L'actualité du jour décryptée avec les journalistes et les invités de #90minutesInfo. Présenté par Nelly Daynac du lundi au vendredi et Lionel Rosso le samedi et le dimanche.
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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews. Je suis ravie de vous retrouver pour la toute dernière édition de 90 minutes Info de la semaine.
00:00:05 Les débats, les invités également, je vous les présente juste après. Le rappel de l'info, c'est en compagnie de Mathieu Devese aujourd'hui.
00:00:11 La motion de censure déposée par le Rassemblement national sera débattue ce soir à partir de minuit.
00:00:19 En d'autres termes, une fois que l'examen du projet de réforme des retraites prendra fin, c'est le dernier jour de débat ce vendredi à l'Assemblée.
00:00:26 La perspective d'aborder la mesure clé sur le report de l'âge reste infime. Les insoumis maintenant coûtent que coûtent des milliers d'amendements.
00:00:34 Neuf des treize membres des barjols relaxés par la justice. Le groupuscule d'ultra droite est notamment soupçonné d'avoir prévu un attentat contre Emmanuel Macron en 2018.
00:00:43 Le tribunal correctionnel de Paris a condamné trois membres à des peines de un à trois ans ferme pour association de malfaiteurs terroristes.
00:00:50 Un quatrième individu a été condamné à du sursis pour détention illégale d'armes.
00:00:55 Enfin, nous sommes prêts à un conflit prolongé en Ukraine. Ce sont les mots prononcés cet après-midi à Munich par Emmanuel Macron lors de la conférence de la sécurité.
00:01:03 Selon le chef de l'État, nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à durer dans cet effort.
00:01:08 Cette conférence dure trois jours et réunit une quarantaine de chefs d'État et des experts de la sécurité.
00:01:15 Et c'est bien sûr à la une ce vendredi le parquet qui a requis la détention provisoire pour Pierre Palmade.
00:01:20 Nous serons évidemment à Melun aujourd'hui avec nos équipes pour évoquer la suite judiciaire de ce terrible accident.
00:01:27 Enfin, on finit l'examen du texte sur les retraites comme on l'a commencé par des attaques ad hominem et une tension rarement observée dans l'hémicycle.
00:01:35 Échantillon de ce que vous entendrez aujourd'hui.
00:01:39 C'est plus la France insoumise, c'est la France imprécise.
00:01:41 Nous n'avons pas le discours misérabiliste que vous avez.
00:01:44 Si vous entretenez le misérabilisme, c'est parce que le jour où il n'y a plus de misère, il n'y a plus de France insoumise.
00:01:49 Madame la présidente de l'Assemblée nationale a omis de déclarer 40 000 euros d'action chez Total Energy dans sa déclaration de patrimoine.
00:01:57 Il y a eu une erreur du site Le Monde.
00:01:59 Ils viennent de le corriger.
00:02:01 La TVP s'excuse.
00:02:02 Alors il n'y avait aucune omission dans ma déclaration.
00:02:05 Et je vous remercie de ne pas relayer ça.
00:02:07 C'est honteux.
00:02:08 C'est honteux.
00:02:10 Ambiance.
00:02:11 Vous l'aurez compris et pour ma compagnie, c'est plutôt réceptable.
00:02:14 Bonjour Céline Pinard.
00:02:15 Je rappelle que vous êtes essayiste.
00:02:17 Merci de nous avoir rejoint.
00:02:18 On accueille également l'avocat pénaliste Sébastien Codesso.
00:02:21 Merci de nous avoir rejoint.
00:02:22 Jean-Claude Dassier est là.
00:02:23 Bonjour Jean-Claude.
00:02:24 Bonjour.
00:02:25 Bienvenue dans 90 minutes Info cette semaine.
00:02:27 Amaury Bucaud et Jeanne Cancard complètent le tableau de nos panélistes, de nos chroniqueurs.
00:02:32 L'actualité, vous l'aurez compris, c'est donc la suite de l'affaire Palmad.
00:02:36 L'humoriste qui était présenté aujourd'hui à un juge en vue d'une mise en examen à l'issue de sa garde à vue.
00:02:41 Et le parquet a donc requis son placement en détention provisoire.
00:02:45 Nous sommes en direct avec Régine Delfour depuis le tribunal judiciaire de Melun.
00:02:49 Les deux passagers également ont été déférés.
00:02:52 Il y a donc trois hommes devant les magistrats aujourd'hui.
00:02:56 Oui Nelly, il y a donc ces trois hommes qui sont devant les magistrats depuis plus de trois heures et demie.
00:03:04 Ils sont arrivés, Pierre Palmad est arrivé aux alentours de midi.
00:03:08 Les deux autres passagers ont été déférés plus tôt dans la journée.
00:03:11 Et puis Pierre Palmad qui est entendu pour le moment par le juge des libertés et de la détention.
00:03:16 Va-t-il décider donc de le mettre en... de le placer en détention ?
00:03:21 Est-ce que son état de santé le permet ?
00:03:23 Je vous rappelle que, Pierre, qu'une information judiciaire a été ouverte.
00:03:27 Que des chefs d'homicide involontaire, de blessure involontaire,
00:03:30 ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois,
00:03:35 par un conducteur ayant fait usage des stupéfiants.
00:03:38 Et puis pour les passagers, donc un magistrat instructeur a été saisi pour l'effet de non-assistance en personne en danger.
00:03:45 Et pour les passagers, c'est le placement sous contrôle judiciaire qui a été requis.
00:03:49 Pour ces premières précisions, on va aller plus avant sur ces questions avec vous.
00:03:53 Amaury, qu'est-ce qui a pu motiver, c'est évidemment la question que tout le monde se pose,
00:03:56 la décision du parquet de requérir la détention ?
00:04:00 Dans ces cas-là, quelles sont les décisions qui président à ces préconisations ?
00:04:05 En général, c'est déjà pour un souci du bon déroulement de l'enquête,
00:04:09 savoir si la personne qui est suspectée peut, je ne sais pas, y fasser des traces,
00:04:13 se rentretenir avec les autres suspects.
00:04:15 En l'occurrence, là, dans le cas de Padmat, ça peut être aussi l'idée de le protéger de lui-même.
00:04:19 Je rappelle qu'il est accro à la cocaïne ou du moins peut-être même à d'autres drogues,
00:04:23 qu'il a vécu lui aussi un choc important puisqu'il conduisait cette voiture,
00:04:28 peut-être qu'il a éprouvé beaucoup de remords, c'est ce qu'il a dit ou qu'il a fait comprendre par la voix de sa sœur.
00:04:33 Et donc éventuellement, il a peut-être des pensées suicidaires.
00:04:35 Et dans ces cas-là, la détention provisoire, ça peut être aussi un moyen de le sauver de lui-même.
00:04:40 Là, ce qui va se poser, c'est de savoir les conditions de cette détention provisoire.
00:04:45 Alors cette détention provisoire, elle n'est pas effective.
00:04:47 Comme la rapérygine, elle est soumise à l'autorité d'un juge qui va décider…
00:04:50 C'est le parquet qui la requiert.
00:04:51 Voilà, le parquet demande à ce qu'il soit placé en détention provisoire
00:04:55 et un juge va dire oui ou non, est-ce qu'il pense que c'est une bonne idée ou est-ce que c'est conforme au droit.
00:04:59 Et donc là, c'est les conditions de cette détention provisoire qui se posent, si elle a lieu.
00:05:03 Puisque je rappelle que Pierre Palmade est dans un état de santé aussi médiocre.
00:05:09 Il a placé sa garde à vue à l'hôpital.
00:05:11 Il n'était pas dans les locaux de police, comme ça se fait régulièrement.
00:05:14 Donc est-ce que s'il est placé en détention provisoire, ça peut avoir lieu à l'hôpital avec des policiers qui gardent sa chambre
00:05:19 ou ça peut avoir lieu dans un centre pénitentiaire avec des conditions médicales si elles sont adaptées ?
00:05:24 Par exemple, la prison de la santé fait ça.
00:05:26 Et donc, c'est un peu les questions qui se posent pour les prochains jours, les prochaines heures.
00:05:32 Et puis, on peut parler aussi des deux suspects avec lui qui étaient dans la voiture
00:05:37 et qui ont reconnu en garde à vue avoir eux aussi pris de la drogue.
00:05:42 L'un des deux a dit qu'il dormait au moment des faits, donc il ne se souvient pas ce qui se passait.
00:05:45 Eux ne sont pas en détention provisoire, même s'ils sont poursuivis.
00:05:48 Et eux sont sous contrôle judiciaire, c'est-à-dire que c'est moins grave.
00:05:51 Leur liberté est moins contrainte.
00:05:54 Maître, que vous inspire pour l'instant le développement de cette affaire ?
00:05:59 Ça vous paraît assez conforme à ce que vous avez pu observer jusqu'ici dans votre carrière pour des cas de cette espèce ?
00:06:04 Alors oui, c'est un cas un petit peu extraordinaire quand même.
00:06:07 D'abord, il faudrait quand même rappeler la base de la base.
00:06:11 Dans cette matière-là, le placement en détention provisoire, ça reste toujours l'exception.
00:06:16 C'est la mesure la plus restrictive de liberté qui soit.
00:06:18 Et donc, il faut l'envisager, il faut d'abord considérer la possibilité d'un contrôle judiciaire.
00:06:23 Et si le contrôle judiciaire n'est pas adapté, alors on ira chercher la possibilité de placer en détention provisoire.
00:06:29 Vous avez le débat, le débat JLD qui a cours en ce moment même.
00:06:33 C'est un débat qui est très technique.
00:06:35 Alors pour les plus curieux d'entre ceux qui nous regardent,
00:06:37 on se base sur les critères de l'article 144 du Code de procédure civile,
00:06:40 qui établit un certain nombre de critères.
00:06:42 Vous avez une liste.
00:06:43 Et si vous voulez, la situation de la personne qui comparaît devant le JLD
00:06:46 va être analysée à l'aune de chacun de ces critères qui est exposé dans l'article 144.
00:06:50 JLD, on rappelle quand même l'acronyme, le juge des libertés.
00:06:52 Exactement, et de la détention, absolument.
00:06:54 Alors, ces critères, très rapidement, la nécessité de protéger les victimes,
00:06:58 la nécessité d'empêcher une concertation entre d'éventuels co-auteurs.
00:07:03 Alors, je m'arrête sur ce point une seconde.
00:07:06 Il y a eu certaines choses qui se sont passées ces derniers jours,
00:07:09 notamment eu égard au domicile de M. Palmade.
00:07:14 Effectivement, qui auront pu guider le procureur de la République
00:07:17 à estimer qu'il était nécessaire d'envisager un placement en détention provisoire.
00:07:21 Pourquoi ? Pour protéger d'éventuelles preuves,
00:07:24 éventuellement aussi d'empêcher une concertation.
00:07:27 Si vous avez les deux complices présumés qui sont laissés en contrôle judiciaire,
00:07:32 et M. Palmade également,
00:07:33 il peut y avoir un risque accru qu'ils se concertent.
00:07:38 Maintenant, sur l'aspect médical des choses,
00:07:41 sur l'idée qu'on souhaiterait le protéger de lui-même,
00:07:44 qu'on souhaiterait éviter éventuellement un suicide,
00:07:47 moi j'ai quelques doutes quand même.
00:07:48 Parce que, vous savez, en prison, quand on veut en finir, on peut en finir.
00:07:53 La prison n'empêche pas le suicide.
00:07:56 Donc ce n'est pas un garde-fou absolu ?
00:07:57 Ça n'est pas un garde-fou absolu, vous savez,
00:07:59 il y a une manière de se suicider en prison qui est très efficace,
00:08:01 que je vais taire évidemment,
00:08:03 mais je ne crois pas qu'on cherche à le protéger de lui-même.
00:08:08 Maintenant sur l'aspect médical, vous savez, moi très naturellement,
00:08:10 j'aurais plutôt tendance à penser que lorsque l'on a des nécessités médicales graves, importantes,
00:08:15 on aurait plutôt tendance à rester dehors.
00:08:18 Ça justifierait donc plutôt un contrôle judiciaire.
