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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, le président de l'Arc-com, Roch-Olivier Maestre, a déclaré hier devant des étudiants
00:00:07 de sciences politiques qu'il interrogeait que CNews respecte strictement le pluralisme
00:00:12 politique.
00:00:13 Cette mise au point est la bienvenue, après les critiques de la ministre de la Culture,
00:00:17 Mme Rima Abdul-Malak, critique qui semblait aussi des menaces sur l'existence de la chaîne
00:00:22 et la reconduction de sa fréquence.
00:00:24 J'observe ce matin de France Inter au journal Libération, en passant par le journal Le
00:00:29 Monde, que la mise au point de M. Maestre n'a pas le même écho que les attaques à
00:00:33 peine voilées de Mme la ministre.
00:00:36 La chaîne respecte strictement le pluralisme politique, elle est parfaitement dans les
00:00:41 clous des équilibres des forces politiques en France, a répondu M. Maestre aux questions
00:00:46 des étudiants.
00:00:47 Il a aussi indiqué que l'Arc-com ne contrôle pas le travail, les paroles, les opinions
00:00:51 des éditorialistes.
00:00:53 Heureusement, a-t-il ajouté, M. Maestre a précisé que cette volonté de contrôle des
00:00:59 idées et des paroles était la marque de fabrique des régimes totalitaires.
00:01:03 Ces news usent donc de sa liberté éditoriale, a conclu le président de l'Arc-com.
00:01:08 C'est une bonne chose.
00:01:09 Merci M. Maestre d'avoir rappelé ces évidences.
00:01:12 La liberté d'expression n'a pas de prix.
00:01:15 Il est 9h01, Somaya Labidi pour le rappel des titres.
00:01:19 Un an que la Russie a envahi l'Ukraine, Vlodomir Zelensky a publié un clip intitulé
00:01:27 "Une année de larmes sur les réseaux sociaux".
00:01:29 L'Ukraine a inspiré et unit le monde, a-t-il déclaré.
00:01:32 Elle ne s'arrêtera pas tant que les meurtriers russes ne seront pas punis.
00:01:36 Le président ukrainien assure enfin que 2023 sera l'année de la victoire.
00:01:40 Les suites du drame qui a frappé un lycée de Saint-Jean-de-Luz.
00:01:44 Le jeune qui a poignardé mortellement sa professeure d'espagnol, mercredi, doit être présenté
00:01:49 à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen.
00:01:52 Le parquet de Bayonne requiert le placement d'étention provisoire de l'élève.
00:01:56 Et puis dans l'affaire du tir mortel sur le tournage du film "Rust",
00:02:00 Alec Baldwin plaide non coupable d'homicide involontaire.
00:02:03 L'acteur américain a accepté l'interdiction d'utiliser des armes à feu et de boire de l'alcool.
00:02:08 Il va donc pouvoir reprendre le tournage du western.
00:02:11 Poursuivie au pénal, la star et l'armurière du film en courent une peine de prison de 18 mois.
00:02:16 Charlotte Dornelas, Céla, Paul Melun, Dominique Jammet, Georges Fenech, Dylan Slamac et Avocat
00:02:22 que vous connaissez également.
00:02:23 Bonjour. Et Patrick Adler, merci d'être avec nous.
00:02:27 Vous êtes comédien et il se trouve que vous avez participé à une aventure
00:02:30 qui est restée dans les mémoires de la télévision française qui s'appelle "La classe".
00:02:34 Oui, on faisait autant que le journal télévisé à l'époque, vous vous rendez compte ?
00:02:36 C'est vrai. C'était Fabrice qui animait.
00:02:38 Et ce qui m'intéresse dans votre témoignage, c'est d'abord évidemment que vous avez connu Pierre Palman.
00:02:42 Il y a une forme d'hypocrisie aujourd'hui sur ce monde particulier
00:02:46 où la drogue était très présente et la cocaïne obdiprésente.
00:02:51 Je veux dire qu'il y a beaucoup de gens qui avaient la tête dans le sucre.
00:02:55 Donc, j'ai été assez...
00:02:57 Enfin, c'est la raison pour laquelle je me suis d'ailleurs exprimé parce que
00:02:59 j'ai vu que personne ne s'exprimait par rapport à ce sujet-là,
00:03:03 que tout le monde feignait la surprise.
00:03:07 Je me suis dit "non mais attendez, dans quel monde vit-on ?"
00:03:09 Je veux dire, ça fait quand même 30 ans.
00:03:10 Alors, c'était il y a 30 ans.
00:03:11 C'était il y a 30 ans ?
00:03:11 La classe, c'était il y a 30 ans.
00:03:13 C'est vrai que le rapport à la cocaïne a peut-être été différent d'aujourd'hui.
00:03:17 Elle est moins chère.
00:03:19 Elle était moins chère ?
00:03:19 Non, elle est moins chère.
00:03:20 Elle est moins chère aujourd'hui.
00:03:21 Mais il y avait plus, quand je dis le rapport, il y avait peut-être davantage d'indulgence.
00:03:25 Il y avait davantage d'indulgence.
00:03:26 Ça faisait partie intégrante d'un métier, des codes de ce métier.
00:03:31 Je ne dis pas que tout le monde en prenait, loin s'en faut.
00:03:32 Mais oui, mais vous dites tout le monde.
00:03:35 Ça veut dire quoi, tous les gens ?
00:03:36 Moi, je ne vais pas citer de nom, bien sûr.
00:03:37 Non, c'est pas ma religion que de...
00:03:39 Oui, mais tous les gens qui étaient les amis.
00:03:41 On a vraiment...
00:03:42 Il vivait...
00:03:43 Écoutez, il y a un type qui était son manager à l'époque,
00:03:45 qui a fait un bouquin là-dessus et qui était dans la chenouf aussi.
00:03:50 Donc, Pierre, il a été baigné, j'allais dire, dans cette piscine de stupéfiants.
00:03:58 Mais vous vous interveniez, par exemple ?
00:04:00 Vous vous échangez avec lui ?
00:04:01 On est tous intervenus.
00:04:02 Mais que voulez-vous faire par rapport à un garçon qui pense qu'il a comme viatique la célébrité ?
00:04:11 Je me rappelle qu'il y avait quelque chose qui m'avait beaucoup amusé chez lui.
00:04:15 On était allés manger un soir au restaurant et il avait dit à la fin...
00:04:19 "Voilà, ici, un livre d'or."
00:04:21 Je trouvais qu'il avait une arrogance et en même temps un panache chez lui qui était fou.
00:04:26 C'est-à-dire qu'à peine le sketch sur le colonel sorti
00:04:30 et qui passait en boucle sur les radios et dans les émissions de télévision,
00:04:34 il était déjà...
00:04:37 Ça y est, il était là.
00:04:38 Il fallait que...
00:04:39 On allait compter, on allait devoir compter avec lui et tout.
00:04:42 Et il avait une espèce de super pouvoir
00:04:46 qui était en même temps très, très émouvant parce qu'il y avait quand même beaucoup de solitude.
00:04:50 On parle de ce métier, on dit "Mais comment ? Vous n'avez pas aidé ?" etc.
00:04:54 Il n'y a pas de famille.
00:04:56 Ça n'existe pas la grande famille du show business.
00:04:58 Il a des amis quand même.
00:05:00 On ne va pas les citer, mais il y a des amis qu'on connaît et des femmes notamment qui sont proches de lui.
00:05:06 Que sont mes amis devenus ?
00:05:07 François Rollin était le premier à prendre la parole.
00:05:10 Après, les journalistes ont repris.
00:05:13 On dit "Mais qu'est-ce qui se passe-t-il ?
00:05:16 Qu'est-ce qui explique ce silence des artistes ?"
00:05:17 C'est la raison pour laquelle après, j'ai pris la plume pour écrire ce billet.
00:05:21 Mais quand je vois ces grands artistes et ces gens en particulier quand même
00:05:25 qui vont à la lumière et de cette manière-là et qui sont des vrais stars...
00:05:28 Mais ils vont à la lumière très vite.
00:05:29 Ils vont à la lumière très jeunes.
00:05:30 Oui, mais c'est le principe.
00:05:32 De Johnny à Sardou, à Bruel, ils ont tous été stars très jeunes.
00:05:37 Oui, sauf que...
00:05:38 Ils sont stars à Bordeaux, on pourrait tous...
00:05:40 Les vrais stars de long, ils ont tous 20 ans, 22 ans, etc.
00:05:44 Moi, je pense toujours à une phrase qui est restée dans mon cerveau.
00:05:48 C'est Thierry Ardisson, un jour, qui demande à...
00:05:52 Qui demande à...
00:05:54 Légéri...
00:05:57 L'âge.
00:05:58 Eh oui, Légéry.
00:06:03 Bien sûr.
00:06:04 Qui demande...
00:06:06 C'est pas le meilleur terme.
00:06:08 Coco Chanel.
00:06:08 Non, en plus, Genevois Guell.
00:06:13 C'est Légéry de Dali, cette femme.
00:06:16 Guellier.
00:06:16 Non, les...
00:06:17 Armand Dali.
00:06:18 L'âge, pardonnez-moi, l'âge.
00:06:20 Et pourtant, je ne prends aucune substance.
00:06:23 Un jour, Ardisson demande à Armand Dalir...
00:06:26 Armand Dalir.
00:06:29 Est-ce que vous avez des enfants ?
00:06:31 Il lui demande est-ce que vous avez des enfants ?
00:06:34 Et Armand Dalir dit non, nous sommes des monstres.
00:06:37 Nous ne devons pas nous reproduire.
00:06:40 C'est Jean qui va à la lumière.
00:06:41 Et on ne va pas à la lumière par hasard.
00:06:43 C'est Jean qui a un désir d'être star.
00:06:46 Et on n'a pas envie d'être star par hasard.
00:06:48 Les gens normaux, ils n'ont pas envie d'être star.
00:06:51 Il y a quelque chose pour les connaître maintenant, depuis bien longtemps.
00:06:55 Il y a un truc, j'allais dire qui ne va pas.
00:06:57 Je ne sais pas si c'est le mot.
00:06:58 C'est une fêlure.
00:06:59 Mis à part, dans tous les stars, il n'y en a qu'un qui paraît...
00:07:04 C'est Goldman.
00:07:05 On le met vraiment à part.
00:07:06 Mais les autres, évidemment, il y a une faille.
00:07:08 Il y a un truc qui fait que l'anecdote du livre d'or, oui.
00:07:11 Donc après, il y a d'abord, il y a toujours une solitude absolument incroyable.
00:07:15 Même chez Goldman, il y a une fracture, la mort de son frère.
00:07:17 Oui, mais convenons que lui a une vie différente, équilibrée, enfant, etc.
00:07:22 Et puis, il a fait une grande école de commerce.
00:07:25 Oui, mais cette célébrité, il a...
00:07:27 Mais les autres, donc, il y a quelque chose qui fait qu'il n'est pas classique.
00:07:33 Alors, je ne sais pas comment le dire, normal.
00:07:35 Ce que j'expliquais dans mon billet, c'est qu'il faut avoir le cuir tannée pour arriver dans ce métier-là.
00:07:40 Oui, mais c'est au-delà du cuir tannée.
00:07:41 Il y a quelque chose...
00:07:42 Si vous n'êtes pas bien entouré, c'est compliqué.
00:07:45 Pierre n'était pas forcément entouré, en tout cas, peut-être pas forcément entouré des bonnes personnes.
00:07:51 Vous ne pensez pas ?
00:07:52 Je n'en sais rien. C'est vous qui le connaissez.
00:07:55 Moi, je pense, moi, je suis arrivé dans ce métier.
00:07:57 Je sortais de huit années d'enseignement.
00:07:59 Oui, vous étiez prof d'allemand.
00:08:00 J'étais prof d'allemand.
00:08:01 J'avais un parcours personnel assez compliqué parce que j'ai un enfant de la DAS.
00:08:04 J'ai connu la maltraitance et l'alcool, donc l'excès.
00:08:07 Donc, ce qui fait que j'ai pris le contre-pied total.
00:08:09 Je ne vais pas jouer le pharisien.
00:08:10 Je ne suis pas un parangon de vertu.
00:08:13 Pour autant, j'ai eu très peur.
00:08:15 J'aurais tout à fait pu.
00:08:16 Peut-être que je n'ai pas eu la scolognesse de le faire comme certains.
00:08:20 Mais vous êtes peut-être normal, simplement, ou en tout cas équilibré.
00:08:24 Il y a forcément une fracture qui m'a amené.
00:08:26 Vous savez, quand on était petit, on disait arrête de faire ton intéressant.
00:08:28 Moi aussi, j'ai voulu faire mon intéressant.
00:08:30 Mais après, comme j'avais été prof, que j'avais éduqué, que j'avais transmis des connaissances,
00:08:36 je ne me voyais pas m'enfoncer dans ce monde de la nuit où nous allions.
00:08:41 D'ailleurs, quand c'était la fameuse époque du bananacafé,
00:08:43 où avec Muriel Robin, avec Lara, avec Pierre, avec toute la classe et plein d'autres,
00:08:50 nous chantions, etc.
00:08:51 Mais en même temps, vous arriviez à l'étage et vous voyiez que les toilettes étaient prises
00:08:55 et par un, deux, etc. qui restaient de la poudre.
00:08:57 Je ne pense pas qu'ils s'étaient fait un yaourt.
00:08:59 Je veux dire que...
00:09:00 Mais ce qui est vrai, c'est que c'est comme si le destin des stars était quelque part
00:09:03 mu par un profond déséquilibre, non pas que les stars soient déséquilibrées,
00:09:07 mais que les fêlures soient consubstantielles.
00:09:09 Et c'était, vous savez, c'était cette phrase de Napoléon Bonaparte qui disait
00:09:12 "les grands hommes sont des météores destinés à se consumer pour éclairer leur siècle".
00:09:16 Donc, c'est une vieille affaire, finalement.
00:09:18 Bon, vous allez rester avec nous.
00:09:19 Dylan Slama est là.
00:09:21 On va partir pour le tribunal.
00:09:23 Je vais vous taquiner.
00:09:25 Parce que moi-même, je vous invite.
00:09:29 Donc, vous êtes avocat.
00:09:30 Mais depuis 15 jours, je vois tous les avocats de France sur tous les plateaux de France.
00:09:34 Bon, parler d'une affaire qui n'est pas la leur, mais je suis en train de vous inviter.
00:09:37 Donc, il y a quand même un paradoxe.
00:09:39 Je me dis simplement, vous travaillez quand, les avocats ?
00:09:41 Parce que je vous vois tous sur les plateaux de télévision.
00:09:44 Moi, dès que je suis sur votre plateau, je vais à la cour d'appel.
00:09:46 Je me dis, mais vos clients...
00:09:48 Pardonnez-moi, en plus, je vous taquine parce que je suis le premier à vous inviter.
00:09:50 Mais je me dis, le barreau, il y a un ordre du barreau, mais il ne va pas vous dire
00:09:54 "occupez-vous de vos affaires" plutôt que de parler des autres affaires que vous ne connaissez pas.
00:09:58 En même temps, je suis journaliste et je vous invite pour vous parler de ça.
00:10:00 La première chose, c'est que bon, mon cas personnel, juste après votre plateau,
00:10:03 je vais à la cour d'appel pour une audition.
00:10:04 Ça, c'est la première chose.
00:10:05 La deuxième chose, c'est que vous avez raison, il y a beaucoup d'avocats qui sont sur les plateaux.
00:10:07 Moi, je pense que la justice est très mal comprise de nos concitoyens.
00:10:10 Et je pense qu'il y a tout un tas de gens qui ne comprennent pas comment un individu
00:10:14 qui apparemment est coupable peut être en liberté.
00:10:17 On essaie d'expliquer ce que la détention provisoire, ce que les critères,
00:10:19 pourquoi est-ce qu'il n'est pas en droit de condamner, la présomption d'innocence.
00:10:23 Non, mais ça, c'est votre opinion.
00:10:24 Moi, je pense que c'est extrêmement important de faire des lapés de la pédagogie.
00:10:26 Mais non, mais comme je vous invite, je suis moi-même le dirigeant.
00:10:29 Non, mais c'est deux sujets différents.
00:10:30 Moi, je pense que c'est extrêmement important de faire des lapés de la pédagogie.
00:10:33 Et je vous assure que j'essaye de batailler parfois, c'est vrai,
00:10:36 sur les plateaux pour expliquer un certain nombre de choses.
00:10:37 Je fais la même chose à table, le soir, en famille, avec des amis.
00:10:40 J'essaye de batailler pour expliquer pourquoi la présomption d'innocence est importante
00:10:43 et pourquoi il faut le respecter.
00:10:44 Comment s'appelle l'ordre du barreau ?
00:10:45 Il s'appelle l'ordre du barreau de Paris, oui, parfait.
00:10:47 Il y a un conseil de l'ordre, il y a un bâtonnier.
00:10:49 Le conseil de l'ordre, le bâtonnier.
