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Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV. 

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00:00 Bonjour Roselyne. Bonjour Bruce, bonjour à tous.
00:02 BFMTV répond à toutes vos questions et notamment sur le carburant.
00:05 Oui, après la visite très tôt ce matin du chef de l'État au marché de Rungis,
00:10 va-t-il y avoir de nouvelles rissournes ?
00:12 C'est la question que vous êtes très nombreux à nous poser.
00:14 Alors oui, c'est ce que le Président voudrait, il l'a dit ce matin,
00:17 ce serait sur le diesel. On va essayer de faire faire un petit geste diesel.
00:22 Vous allez voir, c'est ce qu'il a dit à un jeune salarié qui se plaignait du coût du plein de carburant.
00:27 Ce n'est pas l'État qui paiera, regardez, il met la pression, le chef de l'État,
00:31 sur les grands producteurs comme Total.
00:33 Je pense qu'il faut continuer et qu'on a besoin en effet pour que toutes celles et ceux qui en particulier
00:38 travaillent, travaillent dur comme leurs voitures, puissent continuer d'avancer.
00:41 Donc je souhaite que le dialogue puisse se finaliser entre le ministère et avec les entreprises
00:46 qui sont concernées. Et comme ça avait été fait l'année dernière sur le carburant,
00:51 avec des risques fonds à la pompe qui avaient pu être faits par nos entreprises,
00:55 en particulier Total, l'énergie nouvelle, qu'il puisse y avoir à nouveau des gestes qui soient faits.
00:59 Je sais aussi l'esprit de responsabilité de nos grands producteurs et revendeurs.
01:04 Et je pense que c'est important dans une période où on a besoin d'accompagner nos compatriotes
01:09 et en particulier celles et ceux qui travaillent.
01:11 L'État pourrait faire un geste ?
01:13 L'État en fait déjà avec l'indemnité carburant. Je pense que c'est un geste qui a été reciblé.
01:18 Maintenant, il faut que chacun prenne sa part de là où il est.
01:22 Il faut que chacun prenne sa part là où il est. Anne-Sara Dubois, comprenez,
01:26 Total et ses 20 milliards d'euros de bénéfices nets doivent mettre la main à la poche.
01:30 Voilà, exactement. C'est le message envoyé par le chef de l'État.
01:33 Et d'ailleurs, la ministre de la Transition énergétique, quelques minutes après la prise de parole du chef de l'État,
01:37 lui a répondu sur une autre chaîne. Elle a dit ce dit au patron de Total,
01:41 qui fait assez peu de bénéfices en France, mais beaucoup dans le reste du monde.
01:43 "Investissez en France et surtout rendez tout ce que vous pouvez aux Français."
01:47 On a bien compris, dans le contexte un peu global, où vous entendez la question de la taxation
01:51 des super profits, du partage de la valeur, de l'inflation aussi,
01:54 les Français qui ont du mal à boucler les fins de mois et à faire le plein,
01:57 la question c'est de dire aux énergéticiens, il va falloir à nouveau faire un petit effort.
02:00 Il y a déjà des efforts, des coups de pouce qui ont été accordés par Total.
02:04 20 centimes, là, ça s'est abaissé à 10 centimes.
02:07 Mais là, l'État dit à Total, notamment, il va falloir continuer, il faut continuer à aider les Français.
02:12 Alors, il y a encore beaucoup de questions. De combien pourrait être cette récente ?
02:15 Vous l'avez dit, à un moment, on a eu 20, puis 10, puis 0.
02:17 Est-ce qu'elle sera appliquée à tout le monde ? À partir de quand ? Pour combien de temps ?
02:20 On n'a aucun détail. Le seul, c'est le patron de Total qui avait juste évoqué la barre symbolique,
02:24 vous savez, des 2 euros pour le diesel. On n'y est pas. Le gazole tourne aujourd'hui à 1,85 euro.
02:30 On a aussi la question de Thierry. Pourquoi seulement le diesel ?
02:34 C'est vrai que ça a un côté un peu injuste. Alors, évidemment, on voit bien le calcul.
02:37 C'est moins cher que d'abonder pour tous les carburants.