00:08:20 Jeanne Cancard, on vous a sollicité parce que vous vous êtes rendu à l'hôpital Beaujols de Clichy,
00:08:27 où sont hospitalisés à la fois le père de cette famille malheureuse qui conduisait le véhicule,
00:08:34 la passagère, qui est donc sa belle-sœur, qui était elle aussi dans un état très grave.
00:08:41 Vous avez pu rencontrer, échanger avec des membres du cercle assez rapproché de cette famille.
00:08:46 Que vous ont-ils dit sur les états de santé ?
00:08:48 Oui, parce qu'il faut savoir que c'est une famille assez grande, c'est une famille kurde,
00:08:50 ils sont environ 200 à 300 en Ile-de-France,
00:08:53 donc là on a pu vraiment voir le noyau, on va dire, rapproché de cette famille.
00:08:56 Donc il y avait à la fois le frère du conducteur, son oncle, son cousin,
00:09:00 qui donc chaque jour se relaie un petit peu,
00:09:02 se relaie justement au chevet à la fois du conducteur, du papa et donc de cette maman qui a donc perdu son enfant.
00:09:08 Alors pour commencer, on a eu des nouvelles de l'enfant de 6 ans qui était donc à l'arrière de la voiture.
00:09:12 Lui, il est à l'hôpital Necker et donc j'ai pu échanger avec un membre de sa famille qui lui a rendu visite hier.
00:09:18 Alors lui, il faut savoir qu'il a la mâchoire cassée, il a plusieurs cicatrices au niveau de la tête.
00:09:22 Alors actuellement, il ne peut ni manger, ni boire, ni parler normalement.
00:09:27 Il est donc alimenté par une sonde.
00:09:29 Il est sorti du coma, mais son état de santé évidemment,
00:09:31 on incite toujours une grande observation et donc toujours à l'hôpital.
00:09:34 Et puis récemment, il a pu voir aussi sa maman.
00:09:37 Donc ça, c'est le fils, le fils âgé de 6 ans qui était dans la voiture lors de l'accident.
00:09:42 Donc son papa qui conduisait, son papa de 38 ans qui fêtait d'ailleurs son anniversaire ce jour-là.
00:09:46 Donc le conducteur, selon ses proches, je cite, il est fracturé de partout.
00:09:50 Alors il est fracturé au niveau des pieds, des épaules, des jambes, du bras.
00:09:54 Il est toujours plongé dans le coma.
00:09:56 Sa famille qui va le voir tous les jours lui parle.
00:09:58 Ils nous disent, ses proches, on lui parle quotidiennement.
00:10:00 Évidemment, il n'y a pas de réponse, mais ils ont toujours cet espoir qu'ils puissent quand même entendre.
00:10:04 Il a déjà subi 6 opérations.
00:10:07 Cet homme, prochainement, il en aura une 7e qui va venir.
00:10:10 Ce sera une opération au niveau du bassin.
00:10:13 Et ce que nous disent en tout cas aujourd'hui les proches pour ce père et ce fils,
00:10:17 c'est que les médecins, ce qu'ils disent, c'est que ni l'un ni l'autre ne pourra plus jamais revivre finalement normalement.
00:10:21 Et la maman se trouve dans un état ?
00:10:23 Alors la maman, c'est, on va dire, la victime dont l'état de santé aujourd'hui est jugé le moins préoccupant.
00:10:28 Même si, évidemment, on le rappelle, elle a vécu ce drame.
00:10:31 Elle a perdu son enfant qui allait être une petite fille.
00:10:35 C'est ses proches qui nous ont dit, donc ça faisait quelques années, trois ans,
00:10:40 qu'ils tentaient à plusieurs reprises d'avoir cet enfant.
00:10:43 Ils avaient recours à plusieurs fives.
00:10:45 Donc la petite fille était attendue pour le mois de mai.
00:10:48 Et aujourd'hui, ce que m'a confié un de ses proches, donc, c'est qu'il se pose une question.
00:10:52 C'est est-ce que de nouveau, la maman, est-ce qu'elle pourra de nouveau avoir des enfants ?
00:10:55 Oui, Jean-Claude Dacier.
00:10:57 Éproyable.
00:10:57 Le pain n'a trouvé les mots, ça crève le cœur.
00:10:59 Non, c'est insupportable.
00:11:01 Mais c'est pour ça que j'ai du mal à imaginer que Pierre Palmade
00:11:07 rentre ce soir chez lui comme si de rien n'était.
00:11:10 Ça me paraît absolument inenvisageable.
00:11:14 Je ne sais pas, je ne vais pas anticiper et gloser sur ce que le juge des libertés dira.
00:11:20 Mais la détention provisoire, on l'a dit tout à l'heure,
00:11:23 déjà pour protéger Palmade, peut-être contre lui-même,
00:11:27 parce que c'est aussi pour lui, il est l'un responsable numéro un, évidemment,
00:11:32 mais c'est vrai qu'il a pris un choc lui aussi,
00:11:33 et qu'il se rend compte de l'énormité de ce qu'il a commis.
00:11:38 Il est sous la domination de la drogue,
00:11:42 donc je dirais qu'une détention provisoire de quelques semaines
00:11:44 peut peut-être l'aider à recouvrer une certaine distance à l'égard de ces produits nocifs.
00:11:51 Et puis, je pense, j'imagine qu'il a encore aussi besoin de soins médicaux.
00:11:55 Pour toutes ces raisons, je pense qu'il sera sans doute mis,
00:11:57 alors là je parle sous le contrôle de l'avocat,
00:12:00 dans un lieu qui peut pas être un lieu banal,
00:12:02 ça peut pas être une cellule comme les autres,
00:12:04 mais j'imagine que dans un certain nombre de prisons nouvellement construites,
00:12:10 j'imagine qu'il y a des lieux ou des cellules qui sont destinées à soigner…
00:12:14 - Fiscaliser.
00:12:15 - Oui, des gens qui sont dans la situation que connaît Pierre Palmade.
00:12:19 Et pour le reste, c'est vrai que c'est pas un accident de la route,
00:12:23 heureusement, comme tous les autres, mais il est d'une gravité exceptionnelle,
00:12:27 et donc nous aurons une situation judiciaire qui, évidemment, va être exceptionnelle.
00:12:32 C'est vrai que les mises en détention sont peu probables,
00:12:36 peu fréquentes après les accidents de la route,
00:12:39 celui-là est quand même pas comme les autres.
00:12:41 - Juste une précision, la décision sur le placement sous contrôle judiciaire
00:12:47 ou le placement en détention, comme ça a été requis par le parquet,
00:12:49 elle pourrait intervenir sous quelle échéance ?
00:12:51 C'est quelque chose qui peut être rapide,
00:12:53 là on sait qu'il est devant le juge de la liberté de la détention,
00:12:56 est-ce que ça pourrait intervenir avant ce soir, par exemple ?
00:13:00 - Oui, je pense que ce sera aujourd'hui, oui tout à fait, ça va être asservi.
00:13:03 Et moi, je voulais juste rebondir sur ce que nous a dit Jeanne
00:13:06 sur l'état de santé des victimes, peut-être expliquer aussi,
00:13:10 rappeler que pour l'instant, le parquet a retenu l'homicide involontaire,
00:13:15 c'est-à-dire qu'ils ont considéré que l'enfant avait probablement vécu avant de mourir,
00:13:20 l'enfant que cette mère a perdu,
00:13:23 mais ce qu'a indiqué le parquet aussi, c'est que finalement,
00:13:26 les premières autopsies n'ont pas permis de savoir si l'enfant avait réellement respiré,
00:13:31 après avoir vécu, s'il avait vécu finalement,
00:13:35 s'il avait respiré en sortant devant de sa mère,
00:13:37 et ça, ça va être une autopsie plus approfondie qui va être menée dans les prochains jours,
00:13:42 pour justement savoir s'il y a homicide involontaire ou non,
00:13:45 puisque si l'enfant n'a pas vécu seulement, les blessures involontaires seront retenues,
00:13:49 et puis si l'enfant a vécu,
00:13:50 et bien là, au contraire, ce sera l'homicide involontaire,
00:13:53 et donc ce sera des sanctions plus lourdes.
00:13:54 - Prises sur la peine encourues.
00:13:56 - Exactement.
00:13:56 - Je vous propose d'écouter un avocat en droit routier, Rémi Jossomme,
00:13:59 qui parle en fait de cette affaire symbole, et qui dit au fond,
00:14:03 ça va peser quand même dans la nomenclature des affaires judiciaires.
00:14:09 - Le juge va nécessairement contextualiser le dossier,
00:14:13 et il va donc évidemment prendre une décision
00:14:19 qui sera étudiée, qui sera scrutée.
00:14:21 Il peut prendre en considération le fait que cette affaire soit très singulière,
00:14:28 que la personne impliquée soit très médiatisée,
00:14:31 et puis avec un esprit un peu de symbole,
00:14:38 décider d'orienter sa décision,
00:14:41 même si évidemment, et on le répète depuis cette affaire,
00:14:46 la justice ne doit pas réagir ou ne doit pas agir
00:14:50 pour l'exemplarité ou sous le coup de l'émotion.
00:14:52 - Célimbina, ce qu'il nous dit, c'est que quoi qu'on en pense et quoi qu'on en dise,
00:14:56 la notion de notoriété aura un impact sur la suite, de toute façon.
00:15:00 - Oui, bien sûr, parce qu'en fait, cette affaire est tristement banale.
00:15:03 C'est-à-dire des accidents avec un conducteur alcoolisé
00:15:06 qui fait une sortie de route et qui parfois tue ou blesse gravement une famille,
00:15:12 ce n'est pas exceptionnel.
00:15:15 Ce qui est exceptionnel dans l'affaire, c'est la notoriété du prévenu quelque part.
00:15:20 La deuxième chose, c'est quand on entend ce qui s'est passé,
00:15:23 les conséquences pour ce jeune enfant, pour ce père,
00:15:26 pour cette femme enceinte qui attendait.
00:15:29 On sait à quel point ça peut peser, ce désir d'enfant, le fait de faire des fives, etc.
00:15:34 On se rend compte à quel point, en fait, il n'y a aucun moyen de réparer ce qui a été fait.
00:15:39 C'est là où le concept de justice entre en œuvre,
00:15:42 c'est-à-dire qu'il n'y a pas moyen de rééquilibrer ce qui a été perdu et perdu,
00:15:47 ce que va subir cette famille s'il ne sera pas possible de le réparer ou de le compenser.
00:15:52 Et toute la question de la justice, c'est de sortir de l'idée de vengeance.
00:15:55 C'est justement sortir de la logique de haine envers celui qui a causé l'accident.
00:16:00 C'est de reprendre du recul, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui
00:16:04 dans un certain nombre d'expressions, notamment sur les réseaux sociaux.
00:16:10 Et je pense que la première punition de Pierre Palmade, c'est la conscience de ses actes.
00:16:16 C'est ce qu'il a fait, il va le poursuivre toute sa vie.
00:16:20 Aujourd'hui, il est temps de refaire venir la justice,
00:16:24 de sortir de cette idée quand même de vengeance,
00:16:27 parce que de toute façon, on ne pourra pas réparer pour cette famille ce qu'elle a subi.
00:16:31 Maître Cornezo, l'affaire sera jugée devant quel type de tribunal ?
00:16:34 Ce sera un tribunal correctionnel.
00:16:36 Tribunal correctionnel ?
00:16:38 Donc avec des magistrats professionnels ?
00:16:39 Oui, magistrats professionnels.
00:16:42 Effectivement, c'est une affaire d'une triste banalité,
00:16:46 des accidents de la circulation comme cela,
00:16:49 vous en avez tous les jours qui passent devant les tribunaux.
00:16:53 Et donc effectivement, ce sera un tribunal correctionnel.
00:16:55 J'aimerais qu'on écoute aussi le même avocat, votre confrère,
00:16:59 avocat en droit routier, sur la notion d'assurance,
00:17:02 parce que ça n'a l'air de rien, mais c'est très important aussi,
00:17:05 tout ce qui a trait aux réparations.
