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00:00 -Vous aviez vu cette affiche ou pas ?
00:01 -Cette affiche, non, moi, je l'ai pas vue.
00:02 -Ah ouais ? -Les yeux, je l'ai pas vue.
00:04 -Merci, Cacahuète.
00:05 (Rires)
00:06 Vous en pensez quoi, de ce règlement ?
00:07 -Moi, c'est...
00:09 Moi, je vais commencer...
00:11 Enfin, déjà, je vais me présenter.
00:13 Je suis un artiste du quartier. -D'accord.
00:14 -Je m'appelle Cacahuète. -D'accord.
00:15 -Et je viens du quartier Pablo Picasso.
00:17 Pas de La Tour, exactement, comme j'ai pu l'entendre tout à l'heure.
00:20 -C'est ça, t'es à côté, toi. -C'est ça, je suis dans le quartier.
00:22 Et...
00:23 Moi, vraiment, si je suis venu ce soir, ça me fait... Vous me ment pas,
00:29 ça me fait même pas plaisir de venir pour de vrai.
00:30 C'est juste que je vois comment mon quartier, en gros,
00:32 il est affiché partout, ça me fait pas plaisir.
00:34 -C'est ça. -Il y a des gens,
00:35 sur leur adresse, ils ont Pablo Picasso,
00:36 avenue Pablo Picasso.
00:38 Ils vont aller chercher du travail, tout ça.
00:39 Des gens de mon âge, des jeunes, tout ça.
00:41 Au final, ils peuvent se faire refouler pour ça.
00:44 C'est... -Toi, tu vas dire, Cacahuète,
00:45 que quand il y a des gens qui viennent de ton quartier,
00:47 parfois, il y a une discrimination, on ne les prend même pas
00:49 pour travailler, tout ça.
00:50 -Moi, j'ai pas dit ça. -Ouais.
00:51 -C'est arrivé.
00:52 Là, j'étais sur BFM, je me suis réveillé un matin,
00:54 j'étais sur BFM, j'ai vu les dealers du quartier Pablo Picasso.
00:57 -Ouais. -Ca, c'est pas un truc...
00:59 -Tu étais sur BFM aussi, ils font des journées entières sur moi.
01:02 -Je sais, mais le... -Non, mais si.
01:04 Ca a beau être nos amis, c'est nos amis quand ils veulent, BFM.
01:07 -Le quartier... -Non, mais je te lis.
01:09 BFM, ils y vont quand même...
01:11 Ils pensent d'abord à avoir l'audience.
01:12 -Pas mon perso, BFM, BF1, je connais pas tout ça.
01:15 C'est pas rien pour moi.
01:16 Mais le quartier, il est grand.
01:18 Il y a plein d'artistes, il y a des mannequins,
01:20 il y a plein de trucs.
01:21 Il y a des concerts qui se font. -Et on a retenu que ça, en fait.
01:23 -Et on retient que ça. -Oui, mais il y a aussi ça.
01:26 -C'est bien que tu le dises.
01:27 -Il y a aussi ça, mais ça, est-ce que c'est nanterre ou c'est partout ?
01:31 -En fait, Kakaouet, ce qu'il est en train de dire,
01:32 c'est que lui, c'est un artiste, il aurait aimé qu'on l'invite
01:34 en tant qu'artiste et qu'on parle de...
01:35 -Déjà, ça va se faire. -D'autres choses,
01:37 plutôt que de parler de ça, c'est ça, en fait.
01:38 -Et comme vous avez dit, c'est pas nanterre, le problème.
01:42 C'est un problème qu'il y a en France, aux Etats-Unis,
01:46 la drogue, des trucs comme ça, c'est partout.
01:47 -Oui, c'est ça. -Mais c'est pas nanterre, le problème.
01:50 Là, le truc, c'est que c'est nanterre, en gros.
01:52 On se fait afficher comme si à nanterre, c'était ça.
01:54 -Il n'y a qu'à nanterre que ça se passait.
01:55 -Et ils écrivent Pablo Picasso, en gros.
01:57 Tout le quartier, il y a des gens, ils n'ont rien à voir.
02:00 Depuis là, il y a des renforcements policiers, des choses comme ça.
02:04 Il y a des trucs qui ne sont pas nécessaires.
02:06 Il y a des trucs qui "at ease line", je ne sais pas comment dire.
02:08 -Oui, c'est ça. Tu veux que je te dise ?