00:10:50 Le bâtonnier, il ne va pas vous dire à un moment,
00:10:52 mais occupez-vous d'arrêter de parler des affaires que vous ne connaissez pas.
00:10:55 Parce que tout le monde est là en train de dire,
00:10:56 bon, je suis très prudent, je ne connais pas ça bien,
00:10:58 mais je donne mon avis, mais il doit être incarcéré,
00:11:01 mais il doit être ceci, mais il doit être cela.
00:11:03 Moi, je ne donne pas mon avis sur une affaire.
00:11:05 J'explique ce que peut être la détention provisoire,
00:11:07 j'explique ce qu'est un homicide involontaire, ce que sont les critères,
00:11:10 un fœtus né vivant et viable, etc.
00:11:12 Ensuite, ce qui s'est passé dans le cadre d'une affaire très précise,
00:11:14 je n'en sais rien et je ne me risquerai pas à dire quoi que ce soit.
00:11:16 La seule chose qu'on peut dire, c'est que Pierre Palmade,
00:11:18 comme les autres, sont présumés innocents.
00:11:20 Noémie Schultz est en direct du Palais de Justice,
00:11:23 qui est un peu sa seconde maison, si vous me permettez, désormais.
00:11:27 Je pense que vous devriez prendre une petite chambre dans le Palais de Justice,
00:11:30 puisque vous y êtes le plus souvent.
00:11:33 C'est vrai que l'actualité est très judiciaire ces temps-ci.
00:11:37 L'audience a commencé, le huis clos a été prononcé,
00:11:41 et M. Palmade n'est pas là.
00:11:43 Bonjour Noémie.
00:11:44 Bonjour Pascal.
00:11:47 Vous avez dit tout ce que j'avais à raconter.
00:11:50 On est très nombreux ici, il y a beaucoup de journalistes
00:11:52 pour cette audience devant la chambre de l'instruction.
00:11:54 Il y avait une interrogation, effectivement.
00:11:56 On ne savait pas si Pierre Palmade serait présent.
00:11:58 Il avait été convoqué, une convocation judiciaire.
00:12:00 Normalement, il était tenu d'être présent,
00:12:02 mais sans doute que ses médecins ont estimé qu'il n'était pas en état
00:12:06 d'assister à ce débat.
00:12:07 En tout cas, on a vu son avocate Céline Lasek arriver vers 9h45.
00:12:12 Nous avons pu rentrer dans la salle d'audience à 9h,
00:12:15 mais tout de suite, l'avocate générale a fait une demande de huis clos
00:12:18 à laquelle s'est associé l'avocate de Pierre Palmade.
00:12:21 La cour s'est retirée pour délibérer pendant 4-5 minutes.
00:12:25 Elle est revenue, et donc il y a très peu de temps,
00:12:27 le huis clos a été prononcé.
00:12:28 Nous sommes donc ressortis, et nous attendons à l'extérieur
00:12:31 de cette salle d'audience, qui se situe juste derrière moi,
00:12:35 les débats sont en cours, et on ne sait pas pour le moment
00:12:39 si la décision sera rendue dans la foulée, c'est-à-dire sur le siège,
00:12:43 ou si elle sera mise en délibérée à une date, peut-être la semaine prochaine.
00:12:47 Il faut en tout cas que cette décision soit rendue avant le 7 mars prochain.
00:12:53 – Restez avec nous Noemi, parce que j'ai une ou deux questions
00:12:55 encore à vous poser.
00:12:56 Maître Slama, le huis clos, pourquoi est-il prononcé ?
00:13:00 Parce que moi, je suis même choqué qu'il soit prononcé,
00:13:04 il n'y a pas d'enfant, il n'y a pas de mineur,
00:13:06 en vertu de quoi le huis clos est-il prononcé ?
00:13:09 – La justice doit se rendre dans des conditions sereines.
00:13:11 Moi, je ne suis pas certain qu'une médiatisation à outrance
00:13:14 permette à des magistrats de se décéder extrêmement sereinement.
00:13:17 – Là, vous n'êtes pas sérieux, là vous me taquinez.
00:13:19 – Ah mais je ne vous taquine absolument pas, les magistrats…
00:13:21 – Vous venez sur tous les plateaux de télévision,
00:13:22 on ne parle que de ça depuis 15 jours.
00:13:24 – Mais c'est différent, les magistrats ne sont pas sur les plateaux de télévision,
00:13:27 et d'ailleurs l'avocate de Pierre Palmane n'est pas non plus
00:13:29 sur les plateaux de télévision, et encore une fois,
00:13:32 c'est une chose de parler de l'affaire, de toute façon les journalistes le font
00:13:34 et effectivement on essaie de faire de l'ontéologie…
00:13:35 – Mais le huis clos c'est quoi ? C'est les journalistes.
00:13:37 – Oui, c'est essentiellement les journalistes,
00:13:38 mais ça peut être n'importe quelle personne qui passe par là.
00:13:40 – Que les journalistes soient présents, en quoi ça empêche la justice d'être sereine ?
00:13:43 Et je pose la question aussi à Georges Fenech,
00:13:45 en quoi ça l'empêche que des journalistes soient présents et rapportent de ce qu'ils se disent ?
00:13:48 – Il y a une phrase un peu célèbre qui est d'un avocat et qui dit
00:13:51 "Lorsque l'opinion rentre dans une salle d'audience, la justice ne sort pas l'autre".
00:13:55 – L'opinion de la féerie.
00:13:56 – Exactement, l'opinion publique est une prostituée qui tire le juge par la manche,
00:13:59 lorsqu'elle rentre dans la justice, dans une salle de justice par une porte,
00:14:03 la justice en sort par l'autre.
00:14:04 – C'est un vœu pieux, nous le savons.
00:14:06 – Oui, mais alors est-ce que parce que c'est un vœu pieux, on ne fait rien
00:14:08 et on dit de toute façon c'est fini, fermons la boutique, l'affaire est terminée ?
00:14:11 Non, on essaye, on essaye.
00:14:12 – Le huis clos ne vous choque pas ?
00:14:14 – Non, le huis clos d'une affaire aussi sensible que ça,
00:14:16 où on se doute que chaque mot va être scruté, ça ne me choque pas.
00:14:19 Il faut quand même essayer de préserver les magistrats qui sont des êtres humains,
00:14:21 d'une forme de pression médiatique.
00:14:23 – Je n'ai pas la même opinion que vous sur ce sujet.
00:14:26 N'oublions pas une chose, c'est que la justice, elle est rendue au nom du peuple,
00:14:30 et donc elle doit être rendue au regard du peuple, et sous le regard du peuple.
00:14:34 Donc il faut qu'il y ait une transparence totale.
00:14:37 Le huis clos doit être vraiment l'exception de l'exception,
00:14:40 c'est quand il y a des mineurs par exemple.
00:14:42 Regardez aux États-Unis, tout est en public, y compris les audiences.
00:14:46 Pourquoi n'avons-nous pas…
00:14:49 Alors on a commencé à mettre un pied,
00:14:50 vous avez vu qu'Éric Dupond-Moretti autorise pour des questions pédagogiques,
00:14:55 à filmer certains procès, on est très timoré là-dessus.
00:14:58 À partir du moment où vous avez des caméras fixes qui ne troublent pas,
00:15:01 évidemment il ne s'agit pas d'avoir des camarades qui se baladent.
00:15:03 Moi je l'ai vécu dans les commissions d'enquête parlementaire,
00:15:07 on s'était posé la question pour l'affaire Dutroux,
00:15:09 est-ce qu'on le fait en public ou pas ?
00:15:11 J'étais l'un des rares à dire "mais non, on va le faire en public,
00:15:13 il faut que les Français voient ce qui s'est passé".
00:15:16 Et puis finalement ça a très bien fonctionné.
00:15:18 À partir du moment où les choses sont discrètement faites,
00:15:20 qu'il y a des caméras fixes, ça ne trouble pas.
00:15:23 Oui mais j'ajoute une chose, c'est aussi peut-être, à mon avis déjà,
00:15:27 pour le secret de l'instruction dans ce dossier,
00:15:29 et de plus en plus c'est compliqué,
00:15:30 là il y a des éléments de l'instruction qui sont secrets par le secret de l'instruction,
00:15:34 qui vont être bien sûr évoqués, ça c'est la première chose.
00:15:36 Et deuxièmement c'est les conséquences,
00:15:37 il y a peut-être des éléments extrêmement confidentiels qui pourraient être faits,
00:15:40 peut-être pour protéger le mise en examen,
00:15:42 peut-être pour protéger Carpalmat de certaines informations,
00:15:44 et c'est important aussi qu'ils soient protégés.
00:15:45 La publicité devant la chambre d'instruction,
00:15:47 on l'avait faite après l'affaire Doutreau.
00:15:50 On s'est dit "il faut vraiment que ça se fasse au regard des Français".
00:15:52 Dominique Jamais avant de partir pour le Palais de Justice.
00:15:55 On peut être choqué effectivement, dans un premier temps, par le huis clos,
00:16:00 mais moi ce qui me frappe dans cette affaire,
00:16:02 Pierre Palma, de multiples aspects,
00:16:05 c'est que les dividendes de la célébrité ne sont pas tous positifs.
00:16:09 C'est-à-dire, bah oui, ça arrive aussi.
00:16:11 Ça s'appelle la rançon de la gloire.
00:16:13 Ça n'existe pas nécessairement.
00:16:14 Mais donc, Pierre Palma de paye, depuis 15 jours maintenant,
00:16:18 le fait d'être archi connu, et du coup je comprends le huis clos,
00:16:21 parce que d'une certaine manière, il n'est pas traité comme un autre,
00:16:24 il est traité moins bien qu'un autre.
00:16:26 Sa vie privée est une vie publique, sa vie est décortiquée.
00:16:31 Parce qu'il a réussi quand même à être en soins intensifs,
00:16:34 dans une unité qui est assez rare.
00:16:36 Ce qui est quand même assez...
00:16:37 C'est quelqu'un...
00:16:38 C'est un malade, c'est un malade.
00:16:40 Je suis entièrement d'accord avec vous.
00:16:41 Je ne dis pas qu'il ne l'ait pas mérité,
00:16:43 mais c'est quelqu'un qui est sur la place publique au Pilari
00:16:45 depuis maintenant 15 jours.
00:16:46 Il a fait ce qu'il fallait pour ça.
00:16:48 - Dominique, si vous me permettez, je pense que vous vous trompez.
00:16:51 - De quoi ?
00:16:52 - Je pense que le...
00:16:55 Comment dire ?
00:16:55 Ce qui a été proposé à Pierre Palma de,
00:16:59 c'est un service quasiment de haute couture.
00:17:01 D'être dans un service d'addictologie,
00:17:03 trouver un médecin qui l'accueille,
00:17:08 être avec des addictologues parmi les meilleurs de France.
00:17:11 Il est à la fois soigné, ce qui est parfait,
00:17:13 et la société est protégée, ce qui est parfait.
00:17:15 Si tous les toxicaux étaient soignés comme ça,
00:17:18 ce serait un système quasiment idéal.
00:17:20 S'il n'était pas Pierre Palma de,
00:17:22 sans doute n'aurait-il pas ce service-là.
00:17:24 - Mais il n'aurait pas eu non plus deux autres affaires derrière, sur la tête.
00:17:27 - Sans doute aussi.
00:17:29 - Je n'en disconviens pas.
00:17:31 Vous avez raison.
00:17:31 - Après, ça s'appelle la rançon de la gloire.
00:17:33 - Mais ça n'existe pas dans le cas de Palma de.
00:17:35 - Mais que ça s'appelle la rançon de la gloire ?
00:17:37 J'en suis bien d'accord.
00:17:38 - Mais c'est le jeu.
00:17:39 C'est-à-dire que c'est ce que vous voulez.
00:17:41 - Dans le code pénal, la rançon de la gloire, ça n'existe pas.
00:17:43 - J'ai arrêté.
00:17:43 - Il y a deux affaires, il y a l'affaire médiatique et l'affaire judiciaire.
00:17:45 - Je voudrais simplement attirer l'attention sur le fait que,
00:17:49 contrairement à ce que l'on imagine souvent et à ce qui se passe souvent,
00:17:52 il n'est pas traité mieux que les autres, mais plutôt moins bien.
00:17:54 - Tous les gens qui aujourd'hui ont une certaine notoriété
00:17:58 savent que si, hélas, ils ont rencontré des déboires dans leur vie,
00:18:02 ces déboires seront médiatisés à hauteur de ce qu'ils étaient dans la société.
00:18:07 - Judiciairement, ça ne s'entend pas.
00:18:09 Ce sont deux choses différentes.
00:18:10 - Oui, mais à hauteur, c'est la règle du jeu.
00:18:13 - Judiciairement, non.
00:18:14 - Et la sanction est encore plus terrible.
00:18:16 Ils perdent leur carrière souvent.
00:18:18 - Ils perdent, ils mettent un terme à leur carrière.
00:18:20 - Vous dites que c'est la rançon de la gloire, c'est vrai.
00:18:22 Et il faut avoir en effet sa statue au musée Grévin pour qu'on vous la retire.
00:18:26 Si on ne la perd, on ne peut pas vous la retirer.
00:18:28 - C'est une aberration.
00:18:28 - C'est-à-dire ?
00:18:29 - Je suis d'accord.
00:18:30 - Ce qui est une aberration.
00:18:31 Parce que maintenant, on va déboulonner toutes les statues et ça y est.
00:18:34 C'est une statue en cire.
00:18:35 - Oui, mais parce que vous cédez là aussi, le musée Grévin cède à l'opinion publique ou à la morale.
00:18:42 - C'est le troisième à être déboulonné, c'est dit dernièrement.
00:18:44 - Et l'opinion a plutôt tendance à exiger qu'il soit moins bien traité plutôt que mieux traité.
00:18:50 C'est ce qui satisferait les gens.
00:18:52 - Bon, Noémie Schultz, sur nos échanges,
00:18:56 je veux peut-être rajouter une précision et peut-être sur le huis clos,
00:19:00 puisque c'était cela dont il était question.
00:19:03 - Oui, d'abord préciser que pour avoir un peu l'expérience de la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris,
00:19:09 le huis clos est très souvent prononcé par les magistrats de la Chambre de l'instruction.
00:19:13 Donc, on peut se dire que c'est un traitement de faveur pour Pierre Palmade,
00:19:16 mais c'est un traitement qui concerne énormément de personnes dont les affaires passent devant la Chambre de l'instruction.
00:19:22 Ensuite, il ne faut pas négliger dans ce dossier la dimension médicale.
00:19:26 Il y a sans doute des choses qui vont être débattues aujourd'hui,
00:19:28 qui relèvent du secret médical, puisque la question est de savoir
00:19:31 si Pierre Palmade peut être envoyé en détention provisoire, incarcéré, partir en prison,
00:19:36 ou s'il est mieux en assignation à résidence à l'hôpital avec bracelet électronique.
00:19:41 Et là, évidemment, ce sont des éléments, je vous entendais dire pourquoi est-ce que la presse ne peut pas y assister.
00:19:45 Tout ce qui relève du secret médical, on ne peut pas nous participer à entendre ces débats-là.
00:19:53 - Ça, c'est une précision importante, mais dans le cadre de l'audience,
00:20:00 le secret médical, me dites-vous, est levé auprès des juges, et là vous m'étonnez.
00:20:06 - Non, non, mais là, il n'y a pas de secret médical.
00:20:08 - Est-ce que devant un juge, on parle...
00:20:10 Est-ce que le médecin lève le secret médical devant des juges ?
00:20:13 - Le secret médical ne s'applique pas quand il s'agit de savoir le degré de toxicomanie et sa responsabilité intellectuelle.
00:20:21 - Mais là, il est en descente.
00:20:22 - Les experts psychiatres viennent régulièrement devant les assises pour parler de l'état mental de l'accusé.
00:20:27 - Moi, je vous pose des questions, mais...
00:20:29 - Le secret médical, c'est pour autre chose, pour d'autres pathologies éventuelles.
00:20:33 - Si, par exemple, Pierre Palmade souffre, si les médecins disent que c'est incompatible avec la détention.
00:20:41 - Et alors ?
00:20:42 - Pourquoi vous dites "et alors" ?
00:20:43 - Les juges en tiendront compte.
00:20:44 - Oui, mais ça, est-ce que cette information, elle est étayée devant les juges ?
00:20:51 - Bien sûr qu'elle est étayée.
00:20:53 Bien sûr, il va falloir dire en quoi cette pathologie n'est pas compatible.
00:20:58 - Donc le secret médical, dans ces cas-là, est levé.
00:21:00 - Le médecin lève lui-même.
00:21:01 - Bien sûr.
00:21:02 - Je veux dire, c'est dans ce cas-là.
00:21:03 - C'est le médecin qui lève le secret médical.
00:21:05 - Mais ce n'est pas dans tous les cas.
00:21:06 Il est déjà arrivé, notamment dans une cour d'assises, qu'un ancien psychiatre,
00:21:09 qui n'avait rien à voir dans l'affaire, soit convoqué pour venir déposer.