00:17:08 Comment cela va-t-il fonctionner,
00:17:10 sachant qu'on a appris des choses aussi, a priori, en la matière ?
00:17:15 Alors, je vais peut-être vous surprendre,
00:17:17 mais un conducteur qui est poursuivi et condamné pour des blessures
00:17:22 ou un homicide involontaire avec une consommation d'un produit interdit,
00:17:27 donc le stupéfiant par exemple, ou une consommation excessive d'alcool,
00:17:31 s'il est assuré et régulièrement assuré, il ne paye rien.
00:17:36 C'est son assurance qui prend en charge l'ensemble des dommages et intérêts.
00:17:40 S'il n'était pas assuré, là, c'est le fonds de garantie automobile
00:17:44 qui va intervenir, qui va donc payer en lieu et place de la personne condamnée.
00:17:49 Mais là, dans ce cadre précis, le fonds de garantie va exercer un recours
00:17:54 à l'encontre de la personne qui n'est plus ou qui n'était pas assurée au moment de l'accident.
00:17:59 Jean-Claude, c'est un aspect qu'il ne faut pas négliger.
00:18:01 On ne sait pas d'ailleurs s'il était assuré adéquatement, Pierre Palmade.
00:18:06 On n'est pas renseigné sur ce point, mais ce que je vis,
00:18:11 mais comme chacun ici, comme insupportable, c'est d'entendre dire que cet enfant...
00:18:14 Pour ça, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous quand vous parlez d'un accident banal.
00:18:18 Là, il y a comme une femme qui a perdu son enfant dans le choc, dans l'accident,
00:18:23 et vous avez un enfant qui n'en sortira pas indemne, il a 6 ans.
00:18:26 Et le père de cet enfant, on n'est pas tout à fait sûr qu'il retrouve un jour une capacité de vie normale.
00:18:33 Donc c'est un accident très lourd qui, heureusement, ne se produit pas tous les jours.
00:18:39 Maintenant, les assurances vont faire ce qu'il faut, je l'espère, pour cette famille,
00:18:44 dans une situation absolument insupportable.
00:18:47 Pour Palmade, comme je ne connais pas les conditions dans lesquelles il a pu assurer sa voiture et s'assurer lui-même,
00:18:52 je n'en dirai rien.
00:18:55 Je crois, je vais vous dire, que ce que je vais dire ne soit pas pris de travers, je me méfie en ce moment.
00:19:01 Mais Palmade est un honnête homme, il a fait de graves bêtises,
00:19:05 incapable de prendre ses distances avec de la drogue, avec une homosexualité compliquée.
00:19:11 Mais je suis convaincu que ce type vit ce qu'il a commis et ce qu'il a fait
00:19:17 avec une difficulté psychologique extrême.
00:19:19 Il le vit plus que mal parce qu'il est tout sauf égoïste ou cynique,
00:19:24 ou il sait ce qu'il a fait, il sait pourquoi il l'a fait, donc, et c'est bien le moins,
00:19:29 il va le vivre avec la difficulté que l'on pressent.
00:19:33 C'est pour ça que je pensais qu'une mise en examen, évidemment qui est faite, sans doute,
00:19:38 et une mise en détention probable, devrait le mettre à l'abri, tu le disais tout à l'heure, de lui-même.
00:19:44 Parce que quand on a fait ça, c'est insupportable, et quand on sait pourquoi on l'a fait,
00:19:48 les bêtises qu'on a commises, c'est dur à vivre.
00:19:52 Vous me direz que quand on voit ce qui s'est passé dans la voiture d'en face,
00:19:56 on le comprend, mais je veux dire, il faut essayer d'avoir un regard sur cette tragédie,
00:20:03 palmable et coupable, il a fait des bêtises qu'il va payer lourds, sans doute toute sa vie,
00:20:07 je ne sais pas ce que les assurances diront, on verra ça,
00:20:10 mais encore une fois, c'est une situation, quand je pense à cet enfant de 6 ans,
00:20:14 dont je ne suis pas sûr que les chirurgiens soient capables de lui rendre un visage
00:20:18 qui lui permette d'aller à l'école demain, quand je pense à ce malheureux conducteur
00:20:22 qui est dans une situation effroyable, et à cette mère de famille qui a perdu son enfant,
00:20:26 qu'elle voulait à tout prix, qu'elle avait du mal à avoir, je veux dire, c'est insupportable.
00:20:32 Maître, précision sur cette histoire d'assurance.
00:20:36 Comme je disais, banale, c'est dans la récurrence, c'est dramatique bien évidemment.
00:20:40 Sur les assurances, il y a une chose qui est importante, je crois, de dire,
00:20:43 maintenant c'est que dans tous les cas, les victimes seront indemnisées.
00:20:47 Voilà, que ce soit par le biais des assurances, que ce soit par les fonds de garantie,
00:20:51 nous avons les dispositifs pour garantir aux victimes une indemnisation.
00:20:55 Je crois que c'était important, effectivement, de le préciser.
00:20:57 On va changer de thème, puisque c'est l'heure déjà de la Chronique Éco.
00:21:00 Éric de Riedmattel nous a rejoint. Bonjour Éric.
00:21:03 Alors, on a beaucoup parlé des difficultés du commerce en France,
00:21:06 y compris cette semaine avec ces enseignes qui ont du mal,
00:21:09 qui pourraient bientôt déposer le bilan.
00:21:11 Et puis, cette fois, il y a une grosse interrogation sur l'une des enseignes
00:21:14 les plus mythiques de France, qu'on connaît bien à Paris, c'est le BHV.
00:21:19 Et oui, je voulais vous parler de cette vieille dame, parce qu'elle a quand même été créée en 1860.
00:21:23 Alors, beaucoup de gens, d'ailleurs, ne savent pas ce que veut dire BHV.
00:21:25 C'est "Bazar de l'Hôtel de Ville", parce que ça se trouvait,
00:21:27 et ça se trouve toujours, en face de l'Hôtel de Ville.
00:21:29 Ça appartenait à une famille, à la famille Moulin, osée, possédée les murs.
00:21:34 Il y a quand même un gros patrimoine immobilier, c'est 80 000 m², donc ça n'est pas rien.
00:21:40 Et puis, ils ont fini par être victimes de la crise Covid,
00:21:44 les Gilets jaunes, le plan de circulation abominable,
00:21:47 rue de Rivoli, pour ceux qui nous écoutent en province.
00:21:49 La rue de Rivoli, c'est un axe important qui est interdit aux voitures.
00:21:52 Or, vous avez un magasin majeur qui se trouve là,
00:21:54 on ne peut pas aller acheter un meuble, on ne peut pas charger.
00:21:56 - Il faut prendre le métro ou le bus, quoi.
00:21:57 - Oui, enfin voilà, donc ce n'est pas très simple.
00:21:58 Puis, j'oubliais le e-commerce, qui fait aussi du tort au grand commerce.
00:22:02 Alors, le BHV est vendu à une société foncière, elle s'appelle la SGM.
00:22:07 80 000 m² de surface, sans doute 500 millions d'euros,
00:22:11 c'est les informations que l'on a obtenues.
00:22:13 Que va-t-il se passer maintenant ?
00:22:14 Alors, les nouveaux propriétaires disent "on va relancer le magasin",
00:22:16 les salariés disent "ah oui, on va faire une galerie commerciale",
00:22:19 ce n'est pas très drôle.
00:22:19 Et puis, peut-être, alors là, espérons-le, le bricolage,
00:22:22 parce que les fans de bricolage adorent le sous-sol du BHV.
00:22:25 Donc, voilà, ça va être préservé, c'est pratiquement garanti.
00:22:28 Je termine par un point, c'est quand même très inquiétant,
00:22:31 c'est que vous avez de plus en plus de magasins à Paris et en France qui s'ouvrent.
00:22:34 On a cité Camailleux, Koukaï, André, Gosport.
00:22:38 La vacance commerciale, c'est-à-dire le nombre de vitrines baissées,
00:22:41 augmente considérablement, et ça, c'est une vraie inquiétude,
00:22:43 liée en grande partie au problème de circulation dans Paris,
00:22:47 parce que ça n'arrange...
00:22:48 C'est vrai qu'il y a plus de vélos, il y a moins de voitures,
00:22:50 tant mieux, on pourrait dire,
00:22:51 mais là, pour le commerce, c'est vraiment dramatique
00:22:53 et c'est quand même de l'emploi qui est en suspens.
00:22:55 Merci beaucoup.
00:22:56 On marque une courte pause et puis on reviendra
00:22:58 pour évoquer l'actualité dans l'hémicycle,
00:23:00 puisque c'est la toute dernière ligne droite,
00:23:02 sur l'examen du projet de loi de réforme des retraites à l'Assemblée nationale,
00:23:08 avec toujours, toujours ces noms d'oiseaux, ces attaques personnelles,
00:23:13 ces colibés qui fusent de part et d'autre.
00:23:16 Vous verrez, ça s'est même, je dirais, aggravé, ces dernières 24 heures.
00:23:21 A tout à l'heure.
00:23:22 De retour pour la suite de notre émission,
00:23:27 mais bien sûr, nous allons retrouver Simon Guillin pour le JT,
00:23:30 qui n'est toujours pas parti en vacances,
00:23:31 parce qu'il veut absolument vous présenter les dernières informations.
00:23:35 A tout à l'heure.
00:23:36 Exactement.
00:23:37 Bonjour Annelie et bonjour à tous ceux qui nous rejoignent sur CNews à 16h.
00:23:40 La garde à vue de Pierre Palmad a été levée.
00:23:42 Le comédien a quitté l'hôpital de Melun où il était soigné.
00:23:46 Le parquet requiert le placement de Pierre Palmad en détention provisoire.
00:23:49 Pierre Palmad est présenté aujourd'hui en ce moment en juge d'instruction.
00:23:53 Les deux passagers du véhicule ont également été déférés
00:23:55 devant le magistrat instructeur pour des faits de non-assistance à personne en danger.
00:24:00 Et on continue de parler de l'incendie de la rue Erlanger à Paris.
00:24:03 La deuxième semaine de procès s'achève avec l'audition de la principale accusée.
00:24:08 Et si Abou Larès est entendu depuis ce matin,
00:24:10 et on va retrouver Noémie Schultz en direct de la cour d'assises de Paris.
00:24:13 Noémie, vous suivez ce procès pour CNews depuis le début.
00:24:16 Qu'est-ce qu'a dit la principale accusée depuis ce matin ?
00:24:20 Je n'avais pas l'intention de faire du mal.
00:24:22 Je ne suis pas une meurtrière et si Abou Larès l'a répété des dizaines de fois aujourd'hui,
00:24:26 mais elle ne semble jamais avoir convaincu ni le président, ni l'avocat général,
00:24:31 ni les avocats des victimes, qu'elle n'avait pas pensé aux conséquences de son geste.
00:24:38 Le président insiste, quand on met le feu à un immeuble, tout peut exploser.
00:24:42 Je n'ai pas réfléchi à ça.
00:24:44 Pourtant, vous l'avez dit, reprend le président,
00:24:46 qui cherche à tout prix la rationalité dans cet enchaînement d'événements.
00:24:49 Je n'avais aucune mesure de mon acte, fini par s'agacer.
00:24:52 Et si Abou Larès, visiblement épuisée par cet interrogatoire de plusieurs heures,
00:24:56 mais aussi par le lourd traitement de médicaments qu'elle prend,
00:24:59 les avocats des victimes lui posent ensuite de nombreuses questions sur l'après.
00:25:03 L'après, c'est ce jour, dans plusieurs années, où Et si Abou Larès sortira de prison.
00:25:07 Quel est objectivement votre protocole de soins ?
00:25:10 Les partis civils s'inquiètent car l'accusée a multiplié les séjours en hôpital psychiatrique
00:25:14 et à chaque fois, elle a replongé dans la drogue, dans l'alcool, d'une voix très lasse.
00:25:18 Et si Abou Larès explique encore, après avoir entendu ce que j'ai entendu,
00:25:21 c'est un devoir moral pour mon fils, pour les victimes et pour la société de me soigner.
00:25:26 J'ai la conviction d'être malade et ce drame a été l'élément déclencheur.
