8ème arrondissement.
02:00:47Quelques minutes avant l'attaque,
02:00:49un chauffeur VTC alerte l'agent et ses collègues.
02:00:52Un individu suspect jette au sol des bidons d'essence
02:00:55et du liquide de refroidissement.
02:00:57Rapidement, la police arrive, l'homme prend la fuite
02:01:00puis sort un couteau au moment de son interpellation,
02:01:03frappe le policier qui porte un gilet pare-balles
02:01:06mais le blesse aux avant-bras.
02:01:08Le maire de la ville, Benoît Payan, a réagi sur les réseaux sociaux.
02:01:12– J'apporte tout mon soutien aux policiers agressés
02:01:14cette nuit à Marseille.
02:01:15La ville de Marseille se tient aux côtés
02:01:17de toutes les forces de l'ordre affectées par cette lâche
02:01:19et violente agression.
02:01:21Les forces de l'ordre sont essentielles à notre sécurité
02:01:23qu'elles défendent parfois au péril de leur vie.
02:01:26– Un autre message a également été posté
02:01:28par la préfecture des Bouches-du-Rhône.
02:01:30Le préfet précise que le suspect a été interpellé
02:01:33et placé en garde à vue.
02:01:35Une enquête a été ouverte.
02:01:39– Et en complément, parce que ça a été quand même une attaque terrible,
02:01:42je vous propose d'écouter Rudy Mana
02:01:44qui était dans Punchline ce soir du syndicat Alliance.
02:01:49– Il a tenté de planter à au moins dix reprises dans le dos mon collègue.
02:01:54Le gilet pare-balles l'a sauvé, il faut se dire les choses.
02:01:56– Il avait un gilet pare-balles ?
02:01:57– Il avait le gilet pare-balles qui l'a sauvé par rapport au coup de couteau
02:02:00et ensuite quand l'individu a compris qu'il n'arrivait pas à le toucher
02:02:04à cause du gilet pare-balles, il l'a tailladé comme il a fait au niveau des bras
02:02:08et deux autres collègues sont à ce moment-là arrivés
02:02:11pour maîtriser l'individu sans coup de feu bien évidemment
02:02:13parce que quand vous êtes dans une bagarre corps à corps
02:02:15il est bien évident qu'on ne peut pas tirer.
02:02:17Mais il m'a fait cette réflexion et ça m'a profondément marqué.
02:02:20Il m'a dit quand les collègues sont arrivés sur moi,
02:02:23ils pensaient que j'étais mort.
02:02:24Ils pensaient que j'étais mort parce qu'ils ont vu les coups de couteau
02:02:26assénés par l'individu à Marseille aujourd'hui malheureusement.
02:02:29Mais je dis Marseille parce qu'on parle de Marseille
02:02:31mais il y a bien d'autres villes en France où ça se passe.
02:02:32On a pu le voir à Grenoble pour cet agent municipal.
02:02:35Malheureusement on a affaire à des individus qui sont systématiquement armés.
02:02:39Là c'était un couteau, parfois c'est une arme à feu
02:02:41comme on a pu le voir à Grenoble.
02:02:43Et cette société est devenue terriblement violente.
02:02:47Ça c'est le constat qu'on fait tous les jours.
02:02:49Une société qui est devenue terriblement violente.
02:02:51Les couteaux sont partout, on ne peut pas interdire les couteaux.
02:02:54Et les détestations de la police de plus en plus inquiétantes également.
02:02:57C'est vrai quand on pense à toutes les opérations de com'
02:02:59qui se sont déroulées à Marseille.
02:03:01Les plans Marshall appelés de mille façons.
02:03:04Marseillais en grand.
02:03:05Voilà.
02:03:06Alors là la com' a bien bossé sur Marseille.
02:03:09Mais pour le reste il n'y a pas de solution visiblement.
02:03:12Alors de fait, moi je connais la méthode.
02:03:14Après on passe à un sujet périphérique.
02:03:16Donc on va se penser aux couteaux.
02:03:18On va gloser pendant des heures.
02:03:20C'est vraiment une méthode pour éviter de parler du fond du problème.
02:03:24On va se demander s'il faut interdire les couteaux ou pas les interdire.
02:03:27Armer les policiers municipaux.
02:03:28Voilà.
