Autoroutes : "L’augmentation des prix va rapporter 300 millions de plus aux concessionnaires"

  • l’année dernière
Concessionnaires d'autoroutes : "L’augmentation de 4,75% va leur rapporter 500 millions par an, alors que l’inflation va leur coûter 200 millions. Depuis le début, le problème ce sont les contrats, mais on ne sent pas de volonté du gouvernement de les modifier" rapporte Vincent Delahaye, sénateur (UC) de l'Essonne, rapporteur de la commission d'enquête sur les concessions autoroutières 

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Transcript
00:00 Merci d'être avec nous, Vincent Delahaye, et de nous accompagner pendant cette première demi-heure.
00:03 Vous êtes sénateur centriste de l'Essonne, vice-président du Sénat.
00:06 On va parler de l'augmentation du prix des péages des autoroutes dans quelques instants,
00:10 mais d'abord évidemment la réforme des retraites, puisque c'est aujourd'hui le coup d'envoi des débats à l'Assemblée nationale.
00:14 Et Elisabeth Borne, qui a déclaré hier dans le journal du dimanche qu'elle était prête à bouger,
00:18 elle a fait de nouvelles propositions, notamment sur les carrières longues pour ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans,
00:24 qui pourront partir à 63 ans.
00:26 Est-ce que dans l'état de ce que vous connaissez de ce texte, et avant évidemment ce qu'il sortira de l'Assemblée, c'est un texte que vous pourriez voter ?
00:33 – Écoutez, moi je pense d'abord qu'il faut une réforme des retraites.
00:35 Ceux qui disent qu'il n'en faut pas, c'est des irresponsables.
00:39 Donc il y en a quand même quelques-uns, mais j'espère que ça ne sera pas une majorité,
00:44 parce qu'honnêtement, il y a nécessité, on ne peut pas continuer à avoir un système de retraite
00:49 qui fait peser tout sur les jeunes générations et dont les anciens aujourd'hui profitent.
00:56 Donc moi je pense qu'on a un bon système, mais il faut quand même le réformer régulièrement.
01:01 – Mais est-ce qu'il faut 7 réformes des retraites ? Est-ce que c'est la bonne ?
01:04 – Est-ce que c'est la bonne ? On peut toujours… Il y en a beaucoup de réformes des retraites possibles,
01:07 il y a beaucoup de situations différentes.
01:09 Il n'y a presque pas une situation identique entre deux Français,
01:12 tout le monde n'a pas cotisé la même chose, personne n'a la même carrière,
01:15 donc c'est quand même très compliqué, c'est un sujet très très compliqué.
01:18 Donc on peut toujours trouver des défauts à tout.
01:20 Et moi j'en trouverais, je n'aurais pas forcément fait cette réforme-là.
01:23 Moi je trouve que le totem de l'âge, même si je suis pour un report de l'âge,
01:27 le totem de l'âge n'est pas forcément le bon critère,
01:30 parce que pour moi c'est la durée de cotisation qui devrait être le bon critère.
01:33 Et on devrait pouvoir rajouter 8 trimestres, si on veut rajouter 2 ans, on rajoute 8 trimestres.
01:37 Mais ceux qui ont commencé à travailler tôt, partent tôt,
01:40 ceux qui ont commencé à travailler tard, partent plus tard,
01:42 ce qui me semble assez logique et assez juste.
01:45 – Et pour tout le monde ou uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler tôt,
01:49 les critères de la durée de cotisation ?
01:51 – De la durée de cotisation, pour moi ce serait pour tout le monde.
01:54 Donc bon, voilà, il y a un certain nombre de choses, moi j'aurais sans doute…
01:58 – Donc vous ne toucheriez pas à l'âge légal de départ,
02:00 mais vous augmenteriez encore la durée de cotisation ?
02:02 – Si c'était moi qui décidais, j'aurais aussi sans doute sollicité les retraités actuels.
02:06 Quand on fait une réforme des retraites, pour moi,
02:08 même si ce n'est pas très populaire, politiquement c'est assez difficile,
02:12 mais il faut faire des efforts sur les actifs et il faut faire des efforts aussi sur les retraités.
02:16 Donc on peut faire une indexation qui soit un petit peu moins que l'inflation,
02:19 progressivement, mais qui montre que tout le monde fait des efforts pour équilibrer le système.
02:23 Parce que si le système n'est pas équilibré financièrement, il est en sursis et en danger.
02:29 Donc il faut y faire attention.
02:30 – Juste puisque vous parlez d'augmenter la durée de cotisation,
02:32 vous parlez de 8 trimestres, c'est-à-dire que pour vous, il faut aller jusqu'à 45 annuités ?
02:36 Vous gardez les 43 annuités actuelles ?
02:38 – Oui, 8 trimestres. Si on passe de 62 à 64 ans, ça fait 8 trimestres.