00:25:29 À la sortie, les victimes nous ont fait part de leur scepticisme.
00:25:32 Rien n'a changé.
00:25:33 Elles cherchent encore des excuses pour atténuer ces actes.
00:25:36 Merci beaucoup Noemi Schultz, en direct de la Cour d'Assise de Paris.
00:25:40 L'endettement d'EDF atteint un nouveau record.
00:25:43 Il s'élève à 64,5 milliards d'euros.
00:25:45 Le déficit de l'entreprise française en 2022 a atteint 17,9 milliards d'euros.
00:25:50 Il s'agit de l'un des pires résultats jamais publiés par EDF.
00:25:53 Un déficit qui est dû notamment à la fermeture de réacteurs nucléaires non programmés
00:25:58 et aux prix de vente plafonnés.
00:26:00 À l'international, dix jours après les séismes qui ont frappé la Syrie et la Turquie,
00:26:04 le bilan fait état de plus de 41 000 morts.
00:26:07 Ce n'est qu'un bilan toujours provisoire.
00:26:09 Plusieurs villes ont été durement touchées par cette catastrophe.
00:26:12 C'est le cas d'Antakya, dans le sud de la Turquie.
00:26:14 Vous allez voir que sur place, les habitants tentent de survivre malgré un froid glacial.
00:26:18 Le récit signé Kylian Saleh.
00:26:20 Sous ses tentes, un hôpital français.
00:26:24 Cet homme est venu consulter car il s'est blessé au pied lors du tremblement de terre.
00:26:28 Il s'est retrouvé coincé dans la cafétéria de son travail.
00:26:31 Je voulais m'enfuir, mais j'ai percuté un mur, puis un autre.
00:26:38 Je ne pouvais pas m'enfuir, je suis allé vers la porte, mais je me suis cogné dedans.
00:26:42 Puis j'ai vu une fenêtre et je me suis jeté à travers.
00:26:46 C'est dans cette région montagneuse de la Turquie que la Sécurité civile française
00:26:53 a pris ses quartiers pour aider les rescapés du séisme.
00:26:55 D'une surface de 1000 mètres carrés, l'hôpital possède deux blocs opératoires,
00:26:59 un service de réanimation avec huilie et il peut accueillir jusqu'à 100 patients par jour.
00:27:04 On fait la prise en charge des patients qui ont des séquelles par rapport au tremblement de terre
00:27:10 et la suite des patients qui n'ont plus de médicaments.
00:27:13 On gère à la fois la phase aiguë de la catastrophe et la phase plus dispensée de surveillance.
00:27:21 Ils sont 87 médecins, infirmiers, chirurgiens et sapeurs-pompiers à s'être mobilisés.
00:27:26 A ce jour, l'hôpital français est l'un des seuls accès à l'aide médicale dans la région.
00:27:31 Tesla a procédé au rappel de plus de 300 000 véhicules.
00:27:36 Le constructeur automobile a identifié des dysfonctionnements de son logiciel d'aide à la conduite
00:27:41 qui peuvent amener le véhicule à agir de façon très dangereuse aux intersections.
00:27:45 Au mois de juin dernier, plus de 250 accidents de la route aux Etats-Unis
00:27:49 impliquaient des Tesla équipés justement de ce logiciel.
00:27:52 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 16h.
00:27:55 Nelly, c'est à vous pour la suite de 90 minutes info.
00:27:58 Merci cher Simon et à très bientôt on l'espère sur ce plateau.
00:28:02 On va évidemment évoquer la toute dernière ligne droite avant le coup près du temps
00:28:07 pour l'examen du projet de loi retraite à l'Assemblée nationale.
00:28:11 Bonjour Florian Tardif, vous êtes sur place, vous êtes aux abords de l'hélicycle.
00:28:15 Il y a toujours, c'est presque venu banal de le dire, mais il y a toujours ces scènes d'invectives qui durent.
00:28:23 Et maintenant ça se passe aussi par Twitter interposé.
00:28:26 Oui tout à fait, vous faites très certainement référence au tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:28:34 qui s'est exprimé sur les réseaux sociaux dans la soirée.
00:28:38 C'était hier et il a exhorté les députés de la France Insoumise à ne pas retirer un trop grand nombre d'amendements.
00:28:45 Alors pourquoi a-t-il fait cela ?
00:28:47 Tout simplement parce qu'il y avait une pression qui s'exerçait sur les députés de la France Insoumise
00:28:50 qui ont déposé la majorité des amendements sur ce texte ici à l'Assemblée nationale
00:28:55 pour qu'il en retire un certain nombre, une pression qui était exercée par les autres députés de gauche eux-mêmes.
00:29:00 Alors pourquoi retirer un nombre important d'amendements ?
00:29:04 Tout simplement pour permettre à l'ensemble de la représentation nationale d'étudier l'article 7.
00:29:09 Actuellement on en est entre l'article 2 et l'article 3 pour vous donner un ordre d'idée de l'avancée des débats.
00:29:15 L'article 7 pourquoi ? Qui est peut-être l'article qui est le plus important au cœur de ce projet de loi
00:29:22 parce qu'il permettrait à terme de décaler l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
00:29:29 Voici ce que souhaitaient faire l'ensemble des députés, y compris une partie des députés de gauche.
00:29:35 Mais voilà, Jean-Luc Mélenchon hier soir a demandé aux députés de la France Insoumise,
00:29:40 alors même qu'ils ne siègent plus ici à l'Assemblée Nationale, de prendre leur temps,
00:29:45 de rester les maîtres en quelque sorte du débat et de leur permettre de s'exprimer comme ils le font depuis le début de la matinée
00:29:52 puisque je suis dans l'hémicycle depuis 9h ce matin à Nelly et j'assiste quasiment à une prise de parole
00:29:59 uniquement de députés de la France Insoumise qui doivent défendre tour à tour leurs amendements.
00:30:05 Les autres députés sont quasiment réduits au silence depuis ce matin puisqu'ils n'ont pas déposé autant d'amendements que ceux de la France Insoumise.
00:30:13 Donc c'est un débat un peu spécial actuellement qui se déroule ici à l'Assemblée.
00:30:17 Merci beaucoup. On vous retrouvera tout à l'heure bien sûr pour l'état d'avancement du débat,
00:30:20 sachant qu'il reste à peine plus de 6h pour débattre avant le coupé final.
00:30:25 C'est une stratégie comme une autre, Céline Pina, d'occuper l'espace parce qu'effectivement en étant à la manœuvre,
00:30:31 en étant ceux qui déposent le plus d'amendements, il y a plus de visibilité.
00:30:35 Ça donne une impression qu'on travaille plus, qu'on est là, même sans finalité parce qu'en fait ce n'est pas ce qu'ils se cherchent du tout.
00:30:40 En fait c'est un grand classique, c'est-à-dire que quand vous êtes dans l'opposition, vous n'avez pas énormément d'armes
00:30:46 puisque l'ordre du jour est vraiment détenu par l'exécutif et que l'exécutif en général a une majorité et fait donc passer tout ce qu'il veut.
00:30:54 Finalement après c'est une question de patience, les infants de l'obstruction.
00:30:58 Vous êtes un exécutif carré, sûr de vous, vous les laissez causer, de toute façon à la fin vous avez le dernier mot.
00:31:03 Là c'est un petit peu plus particulier parce qu'il n'y a pas de majorité, donc les caméras en plus sont là.
00:31:08 Et là le but du jeu, et ce qui est très intéressant pour la France insoumise, c'est qu'en se comportant comme ça,
00:31:13 vous apparaissez comme étant les leaders de l'opposition au gouvernement.
00:31:17 Il y a eu une réforme auquel les Français ne comprennent pas grand-chose, mais en fait ont intégré le fait qu'elle était injuste.
00:31:24 Et ils le voient de façon très concrète quand ils se projettent sur leur prise eux-mêmes de retraite.
00:31:29 Donc du coup vous portez symboliquement toute cette dimension-là et vous n'avez jamais à vous engager vraiment sur le fond,
00:31:38 puisque l'article central, celui sur lequel on aurait pu débattre et débattre sur les questions de fond, il ne sera pas examiné.
00:31:46 Donc c'est génial, vous avez tous les bénéfices de l'action politique et vous ne prenez aucune responsabilité.
00:31:52 Alors en tout cas l'ombre de Jean-Luc Mélenchon, on l'a bien compris, elle plane.
00:31:56 Une ombre portée.
00:31:57 Une ombre portée qui plane plus que jamais.
00:31:59 Écoutez ce qu'on disait Philippe Vigée qui le qualifie carrément de guide suprême.
00:32:03 Je vous fais réagir ensuite.
00:32:06 À quelques heures du Gong de minuit, je ne comprends pas chers collègues, je respecte votre choix,
00:32:13 de vouloir cantonner dans une obstruction permanente, puisqu'en fait vous avez dit tout à l'heure,
00:32:19 le gouvernement oblige l'Assemblée à fonctionner comme elle le fait, mais pas du tout, c'est vous qui avez choisi
00:32:24 de ne pas aller à l'article 7, je le regrette, on aurait eu un vrai débat,
00:32:29 mais j'ai bien compris que le guide suprême vous l'a interdit et à partir de là, on ne le fait pas.
00:32:34 Et bim, non seulement il tire encore les ficelles, ça c'est clair, et on répond aux injonctions,
00:32:40 c'est pour ça qu'il a été traité de gaudillot de Jean-Luc Mélenchon, quoique à distance,
00:32:45 mais en plus il est déchaîné Jean-Luc Mélenchon, Jean-Claude Dessus.
00:32:47 Moi je crois qu'il y a de la politique dans tout ça, évidemment, et je pense que Mélenchon,
00:32:52 à tort ou à raison, a un objectif précis, il veut que cet article 7, qu'on vient de le dire ou de le redire,
00:33:01 passé de 62 à 64, il veut Mélenchon que cet article ne soit pas débattu, ne soit pas discuté,
00:33:10 mieux ne soit pas voté par l'Assemblée nationale, puisque après ça part au Sénat.
00:33:15 Pourquoi le veut-il ? Parce que j'imagine qu'il ne souhaite pouvoir, derrière cette absence de vote solennel
00:33:24 de l'Assemblée nationale, de dire "cet article est illégitime, cette loi globalement ne l'est pas non plus".
00:33:30 Il prend un risque, le camarade Mélenchon, c'est de faire, je ne dirais pas exploser la nuppesse,
00:33:35 mais il y a de vraies divergences quand même, entre les insoumis, c'est-à-dire les fidèles,
00:33:41 pour la plupart de Jean-Luc Mélenchon, les communistes et les écologistes,
00:33:45 qui eux auraient préféré une autre stratégie, voire une autre tactique qui se défend parfaitement,
00:33:50 discuter de l'article 7, donc virer tous les amendements ou l'essentiel, pouvoir avant ce soir minuit…
00:33:56 Ce que les communistes ont fait !
00:33:57 Voilà, discuter de l'article 7, pour pouvoir, ont dit les communistes, je pense que les écologistes pensaient
00:34:03 à peu près la même chose, de pouvoir dire "tel député a voté, tel député n'a pas voté,
00:34:08 mettre les députés de la majorité, et surtout les républicains évidemment, devant l'histoire,
00:34:14 devant la force de cet article qui va donc en effet amener les français à travailler plus,
00:34:21 moins qu'on ne le dit, mais néanmoins davantage que ce qui est aujourd'hui la situation.
00:34:26 Mais Mélenchon a choisi une stratégie maintenant jusqu'au boutiste, on le verra tout à l'heure,
00:34:31 d'aller jusqu'au blocage, parce qu'il le dit lui-même, il faut tout bloquer, tout bloquer.
00:34:35 Moi j'aimerais savoir, maître, ce que ça vous inspire cette séquence politique,
00:34:39 sachant que depuis quelques jours, on dit, chez les invités qui nous ont rejoints sur ce plateau,
00:34:45 même parmi les plus pro-réformes initialement, c'est-à-dire ceux qui au départ disaient "bah pourquoi pas,
00:34:51 nous on pense qu'il faut aller dans le sens de travailler plus parce qu'on n'aura peut-être pas le choix",
00:34:56 ce projet est tellement mal ficelé, il a été tellement mal défendu, tellement mal expliqué,
00:35:00 ces derniers jours on l'a vu encore à peu près sur tous les points,
00:35:03 qu'eux-mêmes disent "attention, on est un peu sur la réserve et ça pourrait se retourner".
