• l’année dernière
Bernard Giudicelli et la Coupe Davis ! Le vice-président de la Fédération Internationale de Tennis (ITF) et membre du Board de la Davis Cup défend bec et ongle le nouveau format de la Coupe Davis et répond aux critiques, comme celles dernièrement de Nicolas Mahut. Ce n'est pas un secret, Nicolas Mahut n'a jamais digéré la fin de la Coupe Davis sous son format traditionnel. Interrogé par nos confrères de L'Equipe mercredi dernier, l'Angevin s'était une nouvelle fois montré sévère envers l'ancien président de la Fédération Française de Tennis, Bernard Giudicelli. "On a perdu quatre ans. Bernard Giudicelli sait ce que je pense de sa décision en tant que vice-président de l'ITF et de président de la FFT. Il a évidemment une grande part de responsabilité dans ce fiasco. Je vois qu'il ne se remet pas en question" lâchait-il. Au micro de Tennis Actu ce mardi, Bernard Giudicelli, vice-président et membre du board de l'ITF (Fédération Internationale de Tennis) et de la Davis Cup, a évoqué l'évolution de la Coupe Davis mais aussi les dernières critiques dont celles de Nicolas Mahut. Interview très cash de l'ancien président de la FFT : "Nicolas Mahut est ignorant (..) Ce n'est pas un joueur de 41 ans qui va expliquer à un joueur de 20 ans, 22 ans aujourd'hui, comment les choses devront fonctionner. Mahut est bon pour la retraite, qu'il prenne sa retraite... "

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Transcription
00:00 On ne pourra pas revoir le format d'avant.
00:06 Je crois que c'est un long travail de deuil pour certains.
00:09 Ça ne peut pas fonctionner comme c'était avant.
00:12 Ça ne peut pas.
00:13 Tout simplement parce que les joueurs ne veulent plus.
00:15 Quand Nicolas Mahut dit en tant que président français, il aurait dû.
00:19 C'est pour ça que je dis que Nicolas Mahut est ignorant.
00:22 Parce qu'il y a des règles dans la constitution de l'ITF.
00:26 Et un article, qui est l'article 19C, je vous invite à aller le lire,
00:30 on n'a rien perdu du tout, on a sauvé la Coupe Davis.
00:33 Et ce n'est pas un joueur de 41 ans qui va expliquer à un joueur de 20 ans, 22 ans,
00:38 aujourd'hui qui sont les joueurs d'avenir, comment les choses devront fonctionner.
00:41 Voilà, Mahut il est bon pour la retraite, il faut qu'il prenne sa retraite.
00:44 Et peut-être qu'il devienne journaliste.
00:46 Ça lui donnera l'occasion de faire des critiques à Sermes, ce qui fait assez bien d'ailleurs.
00:50 Bernard Gudéchili, bonjour.
00:52 Vous êtes, faut-il le rappeler, vice-président de l'ITF et membre du comité Coupe Davis.
00:57 Déjà, on sort d'un week-end Coupe Davis.
01:01 Belle ambiance pour les pays hautes qui ont accueilli le match.
01:04 Vous étiez où, vous, personnellement ?
01:06 J'étais en Finlande.
01:08 Alors ?
01:09 Ah non, l'ambiance a été exceptionnelle.
01:13 La Finlande est un petit pays de 5, enfin, ce qu'on appelle un petit pays,
01:18 de 5 millions d'habitants, il y avait 5000 personnes,
01:23 enfin, ça fait 10 000 personnes pratiquement sur les deux jours.
01:27 C'était un véritable événement et je crois que c'est ça que je retiens,
01:32 c'est que les Finlandais, qui est une petite fédération, vous vous rendez compte,
01:37 il y a 10 salariés, c'est même pas un comité départemental chez nous,
01:42 eh bien, on réussit un superbe événement.
01:45 La Coupe Davis, comme on l'aime, comme à l'ancienne époque
01:48 où un pays accueille une rencontre avec une belle ambiance.
01:52 Oui, je crois que le sujet, mais je pense qu'on va en débattre.
01:58 On ne pourra pas revoir le format d'avant.
02:05 Je crois que c'est un long travail de deuil pour certains,
02:10 avec plus ou moins de sincérité d'ailleurs.
02:13 Aujourd'hui, la Coupe Davis, c'est quoi ?
02:15 On voit que déjà, il y a les demi-finalistes et les de-wild-card
02:19 qui sont automatiquement dans les matchs de poule.
02:22 Et ensuite, ce qui fait 4 équipes, il reste en désigné 12.