02:03:29Et puis après dans une semaine on repartira sur un grand plan sur Marseille, etc.
02:03:33Donc c'est terrifiant de voir que ce pays tourne en boucle
02:03:37sans que nous puissions en sortir d'une quelconque façon, visiblement.
02:03:42Alors que si vraiment il y a un sujet prioritaire c'est la sécurité.
02:03:47On parlait des sujets qui intéressaient les Français.
02:03:49Alors vous disiez, ce n'est pas l'immigration.
02:03:51Mais convenons que tout est connexe.
02:03:53Tous les sujets qui intéressent les Français sont connexes.
02:03:56Eh bien Michel Barnier, il faut qu'il se mette au boulot là.
02:03:59J'ai ce que tu remarques Gabrielle.
02:04:02Marseille en grand ce n'est pas que de la com.
02:04:05Il y a eu une augmentation des effectifs policiers dans ces plans
02:04:09avec un investissement de l'Etat pour recruter des policiers.
02:04:12Ça ne résout pas tous les problèmes.
02:04:14On est bien d'accord.
02:04:15Ce n'est pas Marseille qu'il y a un jeune délinquant
02:04:17qui a interpellé Macron les 10 ans, je me trompe ?
02:04:19Manu.
02:04:20Manu, fais taire ton petit...
02:04:22Enlève tes policiers.
02:04:24Ça n'enlève pas le fait que dans ce plan Marseille en grand,
02:04:27il y a eu une augmentation très nette des effectifs policiers
02:04:30qui est en cours et que par ailleurs,
02:04:32il y avait des investissements qui étaient indispensables
02:04:34sur Marseille pour les écoles,
02:04:36pour toute une série de bâtiments publics
02:04:38qui étaient dans un état d'incélébrité.
02:04:40Vous envoyez des effets ?
02:04:41Ils vont brûler aux prochaines émeutes ou pas ?
02:04:42Oui, parce que vous aviez des écoles qui...
02:04:44Si vous discutez avec des gens qui sont à Marseille,
02:04:47il y avait des écoles qui n'étaient plus en capacité
02:04:50de recevoir des écoliers.
02:04:52Et donc, il fallait d'urgence remettre en état
02:04:55autant que possible.
02:04:56Alors, je n'ai pas fait le suivi école par école à Marseille,
02:04:59mais en tout cas, ce n'était pas que de la com' ce plan.
02:05:01Pour recentrer le sujet, on a l'impression quand même
02:05:03que ça fait partie du paysage aujourd'hui, Éric,
02:05:06de voir des forces de l'ordre se faire attaquer
02:05:08et tout ce que représente d'ailleurs de près ou de loin
02:05:10l'autorité.
02:05:11Je peux même aller jusqu'à cet agent,
02:05:13ce pauvre agent municipal qui a pris deux balles
02:05:15en plein thorax ces derniers jours aussi.
02:05:18Oui, j'ai l'impression qu'on est dans une société
02:05:21qui a perdu ses repères et qui n'a plus de limites,
02:05:24en fait.
02:05:25Donc, à la fois, on parlait du respect de l'autorité,
02:05:29on a abordé cent fois le sujet.
02:05:30Bon, voilà, tout ça est parti avec l'eau du bain,
02:05:32si j'ose dire.
02:05:33Et puis, il n'y a plus de surmoi dans la société,
02:05:36c'est-à-dire que les gens n'ont plus de limites sur rien,
02:05:39en fait.
02:05:40C'est-à-dire que tout peut prendre une dimension
02:05:43d'une violence, une altercation en voiture,
02:05:47dans les rues, un type à qui vous n'avez pas dit
02:05:51suffisamment bien bonjour.
02:05:52En fait, c'est ça qui me frappe, c'est qu'il n'y a plus de repères
02:05:55et il n'y a plus de limites.
02:05:56La société n'a plus de surmoi.
02:05:58Mais moi, la question que je me pose justement
02:06:00par rapport à ça, c'est est-ce qu'elle n'a pas perdu
02:06:02son surmoi parce qu'elle a perdu son commun ?
02:06:05Pourquoi est-ce qu'on respecte le policier ?
02:06:07Parce qu'il agit au nom du commun,
02:06:09au nom de ce que nous partageons tous,
02:06:11au nom de valeurs qui sont fondatrices pour nous tous.
