Une manifestation organisée pour défendre...les rats !

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00:00 Cette manifestation avait pour objectif de parler des animaux liminaires,
00:03 c'est-à-dire tous les animaux qui vivent en liberté dans l'espace urbain.
00:07 – D'accord.
00:07 – Donc les rats mais aussi les pigeons.
00:09 Et donc en fait ce sont des animaux où généralement déjà on raconte tout et n'importe quoi,
00:12 et en fait c'est toujours les mêmes méthodes qui sont utilisées,
00:14 c'est-à-dire des méthodes où on les tue dès lors qu'ils nous dérangent,
00:17 et on refuse finalement collectivement de se poser la question
00:20 de comment on pourrait faire autrement.
00:22 Donc je vais parler des rats parce que je sais que c'est le sujet d'aujourd'hui
00:24 et que c'est aussi ton sujet passion comme tu l'as dit.
00:26 – Oui c'est vrai, Amandine, c'est mon sujet passion.
00:28 – Ce que je voudrais dire c'est qu'aujourd'hui en fait on utilise massivement
00:31 des méthodes létales qui sont cruelles, qui font souffrir les rats.
00:34 Donc la méthode la plus utilisée par la mairie de Paris
00:36 c'est l'empoisonnement massif des rats,
00:38 qui sont des anticoagulants qui provoquent des hémorragies internes.
00:40 Aujourd'hui on a la troisième génération d'anticoagulants.
00:42 – Dans un instant on va parler de la mairie de Paris parce qu'il y a un dossier du jour,
00:45 ils ont fait un dossier sur les notes de frais d'Anne Hidalgo.
00:49 Je pense que le meilleur moyen d'éradiquer les rats c'est de lui montrer les notes de frais.
00:53 – Même lui il va dire "vous allez voir, il paraît que c'est normal,
00:55 on va voir, il y a Éric Revelle qui viendra dans un instant".
00:57 Amandine c'est juste une petite parenthèse, tu sais…
00:59 – Légère parenthèse.
01:00 – J'aimerais bien que les gens…
01:01 – Alors juste sur les rats, ce que je voudrais dire c'est qu'on est à la troisième génération
01:03 d'anticoagulants, c'est-à-dire de poisons,
01:05 c'est-à-dire que les rats deviennent de plus en plus résistants.
01:07 – Je sais.
01:07 – Donc on a des méthodes qui d'un côté sont cruelles, font souffrir les animaux,
01:10 puisque les rats souffrent, et de l'autre côté on a des méthodes qui sont inefficaces,
01:14 c'est-à-dire que globalement tout le monde se plaint et personne n'est satisfait.
01:17 Donc nous on souhaite poser la question des méthodes non létales, éthiques, efficaces,
01:21 c'est-à-dire comment faire pour cohabiter ensemble,
01:24 puisque tout le monde est d'accord pour dire que ce n'est pas possible d'éradiquer les rats,
01:26 et que tant qu'il y aura des déchets de manière massive,
01:29 du gaspillage alimentaire, il y aura des rats.
01:31 Donc l'idée c'est de, pour nous, l'idée c'est d'avoir des méthodes,
01:34 donc à la fois sur la gestion des déchets,
01:35 donc on a fait des propositions à la mairie de Paris,
01:37 je rappelle qu'aujourd'hui il n'y a que 10% des poubelles de rue qui sont hermétiques.
01:41 Donc c'est en cours de déploiement, il faut qu'il y en ait 100%,
01:44 et aussi sur des méthodes contraceptives.
01:46 Donc à New York, aux États-Unis, il existe un contraceptif par voie orale,
01:50 donc ça serait le même, alors c'est un peu similaire à la pilule en effet,
01:53 sauf que c'est une substance qui est liquide,
01:55 qui est mis dans des boîtes noires exactement comme aujourd'hui qui sont les poisons,
01:58 et donc avec un apport régulier, en fait ça contrôle la fertilité des rats,
02:02 et donc on aurait moins de reproduction,
02:04 et sans pour autant provoquer des hémorragies internes.
02:07 Non mais c'est un sujet sérieux.
02:09 Et pour les morpions, les poux, tout ça ?
02:12 Alors là on parle des rats, en fait, moi je suis venue pour les rats.
02:15 Non mais vous n'avez jamais vu souffrir un morpion ?