00:21:13 On avait réussi à obtenir qu'il ne vienne pas déposer parce qu'il ne pouvait pas se désaisir de son secret médical.
00:21:17 Donc c'est le secret médical qui concerne l'enquête.
00:21:19 Ce n'est pas le secret médical d'une manière absolue qui est levé.
00:21:22 - Bon.
00:21:23 Thomas Bonnet est en direct, lui, de Villejuif.
00:21:26 Et donc Pierre Palmade est toujours à Villejuif, à l'heure qu'il est.
00:21:31 Bonjour.
00:21:32 On avait imaginé d'ailleurs qu'il puisse être transféré au tribunal.
00:21:37 Ce n'est pas le cas.
00:21:38 - Oui, tout à fait. Bonjour, Pascal.
00:21:42 On est en poste depuis ce matin, ici, devant l'hôpital Paul-Bruce de Villejuif,
00:21:46 justement pour voir si Pierre Palmade allait être transféré vers la cour d'appel.
00:21:50 Ça n'a donc pas été le cas.
00:21:51 Elle est encore à l'hôpital au moment où je vous parle.
00:21:53 Je vous rappelle que les médecins, ce matin,
00:21:55 devaient déterminer si l'état de santé de Pierre Palmade
00:21:58 lui permettait de quitter l'hôpital et donc de comparaître à l'audience.
00:22:02 Mais même en cas d'aval des médecins,
00:22:04 le comédien pouvait décider soit de comparaître en visioconférence,
00:22:08 soit de se faire représenter par son avocate.
00:22:12 En attendant donc l'issue de la cour d'appel de Paris,
00:22:15 Pierre Palmade est toujours sous contrôle judiciaire,
00:22:17 sous bracelet électronique, assigné à résidence,
00:22:20 ici au service d'addictologie de l'hôpital Paul-Bruce de Villejuif.
00:22:23 Merci Thomas Bonnel.
00:22:25 Le fait que M. Palmade ne soit pas au tribunal de Paris
00:22:29 ne préjuge en rien selon vous ?
00:22:31 Ce n'est pas une...
00:22:34 C'est-à-dire que derrière ma question,
00:22:35 il y a si la justice avait décidé de l'incarcérer,
00:22:39 ce qu'elle lui aurait demandé déjà d'être au tribunal de Paris.
00:22:43 C'était ça le sens de ma question.
00:22:43 Non, non, non, pas nécessairement.
00:22:44 Surtout si c'est pour des raisons médicales.
00:22:45 Ce sont bien deux choses totalement indépendantes l'une de l'autre.
00:22:47 Les juges vont prendre leur décision en fonction de quels éléments ?
00:22:52 En fonction des critères du code de procédure pénale.
00:22:55 Ça veut dire à mon avis trois critères principaux.
00:22:57 Un, c'est est-ce qu'il peut prendre la fuite ?
00:22:58 Bon, c'est-à-dire quitter le pays et ne pas comparaître devant son procès
00:23:02 lorsqu'il sera convoqué.
00:23:03 Deuxièmement, avoir une influence néfaste sur l'enquête,
00:23:05 aller voir des témoins, aller chercher des preuves, etc.
00:23:08 Et troisièmement, peut-être que de ce que j'ai compris,
00:23:10 ça pourrait être celui qui sera le plus débattu,
00:23:12 c'est le critère de réitération et ce qu'il pourrait recommencer,
00:23:15 sachant que je précise qu'on est sous bracelet électronique
00:23:17 et qu'on sort d'un certain périmètre,
00:23:18 ça sonne tout de suite, on est éventuellement géolocalisé,
00:23:20 oui, le risque d'irrétation est quand même très affaibli.
00:23:23 Bon, votre sentiment, Georges Fenech, sur ce dossier ?
00:23:27 C'est compliqué de faire un pronostic,
00:23:30 je ne peux pas dire...
00:23:31 En même temps, vous êtes un peu là pour ça
00:23:33 puisque vous êtes le procureur judiciaire.
00:23:37 Je peux vous interroger sur un match de football si vous le souhaitez,
00:23:39 mais ce que j'avais envie, c'est une mise en perspective de ce qui se passe.
00:23:42 Si vous ne souhaitez pas le dire, vous dites "moi je ne veux pas me mouiller".
00:23:45 Vous êtes un pronostic.
00:23:48 Je vais assumer mes responsabilités de chroniqueur.
00:23:51 Oui, je demande effectivement une analyse.
00:23:53 Vous demandez une réponse.
00:23:54 La réponse, c'est que je rejoins ce qui vient d'être dit.
00:23:58 Si on applique strictement, sans considération des autres enquêtes
00:24:02 qui sont en cours, etc., le code de procédure pénale,
00:24:05 ces trois critères n'existent pas pour infirmer la décision,
00:24:09 c'est-à-dire pour le placer en détention provisoire.
00:24:11 Donc logiquement, il devrait être maintenu sous contrôle judiciaire
00:24:16 avec assignation en résidence, c'est suffisant.
00:24:18 Et maintenant, si les juges sont sensibles dans leur fond intérieur
00:24:21 à ce qui est en train de se passer autour,
00:24:23 le trouble immense à l'ordre public, les autres affaires qui sont en cours...
00:24:28 Charlotte, très court, et après on marque la pause.
00:24:30 Le trouble à l'ordre public n'existe pas dans la détention provisoire
00:24:32 en matière d'électuel, mais là on n'est pas en matière criminelle.
00:24:34 Donc le trouble à l'ordre public ne peut pas être évoqué.
00:24:36 En revanche, à la fois, la réitération, elle peut se poser,
00:24:40 c'est-à-dire qu'on peut défendre les deux, en fait.
00:24:42 Et surtout, la question de l'échange avec les témoins,
00:24:44 je rappelle que les témoins, puisqu'il y a trois affaires différentes,
00:24:47 donc la question du trafic de drogue est dans une affaire différente
00:24:50 de celle de l'accident.
00:24:51 Oui, mais ce n'est pas pour cette affaire qu'ils comparaient aujourd'hui.
00:24:53 On marque une pause et on continue la discussion.
00:24:55 Mais donc les témoins de l'accident sont donc dehors,
00:24:59 puisqu'ils ne pourraient être en détention que dans le cadre de la drogue.
00:25:02 Ils ont déjà été entendus, vous savez très bien qu'on peut changer de version.
00:25:04 Oui, mais on ne s'est pas très bien vus.
00:25:05 Non, mais il y a un problème dans notre compréhension de la justice,
00:25:08 il y a un problème, c'est qu'en effet, sur les plateaux,
00:25:10 il y a essentiellement des avocats, beaucoup moins de magistrats.
00:25:13 Donc, on a une vision extrêmement biaisée de la justice.
00:25:15 Ce n'est pas faux.
00:25:16 Non, mais c'est vrai.
00:25:18 Maître, ça doit être quand...
00:25:21 C'est agréable quand on vous appelle maître.
00:25:24 Traverser la vie.
00:25:25 Je ne vous en tiens aucune jouissance, je vous assure.
00:25:27 Ah non, mais ce n'est pas mal, maître.
00:25:28 Vous devriez.
00:25:29 Vous aimeriez quand on vous appelle maître.
00:25:32 Non, ce ne serait pas adapté.
00:25:35 Comment ?
00:25:36 Ah oui, c'est un titre que j'ai gardé.
00:25:38 Monsieur le juge.
00:25:38 Oui, s'il vous plaît, Brascal.
00:25:40 Oui, mais vous êtes monsieur le juge, monsieur le député,
00:25:42 vous touchez les retraites de partout.
00:25:45 Effectivement.
00:25:46 Bon, la pause et nous revenons.
00:25:50 La pause et nous revenons.
00:25:51 A tout de suite.
00:25:52 Sommail à la Bidi nous rappelle les titres.
00:25:56 Nous sommes un poil en retard, il est 9h32.
00:25:58 Un an que la guerre en Ukraine fait rage,
00:26:02 Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien,
00:26:05 le soutien de la France par le biais d'un tweet.
00:26:07 Peuple ukrainien, la France se tient à vos côtés
00:26:09 par solidarité à la victoire, à la paix.
00:26:12 Et cette nuit, c'est Notre-Dame-de-Fer
00:26:14 qui a revêtu les couleurs du drapeau ukrainien.
00:26:17 25 ans de réclusion pour l'incendiaire de la rue Erlanger.
00:26:20 La peine est assortie d'une période de sûreté des deux tiers
00:26:23 et d'un suivi socio-judiciaire pendant 15 ans.
00:26:26 Et si Abou Laresse qui avait causé la mort de 10 personnes
00:26:28 à Paris en février 2019 a 10 jours pour faire appel.
00:26:32 Et puis la nouvelle égérie du Salon de l'agriculture Ovalie
00:26:36 est arrivée, porte de Versailles.
00:26:38 La salerse née dans le puits de Dôme
00:26:39 doit son nom à la passion de ses éleveurs pour le rugby.
00:26:42 La belle de 800 kg va parader dès ce samedi,
00:26:45 jour d'ouverture de la grande messe des éleveurs.
00:26:48 - Et son petit veau qui est derrière, elle est belle Ovalie.
00:26:50 Ah oui, 800 kg, elle a 5 ans.
00:26:53 Alors effectivement, aujourd'hui, manger de la viande,
00:26:55 c'est parfois montrer, on est montré.
00:26:56 - Mais vu qu'on dit salère et pas salerse, c'est drôle.
00:26:59 - Oui, je ne suis pas un spécialiste.
00:27:02 - C'est comme on dit la gueule et pas la guiole.
00:27:05 - Vous êtes un spécialiste de l'agriculture, non?
00:27:07 - Pas vraiment.
00:27:08 - Non, mais je...
00:27:09 - On met de la viande rouge peut-être.
00:27:10 - Avant que nous fassions une pause,
00:27:13 vous disiez quelque chose d'intéressant
00:27:14 et je voyais M. Slama qui n'était pas d'accord avec vous.
00:27:16 Et on demandera également son avis à Noémie.
00:27:19 Vous disiez la deuxième ou troisième enquête
00:27:22 peut interférer dans la décision.
00:27:23 - Non, ce n'est pas ça que je disais, c'est simplement que
00:27:26 la troisième enquête, je la laisse de côté.
00:27:27 Celle pour pédopornographie, c'est vraiment autre chose.
00:27:30 Dans le cadre de cet accident,
00:27:32 vous avez une enquête sur l'accident elle-même,
00:27:34 donc conduite sous l'emprise de stupéfiants,
00:27:36 qui évidemment ne concerne que le conducteur,
00:27:38 puisque précisément, il s'agit de la conduite.
00:27:40 Et il se trouve que vous n'avez pas un réquisitoire supplétif
00:27:42 sur les stupéfiants, mais une enquête parallèle,
00:27:45 une autre enquête.
00:27:46 Donc les deux passagers qui, eux, ne peuvent être poursuivis,
00:27:49 enfin, ne peuvent être inquiétés ou mis en détention provisoire
00:27:52 que dans l'affaire des stupéfiants,
00:27:54 ont donc été relâchés dans l'affaire de la conduite
00:27:56 sous l'emprise des stupéfiants.
00:27:57 Ils ne sont évidemment pas concernés.
00:27:59 - De non-assistance à personne en danger.
00:28:00 - Et non-assistance à personne en danger,
00:28:02 c'est un truc un peu compliqué en plus,
00:28:03 la non-assistance à personne en danger,
00:28:05 là vous serez d'accord, je pense.
00:28:06 Et donc, c'est compliqué de...
00:28:08 - C'est compliqué, c'est pas très compliqué.
00:28:10 - Non, c'est compliqué de le matérialiser.
00:28:12 - Tu vas pas aider les gens.
00:28:13 - En tout cas, les magistrats vous expliquent que devant un tribunal,
00:28:15 c'est compliqué de caractériser la mise en danger.
00:28:17 D'ailleurs, vous avez vu, l'avocat a dit "oui, mais il est arrivé,
00:28:19 il a vu qu'il y avait une infirmière sur place,
00:28:20 donc il s'est assuré que les secours étaient là".
00:28:22 Et c'est très compliqué de le matérialiser, en clair.
00:28:26 Mais souvent, vous savez, il y a une chose aussi
00:28:28 que nous, on comprend mal, c'est que, à la fois,
00:28:32 la justice, c'est autre chose que la vengeance collective.
00:28:34 C'est vraiment autre chose.
00:28:35 Donc, c'est pour ça que le huis clos peut être nécessaire,
00:28:38 surtout dans une affaire médiatisée, là, je vous rejoins absolument,
00:28:40 parce que c'est autre chose.
00:28:41 On n'a pas besoin de tout savoir
00:28:43 pour que les magistrats rendent la justice en notre nom.
00:28:45 Il y a des détails dont on n'a pas besoin de se repètre
00:28:48 pour que la justice soit rendue correctement.
00:28:50 À l'inverse, le monde judiciaire a besoin de comprendre
00:28:52 que parfois, la stricte application du droit
00:28:55 est très éloignée de l'idée que nous nous faisons collectivement de la justice.
00:28:59 Et ça, c'est parfois très problématique,
00:29:01 mais c'est une question qui mérite d'être posée aux législateurs
00:29:03 beaucoup plus qu'aux magistrats, en réalité.
00:29:05 Oui, alors d'abord, vous avez dit "évidemment,
00:29:07 l'accident de voiture ne concerne que le conducteur".
00:29:09 Je rappelle que pendant trois jours,
00:29:11 les deux individus qui ont été placés sous témoin assisté,
00:29:12 on disait qu'ils étaient complices,
00:29:13 qu'ils étaient non-existants, ça ne fait personne d'en danger.
00:29:15 Non, mais donc, ce que vous dites et qui apparaît aujourd'hui comme évident,
00:29:17 pendant trois jours, j'ai l'impression qu'ils ont été...
00:29:19 C'est normal, moi, je ne suis pas chargée de l'enquête.
00:29:20 Non, mais pendant trois jours, médiatiquement,
00:29:22 je trouve qu'ils ont été présentés comme coupables.
00:29:23 Maintenant, évidemment, c'est le conducteur.
00:29:24 Est-ce qu'on peut reprocher à quelqu'un de laisser le volant,
00:29:30 de laisser prendre le volant lorsqu'on sait qu'il est dans un état...
00:29:33 Là, je rejoins ce que vous avez dit, c'est compliqué,
00:29:35 il faut prouver les choses, on peut le reprocher,
00:29:36 mais c'est extrêmement compliqué s'il y a une forme sûre de moyens.
00:29:39 Deuxième chose, c'est s'agissant de "il y a eu une enquête parallèle,
00:29:41 donc on devrait quand même préserver les choses".
00:29:42 Ce n'est qu'une enquête préliminaire,
00:29:43 donc au stade de l'enquête préliminaire,
00:29:45 la concertation frauduleuse ne peut être retenue.
00:29:47 Si les magistrats estiment qu'il faut préserver l'enquête,
00:29:49 eh bien, ils ouvrent une information judiciaire.
00:29:50 C'est exactement ce que je vous raconte.
00:29:51 Mais pour l'instant, les magistrats ne l'ont pas dit.
00:29:53 Noémie, chiffre, c'est après...
00:29:55 Et la troisième chose, simplement, vous dites,
00:29:56 et je termine là-dessus, vous dites,
00:29:57 le problème, c'est qu'il y a des avocats,
00:29:58 il n'y a pas de juge sur les plateaux.
00:30:00 Moi, je considère qu'il y a un avocat,
00:30:02 mais il y a beaucoup de procureurs sur les plateaux.
00:30:03 Donc, un avocat par plateau, je trouve que ça ne fait pas forcément...
00:30:05 Non, mais pas de réel procureur.
00:30:06 Là, vous pouvez sur les mots, je reconnais bien la vocale.
00:30:08 Non, mais maître, si vous me permettez,
00:30:12 on essaye, en tout cas, moi, je suis vigilant
00:30:13 à ce qu'il n'y ait pas de procureur, précisément, sur ce plateau.
00:30:17 Et quand ils se mettent dans la peau d'un procureur,
00:30:20 j'essaye d'intervenir.
00:30:21 Vous avez dit qu'ils étaient coupables pour stupéfiants.
00:30:24 Vous l'avez dit.
00:30:25 Non, ils peuvent être poursuivis.
00:30:26 J'essaye de ne pas avoir le ton du procureur.
00:30:29 Non, non, pas le ton, mais parfois,
00:30:30 les individus sont présentés comme coupables
00:30:31 avant qu'ils ne soient condamnés.
00:30:32 Ça arrive très souvent.
00:30:33 Oui.
00:30:34 Ça arrive extrêmement souvent.
00:30:35 Pascal, une seconde.
00:30:36 Et après Noémie Chaud, c'est après Dominique Jamel.