02:11 Moi, je suis un peu d'accord avec Kakaouet, moi.
02:14 Si, si.
02:15 -Mais c'est pour la tranquillité des habitants, justement,
02:17 qu'il y a des policiers qui viennent, etc.
02:18 -Mais moi, je suis un habitant, et quand la police vient,
02:21 je ne suis pas tout le temps tranquille.
02:22 Pourtant, je suis un habitant de...
02:23 -Non, mais Kakaouet, au-delà de ça, ce que tu dis,
02:26 quand tu dis qu'on parle juste de votre quartier
02:28 pour montrer que dans la tête des gens,
02:30 c'est le quartier Pablo Picasso,
02:32 maintenant, c'est juste un quartier de dealers.
02:34 Ce qu'est en train de dire Kakaouet, c'est qu'il n'y a pas que ça.
02:36 Il y a plein de gens qui travaillent.
02:38 -La majorité, même, ce n'est pas ça.
02:39 -Exactement, la majorité, ce n'est pas ça.
02:40 Non, mais c'est ça. Oui.
02:42 -Non, mais au-delà de ce point-là, ce qui est choquant,
02:44 c'est le ton du règlement qui circule.
02:46 Et en fait, on a l'impression que c'est tellement démocratisé
02:48 qu'on a l'impression que c'est devenu un commerce comme un autre.
02:49 Ça parle d'employés, ça parle d'horaires,
02:52 on a l'impression qu'ils parlent du même langage.
02:53 Et c'est eux qui dictent la loi.
02:54 C'est complètement hallucinant.
02:55 C'est là où la police a du mal, malheureusement, à se faire respecter.
02:57 Donc c'est vrai que ces affiches, elles sont choquantes.
02:59 "Merci de respecter notre quotidien, les horaires des employés", etc.
03:02 On a l'impression qu'on parle d'un commerce lambda,
03:04 alors qu'il faut même rappeler que c'est totalement interdit.
03:06 -C'est le Gilles Verdej qui a rédigué le texte.
03:07 -C'est hallucinant, marche sur la tête.
03:08 -Moi, j'ai une question.
03:10 -Allez, Elise.
03:11 -Là, tout de suite, vous me dites que vous avez l'impression
03:13 qu'en gros, c'est choquant.
03:14 Vous voulez que je fasse quoi ?
03:15 -Ah mais rien !
03:17 -Moi, je suis juste venu vous dire...
03:18 -Justement pour votre tranquillité, qu'on s'inquiète pour votre façon...
03:24 -Ma tranquillité, en gros, c'est pour notre tranquillité qu'on s'inquiète.
03:27 Vous dites que c'est pour notre tranquillité que je suis là,
03:29 mais au final, je ne suis pas tranquille là.
03:32 Je vais repartir là.
03:33 Je vais me faire arrêter par la police.
03:34 Parce que là, je vous explique, je ne dis pas que c'est tous les policiers,
03:37 mais dans ce pays, on sait qu'il y a des problèmes entre la police et les jeunes.
03:40 -Donc vous risquez plus de la police que des dealers ?
03:43 C'est ce que vous êtes en train de dire ?
03:45 -Moi, je ne vous ai même pas parlé des dealers.
03:47 Je ne sais pas...
03:48 -Il y en a ou pas ?
03:49 -De quoi ?
03:51 -Il y en a ou pas, les dealers ?
03:52 -Ca, c'est qu'il y en a.
03:53 -Est-ce que ça vous dérange, ce règlement ?
03:54 -Moi, comme je vous ai dit tout à l'heure,
03:55 c'est un problème qu'il y a aux Etats-Unis, qu'il y a partout,
03:58 dans tout le pays.
03:59 -Cacahuète !
04:00 On vient, simplement, tu es invité,
04:02 parce qu'il y a des dealers qui font la loi.
04:04 Ils disent aux autres, si vous ne voulez pas être emmerdés,
04:07 il faut nous laisser faire notre trafic.
04:09 -Maintenant, vous me demandez, justement...
04:10 -Est-ce que toi, c'est une scandamise ?
04:11 -Moi, je suis venu et je vous ai dit...
04:13 -Je l'ai compris.
04:15 -La lettre, je vous l'ai dit, je ne l'ai pas vue de mes yeux.
04:17 J'ai été sur BFM un jour,
04:18 j'ai vu le quartier Pablo Picasso, je suis sorti, c'était plus pareil.
