Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 J'ai appris ce matin que le chauffard qui a ôté la vie à Antoine Allénaud le 8 mai dernier,
00:00:10 chauffard qui avait volé une voiture dans Paris,
00:00:14 chauffard qui roulait ivre avec plus de 1 g d'alcool par litre dans le sang,
00:00:19 chauffard qui a percuté le scooter d'Antoine Allénaud,
00:00:23 chauffard qui conduisait à vive allure dans Paris en pleine nuit,
00:00:28 chauffard qui avait tenté de fuir après l'accident,
00:00:32 chauffard qui a tué en un mot Antoine Allénaud et a plongé sa famille, ses amis dans un chagrin incommensurable.
00:00:39 J'ai appris ce matin que cet homme était libre, qu'il était sorti de prison,
00:00:44 qu'un magistrat avait levé sa détention provisoire après 8 mois passé derrière les barreaux.
00:00:50 Il paraît qu'on ne commande pas une décision de justice,
00:00:53 d'instrumentaliser le populisme que d'interpréter un jugement ou un verdict.
00:00:58 Je ne ferai donc aucun commentaire.
00:01:01 Permettez-moi de penser à Yannick Allénaud, le père d'Antoine, à Isabelle, sa mère,
00:01:07 et à Thomas, son frère.
00:01:10 Il est 9h01.
00:01:12 Soumaya Abidi nous rappelle les titres du jour.
00:01:19 Le prix du carburant plafonné à 1,99€ dans toutes les stations totales en 2023,
00:01:26 une mesure annoncée hier par le PDG de Total Energy Patrick Pouyanné.
00:01:30 L'entreprise qui a engrangé 20,5 milliards d'euros de bénéfices en 2022
00:01:35 était sous pression d'Emmanuel Macron pour faire un geste en cette période de forte inflation.
00:01:40 L'espérance de vie sans incapacité a augmenté depuis 2008.
00:01:44 Selon la dernière publication de la Direction des études statistiques des ministères sociaux,
00:01:48 elle a augmenté de 2 ans et 8 mois pour les hommes et de 2 ans et 7 mois pour les femmes.
00:01:53 Ce qui veut dire qu'à 65 ans, on peut encore espérer vivre sans incapacité entre 11 et 13 ans.
00:01:59 Et puis, alors que l'ONU débat d'une nouvelle résolution contre la Russie depuis mardi,
00:02:04 son ambassadeur Vassily Nebensia a tiré à boulet rouge sur l'Occident.
00:02:08 La russophobie viscérale remonte à la surface, a-t-il déclaré.
00:02:12 L'Assemblée, qui devrait se prononcer ce soir sur une résolution, pourra arriver enfin à la paix.
00:02:17 - Des sombres et dramatiques ces derniers jours.
00:02:20 Nous sommes ce matin avec Eugénie Bastia, avec Olivier Dartigolle, avec Philippe Guibert,
00:02:24 avec Georges Fenech et Améry Bucot.
00:02:27 Et on parlera dans une seconde de ce qui s'est passé, évidemment, à Saint-Jean-de-Luz.
00:02:31 Mais vous êtes ancien juge d'instruction.
00:02:34 8 mois de préventif, je le disais.
00:02:36 Moi, je l'ai appris ce matin.
00:02:37 D'ailleurs, je crois qu'on l'apprend aussi aux téléspectateurs qui ne le savent pas.
00:02:41 Ce chauffard est libre.
00:02:43 Il a fait 8 mois de préventif.
00:02:45 Il a fait 8 mois de préventif.
00:02:47 Il a fait 8 mois de préventif.
00:02:49 Il a fait 8 mois de préventif.
00:02:51 Il a fait 8 mois de préventif.
00:02:53 Il a fait 8 mois de préventif.
00:02:55 Il a fait 8 mois de préventif.
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00:02:59 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:01 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:03 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:05 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:07 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:09 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:11 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:13 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:15 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:17 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:19 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:21 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:23 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:25 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:27 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:29 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:31 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:33 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:35 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:37 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:39 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:41 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:43 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:45 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:47 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:49 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:51 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:53 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:55 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:57 Il a fait 8 mois de préventif.
00:03:59 Il a fait 8 mois de préventif.
00:04:01 Il a fait 8 mois de préventif.
00:04:03 Il a fait 8 mois de préventif.