02:17 Non, on n'est pas là-dedans.
02:19 En tout cas, ce qu'on peut dire c'est qu'aujourd'hui il y a un consensus scientifique
02:21 sur le fait que les rats sont quand même des mammifères,
02:23 donc ça veut dire qu'ils ressentent la souffrance,
02:25 ça veut dire qu'ils sont extrêmement intelligents,
02:28 il y a toute une série d'études sur les capacités cognitives.
02:30 Je vous rappelle que les rats sont utilisés pour couper des miles antipersonnels.
02:34 Il m'a dit c'est un scandale, il faut vraiment agir sur les rats,
02:37 lui il n'est pas d'accord avec moi, Ratman, c'est Ratman qui nous regarde.
02:39 - Ratman, d'accord, la question vienne.
02:40 - On regarde son spécialisme du rat, c'est comme Superman mais sur les rats.
02:42 - Quand on vous écoute, on a l'impression que les vrais habitants de Paris,
02:45 c'est les rats et que c'est à nous les humains de nous adapter à eux.
02:47 - Pas du tout.
02:47 - Si vous leur dites qu'il faut qu'ils prennent la pilule,
02:49 c'est quoi, on va leur faire des psychanalyses après, c'est quoi la suite ?
02:51 Non mais en vrai.
02:52 - Aujourd'hui, en fait, il y a des méthodes qui sont utilisées,
02:54 c'est-à-dire que la mairie de Paris dépense des millions d'euros
02:56 pour mettre ses boîtes noires avec des anticoagulants qui sont du poison.
02:59 La question c'est, est-ce qu'on continue comme ça,
03:01 vers cette course à l'empoisonnement qui n'a ni coeur ni tête,
03:04 en fait, qui ne fonctionne pas ?
03:06 Je rappelle qu'il y a un documentaire sur Arte exceptionnel
03:08 sur l'état de la recherche sur les rats,
03:10 donc qui s'appelle "Les rats, tout un monde"
03:11 et il y a des chercheurs à Vancouver qui disent carrément,
03:13 qui le disent, que l'empoisonnement, en fait, provoque plus de problèmes sanitaires
03:20 parce qu'en fait, on détruit les groupes sociaux de rats
03:22 et qu'ensuite, ils vont se mélanger
03:24 et donc, en fait, c'est contre-productif, c'est ça qu'on veut dire.
03:26 Donc nous, on n'est pas contre le fait d'utiliser des méthodes.
03:29 La question c'est, quel type de méthode ?
03:31 Et nous, ce qu'on voudrait appeler,
03:32 on a écrit au ministère de la Recherche pour leur en parler,
03:36 on a eu un rendez-vous aussi à Matignon,
03:37 on voudrait vraiment qu'il y ait des finances de la recherche publique
03:41 pour développer les méthodes non létales, éthiques et efficaces.
03:44 C'est possible.
03:45 Je veux dire, aujourd'hui, on s'est envoyé des humains sur la Lune.
03:47 Je pense qu'on va savoir limiter la reproduction des rats.
03:49 Il faut arrêter de dire tout et n'importe quoi.
03:50 – La pilique du lendemain, ce n'est pas mal.
03:52 – Moi, j'aime bien ce que vous faites,
03:53 je trouve que vos actions, elles sont intelligentes toujours,
03:56 mais là, il y a quand même un petit côté provocateur.
04:00 C'est-à-dire qu'il y a des déchets, il y a des rats,
04:01 et vous surfez un peu sur la vague.
04:03 – Alors merci beaucoup d'en parler.
04:05 Cette manifestation était prévue bien avant la guerre des éboueurs,
04:08 elle n'avait aucun rapport.
04:10 Donc en effet, le Parisien a fait un rapport aussi,
04:13 pour faire un petit peu de show, je ne sais pas quoi,
04:15 pour créer une polémique, mais ça n'avait aucun rapport en fait.
04:17 Il se trouve qu'on l'avait programmé bien avant.
04:18 – Si on appliquait vos méthodes,
04:20 ça prendrait combien de temps pour endiguer cette prolifération massive ?
04:24 – Endiguer ?