02:42 – Mais en gardant les 43 annuités ?
02:44 – Oui, tout à fait.
02:45 – Donc pour vous, il faut augmenter aussi le nombre d'annuités ?
02:47 – Alors, il faut augmenter, moi je pense qu'il faudra augmenter le nombre d'annuités.
02:50 – À combien ?
02:52 – De 2 ans.
02:53 – Donc à 45 ?
02:53 – Progressivement. Pas forcément brutalement, mais progressivement.
02:57 – Et pas d'âge.
02:57 Est-ce qu'il y a aussi des questions qui se posent sur le moment
03:00 qu'a choisi le gouvernement pour faire cette réforme ?
03:02 Est-ce que c'était le bon moment pour vous ?
03:05 – Quand on est contre, c'est jamais le bon moment.
03:08 Quand on est pour, ça ne vient jamais assez vite.
03:10 Donc après, moi je pense qu'on aurait pu le faire même pendant la période de pandémie.
03:14 Donc je ne pense pas qu'il fallait reculer.
03:17 On peut gérer une pandémie et en même temps réformer.
03:22 La réforme, il faut la faire.
03:23 Elle a été promise par le Président de la République, en tout cas elle a été annoncée.
03:27 Il n'y a pas de surprise.
03:29 On ne prend personne par surprise.
03:30 Le gouvernement a négocié.
03:32 Après, bien entendu qu'on peut trouver des choses à redire,
03:35 des choses encore à négocier,
03:37 ce que font les Républicains à l'Assemblée nationale.
03:39 Ils ont raison.
03:40 Ils ont raison, c'est eux qui sont en position de faire la majorité.
03:43 C'est normal qu'ils essayent de pousser leur avantage, entre guillemets,
03:47 et essayer d'obtenir un certain nombre de choses
03:49 et montrer que par leur existence, ils ont réussi à faire évoluer le projet.
03:53 – Vous aussi, vous allez chercher à obtenir des modifications ?
03:55 – Bien sûr, bien sûr.
03:56 – Lesquelles ?
03:57 – Alors, on n'a pas encore décidé,
03:59 parce que ça dépendra effectivement du texte qui va arriver de l'Assemblée nationale,
04:01 de ce qui aura déjà été voté à l'Assemblée nationale.
04:03 Donc c'est encore un peu tôt pour vous dire lesquelles.
04:06 – Mais vous ne le voterez pas sans modification ?
04:07 – On le modifiera forcément.
04:10 De toute façon, on a l'habitude de modifier les textes au Sénat.
04:12 On aimerait que nos amendements soient pris en compte un peu plus fréquemment.
04:16 Mais en tout cas, c'est quelque chose qu'on essaye de faire ici,
04:19 c'est d'essayer de bonifier les textes,
04:21 de rapporter des choses supplémentaires.
04:23 Je crois que c'est bien fait.
04:24 – Mais sur quel point ?
04:25 Est-ce que c'est sur les carrières longues,
04:26 comme le font les Républicains à l'Assemblée ?
04:27 – Je ne peux pas encore vous le dire.
04:29 – Sur la question de l'index des seigneurs,
04:30 est-ce que vous êtes favorable à des sanctions ?
04:33 – Alors, est-ce que je suis favorable ?
04:35 Moi, personnellement, je ne vais pas vous donner mon point de vue personnel,
04:38 mais on n'en a pas encore vraiment discuté,
04:42 donc je ne préfère pas m'engager là-dessus.
04:44 – Un dernier mot sur ce qui se passe à l'Assemblée,
04:46 puisqu'on l'a dit, un coup d'envoi des débats à 16h,
04:48 18 000 amendements ont été déposés juste par la NUP.
04:51 18 000 juste par la NUP.
04:52 – Moi j'ai compris que c'était 13 000 par la NUP.
04:55 – Alors c'est 13 000 par la France Insoumise,
04:56 18 000 par la NUP et 20 000 en tout,
04:58 parce qu'il y a aussi des amendements de renaissance
05:00 de la majorité et des Républicains.
05:01 Est-ce que la NUP, avec ses 18 000 amendements,
05:03 vous trouvez que c'est une bonne stratégie ?
05:04 Est-ce qu'elle a raison de se faire entendre ?
05:06 – Moi je ne pense pas.
05:06 Elle a raison de se faire entendre, ça c'est vrai.
05:09 Mais moi, je ne suis pas pour la multiplication des amendements.
05:10 Je pense qu'à un moment donné, c'est plus entendable
05:15 qu'on se concentre sur un certain nombre d'amendements majeurs
05:17 qu'on souhaite faire passer.
05:19 Là, c'est l'obstruction.
05:21 La stratégie de l'obstruction, ce n'est pas une bonne stratégie,
05:23 je ne pense pas.