02:26 Donc, ces 12 équipes, elles sont désignées par 12 rencontres
02:29 qui sont home and away, qui se sont déroulées le week-end dernier.
02:32 Et donc, c'est soit home, soit away, soit à la maison, soit dehors.
02:36 Et puis, il y a les matchs de poule où il y a une équipe finalement
02:39 qui reçoit trois autres.
02:41 C'est le principe du match de poule.
02:43 Et puis, à la fin, il y a les finales qui, dans l'hypothèse
02:49 où l'équipe qualifiée pour les quarts de finale fait partie,
02:56 fait partie plutôt, appartient à la nation qui organise la phase finale
03:01 en clearance l'Espagne, puisque ce sera Malaga, ça on le sait,
03:04 puisque le contrat continue de courir.
03:06 Et bien, à chaque fois, une fois on reçoit une équipe,
03:09 une fois on en reçoit trois, puis une fois on en reçoit huit.
03:12 - On connaît les villes déjà pour septembre,
03:15 celles qui ont candidaté pour accueillir ces matchs ?
03:18 - Non, pas encore. Les enveloppes ne sont pas ouvertes.
03:21 - La France aurait-elle candidaté, par exemple ?
03:24 - Là, il faut poser la question à la Fédération française de tennis.
03:28 Ce qui m'étonne beaucoup d'ailleurs, c'est que sur la même semaine,
03:32 sera organisée à Roland-Garros le Rennes-Padel.
03:35 Donc, je vois mal comment la Fédération française de tennis
03:38 peut, la même semaine, accueillir un événement,
03:40 parce que pour ceux qui ont assisté aux matchs de poules l'année dernière,
03:44 ça reste quand même un événement, avec les quatre nations présentes.
03:50 Ça mobilise beaucoup de ressources.
03:52 Organiser en même temps un tournoi de padel à Roland-Garros
03:56 et organiser des matchs de poules,
03:59 je vois mal comment la Fédération française de tennis
04:01 aurait les ressources pour faire ça.
04:03 - Quand vous dites que la nouvelle formule est une réussite
04:05 et qu'on ne pourra pas revenir en arrière,
04:07 vous comprenez un petit peu toutes ces critiques ?
04:10 Par exemple, Nicolas Mahut dit qu'on a perdu quatre ans.
04:13 - Nicolas Mahut est quelqu'un qui parle sans savoir, simplement.
04:20 Donc, on n'a rien perdu du tout, on a sauvé la Coupe d'Évice.
04:26 Parce que la Coupe d'Évice, telle qu'elle fonctionnait en 2018 et avant,
04:32 ne pouvait plus fonctionner pour une bonne et simple raison,
04:35 c'est que 1) les meilleurs joueurs ne la jouaient plus,
04:38 2) les sponsors principaux avaient dit qu'ils ne renouveleraient pas leur contrat.
04:42 Ça reste un événement professionnel.
04:44 Donc, on ne pouvait plus fonctionner de la façon suivante.
04:49 Maintenant, au bout de ces quatre ans, on n'a pas perdu quatre ans.
04:53 Au contraire, on a gagné en expérience pour arriver à un format
04:57 qui assure sur les qualifiers des audiences exceptionnelles.
05:02 Il suffit de regarder, par exemple, ce qui s'est passé en Grèce,
05:05 les images de la rencontre Grèce-Équateur.
05:09 Grèce-Équateur, je ne dis pas des grandes nations du tennis,
05:13 c'est Grèce-Équateur, sans leur faire injure.
05:16 On voit bien l'enthousiasme que ça a généré.
05:22 Mais qu'est-ce qui génère l'enthousiasme ?
05:24 Ce qui génère l'enthousiasme, ce sont les joueurs.
05:27 Ce qu'il faut juste comprendre, c'est que ça ne peut pas fonctionner
05:32 comme c'était avant.
05:33 Ça ne peut pas.
05:34 Tout simplement parce que les joueurs ne veulent plus.
05:36 Quand Nicolas Mahut dit qu'en tant que président français, il aurait dû.
05:40 C'est pour ça que je dis que Nicolas Mahut est ignorant.
05:43 Parce qu'il y a des règles dans la constitution de l'ITF.
05:47 Et il y a un article, qui est l'article 19C, je vous invite à aller le lire,
05:51 qui dit qu'en tant que membre du board, nul n'est comptable de ses décisions
05:56 vis-à-vis de sa fédération ou de sa région d'origine.
06:00 Quand on dirige l'ITF, il ne faut pas diriger l'ITF pour soi-même,
06:03 sinon on est claniste.