04:25 – Alors, en fait, la question c'est toujours la même,
04:29 c'est que les méthodes contraceptives, elles sont efficaces,
04:31 mais évidemment, il faut le dire, les choses, honnêtement,
04:33 elles vont entrer en concurrence avec le fait que les rats
04:35 se nourrissent par les déchets.
04:36 Donc évidemment, il y a un problème de gestion des déchets.
04:39 Il faut que les deux soient mis en place en même temps.
04:41 Mais le cycle des rats et de cycle de reproduction est assez court,
04:44 donc on peut voir une différence assez rapidement.
04:47 – Mais madame, en ce moment…
04:48 – Tu as donné la parole, excuse-moi.
04:49 – Excusez-moi monsieur, je m'en vais.
04:50 – Je ne sais pas, il y a peut-être un autre mec qui vient et qui passe.
04:52 – Je veux dire, juste une question, en ce moment,
04:54 est-ce que c'est bien le moment de dépenser des millions d'euros
04:56 pour trouver une méthode pour éradiquer les rats de façon simple ?
05:00 Honnêtement, franchement, je crois que c'est la priorité.
05:02 – La question c'est, est-ce qu'on est satisfait de la situation d'aujourd'hui ?
05:05 On dépense des millions d'euros pour tuer les rats, ça ne marche pas.
05:08 Est-ce que vous continuez comme ça ?
05:09 – Je ne sais pas si ma question est ouf,
05:11 c'est à savoir pourquoi ils ne font pas la technique que vous pensez la meilleure ?
05:14 Est-ce que ce n'est pas une question d'argent ?
05:15 Est-ce que ce n'est pas plus cher de leur donner une pilule
05:17 que de les tuer directement ?
05:18 – Non, c'est qu'en fait, aujourd'hui, il n'y a qu'un seul produit
05:20 qui est sur le marché, en termes de contraceptifs pour les rats et les minaires,
05:22 qui est disponible aux États-Unis,
05:23 qui n'est pas disponible sur le marché de l'Union Européenne.
05:25 Donc on demande qu'il y ait une entreprise aux États-Unis Européennes
05:27 qui le mette en place.
05:28 – C'est le Ragusa ?
05:29 – Mais c'est surtout qu'en fait, on est dans une habitude,
05:32 il faut dire les choses, aujourd'hui, les animaux,
05:34 dès qu'ils nous dérangent, on les tue.
05:35 – Voilà, on ne sait faire que ça, on ne sait pas faire autrement.
05:37 – C'est parce que ce produit n'est pas encore en France.
05:38 – C'est ça, exactement, on souhaite qu'une entreprise française-européenne
05:41 qui développe ce produit, avec un soutien gouvernemental.
05:45 – Donc selon vous, le rat…
05:46 – On n'a pas un doliprane, tu crois qu'on va…
05:48 – Non, mais pharmacie…
05:49 – Oui, oui, oui.
05:50 – Donc selon vous, le rat, ça n'est pas du tout dangereux
05:53 dans les jardins d'enfance, si les enfants jouent avec des rats,
05:55 tout va bien en fait, c'est un animal de compagnie comme un autre.
05:58 – Alors, ce n'est pas un animal de compagnie,
05:59 puisque là, il est dans la rue, donc c'est un animal liminaire,
06:01 mais tous les animaux peuvent transmettre des maladies,
06:03 déjà, je tiens à le dire, tous les animaux, donc les chiens, les chats.
06:06 Aujourd'hui, je rappelle qu'en France, il y a 10 000 morsures de chiens par an,
06:09 est-ce qu'on tue tous les chiens ? Non.
06:10 Donc les cas de transmission de maladies des rats existent,
06:13 mais sont extrêmement rares.
06:15 Je vais vous donner un exemple très simple.
06:16 Donc la maladie qui est la plus transmissible par les rats,
06:18 c'est par l'urine, donc il faut avoir un contact direct avec l'urine,
06:21 donc par une plaie ou par la bouche, etc.
06:23 C'est la leptospirose, ok ?
06:24 Il y a 700 cas par an et on estime qu'il y a à peu près 42 morts.
06:28 42 morts par an !
06:29 La leptospirose, elle est aussi transmise par des animaux de la nature.
06:31 – C'est énorme, Madame, c'est énorme !
06:33 – Non mais je n'ai pas fini.
06:34 42 morts par an, et je vous donne un autre exemple,
06:36 qui pour moi est un problème majeur de santé publique en France,
06:39 il y a 40 000 morts de pollution de l'air liée aux particules fines.