05:24 Pour un parlementaire, il faut d'abord travailler sur le fond
05:27 et à partir du moment où on est d'accord sur le fond,
05:29 au Sénat, je plaide pour ça aussi.
05:32 Je plaide pour qu'il y ait moins d'amendements
05:34 mais de meilleurs amendements,
05:36 qu'on ait bien travaillé à l'avance
05:37 et qu'ils soient bien identifiables par les médias
05:40 et puis par le public.
05:41 – On va parler du prix des autoroutes
05:43 et de l'augmentation des péages des autoroutes
05:45 parce que c'est évidemment un sujet qui concerne
05:47 et qui inquiète de nombreux Français,
05:48 4,75 % en moyenne au 1er février
05:51 et ce n'est pas sans susciter évidemment colère et contestation.
05:53 On fait le point d'abord avec Alex Poussard.
05:55 [Générique]
06:03 – Bonjour Alex.
06:04 – Bonjour Yann, bonjour Vincent Delay.
06:05 – Bonjour.
06:06 – Et Alex, l'augmentation des tarifs des péages des autoroutes
06:08 à partir du 1er février fait polémique.
06:10 – Effectivement, une hausse de 4,75 % à partir du 1er février
06:14 en moyenne pour les péages d'autoroutes,
06:16 c'est une hausse qui s'explique par l'inflation généralisée
06:19 qui est à 6 % en moyenne
06:21 et d'ailleurs le prix des péages est indexé sur le taux d'inflation.
06:25 Le problème c'est que les sociétés privées qui gèrent ces autoroutes
06:28 se portent très bien sur le plan financier.
06:31 En 2021, ces sociétés concessionnaires
06:34 ont réalisé un bénéfice net de 3,9 milliards d'euros,
06:37 un bénéfice en hausse de +47 % par rapport à 2020
06:41 qui était une année assez faible sur le trafic autoroutier
06:44 mais par exemple par rapport à 2019, c'est une hausse de 11 %,
06:49 donc voilà, une forte rentabilité pour ces sociétés.
06:51 – Et Alex, cette rentabilité hors norme, elle avait été dénoncée en 2020
06:55 par la commission d'enquête du Sénat sur la privatisation des autoroutes.
06:58 – Oui, une commission d'enquête du Sénat dont vous étiez le rapporteur,
07:01 Vincent Delahaye, vous aviez par exemple auditionné Dominique de Villepin
07:04 qui était Premier ministre au moment de la privatisation des autoroutes en 2006
07:07 ou encore Ségolène Royal auditionnée au Sénat car en 2015,
07:11 elle avait, sous le gouvernement de François Hollande,
07:14 négocié un accord de gel des tarifs d'autoroutes
07:18 et au final, votre rapport, le rapport de la commission d'enquête
07:21 avait prévu une surrentabilité, une rentabilité de 40 milliards d'euros
07:26 d'ici à 2036, date de la fin de ces concessions de ces sociétés d'autoroutes.
07:31 Et ces méga profits des sociétés concessionnaires,
07:33 eh bien ils ont été aussi récemment pointés du doigt
07:36 par le gendarme des autoroutes, l'autorité de régulation des transports
07:40 qui préconise des mesures à prendre pour les futures concessions autoroutières.
07:45 Selon ce rapport, il faudra mettre un terme à l'indexation des tarifs de péage sur l'inflation,
07:51 il faudra également raccourcir à 15 ans maximum la durée des concessions accordées par l'État
07:56 et puis aussi rétrécir le périmètre géographique de ces concessions autoroutières,
08:01 un périmètre qui est très étendu actuellement.
08:04 Vincent Delahaye, d'abord sur cette hausse actuelle des péages,
08:07 +4,75%, c'est excessif selon vous ?
08:13 Écoutez, vous avez dit qu'elles étaient en bonne santé ces sociétés,
08:16 qu'elles avaient une surentabilité,
08:19 l'augmentation de 4,75% va leur rapporter 500 millions d'euros
08:23 de chiffre d'affaires supplémentaires par an jusqu'à la fin des contrats
08:27 et on peut penser que l'inflation qui joue sur les dépenses d'exploitation de ces sociétés
08:32 va leur coûter 200 millions.
08:34 Donc entre 500 et 200 millions, il y a 300 millions.
08:36 300 millions de marges supplémentaires alors qu'on dit qu'elles sont déjà en bonne santé,
08:39 qu'elles ont une surentabilité.
08:41 Donc on va leur donner 300 millions supplémentaires par an jusqu'à la fin des contrats.
08:45 Je trouve que c'est très excessif.
08:47 C'est très très excessif, alors bien entendu on va dire c'est les contrats, on les applique.
08:51 Depuis le début, le problème c'est les contrats.
08:54 Quand vous faites une concession, il faut avoir un bon contrat et il faut avoir un bon suivi.
08:58 Au départ on n'a eu ni l'un ni l'autre.
