Sophie Adugé, déléguée générale de SOS Education, au sujet de la transidentité chez l'enfant : «Il n’appartient pas à la CAF de prendre parti pour une idéologie. Elle doit informer qu’il faut observer la plus grande prudence et que la première démarche c’est l’accompagnement pédopsychologique de l’enfant»
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00:00 Le LACAF, évidemment, M. Favigny l'a rappelé,
00:04 prend fait et cause pour une idéologie,
00:06 qui est l'idéologie du genre ressenti, quel que soit l'âge.
00:08 Et cette idéologie, si vous voulez,
00:10 ne laisse absolument aucune place au questionnement.
00:13 Or, le problème que nous avons, et nous avons toujours bien précisé,
00:17 tous ceux qui ont pris la parole sur cette question
00:19 depuis maintenant presque deux ans,
00:20 que nous ne nous interrogeons pas du tout sur les adultes.
00:24 Évidemment que nous soutenons le combat légitime
00:26 des personnes homosexuelles et transsexuelles.
00:28 Ce n'est pas du tout ça, le sujet.
00:29 Le sujet, c'est qu'on sait que depuis une dizaine,
00:32 une quinzaine d'années dans les autres pays du monde
00:34 et des pays industrialisés,
00:36 les pratiques de transition pédiatrique chez des enfants
00:39 ont des effets irréversibles, graves,
00:40 sur leur santé physique et psychique.
00:42 Ces effets, nous les connaissons aujourd'hui.
00:44 En août dernier, l'hôpital anglais, la Tavistock,
00:47 qui était la seule clinique du genre pour mineurs
00:50 qui avait une antériorité de 30 années,
00:52 a annoncé sa fermeture.
00:53 De semaine en semaine, nous obtenons aujourd'hui
00:56 les retours du Dr Cass,
00:58 qui ont fait un audit extrêmement pointu.
01:00 Les démonstrations de pratiques plus que douteuses,
01:03 notamment très récemment,
01:05 du fait que des enfants autistes
01:07 ont été accompagnés dans une transition immédiate,
01:10 alors que ce n'était pas dans leur intérêt,
01:12 aujourd'hui posent des questions majeures
01:14 qui ont fait reculer la Suède, la Finlande et l'Angleterre.
01:17 Aujourd'hui, la transition pédiatrique
01:19 n'est plus appliquée dans ces pays-là.
01:21 Nous, nous avons alerté en disant,
01:23 "Attention, on ne peut pas rester sourds à ces informations."
01:26 En France, c'est arrivé un peu plus tard,
01:27 ça fait cinq ans,
01:28 mais aujourd'hui, on observe une explosion des demandes.
01:31 Et ce que nous disons dans cette lettre
01:33 ouverte au ministre de la Santé,
01:35 c'est qu'il n'appartient pas à la CAF
01:37 de prendre partie sur une idéologie.
01:38 Elle doit informer qu'il y a aujourd'hui
01:42 une... Et l'Académie de médecine l'a fait il y a un an maintenant,
01:48 qu'il faut observer la plus grande des prudences
01:50 et que la première démarche
01:51 est l'accompagnement psychopédagogique de l'enfant
01:53 de manière à faire un travail avec lui
01:55 pour savoir si l'origine de son trouble
01:57 serait bien ce que l'Académie de médecine a appelé
02:00 une dysphorie structurelle,
02:02 c'est-à-dire une incapacité à vivre avec son sexe de naissance.
02:05 Or, ce que l'on observe aujourd'hui, ce n'est pas ça du tout.
02:08 C'est une surreprésentation de jeunes filles, d'adolescentes,
02:12 qui ont le sentiment d'être nées dans le mauvais corps,
02:14 mais qui ne se posent pas la question du sexe.
02:15 C'est-à-dire qu'on est dans une déconstruction du sexe biologique.
02:18 Et là, il y a des dangers véritables pour les enfants.
02:21 -Merci.
02:22 [Musique]
02:25 [SILENCE]