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EQUIPE DE FRANCE - Raphaël Varane vient de prendre sa retraite international à 29 ans. Martin Mosnier et Maxime Dupuis s'interrogent sur la place du défenseur dans la grande histoire de l'équipe de France. Tout en haut ? Derrière Marcel Desailly et Laurent Blanc ? Retrouvez l'avis de nos journalistes. L'intégralité du FC Stream Team est à retrouver sur Eurosport.

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Transcription
00:00 Raphaël Varane a pris sa retraite internationale, c'était jeudi, à 29 ans.
00:06 Petite surprise tout de même, même si son corps le laisse assez peu tranquille,
00:11 même s'il est en équipe de France depuis 10 ans.
00:14 Et prendre sa retraite internationale à 29 ans, c'est quand même une petite surprise.
00:19 Alors on a décidé dans le FC Stream Team de se questionner sur la place
00:24 que laissera Raphaël Varane au sein de la grande histoire de l'équipe de France,
00:29 au sein des plus grands défenseurs centraux des Bleus.
00:32 Alors on en a choisi quelques-uns.
00:34 On va faire par ordre chronologique.
00:37 Maxime Bossis, Marius Trezor, Laurent Blanc, Marcel Desailly, Raphaël Varane.
00:41 On peut y ajouter Lilian Thuram.
00:43 Maxime, opine du chef, il a cru que j'avais oublié Lilian Thuram.
00:47 Calme-toi Maxime.
00:48 Maxime, où est-ce que tu passes Raphaël Varane dans l'histoire des Bleus ?
00:53 Alors, toujours très compliqué, mais je ne le mets pas devant Desailly et Laurent Blanc.
01:00 Je garde la vie que j'avais post-2018, post-finale de la Coupe du Monde 2018,
01:04 post-victoire à Moscou.
01:06 Je pense que Varane, en fait il y a plusieurs choses avec Varane.
01:09 Varane, c'est un talent exceptionnel.
01:12 C'est dix ans d'équipe de France quasiment, 93 sélections.
01:17 Il a tenu la défense sur ses épaules hormis à l'Euro 2016, mais il était blessé.
01:22 Et en fait, ce qu'on a vu pendant dix ans, c'est autour de lui,
01:24 les coéquipiers qui tournaient, de Kostiani, Sacco, Oktiti et compagnie.
01:30 Il arrête à 29 ans.
01:32 Alors, c'est peut-être aussi ce qui manquera, peut-être,
01:34 pour dire potentiellement qu'il pouvait aller un peu plus haut.
01:37 Mais moi, alors pourquoi je le mets derrière Blanc et Desailly ?
01:41 Déjà, c'est marrant, c'est un mix un peu entre les deux.
01:44 C'est-à-dire, c'est le défenseur moderne qui est capable d'aller au contact,
01:47 qui ne tacle pas énormément ou à bon escient et qui est censé pouvoir relancer.
01:53 Mais en fait, moi, le sens, c'est ça le problème.
01:54 Voilà, moi, ce qui m'embête, ce qui m'ennuie, qui manque, je trouve,
01:58 parce que je trouve qu'il avait quand même un profil qui se rapprochait plus de Laurent Blanc.
02:01 Et je ne peux pas m'empêcher de faire la comparaison avec Laurent Blanc.
02:04 Alors, Laurent Blanc, évidemment, c'est une carrière un peu à part,
02:06 puisqu'il est milieu de terrain au début, qu'il redescend.
02:08 Voilà, dans la relance, par exemple, la prise de risque, l'apport offensif.
02:12 Voilà, les moments peut-être marquants.
02:14 Et ça peut être injuste, parce que des fois, c'est des moments marquants,
02:17 offensifs qui vous marquent la carrière d'un défenseur.
02:20 Mais ça compte. Alors Laurent Blanc, évidemment, il y a le Paraguay.
02:22 Il y a plein de moments défensifs aussi qui font que il y a ces 16 buts
02:26 et aussi dans la relance, la prise de risque.
02:29 Moi, j'ai toujours eu envie de dire à Raphaël Varane, enlève le frein,
02:33 essaye d'aller vers l'avant.
02:35 Moi, je trouve qu'il manque un peu ça, parce que finalement,
02:38 la carrière d'exception, on n'est pas là pour dire le contraire.
02:41 Moi, je me souviens, on l'avait interviewé il y a un peu moins de deux ans
02:43 et il parlait, on lui parlait,
02:46 je lui avais demandé, est-ce que vous allez vous rapprocher de Saïd, de Blanc ?
02:50 Il a dit "Oh là là, c'est des légendes".
02:52 Je pense qu'on en est encore un peu là.
02:54 Il va rentrer dans la légende de l'équipe de France, évidemment,
02:56 il est élu en 2018.
02:57 Moi, je le mets un cran, c'est de là et devant tous les autres.
03:00 En fait, c'est un peu comme Hugo Lloris,
03:02 mais c'est un peu comme cette génération-là où
03:05 ce sont quand même des super joueurs de tournoi avant tout.
03:08 Et Raphaël Varane, je trouve que c'est aussi, comme Lloris, un super exemple.
03:12 Sa Coupe du Monde 2018 atteint quand même des sommets.
03:16 Prenez l'enchaînement Uruguay où il marque
03:18 et surtout son chef d'œuvre, la Belgique en demi-finale où il repousse tout.
03:21 Voilà, moi, c'est ça que j'ai envie de retenir comme image.
03:24 C'est quand il rentre en feu, Raphaël Varane, il repousse tout.
03:28 C'est vraiment, c'était démentiel.
03:30 Moi, je le mettrais peut-être entre De Sailly et Laurent Blanc,
03:34 mais moi, je mets De Sailly tout au-dessus, intouchable,
03:37 parce qu'il dégageait une puissance, parce que voilà, Marcel De Sailly,
03:43 mais je le mettrais derrière aussi quand même,
03:46 si on tient en compte de la carrière en club et des quatre ligues des champions de Raphaël Varane,
03:49 ça compte un petit peu face au parcours de Laurent Blanc.
03:53 On parlerait de Manchester et de Barcelone, je vous parlerais de Nîmes, Saint-Etienne et Auxerre.
03:56 Maxime, je te vois faire ta petite moue.
03:59 Je ne te regarde pas, mais je sais que tu fais ta petite moue.
04:01 Je sais que c'est une autre époque, mais malgré tout, voilà.
04:04 Et puis, pendant dix ans, il a été le patron absolu derrière.
04:09 C'est-à-dire, il s'est déjà imposé comme une évidence.
04:13 Alors, il y a ce petit duel avec Hummels à la Coupe du Monde 2014.
04:17 Oui, mais alors, on perd des duels dans des matchs.
04:20 Voilà, exactement.
04:21 Mais pendant dix ans, c'est quand même lui qui a tenu cette défense de l'équipe de France,
04:25 sans discontinuer.
04:27 Alors oui, et parfois, son corps l'a un peu lâché, l'Euro 2016, etc.
04:31 Mais malgré tout, je trouve que cette constance
04:33 et le fait aussi qu'à côté de lui, les autres semblaient meilleurs.
04:37 Ça aussi, ça me semble important.
04:39 Faut que je le met un petit peu au-dessus de Laurent Blanc,
04:42 parce qu'aussi, il n'avait pas un binôme.
04:45 À un moment, on a cru que c'était Sacco, à un moment, on a cru que c'était Kostiannia.
04:48 Voilà, il n'a pas trouvé son binôme.
04:51 Et je trouve que pour ça, il a un mérite exceptionnel.
04:54 [Générique]

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