04:21 Alors que je n'avais rien remarqué de dehors, comme ça.
04:23 -Le garde-à-boue de deal dans votre quartier, ça n'existe pas.
04:25 -C'est pas la question.
04:26 -Je vous pose la question.
04:28 -Mais je ne vous ai pas dit qu'il n'y avait pas de deal.
04:29 -Vous voulez que je vous dise la vérité ?
04:32 Moi, ce sujet, en fait, il me saoule.
04:34 -Non, non, Cyril.
04:35 -Moi, je te le dis, je comprends Kakaouet,
04:37 moi, ce sujet, il me saoule, moi, en fait.
04:39 Ce sujet ne m'intéresse pas.
04:40 Je vous dis la vérité, ce sujet ne m'intéresse pas.
04:43 Je pense que c'est...
04:44 -Pourtant, le deal fait des ramages.
04:45 -On va peut-être revenir sur les poils.
04:46 -Non, non, mais...
04:47 Oui, bien sûr que le deal fait des ramages.
04:49 -Le deal fait des ramages.
04:50 Dans la consommation, dans la violence, dans les réventions,
04:52 dans l'entrebanc.
04:53 -C'est ça, le problème de Kakaouet, c'est qu'il ne va rien changer.
04:55 -Mais lui n'y est pour rien, j'ai pas dit ça.
04:57 -C'est ça, mais en fait, Kakaouet, le pauvre, il vient là,
04:59 et on a l'impression qu'il est responsable.
05:02 Lui, il n'est pas responsable.
05:03 -C'est pas ça, Cyril.
05:04 -Il s'agit de pointer du doigt.
05:06 -Il y avait une aura dans cette émission.
05:07 Elle nous regarde, d'ailleurs, on l'embrasse.
05:09 C'était une enquête exclusive sur une banlieue, Trappes,
05:11 ou je sais plus quoi.
05:12 On disait "ah, on montre que des trucs dégueulasses, Trappes,
05:14 c'est pas ça."
05:15 Si j'écoutais une aura, Trappes, c'était le boulevard Saint-Germain.
05:17 -Elle va te défoncer.
05:18 -On dit la vérité.
05:20 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:21 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:22 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:23 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:24 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:25 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:27 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:28 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:29 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:30 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:31 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:33 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:34 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:35 -C'est pas ça, c'est pas ça.
05:36 ...
06:01 -Mathieu, sans rigoler, tu débarques d'où, Mathieu ?
06:05 Tu crois vraiment que les journalistes vont dire
06:07 "On va aller filmer un centre où il y a des gens
06:10 "qui font de l'art, de l'art plastique,
06:13 "et on va dire...
06:15 "Ils filment le sensationnel, arrête de dire des bêtises."
06:17 -Pourquoi Zermanin dit que les chiffres explosent
06:19 à l'heure de 10, de trafic, de règlements de consentement ?
06:21 -Pourquoi la police, en 1993, elle peut pas rentrer dans les rangs de l'île ?
06:24 -C'est pas ça, c'est pas ça.
06:26 -Ce que t'es en train de dire, quand tu dis "les journalistes",
06:29 pourquoi ils filment ça, les journalistes,
06:30 ils filment ce qui est sensationnaliste.
06:32 Bien sûr, ils vont pas aller filmer Cacahuète qui fait des toiles
06:35 et qui dit "c'est un artiste" ou qui chante.
06:37 Ils vont pas aller filmer ça, je suis désolé.
06:39 Les journalistes, comme tout le monde, ils cherchent l'audience.
06:42 Tu le sais bien, parce que t'es très ami avec des gens de BFM.
06:46 -Pour revenir à ce sujet...
06:47 -BFM, ils cherchent l'audience.
06:48 -C'est News, ils cherchent pas.
06:49 -Bien sûr, France Télé, ils cherchent l'audience.
06:51 Toi, par contre, tu cherches à te faire virer.
06:54 -Non, mais pour revenir à ce sujet, pourquoi on montre cette affiche ?
06:59 Parce que cette affiche, pardonnez-moi,
07:01 elle pose problème pour les gens qui y habitent.
07:04 Là, nous, c'est pas les gens qui habitent qu'on pointe du doigt,
07:07 c'est les dealers qui emmerdent les gens qui habitent.
07:10 -Moi, ce que je vous dis, c'est que là, on va aller dans une autre ville,
07:13 il y aura juste pas cette affiche.