08:59 Alors maintenant on a un meilleur suivi, mais on a toujours des mauvais contrats.
09:03 – Mais la faute à qui ? Ils ont été mal négociés ?
09:05 – Non, c'est qu'ils ont été négociés par l'État avec lui-même à l'origine.
09:08 Donc quand on négocie un contrat avec soi-même, on le fait surtout pour la forme.
09:11 En réalité, il aurait fallu les modifier avant l'ouverture au privé.
09:15 C'est Jospin qui a commencé en 2002 à ouvrir au privé 20% des autoroutes du sud de la France
09:19 et ensuite Dominique de Villepin qui a fait le reste.
09:22 Et c'est vrai qu'à ce moment-là, il aurait fallu modifier ces contrats,
09:25 mais il n'est pas trop tard, il n'est pas trop tard pour le faire.
09:28 S'il y a une vraie volonté, on peut les modifier.
09:30 Simplement on ne sent pas la volonté de la part du gouvernement de s'emparer vraiment de ce sujet.
09:34 Moi je pense que c'est un sujet majeur d'intérêt pour les automobilistes
09:38 et aussi pour l'intérêt général de l'État.
09:41 – Donc on peut renégocier ces contrats sans attendre la fin des concessions en 2036 ?
09:45 – Vous savez, quand on est un consédant,
09:47 on a toujours des relations avec les concessionnaires qui sont les sociétés.
09:50 Le consédant c'est l'État et l'État peut être assez fort pour dire
09:53 "Venez autour de la table et on va discuter parce qu'on ne peut pas continuer comme cela".
09:57 Simplement il faut avoir la volonté.
09:58 Si on n'a pas la volonté et si les sociétés ne sentent pas cette volonté forte,
10:01 il ne se passera rien.
10:03 Et aujourd'hui les sociétés disent "Ah vous touchez une virgule,
10:05 vous touchez l'équilibre du contrat".
10:07 Ça ne va pas, on leur baisse le taux d'impôt sur les sociétés, pas qu'à elles.
10:13 C'est d'une façon générale, on a baissé de 33 à 25%.
10:16 Elles vont quand même encaisser 7 milliards d'euros grâce à cela,
10:19 d'ici la fin des contrats, 7 milliards d'euros et il ne s'est rien passé.
10:22 Et là elles sont en train de contester auprès de la justice
10:27 le fait qu'on ait indexé sur inflation les taxes d'aménagement.
10:30 Vous vous rendez compte ?
10:31 Elles touchent d'un côté 7 milliards et de l'autre côté on dit
10:33 "On va indexer des petites taxes d'aménagement sur l'inflation"
10:37 et elles vont devant le tribunal.
10:38 Moi je trouve ça scandaleux.
10:40 Honnêtement, je serais le ministre des Transports,
10:42 je peux vous dire que je les convoquerais tout de suite
10:44 et ça ne se passerait pas comme cela.
10:45 – Pourquoi il ne le fait pas ?
10:47 – Je ne sais pas, parce qu'il n'y a pas la volonté.
10:49 Je pense que, comme j'ai l'habitude de le dire,
10:51 quand il y a la volonté il y a un chemin.
10:53 Et là en fait on ne sent pas de volonté du tout de la part du gouvernement.
10:56 Bon, ils ont d'autres sujets, on parlait des retraites à l'instant,
10:59 mais ce n'est pas parce qu'on a un ou deux sujets autres
11:02 qu'il ne faut pas traiter aussi des sujets comme celui-là.
11:05 – Mais c'est un manque de volonté ou c'est un manque de courage politique ?
11:07 – Un peu les deux.
11:08 Un peu les deux, mais pour avoir de la volonté,
11:10 il faut aussi avoir du courage politique.
11:12 Et puis mettre autour de la table des partenaires comme on l'a demandé au Sénat.
11:17 Nous ce qu'on a obtenu au Sénat, quand même la commission d'enquête,
11:19 il faut le redire, il faut le redire à tous ceux qui nous écoutent,
11:21 c'est qu'on a obtenu qu'il n'y ait plus de prorogation de ces mauvais contrats.
11:25 Parce que ces mauvais contrats, ils étaient prorogés,
11:27 vous avez parlé de 2015, c'était Ségolène Royal et Emmanuel Macron,
11:30 les deux, qui ont signé un protocole d'accord avec les sociétés d'autoroute,
11:34 et ça avait déjà été fait auparavant,
11:36 où on leur demande des travaux supplémentaires,
11:38 donc on leur demandait 4 milliards de travaux supplémentaires,
11:40 et on disait "vous allez avoir entre 2 et 4 ans de plus de contrat".
11:43 Mais 2 et 4 ans de plus de contrat, ça leur rapporte beaucoup plus
11:46 que les 4 milliards qu'ils vont dépenser en travaux.