00:30:38 Je précise simplement que dans les deux, en l'occurrence,
00:30:41 si je dis qu'il y en a un qui est coupable
00:30:44 pour le trafic de stupéfiants, c'est la stricte vérité
00:30:46 puisqu'il était condamné huit jours plus tôt.
00:30:48 Mais il n'est pas coupable pour ces faits-là.
00:30:49 Il est coupable pour autre chose.
00:30:50 Non, mais il est coupable sur le terrain du trafic de stupéfiants.
00:30:52 Oui, mais pas sur cette enquête dont vous parliez.
00:30:53 Non, mais déjà avec...
00:30:54 La manière dont vous le disiez prêtait un peu à conclusion.
00:30:56 Ne faisons pas un débat dans le débat si c'est possible.
00:30:58 On a une stricte illustration de la différence
00:31:01 entre l'application du droit et l'idée de la justice.
00:31:04 Bon.
00:31:05 Noémie Chaud, ce que voulez-vous dire ?
00:31:06 Et après, je donne la parole à Dominique Jamel.
00:31:07 Je voulais dire que la question de savoir
00:31:13 si les récentes révélations concernant les soupçons
00:31:16 de détention d'images pédopornographiques
00:31:17 concernant Pierre Palmade pourraient entrer en ligne de compte
00:31:20 aujourd'hui dans la décision des magistrats
00:31:23 de la Chambre de l'Instruction.
00:31:24 Est-ce que ça va peser dans la balance ?
00:31:25 Est-ce que c'est ce qui pourrait lui valoir
00:31:27 d'être envoyé aujourd'hui en prison ?
00:31:29 En théorie, la réponse est non.
00:31:31 Ça a déjà été un peu dit sur votre plateau,
00:31:33 mais je crois que c'est important de le souligner.
00:31:34 Les magistrats aujourd'hui ne sont absolument pas saisis
00:31:37 de ces faits-là.
00:31:38 Ça ne devra même pas être débattu et évoqué
00:31:41 au sein de cette audience.
00:31:42 Alors évidemment, ils sont au courant de ce qui se passe.
00:31:44 Ils lisent les journaux et ils en ont entendu parler,
00:31:47 mais il faudra qu'ils motivent leur décision.
00:31:49 Et en aucun cas, ils ne pourront s'appuyer
00:31:51 sur ces éléments-là et cette enquête-là.
00:31:54 Je souhaitais intervenir il y a dix minutes.
00:31:56 C'est peut-être maintenant un peu périmé.
00:31:58 Mais il faut prendre son tour, cher Déminic.
00:32:01 Ce n'est qu'un modeste justiciable.
00:32:02 Non.
00:32:03 Non, ce que je voulais rappeler simplement,
00:32:05 c'est que vous savez bien qu'on inquiète,
00:32:08 sinon, sans aller toujours jusqu'à les condamner,
00:32:12 on inquiète les patrons de bars, les patrons de bistrots, etc.,
00:32:16 qui laissent partir quelqu'un qui n'est manifestement
00:32:19 pas en état de conduire.
00:32:20 Et de ce point de vue-là, les deux escort boys
00:32:23 de M. Palma pourrait très bien être rattrapés ultérieurement.
00:32:26 Bon, Patrick...
00:32:26 Il lui avait proposé de prendre le volant.
00:32:28 Oui, il avait refusé, il se sentait très bien.
00:32:30 Patrick Adler...
00:32:32 C'est moi.
00:32:35 Qui était né à la classe, si j'ose dire,
00:32:36 dans le registre comique.
00:32:37 J'avais 33 ans déjà.
00:32:38 Voilà.
00:32:40 Certains s'arrêtent là, mais vous, vous avez...
00:32:42 Comme le Christ.
00:32:43 Vous, vous avez continué.
00:32:45 Bon, mais ce qui m'intéresse, d'abord,
00:32:47 vous ne devez pas vous faire que des amis parce que...
00:32:50 Je n'ai que des amis.
00:32:51 Oui, mais je suis d'accord avec vous,
00:32:52 mais vous n'étiez pas encore venu sur notre plateau.
00:32:54 Après, ça change parfois.
00:32:56 Vous dites les choses, comment dire, sans zambage.
00:33:00 Bon, par exemple, pendant la pause,
00:33:02 vous m'expliquez que durant le Covid,
00:33:05 les artistes ont été plutôt choyés.
00:33:08 J'ai remercié Mme Bachelot.
00:33:10 Exactement, et c'est bien de le dire.
00:33:11 Elle a fait un bon travail là-dessus.
00:33:13 Je pense qu'on est une exception culturelle.
00:33:17 On est les seuls en Europe, voire les seuls dans le monde,
00:33:19 à avoir la possibilité de toucher l'intermittence,
00:33:22 ce qui quand même aide.
00:33:24 Et ça, c'est bien de le rappeler,
00:33:25 parce que l'exception culturelle française, très bien.
00:33:28 Mais c'est vrai que quand on voit parfois des artistes
00:33:30 en permanence se plaindre alors qu'ils bénéficient
00:33:33 d'un régime ultra favorable par rapport au reste de la société,
00:33:36 tant mieux, d'ailleurs, tant mieux.
00:33:38 Mais parfois, ceux qui viennent...
00:33:40 Au reste du monde même.
00:33:41 Voilà, ceux qui viennent parler d'égalité,
00:33:44 ils sont juste déprivilégiés par ce système.
00:33:47 Vous savez, quand j'entends un type comme Kassovitz
00:33:49 dire qu'effectivement, la culture n'est pas essentielle,
00:33:50 il a raison.
00:33:51 Il y a des moments où ce qui est essentiel,
00:33:54 c'est de donner à manger à ses enfants.
00:33:56 Je veux dire qu'on en fait un peu quand même beaucoup là-dessus.
00:33:59 Donc je dis, vous avancez non masqué, si j'ose dire.
00:34:05 Et puis sur la drogue et sur la cocaïne,
00:34:07 vous dites les choses telles qu'elles sont.
00:34:09 Alors vous dites, il y a 30 ans,
00:34:11 tout le monde avait le nez dans le sucre.
00:34:14 Aujourd'hui...
00:34:14 Je n'ai pas dit tout le monde, j'ai dit beaucoup.
00:34:15 - C'est différent.
00:34:17 - Oui.
00:34:18 - Avocat qui est là, vous...
00:34:19 - Vous dites beaucoup pour ne pas dire tout le monde.
00:34:21 Mais aujourd'hui, est-ce que vous diriez aujourd'hui
00:34:25 que les choses ont quand même changé ?
00:34:29 - Oui, parce que les gens ont peut-être un peu plus peur.
00:34:32 C'est-à-dire que c'est davantage surveillé,
00:34:33 mais bon, ça existe encore.
00:34:36 Ce n'est pas ma religion de dénoncer.
00:34:39 Je connais, autour de moi, j'en ai beaucoup.
00:34:42 - C'est une question d'atmosphère générale.
00:34:44 Je ne vous demande pas de nom, bien évidemment.
00:34:46 - Non, non, en revanche...
00:34:47 - Peut-être qu'aujourd'hui, d'abord, les gens ont vieilli.
00:34:50 Ils n'ont pas envie de se mettre dans une santé quand même,
00:34:53 de mettre leur santé en difficulté.
00:34:55 Il y a des ravages et on le voit bien avec la drogue.
00:34:58 Donc peut-être que les choses sont différentes.
00:35:00 C'est ça, ma question.
00:35:01 - Non, et puis surtout, ça s'est développé un petit peu partout.
00:35:03 Je vous parlais en off de mon cousin
00:35:07 qui est proviseur d'un lycée en province
00:35:09 et qui me dit que son principal souci,
00:35:11 c'est effectivement la drogue.
00:35:13 Donc avant, ça ne nous touchait pas autant.
00:35:16 Aujourd'hui, c'est un petit peu, hélas, démocratisé.
00:35:20 - L'affaire Palmade peut d'ailleurs être l'occasion d'en reparler.
00:35:24 Parce que je reprends l'image que j'avais l'autre jour.
00:35:26 C'est exactement comme si on soulevait un pavé
00:35:28 et que dessous, on découvre des choses qu'on ne voulait pas voir.
00:35:31 Et là, moi, ce que j'ai appris ces jours derniers,
00:35:33 c'est quand même stupéfiant et c'est le cas de le dire.
00:35:35 C'est qu'il y aurait en France 600 000 personnes
00:35:38 qui sont dans la dépendance des stupéfiants
00:35:40 et que la France, en densité de toxicomanes,
00:35:43 est le cinquième pays du monde.
00:35:44 - Oui, mais les 600 000, si vous me permettez,
00:35:46 c'est une personne sur 100.
00:35:47 Moi, je pense qu'il y en a beaucoup plus
00:35:48 et c'est beaucoup plus dangereux.
00:35:49 - Oui, aussi.
00:35:49 - Parce que si ce n'était que 600 000...
00:35:51 - Parlez d'indépendance.
00:35:52 - Excusez-moi, j'ai parlé de personnes
00:35:56 qui sont dans la dépendance de stupéfiants.
00:35:57 J'aimerais savoir si on y inclut les consommateurs de la chiche.
00:36:02 - Oui, moi, quand j'entends...
00:36:04 - Donc c'est beaucoup plus...
00:36:05 - Comme Patrick Adler.
00:36:06 - Quand j'entends qu'aujourd'hui,
00:36:09 des jeunes adolescents que je connais
00:36:11 me disent que dans leur classe,
00:36:13 ils égrènent les noms.
00:36:14 Et je leur dis, mais combien de personnes fument dans ta classe
00:36:16 et qu'ils sont là en train de faire 1, 2, 3, 4...
00:36:19 Et qu'on arrive à la moitié de la classe.
00:36:21 La moitié de la classe.
00:36:23 Dans des lycées de France,
00:36:25 je suis surpris et effectivement inquiet.
00:36:30 - 600 000 qui seraient dans la dépendance
00:36:32 et quelques millions qui y ont goûté,
00:36:34 qui y touchent, etc.
00:36:36 La situation est bien pire que celle que l'on...
00:36:39 - Ça va être difficile de les remettre sur les rails.
00:36:41 - Qu'on ne les voit qu'habituellement.
00:36:42 - Non, je l'oublie, M. Adler.
00:36:45 C'est une émission qui a une certaine tenue.
00:36:47 - Mais moi aussi.
00:36:49 - Donc si vous pouviez...
00:36:51 - On a parlé de choses stupéfiantes.
00:36:54 Je m'inscris dans la même...
00:36:55 - Bien sûr.
00:36:56 D'ailleurs, qu'est-ce que vous faites aujourd'hui ?
00:36:58 - Je m'en dégouffre.
00:36:59 - Oh non, mais on peut vous voir sur scène.
00:37:02 - Là n'est pas le sujet.
00:37:02 - Mais si, parce que les gens vous...
00:37:04 - Le sujet est trop grave.
00:37:05 - J'ai un spectacle en préparation.
00:37:06 J'attends un éditeur, j'attends un producteur.
00:37:09 Tout va très bien.
00:37:10 Je suis un jeune retraité actif.
00:37:12 - Vous êtes retraité ?
00:37:12 - Oui, j'ai 65 ans. Merci.
00:37:14 - Donc vous touchez votre retraite ?
00:37:15 - Oui.
00:37:16 - C'est intéressant ça.
00:37:17 - Très intéressant.
00:37:18 - Mais je me demande...
00:37:19 - Non, mais attendez, on a toujours été salariés.
00:37:22 J'étais salarié du temps où j'étais à France Inter.
00:37:23 J'étais salarié du temps où j'étais à France 3, France 2.
00:37:26 J'étais à France Inter, j'étais à Rennes.
00:37:27 - Vous n'auriez dit ça sans rire.
00:37:29 - Non, mais voilà.
00:37:31 - Je ne saurais pas si je vous aurais su.
00:37:32 - Franchement.
00:37:33 - J'étais à France Inter à la bonne époque, du temps de Ruquier.
00:37:36 - Ah oui, c'était le temps où il y avait du pluralisme.
00:37:38 - Je vous laisse la liberté de vos propos.
00:37:42 - C'était avant que ce soit bunkerisé.
00:37:43 - Voilà, c'est ça.
00:37:44 - Non, mais j'étais dans l'équipe de Ruquier
00:37:46 parce que j'étais l'imitateur des voix féminines.
00:37:48 Mais je vois que vous n'avez pas de mémoire, cette affaire.
00:37:50 Vous étiez dans le foot avant, c'est pour ça.
00:37:51 - C'est pas ça, c'est que j'écoutais plus RTL que...
00:37:54 Ça, c'était l'émission, c'était le Rayon Coin.
00:37:56 - Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
00:37:58 Ça, c'est du temps de Dominique Jamais.
00:37:59 Mais non, non, non.
00:38:00 - Parce que Ruquier à France Inter, c'est il y a 20 ans.
00:38:03 - Mais c'est il y a pas 20 ans, c'est il y a 30 ans, monsieur.
00:38:05 - Oui, c'est ça. Il est passé après par Europe.
00:38:07 - Ça, ça fait rien à cirer.
00:38:08 - Rien à cirer. - Voilà. Voilà.
00:38:11 - Bon. Et dans cette équipe-là aussi, il y avait un petit peu de drogue.
00:38:16 - Je n'en parlerai qu'en présence de mon avocat.
00:38:17 Je vous conseille de garder le silence. Voilà. Moi aussi.
00:38:19 - Et à votre avis, pourquoi personne n'en parle? Pourquoi personne ne dit c'est une hypocrisie?
00:38:23 Pourquoi c'est une hypocrisie générale?
00:38:26 - Oui, parce que je pense qu'il y a une sorte de collusion et puis une sorte d'omerta qui est organisée.
00:38:32 Il y en a beaucoup qui ont connu ce moment-là, qui n'ont pas envie d'en parler.
00:38:36 Et puis, je pense que l'Irak quitte le navire.
00:38:39 Je pense qu'il y a eu un effet surtout de sidération.
00:38:42 Moi, d'abord, j'ai été extrêmement peiné quand j'ai appris l'accident.
00:38:45 Je me suis dit, je suis évidemment inquiété, inquis de la santé de Pierre.
00:38:49 Après, on a appris ce truc-là.
00:38:50 J'ai dit, mais c'est pas possible.
00:38:51 Fallait de toute façon qu'un jour, ça tombe.
00:38:53 Le problème, le problème, c'est qu'il se fout en l'air lui tout seul.
00:38:56 C'est une chose qu'il fout en l'air, qu'il décime une famille entière.
00:39:00 C'est juste dramatique.
00:39:03 - Vous l'avez revu ces dernières années?
00:39:05 - Ces dernières années, oui, je l'ai revu à l'occasion.
00:39:07 C'était à la Gaieté Montparnasse.
00:39:08 Parce que c'était bien ce qu'il avait fait.
00:39:11 Il allait de moins en moins dans l'égo.
00:39:13 Il était de plus en plus vers le, comment dirais-je, vers le chorale, le collectif.
00:39:17 Il avait fait un spectacle qui s'appelait "La bande à Palmade",
00:39:20 où il y avait effectivement des tas de jeunes pousses,
00:39:24 d'humoristes qui travaillaient sur des sketches que lui mettait en scène.
00:39:29 Et je l'ai vu.
00:39:29 Et puis, on se voit évidemment sur des générales de presse,
00:39:32 mais on ne se voit plus beaucoup.
00:39:33 Même Bigard, l'autre jour, sur le plateau de TPMP,
00:39:36 il disait, ça fait quand même des années que je ne le vois plus.
00:39:39 Et je pense qu'il s'était mis à la campagne.
00:39:42 Alors, évidemment, pour se soigner aussi.
00:39:44 Mais bon, l'expérience a été malheureuse.
00:39:46 Mais je pense qu'il a fait un effort.
00:39:48 Il n'a pas arrêté de...
00:39:50 Quand je vous ai dit qu'il était un clairvoyant allumé,
00:39:53 c'est quelqu'un qui a une vraie vista sur...
00:39:57 Il est extrêmement lucide sur sa vie.
00:40:01 Mais à côté de ça, il y a ses démons qui le reprennent à chaque fois.
00:40:04 - Et lorsque vous étiez avec lui, lorsque vous sortiez avec lui,
00:40:07 la personnalité de Palmade pouvait vous toucher ?
00:40:11 - C'est un vrai personnage, parce qu'il était déjà dans les airs.
00:40:14 Il n'était plus avec nous.
00:40:16 Et il était...
00:40:18 Mais en même temps, moi, je suis un petit peu son grand frère.
00:40:21 Nous avons 10 ans de différence d'âge.
00:40:23 Et, comment dirais-je,
00:40:26 je l'ai toujours trouvé très émouvant,
00:40:28 parce que je savais, de part mes propres fractures
00:40:31 avec un père alcoolique, etc. et la DAS et tout ça,
00:40:34 je voyais ce garçon qui a perdu son père très tôt,
00:40:37 son père qui était son idole.
00:40:39 Je voyais quelqu'un de quand même très fracturé de l'intérieur.
00:40:43 Il y avait une fêlure qui était...