07:15 Par exemple, ça va être la même chose, mais il y aura pas le comportement.
07:18 -Là, on empêche pas l'autre.
07:19 Il faut qu'on dénonce tous les endroits où les dealers emmerdent les gens qui habitent.
07:23 -Moi, je vois ça comme de la comédie, un peu.
07:25 Je vous dis pas que quelqu'un a raison ou quelqu'un a tort.
07:29 Moi, je suis pas là pour ça, je suis personne pour dire ça.
07:32 C'est que là, pour le bout de papier qu'a été affiché,
07:35 là, aujourd'hui, je peux rentrer chez moi et me faire contrôler pour rien.
07:40 Il y a des renforcements policiers.
07:41 -C'est normal qu'il y ait des renforcements.
07:43 -Il y a eu un renforcement policier à cause de ce papier-là.
07:45 -C'est normal.
07:46 -A cause de la médiatisation.
07:48 -Il y a beaucoup d'accusations des jeunes qui vont se faire contrôler pour rien.
07:51 Comme vous, vous avez dit, argentés, c'est pas la même chose.
07:54 Moi, je vous dis que là, à Nanterre, je peux me faire contrôler pour rien.
07:57 -Quand on écoute tous les gens de banlieue ou dans les cités, ça se passe super.
08:01 Dans les cités, ça se passe toujours très, très bien.
08:03 On montre que de mauvais.
08:04 Il y a des gens formidables.
08:05 C'est pas vrai, ça se passe pas comme ça dans les cités.
08:07 -On n'a pas envie de repasser à...
08:08 -C'est pas vrai.
08:10 -C'est quoi, la faute à mentir ?
08:11 -C'est juste qu'au milieu de Paris, il y a des problèmes.
08:13 -Jean-Mi et Delphine, là-dessus.
08:15 Jean-Mi et Delphine.
08:16 -Moi, de façon un peu pragmatique, à partir du moment où il y a des dealers,
08:20 je préfère qu'ils soient polis plutôt qu'ils menacent les habitants, etc.
08:24 Mais évidemment, je préférais qu'on les vire là.
08:27 On n'a qu'à mettre des caméras.
08:28 -Excuse-moi, Gilles, si on met des caméras...
08:30 -Les dealers, ils sont là.
08:32 -Les dealers, ils sont dérangés.
08:33 -Les dealers, ils sont là, de façon...
08:34 Affichent ou pas affichés, ils sont là.
08:36 Je préfère qu'ils mettent une lettre.
08:37 C'est bourré de fautes, etc.
08:38 Mais ils disent qu'ils vont essayer d'éditer des règles,
08:41 plutôt qu'ils menacent les gens qui rentrent dans les immeubles,
08:45 qu'ils les tabassent, etc.
08:46 Après, c'est plutôt à la police de faire son travail
08:48 qu'on mette des caméras, qu'on contrôle les gens.
08:50 -Mais la police, elle les voit pas, elle les...
08:51 -C'est ça.
08:53 -Qui a déjà passé une journée à un enterre ?
08:55 -Bien sûr, personne.
08:56 -Pourquoi ?
08:57 -C'est au tribunal.
08:58 -Comment vous parlez ? On dirait que vous savez.
09:01 -Pourquoi la police peut pas rentrer dans la plupart des cités ?
09:03 -Vous êtes jamais venus, vous dites qu'ils peuvent pas rentrer.
09:05 -Qu'est-ce que vous en savez ?
09:06 -Moi, j'habite.
09:07 -Vous m'avez pas vu, je suis pas allé.
09:09 -Parce que je vous ai demandé.
09:10 Vous êtes déjà venus à un enterre ?
09:11 -Plein de fois.
09:12 -Mais tout de suite, vous m'avez pas répondu.
09:13 -Il est passé devant l'enterre.
09:15 -En tout cas, si vous voulez pas répondre, ça, c'est vous.
09:17 -C'est vrai ?
09:18 -C'est que maintenant, la police, là, ils sont tout le temps à un enterre.
09:20 Ils sont pas qu'à un enterre, ils sont dans plein de quartiers.
09:22 Et d'un quartier à l'autre, ça peut différer.
09:25 -Ca va être super sécuritaire.
09:26 -Ca va être super sécuritaire.
09:27 -Attends, j'ai la réponse d'Enora qui me regarde.