11:49 Donc il y a un moment donné où il faut arrêter cette logique-là,
11:51 ce cycle infernal de prorogation.
11:54 Et donc c'est ce qu'on a obtenu grâce à notre rapport au Sénat,
11:57 parce qu'il y avait encore des projets dans les tiroirs du ministère,
12:00 et depuis vous avez vu qu'il ne s'est rien passé.
12:02 Et je pense qu'il ne se passera rien sur le terme de la prorogation.
12:05 Maintenant, ce qu'il faut obtenir, c'est la modification de ces contrats.
12:08 Donc il faut pouvoir se mettre autour de la table ce qu'on a demandé,
12:11 et moi ce que je vais redemander au gouvernement,
12:13 et il faut continuer à mettre de la pression.
12:15 C'est-à-dire que les médias comme vous,
12:16 vous participez aussi à cette pression,
12:18 et nous, les parlementaires, on a intérêt aussi à continuer à en parler,
12:22 et à faire en sorte que ce sujet-là ne soit pas enterré.
12:24 – Et en cas d'échec de renégociation de ces contrats,
12:27 on peut envisager une taxe sur ces profits autoroutiers ?
12:30 – C'est compliqué, parce que sur le plan constitutionnel,
12:33 on va avoir du mal à cibler uniquement certaines sociétés,
12:36 en plus qui ont des contrats avec l'État,
12:39 c'est quand même assez compliqué, je pense que ça ne serait pas acceptable.
12:43 Donc moi je pense que c'est une renégociation d'ensemble qu'il faut obtenir.
12:47 À défaut, il faudra peut-être aller plus loin,
12:49 donc moi je suis en train de réfléchir à des mesures plus coercitives.
12:52 – Lesquelles ?
12:53 – Je suis en train d'y réfléchir,
12:55 mais j'aurai l'occasion de faire des propositions au printemps, je pense.
12:59 D'abord, on va regarder les résultats de cette année,
13:01 parce que vous avez parlé de 2021, 3,9 milliards,
13:04 mais on va avoir le 9 février les résultats de Vinci,
13:07 et puis sans doute vers le 20 février les résultats de l'EFAGE.
13:09 Donc j'aurai l'occasion de remettre à jour nos prévisions,
13:13 parce qu'on avait fait des prévisions,
13:15 et si on écoutait les sociétés d'autoroutes, on n'en parlerait jamais,
13:17 parce qu'à chaque fois qu'ils vous donnent une information,
13:19 c'est couvert par le secret des affaires.
13:21 Donc c'est quand même assez ahurissant
13:23 qu'un sujet aussi intéressant pour le public
13:26 puisse être systématiquement en dehors de la transparence et autres.
13:30 – Alors il y a aussi une solution toute simple,
13:31 et qui serait assez forte, et qui a été proposée
13:33 pendant la dernière campagne présidentielle,
13:35 ce serait de renationaliser ces autoroutes.
13:37 Ça peut être la bonne solution selon vous ?
13:39 – Si vous me trouvez un service de l'État qui est bien géré,
13:41 ou des infrastructures qui sont bien gérées par l'État,
13:44 des équipements, vous me le dites.
13:45 – C'est-à-dire que l'État ne serait pas à même de gérer les autoroutes ?
13:48 – L'État est mauvais gestionnaire.
13:50 Si vous regardez les hôpitaux,
13:51 vous n'allez pas me dire que les hôpitaux sont super bien gérés.
13:54 Donc on a un État qui malheureusement n'est pas un bon gestionnaire,
13:57 donc il n'est pas question pour moi, en tout cas,
13:59 il n'est pas souhaitable que l'on renationalise les autoroutes.
14:02 Par contre, le système de la concession est un bon système pour moi,
14:06 puisqu'on peut avoir des sociétés qui sont très compétentes,
14:09 et elles sont compétentes, on a des bonnes autoroutes,
14:11 elles sont en bon état, il y a un niveau de service
14:13 qui est très satisfaisant par rapport à ce qui peut se passer à l'étranger,
14:16 donc il n'y a pas de raison de perdre ce niveau de service.
14:19 Par contre, il faut effectivement les serrer de près,
14:23 serrer de près au niveau du contrat et dans le suivi régulier.
14:26 C'est-à-dire qu'on a des clauses de revoyure,
14:27 quand on a des contrats un peu longs,
14:28 il faut avoir des clauses de revoyure régulières,
14:30 où on se remet autour de la table, on dit,
14:32 est-ce que vous avez gagné plus, moins, comment ça se passe ?
14:34 Et on regarde tout ça.
14:36 Donc c'est tout cela qui n'a pas été fait, et c'est ça qu'il faut faire.
14:39 – Juste parce que la renationalisation, vous dites,
14:41 il y a un problème de l'état gestionnaire,
14:42 Clément Beaune, il dit que c'est aussi un problème de finances,
14:45 50 milliards, il parle.
