Midi News du 20/02/2023

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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue à vous pour Midi News, et tout d'abord, écoutez.
00:00:05 Le combat est beaucoup plus grand que juste celui de l'Ukraine.
00:00:12 On parle de liberté de la démocratie en Europe, de l'histoire.
00:00:17 Les Américains pensent à tous les Ukrainiens et tous les enfants ukrainiens dans leurs prières.
00:00:23 Une visite surprise à Kiev, celle du président américain Joe Biden.
00:00:30 Il affirme que l'Ukraine est toujours debout et annonce de nouvelles sanctions contre la Russie cette semaine, ainsi que la livraison d'armes à venir.
00:00:41 Nous en parlerons évidemment avec nos invités.
00:00:44 Autre actualité, on revient en France. Il n'y a plus une, ni même deux, mais trois enquêtes autour de Pierre Palmade.
00:00:49 On s'intéressera ce midi à l'état de santé des victimes d'abord, surtout et avant tout, à la justice face au cas Palmade.
00:00:56 Est-il injusticiable comme un autre et au délit d'homicide routier, affichage politique ou vraie mesure ?
00:01:02 Voilà pour les thèmes et tout d'abord le journal. Bonjour à vous, Simon.
00:01:06 Bonjour Sonia et bonjour à tous. Vous en parliez, Joe Biden est donc en visite surprise à Kiev.
00:01:11 Le président américain a rencontré Volodymyr Zelensky dans la capitale ukrainienne.
00:01:15 Une visite qui intervient à quelques jours avant le premier anniversaire de l'invasion russe en Ukraine.
00:01:20 Joe Biden a notamment annoncé des livraisons d'armement supplémentaires à l'armée de Volodymyr Zelensky.
00:01:26 Cette visite est un signe de soutien extrêmement important, a affirmé Volodymyr Zelensky.
00:01:31 L'actualité, c'est aussi le domicile de Pierre Palmade qui a été perquisitionné hier après-midi.
00:01:36 Déjà mis en examen pour l'accident de la route qu'il a provoqué sous emprise de cocaïne.
00:01:40 L'humoriste est désormais visé par une enquête pour détention d'images à caractère pédopornographique.
00:01:45 Cela fait suite à un signalement effectué auprès des services de police.
00:01:49 Dans les Hauts-de-Seine, on voulait vous parler ce midi du calvaire des habitants de la résidence de Klichy-la-Garenne.
00:01:55 Leur parking est squaté et transformé en atelier clandestin par un groupe de jeunes.
00:01:59 Les habitants n'osent même plus descendre au sous-sol et préfèrent même garder leur voiture à l'extérieur.
00:02:04 Viviane Hervier, Laura Lestrade et Laurent Sellerier.
00:02:07 Ce soir-là, avec un téléphone portable, mais en restant à bonne distance,
00:02:12 deux locataires filment la quinzaine de jeunes qui se rassemblent régulièrement dans le parking de cette résidence de Klichy-la-Garenne.
00:02:19 Depuis deux ans, le deuxième sous-sol est devenu leur terrain de jeu.
00:02:23 Ils s'y livrent à toutes sortes de trafics.
00:02:25 "Certains soirs, ils avaient observé des jeunes faisant des roues arrière avec des deux roues motorisées.
00:02:30 Ils avaient observé un chien de grande taille qui jouait avec ce groupe de personnes qui sont là.
00:02:36 Ils ont pu observer que dans une certaine zone du parking, ce qu'on a appelé un atelier de mécanique clandestin existait."
00:02:43 Les locataires ont pris des photos de diverses pièces détachées, des embrayages, des roues, des portes de voiture démontées, des scooters.
00:02:51 Pour cette résidente, c'est sa propre voiture qui a été désaussée.
00:02:55 "Les lumières, plus de pare-chocs, plus de plaques d'immatriculation et plus de capot."
00:03:03 Elle a obtenu du bailleur une place au premier sous-sol.
00:03:06 Certains gardent leur voiture à l'extérieur tout en continuant à payer le parking.
00:03:10 D'autres descendent toujours au deuxième sous-sol avec la peur au ventre.
00:03:13 Alertée, la police effectue depuis quelques mois des rondes aléatoires, sans avoir réussi pour l'instant à prendre quiconque en flagrant délit.
00:03:21 Puis l'actualité, c'est aussi ce cri d'alarme de 131 parlementaires pour sauver les églises françaises de droite et du centre.
00:03:28 Ils demandent à Emmanuel Macron de sauver les édifices religieux.
00:03:31 Cette demande a été faite dans une lettre ouverte publiée hier dans le journal du dimanche.
00:03:35 Et parmi ces parlementaires, Valérie Boyer, sénatrice LR des Bouches-du-Rhône.
00:03:40 "On a un vrai défi patrimonial à relever pour plusieurs raisons.
00:03:45 Il y a le problème de l'entretien, bien évidemment.
00:03:48 Il y a un vrai problème de moyens.
00:03:50 Il y a un vrai problème aussi de vandalisme.
00:03:55 Je crois qu'aujourd'hui, il est temps qu'il y ait une action concrète, concertée,
00:04:01 qu'on aide aussi les communes à pouvoir entretenir ce patrimoine de la meilleure façon.
00:04:07 Et ce n'est pas qu'une affaire de croyants, c'est aussi une affaire de Français attachés à leur patrimoine."
00:04:14 On voulait aussi vous donner cette information.
00:04:16 L'île de la Réunion est en alerte orange cyclonique.
00:04:19 Le cyclone Freddy va toucher le nord-est de l'île ce lundi soir.
00:04:22 Des rafales à près de 300 km/h et une forte houle devraient frapper ce territoire.
00:04:27 Tous les établissements scolaires sont d'ailleurs fermés aujourd'hui.
00:04:30 Les autorités appellent la population à la plus grande prudence.
00:04:34 Et puis, la 76e cérémonie des Bafta a eu lieu hier soir à Londres.
00:04:38 La cérémonie britannique a récompensé "À l'Ouest, rien de nouveau" comme meilleur film.
00:04:43 Produit par Netflix, il raconte l'histoire d'un jeune soldat allemand
00:04:46 pendant la Première Guerre mondiale qui va voir ses amis mourir sur le champ de bataille.
00:04:50 Voilà pour ce tour de l'actualité à midi.
00:04:53 Place au débat, c'est avec vous Sonia Mabrouk et vos invités.
00:04:56 Merci à vous Simon.
00:04:57 Alors, il était attendu en Pologne ce lundi.
00:04:59 Surprise visite surprise du président américain à Kiev.
00:05:03 C'est la première fois qu'il se rende en Ukraine.
00:05:05 Joe Biden, vous l'avez entendu tout à l'heure, a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie.
00:05:10 Elles seront décidées, en tous les cas annoncées cette semaine.
00:05:13 Et puis, la livraison de nouvelles armes.
00:05:16 On va évidemment parler de cette actualité et d'autres actualités.
00:05:18 Je vais présenter nos invités.
00:05:20 Il est chef de réanimation médicale et toxicologique, Bruno de Garbane.
00:05:25 Pardonnez-moi docteur, bonjour à vous.
00:05:27 Merci d'être là.
00:05:28 L'autre actualité, ce sont ces trois enquêtes autour de Pierre Palmade.
00:05:32 Et ce qui nous intéresse avec vous, docteur, c'est la lutte contre les addictions.
00:05:36 Quelle efficacité, aussi quel bilan, en tous les cas, quel point d'étape en France.
00:05:41 Je salue Eugénie Bastier. Bonjour.
00:05:42 Bonjour Eugénie.
00:05:43 Arthur de Vatrigan est avec nous.
00:05:44 Bonjour.
00:05:45 Merci d'être là.
00:05:46 Notre journaliste pour la justice, Sandra Buisson, nous accompagne.
00:05:48 Merci et bonjour Sandra.
00:05:50 Maître Pierre Gentillet est présent.
00:05:51 Bonjour.
00:05:52 Et Philippe Doucet, bonjour à vous.
00:05:53 Bonjour.
00:05:54 Avant d'aborder les autres actualités franco-françaises, actualités internationales, avec cette visite.
00:06:00 Alors, surprise.
00:06:01 Ce qui n'est pas surprise, c'est les annonces qui ont été faites.
00:06:03 À la fois, de nouvelles sanctions contre la Russie et aussi de livraison d'armes.
00:06:08 Alors, est-ce que le président américain, difficile de le dire, a changé son programme
00:06:13 après aussi le fait qu'on ait appris que la Chine pourrait aussi livrer des armes à la Russie ?
00:06:19 En tous les cas, les choses s'accélèrent.
00:06:21 Est-ce que vous y voyez un point de bascule, Philippe Doucet ?
00:06:24 Non, c'est une confirmation.
00:06:25 Ça montre que Joe Biden, d'abord, je pense qu'il sera dans l'histoire
00:06:29 quand on fera le bilan de son ou de ses mandats comme un grand président,
00:06:32 parce que je ne suis pas sûr que si ça avait été Trump en responsabilité, on aurait eu cette situation.
00:06:37 Les États-Unis sont derrière l'Ukraine fortement.
00:06:42 C'est, comme ça l'avait été pendant la Seconde Guerre mondiale, l'arsenal de la liberté aussi.
00:06:47 Et donc, c'est bien qu'ils se déplacent.
00:06:50 Après la Pologne qui est un pays aussi de la ligne de front.
00:06:52 La Pologne qui met une aide très importante à l'Ukraine.
00:06:57 Et donc, c'est un déplacement symbolique pour les quasi un an de la guerre en Ukraine.
00:07:01 Et donc, effectivement, mais là où vous avez raison, Sonia, c'est que la question chinoise doit s'y poser.
00:07:06 On voit bien qu'on est sur une guerre qui va durer, un conflit qui va s'enquister.
00:07:12 Et donc, je pense que dans un an, dans deux ans, on sera toujours dans cette situation de conflictualité.
00:07:17 Le contexte, rappelons-le encore d'un mot, la Chine dit qu'elle pourrait être armée, ou en tous les cas,
00:07:23 aider à la livraison d'armes la Russie par rapport à l'Ukraine.
00:07:26 Les Américains, Jean-Yves Bastier, disent qu'il y a une ligne rouge.
00:07:29 En tout cas, c'est le mot employé par l'Union européenne.
00:07:32 Est-ce qu'il faut y voir aujourd'hui un moment où il peut y avoir la fameuse extension,
00:07:36 généralisation du conflit que l'on craint depuis déjà plusieurs mois, voire plusieurs semaines ?
00:07:40 Oui, et d'ailleurs, c'est ce que dit Hubert Védrine, que j'ai interviewé dans Le Figaro aujourd'hui,
00:07:44 et qui parle d'un moment d'une extrême gravité, peut-être plus grave même que le moment de l'entrée dans la guerre,
00:07:50 parce que nous sommes effectivement à un moment où tout peut basculer dans une guerre plus généralisée.
00:07:55 Et ce qui me frappe, c'est la différence, en tout cas dans le ton des discours entre Emmanuel Macron et Joe Biden,
00:08:00 puisque Emmanuel Macron avait un discours, on va dire, peut-être plus réaliste, plus froid,
00:08:07 ce week-end, en parlant notamment du fait qu'il ne fallait pas écraser la Russie,
00:08:11 tout en disant qu'il fallait absolument aider l'Ukraine, n'était pas dans un discours civilisationnel comme les Joe Biden,
00:08:18 c'est-à-dire un discours où les démocraties, comme si la guerre en Ukraine était un enjeu de civilisation,
00:08:24 une guerre des démocraties contre les autoritarismes.
00:08:27 Je remarque juste qu'Emmanuel Macron n'est pas dans ce discours-là.
00:08:30 Il essaie d'afficher une ligne singulière, celle de la France, avec cette idée d'équilibre des puissances,
00:08:36 puissance d'équilibre, pardon, et je ne sais pas jusqu'où c'est étonnant.
00:08:40 C'est un chemin de crête aujourd'hui.
00:08:41 C'est un chemin de crête, effectivement, et je pense d'ailleurs que c'est tout à son honneur d'essayer d'avoir une voix singulière
00:08:47 et légèrement différente de celle des États-Unis.
00:08:49 Est-ce qu'on le peut aujourd'hui dans le débat public politique, même géopolitique, tel qu'il se tient,
00:08:53 Arthur de Vatrigan, parce que des voix comme celle du Bervidrine, comme celle de Dominique de Villepin,
00:08:57 comme celle de Pierre Lelouch que nous avions reçues ici ou d'autres,
00:09:01 comme Maurice Gourdeau-Montagne, ancien secrétaire général de l'Élysée,
00:09:04 se font parfois taxer de pro-Poutine quand ils affirment qu'il faut quand même tenir ce chemin de crête ?
00:09:09 Non, en effet, je suis d'accord avec ce que vient de dire Eugénie, c'est le rôle de la France.
00:09:12 Alors c'est toujours compliqué parce que la guerre, malheureusement, fait qu'on est dans un choix qui est binaire
00:09:19 et que c'est très compliqué de mettre des nuances et peut-être d'ailleurs que parfois il faut éviter d'en mettre trop
00:09:26 parce que malgré tout, c'est deux camps qui s'affrontent et à partir du moment où on choisit de se soutenir à un camp,
00:09:30 il faut l'assumer.
00:09:31 Après, la ligne de crête, en effet, de celle de la France,
00:09:34 j'ai trouvé le discours d'Emmanuel Macron il y a trois jours,
00:09:37 je trouve que c'est son meilleur discours depuis le début de l'entrée en guerre.
00:09:39 Il était précis, il a affirmé des choses, on ne connaît toujours pas les objectifs de guerre finaux,
00:09:45 heureusement qu'il ne les diffuse pas au grand public parce que sinon la diplomatie qu'il souhaite toujours maintenir ne fonctionnerait plus.
00:09:50 Mais en tout cas, il expliquait que oui, on soutient l'Ukraine parce qu'il y a une rupture,
00:09:54 tout simplement il y a eu une invasion et qu'à partir du moment où il y a des droits internationaux qui ne sont plus respectés
00:09:59 et qu'on défend une souveraineté, on ne peut pas ne pas les soutenir.
00:10:01 Mais par contre, il a dit deux choses intéressantes.
00:10:04 Un, on n'écrase pas Poutine et deux, il a dit surtout qu'il pensait même que remplacer Poutine pourrait être pire.
00:10:09 Très bien, mais expliquez aux téléspectateurs et à nous-mêmes qui vous écoutons avec intérêt,
00:10:13 Pierre Gentil, je vous pose la question, quelle est la nuance, quelle est la différence ?
00:10:16 On n'écrase pas Poutine, mais par exemple, Joe Biden continue d'annoncer des armes qui ont pour objectif quand même d'entraîner la défaite.
00:10:24 D'entraîner la défaite, la différence c'est attaquer la Russie ou défendre le territoire ukrainien.
00:10:31 Et depuis le début, c'est ça, c'est-à-dire on repousse en tout cas la stratégie de Macron.
00:10:35 On dit Biden, après on connaît l'habillage américain, les valeurs, tout ça, d'ailleurs, comme Poutine fait le même discours.
00:10:41 Mais la limite, c'est le coup de force en dehors des frontières du créole.
00:10:46 C'est une différence quand même. C'est pas le même discours inversé.
00:10:49 D'un côté, c'est la démocratie, de l'autre côté, c'est la question de l'autoritarisme.
00:10:54 Il y a quand même bien ces pings de front Russie, Iran, Chine.
00:10:58 C'est pas le même match, c'est la démocratie contre les dictatures.
00:11:02 Et le discours de Poutine, effectivement, qui va sur des valeurs morales.
00:11:05 Maintenant, la question de la ligne de crête, c'est-à-dire quand est-ce qu'on passera à un stade, je dirais, plus dangereux.
00:11:14 Il faut quand même voir que... Non, mais parce qu'il faut quand même voir l'évolution.
00:11:17 C'est-à-dire qu'au tout départ, moi, j'ai de sérieux doutes, si vous voulez, sur notre capacité...
00:11:21 Non, non, refaites pas tout le film, aujourd'hui.
00:11:23 Non, non, non, non, rassurez-vous, je vais pas faire l'histoire.
00:11:25 Non, non, c'est pas pour que je me rassure.
00:11:27 Je l'ai déjà fait assez. Mais ce que je dis, c'est, regardez, au départ, on nous disait, on livre juste des vivres.
00:11:30 Après, c'était des armes défensives. Concept assez amusant, d'ailleurs, parce que bon, des armes défensives, c'est fait pour tuer.
00:11:36 Ensuite, on nous annonce des chars légers. Là, les Anglais nous parlent potentiellement de livrer des avions.
00:11:43 C'est quoi, la suite ? C'est des missiles à longue portée.
00:11:46 Donc, si vous voulez, ça va être un petit peu compliqué de tenir...
00:11:49 La suite, c'est de continuer à défendre le territoire à l'extrême-nière ?
00:11:51 Le problème, c'est qu'est-ce qui se passera demain si les Ukrainiens veulent aller plus loin ?
00:11:56 Est-ce qu'on pourrait leur dire non ? Qu'est-ce qui se passera demain si les Américains appuient ça ?
00:11:59 Nous, on fera quoi, nous, petits Français ? Nous, en ayant été en permanence dans cette envergure ?
00:12:04 La question, c'est si la Russie veut aller plus loin.
00:12:06 Mais le problème, c'est que depuis le début, nous suivons les Américains.
00:12:07 Non, non, non, il y a une différence, pardon, il y a une différence entre dire...
00:12:09 C'est pas parce qu'on s'aligne sur une position américaine autant présente qu'on va s'aligner perpétuellement.
00:12:13 Je rappelle le discours de De Gaulle en 1960 à Berlin, qui s'alignait contre les soviétiques sur l'RSS,
00:12:18 et qui, six ans après, sort du commandement en 1936.
00:12:21 C'est le général De Gaulle à l'époque, aujourd'hui c'est Macron.
00:12:23 Mais d'accord, mais excusez-moi, mais ce sujet-là a toujours été...
00:12:26 Mais pas parce qu'on est sur la ligne américaine aujourd'hui qu'on sera sur la ligne américaine perpétuelle.
00:12:32 D'abord, c'est pas la ligne américaine, c'est la ligne de défense d'un État souverain qui a été agressé par la Russie.
00:12:40 Mais ça, c'est un discours d'opportunité. On ne tient pas ce discours pour l'Arménie, par exemple.
00:12:45 L'Union européenne n'a pas ce discours vis-à-vis de l'Azerbaïdjan.
00:12:48 Nous n'adoptons pas de sanctions vis-à-vis de l'Azerbaïdjan.
00:12:50 On n'a pas de frontière avec la Russie.
00:12:52 Mais je ne prends pas une position...
00:12:54 Si vous êtes au calme, vous avez une position morale.
00:12:56 Je suis là pour qu'on défende la démocratie et qu'on défende la souveraineté d'un pays face à un État agresseur.
00:13:02 Mais nous ne défendons pas la démocratie, nous défendons des intérêts qui nous sont vus.
00:13:04 C'est ce que vous pensez. Moi, je pense qu'on a une vraie bataille contre la démocratie.
00:13:07 On est très calme, Sonia. On est passionnés.
00:13:09 C'est un enjeu très important qui va durer les deux prochaines années.
00:13:13 Gardez la passion, mais apportez une réponse peut-être plus précise.
00:13:15 Et après, après ces livraisons d'armes dites défensives, après les chars, les avions, après les avions, quoi ?