06:43 Mais ça, ça n'intéresse pas.
06:44 [brouhaha]
06:49 On fait toute…
06:50 Je ne sais pas si vous comprenez, on caricature et on surestime
06:54 le risque sanitaire, je ne dis pas qu'il n'existe pas.
06:56 Mais il faut arrêter de dire que c'est le problème numéro un.
06:58 – Ça met 40 000 morts par an avec la mort due à un autre animal.
07:00 Est-ce qu'il y a d'autres animaux qui tuent en France ?
07:03 – Il y a le lézard.
07:04 – Les morsures de chiens peuvent transmettre des maladies
07:07 et il peut y avoir des problématiques.
07:08 – Le lézard !
07:08 – Beaucoup plus que les rats.
07:09 Je rappelle quand même que contrairement à ce que pense Cyril,
07:11 je vais quand même le dire, les rats quand ils nous voient, ils fuient.
07:14 Ils ne vont pas vous sauter dessus.
07:16 [rires]
07:17 – À moi, à moi !
07:18 – Bah peut-être que…
07:19 – Ça s'embrouille, ça s'embrouille direct.
07:20 – Je rappelle aussi que les rats sont extrêmement empathiques.
07:23 – Je sais.
07:24 – Et qu'ils préfèrent aider un congénère.
07:25 – Moi, la dernière fois, j'ai déménagé,
07:26 il y a deux rats qui sont venus prendre les câbles.
07:27 [rires]
07:28 – C'est intéressant, les rats cachés, il y a 40 morts quand ils sont cachés.
07:33 Alors imaginez si on les laisse proliférer, il y en aura les rats cachers.
07:35 – Non, non, on parle de la leptospirose et c'est transmis par d'autres animaux.
07:38 C'est transmis par d'autres animaux.
07:40 Pardon ?
07:41 – Non, il disait qu'il y a des rats cachers.
07:42 Il y a des rats cachers.
07:43 [rires]
07:44 – Je ne l'aurais pas demandé.
07:45 – Non mais vous comparez les rats aux chiens, mais on ne joue pas à la balle avec un rat.
07:48 On ne promène pas son rat en laisse, on ne fait pas des câlins avec un rat.
07:50 – Il y a de plus en plus de rats de compagnie.
07:52 – Bien sûr.
07:53 – Et ce sont des animaux qui sont extrêmement joueurs.
07:54 Je le dis et je le redis.
07:55 – Moi, ma fille, je voulais que je l'achète un rat.
07:56 – Ils adorent les chatouilles.
07:57 – Je peux mettre "al" comme un "s".
07:58 – Et pour information, quand vous faites des chatouilles avec des rats,
08:01 en fait, ils rigolent, mais c'est une trace sonore.
08:03 On ne l'entend pas.
08:04 Il y a même un rat qui m'a fait… il y a eu un rat.
08:06 Il m'a dit qu'il y avait des d'arcane, mais on rigolait, mais des pleurs.
08:09 Ils ont réuni des pleurs.
08:10 On tapait cinq comme ça, avec la teupa, comme ça, ils tapaient cinq.
08:13 Ma fille, elle m'a demandé un rat ce week-end.
08:15 – Oui, mais ce n'est pas la même chose.
08:17 – Non, non, je lui ai dit "tu veux un rat ? Je suis sorti, j'ai pris un rat".
08:21 [rires]
08:22 – Ça, il n'y a qu'en barrage.
08:23 – Donc, ça veut dire quand même qu'il faut les juguler.
08:25 – Je suis con.
08:26 – Si jamais il y en a 10 millions, si il y en a 12 millions, si il y en a 20 millions,
08:29 il y a quand même un problème, vous êtes d'accord ?
08:31 – Alors, déjà, nous, on est pour l'utilisation de méthodes.
08:33 La question, c'est qu'on veut des méthodes qui soient éthiques et efficaces.
08:36 Ensuite, juste, j'insiste, c'est un truc très important,
08:38 il faut arrêter de dire des nombres de rats, il n'y a pas d'études scientifiques.
08:41 Actuellement, il y a une étude du muséum de l'histoire naturelle
08:43 qui dure trois ans, qui va compter le nombre de rats, qui va être très importante.