00:40:45 Une béance et un besoin d'amour inextinguible.
00:40:50 C'était un peu hystérique.
00:40:54 - Et dans ce milieu-là, dans ce monde,
00:40:58 ces artistes, c'est des profils...
00:40:59 - Ce monde-là, vous le connaissez comme moi,
00:41:01 donc je ne vais pas vous apporter grand-chose.
00:41:02 - Mais ce sont des profils psychologiques
00:41:04 que vous voyez régulièrement ?
00:41:08 - Oui, de toute façon, on est tous dans l'ego.
00:41:10 Je veux dire qu'on a besoin...
00:41:11 Vous savez, je vous disais tout à l'heure,
00:41:13 quand j'étais petit, comme j'étais battu par mon père,
00:41:16 je faisais le con en classe,
00:41:18 je n'arrêtais pas d'amuser les autres,
00:41:19 je faisais des imitations et on disait
00:41:21 "Arrête de faire ton intéressant !"
00:41:22 Je pense que ces gens qui ont eu besoin
00:41:25 de faire leur intéressant, un jour,
00:41:26 on est passé de la petite estrade,
00:41:28 ce qui était mon cas puisque j'étais prof,
00:41:29 à la grande scène et on s'est rendu
00:41:32 un peu plus intéressant après.
00:41:33 Mais je pense qu'au départ, il y a une fêlure.
00:41:35 À moins d'être dans le...
00:41:37 du sérat et à moins d'être dans des familles d'acteurs,
00:41:41 je pense, aux Brasseurs et autres.
00:41:43 Que cette fêlure puisse conduire à une carrière, etc.,
00:41:45 ça, je pense qu'on peut tous l'entendre.
00:41:46 Après, que cette fêlure conduise au comportement,
00:41:48 à l'attitude de Pierre Palmad,
00:41:49 c'est là qu'il y a un problème.
00:41:51 Mais Palmad est arrivé à 20 ans,
00:41:52 il est arrivé avec un succès colossal.
00:41:54 Oui, bien sûr.
00:41:55 Il a touché beaucoup d'argent,
00:41:57 il n'assumait pas son homosexualité.
00:41:59 Tout d'un coup, il découvre qu'à Paris,
00:42:01 en plus de ça, c'était le...
00:42:02 Ça veut dire quoi, il n'a pas assumé son homosexualité ?
00:42:04 Ça veut dire que c'était un enfant de province
00:42:09 qui arrive à Paris, qui commence à avoir du succès,
00:42:12 qui n'est pas très à l'aise avec les filles,
00:42:14 qui sait qu'il est plus porté vers les garçons,
00:42:18 qui découvre les boîtes gay,
00:42:20 qui découvre le succès,
00:42:21 parce que forcément,
00:42:22 quand vous avez du succès en télé, en radio,
00:42:25 automatiquement, ça vous rend curieusement beau.
00:42:28 Et donc, du coup, là, il y a une...
00:42:33 Il y en a qui étaient déjà beau avant.
00:42:34 Pas vous.
00:42:34 Et du coup,
00:42:38 on est allé vers la surconsommation de plaisir.
00:42:41 Vous savez, l'affaire Palmade aura déjà
00:42:44 et aura toutes sortes de répercussions.
00:42:45 Ça part dans toutes les directions.
00:42:46 Déjà avec Gérald Darmanin qui propose...
00:42:47 Mais je me permets d'attirer votre attention sur un point.
00:42:50 Statistiquement, il est infiniment probable
00:42:53 qu'à l'Assemblée nationale,
00:42:55 il y a un certain nombre de députés
00:42:57 qui sont toxicomanes.
00:42:59 On ne peut pas l'exclure, en tout cas.
00:43:01 Il y en a un qui est toxicomane.
00:43:02 Disons les choses à l'inverse.
00:43:03 Oui, bien sûr.
00:43:03 Est-il possible qu'il n'y en ait aucun ?
00:43:05 Mais vous pensez que c'est une question
00:43:06 que les journalistes doivent poser
00:43:08 au soin de tous les hommes politiques ?
00:43:09 Non, je dis simplement ceci.
00:43:10 Je dis simplement ceci.
00:43:12 Il y a très probablement à l'Assemblée,
00:43:14 et je le dis pour des raisons statistiques,
00:43:16 tout simplement, sur les 577 parlementaires,
00:43:20 il y en a 10, 20, 30.
00:43:21 Est-ce que c'est une question
00:43:22 que les journalistes doivent poser ?
00:43:23 Attendez, vous ne savez pas ce que je veux dire.
00:43:25 10, 20, 30 peut-être qui seront toxicomanes,
00:43:27 plus ou moins, etc.
00:43:29 Est-ce que l'on peut compter sur eux
00:43:31 pour voter des lois véritablement ?
00:43:34 Est-ce qu'on peut voter pour eux ?
00:43:37 Je prends cette baisentrie parce qu'elle est drôle
00:43:39 et elle nous amuse.
00:43:40 Est-ce qu'ils peuvent voter en toute liberté ?
00:43:42 Et comment se fait-il, question subsidiaire,
00:43:45 que alors qu'ils sont pronds à l'heure actuelle
00:43:47 à dénoncer les dérives sexuelles
00:43:50 ou les violences de leurs égaux,
00:43:53 comment se fait-il qu'il n'y ait aucune attaque
00:43:55 de ce genre-là venant d'aucun bord,
00:43:57 sur aucun autre bord ?
00:43:58 En tout cas, il y a des gens qui sont muets
00:43:59 depuis 15 jours.
00:44:00 Mais encore ?
00:44:01 Il y a des gens que je n'ai pas entendus.
00:44:02 Le ministère ne s'en entend pas.
00:44:03 Oui, comment ?
00:44:04 Le ministre de la Santé, on l'entend.
00:44:05 Non, mais ce que je veux dire...
00:44:06 Par exemple, le ministre de la Santé,
00:44:07 on ne l'entend pas sur un sujet de santé publique.
00:44:09 Vous avez raison.
00:44:10 Ce que je veux dire, c'est que tout comme...
00:44:12 Le ministre de la Justice, on ne l'a pas entendu non plus.
00:44:14 Tout comme il y a eu, il y a 30 ans,
00:44:16 un cessez-le-feu entre les socialistes et la droite
00:44:18 sur les affaires immobilières.
00:44:20 Oui, j'entends.
00:44:21 Mais revenons, tout se passe en matière de toxicomanie,
00:44:26 comme s'il y avait un armistice,
00:44:28 une suspension d'armes allant de l'extrême droite
00:44:30 à l'extrême gauche,
00:44:31 puisque personne n'attaque personne,
00:44:33 ne révèle rien sur personne dans ce milieu-là.
00:44:35 Et c'est ce milieu-là qui fait la loi.
00:44:37 Et c'est exactement, c'est pour ça que je vous ai dit...
00:44:39 Est-ce que...
00:44:39 Parce que moi, je n'ai jamais envie d'être dans le rôle
00:44:43 de donner la morale.
00:44:44 Je trouve que c'est...
00:44:45 Voilà, je ne suis pas un père la morale.
00:44:46 Bon, nous sommes d'accord.
00:44:47 Et les journalistes, on n'a pas envie d'être...
00:44:49 Bon, il n'empêche, c'est quand même un problème
00:44:51 de santé publique, la drogue.
00:44:53 Oui.
00:44:53 Et qu'on voit nos gosses tomber dedans
00:44:55 avec des conséquences quand même très grandes.
00:44:58 Bon, est-ce qu'on doit faire de la morale sur la drogue ?
00:45:00 Ça, c'est une bonne question.
00:45:02 Oui, allez-y.
00:45:03 Ce n'est pas la bonne réponse.
00:45:04 Je ne peux pas laisser passer ça.
00:45:06 C'est-à-dire ?
00:45:07 Je ne peux pas laisser dire à Dominique Jammet
00:45:08 que dans l'Assemblée nationale,
00:45:09 il y a des députés toxicomanes.
00:45:11 Je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:45:14 Mais pourquoi ?
00:45:14 Parce que vous n'en savez rien.
00:45:16 Moi, je l'ai côtoyé pendant 15 ans.
00:45:18 Autant, je suis d'accord...
00:45:19 Cette réaction corporatiste est très bizarre.
00:45:21 Arrêtez.
00:45:22 On ne t'attaque personne.
00:45:22 Arrêtez.
00:45:23 Autant, je peux dire, effectivement,
00:45:26 j'en ai connu qui ont suivi des cures
00:45:28 de désintoxication alcoolique.
00:45:29 Ça, l'alcoolisme mondain, on connaît.
00:45:31 Il y a des alcooliques à l'Assemblée nationale.
00:45:33 C'est ce que vous dites.
00:45:34 Non, je ne le laisserai pas dire.
00:45:36 Les tentations...
00:45:38 Mais vous ne pouvez pas dire ça.
00:45:40 C'est beaucoup mieux.
00:45:41 Votre intervention va faire plaisir
00:45:43 à l'Assemblée nationale.
00:45:44 Non, il n'y a pas d'alcooliques.
00:45:45 Il y a des cocaïnomanes.
00:45:46 Il n'y en a pas.
00:45:47 C'est national.
00:45:48 Il n'y en a pas.
00:45:48 Si vous avez raison, je retire ce que j'ai dit.
00:45:50 Qu'est-ce qui vous permet de le dire ?
00:45:53 Il subhote.
00:45:54 Il dit qu'ils sont en train de faire la loi,
00:45:55 ce sont des toxicomanes.
00:45:56 Non, il n'a pas dit ça.
00:45:58 Je n'ai pas dit cela du tout.
00:46:00 J'ai dit qu'il était impossible qu'à l'Assemblée,
00:46:04 il n'y ait pas un certain nombre de toxicomanes.
00:46:07 Est-ce qu'on doit poser la question ?
00:46:08 Moi, je vous le pose.
00:46:09 Est-ce que c'est une question qu'un journaliste
00:46:11 doit poser à des hommes politiques en responsabilité ?
00:46:14 Monsieur le ministre,
00:46:15 est-ce que vous avez déjà pris de la cocaïne ?
00:46:17 Est-ce que cette question doit venir
00:46:18 dans le débat public, oui ou non ?
00:46:20 On dirait du hardis.
00:46:21 Je vous pose la question.
00:46:22 Mais je vous pose cette question simple.
00:46:23 Il faudrait faire ça avec tous les délits alors.
00:46:25 Comment ?
00:46:25 Il faudrait faire ça avec tous les délits.
00:46:26 Est-ce que vous avez déjà été violent ?
00:46:27 Mais non.
00:46:28 Pourquoi est-ce qu'on ferait ça et pas les autres délits ?
00:46:30 Je vais vous dire, il ne faut pas inverser.
00:46:32 Ça ouvre une boîte de pandore.
00:46:33 Vous êtes en train d'inverser les choses.
00:46:35 S'il y a en France un problème de toxicomanie
00:46:39 qui touche un certain nombre de gens,
00:46:40 il n'est pas indifférent de savoir où en sont les uns les autres,
00:46:43 notamment les législateurs.
00:46:44 La pause, on est déjà en retard.
00:46:46 C'est vendredi, on sera avec Vendredi Vendroux.
00:46:48 On parlera de l'Arkom, c'est l'éanon de l'Ukraine, bien sûr.
00:46:52 Beaucoup de sujets.
00:46:54 Et vous restez avec nous jusqu'à la fin.
00:46:56 Ça vous apprendra.
00:46:57 J'ai parlé des femelles.
00:47:00 Stéphanie Takalos.
00:47:01 Soumaïa Labidi est avec nous et nous rappelle les titres.
00:47:04 Le mari de la femme retrouvée au but chaumont
00:47:09 étant en garde à vue depuis hier.
00:47:11 Des parties du corps de la mère de famille,
00:47:13 âgée de 46 ans, avaient été retrouvées les 13 et 14 février
00:47:18 dans le parc du 19e arrondissement de Paris.
00:47:21 Une information judiciaire a été ouverte
00:47:23 pour assassinat atteinte à l'intégrité d'un cadavre
00:47:25 et recel d'un cadavre.
00:47:27 L'Ukraine rend hommage à ses combattants
00:47:29 un an jour pour jour après le début de la guerre.
00:47:31 De nombreuses cérémonies rythment cette journée de commémoration.
00:47:35 Depuis ce matin, Volodymyr Zelensky multiplie les prises de parole,
00:47:39 vous le voyez ici, s'adressant aux soldats dans la capitale.
00:47:43 Et puis un vaisseau russe Soyouz en direction de la Station spatiale internationale.
00:47:47 Objectif de sa mission, ramener deux cosmonautes russes
00:47:50 et un astronaute américain dont le vaisseau a été endommagé.
00:47:54 Le décollage s'est bien déroulé, son amarrage à l'ISS est prévu pour ce dimanche.
00:47:59 La cour d'appel de Paris se prononce aujourd'hui sur l'assignation à résidence
00:48:02 contestée par le parquet de Pierre Palman,
00:48:04 mise en examen pour homicide et blessure involontaire
00:48:06 après le grave accident qu'il a provoqué sous l'emprise de la cocaïne,
00:48:09 c'était il y a exactement 15 jours.
00:48:11 On est avec Noémie Schultz depuis le début de cette émission.
00:48:14 Noémie, on est d'accord qu'il n'y a rien de nouveau ces dernières minutes.
00:48:18 Donc nous allons peut-être parler d'un autre sujet.
00:48:22 Et nous étions déjà, j'ai envie de dire, sur un autre sujet, sur la drogue,
00:48:27 puisque vous avez un échange tous les deux,
00:48:29 pour savoir si la drogue doit devenir le sujet majeur de ces prochains mois,
00:48:34 de ces prochaines années, et que toutes les questions soient posées,
00:48:37 notamment aux députés qui font la loi.
00:48:39 Vous avez vu l'article il y a quelques semaines, la poker de Paris,
00:48:42 madame Buqueaux, qui disait "on ne peut pas exclure que demain,
00:48:45 la France devienne un narco-état".
00:48:48 Eh bien justement, il faut peut-être en prendre conscience.
00:48:51 Dans certains pays nordiques, en Europe, c'est déjà, la corruption s'est installée.
00:48:54 Mais à Anvers, on voit ça, ces sujets-là.
00:48:56 Mais c'est peut-être un sujet majeur.
00:48:58 C'est le sujet majeur.
00:49:00 Je rappelle que la drogue, c'est un...
00:49:02 Vous venez de changer d'avis comme toujours.
00:49:04 Ce matin, il est en forme contre moi.
00:49:06 Mais non, pas du tout, mais j'ai l'impression que vous êtes deux.
00:49:08 Il y en a un qui parle et puis l'autre qui vient dire le contraire.
00:49:10 Plus nombreux que ça, plus nombreux deux.
00:49:13 Oui, oui, oui.
00:49:15 C'est les miroirs.
00:49:17 Je veux être un autre.
00:49:19 C'est ça, c'est jamais sortir de la nobilité.
00:49:22 Vous savez l'amitié que j'ai pour vous.
00:49:24 Mais c'est vrai que vous dites parfois des choses...
00:49:26 Je tolère.
00:49:27 Mais bien évidemment.
00:49:28 Baudelaire a dit qu'il fallait rajouter au droit de l'homme le droit de se contredire.
00:49:30 Oui, vous êtes...
00:49:32 Avez-vous dit un jour que la drogue n'était pas un fléau ?
00:49:34 Non, je ne dis pas ça, mais peut-être faut-il effectivement
00:49:37 que ce soit au cœur de notre société, vous disiez.
00:49:40 Les ministres de l'Intérieur l'ont dit.
00:49:42 Et Darmanin vient...
00:49:43 Et Darmanin, ils ont tous eu un plan pour ça.
00:49:46 C'est un crime ou délit sur quatre ou cinq, c'est lié à la drogue.
00:49:51 C'est le fléau le plus grave.
00:49:54 Chaque fait divers remettrait le fléau le plus grave et remettrait au cœur une nouvelle priorité.
00:49:58 Mais la drogue...
00:49:59 Dans les sujets du jour, et ça vous intéresse.
00:50:01 Bon, il y avait effectivement, on a beaucoup évoqué hier,
00:50:04 ce professeur Thuy, bien évidemment, qui est un sujet dramatique.
00:50:07 Mais je voulais, parce que ça vous intéresse, vous prenez la parole
00:50:10 et ça vous intéresse aussi, puisque vous avez un rôle d'éditorialiste
00:50:14 aujourd'hui à cette table.
00:50:15 Ce qu'a dit le président de l'Arcomm, Roc Olivier Mestre,
00:50:19 il était hier à Sciences Po, c'est quand même très intéressant.
00:50:22 Parce que, vous le savez, la ministre de la Culture avait semblé
00:50:26 remettre en cause notre propension à être une chaîne d'opinion.
00:50:31 Ce qui est évidemment faux.
00:50:33 Nous sommes une chaîne de toutes les opinions.
00:50:35 Elles sont présentes sur ce plateau.