00:13:19 C'est la question que je pose.
00:13:21 On n'a pas le choix. Effectivement, il y a une spirale qui est en train de se mettre en place.
00:13:24 C'est-à-dire qu'il y a une offensive russe qui se prépare vraisemblablement en mars, qui va être très très forte.
00:13:28 Donc on est obligé d'armer l'Ukraine, sinon ils vont se faire ramasser.
00:13:31 Donc on ne va pas... Si on ne fait rien, ils vont se faire ramasser.
00:13:34 Donc effectivement, le problème, c'est qu'il y a une spirale parce que plus on les arme,
00:13:37 plus la Russie accélère le déploiement de sa propre offensive.
00:13:41 Et donc, effectivement, on nous a montré...
00:13:43 Alors dans ce cas, si on adopte cette position, on ne peut pas...
00:13:45 Mais quelle est votre position à adopter ?
00:13:47 Non, mais à ce moment-là, ne parlez pas d'arbitre.
00:13:49 Ne parlez pas de position de neutralité.
00:13:51 Nous sommes pieds et poings liés dans ce conflit.
00:13:53 Je ne dis pas que la France a une position de neutralité, je suis très bien d'accord.
00:13:55 Mais juste, elle n'a pas la même tonalité.
00:13:57 Vous avez dit, on a une position intermédiaire à celle des Américains.
00:14:00 Nous avons une position qui est peut-être un peu plus nuancée, mais qui est à la remarque.
00:14:04 Emmanuel Macron essaye de sauver un lien avec la Russie pour l'après.
00:14:07 Il n'a pas le même discours que Biden.
00:14:09 Aujourd'hui, c'est... D'ailleurs, c'est entendu par personne.
00:14:12 Quand il évoque ça dans l'avion en rentrant de Munich, il se fait ramasser par Zelensky.
00:14:18 Parce que derrière, aujourd'hui, les Ukrainiens se font taper à Bakhmout tous les jours par rapport à ça.
00:14:24 Et il y a une bataille frontale qui dure.
00:14:26 Écoutez, je le sais, on le sait.
00:14:28 La question c'est, la Chine envisage d'armer la Russie.
00:14:32 Biden vient de dire à Kiev que l'agression russe nous menace tous.
00:14:36 Donc à partir de là, vous avez de telles puissances, et avec la Chine qui dit cela, et les États-Unis...
00:14:42 Oui, mais...
00:14:43 On peut reprocher plein de choses à Xi Jinping.
00:14:45 Quelle est la feuille de route que vous signez pour tout ce qui vient ?
00:14:47 Mais il sait que les Chinois savent doser.
00:14:49 Ils ont une connaissance extrêmement fine des rapports de force.
00:14:52 Eux, ils ont un problème, la Russie ne peut pas perdre cette guerre.
00:14:55 Ils ne peuvent pas perdre cette guerre parce que c'est leur allié par rapport à ça.
00:14:58 Et après, ils vont, je pense, doser comme ils le font depuis le début de la guerre.
00:15:02 Ils dosent leurs efforts et leur soutien depuis le début de la guerre.
00:15:05 Les Américains, et nous aussi d'une certaine façon, parce que plein de demandes d'armes des Ukrainiens n'ont pas été acceptées.
00:15:12 Y compris pour pas qu'il y ait d'attaques sur le territoire russe.
00:15:14 Sauf que l'allié britannique indéfectible, là, vraiment, qui suit de très près l'Ukraine...
00:15:19 Il serait lié avec les Américains.
00:15:20 Attendez, je termine une phrase.
00:15:22 On pourrait livrer des avions et là, on passe à autre chose.
00:15:24 Parce que si la bataille dans le ciel s'engage avec des avions russes qui peuvent être...
00:15:28 Si les avions...
00:15:29 Attendez, Philippe !
00:15:30 Si c'est le ciel ukrainien...
00:15:31 Laissez tout le monde parler, s'il vous plaît.
00:15:32 Si c'est le ciel ukrainien...
00:15:33 Est-ce qu'il y aurait un moment de bascule, Philippe, s'il vous plaît ?
00:15:34 Est-ce qu'il y aurait un moment de bascule ?
00:15:36 Le problème, c'est que c'est compliqué de dire est-ce qu'il va y avoir un moment de bascule.
00:15:39 La ligne établie par Emmanuel Macron, par notre président, c'est de dire
00:15:42 qu'on repousse l'invasion russe au-delà du territoire ukrainien. Point.
00:15:46 Et donc, à partir du moment où il dit ça...
00:15:48 Crime est comprise ?
00:15:49 C'est la question.
00:15:50 C'est crime est compris ou pas ?
00:15:51 Mais ça, j'en sais rien.
00:15:52 C'est l'État, c'est notre président qui va le définir, c'est pas moi qui vais définir.
00:15:55 C'est plutôt les Ukrainiens qui définiront.
00:15:56 Mais la question, c'est à partir du moment où il définit ça,
00:15:59 toutes les armes vont être nécessaires pour repousser l'invasion russe.
00:16:03 Et ça a une différence entre repousser l'invasion russe et bombarder Moscou.
00:16:06 C'est très bien qu'on ait des débats sur ce plateau,
00:16:08 mais est-ce que ça serait bien, parce que ça fait un an que c'est de guerre dure,
00:16:11 on parle de livraison d'armes qui augmente en permanence,
00:16:14 est-ce qu'il va y avoir un moment dans ce pays, un débat au Parlement français,
00:16:17 ou en tout cas un grand débat public, qui va poser ce sujet ?
00:16:20 Parce que là, on livre des armes, la représentation nationale ne se prononce pas là-dessus.
00:16:25 Macron gère tout seul.
00:16:27 Il y a pas forcément un consensus.
00:16:29 Vous connaissez les interrogations des insoumis et du Rassemblement national ?
00:16:33 Est-ce que c'est le moment d'un débat parlementaire ou c'est le moment des délus craines ?
00:16:37 Il faut qu'il y ait un Parlement sur la guerre.
00:16:39 Mais attendez, quand est-ce qu'on aura ce débat à ce moment-là ?
00:16:42 On nous dira quoi ? C'est pas le moment ? Là, la situation est trop chaude.
00:16:45 Je sais bien que c'est le président qui dirige, mais excusez-moi, ça fait quand même un an,
00:16:48 on a une montée des tensions, il est logique qu'il y ait un débat.
00:16:50 Je pense que ce serait très bien qu'il y ait un débat de la représentation nationale.
00:16:53 Je pense que ce serait très bien qu'il y ait un débat.
00:16:55 On passe à une autre actualité, on en parlera tout à l'heure.
00:16:58 C'est une visite importante, évidemment, avec des conséquences aussi importantes
00:17:03 pour l'Ukraine et pour nous-mêmes.
00:17:05 D'abord, je voudrais insister sur ces vies brisées, des familles brisées,
00:17:09 même si la maman qui a perdu son bébé va mieux physiquement.
00:17:12 La santé psychologique, évidemment, de cette femme est un sujet de préoccupation.
00:17:16 Il y a aussi le conducteur et son fils, toujours en réanimation.
00:17:21 On va retrouver sur place Jeanne Cancard, qui est devant l'hôpital de Clichy.
00:17:26 Jeanne, est-ce que vous pouvez nous donner, tout simplement,
00:17:28 ça paraît être le point le plus important de démarrer par cela,
00:17:32 non pas par affichage, mais c'est important, les victimes,
00:17:35 ils doivent avoir leur place dans ce récit, j'allais dire, médiatique
00:17:38 et aussi dans la justice des nouvelles Jeanne de cette famille.
00:17:42 Sonia, le conducteur âgé de 38 ans qui est hospitalisé ici à l'hôpital Bojon de Clichy
00:17:50 est toujours plongé dans le coma.
00:17:52 C'est ce que vient de nous confier son frère, ses proches,
00:17:55 qui nous expliquent que pour l'heure, il est impossible de dire
00:17:57 quand ce frère, ce père de famille, pourra se réveiller,
00:18:00 ni même s'il pourra remarcher, comme avant.
00:18:03 Il a déjà subi 6 opérations en l'espace d'une semaine,
00:18:06 une 7ème intervention, cette fois-ci au niveau du bassin est à venir.
00:18:10 Il est fracturé de partout, c'est ce que nous a décrit son cousin
00:18:14 qui, avec d'autres membres de sa famille, se relaie à son chevet
00:18:17 toute la journée et lui parle pendant que son fils, lui âgé de 6 ans,
00:18:21 qui était à l'arrière du véhicule au moment de l'accident,
00:18:24 est toujours hospitalisé à l'hôpital Necker à Paris.
00:18:27 Il est sorti du coma, mais ses proches nous expliquent
00:18:30 qu'il est en partie défiguré, qu'il a la mâchoire cassée,
00:18:34 qu'il ne peut ni parler, ni manger normalement.
00:18:37 Il a pu recevoir quelques visites, comme celle de sa maman,
00:18:40 cette famille qui aujourd'hui nous dit avoir confiance en la justice
00:18:44 et qui espère, je cite, que Pierre Palmade sera puni pour ce qu'il a fait,
00:18:48 car il a détruit une famille, nous a confié le cousin du conducteur.
00:18:52 Merci beaucoup, Joanne Kanka, pour ces informations.
00:18:54 On va revenir dans quelques instants avec vous, Sandra Buisson,
00:18:57 sur ces trois enquêtes.
00:18:59 Tout d'abord, Docteur, il est tout à fait normal,
00:19:02 on ne devrait même pas le préciser, de démarrer d'abord ce qui est devenu
00:19:05 un feuilleton par des nouvelles de cette famille, évidemment.
00:19:08 Oui, tout à fait. Ce sont les victimes de cette affaire.
00:19:11 Donc, effectivement, il est important de prendre de leurs nouvelles.
00:19:15 Ce, d'autant plus, évidemment, que le niveau des lésions, des séquelles,
00:19:19 la morbidité qu'ils vont présenter, va probablement intervenir
00:19:24 dans les conséquences du procès.
00:19:28 Donc, malheureusement, on voit que, du moins, le monsieur qui est toujours
00:19:32 en réanimation, donc qui est sous ventilation artificielle,
00:19:36 est dans une situation relativement grave. Son pronostic est engagé,
00:19:40 du fait de son maintien en sous-ventilation mécanique.
00:19:44 Le but, en fait, est essentiellement de permettre des traitements,
00:19:47 puisque manifestement, il a des interventions répétées,
00:19:51 avec probablement des douleurs très importantes.
00:19:54 Et puis, peut-être qu'il doit rester immobilisé.
00:19:56 Il y a peut-être aussi des problèmes respiratoires consécutifs
00:19:59 à cette immobilité. Et puis, évidemment, on ne sait pas le niveau
00:20:03 de sa commotion cérébrale, de son traumatisme crânien.
00:20:06 Donc, tous ces points font que, malheureusement, son pronostic
00:20:10 est encore en jeu.
00:20:11 Tout cela intervient alors qu'il y a maintenant trois enquêtes,
00:20:14 Sandra Buisson. J'allais dire une enquête, dans lequel, non,
00:20:17 il y a trois enquêtes, avec hier aussi une perquisition
00:20:20 au domicile parisien de Pierre Palmade, après un signalement
00:20:23 d'un homme qui affirme avoir la preuve du visionnage d'images
00:20:26 pédopornographiques. C'est une enquête, pour le moment.
00:20:30 Alors, c'est une enquête, et en fait, il ne dit pas qu'il a la preuve,
00:20:33 justement, c'est ce qui étonne dans cette démarche.
00:20:37 Nos sources nous invitent à la prudence sur les faits dénoncés
00:20:41 et sur le timing de cette dénonciation, puisque cet homme
00:20:44 a appelé le 17, donc police secours, ce samedi, juste après,
00:20:48 effectivement, toutes ces journées consacrées à cet accident
00:20:52 dans lequel Pierre Palmade est impliqué.
00:20:54 Cet homme appelle pour dire qu'il existe des vidéos
00:20:57 où on verrait Pierre Palmade en train de regarder des images
00:21:00 pornographiques impliquant des mineurs.
00:21:02 Cet homme, il a été longuement interrogé ce week-end
00:21:05 par les enquêteurs de la brigade de la protection des mineurs.
00:21:08 Il n'a pas ces vidéos en sa possession, il n'est donc pas capable
00:21:12 de prouver ce qu'il dénonce. Donc, une perquisition, effectivement,
00:21:15 a eu lieu hier, avec saisie de tout le matériel informatique.
00:21:18 L'objectif, c'est de voir si Pierre Palmade détenait des images
00:21:21 à caractère pédopornographique, s'il en consultait, parfois,
00:21:25 souvent, fréquemment, ce qui pourrait être pénalement répréhensible.
00:21:29 Ce qui est terrible, les mots sont difficiles à choisir,
00:21:33 c'est que de cette affaire, il y a, de cette affaire, plus largement,
00:21:37 non pas des leçons, mais en tous les cas, des fils dans l'actualité
00:21:40 qu'on peut dérouler, puisqu'il y a un aspect politique.
00:21:43 On va en parler avec le ministre de l'Intérieur, et vous nous donnerez
00:21:47 les détails sur cet homicide routier, Sandra Visson.
00:21:50 Mais là, avec cette enquête, on tombe aussi dans des choses
00:21:54 qui sont extrêmement, tout aussi graves, évidemment, que les précédentes.
00:21:58 Il n'y a pas d'hierarchie, mais glauques, graves, extrêmement aussi
00:22:02 compliquées, parce qu'il y a une frontière ténue entre le voyeurisme
00:22:06 des médias et une réalité d'une enquête qui se déroule.
00:22:10 Je voudrais saluer votre travail, vraiment, Sandra Enoé-Michel,
00:22:14 Sandra Visson, parce qu'il faut vérifier les informations,
00:22:17 bien préciser que c'est une enquête, ça ne veut pas dire qu'il y a,
00:22:20 en la position des enquêteurs, de telles images.
00:22:23 C'est pour ça que je ne voudrais peut-être pas m'apesantir sur ça,
00:22:25 mais c'est important de le rappeler aujourd'hui, vous pensez,
00:22:27 dans ce récit-là ?
00:22:28 C'est fondamental, parce que là, on est en train de basculer
00:22:30 dans un feuilleton voyeur, en fait, et avec, en tout cas pour certains,
00:22:35 on a l'impression qu'il y en a qui veulent profiter de la situation
00:22:38 aussi pour se venger d'une amitié ou de choses qu'ils auraient
00:22:41 eu à faire avec Palvadre, parce que le nombre de choses
00:22:43 qui sortent comme ça, ça ne sort pas gratuitement.
00:22:45 Et juste une question, mais je voudrais avoir l'information,
00:22:48 parce que sur la détention d'images pédopornographiques,
00:22:50 évidemment, c'est quelque chose de choquant, qui fait hurler
00:22:53 tout le monde, sauf que dans l'imaginaire des gens,
00:22:55 tout le monde pense globalement à des enfants de 8 à 6 ans.
00:22:58 Et si c'est juridiquement des enfants de 17 ans, alors évidemment,
00:23:01 c'est condamné par la loi, mais ce n'est pas la même chose.
00:23:04 Et pardon, dans cet univers-là et dans celui de Pierre Palmadre,
00:23:07 il n'y a rien d'étonnant.
00:23:09 Donc, c'est quelque chose qui est écrit…
00:23:11 - Ce n'est pas choquant.
00:23:12 - Vous ne savez pas dire que ce n'est pas choquant,
00:23:14 mais il y a eu un ancien ministre qui en a fait la promotion aussi.
00:23:16 Donc, au bout d'un moment, on ne pourra pas se choquer
00:23:18 pour rien non plus, ou en tout cas faire semblant
00:23:20 de découvrir quelque chose.
00:23:22 - Arthur, je ne peux pas… Vous, comme on dit, vous porterez
00:23:27 la responsabilité de vos propos, mais je ne peux pas vous laisser
00:23:29 dire ça, vous mettez une hiérarchie alors qu'on parle de mineurs.
00:23:32 - Oui, mais mineur, c'est entre 17 ans et 6 ans,
00:23:34 je mets une hiérarchie, évidemment.
00:23:36 Et c'est pour ça, je ne sais pas la définition juridique.
00:23:38 - Dans la loi, il y a une hiérarchie.
00:23:39 - Je ne sais pas s'il faut rentrer dans ces détails-là.
00:23:41 - Non, mais c'est pour ça, je demande juste d'un point de vue juridique
00:23:43 si c'est moins de 18 ans ou pas, parce que je ne voudrais pas
00:23:46 que dans l'imaginaire des gens, on pense que c'est 17 ans,
00:23:48 des bébés ou des enfants.
00:23:49 - Non, mais juridiquement, en fait, les mineurs sont des mineurs.
00:23:50 La pédopornographie ne fait pas de distinction entre 16 ans,
00:23:52 17 ans, 18 ans.
00:23:53 - Ça peut être 17 ans comme 6 ans.
00:23:54 - Et il n'y a pas de moindre gravité quand les enfants sont plus grands, en fait.
00:23:57 - Et puis, s'il vous plaît, pardonnez-moi.
00:23:58 - Il y a 100 % 17 ans, on ne peut pas voir.
00:24:00 - C'est pour détention d'images pédopornographiques.
00:24:03 Détention d'images.
00:24:04 C'est tout ça dont on est en train de parler.
00:24:06 Détention.
00:24:07 - Oui, non, mais là, je parle d'images, évidemment.
00:24:09 - On ne peut pas laisser traquer une hiérarchie entre ça.
00:24:11 Vous le pensez, c'est autre chose.
00:24:13 Mais enfin, les faits qui lui sont reprochés,
00:24:16 c'est de la détention de telles images.
00:24:19 C'est potentiellement extrêmement grave,
00:24:20 mais je le rappelle, c'est une enquête, c'est pour ça qu'on doit faire attention.
00:24:23 En réalité, nous ne savons qu'une seule chose.
00:24:25 Qu'il y ait une perquisition,
00:24:26 qu'il y ait eu des affaires qui ont probablement été emportées
00:24:30 et qu'il y ait eu cet individu, je ne sais pas s'il a été auditionné,
00:24:33 mais qui dit qu'il a des informations.
00:24:34 Voilà ce qu'il y a.
00:24:35 - Voilà, c'est aux enquêteurs maintenant de passer au crible
00:24:38 tout ce que Pierre Palmad avait en sa possession
00:24:40 pour voir s'il y a une existence, effectivement,
00:24:43 de fichiers à caractère pédopornographique.
00:24:46 Et si jamais il y en a eu, à quelle fréquence ils étaient consultés.
00:24:49 S'ils étaient échangés, téléchargés.
00:24:51 Mais pour l'instant, on recherche ce qu'affirme cet homme.
00:24:55 - Sauf qu'avec la médiatisation autour de cette affaire,
00:24:57 on sait exactement ce qu'il en est ou pas.
00:24:59 Mais ce sera le problème.
00:25:01 Alors qu'il a le droit quand même, et évidemment,
00:25:03 à la présomption d'innocence.
00:25:05 - Mais personne n'a le droit à la présomption d'innocence.
00:25:06 Et dans ce dossier, avec là...
00:25:08 - Tout individu a le droit à la présomption d'innocence.
00:25:12 Il est important de rappeler qu'on est toujours à la phase de l'enquête.
00:25:15 On n'est même pas dans la phase du jugement.