08:46 – Ça a doublé en un an, les maladies.
08:47 Alors, Ratman me donne une bonne info.
08:48 – Ah, quelle est la source de Ratman ?
08:50 – Ratman, c'est Ratman, frère.
08:51 [rires]
08:52 – C'est un étudiant super, où il a les sourds, frère.
08:54 C'est le roi des rats, frère.
08:56 Il a dit, les maladies et virus que ça porte, ça a doublé en un an.
09:02 – Alors, Ratman parle de la leptospirose,
09:04 qui a augmenté à cause du réchauffement climatique.
09:06 Et je rappelle que la leptospirose, en fait, il y a des grosses disparités régionales
09:09 et qu'elle est beaucoup plus présente dans le sud de la France et en France.
09:12 – Mais les rats, quand même.
09:14 – Non, non, il y a aussi l'urine, c'est-à-dire que ça peut être les chiens
09:16 ou les animaux d'élevage, ça peut être présent notamment en abattoir.
09:18 – Les chiens aussi ?
09:19 – Les chiens aussi. Et la leptospirose, j'insiste, il y a un vaccin pour toutes les professions à risque,
09:23 donc les égoutiers, abattoirs, etc.
09:25 Et il y a un traitement, quand c'est détecté, il y a un traitement.
09:27 On peut en guérir, on en guérit.
09:29 Sauf pour les personnes qui ont un très faible système immunitaire.
09:31 – Il faut rester sur la puée.
09:33 – Permettez-moi, Madame, de parler chiffres.
09:35 Madame, parlons chiffres. Vous avez dit, il n'y a pas d'études fiables.
09:38 Les dernières estimations qui ne tombent pas de n'importe où,
09:40 maintenant on serait à 6 millions.
09:42 – Elle tombe d'où ?
09:43 – Elle ne tombe pas de n'importe où.
09:45 – Ne me fais pas la blague sur Brice Denis, merci.
09:47 Christine Denis, qui est professeure au Muséum d'histoire naturelle,
09:49 [Rires]
09:51 [Applaudissements]
09:59 Christine Denis, qui est professeure au Muséum d'histoire naturelle,
10:02 a dit que tous les chiffres donnés étaient fantaisistes.
10:05 – Oui, mais ça c'est trop facile, Madame.
10:07 – Mais il y a une étude actuellement, ne m'inquiète pas.
10:09 Dans un an, je rassure tout le monde, dans un an ou deux,
10:13 le Muséum d'histoire naturelle nous dira combien il y a de rats à Paris.
10:15 – Ah !
10:16 – On pourrait dire un an.
10:17 – Dans deux ans, quand ?
10:18 – C'est quand ? Dans un an ou deux ?
10:19 – C'est quand ? Dans un an ou deux ?
10:20 – Ils n'ont rien à faire.
10:21 – Oui, mais c'est une étude très sérieuse.
10:23 – Après les G.O.
10:24 – Mais ils auront doublé.
10:25 – Vu que ça a doublé, ça affiche.
10:27 – On ne peut pas dire que ça double, si on n'a pas d'évolution.
10:31 – Si je vous dis 6 millions, qu'est-ce que vous rétorquez ?
10:33 – Que c'est du grand n'importe quoi.
10:35 C'est au doigt fourni.
10:36 – Non, pas du tout.
10:37 – Non, ça c'est balancé par les dératisateurs pour pouvoir encore plus les tuer.
10:39 – C'est Castaldi qui a perdu ça sur son programme.
10:41 [Rires]
10:43 – Vous voyez, c'est ce que les sociétés de dératisation commencent à dire.
10:46 Il y aurait 5 ou 6 millions maintenant dans Paris.
10:48 – Quel est le crédit des sociétés de dératisation ?
10:50 – Dans Paris, ça serait exponentiel.
10:52 – Je donne un exemple.
10:53 Vous savez, je l'avais déjà dit, mais à New York,
10:55 il y a une étude qui a été faite.
10:56 Il y a un statistien qui a compté le nombre de rats.
10:58 – C'est qui ? C'est Steven de New York ?
10:59 – Non, c'est un étudiant en statistique.
11:01 Il a été démontré qu'il y en avait 2 millions sur une population de 9 millions de New Yorkais.