14:46 – Alors ça, peut-être, on n'en sait rien en fait,
14:48 on n'en sait rien parce qu'il y a moyen de négocier.
14:51 L'équilibre économique et financier de ces contrats n'a jamais été défini,
14:54 donc nous on demande à ce qu'il soit défini.
14:56 Parce que l'élément central sur un contrat, c'est l'équilibre du contrat,
15:00 et eux ils disent, dès qu'on met une virgule en question,
15:03 on supprime une virgule, on met en cause l'équilibre.
15:06 Moi je pense qu'il faut qu'on se mette autour de la table
15:08 pour définir cet équilibre-là.
15:09 Et si on définit cet équilibre, on va s'apercevoir que,
15:12 contrairement à ce que dit l'ART,
15:13 parce que je ne suis pas tout à fait d'accord
15:15 avec l'Autorité de Régulation des Transports,
15:18 qui calcule une rentabilité sur le projet,
15:20 moi je calcule une rentabilité pour l'actionnaire.
15:22 Les actionnaires sont arrivés à un moment donné,
15:25 ils ont mis tant d'argent sur la table,
15:26 qu'est-ce que ça leur apporte ?
15:28 Et quel taux de rentabilité ?
15:29 Et aujourd'hui, le taux de rentabilité de 8%,
15:31 qui est quand même un gros taux, un taux important en tout cas,
15:34 va être atteint en 2023 ou 2024.
15:37 Donc c'est d'ailleurs plus de 10 ans avant la fin des contrats,
15:39 donc c'est là où on dit, tout ce qui est après,
15:41 c'est de la surentabilité.
15:43 Ça va au-delà des 8%.
15:45 – Merci Alex. – J'espère avoir répondu.
15:46 – Oui, surtout on va continuer à en parler.
15:48 Alex, tout à l'heure ?
15:49 – Oui, dans le clément, on parle de la réforme des retraites.
15:51 – Exactement, et débat parlementaire, ce sera à suivre.
15:53 On continue à parler des autoroutes,
15:55 on va aller dans votre département,
15:56 on va à Rissorangis, où on retrouve Teddy Vaurie.
15:58 Bonjour Teddy.
15:59 Merci beaucoup d'être avec nous,
16:00 rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne.
16:02 Vous souhaitiez vous aussi revenir sur cette question des autoroutes
16:05 avec une augmentation des prix qui impacte particulièrement
16:07 les automobilistes de l'Essonne, dites-nous pourquoi.
16:11 – Effectivement, les autoroutes A10 et A11,
16:14 dans leur tronçon périurbain, sont également payantes en Ile-de-France,
16:19 et donc en Essonne, et effectivement, le tarif pour Vinci,
16:25 puisque c'est le concessionnaire pour ces deux axes,
16:27 va augmenter de plus de 5%.
16:29 Alors, heureusement, les concessionnaires sont très généreux,
16:32 et la petite riste tourne pour les usagers quotidiens de l'axe,
16:35 va augmenter de 10%.
16:36 Malheureusement, ça semble quand même un peu faible
16:39 par rapport aux chiffres de la rentabilité
16:41 que vous aviez évoqués plus tôt, et qui sont valables également pour Vinci.
16:46 Donc, la question qu'on peut se poser,
16:48 pour laquelle milite notamment l'association A10 Gratuit,
16:51 c'est, est-ce que les tronçons périurbains des autoroutes
16:54 ne devraient-ils pas être gratuits ?
16:56 En plus, que ça n'impacterait pas de manière majeure
16:58 l'équilibre financier du concessionnaire.
17:01 Qu'en pensez-vous, M. le Sénateur ?
17:04 – Bonjour Teddy.
17:06 Nous, on est tout à fait d'accord, et moi j'étais d'accord,
17:09 on l'a repris dans notre rapport de commission d'enquête,
17:11 c'est vrai que sur l'A10, le péage est effectivement
17:17 un des rares péages urbains,
17:19 on n'en connaît pas beaucoup d'autres en France,
17:21 et il est contesté depuis longtemps,
17:23 en fait, il reporte le trafic,
17:25 notamment une partie du trafic poids lourd sur la N20,
17:28 et la N20 était surencombrée de ce fait-là,
17:32 donc je pense que c'est quelque chose
17:34 qui rapporte à peu près 40 millions de chiffres d'affaires par an,
17:38 ce péage, et qu'il y a matière à négocier,
17:43 quand on regarde les 40 milliards
17:45 qui ont été évoqués tout à l'heure de surentabilité,
17:47 il y a moyen de trouver dans ces 40 milliards,
17:50 40 millions, alors c'est 40 millions par an,
17:53 donc il faudrait les multiplier par 10,
17:55 ça fait quand même un petit peu plus,
17:57 mais en tout cas, il y a moyen de trouver un accord pour ce péage.