00:25:17 Et je voudrais quand même qu'on fasse une petite hiérarchie
00:25:20 entre les enquêtes quand même.
00:25:22 Parce que moi, je suis assez surpris de la facilité
00:25:26 avec laquelle toute la presse française parle de cette affaire
00:25:31 sur l'enquête qui a été ouverte pour un signalement
00:25:36 sur la détention d'images pédopornographiques.
00:25:40 On a simplement un signalement.
00:25:42 Je trouve ça...
00:25:43 - Il y a une forme d'esprit régal.
00:25:45 - Je pense qu'on en parle autant.
00:25:47 Autant l'affaire de l'accident où il y a quand même des faits...
00:25:52 Je crois qu'il y a des faits qui ont été reconnus...
00:25:56 - Sur la consommation de cocaïne.
00:25:58 - Effectivement, la consommation de cocaïne par Pierre Palmade.
00:26:00 Je suis assez gêné qu'on discute de cette affaire au même rang.
00:26:06 C'est-à-dire l'affaire de détention d'images pédopornographiques
00:26:08 que celle de potentiel homicide involontaire.
00:26:11 - Je suis d'autant plus, dans votre sens,
00:26:13 je pense qu'il y a un consensus sur ce plateau.
00:26:15 On va marquer une pause.
00:26:16 Avec le Dr Megerban, on va parler de ce qui me semble,
00:26:19 non pas l'essentiel dans cette enquête,
00:26:21 mais avec des leçons importantes pour nous.
00:26:23 C'est-à-dire comment on lutte contre les addictions.
00:26:25 Est-ce qu'on en fait assez ?
00:26:26 Quelles sont nos campagnes de prévention ?
00:26:28 Et parler aussi de cet homicide routier.
00:26:31 Justement avec vous, Sandra,
00:26:32 on fait une courte pause et on se retrouve.
00:26:34 Merci d'être avec nous.
00:26:39 Les titres, tout d'abord, évidemment,
00:26:41 une visite surprise.
00:26:43 Historie qu'on ne sait pas, mais surprise déjà.
00:26:45 Audrey Bertheau.
00:26:46 - La Russie n'a aucune chance de gagner la guerre,
00:26:51 c'est ce qu'a affirmé Volodymyr Zelensky.
00:26:53 Ce midi, lors de cette visite surprise de Joe Biden à Kiev,
00:26:57 cette visite est un signe extrêmement important de soutien,
00:27:00 a déclaré le président ukrainien.
00:27:01 Joe Biden a annoncé des livraisons d'armement supplémentaires
00:27:04 à l'Ukraine à quelques jours du premier anniversaire
00:27:07 de l'invasion russe.
00:27:08 Et dans ce contexte, le chef de la diplomatie européenne,
00:27:11 Joseph Borrell, a estimé ce matin que la livraison d'armes
00:27:15 par la Chine à la Russie serait une ligne rouge
00:27:18 pour l'Union européenne.
00:27:19 Le gouvernement chinois a nié vouloir fournir des armes
00:27:22 à la Russie, c'était pourtant ce qu'avaient affirmé
00:27:24 ce week-end Anthony Blinken, secrétaire d'Etat américain.
00:27:27 Enfin, un spectacle indigne donné à l'Assemblée nationale
00:27:30 sur la réforme des retraites,
00:27:32 c'est ce qu'estime Laurent Berger ce matin.
00:27:34 Ce qui s'exprime dans les mobilisations,
00:27:36 c'est la dignité du monde du travail.
00:27:38 Il faut que le gouvernement entende cette mobilisation profonde,
00:27:41 a déclaré le secrétaire général de la CFDT.
00:27:44 Merci à vous Audrey.
00:27:46 Pierre Palmat sous bracelet électronique
00:27:48 dans un service d'addictologie, celui du hôpital de Villejuif.
00:27:51 Il échappe donc pour l'instant, soyons précis,
00:27:54 à la détention préventive, nous allons en parler.
00:27:57 Mais tout d'abord, on va retrouver sur place Régine Delfour.
00:28:00 Régine, quelles sont les conditions, tout simplement,
00:28:03 dans lesquelles Pierre Palmat se trouve dans ce service d'addictologie ?
00:28:07 Oui, écoutez, Sonia, donc, par rapport à cette assignation en résidence,
00:28:14 Pierre Palmat doit être à des heures fixées,
00:28:17 selon l'ordonnance qui a été délivrée par le juge des libertés de la détention,
00:28:22 dans sa chambre ou à proximité de cette dernière.
00:28:26 S'il a des heures libres qui sont autorisées,
00:28:30 ces dernières ne peuvent pas être assez, mais il est tenu d'être dans l'hôpital.
00:28:34 Pierre Palmat qui est donc au sein du service d'addictologie
00:28:38 pour suivre des soins en rapport avec son addiction à la drogue,
00:28:42 car des soins qui sont imposés par la justice.
00:28:45 Car je vous rappelle que Pierre Palmat a été testé positif
00:28:48 après l'accident à la cocaïne, mais aussi à la 3-MMC,
00:28:52 qui est une drogue de synthèse.
00:28:54 Et quelle est la suite à présent, Régine Delfour, pour lui ?
00:29:00 Je vous rappelle que vendredi, Jean-Michel Bourlaise,
00:29:04 le procureur de la République de Melun, avait requis le placement
00:29:07 en détention provisoire. A la suite de la décision du juge des libertés
00:29:11 de la détention, le parquet a fait immédiatement appel.
00:29:14 Et cet appel peut être examiné durant 2 mois, au cours des 2 mois à venir.
00:29:19 En fonction de cette décision, soit Pierre Palmat va être placé
00:29:24 en détention provisoire, soit il reste sous contrôle judiciaire
00:29:27 et reste en assignation à résidence, notamment ici, au sein de l'hôpital.
00:29:32 Merci beaucoup, Régine, pour toutes ces informations.
00:29:35 Le parquet de Melun, le procureur Sandra Abusson, voulait que
00:29:39 Pierre Palmat aille en prison et c'est le juge des libertés
00:29:43 qui a souhaité une détention, comme on dit, hors les murs,
00:29:46 une assignation à résidence sous bracelet électronique.
00:29:49 Pour vous écouter, très souvent, je crois savoir que la détention
00:29:52 provisoire, dans ce genre de cas, de délits routiers,
00:29:55 même si c'est un accident très grave, est une exception.
00:29:58 Oui, alors ça ne veut pas dire qu'effectivement, ce qui s'est passé,
00:30:02 ce serait passé pour n'importe quel citoyen.
00:30:05 Alors non pas que le parquet n'aurait pas requis la détention provisoire,
00:30:09 mais est-ce que ce serait autant battu en faisant appel,
00:30:13 effectivement, à cette décision du JLD ?
00:30:16 Ça, ce n'est pas sûr, mais on ne sait pas non plus pourquoi le parquet
00:30:19 souhaitait ce placement en détention provisoire.
00:30:21 Est-ce que c'était parce qu'il y avait un risque de déperdition d'épreuves,
00:30:24 un risque de fuite, ou peut-être parce que c'était nécessaire
00:30:28 pour la protection de Pierre Palmane lui-même, peut-être,
00:30:31 pour le protéger de lui-même, peut-être pour le protéger d'autres personnes,
00:30:35 puisqu'il est quand même, c'est une affaire extrêmement médiatisée.
00:30:39 Donc c'est difficile de répondre sur ce qu'aurait fait le parquet
00:30:42 pour d'autres situations, parce qu'on ne sait pas quels étaient
00:30:45 ses arguments pour demander cette détention provisoire.
00:30:48 Il faut aussi expliquer aux gens qu'effectivement, il n'est pas en prison,
00:30:51 mais la mesure qui lui est appliquée est une mesure de privation de liberté.
00:30:57 Ça veut dire que si un jour, il y avait un procès et qu'il était condamné
00:31:01 à de la prison, le temps qu'il va effectuer sous arceux,
00:31:05 sous assignation à résidence avec bracelet électronique,
00:31:08 serait décompté de sa peine.
00:31:10 Donc ça veut dire que là, il n'est pas libre de ses mouvements.
00:31:12 Il a des horaires, il ne peut pas sortir sauf exception,
00:31:15 ça, c'est fixé par le JLD.
00:31:17 Alors effectivement, ça va être remis en discussion au cours de cet appel
00:31:23 qui a été fait par le parquet, qui sera fait sous deux mois.
00:31:26 - Est-ce qu'il faut préciser, parce qu'on lit beaucoup, là encore,
00:31:29 la loupe déformante des réseaux sociaux, que c'est particulièrement injuste
00:31:32 qu'il ne soit pas en prison, Pierre Argentier, mais encore une fois,
00:31:35 dans ce genre de délit, même si c'est un accident grave,
00:31:37 et très grave, avec des conséquences, la norme n'est pas la détention provisoire.
00:31:42 - Oui, et il faut quand même rappeler une chose.
00:31:44 Je le disais en aparté, c'est un peu une boutade,
00:31:47 mais être interné dans un service d'addictologie,
00:31:49 en plus avec un bracelet électronique,
00:31:52 il ne faut pas que les gens s'imaginent que c'est une colonie de vacances.
00:31:55 Il va être surveillé, peut-être même mieux surveillé que s'il était en prison.
00:32:00 Ça peut aussi faire écho à autre chose qui n'a pas été évoquée,
00:32:04 mais une potentielle tentative de suicide.
00:32:07 - Oui, c'est le protéger de lui-même et des autres.
00:32:09 - Là, il sera vraiment suivi, c'est aussi le protéger de lui-même
00:32:11 pour qu'il puisse aussi être jugé.
00:32:15 Je trouve que c'est plutôt une mesure de bon sens.
00:32:18 C'est aussi vis-à-vis de son addiction,
00:32:21 et qu'il soit présentable pour le procès.
00:32:25 - Dr Megermann, obligation de soins par la justice,
00:32:29 c'est donc une détention hors les murs,
00:32:34 mais donc quelque part une privation de liberté dans un hôpital,
00:32:37 avec ce service d'addictologie.
00:32:39 C'est aussi un décorum particulier,
00:32:43 et puis un processus à suivre qui doit être assez singulier.
00:32:46 - Oui, vous avez raison.
00:32:47 La loi permet à la justice de faire ce qu'on appelle une injonction thérapeutique.
00:32:54 C'est-à-dire, lorsqu'un consommateur de drogue est identifié,
00:32:59 en théorie, la loi est relativement répressive.
00:33:03 Soit il doit aller en prison,
00:33:05 soit il doit subir une cure de désintoxication sous contrôle de la justice.
00:33:10 Mais on sait évidemment que la loi répressive,
00:33:12 qui date déjà depuis une cinquantaine d'années,
00:33:14 n'est pas mise en application.
00:33:16 Donc, de fait, les personnes qui détiennent une quantité relative à leur propre consommation,
00:33:22 ou qui sont reconnues comme des consommateurs,
00:33:24 ne sont pas poursuivies.
00:33:26 Même si, évidemment, la consommation de drogue est interdite.
00:33:28 En fait, dans le cas de Pierre Palmade,
00:33:31 nous savons que c'est un consommateur très ancien,
00:33:34 qu'il a donc une dépendance extrêmement importante.
00:33:36 Alors, le phénomène de dépendance, en fait, médicalement,
00:33:39 implique trois autres phénomènes.
00:33:41 Le premier, c'est celui, on va dire,
00:33:45 de ressentir ce qu'on appelle un besoin irrépressible de consommer sa substance,
00:33:54 alors même qu'il en connaît tous les méfaits et tous les dangers.
00:33:58 Le deuxième, c'est ce qu'on appelle la tolérance,
00:34:00 c'est-à-dire d'être amené à consommer des quantités extrêmement importantes
00:34:04 qui, chez une autre personne, seraient totalement nuisibles.
00:34:07 Et puis, enfin, et c'est ça le problème,
00:34:10 c'est l'arrêt brutal de la consommation entraîne un sevrage,
00:34:14 un sevrage qui, parfois, est extrêmement physiquement difficile à supporter,
00:34:19 qui peut même être, parfois, aussi dur qu'une overdose.
00:34:23 Alors, dans le cas de Pierre Palmade,
00:34:25 nous avons affaire, a priori, à des substances essentiellement stimulantes,
00:34:29 donc le sevrage est essentiellement avec des conséquences psychologiques,
00:34:34 psychiatriques, de dépression, de crise d'angoisse, de crise de panique.
00:34:38 - C'est tout ça qui est pris en charge dans le service ?
00:34:41 - Exactement.
00:34:42 Donc, en fait, la prise en charge, on le voit tout de suite,
00:34:44 est à la fois médicale, avec probablement la prescription d'anxiolytique,
00:34:48 d'antidépresseur, mais aussi psychologique, psychothérapeutique,
00:34:52 avec des entretiens.
00:34:54 - Avec des moyens, avec une présence ?
00:34:56 - Tout à fait. Et c'est pourquoi, je pense, qu'une telle prise en charge optimale
00:35:00 ne peut se faire dans un centre pénitentier.
00:35:03 Même si, évidemment, on pourrait l'envisager, mais elle serait moins bonne.
00:35:08 Et donc, moi, je pense qu'il vaut mieux un Pierre Palmade
00:35:11 qui arrive le jour de son procès, on va dire guéri de ses addictions,
00:35:15 et capable d'assumer ses responsabilités, et donc, effectivement,
00:35:20 de recevoir les sanctions qui lui sont dues,
00:35:23 à l'inverse, voir Pierre Palmade arriver dépendant encore de ses médicaments,
00:35:28 voire peut-être en très mauvais état de santé, serait moins bon pour le procès.
00:35:33 - On l'entend parfaitement. C'est vrai pour...
00:35:36 Je ne veux pas faire l'opposition entre quelqu'un qui est connu et le Quidam,
00:35:39 mais est-ce que le Quidam bénéficie de tout ce processus ?
00:35:42 - Oui, tout à fait. C'est ça qu'on ne sait pas.
00:35:45 Mais évidemment, une personne qui est mise en prison
00:35:48 et qui développe un problème de sevrage,
00:35:50 qui a des problèmes d'addiction mal contrôlés,
00:35:53 doit être transférée dans un service hospitalier.
00:35:55 Par exemple, chez nous, en réanimation, nous avons très régulièrement des personnes
00:35:59 qui viennent de prison parce qu'elles ont développé un problème de santé
00:36:02 que l'on ne peut traiter dans une infirmerie
00:36:05 ou dans un hôpital sous contrôle de la justice.
00:36:08 Et donc, la personne est dans sa chambre avec des gardiens à sa porte.
00:36:12 Et donc, cette personne bénéficie d'ensemble des traitements.
00:36:15 On voit bien que certaines prises en charge sont extrêmement spécialisées.
00:36:18 Et je crois que dans le cas d'une polyaddiction aussi ancienne,
00:36:22 avec peut-être une psychopathie sous-jacente,
00:36:27 avec des problèmes psychiatriques,
00:36:29 avec aussi, et on n'en parle pas, une addiction à l'alcool,
00:36:32 et effectivement, l'alcoolisme chronique,
00:36:35 est extrêmement difficile à sevrer.
00:36:37 On voit qu'il y a beaucoup de problèmes
00:36:39 qui font qu'une prise en charge dans une infirmerie de prison
00:36:42 est probablement impossible.
00:36:44 - Ça paraît être de bon sens.
00:36:46 Encore faut-il avoir en France les moyens pour répondre,
00:36:49 j'allais dire, à tous ceux qui se trouvent dans ce cas-là,
00:36:51 et ils sont nombreux, Eugénie Bastien.
00:36:53 - Oui, moi j'avoue, je suis un peu mal à l'aise
00:36:55 par rapport à la tournure médiatique que prend cette affaire Palmade,
00:36:58 et la place qu'elle prend dans l'espace médiatique.
00:37:00 Parce qu'effectivement, il y a quelque chose d'universel.
00:37:03 La Roche d'Arpaïenne est proche du Capitole.
00:37:05 Quand une star, quelqu'un de connu,
00:37:07 est partie prenante d'un drame comme ça,
00:37:09 évidemment, il y a un effet de foule et de lynchage, etc.
00:37:12 Et évidemment, c'est absolument abominable ce qu'il a fait,
00:37:14 et je trouve que là, ça prend une place absolument...
00:37:16 - Lynchage ?
00:37:17 - Lynchage, oui, il y a un côté...
00:37:19 Il est responsable, absolument.
00:37:21 Je ne veux absolument pas l'atténuer, de quelque manière,
00:37:23 ce qu'il a fait, effectivement.
00:37:25 Mais on voit, il y a aussi une forme de...
00:37:27 Oui, ça fascine, il y a quelque chose dont on en rajoute.
00:37:30 Là, je voyais sur une chaîne concurrente de télévision,
00:37:32 on a invité l'un de ses ex à témoigner contre lui.
00:37:34 Il y a une espèce de rappelage médiatique,
00:37:36 qui, pour mon part, me gêne, et ce n'est pas du tout
00:37:38 ce que je veux atténuer, c'est la responsabilité.
00:37:40 - Est-ce que vous faites la même remarque par rapport à l'espace politique
00:37:42 où les autres décident en fonction d'un fait divers ?
00:37:44 - Oui, moi, ça me dérange.
00:37:45 C'est Nicolas Sarkozy qui disait "un fait divers, une loi".
00:37:47 - Pardonnez-moi, donc ça se carrie dans l'entrée politique.
00:37:49 - Oui, ça me dérange.
00:37:50 Après, on peut débattre du bien fondé,
00:37:52 ou pas de ce que propose M. Darmanin,
00:37:54 et peut-être que c'est une très bonne proposition,
00:37:56 mais c'est vrai que réagir comme ça à un drame par une loi,
00:37:59 c'est ce qu'a fait le longtemps Nicolas Sarkozy,
00:38:01 je trouve ça un peu...
00:38:03 - Je vais apporter une nuance.
00:38:04 Il y a, évidemment, l'aspect célébrité qui joue,
00:38:07 mais pardonnez-moi, quand il y a eu des faits divers
00:38:09 qui ont entraîné beaucoup d'émotions,
00:38:11 ça devient de fait des questions politiques, socioclitales.
00:38:14 - Sonia, pardon, mais...
00:38:15 - Vous pouvez vous hésiter, mais pardonnez-moi,
00:38:17 ça n'a rien à voir, c'est d'autres univers.
00:38:19 La petite Lola avec ce qui s'est passé,
00:38:21 ou son Nicolas Sarkozy quand il y avait eu la joggeuse
00:38:23 qui avait été tuée, c'était matin, midi et soir des débats,
00:38:26 et avec des enseignements politiques.
00:38:28 Donc, je veux bien...
00:38:29 - Mais là, quand on parlait de l'affaire Lola et de la joggeuse,
00:38:31 ce n'étaient pas des gens connus.
00:38:33 Là, si on en parle, c'est parce que la personne est connue,
00:38:35 c'est quand même différent.
00:38:36 - Non, non, non.
00:38:37 - Il y a deux aspects.
00:38:39 - Si on en parle autant,
00:38:41 si c'était juste un homme sur cocaïne
00:38:43 qui aurait fait un accident de voiture,
00:38:45 on en parlerait, mais pas autant.
00:38:47 - Vous parlez du fait qu'on en parle,
00:38:48 ou du fait que Gérald Darmanin veuille une loi ?
00:38:50 - Je parlais du fait qu'on en parle.
00:38:51 - Ah, le fait qu'on en parle, je pense qu'il y a autre chose.