00:35:07 Est-ce que vous pensez que l'opinion publique peut encore se retourner encore plus contre le projet ?
00:35:12 Justement, c'est en fait aussi entre temps, il y a eu quelque chose quand même, il y a eu la réponse de la rue,
00:35:17 il y a eu des mobilisations qui ont été très suivies, ça n'est pas terminé,
00:35:21 et puis on l'a vu quand même, les mouvements de grève, les manifestations, tout a été quand même très suivi.
00:35:26 Donc si vous voulez, au sein de la population, vous avez effectivement ce sentiment majoritaire
00:35:31 que cette réforme est injuste, et je crois qu'on est au-delà d'un paradigme habituel gauche-droite,
00:35:37 parce qu'on est quasiment à une opposition entre les riches et les pauvres.
00:35:42 On est dans quelque chose qui vient remettre en question,
00:35:45 remettre en branle les plus affirmés de toutes les convictions.
00:35:49 Donc effectivement que des personnes qui étaient absolument convaincues du bienfait de cette réforme,
00:35:54 bien que je doute que tout le monde, même parmi les plus convaincus, ait vraiment compris de quoi il s'agissait,
00:35:59 que ces personnes-là commencent à remettre un petit peu en question leur certitude,
00:36:04 je crois, à mon sens, cela résulte d'abord aussi de la fermeté des mouvements populaires
00:36:12 et des mouvements qu'on a pu voir dans la rue.
00:36:15 D'accord. On va écouter. Vous voulez réagir peut-être à ce qu'il a dit ?
00:36:18 Oui, je voulais juste dire qu'il me semble quand même qu'il y a un aspect très hypocrite dans ce qui est en train de se passer,
00:36:23 parce que normalement dans la procédure parlementaire, vous pouvez changer l'ordre d'examen des articles,
00:36:28 ça se fait assez rarement, mais vous pouvez passer des articles en priorité ou au contraire les réserver.
00:36:32 Il y avait une rigidité telle que c'était impossible.
00:36:34 Je trouve ça assez étonnant, donc je me demande si ça n'arrange pas tout le monde dans le fond,
00:36:39 à la fois le gouvernement et les oppositions, que cet article 7 ne soit pas débattu.
00:36:44 Justement, vous ne croyez pas si bien dire, parce qu'on va écouter à la fois Manuel Bompard, pour la France insoumise,
00:36:48 et un autre membre de la NUPES, c'était bien sûr Olivier Faure pour l'EPS,
00:36:53 sur le blocage des débats, qui est à la manœuvre ? Juste évidemment, on s'envoie la balle.
00:36:58 Vous savez, l'obstruction, c'est le gouvernement qui en est responsable aujourd'hui.
00:37:03 Le gouvernement a décidé de limiter le temps de débat à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites à 10 jours.
00:37:08 Pourquoi ? Pourquoi devrait-on en 10 jours décider d'une réforme aussi dangereuse et aussi difficile pour les Françaises et les Français ?
00:37:14 Je crois que le gouvernement fait tout pour freiner les débats, et on parle des insoumis,
00:37:19 moi je vois aussi qu'en face, les députés de Renaissance prennent la parole abusivement,
00:37:24 cherchent à traîner les débats aussi, en faisant porter la responsabilité sur d'autres,
00:37:29 mais en réalité, ils ne sont pas très pressés de voter. J'ai discuté avec certains d'entre eux.
00:37:32 Donc ça arrangerait le gouvernement qu'il n'y ait pas de vote aujourd'hui ?
00:37:34 Je crois qu'effectivement, ça arrangerait le gouvernement, et ça arrangerait aussi beaucoup de députés marcheurs.
00:37:39 Jean-Claude, à qui ça profite en fait ? A tous ? Tout le monde est d'accord à ce petit jeu ?
00:37:43 Si on peut toucher à l'ordre de débat, à l'ordre du débat, avec les articles en disant
00:37:48 "Tenez, on va parler tout de suite de l'article 7, tu as raison",
00:37:52 et là, ça arrangerait effectivement tout le monde qu'au fond, les députés ne soient pas amenés
00:37:57 à se prononcer sur ce passage de 62 à 64 ans. J'en doute un peu, parce que le Sénat, de toute façon,
00:38:05 va se saisir de ce dossier délicat la semaine prochaine, et puis lui va clairement, même à la limite,
00:38:11 regretter qu'on n'aille pas jusqu'à 65 ans, et que la loi, il y aura des différences sans doute
00:38:16 avec l'état des lieux transmis par l'Assemblée Nationale, mais le Sénat va voter cette loi,
00:38:21 il y aura ensuite une commission paritaire, et puis on se mettra d'accord.
00:38:24 Ce que je regretterais, moi, c'est si, une loi qui est quand même importante,
00:38:28 même si globalement je suis dans le camp de ceux qui pensent que cette loi est beaucoup moins importante
00:38:32 qu'elle aurait dû être, et beaucoup moins importante qu'on ne l'a dit.
00:38:35 Ça fait beaucoup d'énergie pour peu de changements quand on regarde les choses de près.
00:38:39 Néanmoins, si on doit faire appel au 49-3, je trouverais ça extrêmement dommage.
00:38:45 Et ça démontrera à quel point notre démocratie... On se félicite tous, à raison d'ailleurs,
00:38:51 qu'il n'y ait pas de majorité absolue, que le temps des godillots soit terminé à l'Assemblée Nationale.
00:38:56 Là, si c'est pour assister au spectacle auquel nous assistons depuis quelques semaines,
00:39:00 et si ça doit se terminer par un appel au 49-3, sur une loi quand même,
00:39:05 qui même si elle ne va pas aussi loin qu'elle aurait dû, à mes yeux, va quand même changer la vie
00:39:09 d'un certain nombre de Français, pas du tout, certains vont très bien s'en sortir.
00:39:14 Mais au moins, cette loi méritait qu'elle soit votée solennellement par les deux chambres,
00:39:19 et notamment par l'Assemblée Nationale.
00:39:21 Si ça ne devait pas être le cas, je pense que ça nous annoncera des jours compliqués,
00:39:26 parce que derrière vient le débat sur l'immigration, ça ne va pas être simple non plus,
00:39:31 même si les rapports de force sont différents.
00:39:33 L'euthanasie, on en parle, ça va peut-être venir aussi un de ces jours.
00:39:36 L'Assemblée Nationale n'a pas fini de nous réserver quelques surprises, bonnes ou souvent mauvaises.
00:39:43 Alors la réponse du Berger à la Berger, sur ce chahut et le rôle de la France insoumise dans l'hémicycle,
00:39:48 écoutez ce qu'en disent des membres de la majorité.
00:39:50 Ce qui est aussi absolument majeur, vous avez des personnes qui doivent s'arrêter de travailler
00:39:59 ou qui doivent travailler moins, pour s'occuper par exemple d'un proche en situation de handicap.
00:40:04 Je suis désolé, on ne s'entend pas du tout là dans l'hémicycle, parce que vous faites beaucoup de bruit.
00:40:10 Ça suffit, on laisse parler Monsieur le Ministre.
00:40:13 Le temps de parole du gouvernement est libre, alors vous écoutez Monsieur le Ministre.
00:40:20 Pardon mais je ne comprends pas, vous passez votre temps à nous interpeller en disant qu'on ne répond pas
00:40:25 et quand on répond, ça vous pose un problème.
00:40:27 C'est fou.
00:40:29 C'est comme hier, vous disiez qu'avec vos amendements vous taxiez les rachats d'actions,
00:40:34 mais ce que vous taxiez dans l'amendement, c'est l'attribution d'actions gratuites par les entreprises.
00:40:39 Normalement taxer, vous devriez savoir le faire, c'est votre passion,
00:40:43 mais là, on voit que dans les amendements, vous n'arrivez même pas à taxer ce que vous voulez taxer.
00:40:48 Ce n'est plus la France insoumise, c'est la France imprécise.
00:40:51 Pendant plus de 5 ans, vous nous avez qualifiés de gaudillots, de plaidemobile.
00:40:58 Alors, je vous retourne la question.
00:41:02 Vous n'êtes pas des gaudillots, vous n'êtes pas des plaidemobile.
00:41:07 Retirez vos amendements.
00:41:10 Prouvez effectivement à Mélenchon que vous n'êtes pas des gaudillots.
00:41:14 Vous avez eu l'impression, j'imagine que vous avez assisté à une partie de ces débats par téléinterposé,
00:41:20 que vous étiez au spectacle, que vous étiez au théâtre,
00:41:22 mais que les Français trouvent ça un peu minable au fond,
00:41:25 parce qu'il y a des choses qui sont réelles, qui sont en jeu.
00:41:27 Là, j'étais au collège.
00:41:29 Dans la cour d'école.
00:41:30 Quand je vois l'image avec Mme Obono, avec sa collègue à côté,
00:41:34 qui fait du bruit, qui sourit, etc., je suis au collège.
00:41:38 La réponse un peu misérable de Gabriel Attal,
00:41:42 qui on le voit d'ailleurs physiquement, a l'air quand même au bout du rouleau,
00:41:46 ça a l'air très difficile.
00:41:47 Il n'est pas le seul, on parlera de lui du sommet tout à l'heure.
00:41:50 C'est-à-dire que si vous voulez, vous avez la classe de collège devant,
00:41:52 et puis vous avez Gabriel Attal qui est le professeur dépressif et qui n'en peut plus.
00:41:55 C'est un spectacle, mais c'est comme d'habitude, si vous voulez,
00:41:58 au niveau de l'hémicycle, c'est un petit peu toujours la même chose.
00:42:01 Donc, ça me désole.
00:42:03 Ça nous amuse aussi parce qu'effectivement, c'est quand même assez particulier,
00:42:06 mais c'est quand même assez désolant.
00:42:09 Et puis, ça n'apporte rien au débat aussi, je crois, sur un thème aussi important.
00:42:14 Si vous voulez, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
00:42:17 En fait, c'est de la com', vous voyez ?
00:42:20 C'est-à-dire, à quelle opposition aura été la plus virulente ?
00:42:25 On prépare les prochaines élections.
00:42:27 Vous avez la NUPES qui ne veut pas se faire doubler sur la gauche par le RN,
00:42:30 parce que le RN est aussi très proactif, alors on fait beaucoup de bruit.
00:42:33 Et donc, en fait, c'est ça qui se passe, si vous voulez.
00:42:35 C'est à qui se fera voir le plus.
00:42:37 Le problème, c'est qu'il reste, à priori, sauf en cas de dissolution,
00:42:41 quatre ans de législature avec cette composition-là.
00:42:44 Ça ne durera pas quatre ans.
00:42:46 Ça m'étonnerait, franchement.
00:42:47 Personne ne peut tenir ce rythme non plus.
00:42:49 Et ce tel degré de nervosité, de tension, il va devenir fou.
00:42:53 Ce degré de tension rend aussi, finalement, inévitable une possible dissolution.
00:43:01 Pourquoi est-ce que la dissolution, la NUPES en rêve ?
00:43:05 Parce qu'aujourd'hui, que ce soit les principales forces du position,
00:43:09 que ce soit LFI ou RN, sont persuadées qu'en cas de dissolution, ça leur profiterait.
00:43:14 Que la société est en train de se tendre, que les divisions s'accentuent,
00:43:18 et que ces divisions-là profitent aux extrêmes de l'arcane politique.
00:43:22 Donc, ils ont tout intérêt à mettre en scène ça.
00:43:25 Je pense que les plus intelligents, aujourd'hui, restent le RN.
00:43:28 Parce que LFI fait un tel cirque, mais un cirque qui est à la fois un mélange de vulgarité,
00:43:36 de violence rentrée et d'inefficacité dans le message politique,
00:43:40 qui fait que, finalement, aujourd'hui, ils apparaissent comme dangereux,
00:43:43 là où le RN se tient bien et marque des points de respectabilité.