00:50:37 Mais que je sache ici, aucun des journalistes ne milite
00:50:41 pour quoi que ce soit, sinon de faire circuler la liberté d'expression.
00:50:45 La liberté d'expression, elle est essentielle, bien évidemment.
00:50:51 Alors je vous propose d'écouter ce qu'a dit M. Roc Olivier Mestre,
00:50:54 parce qu'il était interrogé par des gens de Sciences Po.
00:50:56 Parce qu'évidemment, ça contamine.
00:50:57 Les étudiants peuvent, ils sont parfois influencés.
00:51:01 - Surtout à Sciences Po.
00:51:02 - Pardon ?
00:51:03 - Surtout à Sciences Po.
00:51:04 - Oui, pas qu'à Sciences Po.
00:51:05 - C'est sur les sciences du monde.
00:51:06 - C'est bonkerisé à Sciences Po.
00:51:09 - Vous n'avez pas ouvert que des amis du tout.
00:51:13 - Seul contre tous, la liberté guidant le peuple.
00:51:15 - Oui, c'est entendu.
00:51:16 Mais vous ne sentez pas qu'il y avait plus de liberté, de tolérance ?
00:51:21 - Cette chance inouïe d'avoir l'âge que j'ai et d'avoir la parole aussi facile.
00:51:27 J'entrerais dans ce métier-là, peut-être que je ferais gaffe aujourd'hui,
00:51:33 je m'en fous.
00:51:35 - Oui, mais vous avez grandi dans les années 80-90 à la télévision comme moi.
00:51:40 - 90, j'étais enseignant jusqu'à fin 89.
00:51:42 J'arrêtais de me vieillir.
00:51:43 - Mais ce qui est frappant, c'est que vous-même, quand on est chez Polac,
00:51:47 quand on est chez Pivot, quand on est chez Chancel,
00:51:49 quand on est chez tous ces gens-là qui faisaient le métier que nous faisons aujourd'hui,
00:51:52 il y avait beaucoup plus de tolérance, de liberté et de pouvoir parler avec des gens
00:51:58 dont vous ne partagez absolument pas l'avis.
00:52:01 Je me trompe ou pas, Dominique Jammet ?
00:52:03 - Partiellement, parce que Polac m'avait fait venir dans son émission,
00:52:07 Droit de réponse, pour qu'il y ait un spécimen de la droite.
00:52:11 J'étais entouré généralement d'une quinzaine de personnes
00:52:14 qui ne partageaient pas mes opinions et Polac se donnait un alibi de pluralisme.
00:52:19 - Vous étiez le seul de droite ?
00:52:20 - Attendez, catalogué à droite, oui, certainement.
00:52:23 Et Polac n'avait pas compris ce que Robert Ersan, patron du Figaro, avait parfaitement compris,
00:52:29 c'est que quand on est seul de son opinion parmi une meute qui vous attaque,
00:52:32 la sympathie du public va plutôt à celui qui est seul.
00:52:35 Donc c'était contre-productif et si vous me permettez un détail de plus,
00:52:41 Robert Ersan avait bénéficié de la faveur et de la sympathie du public
00:52:46 quand il avait été attaqué par toute la meute.
00:52:48 - Oui, il était venu dans une émission...
00:52:49 - Voilà, et il s'en était tiré et il s'en était tiré remarquablement chez Polac.
00:52:52 Et ensuite, il avait interdit méchamment à 16 journalistes de participer à l'émission,
00:52:58 donc de jouer le beau rôle.
00:52:59 C'est comme cela qu'il m'était échu.
00:53:01 - On va écouter ce qu'a dit M. Mestre hier.
00:53:05 - Avec une chaîne comme CNews qui est devenue, dans notre paysage,
00:53:11 un élément un peu nouveau qui se rapproche effectivement d'une chaîne d'opinion
00:53:15 comme on le connaît dans d'autres pays, notamment aux États-Unis.
00:53:18 On parle souvent de la Fox News française.
00:53:20 Alors CNews, c'est un cas intéressant parce qu'elle respecte strictement le pluralisme politique,
00:53:26 donc une économie que tous les mois, les temps de parole des personnalités politiques ont vérifié.
00:53:31 Et à la seconde près, ils sont parfaitement dans les flous des équilibres des forces politiques en France.
00:53:37 Mais au titre de leur liberté éditoriale, ils ont des émissions de plateau
00:53:41 où ils invitent des éditorialistes qui défendent des opinions qui sont les leurs.
00:53:47 Et certains nous disent, mais c'est des opinions très marquées.
00:53:50 Que fait l'Arkham, le pluralisme ?
00:53:52 Oui, mais la loi vise très précisément et seulement les personnalités politiques
00:53:58 et ne nous donne pas, je serais tenté de dire, heureusement,
00:54:03 je ne connais aucune démocratie où une autorité administrative
00:54:07 commencerait à contrôler le temps de parole de journalistes ou d'éditorialistes.
00:54:13 Il remet quand même l'église au milieu du village, monsieur Mez,
00:54:16 parce que la déclaration de la ministre était une déclaration bien plus politique,
00:54:20 pour ne pas dire politicienne, que lui qui s'en tient à une déclaration
00:54:24 plutôt juste, administrative et objective.
00:54:27 Et je déplore que la ministre, lorsqu'elle était chez France Inter,
00:54:30 n'ait pas fait preuve d'une plus grande objectivité concernant cette chaîne.
00:54:34 Et je trouve ça délétère.
00:54:36 Et de plus, si vous voulez, pour des gens qui se disent tenants de la démocratie libérale
00:54:40 et qui jettent l'opprobre sur tous les pays dont ils considèrent que ce sont des démocraties illibérales,
00:54:45 c'était particulièrement, si vous voulez, spectaculaire de voir la ministre s'enfoncer ainsi
00:54:49 de question en question.
00:54:51 Et je pense qu'elle a dû être rappelée à l'engrossement d'Inter.
00:54:53 Heureusement, les journalistes de France Inter, ce jour-là, défendaient vigoureusement
00:54:56 la liberté d'expression et défendaient CNews et Portéo, les couleurs de notre beau métier.
00:55:02 Là où je m'écarte quand même de ce que dit le président d'Arkcom,
00:55:05 pour lequel j'ai beaucoup de respect, c'est quand il dit que CNews se rapproche
00:55:09 de la chaîne d'opinion style Fox News. Je ne suis pas d'accord.
00:55:11 Mais évidemment.
00:55:12 Non, mais il faut le dire.
00:55:13 Je l'ai dit tout à l'heure.
00:55:14 C'est la chaîne des opinions.
00:55:16 Il n'y a aucun contrôle rédactionnel sur cette chaîne.
00:55:19 Chacun est libre de dire ce qu'il veut.
00:55:21 Non, mais c'est important.
00:55:22 Mais bien sûr.
00:55:23 J'ai été un peu surpris, voire même un peu choqué d'entendre le président d'Arkcom dire
00:55:26 c'est une chaîne qui se rapproche de Fox News, la chaîne d'opinion.
00:55:29 Non, c'est une chaîne française, 100% française et qui exprime toutes les opinions.
00:55:34 Il fait du en même temps.
00:55:35 Fox News, Fox News. Est-ce que j'ai une tête de Fox News ?
00:55:38 C'est quand même plutôt de la ministre de la Culture, S. Qualité,
00:55:43 qu'on aurait attendu une défense du pluralisme.
00:55:46 Et M. Roque, Olivier Maistre, vient de s'honorer, lui qui est un haut fonctionnaire,
00:55:50 à la tête d'une institution, en donnant l'exemple de la liberté d'esprit,
00:55:55 de l'attachement au pluralisme que n'a pas donné la ministre.
00:55:58 Le CSA n'a jamais été aussi loin dans la défense de la liberté que M. Maistre,
00:56:03 dans sa déclaration de l'autre jour.
00:56:05 M. Slamas.
00:56:06 Ce qui me choque dans cette affaire, au-delà du fond, c'est quelque chose qu'on observe
00:56:08 souvent en matière judiciaire, c'est que quand il s'agit d'accuser,
00:56:11 la diffusion de l'information est massive sur toutes les antennes.
00:56:14 Et lorsqu'il s'agit, encore une fois, ce n'est pas judiciaire, mais je mets des guillemets,
00:56:17 d'« innocenter » ou de « rétablir une vérité », la diffusion est moins importante.
00:56:21 Je précise simplement, c'est ce que vous disiez, mais voyez, cette semaine,
00:56:25 Eric Coquerel, son affaire a été accueillie sans suite, on en a très peu parlé.
00:56:28 Ça a été le cas aussi pour Julien Bailly, où il y a beaucoup plus d'énergie, en général,
00:56:31 à déployer l'accusation que lorsqu'une décision tombe et qu'il y a réhabilité.
00:56:34 Alors, ce n'est pas judiciaire, mais c'est exactement le même fonctionnement.
00:56:36 M. Slamas, je vais vous remercier.
00:56:38 Merci à vous.
00:56:39 Je pense à vos clients qui m'ont appelé pendant que vous parliez
00:56:42 et aux dossiers qui sont sur votre bureau, qui vous attendent.
00:56:46 Et ils me disent si vous pouviez libérer M. Slamas, parce que j'aimerais qu'il s'occupe de mon dossier.
00:56:50 Je cours à la corde à pelle, alors.
00:56:51 Non, c'est vrai.
00:56:52 D'abord, on vous voit régulièrement maintenant depuis le début de saison.
00:56:57 Et c'est vrai que vous avez marqué.
00:57:00 Oui, c'est toujours mystérieux pourquoi parfois certains sont meilleurs que d'autres.
00:57:04 Mais vous avez un charisme et une personnalité, je vous taquine de temps en temps,
00:57:09 qui fait qu'on a plaisir à vous écouter et vous recevoir, bien évidemment, sur ces plateaux.
00:57:15 On rappelle votre spécialité ?
00:57:17 Je fais le droit pénal.
00:57:18 Puissions-nous ne jamais avoir affaire à vous ?
00:57:21 Je vous le souhaite.
00:57:22 Si j'ose dire.
00:57:23 Si besoin, je serai là.
00:57:24 Mais en tout cas, merci.
00:57:25 Et on va recevoir, alors on va vraiment changer tout à fait de sujet,
00:57:29 le docteur Jean-Michel Cohen, maigrir, pourquoi j'y arrive pas,
00:57:34 réussir son régime grâce au coaching psy de la méthode Cohen.
00:57:39 Donc on va pouvoir en parler dans quelques instants.
00:57:42 Dans l'actualité, évidemment, aujourd'hui, il y a quand même l'Ukraine.
00:57:45 Et il faut que nous disions un mot sur l'Ukraine,
00:57:47 même si c'est un anniversaire et que les choses ne changent pas.
00:57:52 Je voudrais peut-être que l'on voit le sujet de Thomas Bonnet sur Zelensky,
00:57:57 qui est… Bonjour, M. Cohen.
00:57:59 Bonjour, M. Prost.
00:58:00 Et merci d'être avec nous.
00:58:01 Maigrir, pourquoi j'y arrive pas.
00:58:03 Voilà.
00:58:04 Bon, ce n'est pas français, mais bon.
00:58:06 Ah ouais ?
00:58:07 Pourquoi je n'y arrive pas, à priori ?
00:58:09 Je n'y arrive pas, je corrigerai la prochaine fois.
00:58:11 Non, mais bon…
00:58:12 J'aurais dû dire maigrir, pourquoi j'y arrive.
00:58:14 Ça aurait été plus simple.
00:58:15 C'est pas bon.
00:58:16 Grammaticalement.
00:58:17 Non, mais ce n'est pas grave.
00:58:19 On parle comme ça, c'est familier.
00:58:21 Parlez.
00:58:22 Voilà.
00:58:23 Bon, voyons le sujet Zelensky.
00:58:24 "Rossir c'est facile", je serais pas bon comme titre.
00:58:27 On va en parler.
00:58:28 "Rossir c'est facile" ?
00:58:29 Oui.
00:58:30 C'est plus facile.
00:58:31 C'est plus heureux.
00:58:32 C'est tentant.
00:58:33 Bon, vous avez bien fait de venir, parce que déjà, on n'est pas d'accord sur le titre,
00:58:37 c'est mal écrit et on veut changer l'intitulé.
00:58:40 Il n'y aura plus le genre.
00:58:42 C'est-à-dire que les gens, après, ils ne veulent plus venir chez nous, forcément.
00:58:44 J'apprécie l'assistance.
00:58:46 Ils se disent, voilà, j'ai bien fait de venir.
00:58:49 Bon, voyons le sujet Zelensky, parce que c'est un homme qui s'est révélé.
00:58:53 Quoi qu'on pense de lui, on pense quand même, on peut avoir quelques restrictions,
00:58:57 mais on peut saluer son courage, son intelligence situationnelle et son efficacité.
00:59:03 L'arrivée d'un humoriste au pouvoir.
00:59:06 Oui.
00:59:07 Il s'est mis en président tout de même entre temps.
00:59:09 Voyons le sujet Zelensky.
00:59:10 Thomas Baudet.
00:59:11 De nuit, les sirènes résonnent à Kiev.
00:59:18 De jour, le son des tirs autour de la capitale ukrainienne.
00:59:22 Triste mélodie que celle d'une guerre lancée par un seul homme.
00:59:27 J'ai pris la décision d'une opération militaire.
00:59:31 Lorsque Vladimir Poutine lance l'offensive au matin du 24 février 2022,
00:59:36 il espère une guerre éclair visant à renverser le pouvoir à Kiev.
00:59:40 Un scénario alors redouté par les autorités occidentales.
00:59:43 Sauf que l'Ukraine résiste, malgré le déchaînement de violence de l'armée russe.
00:59:47 Des missiles, encore et toujours.
00:59:50 Sont pris pour cibles les sites énergétiques,
00:59:55 comme la centrale de Zaporizhia capturée par les russes au début du mois de mars.
00:59:59 Les combats à proximité des réacteurs font craindre le pire.
01:00:02 Tout comme la situation à Tchernobyl, désormais contrôlée par la Russie.
01:00:06 Je ne sais pas si nous étions très proches de la catastrophe,
01:00:09 mais la situation était absolument anormale et très très dangereuse.
01:00:13 Le printemps marque l'enlisement de l'armée russe,
01:00:16 qui se retire de certaines zones occupées depuis plusieurs semaines,
01:00:19 notamment dans le nord de l'Ukraine.
01:00:21 Après leur départ, on constate l'horreur et les crimes perpétrés sur la population,
01:00:26 comme à Boucha, où se rend le président ukrainien.
01:00:29 Les civils, également victimes, à Kramatorsk ou encore à Mariupol.
01:00:34 Le sort d'une maternité bombardée devient source de controverses,
01:00:37 russes et ukrainiens se rejetant la responsabilité.
01:00:40 Mariupol, ville dévastée.
01:00:43 Le théâtre, mais aussi l'usine Azovstal, symbole de l'intense conflit.
01:00:48 A la fin du mois d'août, notamment grâce aux armes occidentales,
01:00:51 l'Ukraine lance sa contre-offensive et fait reculer l'armée russe.
01:00:57 L'espoir grandit dans les rangs ukrainiens.
01:01:00 Kersone est repris en novembre.
01:01:02 A la fin de l'année, c'est à Barmout que se concentrent les combats.
01:01:05 Les miliciens de Wagner y sont fortement déployés.
01:01:08 12 mois que le conflit fait rage en Ukraine,
01:01:11 pays déjà lourdement marqué par les stigmates de la guerre.
01:01:15 - Bon, un an évidemment d'Ukraine, on a le sentiment que la situation est figée.
01:01:22 Je ne vois pas ce qu'on peut dire de nouveau ce matin
01:01:24 sur cette situation qu'on n'a pas dit ces dernières heures.
01:01:27 - Ce qu'on peut dire, me semble-t-il, c'est qu'il y a un an tout juste,
01:01:31 personne ne pensait que la guerre serait longue comme elle est,
01:01:35 meurtrière comme elle est.
01:01:36 - Ah si ? Ah bah écoutez...
01:01:39 - M. Hervouet l'a dit ici au bout de deux jours.
01:01:42 - Bon bah sauf M. Hervouet, personne ne disait "on en sera là encore dans un..."
01:01:46 - Et la guerre est toujours longue, Dominique.
01:01:48 Il n'y a pas de guerre éclair.
01:01:49 - Sauf la guerre de six jours.
01:01:50 - Oui.
01:01:51 - Il y a eu des guerres éclair.
01:01:52 - Personne ne pensait que cette guerre meurtrière, tentaculaire,
01:01:55 serait encore présente aujourd'hui.
01:01:57 Nous sommes en 1915, est-ce qu'on en a encore pour trois ans ?
01:02:00 Voilà ce qu'on pense maintenant.
01:02:02 Et si vous voulez, et il y a une évolution quand même parmi bien d'autres,
01:02:05 on pourrait en parler des heures,
01:02:06 mais il y a une évolution qui est spectaculaire,
01:02:08 c'est qu'on est passé du "assez mollement dit sauf par les Etats-Unis"
01:02:13 et l'Angleterre du "on vous laissera pas tomber"
01:02:16 à "nous vous accompagnerons jusqu'à la victoire".