00:38:52 Il y a aussi le caractère immoral de tout ça,
00:38:53 et très glauque en réalité,
00:38:55 qui attire peut-être aussi la curiosité des Français.
00:38:57 - Oui, mais si c'était une personne non connue qui avait fait ça,
00:38:59 on n'en parlerait pas autant.
00:39:00 - Je vais préciser deux choses.
00:39:01 - Quand on dit que l'affaire Lola,
00:39:02 excusez-moi, la personne n'était pas connue.
00:39:03 - Vous prenez l'exemple de Nicolas Sarkozy.
00:39:05 - Je parle de l'argument de la célébrité.
00:39:06 - Rappelez-vous quand il y avait eu cette joggeuse,
00:39:08 c'était terrible, qui était partie faire un jogging,
00:39:09 vous vous en souvenez, dans une forêt,
00:39:11 et qui avait disparu,
00:39:12 et Nicolas Sarkozy avait annoncé ensuite,
00:39:14 il y avait eu une réaction juste après politique,
00:39:17 et on en avait parlé pendant des jours et des jours.
00:39:20 - Mais ça c'est un travers.
00:39:21 - C'est pas ce caractère de célébrité.
00:39:22 - Il y a deux niveaux dans cette affaire-là.
00:39:24 On va peut-être aborder le niveau politique.
00:39:26 - On va le faire.
00:39:27 - Quand il y a eu cet accident grave,
00:39:29 on voit bien aussi, on l'a dit sur ce plateau,
00:39:31 la sensibilité à l'insécurité routière,
00:39:33 à la consommation de drogue.
00:39:35 - On aurait pu être tous sèches dans la boîte de verre.
00:39:38 - C'est aussi pour ça d'ailleurs,
00:39:39 ça a marqué parce qu'une route départementale,
00:39:41 il y a des millions de Français qui en prennent tous les jours,
00:39:43 un vendredi soir,
00:39:44 et donc tout le monde s'est senti dans cette affaire-là.
00:39:45 Donc ça qu'on en parle,
00:39:46 on en a parlé ici, et c'est normal.
00:39:48 Pour le coup, je partage l'avis de Génie Bastier.
00:39:50 D'abord merci au début de l'émission
00:39:52 d'avoir parlé des victimes,
00:39:54 parce que c'est vrai aussi qu'il y en a toujours un
00:39:57 qui est dans un coma artificiel
00:39:59 avec un processus vital engagé,
00:40:01 un enfant défiguré.
00:40:03 Donc eux, ils sont toujours dans la souffrance,
00:40:05 et à mon avis, malheureusement, pour eux, c'est pas fini.
00:40:07 - La mère aussi.
00:40:08 - La mère aussi.
00:40:09 Mais de l'autre côté, là, ce qui se passe,
00:40:11 il y a effectivement, vous l'avez dit,
00:40:12 un aspect glauque.
00:40:13 On est en train de suivre une espèce
00:40:15 de descente au enfer d'un individu.
00:40:17 Et effectivement, il y a un peu un côté...
00:40:19 C'est vrai que moi, je ne suis pas à l'aise non plus sur...
00:40:21 - Pardonnez-moi.
00:40:22 - Il y a des bonnettes.
00:40:23 - À partir du moment...
00:40:24 Non, non, mais je ne défends pas un avis.
00:40:26 À partir du moment où le ministre de l'Intérieur...
00:40:28 Je vous écouterai dans quelques instants
00:40:30 les réactions de la mère d'Antoine Alénaud,
00:40:33 qui est ce garçon qui a été tué par un chauffard délinquant
00:40:37 qui est cuisinier lui-même comme son père.
00:40:39 Et vous allez entendre ce qu'elle va dire
00:40:41 sur justement ce délit, la manière dont,
00:40:43 par exemple, même les politiques publiques
00:40:45 ne s'occupent pas ensuite des victimes
00:40:47 et des familles des victimes.
00:40:48 Pardonnez-moi.
00:40:49 Nous, à moins d'avoir, malheureusement,
00:40:51 et je ne le souhaite à personne,
00:40:53 quelqu'un dans sa famille qui subisse cela,
00:40:54 vous ne savez pas comment ça se passe ?
00:40:55 Vous ne savez pas ?
00:40:56 Vous ne savez pas ?
00:40:57 Non, vous n'avez pas suivi des familles des victimes ?
00:40:59 - Non, mais il y a deux choses.
00:41:00 - Alors, à l'aune...
00:41:01 - Attendez, je termine la phrase.
00:41:02 - À l'aune, malheureusement, de ces faits divers,
00:41:04 on l'apprend, on en parle,
00:41:06 et peut-être, je ne dis pas grâce à...
00:41:07 Peut-être que ça peut être salvatant.
00:41:09 - Mais il y a deux choses.
00:41:10 Qu'après, on ait un débat sur quelle politique publique
00:41:12 suite à ces accidents, c'est une chose.
00:41:14 Mais derrière, la difficulté...
00:41:16 - J'entends.
00:41:17 - La difficulté de l'aspect glauque...
00:41:19 - C'est plus intéressant, par exemple,
00:41:20 de la proposition de Darmanin,
00:41:21 mais là-dessus, il y a des intérêts plus en fin.
00:41:22 - C'est pas là où je veux entendre.
00:41:23 - C'est vraiment à travers de nos sociétés modernes,
00:41:24 et malheureusement, il n'est pas ancien.
00:41:26 Je me souviens d'un article qui a été écrit dans les années 60
00:41:29 par un très grand professeur de droit,
00:41:31 le droyen Carbonier,
00:41:32 et qui expliquait justement qu'il y avait une tendance
00:41:34 de ces politiques, alors peut-être du fait
00:41:36 de l'émergence des médias de masse,
00:41:38 à faire ce qu'on appelle des lois événements.
00:41:40 C'est-à-dire que systématiquement,
00:41:41 dès qu'il y a un fait divers,
00:41:43 le politique arrive avec une loi.
00:41:45 Justement.
00:41:46 C'est-à-dire qu'en fait, il faudrait déjà appliquer les lois
00:41:48 telles qu'elles existent aujourd'hui,
00:41:49 et surtout appliquer les peines de prison.
00:41:51 - Oui, mais quand les familles de victimes vous disent
00:41:52 que c'est pas suffisant, envoyez venir.
00:41:54 - Mais chaque famille voudrait qu'il y ait derrière une loi pour soi.
00:41:56 C'est compréhensible, c'est normal.
00:41:58 Mais le rôle du législateur...
00:41:59 La loi, elle doit être générale et impersonnelle.
00:42:02 A l'origine de son fondement,
00:42:03 on constate un phénomène de société,
00:42:05 on constate un phénomène global,
00:42:06 et c'est sur ce phénomène global,
00:42:07 et sur une vue au long terme, et pas au court terme,
00:42:09 parce que c'est le cas aujourd'hui,
00:42:11 et c'est ça ce qui se passe,
00:42:12 qu'on décide de faire une loi.
00:42:14 Sinon, on fait trop de lois,
00:42:15 et la loi perd de sa force honoritaire.
00:42:16 - J'entends.
00:42:17 On va quand même préciser ce dont il s'agit.
00:42:18 C'est le délit d'homicide routier,
00:42:20 tel qu'il a été annoncé par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:42:23 On va se poser deux questions.
00:42:24 Existe-t-il déjà ?
00:42:26 Peut-être qu'il a juste un autre nom.
00:42:28 Et si ce n'est pas le cas, quelle efficacité, surtout.
00:42:31 Et vous verrez quand même qu'il y a des familles de victimes
00:42:34 qui réclament cela, et pour qui même un changement de nom
00:42:38 est important dans la psychologie.
00:42:40 Et ça, on ne peut pas nous le balayer d'un revers de main.
00:42:43 Le sujet de Célia Judat.
00:42:45 - L'homicide routier, une nouvelle dénomination,
00:42:49 mais pour les mêmes sanctions.
00:42:50 Lorsqu'une personne provoque un accident mortel sur la route,
00:42:53 elle est poursuivie pour homicide involontaire
00:42:56 et risque cinq ans d'emprisonnement.
00:42:58 Le double en cas de consommation d'alcool ou de stupéfiants.
00:43:02 Pour cet avocat, l'homicide routier n'a donc aucun intérêt.
00:43:05 - Ça prendra peut-être tout son sens uniquement si l'on change
00:43:08 de catégorie d'infraction, c'est-à-dire si l'on passe
00:43:11 du délit à la sphère criminelle, c'est-à-dire que l'on réserve
00:43:17 au cours d'assises le fait de juger des homicides involontaires
00:43:22 avec deux circonstances aggravantes.
00:43:24 - Avancée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:43:27 cette mesure était attendue depuis plusieurs années
00:43:29 par les associations de défense des victimes de la route.
00:43:32 Mais en réalité, peu de chance qu'elle dissuade l'usage
00:43:34 de produits illicites au volant.
00:43:36 - On va en réalité satisfaire un besoin psychologique des victimes
00:43:40 et je le comprends parfaitement, mais ce n'est pas ça
00:43:43 qui va empêcher malheureusement le danger et qui va éradiquer
00:43:47 les conduites à risque.
00:43:48 Ce n'est pas comme ça qu'on commet une politique
00:43:50 de sécurité routière.
00:43:52 - L'an dernier, parmi les 800 000 contrôles routiers réalisés
00:43:55 contre la drogue, 16% se sont avérés positifs.
00:43:59 Concernant l'alcool, ce sont 3% des contrôles
00:44:01 qui se sont révélés positifs.
00:44:03 - Les précisions d'abord, Sandra Buisson.
00:44:07 Le délit d'homicide routier, il existe ou pas ?
00:44:11 - Alors, ce nom serait nouveau, cette dénomination.
00:44:15 En revanche, ça existe déjà parce qu'on nous indique
00:44:19 de différentes sources que l'objectif, ce n'est pas
00:44:22 de changer la peine existante.
00:44:24 Ce délit existe, c'est celui en l'occurrence qui est retenu ici,
00:44:28 homicide involontaire par conducteur sous stupéfiant.
00:44:31 Il fait encourir 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende.
00:44:34 Si une deuxième circonstance aggravante s'ajoute,
00:44:37 par exemple l'excès de vitesse, vous risquez 10 ans
00:44:39 et 150 000 euros d'amende.
00:44:41 L'homicide routier serait la nouvelle dénomination
00:44:45 de ce délit, mais en revanche, on nous indique
00:44:47 de différentes sources qu'il n'est pas prévu
00:44:49 de changer la peine encourue.
00:44:51 - Vous voulez réagir à ça ? Allez-y.
00:44:53 - Non, non, non, je ne veux pas...
00:44:55 - Philippe, une seconde. Pas tous en même temps,
00:44:58 parce que je veux que ce soit précis entre ce délit
00:45:00 d'homicide routier et ensuite ce qui se passe
00:45:02 pour le permis et le retrait des deux choix.
00:45:04 - Je laisse, je vais réagir.
00:45:06 - Alors, l'autre volet, c'est sur le plan judiciaire.
00:45:09 Quand vous avez une enquête judiciaire sur le point
00:45:13 d'un homicide involontaire, quand quelqu'un est décédé.
00:45:17 Sur le volet administratif, ce que propose Gérald Darmanin
00:45:20 concerne la conduite sous stupéfiants.
00:45:23 Actuellement, quand vous êtes contrôlé sous stupéfiants
00:45:27 en conduisant, on vous retire 6 points de permis
00:45:30 et vous pouvez avoir une amende.
00:45:32 Et vous êtes en judiciaire, vous pouvez risquer
00:45:36 2 ans de prison et 4 500 euros d'amende
00:45:38 avec des peines complémentaires, suspension de permis
00:45:40 pour 3 ans, annulation de permis, travaux d'intérêt général.
00:45:43 Ce que propose Gérald Darmanin, c'est que quand vous êtes
00:45:45 contrôlé avec du stup au volant de votre voiture,
00:45:48 ce serait directement 12 points de retirer du permis.
00:45:51 Donc concrètement, vous n'avez plus le permis.
00:45:53 Et puis, il propose également une visite médicale obligatoire
00:45:57 pour tout consommateur avéré de drogue, pour savoir
00:46:00 s'il serait ensuite autorisé à conduire, s'il se soigne.
00:46:04 Voilà ce qu'il propose, mais sur le plan administratif.
00:46:07 - Je parlerai ensuite de la sémantique.
00:46:09 C'est-à-dire que Gérald Darmanin veut enlever le mot
00:46:11 "homicide involontaire" car il trouve que c'est insupportable
00:46:13 pour les victimes. Ce n'est pas anodin.
00:46:15 - Et c'est ce que demandent d'ailleurs certaines familles de victimes.
00:46:17 - Je voulais faire un petit commentaire.
00:46:19 Donc en fait, depuis maintenant une dizaine d'années,
00:46:21 on voit se développer ce que l'on appelle les nouvelles
00:46:23 substances psychoactives ou NPS, c'est-à-dire en fait
00:46:26 des drogues de synthèse qui miment les drogues classiques,
00:46:30 c'est-à-dire l'héroïne, la cocaïne, le cannabis, les amphétamines.
00:46:34 Alors le problème évidemment qui est lié à ça, c'est que
00:46:37 ces substances ont d'ailleurs connu au départ du succès
00:46:40 parce qu'elles ne sont pas dépistées par les tests habituels.
00:46:43 Et donc effectivement, au bord de la route, avec des tests
00:46:46 très simples colorimétriques, il est très difficile
00:46:49 d'identifier toute la palette de ces fameuses substances.
00:46:52 Et aujourd'hui, il y en a plus de 1000 qui circulent.
00:46:54 D'ailleurs, dès que l'on met au point un test, peut-être
00:46:58 pour dépister une de ces substances, eh bien,
00:47:00 elle va avoir moins de succès puisqu'elle est identifiée
00:47:02 et donc il y a la voisine qui n'est pas identifiée
00:47:05 qui va se répandre. En fait, ce sont des substances
00:47:07 qui connaissent un cycle de vie comme les téléphones portables.
00:47:11 Ça apparaît, ça atteint une apogée, puis ça diminue.
00:47:15 Et elles sont sélectionnées sur la base de leurs effets,
00:47:18 de leur moindre toxicité et surtout de l'addiction qu'elles donnent.
00:47:21 Et aujourd'hui, ces substances donnent parfois plus d'addiction
00:47:24 que la cocaïne ou l'héroïne. Et donc effectivement,
00:47:26 c'est un vrai problème. Et ces substances, il y en a
00:47:29 qui ressemblent au cannabis et donc elles ne seraient pas détectées.
00:47:33 Elles ont pourtant des effets encore plus importants
00:47:36 sur le psychisme que le THC. Et puis d'autres ressemblent
00:47:40 aux amphétamines comme les catinones, donc la 3-MMC
00:47:44 qui a été utilisée par Pierre Pamelade.
00:47:48 Pour vous dire, même la 3-MMC qui est aujourd'hui
00:47:50 la catinone la plus utilisée, commence à diminuer.
00:47:53 Il y a la 3-CMC qui est apparue, qui a encore des effets
00:47:58 un tout petit peu différents de celle-ci et qui semble prendre le pas.
00:48:01 Puisque tout le monde veut parler, on va marquer une pause
00:48:03 et je vous donne la parole juste après.
00:48:05 Moi, je vous poserai une question simple.
00:48:06 Quelqu'un qui boit, qui boit, qui prend sa voiture un soir
00:48:11 et qui tue quelqu'un, c'est un homicide involontaire ?
00:48:14 Ça ne vous choque pas ?
00:48:16 Oui, c'est un homicide involontaire.
00:48:17 La question, ce n'est pas du tout ce qui est visé
00:48:20 par le changement de dénomination de Gérald Darmanin.
00:48:23 La question peut se poser, mais ce que je veux dire,
00:48:27 ce n'est pas ce qu'il vise avec ce nouveau nom proposé.
00:48:30 Et si je l'ai posé, c'est voilà, si vous voulez,
00:48:33 les conséquences d'un tel fait divers, c'est de se rendre compte
00:48:36 de cela aussi, de se poser ce genre de questions.
00:48:38 C'est au cœur de l'affaire Halimi aussi.
00:48:39 Mais oui, une courte pause et on se retrouve.
00:48:42 C'est la même question qui s'est posée.
00:48:43 A tout de suite.
00:48:44 Merci d'être avec nous.
00:48:49 Restez pour la suite des débats, surtout pour ces témoignages.
00:48:53 Je vous le disais tout à l'heure, la mère d'Antoine Halenus,
00:48:55 c'est ce jeune homme cuisinier comme son père
00:48:57 qui est décidé percuté par un chauffard, un délinquant.
00:49:00 Je voudrais qu'on écoute ce qu'elle dit,
00:49:01 notamment sur la prise en charge des politiques publiques
00:49:04 et d'autres sujets.
00:49:05 Mais tout d'abord, le journal.
00:49:06 Rebonjour à vous, cher Simon Guilain.
00:49:08 Rebonjour Sonia et bonjour à tous.
00:49:10 Joe Biden est donc en visite surprise à Kiev.
00:49:12 Le président américain a rencontré, vous le dit Mirzynski,
00:49:15 dans la capitale ukrainienne, une visite qui intervient
00:49:17 seulement quelques jours avant le premier anniversaire
00:49:20 de l'invasion russe en Ukraine.
00:49:21 Joe Biden a notamment annoncé des livraisons d'armement
00:49:24 supplémentaires à l'armée ukrainienne.
00:49:25 Et il promet que les États-Unis sont aux côtés du peuple ukrainien.
00:49:35 Nous, monsieur le président, et tous les Ukrainiens,
00:49:40 rappelez au monde ce que signifie le mot courage.
00:49:43 Vous nous rappelez que la liberté n'a pas de prix.
00:49:49 Nous serons à vos côtés, autant qu'il le faudra.
00:49:52 Et puis ce matin, Catherine Colonna s'est exprimée
00:49:57 à son arrivée au Conseil des affaires étrangères.
00:49:59 La ministre de l'Europe et des affaires étrangères française
00:50:02 a réaffirmé le soutien de la France à l'Ukraine.
00:50:04 Elle veut également accélérer sur les sanctions
00:50:06 contre la Russie.
00:50:07 Ici, aujourd'hui, nous allons rappeler notre soutien
00:50:14 à l'Ukraine, aussi longtemps qu'il le faudra.
00:50:16 Nous allons utiliser, et c'est une nouveauté,
00:50:21 le mécanisme de la Facilité européenne de paix
00:50:24 pour permettre des achats directs de munitions européennes
00:50:27 par l'Ukraine.
00:50:29 Et puis nous allons aussi avancer sur le contenu
00:50:32 du dixième paquet de sanctions, car c'est déjà le dixième,
00:50:36 de façon à ce qu'il puisse être adopté cette semaine,
00:50:39 avant le 24 février.
00:50:42 Et si la ministre évoque de nouvelles munitions envoyées
00:50:45 à l'Ukraine, les Français sont moins nombreux
00:50:47 à approuver ces envois d'armes.
00:50:49 Vous les voyez à l'écran, ces chiffres,
00:50:51 ils étaient 65% à être d'accord avec ces envois
00:50:54 il y a un an, et bien ils sont 11% de moins aujourd'hui,
00:50:56 54% très exactement.
00:50:58 C'est le résultat d'un sondage IFOP pour le Figaro.