00:43:48 Donc, je ne suis pas sûre que leur stratégie fonctionne.
00:43:52 Elle les radicalise, elle leur donne un électorat qui est extrêmement proactif,
00:43:56 extrêmement virulent, mais qui risque de se cantonner à une forme de minorité
00:44:02 de laquelle ils ne sortiront pas.
00:44:04 Jean-Claude, est-ce que vous considérez que l'électorat se soucie de ça ?
00:44:07 Est-ce que l'électeur est sensible à ce qui se passe dans l'hémicycle,
00:44:10 où il vote pour des considérations autres ?
00:44:12 Je pense qu'il regarde quand même ce qui se passe.
00:44:14 Chacun doit penser ce qu'il veut en fonction de son bulletin de vote.
00:44:18 Mais quand même, l'attitude de la nupes est dangereuse.
00:44:22 En même temps, mettons-nous une seconde à la place du président de la République,
00:44:25 qui parle, à mon sens, insuffisamment sur un dossier aussi important,
00:44:31 aussi lourd, malgré tout, dissoudant au lendemain ou au surlendemain
00:44:39 d'un débat et d'une loi adoptée dans les conditions que nous verrons,
00:44:44 mais qui les oblige, qu'on le veuille ou non, à travailler davantage,
00:44:48 je ne suis pas sûr que ce soit la bonne période.
00:44:51 Dissoudre au lendemain d'une loi qui accroît, il faut le faire, hein.
00:44:55 Moi je suis partisan de…
00:44:57 Vous vous êtes pour la dissolution ?
00:44:59 Non, je pense que la loi, avec tous ses défauts,
00:45:02 elle a un avantage quand même, c'est qu'il faut remettre le pays au boulot.
00:45:06 Le New York Times pose une question très amusante, j'ai vu ça hier ou avant-hier, je ne sais plus,
00:45:10 ils disent "les Français sont-ils devenus paresseux ?"
00:45:13 Je ne crois pas que ce soit le cas, mais "la vie active est vécue comme une corvée", disent-ils,
00:45:18 "la retraite comme une libération".
00:45:20 Les deux cas sont faux.
00:45:21 Ça c'est les Américains qui disent ça.
00:45:22 Oui, c'est les Américains, c'est New York Times, mais bon, ils s'étonnent quand même
00:45:26 que toute l'Europe étant passée entre 65 et 67, on ait du mal, nous, à passer à 64.
00:45:31 C'est tout ce que je constate.
00:45:33 Quand on regarde bien les choses, il y a beaucoup de gens qui…
00:45:36 L'augmentation… Le départ en retraite à l'heure actuelle moyen est 62,
00:45:41 plus 9 ou 10 mois, donc on n'est pas loin de 63.
00:45:44 Donc ça fait incontestablement un travail supplémentaire pour la plupart.
00:45:48 Pour certains fonctionnaires, peut-être pas.
00:45:50 Nous verrons ça à l'épreuve des faits.
00:45:52 Néanmoins, encore une fois, toute l'Europe a choisi de travailler davantage
00:45:57 dans la situation qui est la nôtre.
00:45:59 Bon, alors que nous, on choisit autre chose, on verra bien ce qui va se terminer.
00:46:02 Je pense que de toute façon, si le gouvernement ne serait pas bienvenu
00:46:07 de dissoudre une chambre dans ces conditions-là, je pense que de la même façon,
00:46:13 le président de la République ne peut plus reculer.
00:46:15 Il faudra qu'il fasse voter cette loi, sinon il lui laisse la crédibilité qui lui reste.
00:46:21 Je vais dire une dissolution avant la fin du mandat, pas forcément…
00:46:26 Oui, on est d'accord.
00:46:28 Oui, je pense qu'effectivement…
00:46:29 On disait qu'ils peuvent tenir le rythme 4 ans, clairement pas.
00:46:31 Ça paraît franchement difficile.
00:46:33 Compliqué.
00:46:34 Un mot quand même sur la mobilisation du 7 mars.
00:46:36 On ne l'a pas encore évoqué, mais ça serait quand même la clé.
00:46:38 Parce que soit on passe à toute autre chose, et là la rue devra sortir
00:46:42 à plus que 1,5 million pour pouvoir faire plier,
00:46:45 et puis il faudra qu'il y ait des secteurs stratégiques qui entrent dans la danse.
00:46:48 Est-ce que vous y croyez une seconde ?
00:46:50 Moi, je commence à y croire parce que la CGT vient d'annoncer qu'elle se lançait.
00:46:54 Ah oui ? Le soir direct, là. Je ne l'ai pas vu moi.
00:46:56 Je suis toujours très amine avec ça, mais la CGT annonce que dans les raffineries,
00:47:00 on va vers une grève reconductible.
00:47:02 On se souvient de 95.
00:47:03 On verra.
00:47:04 Moi, j'y crois tout à fait, parce que je vois l'engouement autour de cette
00:47:08 grande journée de manifestation.
00:47:09 Le mouvement va prendre une tournure différente, effectivement.
00:47:12 C'est-à-dire que là, on va s'inscrire quand même dans la durée.
00:47:14 Et donc le bras de fer va se renforcer.
00:47:16 J'appréhende un petit peu, je vous avoue, ce qui va se passer.
00:47:20 Parce que les deux parties en présence sont extrêmement déterminées.
00:47:25 C'est vrai.
00:47:26 Des mouvements sociaux, on en a vu s'essouffler plus vite.
00:47:29 Là, ce n'est pas le cas.
00:47:30 Vous craignez que ça se torde vraiment dans la rue ?
00:47:32 Ah oui.
00:47:33 Je crois.
00:47:34 On a quand même connu déjà par le passé des manifestations qui ont été extrêmement tendues.
00:47:39 Je pense encore et toujours aux Gilets jaunes.
00:47:41 Alors là, ce n'est pas les Gilets jaunes, évidemment.
00:47:44 Mais on a quelque chose qui me rappelle un peu les Gilets jaunes,
00:47:47 et c'est cette espèce d'union nationale transpartisane contre cette mesure.
00:47:52 Donc oui, effectivement, j'appréhende un petit peu.
00:47:54 On s'interrompt quelques secondes et puis on ira prendre des nouvelles des trois personnes qui sont devant un juge.
00:48:00 Aujourd'hui, à Melun, Pierre Palmade et ses deux passagers,
00:48:04 le juge des libertés de la détention doit statuer sur leur sort,
00:48:08 sachant qu'une détention provisoire a été requise par le Parquet à l'encontre de Pierre Palmade,
00:48:13 et un placement sous contrôle judiciaire pour les deux passagers.
00:48:16 C'est Amaury Bucaud qui viendra nous raconter les derniers développements dans cette affaire.
00:48:19 A tout à l'heure.
00:48:23 Il est temps d'entamer la dernière partie de notre émission par un rappel des titres en compagnie de Mathieu Devez.
00:48:29 La CGT appelle à la grève reconductible dans la chimie et donc les raffineries le 6 mars ce soir.
00:48:37 Une action contre la réforme des retraites à la veille d'une journée de blocage annoncée du pays.
00:48:42 Des pénuries de carburant sont donc à craindre à partir du 7 mars.
00:48:46 Les prix à la consommation ont augmenté de 6% en France sur un an.
00:48:50 Une inflation alimentée par l'augmentation des prix de l'énergie et de l'alimentation.
00:48:54 Les prix de l'énergie ont bondi de 16% selon l'INSEE, ceux de l'alimentation de 13%.
00:49:00 Enfin, le village d'Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, a rendu hommage à Robert Hébras cet après-midi.
00:49:05 Une messe avait été célébrée plus tôt dans la matinée.
00:49:08 Robert Hébras est le dernier témoin du massacre de 643 civils perpétrés par des SS en juin 1944.
00:49:14 Il est décédé à 97 ans le 11 février après avoir été un infatigable passeur de mémoire.
00:49:20 Merci beaucoup Amaury Buco est revenu sur ce plateau.
00:49:26 Bonjour Amaury, on va bien sûr évoquer l'affaire Palmade avec vous.
00:49:29 Sachant que Pierre Palmade et les deux passagers qui étaient dans son véhicule ce soir fatidiques
00:49:35 ont été présentés à des juges aujourd'hui.
00:49:38 Est-ce qu'on a déjà l'issue de cette audition devant le juge ?
00:49:44 Ce qu'on sait c'est qu'ils ont été effectivement mis en examen.
00:49:47 Pierre Palmade est soupçonné toujours d'homicide involontaire, de blessures involontaires.
00:49:52 Et les deux autres, c'est les deux personnes qui étaient présentes dans la voiture,
00:49:55 eux sont soupçonnés de ne pas avoir porté assistance à personne en danger.
00:49:59 Ce qu'on sait c'est qu'actuellement Pierre Palmade est entendu,
00:50:05 ou du moins se décide en tous les cas l'avenir de Pierre Palmade par le juge de la liberté des détentions
00:50:11 pour savoir si Pierre Palmade va oui ou non être placé en détention provisoire,
00:50:15 c'est-à-dire aller en prison durant l'instruction.
00:50:20 Ce qu'on sait aussi c'est que pendant sa garde à vue,
00:50:24 Pierre Palmade a confirmé aux enquêteurs qu'il ne se souvenait pas de ce qu'il s'était passé,
00:50:29 qu'il a indiqué avoir pris de la drogue, ce que disaient déjà les tests toxicologiques,
00:50:34 et que ses deux comparses qui se trouvaient également dans la voiture
00:50:37 ont eux aussi expliqué avoir pris de la drogue, ne pas se souvenir des événements.
00:50:43 L'un qui dit qu'il dormait.
00:50:45 Voilà exactement, donc lui il dormait, manifestement il n'a pas pu voir ce qui s'est passé,
00:50:48 enfin du moins si on en croit ses paroles,
00:50:50 et eux, les deux personnes qui se trouvaient dans la voiture, ont été placés sous contrôle judiciaire,
00:50:54 c'est beaucoup moins restrictif forcément que la détention provisoire qui a été demandée pour Pierre Palmade.
00:50:59 Non-assistance à personne en danger, je reviens vers vous bien sûr pour la suite des choses,
00:51:03 mais maître Codesso, vous êtes avocat pénaliste,
00:51:06 le qualificatif de non-assistance à personne en danger,
00:51:09 est-ce que ça veut dire ne pas prêter secours, ou ça comporte aussi la notion de ne pas alerter les secours ?
00:51:14 Si vous voulez c'est les deux, vous pouvez prêter secours,
00:51:18 votre intervention sera forcément limitée, si vous voulez réellement,
00:51:21 si vous avez une situation de danger pour une personne,
00:51:24 que vous vous contentez de lui porter secours, le sortir de la voiture, vous n'appelez pas les secours,
00:51:29 alors si vous êtes intervenu, peut-être que vous échapperez quand même à la qualification,
00:51:32 mais enfin il faut quand même faire les choses intégralement,
00:51:35 donc effectivement je crois que là c'est par rapport aux deux personnes qui sont parties,
00:51:39 je crois après l'accident, qui ont fui en plus les lieux, c'est ça ?
00:51:42 On est évidemment dans cette qualification bien sûr.
00:51:46 Si elle s'était contentée de rester sur les lieux en attendant les secours, rien n'aurait été retenu de travail ?
00:51:49 Bien entendu, bien entendu, je veux dire, si vous voulez faire le minimum,
00:51:52 vous avez un véhicule qui est accidenté, qui est dans un état absolument épouvantable,
00:51:56 vous sortez du vôtre en étant finalement en pas trop mauvaise santé,
00:52:02 et vous ne portez même pas assistance, vous ne vous inquiétez même pas
00:52:07 pour les personnes qui sont dans le véhicule accidenté, excusez-moi, mais enfin...
00:52:10 Pas très courageux.
00:52:11 C'est quand même... oui.
00:52:12 Non et si je peux peut-être ajouter aussi, ce que cherchent les enquêteurs,
00:52:16 pourquoi est-ce qu'ils interrogent aussi Pierre Palmade et les deux passagers
00:52:19 pour savoir ce qui s'est passé au moment des faits ?