02:06:14À partir du moment où vous refusez le commun,
02:06:17où vous refusez la nation, celui qui est là pour protéger
02:06:20la nation, en fait, vous le voyez comme une force
02:06:23de contrainte, une force d'arbitraire.
02:06:25Nous, pourquoi est-ce qu'on accepte la contrainte
02:06:27de la loi ?
02:06:28Parce que pour nous, ce n'est pas un arbitraire,
02:06:30c'est la manière d'exprimer notre liberté.
02:06:32Pour d'autres personnes, la contrainte est forcément
02:06:34un arbitraire, la loi est refusée et le policier
02:06:38n'est pas accepté en tant que protecteur du commun.
02:06:40D'où la naissance d'une contre-société.
02:06:43Il nous reste un gros quart d'heure ensemble
02:06:45dans ce 100% politique.
02:06:46On évoque quelques instants le huitième jour
02:06:49du procès de Dominique Pellicot.
02:06:51On le rappelle, bien sûr, accusé d'avoir drogué sa femme,
02:06:53Gisèle Pellicot, pour la faire violer par des dizaines
02:06:56d'hommes, le principal accusé qui aurait dû être entendu
02:06:58hier par la justice, mais étant malade,
02:07:00il ne s'est finalement pas exprimé.
02:07:02En fonction de son état de santé, il sera probablement
02:07:05entendu lundi prochain.
02:07:07Par ailleurs, il y a eu beaucoup de tensions
02:07:09à la suite des plaidoiries de la Défense
02:07:11qui a laissé entendre cette Défense, sous-entendre
02:07:14plutôt que les accusés n'avaient pas conscience
02:07:17qu'ils commettaient des viols, ce qui a ulcéré
02:07:20bien sûr les parties civiles.
02:07:22Écoutez ce qu'a dit l'un des avocats des co-accusés.
02:07:29À partir du moment où on arrive à rapporter la preuve
02:07:32du fait que la personne qui a commis les actes de viol
02:07:35avait conscience de commettre des actes de viol,
02:07:38il y a viol. Sinon, il n'y a pas de viol.
02:07:40Et c'est ce que l'on dit depuis le début
02:07:42pour l'ensemble de nos clients.
02:07:44En France, il ne faut pas avoir recueilli le consentement
02:07:47de la victime pour faire en sorte nécessairement
02:07:49qu'il n'y ait pas de viol. Il faut, pour qu'il y ait
02:07:51un viol, que la démonstration soit faite
02:07:53de l'intention coupable de l'auteur.
02:07:55Si l'auteur s'est trompé, s'est mépris,
02:07:57la Cour de cassation dit toujours qu'il n'y a pas de viol.
02:08:01C'est vraiment une Défense d'avocats très difficile
02:08:03de comprendre et d'entendre ça, surtout dans le cadre
02:08:06de ce procès, encore une fois, où on a une femme
02:08:09qui ne savait pas qu'elle était violée,
02:08:11puisqu'elle était sous une chape chimique de plomb.
02:08:16Elle n'a appris tout ça, tout ce qui était arrivé,
02:08:18uniquement en regardant quand les policiers
02:08:20l'ont convoquée au commissariat, elle nous montrait
02:08:22les bandes. Et elle a témoigné très courageusement
02:08:24la semaine dernière. Donc c'est terrible.
02:08:26Donc expliquer à madame Pellicot, à Gisèle Pellicot
02:08:29qu'il y a viol et viol, qu'il faut être conscient,
02:08:31c'est absolument inaudible.
02:08:33Mais c'est vraiment une Défense d'avocats.
02:08:35J'ai honte de la justice, d'ailleurs, à lancer
02:08:37cette première. Il y a quelque chose,
02:08:39ce qui est proprement hallucinant,
02:08:41c'est ces gens qui ne se rendent jamais compte
02:08:44qu'à un moment donné, il y a des éléments matériels.
02:08:46On se dit, mais s'il n'y avait pas eu
02:08:48les enregistrements, cette Défense,
02:08:51elle tenait presque la route.
02:08:53Elle était difficile, en tout cas, à mettre.