00:51:01 Et puis dans ce contexte de guerre aux portes de l'Europe,
00:51:04 une entreprise française qui produit des masques à gaz
00:51:07 tourne à plein régime.
00:51:08 Elle est implantée à Saint-Etienne,
00:51:10 ancienne capitale de l'armement,
00:51:11 qui rêve de retrouver sa gloire passée.
00:51:13 Ces images commentées par Sarah Fenzary, regardez.
00:51:16 Des masques à gaz par centaines à Saint-Etienne,
00:51:20 ancienne capitale de l'armement tricolore,
00:51:23 les manufactures d'armes tournent à plein régime
00:51:25 grâce à l'accélération des commandes militaires.
00:51:28 Notre croissance est due à l'augmentation
00:51:30 de la menace nucléaire, radiologique,
00:51:32 bactériologique et chimique.
00:51:33 En 2023, nous devrions avoir une croissance de 40%.
00:51:36 Si ces nouvelles commandes ne sont pas directement liées
00:51:38 à la guerre en Ukraine, la menace nucléaire,
00:51:41 bactériologique et chimique est-elle bien présente ?
00:51:44 Les armées en ont pris conscience,
00:51:46 il fallait renouveler le stock.
00:51:48 Aujourd'hui, l'entreprise y met au point
00:51:50 les nouveaux masques à gaz qui rentreront d'ici
00:51:52 la fin de l'année en qualification pour équiper
00:51:55 l'armée française.
00:51:56 Un long processus respecté à la lettre.
00:51:59 Un contrôle visuel et un contrôle à l'aide d'une machine
00:52:02 qui vérifie l'étanchéité de ce masque
00:52:04 en injectant une pression d'air à l'intérieur.
00:52:07 Si la pression est bonne, le masque est déclaré OK.
00:52:10 Les premières livraisons sont attendues
00:52:12 dans trois ou quatre ans.
00:52:13 D'ici là, la société du groupe Nexter
00:52:16 va ouvrir une deuxième unité de production
00:52:18 début avril afin de retrouver sa gloire passée
00:52:21 de leader dans l'armement français.
00:52:23 Et puis dans la ville de Toul en Meurthe-et-Moselle,
00:52:26 une enquête est en cours après le tournage
00:52:28 non autorisé d'un clip du rappeur Jul.
00:52:31 500 personnes se sont rassemblées hier.
00:52:33 Pour cette occasion, il y a eu une mise en danger
00:52:35 des spectateurs par des rodéos
00:52:36 à protester le maire de la ville.
00:52:38 Quatre personnes ont été placées en garde à vue
00:52:40 et je vous propose justement d'écouter leur avocat.
00:52:42 Via ces réseaux sociaux, ces personnes ont été approchées
00:52:48 et on leur a proposé de participer au tournage
00:52:51 d'un clip de Jul, un clip qui devait être encadré
00:52:54 par des caméramans et des directeurs artistiques.
00:52:57 Ensuite, une date a été fixée,
00:53:00 donc ces pilotes sont venus
00:53:02 et un jour, deux jours plus tard,
00:53:05 les protagonistes, c'est-à-dire les pilotes de course
00:53:09 ont été convoqués à la gendarmerie,
00:53:11 on les a placés quasiment en garde à vue immédiatement
00:53:13 pour avoir participé à ce tournage.
00:53:15 Donc l'entourage de Jul a menti
00:53:19 pour l'organisation de ce clip
00:53:21 en précisant que les autorisations nécessaires
00:53:23 avaient été données.
00:53:24 Et voilà pour ce tour de l'actualité à 13h,
00:53:27 avant de retrouver la suite de vos débats dans MediNews.
00:53:29 C'est l'heure de votre Chronix Sport.
00:53:31 Et on va revenir sur la victoire de l'Olympique de Marseille,
00:53:33 trois buts à deux hier soir face à Toulouse.
00:53:35 Vous voyez ça tout de suite dans votre Chronix Sport.
00:53:37 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:53:40 Des déménagements d'exception, on dit.
00:53:42 Chapeau les bretons.
00:53:43 Informations sur lesménageurs-breton.fr
00:53:45 L'OM maintient le suspense en Ligue 1,
00:53:48 mené à zéro à Toulouse.
00:53:49 Marseille a renversé le TFC grâce à des buts
00:53:51 de Bemba, Hinder et Tavares.
00:53:53 La réduction du score d'Unehui ne changera rien.
00:53:55 Victoire 3-2 des joueurs d'Igor Tudor
00:53:57 qui enchaîne une sixième victoire consécutive
00:53:59 à l'extérieur en championnat
00:54:01 et envoie un message fort à une semaine du choc contre le PSG.
00:54:04 C'était important pour eux,
00:54:06 parce que quand on joue à la fin,
00:54:08 il y a un peu plus de pression sur les joueurs.
00:54:11 Et les joueurs voulaient arriver à la prochaine partie
00:54:14 avec une belle victoire.
00:54:16 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:54:19 Des déménagements d'exception, on dit.
00:54:21 Chapeau les bretons.
00:54:22 Informations sur lesménageurs-breton.fr
00:54:24 Merci d'être avec nous et surtout avec nos invités sur ce plateau.
00:54:28 Jeannie Bastia, Arthur de Vatrigan,
00:54:30 Pierre Gentillet, Philippe Bousset,
00:54:32 notre spécialiste pour les justices Sandra Buisson,
00:54:34 docteur Bruno Mégarbas.
00:54:36 Nous parlions, nous allons reparler dans quelques instants
00:54:39 de ce délit d'homicide routier,
00:54:41 des conséquences aussi des témoignages des familles des victimes.
00:54:44 Je voudrais qu'on voit ces images de l'actualité internationale,
00:54:47 géopolitique, qui nous concerne au premier chef.
00:54:50 Cette visite, la Russie n'a aucune chance de gagner la guerre,
00:54:54 a déclaré Volodymyr Zelensky après les annonces des Etats-Unis.
00:54:57 Attendu en Pologne, mardi,
00:54:59 le président américain s'est finalement rendu dans la capitale ukrainienne.
00:55:02 Un déplacement tenu secret, évidemment,
00:55:05 pour des raisons de sécurité jusqu'au dernier moment,
00:55:10 et avec des déclarations de livraison d'armes
00:55:13 et de nouvelles sanctions contre la Russie à venir, selon Joe Biden.
00:55:16 Revenons sur ce sujet de délit d'homicide routier.
00:55:19 Je voudrais qu'on écoute une première réaction,
00:55:23 un premier extrait de la mère d'Antoine Aléno,
00:55:26 jeune homme cuisinier comme son père,
00:55:28 qui est décédé percuté par un chauffard délinquant
00:55:30 qui a trouvé la mort.
00:55:32 Ecoutons ce qu'elle dit.
00:55:35 Ce n'est pas possible pour une maman d'entendre "involontaire".
00:55:39 Je suis désolée, mais personne ne force quiconque à boire, à se droguer.
00:55:46 Personne.
00:55:48 Le mot "involontaire", il est terrible à entendre.
00:55:52 Ce n'est même pas possible.
00:55:54 Si on arrivait à ce qu'un homicide routier soit reconnu,
00:55:59 c'est vraiment une volonté de beaucoup de familles,
00:56:03 de beaucoup d'associations qui se battent depuis des années.
00:56:06 Au moins, on aurait l'impression que, déjà,
00:56:09 qu'il y ait vraiment une réforme au niveau du statut des victimes,
00:56:14 de leur famille, mais aussi que la gravité des comportements
00:56:18 de certains soient reconnus.
00:56:20 Et voilà.
00:56:22 L'important.
00:56:23 Et la reconnaissance du statut, comme elle dit,
00:56:26 des victimes dont on parle souvent dans la justice,
00:56:28 c'est combien un mot peut heurter et peut révolter les familles victimes.
00:56:31 Et on peut le comprendre.
00:56:33 J'évoquais la semaine dernière sur le plateau,
00:56:35 je sais que ça avait un peu choqué, mais aujourd'hui,
00:56:37 le mot "involontaire", quand on prend un volant
00:56:40 avec un taux d'alcoolémie, de la drogue, etc.,
00:56:45 les gens ne considèrent plus que c'est...
00:56:47 Enfin, on le conduit comme une arme, d'une certaine façon.
00:56:50 Et donc, on a ces éléments-là.
00:56:52 Et juste par rapport à ce que vous évoquez,
00:56:54 il y a quand même un truc de fou.
00:56:56 Je l'ai vérifié pendant la pause.
00:56:58 En fait, l'alcool, vous avez 0,8 g d'alcool dans le sang,
00:57:02 vous avez retrait de permis, 12 points.
00:57:04 Et là, finalement, consommation de drogue, c'était 6 points.
00:57:07 Et donc, c'était en dessous par rapport à ça.
00:57:09 Mais Mme Allego a raison.
00:57:11 C'est que ce qui est arrivé à son fils,
00:57:13 je veux dire, ce n'est pas arrivé par hasard.
00:57:15 Ce n'est pas quelqu'un qui a fait tomber un verre par hasard.
00:57:17 Oui, mais je comprends que le mot "involontaire" choque.
00:57:19 Et on peut tout à fait comprendre l'émotion de cette mère
00:57:21 et l'émotion de toutes les victimes.
00:57:22 Mais est-ce que le droit doit s'adapter à l'émotion ?
00:57:25 C'est la vraie question.
00:57:26 Là, on pose une question de droit.
00:57:28 Dans le droit, on distingue quelque chose qui a une intention
00:57:31 et quelque chose où il n'y a pas d'intention de tuer.
00:57:33 Je suis désolée, si on renonce à cette frontière-là,
00:57:35 on renonce à ce qui fait l'essence du droit
00:57:37 et l'essence du système juridique.
00:57:40 Donc, moi, je veux bien...
00:57:41 On peut comprendre toutes les émotions.
00:57:42 Et c'est évident que c'est choquant.
00:57:44 Mais si on renonce, après, qu'on appelle au ministre routier,
00:57:48 pourquoi pas ?
00:57:49 Ça ne changera pas le caractère volontaire.
00:57:51 Mais après, je voudrais revenir sur la question,
00:57:54 effectivement, est-ce qu'on en fait assez ?
00:57:56 Et moi, j'en ai parlé il y a quelques semaines,
00:57:58 mais j'avais été assez...
00:58:00 Pas choqué, mais j'avais trouvé ça un peu ridicule,
00:58:02 le clip de campagne de la sécurité routière
00:58:04 qu'il y avait eu il y a un mois, vous savez.
00:58:06 La sécurité routière a sorti un clip de campagne
00:58:08 où ils accusaient la masculinité toxique
00:58:10 d'être l'origine des accidents de voiture
00:58:12 parce que c'était les hommes qui avaient le plus d'accidents.
00:58:14 C'était complètement à côté de la plaque.
00:58:15 Et je veux dire, pourquoi ils n'ont pas fait un clip,
00:58:17 par exemple, sur les drogues ?
00:58:18 On n'a pas de clip de campagne de prévention
00:58:20 de la sécurité routière sur les drogues.
00:58:21 On en a sur l'alcool, mais pas sur la drogue.
00:58:23 Eh bien, voilà, on pourrait en faire plus là-dessus
00:58:25 plutôt que se gargariser de discours de déconstruction.
00:58:28 Est-ce qu'il y a un tabou par rapport aux campagnes
00:58:30 de prévention sur les drogues,
00:58:32 alors que les campagnes de prévention autour de l'alcool,
00:58:34 alors là, sont légion ?
00:58:36 Non, je ne crois pas qu'il y ait un tabou,
00:58:38 mais je crois qu'il y a une méconnaissance de la situation.
00:58:40 En fait, on découvre à l'occasion de cette affaire
00:58:42 l'importance de la drogue dans la société,
00:58:45 le niveau des consommations, la prévalence des consommateurs.
00:58:48 On estime quasiment une personne sur cinq en France
00:58:50 a déjà testé le cannabis.
00:58:52 Un accident routier mortel sur cinq.
00:58:54 8% des adultes consomment régulièrement.
00:58:57 15% des adolescents consomment toutes les semaines du cannabis.
00:59:02 Vous voyez le niveau d'importance de la consommation.
00:59:06 Et c'est ça qu'on découvre.
00:59:07 Mais effectivement, je pense que le point le plus important,
00:59:10 c'est la prévention.
00:59:11 J'entends tous les débats qui se font autour de la sanction,
00:59:14 mais je crois qu'il y a la prévention avec des campagnes
00:59:17 pour la sécurité routière,
00:59:18 mais aussi dans les écoles,
00:59:20 d'informations sur le danger des consommations.
00:59:22 Et on voit bien qu'il y a des dangers à la fois
00:59:25 sur la consommation aiguë en overdose et d'accidentologie,
00:59:30 mais aussi des conséquences très importantes
00:59:32 sur la consommation au long cours,
00:59:34 avec des problèmes de déficit cognitif.
00:59:36 La prévention est essentielle.
00:59:38 Mais si vous partez du fait qu'il faut faire des campagnes de prévention,
00:59:41 parce que si vous vous droguez, vous buvez,
00:59:44 et que vous prenez un volant,
00:59:45 vous pouvez provoquer un accident mortel.
00:59:48 Et donc la voiture devient quelque part une arme entre vos mains.
00:59:52 Oui, tout à fait.
00:59:53 Le caractère involontaire, est-ce qu'il tient dans ce cas-là ?
00:59:56 Je pense que j'entends la position de Génie,
00:59:58 mais derrière, elle est intenable.
01:00:00 C'est une arme, c'est une évidence.
01:00:03 C'est d'ailleurs pour ça que c'est réglementé,
01:00:04 c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a un permis.
01:00:06 Mais moi, je suis très mal à l'aise aussi sur ce débat,
01:00:09 parce que si vous voulez, l'intention est toujours louable.
01:00:12 Le sentiment des victimes, on ne peut que le comprendre,
01:00:17 et des familles des victimes ici.
01:00:19 Mais attention, attention,
01:00:21 parce que si on décide de faire disparaître l'élément intentionnel
01:00:25 pour ce cas particulier, jusqu'où allons-nous aller ?
01:00:28 Il faut bien comprendre la différence juridique.
01:00:30 On sait, quand on prend la voiture avec de l'alcool ou avec des stupéfiants,
01:00:35 on sait qu'on peut la donner,
01:00:37 mais ça ne veut pas dire qu'on veut la donner.
01:00:40 Et c'est ça ce qui compte.
01:00:41 C'est ça l'élément intentionnel.
01:00:43 Donc attention aussi.
01:00:45 Je dois te dire qu'il y a une deuxième chose qui me frappe dans cette affaire,
01:00:48 et qui soulève un autre enjeu juridique,
01:00:50 c'est la question du statut du fœtus,
01:00:52 ce que ça fait avec cette femme qui a perdu son enfant.
01:00:55 Et là aussi, on aurait pu créer aussi un nouveau délit,
01:00:59 parce que vous savez qu'en 2003,
01:01:00 on a proposé de créer un délit d'interruption involontaire de grossesse,
01:01:04 précisément pour ces cas d'accident routier,
01:01:06 ou des cas de négligence à l'hôpital,
01:01:07 parce qu'il y avait eu le cas d'une femme qu'un médecin avait accidentellement tué son enfant,
01:01:12 et elle avait porté plainte devant la CEDH, etc.
01:01:14 La France a refusé de voter,
01:01:16 c'est un député, M. Garraud, UMP, qui avait proposé ce délit,
01:01:20 la France a refusé de le voter,
01:01:21 parce que justement, sous pression des lobbies féministes,
01:01:24 et notamment du MLF,
01:01:25 qui disaient que, attention, ça va remettre en question le droit à l'IVG, etc.
01:01:28 Et du coup, on a cette espèce, pas de vide juridique,
01:01:31 mais de choses un peu floues,
01:01:33 on va devoir faire probablement une autopsie, etc.
01:01:35 - C'est pas témoin de renvoyer ce que vous dites,
01:01:37 avec le début de votre intervention, il y a une heure.
01:01:39 Mais voilà, alors, vous voyez,
01:01:40 vous tirez une conséquence politique juridique d'un fait divers.
01:01:44 - Vous voyez, il y a des conséquences, et pas d'autres.
01:01:46 - C'est moi, les faits divers peuvent permettre de faire avancer les choses.
01:01:50 - On parle souvent de récupération politique,
01:01:53 comme si c'était quelque chose de négatif.
01:01:54 Mais à quoi sert les politiques,
01:01:56 sinon de récupérer ce qui se passe dans la société,
01:01:58 que ce soit des faits divers ou des faits de société,
01:02:00 pour l'améliorer ou pour la préserver ?
01:02:02 C'est leur boulot, la question, c'est qu'est-ce qu'ils en font derrière.
01:02:04 Vous posez la question de la prévention routière.
01:02:06 Pourquoi on ne parle pas de la drogue en prévention ?
01:02:08 Parce que la drogue est un délit.
01:02:09 À partir du moment où on explique qu'on fait des campagnes de pub
01:02:12 pour expliquer qu'il ne faut pas se droguer,
01:02:13 quelque chose qui est interdit en France,
01:02:15 c'est-à-dire qu'on accepte déjà qu'on est impuissant là-dessus.
01:02:19 Donc c'est déjà accepter ça.
01:02:21 - Oui, mais bon...
01:02:22 - Non, c'est différent.
01:02:23 - C'est-à-dire que dans ces cas-là...
01:02:24 - C'est difficile, on ne va pas dire que l'on est...
01:02:25 - Je ne dis pas le contraire, je dis simplement
01:02:27 que si vous commencez à faire des campagnes de prévention,
01:02:29 en disant que vous n'avez pas le droit de prendre quelque chose
01:02:30 qui est illégal et qui est un délit pour conduire,
01:02:32 on devient un peu schizophrène.
01:02:34 Et dernière chose, on parle souvent de...
01:02:38 Maître Gentillet disait tout à l'heure en citant Sarkozy,
01:02:41 un événement, une loi.
01:02:43 Sauf que moi, quand je découvre que vous pouvez conduire
01:02:46 sous empris de cocaïne et que vous ne perdez pas votre permis,
01:02:49 c'est juste aberrant.
01:02:50 - Mais je l'ai découvert aussi.
01:02:51 - Tout le monde l'a découvert.
01:02:52 - C'est si loin le permis.
01:02:53 - Heureusement qu'il y a une récupération.
01:02:57 - Except-loi, je ne vois même pas...
01:02:59 - C'est un peu...
01:03:00 - Attendez, Sandra Abisson vous dit en récidive,
01:03:02 c'est 6 points et en récidive...
01:03:04 - Si c'est l'alcool, Sandra, c'est l'alcool,
01:03:07 vous êtes à +0,8, vous êtes interpellée sur l'autoroute
01:03:09 avec +0,8, c'est retrait immédiat,
01:03:11 vous ne pouvez même pas repartir avec votre voiture,
01:03:13 vous êtes obligée d'appeler des amis.
01:03:14 - Je ne dis pas ce que j'aime pas, ce qui est chiant.
01:03:16 - Non, mais j'irais derrière, c'est qu'aujourd'hui,
01:03:17 l'alcool au volant est plus fonctionné que la piscine coquette,
01:03:19 par exemple.
01:03:20 - D'accord, bien sûr.
01:03:21 - D'un point de vue pratique, la difficulté,
01:03:24 c'est que l'alcoolémie que vous mesurez au bord de la route
01:03:26 est facile à mesurer, elle vous indique exactement
01:03:29 la quantité d'alcool au moment où vous êtes contrôlée.