01:02:20 Vous vous rappelez qu'il y a un an, Emmanuel Macron tentait de maintenir le contact
01:02:25 et de faire jouer à la France un rôle de médiateur,
01:02:27 à l'heure actuelle les deux camps s'affirment.
01:02:29 - Ça c'est plus intéressant.
01:02:30 - "Nous vous accompagnerons"
01:02:31 - Et c'est nouveau.
01:02:32 - Ça on ne l'imaginait pas forcément.
01:02:33 - Jusqu'à la victoire, donc aux conditions, pourquoi pas,
01:02:36 de Monsieur Zelensky en récupérant le Donbass, le climat.
01:02:39 - Je suis d'accord.
01:02:40 - Très court, très court.
01:02:41 - On ne l'imaginait pas.
01:02:42 - Le véritable fait majeur de cette guerre, et vous l'avez justement dit Dominique,
01:02:45 c'est la puissance qui est mise sur le territoire ukrainien et sur le territoire russe,
01:02:50 cette montée en force, ça pour le coup, elle était difficilement prévisible
01:02:53 et le fait, et ça c'est très inquiétant,
01:02:55 qu'elle devienne finalement un enjeu mondial
01:02:57 et que des enjeux mondiaux se déportent sur une frontière
01:03:00 qui fait quelques centaines de kilomètres.
01:03:02 Quand on voit l'attitude des Chinois,
01:03:04 celle des Indiens qui sont plutôt attentistes de la Turquie,
01:03:07 c'est extrêmement complexe et je pense qu'on n'en est pas sortis malheureusement.
01:03:11 - On connaissait la grève par procuration, là nous vivons une guerre par procuration,
01:03:16 c'est inévitable.
01:03:17 - Noémie Schultz est en direct du Palais de Justice, pardonnez-moi de tous vous bousculer,
01:03:22 mais c'est vrai que l'actualité, elle se fait en direct sous nos yeux
01:03:25 et ce matin, on est au Palais de Justice parce que l'audience vient de s'achever,
01:03:30 si j'ai bien compris, et l'avocate de Pierre Palmade est sortie, Noémie Schultz.
01:03:36 - Oui, il y a quelques minutes, on a vu Céline Lassec sortir de la salle d'audience,
01:03:42 elle ne nous a pas dit un mot, donc je ne sais pas à l'heure actuelle
01:03:45 si elle est sortie, l'audience en tout cas était terminée,
01:03:48 les débats étaient terminés, l'audience a été suspendue,
01:03:50 mais je ne sais pas si elle est sortie avec une date délibérée,
01:03:54 est-ce qu'on lui a dit la décision sera rendue la semaine prochaine,
01:03:57 est-ce qu'on lui a dit "nous partons délibérés, nous allons rendre la décision
01:04:01 dans les prochaines minutes ou les prochaines heures",
01:04:03 elle n'a pas souhaité nous parler, nous avons forcément contacté
01:04:07 le parquet général de la Cour d'appel de Paris qui pour le moment ne nous répond pas,
01:04:10 donc nous sommes effectivement dans cette attente, cette incertitude,
01:04:13 très clairement, en tout cas visiblement, les débats sont terminés devant la chambre
01:04:17 de l'instruction de la Cour d'appel, mais on ne sait pas ce qu'ils ont donné.
01:04:20 - Merci, évidemment, vous intervenez, si une information tombe à l'instant,
01:04:26 - On dirait que c'est sa marque de fabrique, cette avocate,
01:04:30 parce qu'elle s'était occupée du dossier Quentin,
01:04:33 elle n'était jamais présente, elle ne disait jamais mot.
01:04:36 - C'est une stratégie de ne pas vouloir parler.
01:04:38 - Bien sûr.
01:04:39 - Jean-Michel Cohen, encore un livre sur le régime.
01:04:44 - Non.
01:04:45 - Non mais pas vous, mais encore un, ça fait 50 ans qu'il y a des bouquins sur les régimes.
01:04:51 - Là c'est la différence justement.
01:04:53 - Est-ce qu'on pourrait avoir le dernier bouquin sur le régime qui fait qu'on n'achète plus les autres
01:04:57 et qu'on ait la méthode définitive pour ceux qui veulent maigrir ?
01:05:00 - Vous avez raison, c'est la raison pour laquelle cette année, moi qui étais connu
01:05:03 comme un technicien de la nutrition, j'ai voulu montrer l'autre aspect de notre métier,
01:05:07 c'est-à-dire quand la nourriture devient quasiment une addiction pour les gens.
01:05:11 Ça veut dire qu'il y a des gens qui prennent une décision de modifier leur comportement alimentaire,
01:05:15 par exemple pour maigrir notamment, et puis d'un seul coup, ils se rendent compte que c'est impossible.
01:05:20 Une fois qu'ils arrivent à modérer leur alimentation, d'un seul coup l'alimentation revient en force,
01:05:23 ils n'arrivent pas à s'en passer.
01:05:24 - C'est pas très compliqué de maigrir ?
01:05:26 - Non, si c'est très compliqué.
01:05:27 - Simplement c'est dur ?
01:05:29 - Non, non, non, ça c'est la phrase des maigres.
01:05:31 - Pardonnez-moi.
01:05:33 - Il vous dit "il n'y a qu'à se priver" et puis voilà ça marche pas.
01:05:37 Désolé, ça marche pas comme ça.
01:05:39 - Alors, M. Cohen, si tous les jours vous prenez une grillade, une salade verte et un yaourt,
01:05:45 et puis un jour un poulet, une salade verte et un yaourt,
01:05:48 alors évidemment c'est pas la fête, mais vous allez pas...
01:05:51 - Et quand il y a une force intérieure...
01:05:53 - C'est triste, mais c'est pas... Vous voyez ce que je veux dire ?
01:05:56 - Non, non, je peux pas vous expliquer ça.
01:05:57 Quand il y a une force intérieure qui vous pousse à manger,
01:05:59 alors que vous avez pris la décision de manger votre poulet grillé et vos légumes,
01:06:02 vous devez vous interroger sur qu'est-ce qui est...
01:06:04 - Ah ben ça c'est autre chose !
01:06:05 - Qu'est-ce qui pousse cette force intérieure à vous interdire ?
01:06:08 - Mais je vous rejoins là-dessus.
01:06:10 Mais je vous dis, techniquement, théoriquement, c'est pas facile, c'est pas difficile.
01:06:14 - Voilà, c'est théoriquement...
01:06:16 - Mais effectivement, il y a des gens, c'est très...
01:06:18 - Mais je vous ai dit, après, c'est ce que j'arrête pas de dire.
01:06:20 - Mais c'est très dur. Mais la force intérieure, qu'est-ce que vous en savez ?
01:06:22 Comment vous pouvez entrer dans la force intérieure de quelqu'un ?
01:06:24 - On rentre dans le cerveau des gens pour essayer de comprendre.
01:06:26 - Avec un livre ?
01:06:27 - Oui, avec un livre.
01:06:28 Quand vous éclairez quelqu'un, quand vous faites remarquer à quelqu'un
01:06:32 qu'à la date anniversaire d'un événement traumatisant,
01:06:35 c'est la période à laquelle elle regrossit à chaque période,
01:06:38 elle comprend que le transfert de cette date anniversaire
01:06:41 a trouvé son réconfort à l'intérieur de la prise alimentaire.
01:06:44 Et donc, elle ne mange plus pour nourrir son corps ou parfum,
01:06:48 elle va manger pour étouffer son angoisse ou son stress.
01:06:51 Quand vous découvrez qu'une femme porte le poids de sa famille sur les épaules,
01:06:56 parce que, par exemple, c'est le cas de cette fille qui s'occupe de ses vieux parents,
01:06:59 personne ne veut s'en occuper, que ça lui pèse dans sa tête,
01:07:03 eh bien, elle le matérialise, elle fait un transfert psychoanalytique
01:07:06 et elle grossit pour affronter l'agressivité que ça représente.
01:07:09 Toutes ces choses-là, ce sont des histoires vraies.
01:07:12 Et quand vous mettez l'accent là-dessus, alors à ce moment-là,
01:07:16 vous créez un éclair dans la tête des gens qui éliminent cette angoisse.
01:07:19 Je vous coupe parce que l'info est tombée du palais de justice
01:07:21 et Noémie Schultz va nous la donner.
01:07:23 Noémie, pardonnez-moi, M. Cohen.
01:07:27 Donnez-nous l'information parce qu'elle est importante.
01:07:30 Oui, absolument. La Cour d'appel de Paris vient de nous envoyer un communiqué
01:07:35 pour nous indiquer qu'à l'issue des débats intervenus aujourd'hui
01:07:39 en l'absence de Pierre Palmade et au cours desquels
01:07:41 le parquet général a requis son placement en détention provisoire.
01:07:44 Donc le parquet a une nouvelle fois demandé à ce qu'il soit incarcéré.
01:07:47 La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris
01:07:49 a mis sa décision en délibérée au 27 février à 11h30.
01:07:53 Cela veut dire que c'est lundi à 11h30 que Pierre Palmade sera fixé
01:07:57 sur une éventuelle incarcération ou un maintien à l'hôpital de Villejuif
01:08:02 dans le cadre d'une assignation à résidence sous surveillance électronique.
01:08:05 La décision donc a été mise en délibérée.
01:08:07 Elle ne sera pas connue aujourd'hui.
01:08:09 - C'est intéressant ce que vous dites et pardonnez-moi une remarque générale.
01:08:14 On reproche parfois aux chaînes d'infos de parler en permanence de l'affaire Palmade
01:08:19 mais la justice crée une sorte de feuilleton où tout le week-end
01:08:24 vont défiler tous les éditorialistes de France pour savoir s'il sera ou non incarcéré.
01:08:31 Donc il y a une sorte de feuilleton mis en place par la...
01:08:34 - Pas du tout. - Pas du tout ?
01:08:35 - Respecter la procédure de la justice. - D'accord.
01:08:38 - C'est en délibérée et elle dit dans trois jours je rends ma décision.
01:08:40 - Elle a besoin de trois jours.
01:08:42 - Mais c'est le temps de la réflexion et c'est en même temps le temps de la rédaction et de la motivation.
01:08:46 - Oui. - Voilà.
01:08:47 - Le temps médiatique n'est pas le temps judiciaire.
01:08:50 - Donc vous vous défendez et les députés et les magistrats.
01:08:52 C'est normal, vous avez été et député et magistrat.
01:08:55 - Moi je trouve que c'est tout à fait normal que la justice prenne le temps de la réflexion.
01:08:58 - Non, vous avez sans doute d'ailleurs raison.
01:09:01 Mais je me permettais cette petite remarque parce qu'effectivement il y a un feuilleton.
01:09:05 Et si vous l'alimentez le feuilleton, il existe. Si vous l'alimentez pas...
01:09:08 - Vous êtes le problème. - C'est de ma faute. Je suis le problème.
01:09:11 Vous êtes le problème. Je suis le problème.
01:09:14 Noémie Schultz. Noémie Schultz.
01:09:16 - Non, ce que je voulais préciser c'est que pour vous donner un exemple,
01:09:20 la chambre d'instruction ce matin, elle devait examiner le cas de Pierre Palmad et puis le cas de sept autres personnes
01:09:24 qui font des recours et des personnes notamment qui sont incarcérées.
01:09:28 Donc il n'y a pas que Pierre Palmad qui intéresse aujourd'hui la chambre d'instruction.
01:09:31 Il n'y a pas que lui qui a son sujet qu'il faut rendre une décision.
01:09:34 Et j'imaginais que notamment les magistrats, une fois qu'ils auront passé toute la matinée à traiter d'autres affaires
01:09:40 et peut-être une partie de la journée, ils se sont dit qu'ils n'auraient pas le temps de rendre cette décision
01:09:44 et de la motiver avant ce soir et donc ils la rendront lundi matin.
01:09:47 - C'est très intéressant évidemment de lire votre livre.
01:09:50 Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:09:52 "Maigrir, pourquoi j'y arrive pas ? La vérité sur le rééquilibrage alimentaire, être gros ou se sentir gros.
01:09:58 Il y a beaucoup de têtes de chapitre. Pour être mieux dans sa peau, relation corps-esprit,
01:10:01 la dépression souvent en cause, traumatisme sexuel."
01:10:04 Bon, mais tout ça, évidemment, chaque cas est individuel.
01:10:08 - Bien sûr.
01:10:09 - Et chaque personne devrait pourquoi pas aller voir un thérapeute, en tout cas ceux qui veulent maigrir.
01:10:13 - Chaque histoire est individuelle.
01:10:15 Mais en fait, quand vous regroupez l'ensemble des histoires, vous tombez à peu près sur une vingtaine de profils
01:10:21 qui sont à peu près identiques, qui sont alimentés par les mêmes traumatismes psychiques.
01:10:25 Donc chaque histoire est un roman.
01:10:27 C'est-à-dire chacun de nous a son roman familial.
01:10:29 C'est-à-dire il l'a écrit. Et donc oui, effectivement, je dis depuis bientôt 30 ans
01:10:34 que le triptyque magique en termes de traitement des problèmes corporels et de nutrition,
01:10:39 c'est la physiothérapie, la psychothérapie ou la psychanalyse et l'approche technique.
01:10:45 Et je me bats contre les gens qui veulent tout faire en même temps,
01:10:48 c'est-à-dire ceux qui se disent psychiatres et nutritionnistes,
01:10:50 ceux qui se disent nutritionnistes et psychiatres,
01:10:52 parce que nous, notre rôle de nutritionniste, c'est d'épister l'histoire.
01:10:55 Et après, d'élaborer un menu indulgent vers sévérant.
01:10:59 Voilà, c'est de l'approche sensible. Bref, c'est aimer les gens aussi.
01:11:04 J'ai l'impression aujourd'hui, vous allez me dire si je me trompe ou pas,
01:11:06 que dans la jeune génération, on vit plutôt mieux ses kilos.
01:11:10 On les assume et même on n'a pas envie de les perdre.
01:11:13 Est-ce vrai ou pas ?
01:11:16 C'est-à-dire que maintenant, il y a beaucoup... Est-ce que ce que je dis est vrai ?
01:11:19 Non, non, non, pas du tout. D'abord, on a deux phénomènes.
01:11:21 L'étude qu'on vient de voir récemment a montré que la progression de l'obésité
01:11:26 chez les enfants est inquiétante.
01:11:28 Ça veut dire qu'il y a une stabilisation du surpoids et de l'obésité à 46 % pour les adultes,
01:11:33 17 % pour les obèses, 46 % c'est le surpoids.
01:11:37 Mais ce qui est notable, c'est la montée de l'obésité chez les enfants.
01:11:40 Ça veut dire des enfants...
01:11:41 Mais c'est pas ma question.
01:11:42 Ma question, c'est de dire que les ados, ils sont satisfonts et...
01:11:45 Une partie seulement, parce que...
01:11:47 C'est pas ma question. Vrai ou pas ?
01:11:48 Une partie seulement, parce que quand vous regardez les réseaux sociaux,
01:11:50 vous avez ces types qui montrent leurs muscles en permanence,
01:11:53 ces filles qui s'exhibent en maillot de bain,
01:11:55 et ça continue à construire l'image d'un corps idéal qui n'existe pas.
01:11:58 Mais à l'inverse, on fait aussi l'apologie des kilos,
01:12:00 et on traite tous ceux qui diraient "Cette personne est en état d'obésité,
01:12:03 elle doit perdre du poids pour sa santé" de grossophobes.
01:12:05 Donc c'est ça qui est pénible aussi.
01:12:07 C'est du marketing à l'inverse.
01:12:09 Charlotte, certains réseaux.
01:12:11 Charlotte Dordelaf.
01:12:12 Ceux qui partent en croisade contre ce que vous désignez à savoir la grossophobie,
01:12:16 c'est 4 Bobos à Paris.
01:12:18 Donc on fait croire sur certains plateaux de télé
01:12:21 que ça pose des problèmes à personne et que tout le monde s'assume.
01:12:24 C'est pas vrai, on a tous un rapport biaisé.
01:12:26 C'est un coup marketing.
01:12:27 Souvenez-vous, Alizan Berlin, qui s'exhibait avec une super obésité
01:12:31 sur les affiches du Grand Paris.
01:12:32 Mais admettez que dans la pensée un peu woke et Bobo, etc.,
01:12:35 ça prend une place disproportionnée, cette histoire de grossophobie,
01:12:39 et qu'on ne peut plus dire "Cette personne est obèse, elle doit se faire soigner."
01:12:41 Alors comme il reste 9 minutes qu'on doit avoir vendredi-vendredi,
01:12:44 et que je dois parler de Philippe Labrault,
01:12:46 je voulais simplement, parce que Philippe va recevoir dimanche
01:12:49 Bernard-Henri Lévy.