18:03 Alors, en plus, Coffier Routes,
18:05 qui est gérée par Vinci depuis très longtemps,
18:06 est sans doute l'une des plus rentables,
18:08 des autoroutes les plus rentables,
18:10 avec les autoroutes du sud de la France.
18:12 – C'est le tronçon au kilomètre le plus cher de France,
18:14 si je me souviens bien.
18:16 – Et alors, moi ce qui me marque,
18:18 c'est que le gouvernement dit toujours,
18:20 j'ai beaucoup négocié, quoi, le ministre,
18:22 il dit j'ai beaucoup négocié avec Vinci,
18:24 j'ai obtenu le fait que sur des parcours de courte distance,
18:30 on n'ait pas d'augmentation,
18:31 mais en fait, on ne sait même pas ce que ça représente,
18:33 j'ai dit tout à l'heure que l'augmentation de 4,75%,
18:36 ça faisait pour les sociétés d'autoroutes
18:37 300 millions de marges supplémentaires.
18:41 Qu'est-ce que représente leur geste par rapport à ces 300 millions ?
18:45 On ne sait même pas.
18:46 On ne sait même pas si ça représente 30 millions,
18:47 c'est-à-dire même pas 10% de cette marge,
18:50 on ne sait pas, il n'y a pas de transparence du tout.
18:52 Donc on a besoin sur le sujet d'avoir de la transparence
18:54 et de continuer les combats pour la gratuité de la 10.
18:58 – On va parler d'un autre sujet, on va parler des sénatoriales,
19:00 puisque ça approche, et oui, c'est en septembre,
19:02 votre département est renouvelable,
19:04 et on va faire un point avec vous Teddy.
19:06 – Oui, effectivement, c'est au mois de septembre, c'est encore loin,
19:09 je sais qu'il y a encore beaucoup de travail parlementaire à mener,
19:12 mais dans nos colonnes, la semaine dernière,
19:15 le président du pays dans les sols, Jean-Philippe Dubois-Clément,
19:18 évoquait la nécessité pour les élus sortants de la droite et du centre
19:22 de créer les conditions d'une union
19:25 qui permettrait de garantir trois sièges
19:27 et même d'en éviscer un quatrième lors du scrutin,
19:31 et éviter que la droite et le centre ne deviennent minoritaire en les seuls.
19:35 Alors, est-ce que c'est une analyse que vous partagez, M. Delahais,
19:38 cette nécessité de créer une liste d'union ?
19:41 – Écoutez, c'est compliqué de créer une liste d'union,
19:43 parce qu'il y a toujours des personnes qui souhaitent se présenter,
19:47 vous savez, au sénatorial, il y a toujours, moi,
19:50 ça va être ma quatrième campagne, il y a toujours pas mal de listes,
19:53 et il y a des surprises toujours,
19:54 des gens qui auraient bien été sur une liste
19:57 et qui finalement n'y sont pas et décident d'y aller,
20:00 donc c'est un petit peu compliqué.
20:01 La dernière fois, il n'y avait pas d'union,
20:03 il y avait deux listes qui ont permis de faire 4 sénateurs sur 5.
20:08 Donc il n'y a pas de système parfait pour garantir un nombre de sièges.
20:15 Moi, je pense que sur le département,
20:17 la gauche a regagné quelques positions au moment des municipales,
20:21 notamment au détriment de LR, des Républicains.
20:25 Donc voilà, moi je suis ouvert à toutes les discussions,
20:29 donc je ne suis pas du tout fermé.
20:30 Je ne pense pas qu'il y ait une solution idéale pour faire le maximum de sièges.
20:35 En tout cas, pour ma part, je vais essayer de le faire.
20:37 Je pense avoir bien travaillé.
20:39 On forme une bonne équipe avec Jocelyne Guidèz,
20:41 donc moi, je resterai fidèle à Jocelyne Guidès,
20:46 parce que certains me disent "Ah, bah Jocelyne, tu pourrais peut-être laisser".
20:51 Ben non, moi, je suis pour l'amitié et la fidélité.
20:54 Elle m'a suivi depuis 2011, j'ai envie de continuer avec elle.
20:58 Donc ceux qui me conseillent ou qui me demandent éventuellement
21:03 de la laisser ne pas repartir ou repartir un peu loin sur la liste,
21:08 moi, je ne suis pas d'accord.
21:10 – Bon, le message est passé, c'est clair.
21:11 On a bien compris que vous êtes candidat à votre succession.
21:13 Du coup, Teddy, c'est bon, une autre question ?
21:15 Ou c'est clair ?
21:16 – C'est bon, merci.
21:17 – C'était clair, il faut dire.
21:18 Merci beaucoup Teddy.
21:19 – J'essaie d'être clair, hein, dans la mesure du possible.
21:21 – On regarde l'œil du Républicain de l'Essonne cette semaine.