06:05 Et la seule chose aujourd'hui qui moi fait que je suis satisfait
06:10 de ce que j'ai fait, je l'affirme, et comme disait Albrecht,
06:15 je persiste et je signe, c'est que je n'ai pas été égoïste.
06:18 Et c'est que je regardais l'intérêt des nations.
06:20 Donc quand je reviens de Finlande et que j'entends ce que j'entends,
06:24 mon ami Carlos Bravo qui était au Chili et qui me renvoie les mêmes échos,
06:29 eh bien je me dis que la Coupe d'Élysée, non seulement elle est sauvée,
06:35 mais elle est modernisée.
06:37 Vous savez, la modernisation, ce n'est pas simplement mettre des ordinateurs
06:40 ou des écrans LED partout.
06:42 La modernisation, c'est s'adapter aux réalités du moment.
06:45 Et ce n'est pas un joueur de 41 ans qui va expliquer à un joueur de 20 ans,
06:49 22 ans aujourd'hui qui sont les joueurs d'avenir,
06:51 comment les choses devront fonctionner.
06:53 Voilà, Mahu, il est bon pour la retraite, il faut qu'il prenne sa retraite
06:56 et peut-être qu'il devienne journaliste.
06:58 Ça lui donnera l'occasion de faire des critiques à Serme,
07:01 ce qu'il fait assez bien d'ailleurs.
07:02 On reconnaît quand même que quand un pays joue chez lui,
07:06 comme on l'a vu le week-end dernier, l'ambiance est tout autre.
07:09 Peut-être que le souci, c'est ces matchs de poules de septembre
07:12 qu'on n'arrive pas encore à gérer.
07:14 Mais ça reste un événement professionnel.
07:18 Ça veut dire qu'au bout du compte, il faut payer les joueurs.
07:21 Eh bien, la recette de billetterie dans l'ancienne formule
07:25 allait à 90% à la nation haute.
07:28 Aujourd'hui, c'est une autre forme de compromis.
07:31 Le compromis c'est quoi ?
07:32 C'est de dire, oui, les rencontres à domicile,
07:35 c'est les plus belles rencontres du tennis.
07:37 Mais du coup, il faut que ça devienne un événement.
07:39 Et c'est ce qui s'est passé en Finlande,
07:41 c'est ce qui s'est passé au Chili,
07:43 c'est ce qui s'est passé en Corée du Sud,
07:45 c'est ce qui s'est passé partout,
07:47 y compris en Hongrie, où la France a gagné.
07:54 Et quand même, il faut souligner la performance du commandant Ember.
08:01 Donc, aujourd'hui, le compromis c'est quoi ?
08:05 Effectivement, c'est qu'il semblerait qu'il y ait un consensus
08:08 autour du fait que les phases finales
08:12 ne peuvent plus se dérouler en home and away.
08:17 Donc, il y a une espèce de consensus qui se dégage autour de,
08:20 OK, les huit meilleures nations se rencontrent.
08:23 Quand même, une solution qui avait été refusée en 2018
08:29 par une majorité de nations.
08:32 Donc, ce qui est important,
08:34 et ce qui est important pour terminer,
08:36 c'est que le processus qui désigne la meilleure nation de tennis au monde,
08:41 c'est ça le principe même de la Coupe Davis,
08:43 c'est inscrit à l'intérieur du saladier,
08:46 le trophée de la meilleure nation de tennis au monde.
08:49 Eh bien, ce processus-là,
08:52 il garantit à la fois un équilibre sportif,
08:54 mais aussi un équilibre économique.
08:56 Parce que la nouvelle donne,
08:59 c'est qu'aujourd'hui, non seulement les équipes gagnent,
09:01 mais les nations gagnent.
09:03 Et par exemple, on parlait tout à l'heure des Finlandais.
09:06 Moi, ce que m'a dit l'ancien président finlandais
09:09 et le nouveau président finlandais,
09:11 c'est qu'eux prient pour que rien ne change.
09:14 Parce qu'avec les recettes qu'ils ont réalisées sur cette rencontre
09:18 contre l'Argentine,
09:20 et ce que leur assure aujourd'hui le price money
09:23 que leur assure l'ITF,
09:25 pour le minimum qu'ils sont assurés pour la phase de poule,
09:31 ça va leur financer une bonne partie de leur année,
09:35 ça va leur permettre de former des jeunes
09:37 et d'investir dans leur structure.
09:41 Et c'est ça aujourd'hui qui me fait dire
09:43 que les Français doivent cesser d'être arrogants.