01:12:51 J'invite tout le monde à voir le film "Il faut sauver l'Ukraine",
01:12:54 "Slava Ukraini".
01:12:56 C'est un film remarquable, avec beaucoup de témoignages très forts
01:13:00 et qui montre la réalité de ce qui s'est passé en Ukraine sur l'année.
01:13:05 Et Bernard-Henri Lévy, c'est pour ça que je voulais qu'on l'écoute.
01:13:08 On a vu tout à l'heure ce qui s'est passé depuis un an en Ukraine.
01:13:10 Mais là, il nous parle de Zelensky, de sa rencontre avec Zelensky
01:13:14 et de l'amitié qu'il a construite avec Zelensky.
01:13:18 Ce sera dimanche sur C8, l'essentiel chez Labrault.
01:13:23 Écoutons Bernard-Henri Lévy.
01:13:25 Quand je le rencontre, c'est juste avant son élection.
01:13:28 Ah oui ? Il n'est pas encore élu.
01:13:30 C'est en 2019, il n'est pas encore élu.
01:13:33 Je le rencontre le soir du premier tour, je pense que les résultats
01:13:37 ne sont pas encore... L'après-midi, pardon.
01:13:39 Le déjeuner du premier tour, les résultats ne sont pas encore dépouillés.
01:13:43 Dans les chancelleries occidentales, dans les présidences
01:13:46 ou les gouvernements, on croit encore que c'est notre Coluche à nous
01:13:49 des années 80. -Oui, oui.
01:13:51 -C'est-à-dire un clown qui a joué à être président.
01:13:54 Et moi, je sors de là et je prends contact avec un grand chef d'Etat
01:14:01 européen de ma connaissance et je lui dis "Ecoutez, monsieur le président,
01:14:05 j'ai quand même quelque chose à vous dire.
01:14:08 Coluche, en Ukraine, c'est Reagan.
01:14:10 Il va être élu et ce sera Reagan."
01:14:13 Et je pense dans ma tête, parce qu'on a parlé,
01:14:16 on a passé des heures ensemble et on a parlé de Poutine,
01:14:19 parce que c'est le sujet, même déjà à l'époque,
01:14:21 parce que la guerre, elle a commencé en 2014.
01:14:23 Donc je parle à ce jeune homme de Poutine.
01:14:25 Je lui demande s'il le connaît. Je lui demande qu'est-ce qu'il lui dirait
01:14:29 s'il le rencontrait pour la première fois.
01:14:31 Je lui demande s'il... -Et il a toutes les réponses.
01:14:34 -Il a toutes les réponses. Et je me dis "Ce Reagan,
01:14:37 il pourrait peut-être devenir Churchill." En tout cas, ça m'effleure.
01:14:40 -Dimanche à 23h, l'Essentiel chez Labraud.
01:14:45 Bernard-Henri Lévy est l'invité pour une longue interview.
01:14:48 Slava, Ukraine. On va être avec l'ami Jacques Vendrou dans une seconde.
01:14:52 Je le dis chaque semaine, je ne sais pas où est Jacques Vendrou.
01:14:55 Et Marine Lençon n'a pas le droit de me le dire.
01:14:57 C'est pratique pour préparer les questions que je vais lui poser.
01:15:00 D'un autre côté, je ne prépare pas d'habitude les questions que je vais poser.
01:15:03 Donc ça ne change pas grand-chose.
01:15:05 -Et... Mais alors je ne sais pas où il est !
01:15:08 -Soliloqué. -Oui. Jingle. Vendrou.
01:15:11 -Tu te maries avec lui ? -Oui.
01:15:23 -Ou dans un stade bascule.
01:15:25 -Non mais il est fou. Vous êtes complètement fous.
01:15:28 Alors, je ne sais pas où vous êtes. Jacques Vendrou, je ne sais pas où vous êtes.
01:15:33 Vous allez nous apporter un peu de légèreté.
01:15:35 Croyez-moi, on en a besoin dans ce monde-là.
01:15:37 Mais je vous donne deux minutes parce qu'on est déjà en retard. Bonjour.
01:15:40 -Je viens d'inaugurer ici à Chassiers, en Ardèche, le stade Pascal-Pro.
01:15:45 Regardez. Il n'y avait personne parce qu'il pleut à Torrent.
01:15:48 Mais aujourd'hui, c'est la 48e édition des Césars.
01:15:52 Donc, j'ai écrit un petit texte avec la complicité de Dominique Grimaud
01:15:56 sur des grands films et je les ai associés à des personnalités du football.
01:16:01 Donc, exemple. Bienvenue chez les Ch'tis pour le Racing Club de Nance.
01:16:05 Intouchables. Omar Sy, Mbappé, Zidane, Deschamps, Le Grand Bleu, Hugo Loris,
01:16:12 l'Ours, Igor Tudor, l'entraîneur de l'OM, Papy fait de la résistance, Noël Legrête.
01:16:19 Où est passée la 7e compagnie, le Comex de la Fédération Française de Football ?
01:16:25 Saint-Jacques a démissionné hier. La Grande Vadrouille, Saint-Etienne,
01:16:31 avec Bernard Cagliasso et Roland Reméé. Et, et, et, le professionnel.
01:16:37 Le professionnel. Écoutez la musique, écoutez le générique d'Agnès Morricone.
01:16:42 Écoutez, Pascal. C'est le grand retour de Michel Platini.
01:16:46 Regardez le scénario de ce film. C'est le professionnel. C'est le retour.
01:16:51 C'est Michel Platini. Et pour vous, pour vous, Pascal.
01:16:54 Donc vous faites campagne de Michel Platini pour la Fédération, si je comprends bien.
01:16:58 C'est un peu ça le sens de votre intervention ce matin.
01:17:01 Comment, c'est-à-dire quoi ? C'est la baguette de la Fédération.
01:17:04 Très beau votre chapeau. Vous avez déjà le chapeau de François Mitterrand.
01:17:07 Donc vous allez pouvoir faire une campagne de président.
01:17:12 Et pour vous, Pascal, parce que je ne vais pas vous épargner, grâce à votre élégance,
01:17:16 votre classe, j'ai choisi un film. Le Guépard. Ça vous va ? Pas mal.
01:17:21 Ça va. Je vous remercie. Comment s'appelle le héros dans le professionnel ?
01:17:26 Le héros Jean-Paul Belmondo, il s'appelle comment dans le professionnel ?
01:17:30 Je vous signale qu'à la fin, il meurt quand même. Il faut faire attention.
01:17:32 Oui, mais c'est le retour. C'est le retour.
01:17:34 Le Guépard en plein l'affaire Palmade.
01:17:36 Bon, merci Jacques. Vous êtes vraiment en Ardèche ?
01:17:39 Parce qu'on a l'impression que vous êtes dans un jardin du 14e arrondissement.
01:17:47 Je vous dis, je suis en Ardèche.
01:17:49 Bon, écoutez, les Ardèchois montent à Paris pour le salon de l'agriculture et vous faites le contraire.
01:17:55 Voilà, exactement. Je vous rappelle que, même si ça déplaît, vous pouvez passer à la 7e compagnie.
01:18:01 C'est le truc qui m'a fait le plus rire avec Dominique Grimault, avec le Comex de la Fédération française de football.
01:18:06 Bon, écoutez, merci. Merci Jacques. C'est toujours un plaisir.
01:18:11 Qu'est-ce que vous faites en Ardèche ? Parce qu'on ne sait pas vraiment pourquoi vous êtes là-bas.
01:18:13 Je fais un petit break.
01:18:14 Un petit break.
01:18:18 Je rentre cet après-midi.
01:18:20 Tu t'appelles Jos Bonmont, dans le professionnel.
01:18:23 Voilà, voilà.
01:18:24 Je dirais à monsieur Achille qu'ils ont très bon genre.
01:18:26 Je vais vous les foutre dire. J'ai vu Michel Platini, vous transmettez toutes ses amitiés.
01:18:30 Somaïa Lamidi nous rappelle les titres.
01:18:34 Braquage à la scie circulaire au centre commercial Créteil-Soleil, dans la nuit de mercredi à jeudi.
01:18:42 Un magasin de bijoux a été dévalisé. Une procédure pénale est en cours pour vol aggravé et vol en réunion.
01:18:48 Quant aux malfaiteurs, ils sont toujours en fuite.
01:18:51 Un an, jour pour jour, après l'invasion russe de l'Ukraine, les commémorations se multiplient dans tout le pays.
01:18:57 Comme ici à Bucha, où se tient une cérémonie religieuse pour rendre hommage aux nombreuses victimes du massacre perpétré entre le 27 février et le 22 mars 2022.
01:19:06 Vous le voyez sur ces images, de nombreux habitants ont fait le déplacement et déposent des gerbes de fleurs.
01:19:12 Et puis, nouveau tir de missiles par la Corée du Nord, des tirs en réponse à l'intensification des exercices militaires des Américains et des Sud-Coréens,
01:19:20 considérés comme une déclaration de guerre par le régime de Pyongyang.
01:19:25 Des gens qui nous écoutent qui doivent être frustrés parce que d'habitude on accorde plus de temps, évidemment, à notre invité livre.
01:19:30 Et c'était Jean-Michel Cohen aujourd'hui. Mais grire, pourquoi je n'y arrive pas ?
01:19:33 Donc vous allez revenir, ça je reprends l'engagement.
01:19:36 Mais comme il nous reste quand même quelques secondes.
01:19:38 Dans le temps, on disait le régime dissocié, c'était montaignaque, je crois, etc.
01:19:42 Que fallait pas manger, on pouvait tout manger, mais pas ensemble.
01:19:45 Par exemple, la viande, on la mange pas avec les frites.
01:19:47 Mais si on mange des frites d'un côté et de la viande de l'autre, dans deux repas différents, tout va bien.
01:19:50 Quels sont les conseils que vous pouvez donner, mais sans passer par la psy, si j'ose dire, les conseils de bonne nutrition, par exemple pour le week-end ?
01:19:58 Eh bien, un vrai régime, un bon régime, c'est un régime qui n'interdit rien.
01:20:02 Et après, on joue beaucoup sur les densités caloriques.
01:20:04 Ça veut dire le nombre de calories rapportées au gramme des aliments.
01:20:08 Vous pouvez faire grossir quelqu'un en lui donnant 10 kilos de carottes à manger dans la journée.
01:20:12 Ça lui fera grosso modo l'équivalent de 5000 calories.
01:20:15 C'est combien de calories par jour ?
01:20:17 Un homme normalement modérément actif de 40 ans dépense 2400 calories par jour.
01:20:22 Quand vous voulez le faire maigrir, il faut avoir une diminution d'environ 500 calories.
01:20:26 Une femme, ça sera 2000 calories.
01:20:28 Et comment on mesure les calories qu'on mange ?
01:20:30 Eh bien, ça, c'est l'expérience du nutritionniste.
01:20:31 Ça veut dire que vous faites un interrogatoire alimentaire.
01:20:33 Et c'est une des raisons pour lesquelles je me bats contre ces études payées par le gouvernement comme nutrinettes santé,
01:20:38 où on fait des interrogatoires déclaratifs.
01:20:41 Et moi, qui les ai pratiquées il y a longtemps à l'hôpital Bichat, je sais très bien qu'ils n'ont pas beaucoup de valeur,
01:20:45 même si on fait des corrections statistiques.
01:20:47 Donc, en fait, quand vous estimez votre prise alimentaire, vous vous trompez régulièrement.
01:20:52 Et plus vous avez un problème de poids, plus vous vous trompez.
01:20:54 Il y a des choses qu'il ne faut surtout pas faire.
01:20:56 Par exemple, derrière un bon repas, prendre du sucre.
01:20:58 Ça, c'est, paraît-il, horrible.
01:20:59 Oui, bien sûr.
01:21:00 Mais vous savez, quand vous contraignez quelqu'un...
01:21:01 Non, mais vrai ou pas ?
01:21:02 Vous savez, l'alimentation, ce n'est pas que se nourrir.
01:21:04 C'est du plaisir, c'est de la tradition familiale, etc.
01:21:07 Et quand vous contraignez quelqu'un, chacun de nous, à ses habitudes,
01:21:10 s'il prenait du sucre à la fin du repas, si vous établissez un menu pour lui,
01:21:13 si vous ne lui donnez pas de sucre, vous le faites rentrer dans un état de frustration.
01:21:17 Et cet état de frustration entraînera chez lui une culpabilité qui le poussera à manger.
01:21:21 D'accord, mais le sucre, il faut mieux le manger le matin ?
01:21:24 Le sucre, d'une façon générale, on n'aime pas trop.
01:21:26 Le sucre est un promoteur du cancer parce qu'il stimule la croissance des cellules cancéreuses.
01:21:29 Donc, il y a une limitation, maintenant, féroce sur le sucre.
01:21:31 Et si on mange un gâteau, il faut mieux le manger le matin, quand même ?
01:21:34 Il vaut mieux le manger à la fin du repas.
01:21:35 Et le soir, idéalement, il faut moins manger le soir que le midi ?
01:21:37 Ça, c'est un leurre.
01:21:38 Ça veut dire que quand vous mangez moins, vous dormez un peu mieux.
01:21:41 Mais mangez moins le midi comme le soir.
01:21:43 Le bilan énergétique d'une journée, il se fait sur 24 heures, voire sur une semaine.
01:21:46 Et dernière chose, j'entends parfois que le jeûne intermittent, c'est-à-dire ne pas espacer de repas, par exemple de 16 heures,
01:21:52 par exemple, c'est très efficace.
01:21:53 Vous ne mangez rien pendant 16 heures tous les jours.
01:21:55 Vous faites qu'un repas par jour et c'est parfait.
01:21:57 Je peux être prétentieux ?
01:21:58 C'est moi-même qui, il y a six ans, ai écrit un livre pour expliquer que le petit déjeuner n'était pas le repas le plus important de la journée
01:22:04 et que les anglo-saxons avaient montré que quand on faisait un écart de 16 heures entre chaque repas
01:22:09 et qu'on mangeait pendant 8 heures, on avait une accélération de la perte de poids.
01:22:13 Mais ça ne suffit pas à faire un régime.
01:22:15 Bon, écoutez, c'est vraiment toujours passionnant ces questions.
01:22:18 Le jeûne intermittent, moi j'avais suivi votre vidéo sur le jeûne intermittent.
01:22:21 J'ai très bien marché.
01:22:22 Jacques veut dire au revoir et est venu rappeler la 7e compagnie et le Comex sans doute.
01:22:26 Jacques Vendroux.
01:22:27 Non, non, non, pour vous dire, je suis attentivement à l'affaire du Comex.
01:22:30 Et puis je suis triste pour Rennes, pour Nantes, qui ont été éliminées,
01:22:34 Monaco qui ont été éliminées de la Ligue Europe A hier.
01:22:37 Mais dites-moi, il fait froid manifestement en Ardèche.
01:22:39 Ah non, mais attendez, j'ai été au stade pour vous, on a inauguré le stade Pascal Pro.
01:22:43 Je ne vous dis pas le temps qu'il fait.
01:22:45 Je suis gelé.
01:22:46 En même temps, je vois que vous êtes souvent au coin du feu en train de tricoter une écharpe,
01:22:49 puisque celle-là, vous avez passé du temps.
01:22:52 Non, non, d'abord, ce n'est pas une écharpe.
01:22:54 Oui, c'est une écharpe que j'ai achetée dans un magasin, c'est très cher.
01:22:57 Et donc, je suis très heureux.
01:22:59 Je rentre cet après-midi et je serai là vendredi prochain.
01:23:02 Et j'ai beaucoup apprécié, je vous le dis tout de suite, ce qu'a dit le président de l'Arc-com.
01:23:07 Beaucoup apprécié.
01:23:08 Bon, écoutez, merci, cher Jacques Vendroux.
01:23:11 C'est toujours un plaisir et vraiment, je le répète, d'apporter un peu de légèreté,
01:23:15 comme avec Patrick Adler qui était avec nous.
01:23:17 Mais ça serait bien de vous venir nous voir de temps en temps ?
01:23:20 Si vous voulez.
01:23:21 Parce que nous, on est accueillants.
01:23:23 C'est gentil.
01:23:24 Et puis pluralistes.
01:23:26 Je regrette de ne pas avoir vu mon copain Gérard Leclerc, que j'aime infiniment, que je connais depuis 30 ans.
01:23:32 Mais il n'est pas là tous les jours.
01:23:34 Eh oui.
01:23:35 Non, il se repose, si vous voulez, parce que c'est dur parfois notre émission pour lui.
01:23:40 Audrey Missiraka était à la réalisation.
01:23:43 Jean-François Couvlard était au son.
01:23:46 Merci à David Tonnelier.
01:23:48 Bon week-end à Marine Lençon qui était avec nous, bien évidemment.
01:23:51 Justine Serchera également avec nous.
01:23:53 Dans un instant, Jean-Marc Morandini.
01:23:56 Et nous, rendez-vous lundi.
01:23:58 Merci.
01:23:59 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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