01:03:32 À l'inverse, la drogue, ce sont des tests qualitatifs,
01:03:35 on va vous dire présents, absents.
01:03:37 Et malheureusement, pour nous, la présence de la positivité
01:03:43 du test ne veut pas dire conduite sous l'emprise de la drogue.
01:03:46 Si vous fumez un joint, vous êtes positive,
01:03:49 dans la salive ou dans les urines, jusqu'à une dizaine de jours
01:03:52 après la consommation.
01:03:53 Pourtant, vous ne conduisez pas sous l'effet du TSC.
01:03:56 - D'autant que l'important, c'est que les contrôles de stupéfiants,
01:04:01 je ne connais quasiment personne et je sais que ce n'est pas très répandu,
01:04:04 autant les contrôles d'alcoolémie, effectivement, on les fait,
01:04:07 mais spontanément, hors accident, un contrôle de stupéfiants,
01:04:10 c'est rare.
01:04:11 - Tout à fait, mais je pense qu'en raison de cette difficulté.
01:04:14 - Si je suis bien, ça veut dire que peut-être que Pierre Balman
01:04:16 était positif à la cocaïne, mais qu'il n'était pas sous l'emprise
01:04:19 de la cocaïne.
01:04:20 - La cocaïne reste positive pendant 48 heures, mais effectivement,
01:04:25 sur la fin, 48 heures après, il peut effectivement ne pas être
01:04:32 sous l'emprise de la cocaïne, mais là, lui, il a reconnu de lui-même
01:04:35 avoir consommé dans l'heure précédente.
01:04:38 - Pour la défense, on n'a pas besoin de Gérald Darmanin,
01:04:41 du ministre de l'Intérieur, ce qu'il a annoncé,
01:04:43 ce qu'il a précisé était à l'étude depuis plusieurs semaines.
01:04:46 - Oui.
01:04:47 - J'avais échangé avec lui et il m'en avait déjà parlé en off
01:04:50 par rapport à des demandes de familles de victimes.
01:04:53 - Sur le mot de signe, on le sait.
01:04:55 - Oui, mais il faut dire des choses parfois, les politiques,
01:04:58 il y réfléchissait, il y a eu ça, il a saisi l'occasion pour le faire,
01:05:03 bon, les familles de victimes le demandent.
01:05:05 Maintenant, sur la médiatisation, c'est intéressant d'écouter
01:05:08 madame Alenau parce qu'ils ont aussi le même statut,
01:05:11 mais c'était une affaire médiatique que l'on a suivie,
01:05:16 notamment grâce à vous, Sandra Busson.
01:05:18 Voici ce qu'elle dit sur le statut finalement de ces célébrités.
01:05:22 Est-ce que ce sont des justiciables comme les autres ?
01:05:25 Écoutons-la.
01:05:27 - La justice doit être la même pour tout le monde,
01:05:30 la peine est la même pour tout le monde,
01:05:32 que ce soit quelqu'un de connu ou pas,
01:05:34 on reste des parents, on reste...
01:05:36 Perdre un enfant, ce n'est pas dans l'ordre des choses.
01:05:39 Ma vie, c'est mes deux enfants,
01:05:41 et voilà, on m'a enlevé une partie de moi-même.
01:05:44 Donc, quand il s'agit de perdre un proche,
01:05:48 il n'y a pas de personnes connues, il n'y a pas de statut particulier,
01:05:53 c'est juste des vies brisées, c'est juste des familles brisées
01:05:56 qui ne s'en remettront jamais.
01:05:58 - C'est vrai, vous le précisez, la victime avait ce statut
01:06:03 entre guillemets de célébrité, alors que dans le cas Palmanet,
01:06:07 la question lui a été posée, est-ce que ça change au niveau de la justice ?
01:06:11 - Ça ne changera jamais la douleur d'une victime.
01:06:13 - Évidemment, jamais.
01:06:15 Une dernière fois, et je pense qu'on va écouter Mme Alenion sur ce sujet,
01:06:18 et là, vraiment, docteur, on voudrait avoir un éclairage,
01:06:21 je pense que c'est peut-être l'un des éléments les plus importants,
01:06:23 c'est sur la prise en charge, ce qui vient juste après,
01:06:26 après ce qui vous détruit, détruit votre vie,
01:06:28 ce qui est contre nature quand vous perdez un enfant,
01:06:30 quelle prise en charge, écoutons-la.
01:06:33 - Les responsables, ils ont le droit d'avoir la visite d'un médecin,
01:06:37 ils ont le droit à un psychologue, ils ont le droit à un avocat,
01:06:41 mais nous, famille, il n'y a rien du tout.
01:06:43 On est seuls.
01:06:45 On a reçu beaucoup de témoignages de familles qui nous disent leur solitude.
01:06:51 Des fois, on leur dit, non, il ne faut pas aller porter plainte,
01:06:53 alors que si, il faut aller porter plainte.
01:06:55 C'est deux poids, deux mesures, la justice, elle doit être la même pour tout le monde.
01:06:59 - C'est peut-être là où la justice est la plus criante et la plus frappante.
01:07:03 Docteur, peut-être que vous, vous ne le découvrez pas,
01:07:06 mais c'est vrai qu'on imagine quand même un soutien,
01:07:09 une prise en charge, toute une chaîne qui se met en place.
01:07:12 - Oui, on va dire, malheureusement, effectivement,
01:07:16 et elle a raison, je crois que le choc post-traumatique de tels événements
01:07:21 est moins bien pris en charge par la justice,
01:07:24 ou en tout cas par la médecine, probablement.
01:07:27 - Est-ce son rôle, d'ailleurs, à la justice, est-ce qu'on peut poser ainsi la question,
01:07:30 est-ce que c'est son rôle de prendre en charge et d'appréhender
01:07:33 toutes les conséquences de ce choc ?
01:07:35 - Je dirais, en tout cas, il faut pouvoir conseiller les parents des victimes
01:07:39 et mettre à leur disposition des psychologues, éventuellement des psychiatres,
01:07:43 voire même des médecins, parce que ça va engendrer de l'angoisse.
01:07:47 Il faut peut-être prendre des traitements.
01:07:49 Il faut en tout cas se confier et parler,
01:07:51 parce qu'évidemment, la personne va apprendre au même moment
01:07:54 la perte de l'être cher ou ses problèmes de santé extrêmement graves,
01:08:00 et puis elle doit faire le deuil, c'est des choses extrêmement compliquées,
01:08:05 et elle peut revivre ça extrêmement difficilement
01:08:08 pendant plusieurs semaines ou mois.
01:08:11 - On sait que pour certains faits criminels, notamment,
01:08:16 parfois, quand on reçoit les communiqués de presse des parquets
01:08:19 qui sont en charge des investigations,
01:08:21 il y a parfois la mise à disposition des victimes,
01:08:24 le contact d'une association d'aide aux victimes.
01:08:27 Effectivement, peut-être qu'il faudrait le généraliser
01:08:30 et avoir accès plus facilement.
01:08:32 - Vous avez entièrement raison.
01:08:33 Voilà aussi l'une des conséquences de ce débat.
01:08:35 Et ce qui m'a interpellée tout à l'heure,
01:08:37 vous l'avez dit, mais ce serait bien que les responsables politiques l'entendent,
01:08:40 vous avez dit "mais la drogue, elle est partout, on dirait qu'on la prend".
01:08:44 Mais à la question qui lui a été posée le ministre porte-parole Olivier Véran,
01:08:48 a dit "tolérance zéro".
01:08:51 - Oui, on va dire, je pense que la drogue...
01:08:54 - Il y a une distorsion, docteur, pour le dire gentiment.
01:08:56 - À mon avis, la drogue existe partout,
01:08:58 et notamment grâce aux moyens d'Internet.
01:09:01 Aujourd'hui, vous pouvez rester chez vous,
01:09:03 commander sur Internet et on vous amène la drogue dans un paquet,
01:09:06 soit par la poste, soit par un service qui vous le livre à domicile.
01:09:09 Donc c'est extrêmement facile.
01:09:11 C'est pourquoi je crois plus à la prévention, à l'éducation,
01:09:14 que à l'interdiction absolue.
01:09:16 Parce que malheureusement, on ne pourra pas.
01:09:18 La drogue existe depuis que l'homme est homme.
01:09:21 Depuis les civilisations égyptiennes, un certain nombre de substances
01:09:24 étaient consommées.
01:09:25 - Mais est-ce qu'on a testé vraiment la tolérance zéro
01:09:27 pour savoir que ça ne marche pas dans ce plan-là ?
01:09:29 Parce que quand il dit "tolérance zéro", on dirait qu'on est dans un pays
01:09:32 où véritablement c'est la tolérance zéro sur la consommation de drogues
01:09:35 de stupéfiants.
01:09:36 - Non, on fait des salles de shoot.
01:09:38 On est quand même dans une idéologie où...
01:09:40 Parce qu'on parle des salles de shoot qui est du crack,
01:09:42 mais le crack c'est un dérivé de la cocaïne.
01:09:44 On va vivre avec la drogue.
01:09:46 Donc, à partir du moment où on dit "on vit avec la drogue"
01:09:48 et qu'on met en place des solutions qui coûtent très cher,
01:09:50 qui sont des salles de shoot, qui sont des accompagnements,
01:09:52 de dire "tolérance zéro", c'est de l'hypocrisie, évidemment.
01:09:54 Et que la tolérance zéro, non, je vous le réponds,
01:09:56 elle n'a jamais été appliquée et malheureusement,
01:09:58 elle ne peut pas être applicable.
01:09:59 On n'a pas les moyens de faire une politique de tolérance zéro.
01:10:01 - Non, mais les moyens c'est une chose.
01:10:02 La volonté, est-ce qu'on l'a ?
01:10:03 Ou est-ce que c'est une économie parallèle ?
01:10:05 - C'est une hypocrisie sociale.
01:10:06 On est dans une hypocrisie sociale.
01:10:07 Il y a un million de consommateurs jour de cannabis en France,
01:10:09 500 000 en Île-de-France, ça fait des années que ça dure.
01:10:11 On est le pays en Europe qui consomme le plus de cannabis.
01:10:13 Vous allez dans n'importe quel concert public, vous avez ça.
01:10:17 - Là, on ne parle pas de la déconnaissance, on parle de la cocaïne.
01:10:19 - Non, mais...
01:10:20 - Excusez-moi, je trouve que la prévention sur la cocaïne,
01:10:22 vous avez vu des campagnes de prévention sur la cocaïne ?
01:10:25 - Non, mais il y a deux raisons.
01:10:26 Je pense qu'il y a une méconnaissance globale
01:10:28 que ce que le médecin a évoqué, ce que vous évoquez, monsieur,
01:10:31 c'est qu'en fait, tout le monde mélange tout entre cocaïne, cannabis, le crack,
01:10:37 parce que pour beaucoup de Françaises et de Français,
01:10:40 heureusement, ils ne savent pas comment tout ça fonctionne.
01:10:42 Et on voit en plus toutes ces générations de drogues,
01:10:44 de synthèses en train de sortir, produits dans des laboratoires clandestins.
01:10:50 - Philippe, ce n'est pas ma question.
01:10:51 Moi, j'entends le porte-parole d'un gouvernement qui dit dans un débat
01:10:54 et une affaire, appelons-la ainsi, qui a ému quand même beaucoup de gens
01:10:58 avec des victimes, qui dit "tolérance zéro".
01:11:00 Donc moi, je me dis "tolérance zéro".
01:11:02 Ah bon ? Est-ce que c'est le cas ?
01:11:03 - Ce n'est pas crédible.
01:11:04 - Est-ce que je vais vous faire écouter une mère de famille,
01:11:07 une mère qui était invitée tout à l'heure de Pascal Praud,
01:11:10 qui a eu un discours courageux, mais c'était vraiment,
01:11:13 il y avait beaucoup d'émotion.
01:11:14 C'est une journaliste, elle s'appelle Roselyne Fèvre.
01:11:18 C'est son fils qui a plongé dans l'addiction.
01:11:21 Et voici ce qu'elle dit sur la présence de la drogue.
01:11:23 Et jusqu'où ? Jusque devant les collèges.
01:11:26 - Bien sûr. - Dans les collèges.
01:11:27 Écoutons-la.
01:11:29 - C'est-à-dire que maintenant, ils fument au collège.
01:11:31 Et souvent, d'ailleurs, les dealers les attendent à la sortie
01:11:37 pour leur vendre soit des drogues de synthèse, soit du cannabis.
01:11:42 Et plus c'est chargé en THC, plus ça crée des addictions.
01:11:49 Et parfois, par exemple, la résine de cannabis,
01:11:52 ça peut aller jusqu'à 30 %.
01:11:53 Donc c'est extrêmement fort, extrêmement addictif.
01:11:57 Et ce qu'il faut faire, c'est déjà de la prévention à l'école,
01:12:01 mais il ne faut pas arriver, le policier qui arrive avec sa petite mallette
01:12:05 et qui fait "vous savez, la drogue, ce n'est pas bien, pompe en cul-cul".
01:12:08 Ça ne marche pas.
01:12:09 - C'est contre-productif.
01:12:10 - Bon, voilà.
01:12:11 - Et c'est vrai que ça tranche tellement.
01:12:13 Les responsables politiques devraient dire quand c'est difficile
01:12:16 qu'on n'y arrive pas, mais la tolérance zéro, c'est contre-productif.
01:12:19 Parce qu'on sait que ce n'est pas le cas, docteur.
01:12:21 - Oui, vous avez raison.
01:12:22 - Il faut bien avoir une tension vers un objectif.
01:12:24 - Il faut, je pense, utiliser tous les moyens possibles.
01:12:27 Bien sûr, la répression, notamment des trafics,
01:12:30 mais aussi l'éducation, la prévention, encadrer tous ces jeunes, effectivement.
01:12:35 Et je crois que malheureusement, on manque de psychologues,
01:12:40 probablement dans les écoles, on manque de médecins scolaires.
01:12:43 Et je crois que si ce système était renforcé,
01:12:45 on pourrait permettre probablement de prévenir.
01:12:47 - Mais c'est ce qu'on attend, c'est ça ?
01:12:49 - Il y a plein de choses qui existent dans la société
01:12:50 qu'on n'arrive pas forcément à éradiquer,
01:12:52 mais on peut se fixer l'objectif de dire "tolérance zéro".
01:12:56 C'est mieux que de dire "on tolère".
01:12:58 - Mais Génie, d'un seul mot, on dit "notre objectif, c'est la tolérance zéro".
01:13:01 - La prostitution continue d'exister, vous allez...
01:13:04 - D'accord, mais ce n'est pas la même chose de dire "constat, tolérance zéro"
01:13:10 et "objectif, tolérance zéro".
01:13:12 On peut dire "objectif, c'est tolérance zéro",
01:13:13 mais le constat aujourd'hui, personne ne croit
01:13:15 qu'il y a une tolérance zéro dans la société.
01:13:17 - La porte d'entrée principale de la cocaïne en Europe
01:13:20 et la France, c'est par la Guyane que ça se passe aujourd'hui.
01:13:22 Et le procureur de la République, l'année dernière,
01:13:25 a demandé à ce que les saisies de cocaïne de moins d'un kilo cinq
01:13:30 soient classées sans suite.
01:13:32 Il y a eu un petit branle-balle-combat finalement,
01:13:33 il est un peu revenu dessus, mais sachant que la Guyane,
01:13:36 vous savez comment ça se passe, c'est que vous avez des mules qui viennent,
01:13:39 et si en plus elles ont de la cocaïne et qu'elles ont un bébé,
01:13:42 le bébé, il chope la nationalité française et il passe la cocaïne,
01:13:45 donc ils ont double ration de rentabilité.
01:13:47 - Il faut peut-être être obligé de parler aux téléspectateurs,
01:13:49 ce qu'il y a une mule, ce sont des jeunes femmes,
01:13:52 ce sont des jeunes femmes guyanaises, donc françaises,
01:13:54 qui ingurgitent... - Non, non, c'est pas guyanaises justement.
01:13:56 - Donc qui ingurgitent... - C'est des Surinamiennes,
01:13:58 ça vient par le Suriname.
01:14:00 - Des poches plastiques avec de la cocaïne dedans,
01:14:02 des boulettes, qu'elles ingurgitent et font le voyage,
01:14:05 et maintenant, normalement, à l'aéroport, au départ,
01:14:08 il y a un outil pour détecter ce qu'il n'y avait pas auparavant,
01:14:12 parce qu'effectivement, mais il n'y a pas que la Guyane,
01:14:14 les ports d'envers... - La porte d'entrée principale,
01:14:17 c'est la Guyane. - En préambulation, nous avons
01:14:19 beaucoup parlé du port du Havre. - Le port du Havre, oui.
01:14:21 - On ne va pas faire la liste, malheureusement, elle est...
01:14:23 - Et pour le krach, c'est majoritairement la cocaïne
01:14:25 qui arrive via les mules à Orly.
01:14:28 - Je voudrais remercier docteur Megarban,
01:14:30 merci de nous avoir apporté cet éclairage aujourd'hui.
01:14:33 On va regarder, et je vais vous laisser partir
01:14:35 dans quelques instants, c'est une énorme polymique,
01:14:38 enfin énorme, toute proportion gardée,
01:14:40 mais une avalanche de réactions après ce qu'a dit
01:14:42 le docteur Vincent Cassell.
01:14:44 Ah oui, regardez ce qu'il a dit, je vous remercie encore, docteur.
01:14:47 - Là, voici la phrase.
01:14:51 "C'est presque honteux d'être un homme de nos jours,
01:14:53 vous devez être plus féminin, plus vulnérable."
01:14:56 Mais écoutez, si les hommes deviennent trop vulnérables
01:14:59 et trop féminins, je pense qu'il va y avoir un problème.
01:15:03 Mais quand je dis "déluge", "avalanche",
01:15:05 c'est... c'est incroyable ce qu'il y a eu autour de cette phrase.
01:15:08 - Il a blasphémé, là. - Ah oui.
01:15:10 - Il a blasphémé. - Il a blasphémé.
01:15:12 - Oui. - Contre la religion féministe.
01:15:14 - Et donc, quel est son... - Moi, je défends le droit blasphème.
01:15:16 - Quelle est sa sanction ? - Sa sanction, c'est que...
01:15:18 - On note que j'ai négocié pour le droit blasphème,
01:15:20 je le note en autres domaines, il leur servira.
01:15:23 - Vous savez, maintenant, les religions, il y en a tous les jours,
01:15:26 et je trouve que... En fait, ce qui est intéressant
01:15:28 dans cette interview, c'est qu'il réagissait,
01:15:31 on lui posait la question sur le masculiniste américain
01:15:34 Andrew Tate, qui est un homme absolument atroce,
01:15:37 il faut se le dire, c'est vraiment une torte d'ordure,
01:15:40 vraiment masculiniste, qui a une vision des femmes absolument misogyne,
01:15:43 et on lui demandait de réagir à ça, et il dit, effectivement,
01:15:46 bon, on ne peut pas défendre ce gars-là, mais il y a un problème
01:15:49 avec la masculinité au Nord-Occident, et je crois que là-dessus,
01:15:51 il ne l'a pas tort, Arnold Castel. Quand il dit, aujourd'hui,
01:15:54 il est presque honteux d'être un homme, c'est un peu le cas,
01:15:56 quand on voit, effectivement, que...
