"Comment tu sais ça ?" : Zaho répond à nos questions

  • l’année dernière
"J'ai prêté ma voix à Hit West et NRJ"

Ses études en informatique ? Sa carrière de nageuse pro ? Sa passion pour "Olive et Tom" ? On est allé chercher les anecdotes les plus improbables sur Zaho Elle n’était pas prête pour cette interview

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Musique
Transcription
00:00 Ah ouais, bien vu, bien vu, bien vu.
00:02 Ah, pas mal, pas mal.
00:03 Waouh !
00:04 J'ai envie de te dire carrément "psah-tec".
00:07 Salut à tous, c'est Zao.
00:08 Donc, comment tu sais ça ?
00:09 Et en fait, comment tu sais ça ?
00:11 "Um Kaltoum", c'était plus mon papa qui écoutait ça,
00:17 Abdelhalim Hafez.
00:19 Après, nous, on trouvait ça chiant à l'époque.
00:21 Aujourd'hui, j'apprécie plus.
00:22 C'est pour ça que je fais des morceaux avec Indila
00:24 qui sont inspirés de ces influences-là.
00:26 Moi, c'était plus Nirvana, tout ce qui était guitare,
00:29 Nirvana, Metallica, Black Album.
00:31 J'étais plus rock.
00:32 Quand on faisait des longs voyages,
00:34 les parents écoutaient leur musique.
00:36 Et si on restait un peu sages,
00:38 on avait le droit de mettre nos CD à nous,
00:41 nos cassettes à l'époque.
00:43 Tout le monde se fout de ma gueule,
00:46 parce que je dis souvent "ouais, anciennes nageuses, anciennes nageuses".
00:49 J'ai fait de la natation au club,
00:51 et puis des compétitions, même nationales.
00:54 J'étais avec le club CRB.
00:56 Et je me suis entraînée pendant des années.
00:58 Après, j'ai arrêté parce qu'il y a eu les événements,
01:01 la décennie noire en Algérie.
01:03 Et puis, ce n'était pas très sécuritaire
01:05 d'aller en maillot dans une piscine
01:07 en plein centre-ville d'Alger.
01:09 Donc, on a arrêté.
01:10 Pas mal, pas mal.
01:15 Alors, Olivier Thome, version Algérie,
01:18 "Captain Magide".
01:19 On ne ratait pas ça, on regardait ça.
01:21 Même si je regardais aussi le club Dorothée.
01:23 Quand j'ai découvert dans le club Dorothée
01:25 qu'il s'appelait Olivier Thome,
01:27 j'étais là "Ah ouais ? Il ne s'appelle pas Magide,
01:29 mais c'est quoi ces histoires ?
01:30 On nous a fait croire, on nous a menti, quoi."
01:32 Chaque épisode, avant de tirer un but,
01:34 il revenait dans son enfance,
01:36 il se rappelait des anecdotes de son père,
01:38 de sa grand-mère, de ceci, cela.
01:40 Jouer au foot, ouais.
01:41 C'est vrai que jouer au foot,
01:43 j'étais la seule meuf qui jouait au foot dans le quartier.
01:45 Pareil, on venait me chercher,
01:47 même on ne se donnait même pas la peine de monter me chercher.
01:50 C'était "Oisède, tu descends ?"
01:52 Il y a un match, je descendais jouer avec mes copains.
01:55 -C'est quoi ton premier projet ?
01:57 -Waouh !
01:58 J'ai envie de te dire carrément Psytech.
02:01 J'ai fait des études en informatique,
02:03 où c'est vrai qu'il y avait des gens chez Ubisoft,
02:06 des chasseurs de têtes qui venaient démarcher à la dernière année,
02:09 les étudiants qui étaient brillants,
02:10 et j'en faisais partie, et j'ai dit non.
02:13 Au plus grand désespoir de mes parents,
02:16 j'ai dit non, je veux tester la musique,
02:18 donc année sabbatique, je teste la musique.
02:20 Cela n'a pas pris qu'un an, ça a pris cinq ans,
02:22 et j'ai décidé de faire un projet,
02:25 ça a pris cinq ans avant que ça marche, mais j'ai rien lâché.
02:27 Ils proposent des gros salaires,
02:29 donc ils te prenaient en charge, ils remboursaient tes dettes,
02:32 et ils t'embauchaient, mais tu devais signer pour cinq ans.
02:35 Ça ne m'intéresse pas autant si ce n'est pas lié à la musique.
02:38 En fait, pour payer mes études,
02:42 et pour mettre un petit peu un pied dans la musique,
02:45 je faisais des jingles radio et des pubs télé.
02:48 C'était la voix chantée, et diriger un petit peu
02:51 toute la musique qui passe derrière les pubs,
02:54 où les jingles beatwest à l'époque, Energy, tout ça,
02:58 je prêtais ma voix à ça.
02:59 Et c'est pour ça, d'ailleurs, pour le petit clin d'œil,
03:01 dans ma mixtape, je dis,
03:02 "Même si tu ne veux pas me passer sur ta chaîne,
03:05 il n'y a pas de problème,
03:06 les fréquences de ma voix contiennent des vents d'FM".
03:10 Je passais quand même, je trichais, je suis là,
03:12 je suis là entre les chansons,
03:14 et je disais, un jour, ce sera moi la chanson.
03:16 Et c'est arrivé.
03:16 Il y avait une campagne de pub pour "Un verre de lait, c'est bien",
03:19 "Deux, c'est mieux", au Québec,
03:20 plein de boîtes qui proposaient des musiques,
03:23 et on avait, moi et le studio avec lequel je bossais,
03:27 on avait, grâce à cette chanson, pu placer ça.
03:30 Et ça m'a payé mes études longtemps,
03:32 parce que tellement elle avait bien pris,
03:34 ils renouvelaient le contrat,
03:35 et à chaque 13 semaines, je retouchais un beau cachet.
03:39 [Bruit de la maison qui s'ouvre]

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