09:46 Parce que c'est très arrogant de dire qu'on doit revenir à l'ancienne formule
09:49 quand les trois quarts des nations ont dit qu'ils voulaient t'en changer.
09:52 Pour convaincre aussi,
09:54 le dossier Cosmos ne vous a pas aussi aidé,
09:57 on en est où ? Parce qu'ils n'ont pas payé ?
09:59 Écoutez, le tennis est un sport professionnel,
10:03 c'est la vie des affaires.
10:05 Aujourd'hui, tout ce qui se passe avec Cosmos
10:08 est protégé par un contrat,
10:11 je ne vais pas le commenter devant vous.
10:16 La seule chose que je peux dire,
10:17 c'est que la Fédération Internationale a mis en place
10:20 les moyens à la fois financiers et logistiques
10:24 pour assurer le déroulement de la compétition.
10:26 Et c'est aujourd'hui l'essentiel de ce que les joueurs et les fans attendent.
10:32 On a vu aussi ces derniers jours
10:35 que les tournois du Grand Chlem sont au soutien de cette Coupe Davis et de l'ITF.
10:40 Vous pouvez nous expliquer en quoi ça va consister ce soutien
10:43 de la part des quatre Grands Chlems ?
10:47 Écoutez, quand j'ai lu l'interview du président de la Fédération,
10:50 j'étais encore plus perplexe à la fin de l'article qu'au début.
10:55 Et j'avais envie de dire,
10:57 si les nations du Grand Chlem veulent aider,
10:59 d'abord pour aider la Coupe Davis,
11:01 il n'y a pas 150 solutions, il faut mettre de l'argent.
11:04 Il faut apporter des moyens financiers.
11:06 Donc, si aujourd'hui les quatre tournois du Grand Chlem
11:11 versent entre 12 et 15 millions d'euros dans les caisses de l'ITF
11:18 pour financer la Coupe Davis,
11:20 peut-être on pourra commencer à voir les choses différemment.
11:23 On en est loin.
11:25 D'accord ?
11:26 Ensuite, si la Fédération Française de tennis,
11:29 qui visiblement a été moteur dans cette résolution avec les Australiens,
11:35 souhaitait aider l'ITF et jouer un grand rôle,
11:40 elle aurait dû se positionner immédiatement
11:43 et annoncer au effort que son premier geste de soutien
11:46 serait d'accueillir le groupe mondial, la phase de poule,
11:51 pour que cette épreuve soit sécurisée.
11:57 Donc, aujourd'hui, honnêtement, je n'en sais rien.
12:00 Je n'en sais rien.
12:03 La seule information que nous ayons en tant que membres du board,
12:07 c'est ce communiqué laconique des Grands Chlem,
12:12 qui est porté de bonnes intentions,
12:14 mais vous savez ce qu'on dit des bonnes intentions,
12:16 c'est qu'elles pavent la route de l'enfer.
12:20 On vous sent un petit peu piquant à l'égard du président actuel
12:26 de la Fédération française de tennis, Gilles Moreton.
12:30 Qu'est-ce qui vous agace ?
12:32 D'abord, ce qui m'agace, c'est la com pour la com.
12:38 Voilà, c'est ça qui m'agace.
12:40 C'est faire des grandes phrases, utiliser des grands mots,
12:48 étaler des valeurs comme on étale de la confiture sur des tartines,
12:53 et ne jamais rien amener de concret.
12:56 La simple idée qu'une Coupe Davis puisse se dérouler sur deux ans,
13:02 c'est fusiller les recettes de l'ITF de 70 % chaque année.
13:12 Le budget de la Fédération internationale dépend à 70 % de la Coupe Davis.
13:16 Ce n'est pas un secret.
13:18 Donc, la simple idée de dire on va l'organiser sur deux ans,
13:21 c'est dire qu'on fusille la Fédération internationale.
13:23 Ce que je crois, c'est que…
13:26 Et d'ailleurs, je crois qu'il l'a dit dans une interview à RMC,
13:30 il a dit qu'il n'était pas compétent.
13:31 Là-dessus, je suis d'accord avec lui, pour une fois.
13:34 Je crois que cette histoire de la Coupe Davis,
13:40 ça ne peut pas être vu simplement qu'à l'aune de l'intérêt de la France.
13:47 Et plus le président français essaiera d'imposer son point de vue,
13:52 le point de vue français aux autres nations,
13:55 et moins il aura de chances d'être entendu.
13:58 Parce que par définition, la Fédération française est riche,
14:02 est très riche.