02:08:56Je croyais que les violences faites aux femmes
02:08:57étaient prises sous un tout autre prisme
02:08:59à notre époque. Mais la vérité, c'est que
02:09:02cette Défense, elle nous montre qu'on est dans
02:09:04l'Ancien Monde, en fait. Vous pouvez reconnaître
02:09:06les violences faites aux femmes, mais à un moment donné,
02:09:08face au procès de justice, il va falloir des preuves.
02:09:11Il va falloir des éléments matériels et concrets.
02:09:13Et c'est comme ça, d'ailleurs, que beaucoup de femmes
02:09:15peuvent perdre leur procès en étant
02:09:17parfaitement victimes.
02:09:19Mais là, aujourd'hui, on a les preuves,
02:09:21on a les enregistrements. Quand vous entendez
02:09:23tout ce qu'on demandait à ces hommes de faire,
02:09:25se laver les mains à l'eau chaude pour pas qu'il y ait
02:09:27une différence de température.
02:09:29Ils voyaient bien dans quel état elle était.
02:09:31Il y a les films. Ils continuent, malgré l'évidence,
02:09:34à dérouler quelque chose de fictionnel.
02:09:36On se dit, pour aller aussi loin,
02:09:39dans une Défense aussi délirante,
02:09:41il faut mépriser quand même la justice.
02:09:43Thébriel, Philippe aussi.
02:09:46Oui, mais je trouve qu'il faut mépriser aussi les femmes.
02:09:49Parce que c'est quand même assez...
02:09:52L'axe de la Défense, c'est donc de dire que les accusés
02:09:54n'avaient pas l'intention de commettre un viol.
02:09:56On leur a bien expliqué qu'il fallait
02:09:58prendre mille précautions
02:10:00pour pas que la personne en question
02:10:02se réveille.
02:10:04C'est bien qu'on n'avait pas le consentement.
02:10:06On l'approuve par neuf.
02:10:08Sinon, pourquoi aurait-on trouvé un inconvénient
02:10:10à ce qu'elle se réveille ?
02:10:12Tout cela, ce sont des argusies évidemment spécieuses.
02:10:14Moi, je trouve cette affaire,
02:10:16évidemment, assez effrayante.
02:10:19Et plus que le personnage principal,
02:10:24qui n'est pas là, l'accusé principal,
02:10:26c'est le cortège de ces hommes qui défilent,
02:10:30qui ne se posent aucunement une question.
02:10:33Là aussi, il y a une vraie question de société.
02:10:35Ils se disent que ce n'est pas un problème.
02:10:38L'homme-là a l'air d'accord.
02:10:40C'est bon, je peux y aller.
02:10:42Ça doit être un consentement par procuration.
02:10:44C'est quand même un vrai sujet.
02:10:46Oui, je suis entièrement d'accord.
02:10:48Cette affaire dépasse totalement mon entendement.
02:10:50Et j'avoue que sur...
02:10:53On sait bien que la violence de toutes sortes
02:10:57est principalement le fait d'homme.
02:11:00Mais là, la noirceur de l'âme masculine,
02:11:03me semble quand même aller au-delà de mon entendement
02:11:06à un degré de perversité
02:11:08que j'ai du mal à percevoir.
02:11:12Comment peuvent fonctionner de telles personnes ?
02:11:17Il y a eu des femmes empoisonneuses.
02:11:19Pardon, je ne m'exprime pas du point de vue juridique.
02:11:21Je ne suis pas juriste.
02:11:23Et on n'est pas juge de ce procès, ni avocat.
02:11:26Mais je n'arrive pas à...
02:11:30Ce n'est même pas évidemment à trouver des explications.
02:11:33Mais je ne peux pas comprendre ces hommes.
02:11:36On va terminer les dix dernières minutes
02:11:38peut-être par des choses plus légères.
02:11:40Mais néanmoins, Pauline,
02:11:42on commence par une affaire de périphérie.
02:11:44La région Ile-de-France.
02:11:46C'est vrai que c'est un feuilleton qu'on suit
02:11:48depuis quelques semaines maintenant.
02:11:50La région Ile-de-France a adopté aujourd'hui
02:11:52une motion appelant la maire de Paris, Anne Hidalgo,
02:11:54à renoncer à son projet
02:11:56de limiter la vitesse maximale sur le périphérique parisien
02:11:58à 50 km heure,
02:12:00à compter du 1er octobre.