11:06 Donc, en fait, c'est beaucoup moins que ce qu'on…
11:08 – C'est un sur quatre.
11:09 – Oui, mais ils ont agi.
11:10 Ils ont agi, vous le disiez vous-même.
11:11 Ils ont agi, mais nous, on est 9 millions à Paris.
11:13 – Nous, on n'a pas agi, donc 6 millions.
11:15 – Il faut agir de manière éthique et efficace.
11:17 Ensuite, je voudrais dire un truc important.
11:18 Déjà, je voudrais quand même le rappeler, parce que j'ai l'impression qu'on a tendance à oublier,
11:21 mais les rats ne sont pas responsables de la crise sociale en France, premièrement, je tiens à le dire.
11:25 Et ensuite, là, on critique le fait que les rats, en effet, vont manger les déchets, et c'est vrai.
11:30 Mais en même temps, je rappelle quand même, il faudrait savoir ce qu'on veut,
11:32 que le musée des égouts de Paris dit que les rats participent à la diminution des déchets
11:36 et participent au bon fonctionnement des égouts.
11:38 – Oui, mais quand ils font des égouts, on les écoute.
11:40 – À l'autre côté, on est bien contents qu'ils mangent nos déchets,
11:42 mais de l'autre côté, quand on les voit…
11:44 – Mais les égouts, est-ce que…
11:46 – Évidemment, évidemment.
11:48 – Vous voyez un rat dans un resto, qui vient là-dedans, qu'est-ce que vous faites ?
11:51 – Elle l'invite à table.
11:52 – On est un peu dans le monde de ratatouille avec vous, mademoiselle.
11:55 – Non, mais je pense qu'il y a aussi un problème qui est structurel,
11:57 qui est la question de l'habitat insalubre, et le fait que si les rats arrivent à rentrer,
12:01 c'est aussi qu'il faut fermer les trous, etc.
12:05 – Beaucoup de trous.
12:06 – Et sur la restauration, ce qui est très important, évidemment,
12:08 et pour nous aussi à la maison, il faut que tout soit en boîte hermétique.
12:11 Évidemment, il ne faut pas qu'il y ait un accès comme ça.
12:13 – Qu'est-ce que vous dites quand vous voyez un rat dans une boulangerie
12:15 qui mange un sandwich au jambon ? Vous aimez bien ou vous dites… ?
12:18 – C'est vrai, c'est arrivé, c'est arrivé.
12:20 – Il monte et tout, il monte.
12:22 – Soyons très clairs, il n'y a personne qui peut vivre avec des rats.
12:24 – Vous n'avez pas peur ?
12:25 – Je dis qu'il faut agir de manière éthique.
12:27 Aujourd'hui, on ne se pose pas la question de l'efficacité.
12:29 Il faudrait que tout le monde soit révolté.
12:31 – Il y a Rachman qui nous dit "les morts ont doublé en un an,
12:36 on verra dans un an, ce sera catastrophique, encore plus car il n'y a pas de travaux
12:40 et ni la grève des éboueurs".
12:42 – Je précise à Rachman, je voudrais faire la différence.
12:45 [Rires]
12:46 Cyril, je voudrais quand même dire à Rachman que nous, on demande à la maire de Paris…
12:51 – Rachman, ou tu t'exprimes correctement ou tu arrêtes de m'écrire.
12:54 [Rires]
12:56 – Soyons sérieux, on demande à la maire de Paris de mettre en place
13:00 un groupe de travail pluridisciplinaire avec des experts
13:03 pour expérimenter les méthodes non létales.
13:05 Donc on n'a pas eu de réponse, on demande à Anne Hidalgo de nous répondre
13:08 parce que nous, on est là aussi pour faire avancer le sujet de manière apaisée.
13:12 C'est-à-dire qu'on peut en rigoler, ça va cinq minutes,
13:14 mais l'idée c'est comment en faire pour avancer.
13:16 – Mais vous ne faites que Paris ou Marseille aussi ?
13:18 – Personne ne va ressouffrir les animaux.
13:20 – Vous ne faites que Anne Hidalgo ?
13:21 – Oui, on est nationale en effet.
13:22 C'est vrai que comme Paris c'est la capitale et qu'on ne parle que des rats à Paris,
13:25 c'est un peu sans pratique.
13:26 – À Moris, il y en a partout.
13:27 [Musique]

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