14:03 Ce qu'elle distribue chaque année aux ligues et aux comités départementaux,
14:11 c'est dix fois ce qu'elle donne à l'ITF dans le cadre du Fonds de développement du Grand Chelene.
14:15 Donc vous voyez, on n'est pas du tout sur les mêmes échelles,
14:18 et les nations le savent.
14:20 Qu'est-ce qu'il faudrait, une bonne fois pour toutes, pour convaincre…
14:25 On a l'impression que c'est l'irréductible gaulois qui est contre cette nouvelle formule Coupe Davis,
14:30 parce que les autres, ça n'a pas l'air de les déranger finalement.
14:33 J'aime bien votre image de l'irréductible gaulois,
14:37 c'est en pleine actualité avec Astérix.
14:41 Mais la différence, c'est que nous, on n'a pas la potion magique.
14:44 La seule vraie potion magique de la Fédération française, ce sont ces jeunes.
14:50 On l'a vu avec Arthur Fyss, on l'a vu avec Hugo quand même.
14:55 Ces garçons sont différents.
14:58 Moi, j'aime bien les appeler la génération Agir et Gagner, excusez-moi,
15:01 mais ce n'est pas faire preuve de nostalgie,
15:04 c'est qu'ils ont été éduqués dans la compétition.
15:07 La solution, elle est sportive avant tout.
15:11 Elle est sportive. Les supporters, ils étaient quand même assez nombreux à Budapest le week-end dernier.
15:18 Les supporters viendront encourager l'équipe de France
15:22 si l'équipe de France affiche un visage conquérant.
15:27 C'est ça aujourd'hui l'enjeu.
15:29 Et le président de la Fédération française de tennis,
15:32 il ferait mieux aujourd'hui de se poser la question de pourquoi en aussi peu de temps,
15:38 les Français ont déserté les 40 meilleurs mondiaux
15:42 et faire en sorte avec ses propres ressources
15:46 qu'ils réintègrent rapidement ce top 40 puis ce top 30.
15:51 Parce que quand on a des joueurs dans le top 30,
15:54 avec le nouveau format de la Coupe Davis, on peut rivaliser.
15:58 Les Français sont sur la ligne de départ et assurer de rejouer en 2024 les qualifiers.
16:03 Donc, on dirait que la hantise de la relégation s'éloigne.
16:07 Mais il faut profiter de cette période-là pour organiser la saison,
16:12 pour que nos jeunes soient prêts, nos meilleurs jeunes soient prêts pour le mois de septembre
16:16 et aller en septembre, pendant la semaine numéro 37,
16:24 avec un esprit de conquête pour amener le meilleur résultat.
16:27 Et vous verrez que les supporters suivront.
16:29 Dommage qu'il n'y ait pas de rencontre en France finalement en septembre.
16:33 S'il y avait la rencontre en France, à ce moment-là,
16:39 ça voudrait dire qu'il faudrait que l'intégralité des recettes et des droits télé aillent à l'ITF.
16:47 Ce n'est pas possible. On ne peut pas aujourd'hui fonctionner comme ça.
16:52 Et d'ailleurs, même si ça fonctionnait comme ça, ça serait toujours injuste.
16:56 La Fédération internationale, vous savez, je veux dire un mot.
16:59 On entend souvent le rôle de la Fédération internationale, c'est de développer le tennis dans le monde.
17:05 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça.
17:08 Le rôle de la Fédération internationale, comme ce mot l'indique,
17:11 c'est de réunir les nations afin qu'elles aient les moyens pour pouvoir développer, elles, le tennis dans le monde.
17:21 Mais quand on est Fédération du Grand Chlem et quand on est l'association nationale de Finlande ou de Hongrie,
17:31 on n'a pas du tout les mêmes moyens pour développer le tennis dans le monde.
17:34 Et si on s'y intéresse de plus près, les 12 qualifiés ont joué contre 12 autres qui vont maintenant jouer les barrages,
17:44 ça fait 24, plus les 4 qui sont d'ores et déjà qualifiés pour la phase finale, ça fait 28.
17:50 Et qu'est-ce qui a changé ?
17:52 Et bien c'est que la Finlande n'a plus fait repartir les 28, alors qu'Avac avec un groupe de 16,
17:56 elle n'y serait peut-être jamais parvenue.
17:58 Et bien en ayant eu cette opportunité, ils l'ont saisi grâce au tirage au sort.
18:02 Et parce que c'est sûr que s'ils avaient joué en Argentine à Buenos Aires sur terre battue par 30 degrés,
18:09 ça n'aurait peut-être pas eu le même résultat.
18:11 Mais ça c'est le principe même des qualifiers.

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