02:12:02La région, présidée par Valérie Pécresse,
02:12:04demande à la municipalité
02:12:06de ne pas réduire,
02:12:08de renoncer à ce projet
02:12:10de passer de 70 à 50 km heure au profit.
02:12:12Alors ça, c'est intéressant.
02:12:14Elle propose des choses, Valérie Pécresse.
02:12:16Elle propose la pose plutôt
02:12:18d'enrobés phoniques neufs
02:12:20qu'elle juge plus efficaces pour réduire
02:12:22les nuisances sonores et qu'elle est prête à financer
02:12:24pour moitié.
02:12:26On a bien compris que la guerre...
02:12:28L'enrobé phonique, je ne sais pas comment le représenter
02:12:30exactement, mais j'ai bien compris que c'est pour réduire
02:12:32les nuisances sonores.
02:12:34En fait, c'est ce qu'on met sur la route.
02:12:36Ça marche très bien.
02:12:38C'est le bitume.
02:12:40L'asphalte.
02:12:42L'asphalte spéciale pour réduire les nuisances sonores.
02:12:44Il y a eu tellement de travaux sur le périphérique.
02:12:46Ça marche extrêmement bien.
02:12:48Ça réduit le bruit des voitures qui passent.
02:12:50Ça vous est jamais arrivé d'emprunter une route
02:12:52avec ce genre de bitume ?
02:12:54Je reconnais mal le bitume phonique.
02:12:56Comment on reconnait un bitume phonique ?
02:12:58Quand vous passez
02:13:00d'un bitume normal à un bitume
02:13:02d'enrobé phonique, vous sentez tout de suite
02:13:04la différence.
02:13:06Je voulais dire aussi que
02:13:08la préfecture de police de Paris
02:13:10rappelle que les consultations prévues
02:13:12n'ont pas été menées à leur terme, alors que ces taxes
02:13:14empruntées par plus d'un million de véhicules chaque jour
02:13:16font partie des routes à grande circulation.
02:13:18La préfecture de Paris ajoute que ce projet
02:13:20nécessite à la fois une expertise des services de l'État
02:13:22responsables du réseau national français
02:13:24et une consultation des collectivités publiques.
02:13:26Limitrof et tout ça n'a pas été fait
02:13:28puisque la loi a pris cette décision.
02:13:30Qu'est-ce que vous êtes procédurier ?
02:13:32Je n'ai toujours pas compris
02:13:34qui avait le dernier mot dans cette affaire.
02:13:36C'est la préfecture qui a le dernier mot ?
02:13:38Je crois que c'est la mairie de Paris.
02:13:40Je ne crois pas.
02:13:42Ce n'est pas avec des croyances
02:13:44qu'on va avancer sur le sujet.
02:13:46Je ne vois pas comment
02:13:48la mairie de Paris
02:13:50pourra aller au-delà d'un veto de la préfecture.
02:13:52Sachant qu'il y a 80% de non-parisiens
02:13:54qui décident.
02:13:56Ce qui me paraît fou,
02:13:58c'est que c'est la maire de Paris
02:14:00qui décide pour 80% de non-parisiens.
02:14:02Il n'y a rien de pire que
02:14:04cette maire de Paris
02:14:06qui est quand même très ouverte à la diversité,
02:14:08qui passe son temps à parler de son ouverture
02:14:10et qui en fait fait de Paris une forteresse.
02:14:12C'est interdit aux provinciaux
02:14:14et aux banlieusards.
02:14:16Qui les utilise, les périphériques ?
02:14:18Ce ne sont pas les parisiens.
02:14:20Il y a quelques parisiens sur le périph' quand même.
02:14:22Il ne faut pas dire n'importe quoi.
02:14:24Pas beaucoup.
02:14:26Quand vous êtes à Paris
02:14:28et que vous circulez dans Paris,
02:14:30vous prenez le métro, les périphériques,
02:14:32quand vous voulez quitter Paris.
02:14:34Tous les franciliens, parisiens ou banlieusards,
02:14:36ont compris que le but d'Anne Hidalgo
02:14:38était de gêner la circulation automobile
02:14:40pour la réduire.
02:14:42C'est contre-productif.