09:29 Alors, Eno, elle me dit "Tu peux dire un de leurs mots,
09:32 de sortir son cul de sa tour d'argent et de ne pas déformer mes propos ?
09:35 Et surtout qu'il parle de télé ou de blouson en jean,
09:37 mais pour le reste, qu'il reste à sa place,
09:39 il n'y connaît rien sur rien."
09:40 (Rires)
09:41 Apparemment, elle est enfant.
09:44 -Ca, c'est Enora qui a écrit ça.
09:45 -Oui, bah oui, c'est pas moi.
09:46 -Ah ouais ? -Oui.
09:47 Voilà.
09:48 (Rires)
09:50 -Sans transition.
09:52 -Sans transition, Delphine.
09:54 -Non mais t'inquiète.
09:55 -Mais en fait, sur des zones, quand les gens sont tellement habitués
09:58 à ce qu'il y a du trafic de drogue et que ça se passe mal
10:01 et qu'ils se sentent plus chez eux et qu'ils se sentent pas en sécurité,
10:03 du coup, on en vient à penser qu'un petit mot comme ça,
10:06 ça en devient charmant et sympathique.
10:07 -Bravo.
10:09 -Et encore une fois, on marche sur la tête.
10:10 Ca, c'est la France de Gilles.
10:11 -La raison.
10:12 -C'est pas grave que les dealers mettent des petits mots,
10:15 parce qu'en fait, on veut pas les petits mots des dealers,
10:17 on veut juste pas les dealers tout court.
10:18 -Mais franchement...
10:19 -Le seul truc que j'ai à dire, c'est que moi, je défends personne.
10:23 Je suis pas du...
10:25 Moi, les voisins, franchement, je suis désolé pour eux
10:28 si ça les dérange.
10:29 Et moi, j'y suis pour rien, je connais pas les personnes
10:31 qui ont fait ça.
10:32 Moi, ce que je vous dis, juste, c'est que même dans chaque...
10:35 Tous les dealers, là, par exemple, moi, je dis que...
10:37 Mais moi, je vous dis qu'en gros, les dealers, ils ont une mère.
10:39 La mère, ça se trouve, elle a des amis dans le quartier.
10:41 Elle a des amis, d'autres mamans, des trucs.
10:43 Ca veut dire qu'au final, qui vous dit qu'ils terrorisent les gens ?
10:45 Je sais pas, moi.
10:47 -Ca vous choque ?
10:48 -Ca, c'est pas un truc qu'on est en train de vous dire.
10:49 -On parle du règlement, là.
10:50 Est-ce que le règlement, ça te choque, toi, Cacahuète ?
10:52 -Mais moi, en gros, moi, je peux pas vous mentir.
10:56 J'ai pas d'avis sur ça.
10:57 -Vraiment, c'est dommage.
10:58 -Ca vous choque ?
10:59 -Ca vous choque ?
11:00 -On va voir ce qu'en pensent les téléspectateurs.
11:02 -Un mot d'un dealer à un lanceur, ça se trouve ?
11:03 -Oui, à 85 %.
11:04 -Non mais pardon, mais Cacahuète, c'est intéressant,
11:06 ce que tu viens de dire.
11:07 T'as dit "s'ils ont une mère, ils vont pas traumatiser les gens".
11:10 -C'est pas tout ça.
11:12 -C'est quoi, ce que t'as dit ?
11:13 -J'ai dit que les dealers, par exemple, ils ont une mère,
11:15 donc qui vous dit qu'ils terrorisent les gens ?
11:17 Ca se trouve que la mère aussi...
11:18 Moi, j'en connais des mamans qui essaient de raisonner leur fils,
11:22 qui les écoutent pas, tout ça.
11:23 Ca veut pas dire qu'en gros, ils les terrorisent.
11:25 Ca se trouve que les mamans, même elles,
11:27 elles sont plus à parler aux dealers que vous le pensez.
11:30 -En quoi, c'est le problème des voisins ?
11:34 -Dans la tour, par exemple, ça se trouve qu'il peut avoir une maman
11:37 qui essaie de les raisonner.
11:38 Qui vous dit qu'ils ont peur ?
11:39 -Merci.
11:40 -La drogue terrorise.
11:42 -Merci.
11:43 -La drogue terrorise.
11:44 -Merci, Cacahuète.
11:45 -La drogue tue, la drogue terrorise.
11:47 -D'être venu nous voir.
11:49 [Musique]