00:52:21 Déjà c'est pour savoir si les deux passagers ont eu un rôle actif dans cet accident,
00:52:24 comme personne ne se souvient de ce qui s'est passé dans la voiture,
00:52:27 c'est compliqué de savoir, mais peut-être que l'un d'eux, je ne sais pas,
00:52:31 moi aurait poussé Pierre Palmade qui conduisait...
00:52:33 Avec le volant, peut-être du chahut dans le véhicule.
00:52:35 Voilà, exactement. Je rappelle qu'il y a aussi une seconde enquête qui a été ouverte
00:52:38 et qui est, elle, menée par la gendarmerie sur la détention de la cocaïne par Pierre Palmade,
00:52:43 et là aussi, peut-être que l'un des deux passagers a éventuellement, je ne sais pas,
00:52:47 procuré la drogue que Pierre Palmade a consommée ce soir-là avant de prendre le volant,
00:52:51 et donc pourrait se voir sanctionné pour ça.
00:52:54 Sordide à faire quand même, c'est tout ce que ça inspire au fond, à mesure qu'on découvre les détentions.
00:52:59 Elle est loin d'être terminée, en effet, il faut savoir ce qui s'est passé dans la voiture.
00:53:04 Ligne droite, et d'un seul coup la voiture de Palmade fait un écart.
00:53:08 On va confronter ces différentes auditions.
00:53:11 Et le chef d'accusation peut encore évoluer.
00:53:13 Là, l'information judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire et blessure involontaire.
00:53:20 Mais en fait, les enquêteurs et la justice doivent encore déterminer si l'enfant qui est décédé de la femme qui était dans la voiture,
00:53:31 si cet enfant a respiré, si cet enfant a respiré, Pierre Palmade sera probablement condamné pour homicide involontaire.
00:53:39 S'il s'avère que cet enfant finalement n'a pas vécu, qu'il n'a pas respiré,
00:53:43 eh bien Pierre Palmade sera seulement poursuivi et condamné pour les blessures involontaires.
00:53:48 Maître, on me pose beaucoup de questions, on m'interpelle beaucoup sur cette notion de l'enfant qui était vivant ou pas.
00:53:54 Pourquoi on n'a pas encore la réponse ?
00:53:56 Puisque le corps médical sait où il a respiré, où il n'a pas respiré.
00:53:59 Pourquoi ? Parce que ça reste très sensible, eu égard aux suites judiciaires ?
00:54:02 Ça va prendre du temps d'abord, effectivement, parce qu'il va falloir un certain nombre d'expertises.
00:54:06 Alors je crois qu'une première expertise a été faite, je crois qu'il n'a pas apporté une réponse claire.
00:54:11 Donc il va falloir faire des contre-expertises.
00:54:13 C'est le début d'un long processus judiciaire qui s'ouvre à nous.
00:54:17 Effectivement, sur cette notion d'enfant à naître, d'embryon à naître,
00:54:22 les téléspectateurs ont découvert la position "hostile" de la Cour de cassation
00:54:27 à l'égard du concept de vie intra-utérine, effectivement,
00:54:31 avec une série de jurisprudence qui date de 1999 puis 2001
00:54:35 et qui finalement a adopté l'idée de dire qu'il n'y a pas percé de vie intra-utérine
00:54:43 et qu'on ne peut considérer qu'il y a eu homicide involontaire
00:54:46 que si l'enfant à naître finalement est né non pas viable mais est né vivant.
00:54:52 C'est ça.
00:54:53 Évidemment, dans ce cadre-là, moi si vous voulez, j'ai quelques problèmes personnels avec cette jurisprudence.
00:54:59 Parce qu'on parle de fœtus, on parle d'enfant, à quel moment un fœtus devient un enfant viable ?
00:55:06 J'ai eu la chance d'être confronté de très près à un petit fœtus de 7 mois, je peux vous dire que c'est vivant.
00:55:12 Je peux vous dire que ça réagit, ça interagit avec vous.
00:55:15 Maintenant, quand on prend les choses du point de vue du droit,
00:55:20 l'idée c'est de dire que le fœtus, c'est la position de la Cour de cassation,
00:55:24 c'est de dire que le fœtus, par interprétation stricte et application stricte de la loi pénale,
00:55:29 le fœtus n'est pas considéré comme une vie humaine susceptible d'engager l'application des articles relatifs à l'homicide.
00:55:38 Ne dit qu'à la naissance.
00:55:39 Pardon d'insister, mais quand vous dites que c'est une première expertise, il y aura des contre-expertises.
00:55:45 Le bébé, il est mort.
00:55:47 Donc maintenant, ce sont les témoignages des infirmières et des médecins qui ont été à son secours.
00:55:53 C'est ça les expertises, ça va porter sur ça ?
00:55:55 L'autopsie peut déterminer si le cœur a battu ?
00:55:57 Non mais vraiment, je pose des questions tant dures.
00:55:59 Le cœur, il bat déjà quand une femme est enceinte.
00:56:01 Oui, mais bon, qu'il a respiré ?
00:56:02 C'est savoir s'il est...
00:56:03 Par contre, quand l'enfant est dans le plancenta, je ne suis pas gynécologue, mais il ne va pas respirer.
00:56:08 En revanche, il respire quand il naît, d'ailleurs il pleure.
00:56:10 Et donc l'idée, c'est de savoir s'il a respiré.
00:56:12 S'il a respiré une seule fois, ça suffit pour dire qu'il a été vivant et donc homicidal volontaire.
00:56:16 Céline, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:56:19 Ça a une importance capitale quand même, cette notion-là, même si ça paraît un peu glauque.
00:56:24 J'imagine que pour la femme qui attendait cet enfant et qui a vécu cet accouchement catastrophique,
00:56:31 ce genre de subtilité doit paraître sordide et particulièrement injuste et violente.
00:56:38 C'est le problème, c'est-à-dire que le droit et la justice ne sont pas superposables.
00:56:43 Le droit, ce sont des normes, ce sont des limites,
00:56:47 et parfois certaines limites sont "arbitraires" ou en tout cas conventionnelles.
00:56:53 Par exemple, sur cette question de l'embryon,
00:56:56 on voit bien qu'à partir du moment où vous mettez une date limite pour un avortement,
00:57:01 ça veut dire que passé cette date limite, vous considérez que c'est un être humain,
00:57:05 en tout cas une puissance d'être humain, à défaut d'être constitué.
00:57:09 Mais cette zone grise, elle existe déjà dans la définition de l'avortement,
00:57:15 puisque la question de savoir quand un tas de cellules devient une personne,
00:57:19 finalement apporter une réponse extrêmement précise et très scientifique est peut-être impossible.
00:57:24 Donc il y a des moments où c'est des conventions, où on met des limites,
00:57:27 et comme toutes les limites, elles peuvent se discuter.
00:57:29 On va s'interrompre quelques minutes et on reviendra bien sûr sur ce qui se noue,
00:57:32 ce qui se joue, ce qui se dénoue aussi dans l'hémicycle,
00:57:37 puisqu'il reste, allez, il est pratiquement 17h,
00:57:40 c'est-à-dire qu'il reste un peu plus de 7h à peine pour examiner ce projet,
00:57:44 alors qu'on n'en est qu'à l'article 2 ou 3 dans l'hémicycle,
00:57:47 et on verra que la situation s'est nettement tendue ces dernières minutes,
00:57:50 c'est ce que nous disent nos reporters sur place. À tout de suite.
00:57:53 De retour avec vous pour évoquer l'avancée des débats dans l'hémicycle,
00:57:59 puisque tout le monde se concentre sur cette dernière ligne droite
00:58:02 de l'examen de la réforme des retraites par l'Assemblée nationale.
00:58:05 Bonjour Florian Tardif. La tension est encore montée d'un cran ces dernières minutes,
00:58:10 et je crois qu'en ce moment même, on observe une suspension de séance.
00:58:13 Racontez-nous ce qui s'est passé.
00:58:17 Oui, tout à fait. Les débats autour de ce projet de loi de réforme des retraites
00:58:22 ont été suspendus pendant une petite dizaine de minutes pour des raisons personnelles,
00:58:28 et non pas suite aux invectives qui ont pu être échangées entre les uns et les autres
00:58:33 quelques minutes avant cette suspension de séance qui a été décidée par Yael Brounepivet,
00:58:37 la présidente de l'Assemblée nationale, effectivement.
00:58:39 Au fur et à mesure que nous approchons de ce moment fatidique de la fin des débats,
00:58:45 ce soir minuit, la tension monte dans l'hémicycle.
00:58:48 Nous avons pu assister cette dernière heure entre des députés de la France insoumise
00:58:52 et des députés du Rassemblement national à des échanges musclés de part et d'autre,
00:58:57 les premiers reprochant aux seconds d'arriver uniquement assiégés dans l'hémicycle à la fin des débats,
00:59:04 c'est-à-dire de ne pas avoir été présents les deux dernières semaines
00:59:08 pour pouvoir discuter, potentiellement amender ce projet,
00:59:12 ce à quoi par exemple Sébastien Chenu a répliqué que les débats autour de ce projet de réforme de retraite
00:59:18 avaient débuté par cette proposition qui émanait des bancs du Rassemblement national,
00:59:24 qui était cette motion référendaire et qui avait été d'ailleurs défendue par Sébastien Chenu.
00:59:29 Autre cible des invectives qui proviennent notamment des bancs de la France insoumise,
00:59:35 le ministre du Travail Olivier Dussopt qui porte cette réforme pour le gouvernement
00:59:40 et qui est régulièrement raillé par les députés de la France insoumise
00:59:45 concernant cette petite séquence qui s'est produite hier soir,
00:59:48 où Olivier Dussopt, alors même que les débats se poursuivaient ici à l'Assemblée nationale,
00:59:54 s'adonnait à quelques mots fléchés sur les bancs des ministres.
00:59:58 Donc voilà, la tension monte progressivement, mais pour l'instant,
01:00:01 et c'est important de le préciser, les députés restent respectueux entre eux.
01:00:05 Justement, vous restez avec nous quelques instants,
01:00:07 on va écouter Aurélien Pradié notamment, qui l'a pris à partie sur cette petite séquence mots fléchés.
01:00:13 Monsieur le ministre Dussopt, à chaque fois que nous avons eu besoin de défendre votre honneur dans cet hémicycle,
01:00:19 nous l'avons fait. Les débats ont été agités, tendus, ils sont extrêmement pénibles pour tout le monde.
01:00:25 Mais je vous invite, monsieur le ministre, à ne pas sortir les mots croisés
01:00:29 comme vous venez de le faire durant que la représentation nationale s'exprime.
01:00:34 Ces débats-là sont pénibles. Nous serons toujours là pour défendre l'honneur des uns et des autres ici.
01:00:40 Mais le premier des respects, monsieur le ministre des Comptes publics,
01:00:43 c'est de ne pas faire des mots croisés lorsque la représentation nationale s'exprime, aussi pénible que ce soit.
01:00:50 Alors le ministre de Travail, il a tenté tant bien que mal de s'en expliquer.
01:00:53 Écoutez la réponse qu'il a tenté d'apporter.
01:00:57 J'ai fait une bêtise, j'ai ouvert une grille pendant une interruption de séance
01:01:00 que j'aurais dû fermer après et je me suis fait prendre par la patrouille.
01:01:03 Mais il y a tellement d'interruptions de séance qu'à un moment oui j'ai ouvert une grille.
01:01:06 La seule chose qui m'intéresse c'est combien il nous font.
01:01:08 Écoutez, il y a des suspensions, il y en a toutes les heures
01:01:10 et ça fait 15 jours qu'on entend parler de tout et parfois rien.
01:01:13 On en est là quoi.
01:01:14 Non mais là il fait une faute.
01:01:16 Moi je dirais, j'ai du respect pour le boulot que ce gars a fait.
01:01:20 Il a défendu un projet qui n'est pas facile à expliquer, pas facile à défendre.
01:01:24 Là il fait une bourde quand même.
01:01:26 On ne fait pas des mots croisés à l'Assemblée nationale.