02:14:44Les études montrent que ça émet plus de CO2.
02:14:46Tous les arguments sanitaires,
02:14:48de pollution, de bruit,
02:14:50sont des faux arguments.
02:14:52Le fond du sujet, c'est qu'Anne Hidalgo
02:14:54a décidé d'aller vers une ville sans voiture.
02:14:56Le problème,
02:14:58c'est à la limite
02:15:00pourquoi pas l'objectif ?
02:15:02Ce qui est déplorable dans cette politique,
02:15:04c'est qu'elle n'offre aucune alternative.
02:15:06Tous les parisiens et les franciliens savent
02:15:08que les réseaux de transport public sont saturés.
02:15:10Tout le monde ne peut pas prendre le vélo,
02:15:12alors que la seule alternative qu'a proposée Anne Hidalgo,
02:15:14c'est le vélo.
02:15:16Ce n'est pas une réponse pour la population.
02:15:18Il y a 1,2 millions d'usagers quotidiens
02:15:20du périphérique. Mettons que du jour au lendemain,
02:15:22ce 1,2 millions d'usagers
02:15:24décident d'entendre Mme Hidalgo
02:15:26et de prendre le métro.
02:15:28Vous rajoutez du jour au lendemain 1,2 millions d'usagers
02:15:30du métro, le métro explose.
02:15:32Rien n'est fait
02:15:34pour que les gens abandonnent leur voiture.
02:15:36C'est ça la critique fondamentale
02:15:38d'Anne Hidalgo. Ce n'est pas sur son objectif
02:15:40en soi qu'on peut admettre à 30 ans
02:15:42ou à 40 ans. C'est le fait
02:15:44qu'elle met les gens dans la mouise
02:15:46financière ou matérielle
02:15:48en n'ayant
02:15:50de proposant aucune solution alternative.
02:15:52Peut-être juste un
02:15:54point sur une ville comme Paris.
02:15:56Paris ne devrait pas être dirigée par
02:15:58un maire, parce que Paris, ça concerne
02:16:00beaucoup plus que les parisiens.
02:16:02Ça appartient à tout le monde. C'est le
02:16:04symbole de la France. Ça devrait être un cas
02:16:06à part.
02:16:08Deux petits sujets pour terminer.
02:16:14J'ai une proposition alternative à faire.
02:16:16On garde le couloir JO 2024
02:16:18et on le met à disposition du covoiturage.
02:16:20C'est ce qu'elle veut faire.
02:16:22Et des taxis.
02:16:24J'aurais dû pas la vitesse.
02:16:26Vous coupez la poire en deux.
02:16:28Ceci dit, je suis assez d'accord avec toi.
02:16:30Ça marche sur Philippe.
02:16:32La une de match, s'il vous plaît.
02:16:34On vous la propose.
02:16:36Michel Barnier.
02:16:38En une, avec son épouse.
02:16:40A l'intérieur, il y a des photos
02:16:42du Paris match.
02:16:44D'abord jeunes,
02:16:46mais aussi à son bureau.
02:16:48Vous allez découvrir ça.
02:16:50C'est quasiment un passage obligatoire.
02:16:52Éric Revelle.
02:16:54Oui, c'est un passage obligatoire.
02:16:56J'ai en mémoire un truc.
02:16:58Une interview que j'avais faite de Michel Barnier il y a très longtemps.
02:17:00On voit un homme rigide, de valeur, etc.
02:17:02Vous savez que c'est un grand danseur de Bigin.
02:17:04Le Bigin ?
02:17:06C'est un grand danseur de Bigin.
02:17:08Ça nous vient des Antilles, non ?
02:17:10C'est un peu le zouk.
02:17:12Michel Barnier danse le Bigin.
02:17:14C'est une information importante.
02:17:16Sur un Francky Vincent.
02:17:18Il peut figurer dans un...
02:17:20Il y a moyen.
02:17:22Michel Barnier, danseur de Bigin.
02:17:24Vous êtes sûr de votre histoire ?
02:17:26Michel Barnier, danseur de Bigin.
02:17:28Je suis pas sûr qu'on danse beaucoup la Bigin en Savoie.
02:17:30Il vous l'a dit.
02:17:32Le papier ne commence pas comme ça.
02:17:34C'est la plus grande fierté.