21:23 Un nouveau visage pour le lycée de Ries, c'est à la une de votre journal.
21:27 Merci beaucoup Teddy Vaurie d'avoir été avec nous.
21:30 – Merci beaucoup, bonne journée, au revoir.
21:31 – On va parler d'un autre sujet.
21:34 On parle beaucoup de l'inflation des normes, l'inflation des lois.
21:37 Et vous, vous travaillez justement sur ce sujet
21:39 dans le cadre d'une mission BALAIE, on va dire ça comme ça.
21:42 En quoi ça consiste ?
21:43 – BALAIE, c'est un acronyme,
21:45 Bureau d'abrogation des lois anciennes inutiles.
21:48 Donc j'ai tenu ça, donc je suis devenu le roi du BALAIE.
21:51 Et non, j'avais proposé, quand j'étais justement candidat au sénatorial,
21:55 je trouve qu'il y a trop de textes en France,
21:57 on ne sait même pas combien il y en a en fait.
21:59 Il y en a plus de 10 000, 10, 11 000, on ne sait pas très bien.
22:03 Donc j'avais souhaité qu'on prenne comme principe de dire
22:07 à chaque nouvelle loi, on en supprime deux.
22:09 Ça veut dire que le législateur, il regarde un petit peu plus,
22:12 il reprend des lois anciennes, il les réintègre dans les lois actuelles
22:15 et ça rend la loi plus lisible.
22:17 Il y en a moins et c'est plus lisible
22:19 puisqu'on travaille sur les textes anciens.
22:20 Donc ça n'a pas été fait,
22:23 moi je serais pour que les normes, ça soit la même chose.
22:25 On sort une nouvelle norme et on en supprime deux.
22:27 Parce qu'on trouve toujours des bons sujets pour des nouvelles normes.
22:30 Mais à un moment donné, on croule sous les normes.
22:33 On ne sait même plus non plus combien on en a exactement.
22:35 – Est-ce que vous avez des exemples de textes qui aujourd'hui sont obsolètes,
22:39 sont désuéts, sont devenus inutiles ?
22:41 – Vous savez, moi j'ai commencé par le plus facile,
22:43 c'est peut-être pas très bien, mais pour avoir des résultats,
22:46 il faut mieux commencer par le plus facile
22:47 et puis convaincre qu'il faut continuer,
22:49 qu'il faut se mettre un peu plus nombreux à travailler pour arriver à…
22:54 Donc moi j'ai déjà fait passer un balai 1, un balai 2.
22:57 Donc il y a deux lois balais qui sont passées,
22:59 qui ont supprimé à peu près 170 lois d'ailleurs.
23:02 Alors d'ailleurs c'est assez amusant parce que quand on revient…
23:05 J'ai commencé par le plus facile,
23:06 ça veut dire que les textes du 19e siècle,
23:09 on est parti de 1820 à peu près,
23:11 et à l'époque les lois c'était une demi-page.
23:14 C'était une demi-page, parfois une page,
23:17 et aujourd'hui vous avez parfois 350 pages de lois.
23:20 Donc vous voyez un peu l'inflation des textes.
23:22 Donc on a supprimé cela.
23:25 Alors ce qu'on a supprimé c'est des choses faciles,
23:28 par exemple la création de la taxe professionnelle.
23:30 La taxe professionnelle a été supprimée,
23:32 mais en fait le texte correspondant n'a pas été supprimé.
23:35 Il faut nettoyer la conscription pour la guerre d'Algérie.
23:39 Il y a pas mal de choses qui sont des vieux textes qui ne sont plus usités.
23:45 Par contre il faudrait continuer maintenant…
23:47 Alors là je continue parce que je vais en déposer les trois au printemps,
23:51 mais mon souhait c'est qu'on aille plus loin,
23:54 qu'on aille aussi dans le travail de cohérence des textes les uns avec les autres,
23:59 puisque vous savez que les textes de loi sont répartis ensuite dans des codes,
24:02 code civil, code pénal, le code des collectivités littératoriales,
24:06 et parfois les mêmes textes sont dans plusieurs codes
24:09 et ils ne sont pas forcément cohérents.
24:11 Donc on a un travail de cohérence et de lisibilité de la loi qui est très important.
24:15 – Et ce sera au printemps. – Voilà ce sera au printemps.
24:17 – Et vous reviendrez nous en parler.
24:18 Merci M. Andelet. – Volontiers, merci de m'avoir invité.
24:20 – Merci beaucoup d'avoir été avec nous dans 20 minutes dans le Club des territoires.
24:22 Évidemment on reparlera de la réforme des retraites
24:24 puisque le débat commence aujourd'hui dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
24:28 Et on va en parler avec notre prochaine invitée,
24:30 c'est Claude Maluret qui nous rejoint.
24:31 [Musique]

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