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00:00 Europe Matin.
00:01 Allez un jour un bon bouquin pour se divertir de l'actualité Nicolas Carreau ce matin.
00:05 Vous nous en avez trouvé un, j'ai souligné la drôlesse de son titre.
00:08 Incroyable ce livre.
00:09 Ça se dit la drôlesse d'ailleurs ? La drôlerie ?
00:11 La drôlerie c'est plutôt le...
00:13 C'est la fille qui est drôle, la drôlesse.
00:15 Les confessions de Madame Sanquilo, c'est ça le titre.
00:19 Chez La Tess, écrit par Marie-Justine Penel, écrit surtout en 1907,
00:23 mais publié pour la première fois aujourd'hui par Bruno Fulini.
00:27 Bruno Fulini est historien, spécialiste de l'histoire politique et criminel, aucun lien.
00:32 Quoi qu'il en soit, on lui doit des dizaines de livres dingues.
00:34 Il entre dans les archives, il en sort avec une trouvaille, un inédit, une pièce manquante, un puzzle historique.
00:40 Les archives et parfois les sites de vente en ligne aussi,
00:43 dans lesquels il ne débusque que des trésors de collectionneurs.
00:46 Une nuit d'insomnie, raconte-t-il.
00:48 Il flânait sur un de ces sites et il est tombé sur un manuscrit à l'écriture fébrile.
00:52 800 pages, l'autobiographie d'une criminelle surnommée à l'époque et de manière parfaitement misogyne,
00:58 Madame Sanquilo. Et voilà donc son histoire racontée par elle-même.
01:02 - Alors c'est une histoire criminelle, mais comment ça ?
01:04 - Escroquerie en particulier. Marie-Justine Penel, pourtant, a eu une enfance heureuse.
01:07 Née en 1862, élevée dans une famille bourgeoise en Normandie,
01:10 mais son père a connu la ruine et c'est devenu plus compliqué.
01:13 En plus, sa sœur a été victime d'un coureur de dot, alors là, plus de scrupules.
01:17 Elle est employée dans une agence matrimoniale et elle décide d'escroquer des gogos
01:21 qui recherchent des femmes riches à marier. Marie-Justine Penel leur dit "oui, oui,
01:25 j'ai justement une aristocrate anglaise qui vient d'arriver, on demande au soupirant de payer des provisions,
01:30 lui il pense qu'il se remboursera avec une belle dot et puis quand on l'a bien essorée,
01:33 on lui annonce que finalement non". Et il n'ose pas porter plainte par peur du ridicule.
01:37 Ça, à la limite. Mais ça va plus loin. Elle s'associe avec un certain Auguste Sébron,
01:42 escroc lui aussi, inventeur d'un procédé révolutionnaire pour conserver le lait.
01:46 Ce qu'il ne dit pas, c'est que son idée consiste à mettre un peu de formol dans le lait alors oui.
01:50 Un jour, les deux complices se rendent coupables carrément d'une tentative de meurtre.
01:55 Lui parvient à s'enfuir et elle est attrapée par la police. Elle a déjà fait de la prison pour escroquerie.
02:00 Cette fois, elle part pour plusieurs années derrière les barreaux.
02:02 D'ailleurs, c'est là qu'elle écrit son autobiographie. À la fin du manuscrit, il est indiqué "prison de Versailles, mai 1907".
02:10 Elle sera libérée mais on ne sait pas où elle a terminé sa vie.
02:13 Voilà, il y a 400 pages pour en savoir plus et des photos et des documents.
02:17 Et la préface, c'est l'épilogue qui replace le manuscrit dans son contexte.
02:21 C'est à peine croyable, ça se lit comme un roman et étrangement, on se prend d'amitié pour cette femme mélange d'Arsène Lupin et Kalmity Jane, comme dit Brunet Fulignier.
02:30 - Faut voir la tête qu'elle avait puisqu'elle est sur la couverture.
02:33 - Oui, on ne va pas faire une chevenue quoi.
02:35 - C'est le style égal.
02:37 - Les confessions de Madame 100 kilos alias Marie-Justine.