02:17:36C'est pas danser la Bigin.
02:17:38C'est l'organisation des JO à Albertville.
02:17:40Je dis juste un message à Valérie Aknin.
02:17:42Si vous arrivez d'ici la fin de l'émission
02:17:44à nous trouver un petit titre de Bigin
02:17:46histoire qu'on comprenne un peu l'ambiance,
02:17:48ce serait magnifique.
02:17:50Merci beaucoup à Valérie d'avance pour la fin de l'émission.
02:17:52Et pour la page People, on termine avec Brigitte Macron.
02:17:54Brigitte Macron.
02:17:56Vous connaissez Emeline Paris ?
02:17:58Oui.
02:18:00Vous avez regardé toutes les saisons ?
02:18:02Non, mais je connais.
02:18:04C'est Paris comme on aimerait le voir vraiment.
02:18:06Il n'existe pas ce Paris-là.
02:18:08Pour vous donner l'information,
02:18:10Mme Macron a tourné
02:18:12dans le plus grand secret
02:18:14le 2 avril dernier
02:18:16aux abords de la place de la Madeleine
02:18:18dans cette série
02:18:20qui est distribuée
02:18:22dans 190 pays dans le monde
02:18:24qui est vue par des millions
02:18:26et des millions de gens.
02:18:28Il y a eu un épisode que vous n'avez pas vu visiblement
02:18:30en Provence.
02:18:32Pour une fois, à l'extérieur de Paris,
02:18:34197 millions de personnes
02:18:36ont vu cet épisode.
02:18:38C'est vraiment bien. Vous avez regardé ?
02:18:40Je suis totalement accro à Emeline.
02:18:42Le personnage star s'appelle...
02:18:44On n'a pas la photo ?
02:18:46Je vais vous apprendre un truc, Olivier.
02:18:48Le personnage star, c'est Lily Collins
02:18:50et c'est la fille de Phil Collins.
02:18:52Elle est à gauche, là.
02:18:54C'est Olivier qui me l'a appris tout à l'heure.
02:18:56Elle ne joue pas son rôle de Première dame ?
02:18:58A priori, oui.
02:19:00Mais on ne l'a pas vue.
02:19:02Comme c'est diffusé demain soir...
02:19:04Elle n'est pas Première dame.
02:19:06Elle est l'épouse du Président de la République.
02:19:08Le titre de Première dame n'existe pas encore.
02:19:10Elle fait un caméo.
02:19:12Ce caméo nous est venu, dit Lily Collins,
02:19:14lorsque moi et le réalisateur
02:19:16avons rencontré
02:19:18à l'Élysée en décembre 2022.
02:19:20Emmanuel Macron
02:19:22est déjà apparu dans cette série
02:19:24qui est à la gloire de la France
02:19:26et de Paris.
02:19:28Est-ce qu'elle n'a pas autre chose à faire ?
02:19:30Je croyais qu'elle n'avait aucune fonction.
02:19:32À la limite,
02:19:34au moins qu'elle se fasse plaisir.
02:19:36Moi, ça ne me choque pas.
02:19:38Il y a quelqu'un qui est un peu plus important
02:19:40que Brigitte Macron,
02:19:42qui s'appelait la Reine d'Angleterre.
02:19:44Elle a fait des apparitions dans un James Bond
02:19:46et ça n'a fait hurler personne.
02:19:48Pour le coup...
02:19:50James Bond et Emeline Paris, je ne sais pas...
02:19:52Elle s'est fait un petit truc,
02:19:54un petit caméo avec Paddington.
02:19:56Oui, en lui vendant le thé.
02:19:58Mais ça, c'était pour les Jeux Olympiques.
02:20:00Ce n'était pas dans le film Paddington,
02:20:02c'était pour la cérémonie d'ouverture des JO 2012.
02:20:04Ce n'avait choqué personne.
02:20:06Elle avait fait avec James Bond aussi.
02:20:08Je ne vois pas pourquoi on ferait un procès à Mme Macron.
02:20:10Je trouve ça extrêmement sympathique
02:20:12et je trouve qu'elle a complètement raison.
02:20:14C'est un rôle extrêmement...
02:20:16C'est un rôle extrêmement ingrat
02:20:18d'être l'épouse du Président de la République.