01:15:58 - Vous voulez dire qu'il vaut mieux être un homme déconstruit
01:16:00 qu'un homme... C'est ça ? - En fait, aujourd'hui,
01:16:02 on a le droit de généraliser sur les hommes uniquement quand il s'agit
01:16:05 de pouvoir critiquer la virilité, donc c'est la virilité toxique,
01:16:08 et on a une vision purement négative de la virilité,
01:16:11 on ne défend pas une vision positive de la virilité,
01:16:16 et je trouve qu'il y a un vrai malaise, il met le doigt
01:16:18 sur quelque chose de profond, qu'il y a un malaise
01:16:20 de la masculinité dans nos sociétés occidentales,
01:16:23 je trouve qu'il faut prendre en charge ce malaise,
01:16:25 sinon, justement, précisément, ce sont des masculinistes
01:16:27 comme Andrew Tate, cet Américain, qui vont se saisir de ce sujet,
01:16:31 c'est dramatique, parce que ces gens-là ont une vision
01:16:33 absolument déplorable des femmes.
01:16:34 - Est-ce que ça méritait une telle polémique,
01:16:36 une telle avalanche de réaction, ma part ?
01:16:38 - Non, mais après, ce qui est intéressant dans ce qu'est
01:16:39 Diogenie, c'est qu'il y a un débat qui existe aux États-Unis,
01:16:41 une évolution de la société américaine, où il y a même
01:16:44 des groupes masculinistes d'hommes qui se sont montés
01:16:47 en réaction par rapport à ça, on en est loin, encore en France,
01:16:50 ça ne veut pas dire que ça n'arrivera pas,
01:16:52 on en est loin en France aujourd'hui, voilà,
01:16:54 on n'a pas, j'ai pas encore vu aujourd'hui,
01:16:56 des associations d'hommes qui...
01:16:58 - La déconstruction de la virilité crée un vide,
01:17:00 et ce vide est rempli, soit par des formes, à mon avis,
01:17:03 de masculinisme qui sont absolument caricaturales
01:17:06 de la virilité, c'est-à-dire de la testostérone pure,
01:17:08 mépris des femmes, qui pour moi n'a rien à voir
01:17:10 avec la véritable virilité, soit par, on peut voir
01:17:13 en France, par exemple, une forme de virilité islamique,
01:17:16 par exemple, où beaucoup de jeunes se retrouvent...
01:17:19 - C'est la seule qui est tolérée, par exemple,
01:17:20 les clips de rap queusement, il n'y a pas de déclaration
01:17:22 des féministes...
01:17:23 - Et je crois que c'est ça qui est dangereux,
01:17:24 la déconstruction créée par effet boomerang,
01:17:27 une forme de masculinisme caricatural,
01:17:29 et c'est très dangereux.
01:17:30 - Mais il y a aussi, dans l'attaque de la masculinité,
01:17:32 en fait, c'est la volonté de gommer les normes.
01:17:34 On veut plus de normes.
01:17:35 Sauf que quand vous n'avez plus de normes,
01:17:36 vous n'avez plus de commun.
01:17:37 Et si vous n'avez plus de commun, vous n'avez pas d'idéal.
01:17:39 Donc on fait quoi, on est juste des zombies individuels,
01:17:41 comme ça ? Ça ne fonctionne pas.
01:17:42 Et donc, après, ce qui est intéressant,
01:17:44 c'est quand même la masculinité, quand ils visent
01:17:46 les féministes, néo-féministes, là,
01:17:47 ils visent la déo-masculinité, la masculinité, pardon,
01:17:49 c'est la masculinité du mâle blanc hétérosexuel.
01:17:51 - Oui, Vincent Cassel est le...
01:17:52 - Donc, sauf que malheureusement, pour ces néo-féministes-là,
01:17:55 il vaut mieux qu'elles vivent dans cette masculinité
01:17:57 du mâle blanc plutôt qu'ailleurs, parce que je suis d'accord,
01:17:59 la masculinité, vous ne voulez pas la faire disparaître.
01:18:01 Si elle disparaît, ça va être une autre qui va venir.
01:18:03 Elle ne va pas venir d'Europe, et ce n'est pas deux coniques
01:18:05 sur France Inter et des essais de non-poilus
01:18:06 ou des essais de fémen, qui vont la repousser,
01:18:08 les assauts de cette masculinité-là.
01:18:09 - Donc, ce que vous leur promettez, là...
01:18:11 - Vincent Cassel, il a deux circonstances aggravantes.
01:18:13 Il a joué Gauguin dans un film, donc Gauguin, le violeur de bois, etc.
01:18:18 Et il sort avec une jeune fille qui a 31 ans de moins que lui.
01:18:21 - Il est même marié avec un enfant, oui.
01:18:22 - Et d'ailleurs, on entend beaucoup de féministes trouver ce désir
01:18:24 qui dire que c'est intolérable sans jamais lui demander
01:18:26 son avis à elle. Est-ce qu'elle se sent manipulée ?
01:18:28 Est-ce qu'elle est consentante ou pas ?
01:18:30 J'aimerais bien qu'on l'écoute peut-être un peu,
01:18:32 plutôt que de la présumer sous influence
01:18:34 et dire absolument que c'est scandaleux, etc.
01:18:36 Et donc, c'est la cible idéale, effectivement, Vincent Cassel.
01:18:39 - En même temps, la société française, pour le moment,
01:18:42 il y a encore de la marge avant qu'on ait ce problème de masculinisme.
01:18:45 - Alors, on dit ça et puis ça vient vite.
01:18:46 Visite historique à Kiev, on va en parler,
01:18:48 on va écouter Joe Biden et Volodymyr Zelensky.
01:18:50 Quelles conséquences, après les nouvelles sanctions annoncées
01:18:53 vis-à-vis de la Russie et les nouvelles armes encore,
01:18:55 alors que la Chine prévoit, quant à elle,
01:18:57 de livrer des impôts à la Russie ?
01:18:59 Attention, escalade dangereuse à tout de suite.
01:19:02 Merci d'être avec nous.
01:19:07 Pour tous les titres, c'est News Info, Audrey Bertheau.
01:19:10 Va-t-on lever la vaccination obligatoire chez les soignants ?
01:19:14 C'est en tout cas ce qu'envisage la Haute Autorité de Santé.
01:19:17 Son avis définitif sera donné fin mars depuis 2021.
01:19:21 L'ensemble des soignants doivent être vaccinés contre le Covid
01:19:24 pour pouvoir exercer leur profession.
01:19:27 Freddy va passer au nord-est de la Réunion ce soir,
01:19:30 qualifié de "monstre" par Météo France,
01:19:32 ce cyclone tropical se déplace peu à peu vers l'île,
01:19:35 il rafale à plus de 295 km/h et une forte houle
01:19:38 devrait affecter la côte.
01:19:40 Une alerte orange est en cours.
01:19:42 Les autorités appellent à la plus grande prudence.
01:19:44 Enfin, Emmanuel Macron reçoit à 17h
01:19:47 plusieurs centaines d'acteurs de la French Tech.
01:19:49 Le chef de l'État devrait avancer une feuille de route du secteur
01:19:52 pour les 5 à 10 prochaines années.
01:19:54 Emmanuel Macron se rendra demain matin
01:19:56 au marché de Rungis, en banlieue parisienne,
01:19:58 pour aller aux côtés des Français qui travaillent tôt.
01:20:01 Il participera ensuite samedi à l'ouverture
01:20:03 du Salon de l'Agriculture à Paris.
01:20:05 Merci Audrey. Encore quelques mots sur la polémique
01:20:09 autour de Vincent Cassel.
01:20:11 Si on analyse bien ces mots, il n'a fait juste que dire
01:20:13 qu'il y a des hommes et il y a des femmes.
01:20:16 Juste la preuve, du contraire, c'est le cas.
01:20:19 Ce que vous dites dans quelques années
01:20:21 tombera peut-être sous le coup de la loi.
01:20:23 Attendez, si je peux juste en terminer.
01:20:25 En fait, si vous voulez, quand on dit ça,
01:20:29 on peut dire aussi qu'on offense des gens
01:20:32 qui ne se considèrent même ni masculins ni féminins.
01:20:36 Vous savez, ça c'est quelque chose qui est
01:20:38 vraiment en train de monter progressivement.
01:20:40 Dans une frange, disons-le bien sûr,
01:20:42 une frange marginale, mais ça répond,
01:20:44 et je pense que c'est ça qui est important de comprendre,
01:20:46 ça répond à un parfum du moment.
01:20:48 Ce parfum du moment, c'est le parfum de société moderne
01:20:50 et nos sociétés modernes sont des sociétés
01:20:52 qui sont essentiellement libérales.
01:20:54 Où la question fondamentale est la question du consentement.
01:20:57 Donc, au nom de quoi iriez-vous, je prends la logique,
01:21:00 au nom de quoi iriez-vous interdire à quelqu'un
01:21:02 qui, certes, sur son état civil est marqué comme masculin,
01:21:07 se sent profondément féminin ?
01:21:09 À partir du moment où on entre dans cette logique-là,
01:21:11 il n'y a plus de limite.
01:21:13 C'est pour ça que Vincent Cassel aujourd'hui se fait attaquer,
01:21:15 parce que finalement, qu'est-ce que lui reprochent les woke,
01:21:17 ce qu'on appelle les woke ?
01:21:18 C'est de leur dénier un droit, c'est de leur dénier leur identité.
01:21:21 Pourquoi ? Parce qu'on a considéré qu'aucune identité n'existait.
01:21:23 Est-ce qu'on peut dire que l'injonction à se déconstruire
01:21:26 est aussi ridicule et nuisible que le patriarcat ?
01:21:29 Est-ce qu'on peut tenir cette ligne de crête sans que ce soit…
01:21:31 Oui, d'ailleurs, je remarque que dire « les hommes sont trop féminins »
01:21:34 s'est considéré comme un jugement essentialiste absolument abominable.
01:21:39 Par contre, parler de « virilité toxique »,
01:21:41 c'est-à-dire d'assimiler la virilité à quelque chose de malfaisant,
01:21:44 c'est-à-dire non seulement accepter, mais enseigner dans les universités,
01:21:47 est pris comme un concept quasiment scientifique.
01:21:50 Donc, moi, je trouve que ce degré de mesure est exaspérant.
01:21:53 Si Vincent Cassel a tout à fait le droit de donner sa version
01:21:56 et sa vision de la virilité, et heureusement qu'il le fait,
01:22:00 je pense que d'ailleurs, ça a été cathartique.
01:22:02 Donc, ce n'est pas misogyne ? Absolument pas.
01:22:03 Et pour vous, M. de Boussaix, on ne vous a pas entendu.
01:22:05 Vous êtes si bavard.
01:22:06 Non, non.
01:22:07 Il est trop déconstruit.
01:22:08 Non, non, je ne suis pas trop déconstruit.
01:22:09 C'est compliqué de temps en temps, face à mes amis,
01:22:11 d'en placer une sur ces sujets.
01:22:12 Ils voient du hookisme partout, donc là, ils sont à fond tout de suite.
01:22:16 Ils sont à 180 sur le taureau tout de suite.
01:22:18 Qu'est-ce qu'on doit voir ?
01:22:19 Non, mais derrière, par rapport à ça, moi, je pense qu'aujourd'hui,
01:22:22 les structures patriarcales de la société restent extrêmement puissantes.
01:22:26 On le voit, ça fait des années d'ailleurs qu'on n'arrive pas,
01:22:28 y compris dans des choses simples, le monde du travail,
01:22:30 parce qu'on est encore en train de discuter sur les écarts salaires
01:22:33 hommes-femmes depuis des années.
01:22:35 Ce n'est pas vrai.
01:22:36 On voit encore le nombre de violences faites aux femmes partout.
01:22:40 Il suffit d'aller dans n'importe quel commissariat pour voir
01:22:42 ce qu'il en est par rapport à ça.
01:22:43 Oui, et puis il suffit d'y voir bien pour savoir le traitement
01:22:45 réservé aux hommes et voir le patriarcat.
01:22:46 Arthur, si je peux aller au bout.
01:22:47 Arrêtez.
01:22:48 Donc derrière, par rapport à ça, après que la question de l'offense
01:22:51 ou la question du consentement, je pense qu'effectivement,
01:22:54 c'est des sujets qui montent dans la société,
01:22:56 mais le consentement, Eugénie l'a elle-même évoqué,
01:22:59 le consentement, je veux dire, la nouvelle campagne,
01:23:02 il faudrait interroger effectivement la nouvelle campagne de Vincent Cassel,
01:23:05 que le consentement, il peut y avoir un écart entre des hommes et des femmes
01:23:08 dans leur relation amoureuse et c'est sa liberté.
01:23:10 Donc là aussi, là où je partage, c'est qu'il y a la tentation,
01:23:14 il peut y avoir la tentation d'un moralisme de ce qui est bien,
01:23:17 de ce qui est mal.
01:23:18 Ça, c'est une chose.
01:23:19 Donc, que ce soit dans une société libérale et que chaque individu,
01:23:21 homme ou femme, ait envie de faire ce qu'il veut, c'est le goût de la vie.
01:23:24 Est-ce que l'offensive contre la masculinité ne concerne ici que l'homme blanc ?
01:23:29 Et est-ce que pour le reste, il y a...
01:23:31 Ah si, il y a quand même un deux poids, deux mesures, il faut quand même le dire.
01:23:34 C'est-à-dire que les féministes qui hurlent effectivement en permanence
01:23:37 sur la virilité toxique, et bien évidemment,
01:23:40 derrière, on voit la virilité toxique de l'homme blanc,
01:23:42 étrangement, sont silencieuses depuis des dizaines d'années
01:23:45 sur les clips de rap qui multiplient.
01:23:47 Alors là, pour le coup, les clichés sexistes, ultra patriarcales,
01:23:50 comme on pourrait dire, je veux dire, suffit de regarder les clips de rap.
01:23:54 Là, curieusement, il y a un certain silence, parce qu'il y a une certaine gêne,
01:23:56 parce qu'il y a un certain deux poids, deux mesures,
01:23:58 parce qu'aussi, à mon avis, il y a peut-être une vision électoraliste derrière
01:24:01 et un sentiment de culpabilisation.
01:24:02 En attendant, là, il y a une étude qui est sortie, je crois,
01:24:04 il y a 15 jours ou 3 semaines, sur la jeunesse par rapport à ça.
01:24:07 Et effectivement, les clichés masculinistes, pour reprendre votre expression,
01:24:12 sont plutôt en progression.
01:24:14 Non, non, non.
01:24:15 Ils ne sont pas en progression.
01:24:17 Il y a une différence entre les clichés de la vision des femmes
01:24:21 chez les plus jeunes et chez les plus âgées.
01:24:23 Alors, est-ce qu'il faut l'expliquer par une progression
01:24:25 ou tout simplement parce que c'est une question générationnelle ?
01:24:27 C'est-à-dire que plus vous êtes jeune, plus vous avez une vieille.
01:24:30 Oui, mais justement, on voit bien, pour aller dans le sens de ce qui vient d'être…
01:24:33 Et c'est cela, on est plus calme ensuite, quand on vieillit.
01:24:35 Il faut prendre ce rapport avec beaucoup de prudence,
01:24:37 parce que tous les chiffres sont bidons et truqués.
01:24:39 D'accord, mais en attendant, je trouvais quand même intéressant par rapport à ça.
01:24:41 En tout cas, ça faisait référence à ce qui vient d'être évoqué.
01:24:43 C'est qu'il est vrai que vous regardez les clips de rap et tout ce que les cultures apportent.
01:24:47 C'est-à-dire qu'il y a une vision masculiniste extrêmement puissante.
01:24:51 Et plus même sur la culture des corps.
01:24:55 Je veux dire, le body building, tout ça.
01:24:58 On a compris, on les regarde.
01:25:00 La différence des sexes existera toujours.
01:25:03 Si on la déconstruit dans la culture, ce qu'on est en train de faire en ce moment,
01:25:06 c'est-à-dire qu'on réécrit les Walt Disney, etc.
01:25:08 On dit que finalement, l'homme et la femme, c'est pareil.
01:25:10 On déconstruit les genres culturels.
01:25:12 Et ça ressurgira d'une manière caricaturale, brutale, abattardie,
01:25:16 dans la pornographie, dans la culture du rap, etc.
01:25:19 C'est déjà le cas sans déconstruction.
01:25:20 Dans les masculinistes comme Andrew Tess, etc. aux Etats-Unis.
01:25:23 Donc moi, c'est pour ça que je pense qu'il faut construire la virilité
01:25:25 et la construire de façon positive plutôt que de vouloir...
01:25:28 Construire ? La retrouver ? C'est pas une construction la virilité ?
01:25:31 Si, c'est une construction.
01:25:32 Ah ben non, c'est pas une construction.
01:25:33 Elle a pas l'air d'être tellement déconstruite.
01:25:34 Elle a pas l'air d'être tellement déconstruite.
01:25:36 Vous adoptez le même travers constructiviste pour le coup de vos adversaires.
01:25:39 Il y a une part de nature.
01:25:42 Par exemple, l'homme est plus agressif, a plus de libido,
01:25:44 est plus attiré par les violences.
01:25:45 Non, éduquer la virilité, pas construire la virilité.
01:25:47 Construire une virilité positive autour de ce noyau naturel et biologique.
01:25:51 Bien évidemment.
01:25:52 Mais c'est pas parce que c'est construit que c'est négatif.
01:25:54 Moi, je pense que c'est...
01:25:55 Tout est construction sociale.
01:25:56 Non, tout n'est pas construction sociale.
01:25:58 Non, non, la vôtre, on a des régimes politiques et des instincts.
01:26:00 Non, mais il y a beaucoup de choses qui sont des constructions sociales
01:26:02 et qui sont immensément positives.
01:26:03 Pas la virilité, pas la masculinité.
01:26:05 Ce qui est bien, c'est que les acteurs ne vont plus parler.
01:26:07 Les acteurs, à chaque fois, quels que soient d'ailleurs...
01:26:09 Dès qu'ils disent un truc imprudent, ils vont pas parler du clavardage.
01:26:11 Oui, mais enfin, en même temps, c'est aussi...
01:26:12 C'est un débat philosophique intéressant que nous avons ici.
01:26:14 Je pense que...
01:26:15 Philosophique ?
01:26:16 Si, si, c'est un débat philosophique.
01:26:17 Partellement, c'est très concret aujourd'hui, de plus en plus.
01:26:20 Pardonnez-moi, c'est des théories que je fais.
01:26:22 Mais en philosophie, c'est concret.
01:26:23 Oui, mais bien.
01:26:24 Mais ça infuse dans les entreprises, ça infuse dans les universités.
01:26:27 Ah oui, mais en même temps, on le voit dans ce même rapport que le génie conteste.
01:26:31 Mais en attendant, sur la question de l'image de la femme dans la pornographie,
01:26:35 sur l'image de la femme dans les clips de rap, tout ça,
01:26:38 on voit bien que cette puissance masculiniste reste même un vrai fait de société.
01:26:42 Par rapport à nous, c'est une affaire de l'humour.
01:26:44 Mais la question, c'est comment faire face à cela ?
01:26:46 Pas forcément en déconstruisant l'homme.
01:26:48 Vous n'avez pas la même approche, finalement,
01:26:50 mais vous arrivez à dénoncer les mêmes choses.
01:26:53 Je voudrais qu'on écoute Joe Biden sur l'éloge du courage des Ukrainiens.