01:01:28 Enfin un enfant de 5 ans comprendrait ça.
01:01:31 Comment il peut faire une...
01:01:33 Pareil.
01:01:34 Comment il peut faire ça ?
01:01:36 Le résultat quand même, je saute là si vous le permettez,
01:01:39 c'est que cette loi au fond n'aura pas été débattue à l'Assemblée nationale.
01:01:43 On en est quoi ?
01:01:44 À l'article 2, 2 et demi, 2, 3/4 ?
01:01:47 On ne va même pas commencer le 3 peut-être avant minuit ce soir.
01:01:50 Ça veut donc dire que politiquement la NUPES,
01:01:53 je ne sais pas si elle aura gagné ou perdu, la NIR nous le dira,
01:01:56 mais va pouvoir dire par tous,
01:01:57 cette loi qu'on nous impose n'a même pas été votée par l'Assemblée nationale.
01:02:02 Ça ne fait pas bon effet.
01:02:04 Et si, comme on le disait tout à l'heure, au-delà du 6 ou du 7 ou du 8 mars,
01:02:10 le mouvement social prend de l'ampleur, se durcit,
01:02:13 notamment dans les raffineries,
01:02:14 puisque la CGT vient d'être décidée de regarder un peu ce qui se passait
01:02:17 si on coupait l'approvisionnement.
01:02:20 Si on repart dans cette direction,
01:02:24 on va vivre un mois de mars compliqué.
01:02:28 La démocratie française, franchement, ça bat de l'aile.
01:02:34 Je ne sais pas comment il faut faire et pourquoi,
01:02:37 mais honnêtement, quand vous voyez ce spectacle,
01:02:39 la démocratie française sera mal, très mal.
01:02:42 On parle de Lévi-Dussopt,
01:02:43 mais il n'est pas le seul à être la cible ces dernières heures.
01:02:46 La présidente de l'Assemblée nationale,
01:02:49 qui est au perchoir,
01:02:50 il y a une rotation au perchoir,
01:02:52 mais elle siège pas mal aussi, Yael Broun-Pivet,
01:02:55 a été la cible d'attaques venues, là encore,
01:02:58 des rendez-vous à l'EFI,
01:02:59 mais attaques très personnelles, écoutez.
01:03:01 Et quand on sait que madame la présidente de l'Assemblée nationale
01:03:04 a omis de déclarer 40 000 euros d'action chez Total Energy
01:03:08 dans sa déclaration de patrimoine,
01:03:11 on se pose des questions quand même.
01:03:13 On se pose des questions. Merci.
01:03:15 Alors, madame Dufour,
01:03:19 c'est inadmissible ce que vous venez de faire,
01:03:21 parce qu'il y a eu une erreur du site Le Monde,
01:03:25 ils viennent de le corriger,
01:03:27 et la TVP s'excuse.
01:03:28 Alors il n'y avait aucune omission dans ma déclaration,
01:03:31 et je vous remercie de ne pas relayer ça.
01:03:33 C'est honteux. C'est honteux.
01:03:35 - Florian Tardif, dans la veine patrimoine,
01:03:43 il y a aussi Jean-Luc Mélenchon qui se plaint à son tour.
01:03:50 - Oui, tout à fait, Jean-Luc Mélenchon
01:03:52 qui se plaint via les réseaux sociaux
01:03:54 d'être la cible des attaques provenant notamment de la majorité.
01:03:59 Alors pourquoi il est la cible des attaques provenant de la majorité ?
01:04:02 Tout simplement parce qu'il est considéré comme le leader
01:04:04 de la France insoumise, toujours ici,
01:04:06 même s'il ne siège plus dans l'émnistique.
01:04:09 D'ailleurs, il continue de distiller quelques conseils
01:04:11 à ses anciens collègues.
01:04:13 Je fais bien évidemment référence au tweet qu'il a publié hier soir
01:04:17 en exhortant ses anciens collègues de ne pas retirer
01:04:20 un trop grand nombre d'amendements.
01:04:22 Alors pourquoi il est la cible des attaques ?
01:04:23 Tout simplement parce qu'en ce moment même,
01:04:25 les députés de l'FI, donc de la France insoumise,
01:04:30 défendent un certain nombre de propositions visant notamment
01:04:35 à taxer soit les entreprises qui font de très grands profits,
01:04:38 soit à taxer les personnes qu'ils considèrent
01:04:41 comme étant trop riches dans notre pays.
01:04:44 C'est pour cela que l'exemple de Jean-Luc Mélenchon,
01:04:47 qui a un patrimoine important, et notamment un patrimoine immobilier
01:04:50 important, est utilisé comme cela dans l'hémicycle
01:04:54 pour attaquer les députés de la France insoumise,
01:04:57 utilisés par le camp, notamment majoritaire,
01:05:00 le camp présidentiel.
01:05:02 Merci beaucoup et merci à Olivier Gangloff
01:05:05 qui a surré les images avec vous aujourd'hui
01:05:07 du côté de l'Assemblée nationale.
01:05:08 Sébastien Codesso, on est vraiment là sur,
01:05:12 je disais tout à l'heure, sur les attaques ad hominem,
01:05:14 ça dépasse complètement le cadre du débat qui devrait
01:05:17 intéresser les uns et les autres.
01:05:19 C'est la politique dans toute sa splendeur,
01:05:22 mais dans tout ce qu'elle a de moche aussi.
01:05:23 Non mais dans toute sa splendeur moche quoi.
01:05:26 Non mais la politique politicienne quoi.
01:05:28 C'est du clash, c'est du clash, si vous voulez.
01:05:30 On dirait des mauvais rappeurs qui se clashent, vous savez.
01:05:32 C'est terrible, même dans la gestuelle, c'est catastrophique.
01:05:35 Moi je suis désolé, c'est pas de la politique.
01:05:37 C'est vrai, finalement la réforme n'a pas été débattue.
01:05:42 Et surtout maintenant, on est dans la dernière ligne droite.
01:05:45 Qu'est-ce qui se passe ? Des clashs, des clashs à répétition.
01:05:48 Vous avez la NUPES qui prépare l'après,
01:05:50 qui commence déjà à attaquer l'ERN en disant que
01:05:53 vous n'avez pas fait autant que nous.
01:05:55 C'est nous qui avons été les plus, ce que je disais tout à l'heure,
01:05:58 les plus proactifs.
01:05:59 Parce qu'ils n'ont pas travaillé.
01:06:00 Donc si vous voulez, on est partout, sauf dans le travail,
01:06:04 sauf dans le sérieux, sauf dans la mesure dont il est question aujourd'hui.
01:06:07 C'est catastrophique.
01:06:08 Il nous manque peut-être une petite bagarre dans les couloirs.
01:06:10 Ça s'est fait.
01:06:11 Mais ça ne saurait tarder certainement.
01:06:12 Lors du Parlement, à l'occasion d'un certain Parlement lointain,
01:06:16 c'est déjà arrivé.
01:06:17 En France, il me semble que non, peut-être, ou alors il y a très longtemps.
01:06:20 Mais là ça manque magnifiquement, au point où ils en sont.
01:06:23 Ça se résume à des petits jeux minables qui visent à exposer l'autre,
01:06:27 comme ça, à le mettre à nu.
01:06:29 En fait, la politique de l'ennemi est très utile
01:06:31 quand vous n'avez rien à dire et aucune proposition d'avenir à faire.
01:06:35 Dans ce cadre-là, il est bien plus important de définir un bouc émissaire,
01:06:40 quelqu'un que vous chargez de tous les péchés du monde
01:06:42 et dont vous proposez le sacrifice.
01:06:45 C'est ce que fait la NUPS.
01:06:47 Cela parle essentiellement de son absence de discours.
01:06:50 On a vu ce que pouvait être une opposition intelligente
01:06:54 et pour le coup, de manière assez exceptionnelle,
01:06:56 c'est venu d'UPS, qui a utilisé sa niche de fort intelligente manière
01:07:00 pour faire passer, il a réussi à faire voter,
01:07:03 une ou deux mesures qui étaient intéressantes.
01:07:07 Il a montré ce qu'une opposition qui avait des choses à dire, pouvait faire.
01:07:11 Pourtant, toute la question des retraites pose la question du travail,
01:07:17 elle pose la question des âges de la vie.
01:07:19 Il y a des choses que vous pouvez faire quand vous êtes jeune,
01:07:22 je pense par exemple, des métiers comme éducateur spécialisé.
01:07:25 Au bout de 10 ans, 15 ans, il vaut mieux passer à autre chose.
01:07:28 Ce ne sont pas des métiers qu'on peut faire toute une vie.
01:07:30 Au contraire, le fait de juger, par exemple,
01:07:33 devrait peut-être être réservé à des gens qui ont une expérience de vie
01:07:36 qui ont plutôt 40 ans.
01:07:37 Si on pensait les carrières, les possibilités d'investir
01:07:42 et d'avoir des expériences professionnelles en fonction de son âge,
01:07:46 des temps de vie, si on favorisait les passerelles,
01:07:48 on pourrait faire travailler les gens plus longtemps.
01:07:51 Si on tenait compte des pénibilités en disant
01:07:54 "Mais telle personne qui a un métier pénible,
01:07:56 peut-être qu'à partir de 50 ans, en revanche,
01:07:58 ce type de tâches, elle peut continuer à les faire."
01:08:00 Si on réfléchissait sur le temps de travail,
01:08:02 vous êtes vieux, vous prenez en charge un jeune,
01:08:05 peut-être que vous allez travailler moins,
01:08:07 que vous gagnerez un petit peu moins,
01:08:08 mais vous serez en activité un peu plus longtemps.
01:08:10 Toutes ces questions-là qui permettraient d'avoir
01:08:13 une vision intelligente du travail,
01:08:15 et donc à la fois des conditions de travail et de la retraite,
01:08:19 ces questions ne sont portées et posées par personne.
01:08:23 Dernière séquence que j'aimerais vous soumettre.
01:08:26 On parlait de fatigue, on parlait d'un homme
01:08:29 qui avait été particulièrement éprouvé par tout ça,
01:08:31 c'est bien sûr Olivier Dussopt.
01:08:33 Regardez là encore cette séquence.
01:08:35 Merci Madame la Présidente.
01:08:38 Pardonnez-moi, vous l'entendez, ça ne va pas beaucoup mieux niveau voix,
01:08:41 mais je vais essayer malgré tout d'apporter
01:08:43 quelques éléments de réponse sur la question du travail des plateformes.
01:08:47 J'entends beaucoup de choses depuis ce matin,
01:08:49 mais à vrai dire, on entend n'importe quoi.
01:08:51 Je ne sais pas si c'est la fatigue,
01:08:55 ou si c'est la misère des arguments développés
01:08:59 dans un débat qui s'embourbe.
01:09:02 Attention, on peut craquer sous la pression.
01:09:07 On a vu des ministres de la République
01:09:09 qui avaient mal fini, si j'ose dire.
01:09:12 Là, il est quand même particulièrement
01:09:14 la cible d'attaque nourrie et continue.
01:09:17 C'est difficile parce que c'est le paratonnerre
01:09:20 de toutes ces attaques, de toutes ces critiques.
01:09:23 Je ne veux pas émettre de suppositions pessimistes
01:09:29 sur son état de santé, mais j'espère effectivement
01:09:31 qu'il va quand même prendre un petit peu soin de lui à l'avenir,
01:09:33 parce que là, la période passée, présente et future,
01:09:38 est extrêmement difficile pour lui.
01:09:40 En quelques secondes, il nous reste 20 secondes.
01:09:42 Il faudra faire de la politique.
01:09:43 Je n'en vois qu'un qui fasse de la politique, c'est Attal,
01:09:45 dans son discours, avec assez de talent et de...
01:09:48 Madame Borne, je ne veux pas être désagréable
01:09:51 avec Madame la Première ministre, sûrement pas,
01:09:53 mais je la trouve très techno, quand même.
01:09:55 Elle a du mal, elle, à avoir un discours politique.
01:09:58 Donc il y a Mme Borne qui a du mal à avoir un discours politique.
01:10:01 Le discours techno a aussi de son mérite,
01:10:03 mais là, ça manque clairement.