02:39 Le diesel aussi, il faut savoir, c'est aujourd'hui plus d'un Français sur deux, 55 %,
02:43 généralement en province, des gens qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler,
02:46 pas les moyens d'en changer. Et c'est ça aussi, Anne, qui remonte à des manifestations
02:49 On le sent bien, il y a la colère contre la réforme des retraites.
02:52 Il y a aussi cette inquiétude majeure pour le pouvoir d'achat.
02:55 Oui, 60 % des Français font des arbitrages. C'est le mot qui est utilisé par Alessander
02:59 pour dire qu'en fait, entre deux pôles, les loisirs, l'alimentation, il y a un moment
03:03 où on est obligé de baisser certains pôles, en élever d'autres, en tout cas pour pouvoir
03:07 conserver un mode de vie à peu près équivalent, ou même boucler les fins de mois, tout simplement.
03:11 Hausse des prix de l'alimentaire, hausse des prix des carburants.
03:14 Tous les députés le disent en circonscription à chaque fois qu'ils se rendent sur le terrain.
03:17 Les Français leur disent "on n'y arrive plus, on n'arrive plus à boucler nos fins de mois".
03:20 C'était d'ailleurs la crainte des syndicats dans le cadre de cette réforme des retraites
03:23 parce qu'ils se disaient peut-être qu'à un moment, l'inquiétude sur l'inflation
03:27 et le pouvoir d'achat sera telle que finalement, il y aura une forme de résignation de la part
03:31 des Français qui se dirait "mais attendez, la réforme des retraites, on ne peut pas s'y intéresser
03:34 maintenant tout simplement parce que notre priorité, c'est de boucler la ligne rouge
03:39 à la fin de mois".
03:40 Pourquoi maintenant ?
03:41 Absolument, pourquoi maintenant ? Et ce n'est pas arrivé en fait, parce que les Français
03:44 ont joint dans un bloc un peu global, psychologique, la question de la rémunération,
03:49 la question de la longueur du travail, du bien-être au travail.
03:52 Est-ce que le travail rémunère suffisamment ?
03:54 Donc finalement, les questions de pouvoir d'achat et de retraite se sont liées assez rapidement
03:57 dans la tête des Français.
03:58 Et justement, le chef de l'État qui reste ferme sur cette réforme et qui mise écouter sur le bon sens.
04:03 Je pense que le bon sens quand même est là.
04:06 On sait tous que vivant plus âgé, il n'y a pas de miracle.
04:10 Si on veut préserver un système par répartition, il faut qu'on travaille plus longtemps.
04:13 Donc ça, je ne dis pas que ça nous fait plaisir.
04:16 Ça ne fait plaisir à personne quand il faut travailler un peu plus longtemps.
04:20 Mais si c'est un mensonge qui rassure, je préfère la vérité qui fâche.
04:25 La vérité qui fâche.
04:26 La vérité qui fâche, oui.
04:27 La vérité qui fâche aussi, c'est que la France veut envoyer un message au marché financier
04:31 en leur disant "après le Covid, après le quoi qu'il en coûte, on continue à tenir
04:35 les cordons de la bourse et on ne laisse pas filer le déficit".
04:38 Et donc cette réforme des retraites, on va la faire Emmanuel Macron.
04:40 Il a aussi un enjeu personnel, il veut jusqu'à la fin de son second quinquennat
04:44 apparaître comme le président qui a réformé.
04:46 Et donc ses proches lui disent "si on lâche maintenant sur la réforme des retraites,
04:49 c'est fini, jusqu'à la fin du quinquennat, on ne pourra plus rien faire".
04:52 Effectivement, on en parlait tout à l'heure, Emmanuel Macron dit depuis le début qu'il
04:55 n'y avait pas de bon moment pour faire la réforme des retraites.
04:57 On a parlé de l'inflation, du pouvoir d'achat.
04:59 C'était difficile quand même de trouver pire pour effectivement la faire.
05:02 Il n'y a pas de bon moment, mais il y en a des mauvais en tout cas.
05:04 Merci beaucoup Anne.
05:05 Merci à vous.

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