02:20:20Vous n'avez pas de statut, vous n'êtes pas une première dame.
02:20:22C'est vrai que c'est dur.
02:20:24Je vais vous montrer des boulots plus difficiles.
02:20:26Gabriel,
02:20:28être obligé de se prendre,
02:20:30qu'elle se prend depuis bientôt 7 ans
02:20:32sur les réseaux sociaux,
02:20:34il n'y a pas beaucoup de personnes
02:20:36qui supportent ça.
02:20:38L'exposition publique,
02:20:40pour un personnage de ce type,
02:20:42c'est extrêmement difficile.
02:20:44C'est sans doute beaucoup plus difficile aujourd'hui
02:20:46qu'avec Yvonne de Gaulle.
02:20:48Même Claude Pompidou...
02:20:50Est-ce qu'Yvonne de Gaulle
02:20:52aurait tourné dans Emeline Paris ?
02:20:54Même Claude Pompidou
02:20:56a été prise dans des polémiques et dans des rumeurs
02:20:58à propos de l'affaire Markovitch.
02:21:00Le rôle de première dame
02:21:02est extrêmement ingrat.
02:21:04Oui, mais c'est un peu paradoxal
02:21:06ce que vous venez de dire.
02:21:08Là, quand elle cherche l'exposition,
02:21:10tous ces bad buzz,
02:21:12comme on dit,
02:21:14à l'exposition de l'épouse du président,
02:21:16dans ce genre de séries,
02:21:18elle va la chercher, l'exposition.
02:21:20Parler d'Yvonne de Gaulle,
02:21:22on ne parlait pas beaucoup d'elle.
02:21:24Il y avait moins de jeux-séries à l'époque.
02:21:26Elle restait dans l'ombre.
02:21:28Cette série que vous avez l'air
02:21:30de plus ou moins connaître,
02:21:32c'est vraiment une carte postale.
02:21:34Les Américains
02:21:36adorent la France
02:21:38grâce à Emeline Paris.
02:21:40Ils ont fait un sondage.
02:21:42La majorité des téléspectateurs
02:21:44de cette série
02:21:46pensent que Paris
02:21:48est une ville propre.
02:21:5067% de ceux
02:21:52qui regardent ça
02:21:54pensent que c'est une ville propre.
02:21:56L'image des Français
02:21:58s'est améliorée aux yeux des Américains
02:22:00grâce à la série.
02:22:0273% des Français ont une bonne image.
02:22:04Avant la série, ils étaient 39%.
02:22:0636% des Américains
02:22:08ont envie de vivre en France.
02:22:10C'est une bonne chose
02:22:12pour l'image de la France.
02:22:14Finalement, c'est son rôle
02:22:16dans cette série.
02:22:18Eric Revelle,
02:22:20on va mettre un plan large.
02:22:22Céline ou Gabriel,
02:22:24est-ce qu'on a de la biguine ?
02:22:26Juste pour comprendre un peu
02:22:28la rythmique,
02:22:30à quel point ça peut nous entraîner.
02:22:34On ferme les yeux
02:22:36et on voit Michel Barnier.
02:22:40C'est une biguine, ça ?
02:22:42C'est un peu reggae, ça.
02:22:44Il y a pas un truc qui s'appelle
02:22:46pour une biguine avec quoi ?
02:22:48Il y a une chanson
02:22:50pour une biguine.
02:22:52Ça ressemble à du reggae, ça.
02:22:54Je ne vois pas.
02:22:56C'est Barnier avec des dreadlocks
02:22:58ou un fleur.
02:23:00Je ne sais pas.
02:23:02Apparemment, il est socialiste en régie.
02:23:04Je voyais un truc plus que ça.
02:23:06Il faudrait que la question
02:23:08soit la question de la fiscalité
02:23:10et des impôts.
02:23:12Merci à Valérie Aknin
02:23:14et toutes ses équipes.
02:23:16Merci à vous,
02:23:18chers invités et chroniqueurs,
02:23:20d'avoir participé.
02:23:22Merci aux téléspectateurs
02:23:24de nous avoir suivis.
02:23:26Demain, c'est jeudi.
02:23:28On se retrouve pour 100% Politique.
02:23:30A demain.
02:23:32Bonne nuit.