02:39 - Je ne sais pas, Marie-Justine.
02:41 - Ah ça y est, c'est votre chouchoute.
02:43 - Quel éditeur ? - La Tess.
02:45 - Merci beaucoup Nicolas. Les places au cinéma, Laurie Choleva, la bande la plus populaire du cinéma français de retour.
02:50 - Et avec eux, on va peu faire une chenille, Philippe Lachaud, Julien Ruthier, Lodi Fontan ou encore Tarek Bouddhali, la bande à fifi.
02:56 Sont de retour 7 ans après l'immense succès du premier opus qui avait rassemblé plus de 3,5 millions de spectateurs dans les salles.
03:03 C'est donc Alibi.com 2.
03:05 Alors pour rappel, à la fin du premier épisode, le personnage de Greg promet à Flo qui ne mentira plus jamais et qui va fermer son agence Alibi.com.
03:13 On les retrouve donc quelques mois plus tard. Greg s'ennuie un peu, il faut le dire, mais il s'aime toujours autant.
03:17 - Ça vous dirait d'être mes témoins ? - Non !
03:20 - Je suis la femme la plus heureuse du monde.
03:22 - T'es bien sûr de toi pour ce mariage ?
03:24 - Il avait quand même construit tout un Alibi pour aider ton père à avoir une maîtresse.
03:27 - Alors ils vont pouvoir concrétiser ce beau projet. Oui c'est vrai, il avait fait ça quand même, ses beaux parents.
03:33 Mais il reste une ombre au tableau pour Greg et de taille, ce sont ses propres parents à lui.
03:37 - En fait ma belle famille veut absolument que mes parents soient présents au mariage.
03:40 - Mais c'est pas moi le problème, c'est ton escroc de père.
03:43 - C'est bien que c'est pas moi le problème, c'est ta psychopathe de merde !
03:46 - Mais si t'as honte, on peut faire un Alibi famille. On loue des faux-parents comme on a fait pour le fils de Francis Lane.
03:52 - Ben voilà !
03:53 - Franchement, pourquoi s'embêter ?
03:55 Donc les vrais parents, ce sont Gérard Juniau et Ariel Dombas.
03:58 Le film est très réussi, autant vous dire, rien ne va se passer comme prévu.
04:01 Il y a un rythme très soutenu, des quiproquos en cascade, des gags, des vannes, des catastrophes.
04:05 Une scène d'anthologie où l'on voit Didier Bourdon nu jouer au frisbee avec ses fesses.
04:09 - Sympa !
04:10 - Mais la force...
04:11 - J'ai pas envie de voir ça !
04:12 - Elle se peut, c'est un argument !
04:14 - Franchement, la force du film, c'est que c'est drôle sans jamais être vulgaire, c'est familial.
04:18 Allez-y les yeux fermés !
04:19 - Allez rapidement aussi dans un autre enregistre Laurie, un biopic historique sur le racisme.
04:23 - Et un film européen, une histoire effroyable mais importante qui résonne encore aujourd'hui,
04:27 celle d'Emett Till dans les années 50, dans l'état du Mississippi.
04:30 Un adolescent afro-américain de 14 ans qui se fait lyncher et torturer à mort par deux hommes blancs.
04:35 La raison, il aurait sifflé une femme blanche.
04:37 Le film lui rend hommage mais surtout, c'est un biopic sur le combat de sa mère, prête à tout pour lui rendre justice.
04:42 - Le monde entier doit voir ce qu'on a fait à mon fils.
04:46 - En quoi risquer ta vie lui rendra service ?
04:51 - Je dois me montrer forte pour mon enfant.
04:54 - Et cette femme qui a marqué tout le pays en se battant pour laisser le cercueil ouvert
04:58 et montrer à tous le visage méconnaissable de son enfant.
05:00 Forcément, moi en tant que mère, ce film m'a bouleversée.
05:03 - Bon, ben c'était pas le plus drôle, n'était pas pour la fin.
05:05 - C'était pas le plus drôle. - C'était bien.
05:07 - Film européen, aimait-il.