01:26:57 C'est ce que dit le président américain en visite surprise.
01:27:00 Il est reparti depuis à Kiev, en Ukraine.
01:27:03 Vous, Monsieur le Président, et tous les Ukrainiens,
01:27:13 rappelez au monde ce que signifie le mot « courage ».
01:27:17 Vous nous rappelez que la liberté n'a pas de prix.
01:27:24 Nous serons à vos côtés, autant qu'il le faudra.
01:27:28 Très intéressant, la liberté n'a pas de prix.
01:27:31 Mais la phrase pour le président américain, c'est aussi « derrière, notre soutien n'a pas de prix ».
01:27:36 A-t-il une limite ?
01:27:38 Est-ce qu'on est capable de dire s'il y a une ligne rouge, Arthur de Vatrican, ou alors non ?
01:27:43 Il faut défaire l'armée russe sans écraser Poutine, comme le dit Emmanuel Macron.
01:27:50 Et alors là, la nuance est éteignée.
01:27:52 La ligne rouge, elle semble être territoriale.
01:27:54 Ah voilà.
01:27:55 Contière.
01:27:56 Bonne réponse, vous avez raison.
01:27:59 Et chaque ligne rouge.
01:28:02 Par contre, c'est vrai qu'on monte marche à marche.
01:28:06 Parce qu'aujourd'hui, pour faire face aux Occidentaux,
01:28:10 puisque pour le coup, les États-Unis et l'Europe fonctionnent main dans la main,
01:28:14 c'est comment…
01:28:15 Moi je dirais, l'Union Européenne derrière les États-Unis, c'est un peu plus belle.
01:28:19 Oui, mais d'accord, mais en même temps, on a accueilli les réfugiés, le choc économique, si nous le prenons,
01:28:22 et tout le monde a tenu.
01:28:23 L'Union Européenne a tenu, ce n'était pas garanti au départ.
01:28:26 L'Union Européenne, ce n'était pas un objet géopolitique puissant.
01:28:30 C'est en train de le devenir progressivement.
01:28:32 Philippe, descendez d'un cran, on ne peut pas dire que la défense européenne, ça y est, c'est parti.
01:28:37 Je n'ai pas dit la défense européenne, j'ai dit qu'en objet géopolitique,
01:28:40 on était une institution sur des logiques de commerce.
01:28:43 Le fait de se prendre le choc de cette attaque russe et de tenir ensemble, c'est une chose.
01:28:48 C'est le contraire, c'était plutôt un recul en termes de défense stratégique.
01:28:52 Par exemple, on évoquait timidement, jamais les pays européens n'en ont voulu,
01:28:56 mais on parlait de défense stratégique européenne.
01:28:59 La France en parlait.
01:29:00 Aujourd'hui, c'est inaudible.
01:29:01 Aujourd'hui, c'est absolument inaudible.
01:29:03 On s'est rangé derrière le parapluie américain et aujourd'hui,
01:29:06 l'idée même de construire une armée européenne ou d'assurer notre défense
01:29:09 de façon autonome par rapport aux États-Unis est enterrée.
01:29:11 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas un avance.
01:29:13 Je ne pense pas.
01:29:14 Je pense qu'elle avance doucement par rapport à l'Allemagne.
01:29:17 C'est l'OTAN, ce n'est pas l'Union Européenne.
01:29:20 D'accord, mais après tout, il dépend comment.
01:29:22 Ça a réveillé l'OTAN, mais ça n'a pas réveillé l'Union Européenne.
01:29:24 D'accord, mais à un moment donné, la difficulté, c'est que si la France
01:29:27 veut être moteur dans cette affaire de défense européenne,
01:29:30 il faut mettre un peu plus de moyens de soutien à l'Ukraine.
01:29:34 Mais l'Allemagne ne le veut pas.
01:29:35 Ça veut dire aussi qu'on ne tient pas le double discours.
01:29:37 Philippe, les pays de l'Est ne le veulent pas.
01:29:38 L'Allemagne ne le veut pas.
01:29:39 Si, elle a bougé l'Allemagne.
01:29:40 La Pologne ne le veut pas.
01:29:42 Les pays de l'Est ne le veulent pas.
01:29:44 Aujourd'hui, vous êtes un pays basque, vous n'allez pas échanger
01:29:47 une défense européenne qui n'existe pas et qui n'est pas encore en construction,
01:29:52 y compris parce que la France tient un double discours quelque part,
01:29:55 d'un côté et de l'autre côté.
01:29:57 Mais ça interroge.
01:29:58 Non, je dis que l'Union Européenne n'a pas explosé géopolitiquement.
01:30:01 Elle n'aurait plus explosé géopolitiquement dans cette affaire-là.
01:30:03 Non, mais je suis trop poli.
01:30:05 Non, mais ça interroge aussi sur ce qu'est la nature de l'Union Européenne.
01:30:07 C'est-à-dire comment est-ce qu'on la voit et comment est-ce que les pays de l'Est la voient ?
01:30:09 Moi, je pense que les pays de l'Est, depuis leur adhésion,
01:30:11 l'ont vue comme la première étape avant le parapluie américain.
01:30:16 Et il n'est pas question de construire une armée européenne parce qu'on veut...
01:30:19 Déjà parce que peut-être on ne veut pas que la France prenne un certain ascendant,
01:30:22 ça c'est vis-à-vis de l'Allemagne, et puis aussi, et ça c'est surtout pour les pays d'Europe de l'Est,
01:30:26 eh bien effectivement, le parapluie américain est tout à fait confortable.
01:30:29 Donc de dire qu'après cette crise, l'Union Européenne va être renforcée...
01:30:33 C'est naturel, ils sont protégés par le parapluie américain.
01:30:36 Oui, mais du coup, pas de parapluie européenne.
01:30:38 Non, mais pourquoi la Pologne met autant d'argent dans 4% de leur PIB ?
01:30:41 Parce que derrière aujourd'hui, vous voyez ça, parce qu'il y a Joe Biden, tout le monde...
01:30:45 Attendez, je vous rappelle, il n'y a pas si longtemps de ça,
01:30:47 il y avait Donald Trump qui s'est dit qu'il avait peut-être dissous de l'OTAN.
01:30:49 Vous avez peut-être oublié, mais les Européens ne l'ont pas oublié.
01:30:52 Il n'y avait pas eu l'extension d'Ukraine avant.
01:30:53 Et les Européens de l'Est ne l'ont pas oublié.
01:30:54 Je vous rappelle qu'il y avait Emmanuel Macron qui avait dit que l'OTAN était aussi en serré-bras.
01:30:58 Donc, Macron a eu tort, et Donald Trump a eu tort aussi.
01:31:02 Sur l'Europe...
01:31:04 Et encore Joe Biden, il dit des choses difficiles, mais calmement.
01:31:07 Mais je l'ai dit calmement, mais avec passion, parce que c'est une bataille essentielle pour notre liberté.
01:31:11 Juste, écoutons juste Joe Biden, et je vous donne la parole.
01:31:13 Arthur, cette fois-ci, il parle... Attendez, je vous dis précisément ce dont il parle.
01:31:18 L'Ukraine, toujours debout, et vous l'avez rappelé, un an,
01:31:21 nous sommes quasiment un an après l'entrée, après la guerre, oui, en Ukraine.
01:31:27 Écoutons-le.
01:31:32 Un an après le début de l'invasion, Kiev est toujours debout.
01:31:35 L'Ukraine est toujours debout.
01:31:37 La démocratie également, et les États-Unis se tiennent à vos côtés comme tout le reste du monde.
01:31:42 Pas tout le reste du monde, malheureusement.
01:31:45 Voilà, la Chine, voilà, encore une fois, il y a quand même cette occidentalisation sans rage de Biden.
01:31:51 Mais pour venir sur la question de l'Europe de la défense,
01:31:53 le problème de l'Europe de la défense, et qu'à part la France, personne n'en voulait,
01:31:56 est que pour tous les autres pays européens,
01:31:58 l'Europe est un moyen qui doit se mettre au service de la puissance nationale.
01:32:02 Et pour la France, c'est l'inverse.
01:32:03 La France met sa puissance nationale au service de l'Europe, depuis le début.
01:32:06 Donc on est toujours les coculs de l'histoire depuis 50 ans.
01:32:08 Et si, en effet, je suis d'accord avec vous, Philippe,
01:32:10 l'Europe aurait pu vraiment exploser avec ce conflit,
01:32:13 et au contraire, ils ont trouvé des intérêts communs, alors que ce n'est pas forcément évident,
01:32:16 et notamment pour des raisons énergétiques, avec encore une fois l'Allemagne,
01:32:19 malgré tout, d'un point de vue de la défense, ceux qui sortent gagnants, c'est l'OTAN.
01:32:22 Mais encore une fois, quand vous êtes voisin d'un Russe,
01:32:24 à leur place, je me mettrai aussi sous protection du parapluie aux Américains.
01:32:28 Non, mais je pense que la visite de Joe Biden s'inscrit aussi dans ce climat,
01:32:34 un an après la guerre, d'une extrême gravité,
01:32:36 parce que ce qui va se passer au printemps va déterminer l'issue de cette guerre.
01:32:40 Est-ce que les Ukrainiens vont résister à l'offensive russe,
01:32:44 puisque les Russes vont mettre le paquet, en gros,
01:32:46 parce qu'ils savent très bien qu'il va y avoir un délai dans la livraison des armes,
01:32:49 donc c'est maintenant ou jamais pour prendre le dessus.
01:32:52 Donc il faut montrer la détermination de l'Occident et de l'Ukraine.
01:32:55 La question, c'est qu'est-ce qui va se passer au printemps ?
01:32:57 Est-ce qu'il va y avoir un avantage russe, un avantage ukrainien,
01:33:00 ou une forme d'enlisement qui a tiré, une forme de conflit gelé,
01:33:07 un enlisement qui pourrait mener doucement à une forme de déçue ?
01:33:11 C'est intéressant d'avoir l'avis des Français.
01:33:13 Vous avez parlé à juste raison du débat et des parlementaires français,
01:33:16 et les citoyens, qu'en pensez-vous ?
01:33:18 Vous allez voir que le soutien des Français aux Ukrainiens, il est toujours important,
01:33:22 il y a un socle important, mais il y a des interrogations qui minent un petit peu ce soutien.
01:33:27 Aujourd'hui, tout cela est résumé par Solène Boulan.
01:33:29 Près d'un an après le début de l'offensive russe en Ukraine,
01:33:35 Kiev bénéficie toujours d'une large popularité en Europe.
01:33:38 Mais le soutien semble s'éroder avec le temps.
01:33:41 La faute à un fort climat inflationniste, conséquence de la guerre sur les économies internationales.
01:33:46 En France, la bonne opinion de l'Ukraine est passée de 82% en mars 2022 à 64% en février 2023.
01:33:54 Une tendance qui se confirme aussi chez nos voisins allemands et italiens,
01:33:58 respectivement à 61 et 62% d'opinions favorables.
01:34:02 Voisin de l'Ukraine est exposé à l'expansionnisme russe.
01:34:05 Les Polonais continuent, eux, d'assurer leur soutien humanitaire, économique et militaire.
01:34:10 79% des sondés gardent une bonne opinion de l'Ukraine.
01:34:14 C'est la livraison d'armes de guerre qui divise davantage les Européens.
01:34:18 En Pologne, la tendance est très élevée.
01:34:20 80% des habitants approuvent les livraisons d'armes européennes à l'Ukraine,
01:34:24 suivies des Britanniques, des Hollandais et des Espagnols.
01:34:28 La France, l'Allemagne et l'Italie sont quant à eux plus réticents.
01:34:31 Dans l'Hexagone, 65% des sondés adhéraient à la fourniture d'armes en mars 2022,
01:34:36 contre seulement 54% en février 2023.
01:34:40 Bon, voilà ce qu'il en est. Il y a des interrogations, il y a des inquiétudes.
01:34:44 Et c'est tout à fait normal quand on peut aller vers une extension du conflit.
01:34:47 Ça prouve bien du coup qu'il y a un sujet, que les Français ne sont pas forcément tout à fait en phase
01:34:52 avec ce que fait le président de la République, dont je ne vois pas au nom de quoi
01:34:56 on n'aurait pas un débat, à minima, au parlement.
01:34:59 Vous avez quand même une majorité pour le moment.
01:35:00 Vous avez une majorité, très bien, mais est-ce qu'on pourrait avoir un débat ?
01:35:03 Parce que pour l'instant, on n'a pas de débat.
01:35:05 Ormi, peut-être sur cette chaîne, mais 90%, et c'est bien la preuve qu'on est dans une guerre de l'information,
01:35:11 90% des médias en France, à des niveaux parfois hystériques, sont dans une attitude pro-ukrainienne,
01:35:16 et même parfois délirante, complètement délirante.
01:35:19 Donc on a un débat serein sur ce sujet.
01:35:21 C'est quoi être pro-ukrainien ?
01:35:22 Ce n'est pas être pro-ukrainien, on est pour les valeurs de la...
01:35:24 Ah, être pro-ukrainien, ça veut dire il y a les méchants et il y a les gentils.
01:35:25 Mais non, mais attendez, il y a un territoire qui a été attaqué...
01:35:28 Je ne suis pas le méchant gentil, mais il y a un territoire qui a été attaqué...
01:35:31 On est pro-ukrainien, on est naturellement pro-ukrainien.
01:35:34 Mais ce qui est intéressant, Sonia...
01:35:37 Non, non, non, attendez, ce n'est pas naturel. Pardon, je suis désolé.
01:35:41 C'est le territoire qui a été attaqué.
01:35:43 C'est pour ça que je suis pour le débat.
01:35:44 La souveraineté a été violée.
01:35:45 Mais j'en parle à la position.
01:35:46 Mais attendez, Philippe.
01:35:47 Est-ce qu'on peut mettre une nuance entre dire, moi par exemple, je condamne l'attaque de la Russie en Ukraine,
01:35:55 mais en même temps, je ne suis pas pour les livraisons d'armes.
01:35:58 Cette nuance-là, elle n'est pas du tout faite par la majorité de la palace.
01:36:01 Pardonnez-moi, mais ne vous soutenez pas.
01:36:03 Parce que je sais jusqu'où ça peut aller.
01:36:05 D'accord, Pierre, mais du coup, on fait comment ?
01:36:07 Mais arrêtez de dire que nous ne sommes pas l'Ukraine.
01:36:09 Je vais vous dire, je vais vous dire, nous, si on a un débat à l'Assemblée nationale,
01:36:12 si on a un débat à l'Assemblée nationale et qu'on dit, au moins, tout le monde donnera sa position,
01:36:17 parce que si on dit, on est pour aider l'Ukraine, enfin, on est pour la souveraineté de l'Ukraine,
01:36:21 et qu'on laisse les Russes, parce qu'ici, il n'y avait pas eu d'intervention de soutien,
01:36:25 je vais vous dire une chose, je vais vous dire une chose très rapidement, Philippe.
01:36:29 On est prêts à tout, on est prêts à tout, aujourd'hui soir, pour négocier, vraiment.
01:36:32 Mais bon, parce que négocier, ça se suppose de négocier avec...
01:36:35 Quelqu'un qui veut négocier, or l'autre ne veut pas négocier, donc c'est vrai que c'est compliqué.
01:36:39 Mais personne ne veut négocier, parce qu'il faut d'abord une solution militaire.
01:36:41 Mais quand il y aura cette solution militaire, est-ce que les Français sont prêts à négocier à perdre ?
01:36:45 On a quelques informations qui nous sont fournies par notre service, Pôle et Justice.
01:36:50 On va revenir, pour terminer cette émission, à l'affaire Palma.
01:36:54 Je vous disais qu'il y a trois enquêtes, dont une autour...
01:36:57 C'est bien une enquête, hein, de détention de vidéos pédopornographiques.
01:37:01 Je vous rappelle que tout est parti d'un signalement, il faut le préciser, parce qu'il faut être très très prudent.
01:37:05 Et voici ce que l'on sait d'après une source proche du dossier AC News.
01:37:09 L'homme qui a donc fait ce signalement, samedi, qui connaît Pierre Palma pour avoir déjà passé,
01:37:14 selon les dires de cet individu, des soirées avec lui.
01:37:17 Selon cet homme, Pierre Palma se serait vanté de pouvoir avoir des enfants de 7 et de 9 ans,
01:37:21 pour avoir des relations sexuelles.
01:37:23 L'homme a dit que Pierre Palma lui aurait montré le début d'une vidéo pédopornographique,
01:37:27 mais il n'a pas pu identifier Pierre Palma dessus.
01:37:30 Ce sont les dires de cet individu, qui ne valent que, par le biais de cet individu,
01:37:36 qui, probablement, est en train de les défendre, en tout cas, de les annoncer, de les dire devant les enquêteurs.
01:37:42 Donc c'est important, évidemment, de montrer qu'à ce stade-là, ce n'est qu'une enquête.
01:37:45 C'est normal que ce terme soit entendu.
01:37:47 Les précisions, je pense qu'elles sont là, et les précautions...
01:37:50 Tout se base sur la même source, et toujours sur cet homme.
01:37:53 Donc, encore une fois, vraiment, beaucoup de prudence.
01:37:56 Il y a une enquête, ce n'est pas un hasard s'il y a une enquête.
01:37:58 On ne doit pas s'engouffrer dans ces délirations.
01:38:00 Si c'est avéré, évidemment, c'est gravissime.
01:38:02 Mais attention, pour l'instant, nous n'avons qu'une seule source,
01:38:04 on a simplement un témoignage.
01:38:06 C'est maintenant les enquêteurs qui vont déterminer la réalité des faits.
01:38:09 Juste une question, parce que, quand on a posé l'interrogation,
01:38:13 Pierre Palma, est-il injusticiable comme un autre ?
01:38:15 On sait quasiment tout en temps réel de cette affaire.
01:38:17 Et là, lui-même n'est pas défunt.
01:38:20 Vous savez ce que c'est la représentation de la justice ?
01:38:22 Chez les Grecs, c'est Témis. Et Témis, elle est aveugle.
01:38:25 Je sais bien que La Fontaine a dit, selon que vous serez puissant et misérable,
01:38:29 les jugements vous rendront blanc ou noir.
01:38:31 C'est l'inverse aujourd'hui.
01:38:32 Mais en principe, justement, le principe aujourd'hui,
01:38:35 mais pour faire respecter ce principe, il faut que, rien qu'au niveau médiatique,
01:38:39 nous ne fassions pas le procès avant.
01:38:42 C'est ça le risque.
01:38:44 C'est un témoignage accablant, mais qui ne vient que d'une personne
01:38:47 qui est en train d'expliquer ses dires.
01:38:49 Et évidemment, à partir de là, les enquêteurs vont voir si cela est crédible
01:38:52 et se tient ou pas.
01:38:54 Je vous remercie pour ce débat animé aujourd'hui, comme souvent.
01:38:57 Pas parce que Philippe Doucet est là, mais quand même un petit peu.
01:39:00 Merci, merci beaucoup.
01:39:03 On défend avec passion nos convictions.
01:39:05 Vous le faites, et je vous remercie de le faire, évidemment,
01:39:08 depuis vos différents postes de responsabilité et d'observation.
01:39:11 Restez avec nous si vous le voulez bien.
01:39:13 Vos émissions se poursuivent et à demain avec grand plaisir à midi.
01:39:16 [Musique]

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