00:04:05 Il a fait 8 mois de préventif.
00:04:07 Il a fait 8 mois de préventif.
00:04:09 Il veut partir, il veut quitter, il veut fuir.
00:04:11 C'est un délit de fuite.
00:04:13 Il est en état de décision.
00:04:15 Il est en état de décision.
00:04:17 Cet homme est libre, il n'a même pas de bracelet.
00:04:19 Je ne sais pas quelle est la décision.
00:04:21 Je vous le dis, il n'a même pas de bracelet.
00:04:23 Mais si vous voulez, moi, la détention provisoire en matière délictuelle de 8 mois ne me choque pas.
00:04:31 Vous savez, il y a plus de 20% des détenus en France qui sont des détenus provisoires.
00:04:35 Et on a des principes qui sont la présomption d'innocence.
00:04:38 Est-ce qu'il faut changer les lois ?
00:04:40 Je le dis sans arrêt, est-ce qu'il faut changer les lois ?
00:04:42 Non, mais il faudrait dans ce type d'affaires qui quand même trouvent gravement l'ordre public,
00:04:48 il faudrait instruire dans des délais encore plus courts et plus raisonnables.
00:04:51 De façon à traduire l'auteur devant l'audience de jugement.
00:04:55 Et dans d'autres pays qui sont moins puissants que nous, je dirais économiquement,
00:05:01 moi je cite souvent l'affaire de Bertrand Cantat.
00:05:04 L'affaire de Bertrand Cantat a été jugée à Vilnius.
00:05:06 En 8 mois, c'était instruit et en 8 mois, il avait été condamné.
00:05:11 En France, on est incapable de faire cela parce qu'on a des problèmes de moyens, de budget, etc.
00:05:16 C'est la lenteur de la justice.
00:05:18 C'est la lenteur de la justice, oui.
00:05:20 On en parlera tout à l'heure.
00:05:22 Moi j'ai appris ça et comme toujours, j'ai appris ça.
00:05:26 D'ailleurs, personne, c'est-à-dire que cette information, elle est nulle part.
00:05:34 L'information est dramatique, l'actualité est dramatique.
00:05:36 Saint-Jean-de-Luz, vous le savez.
00:05:38 On va voir le sujet de Marine Sabourin et s'intéresser à cette enseignante
00:05:45 qui a été poignardée hier et qui est décédée.
00:05:49 Après le choc, l'émotion.
00:05:54 À Saint-Jean-de-Luz, commune de 15 000 habitants,
00:05:56 la mort d'une professeure d'espagnol reste difficile à croire.
00:06:00 L'établissement privé dans lequel elle a perdu la vie,
00:06:02 particulièrement réputé et prestigieux, était jusque-là sans histoire.
00:06:06 Créé en 1949, plus de 1 000 élèves étudient de la 6e au lycée.
00:06:10 Les élèves actuels, comme les anciens, sont abasourdis.
00:06:13 Je n'arrive pas vraiment à réaliser ce qui se passe.
00:06:17 Je ne pensais jamais vivre ça.
00:06:19 Ce n'est pas quelque chose qui arrive et je n'arrive pas vraiment à réaliser.
00:06:22 On est tous troublés, tous choqués.
00:06:24 On a tous eu la même réaction, que ça arrive ici,
00:06:26 que ça lui arrive à elle.
00:06:28 Ça nous a tous troublés.
00:06:30 Même dans la région, il se passe très peu de choses.
00:06:33 C'est très calme.
00:06:35 C'est une région très calme.
00:06:37 Et le lycée encore plus, oui, forcément.
00:06:39 Depuis hier, l'heure est au recueillement,
00:06:41 comme pour cet adolescent venu déposer à l'abri des regards
00:06:43 une rose avec sa mère.
00:06:45 La rose, c'est l'initiative de ma mère,
00:06:47 mais je lui ai demandé si on pouvait faire quelque chose
00:06:49 pour rendre hommage.
00:06:50 Toute la journée, les Luziens, soudés,
00:06:52 viendront déposer des fleurs et des messages de soutien
00:06:54 à la famille de la victime et au personnel éducatif.
00:06:57 Une minute de silence sera observée dans tous les établissements français à 15h.
00:07:02 Régine Delfour est en direct avec nous de Saint-Jean-de-Luz.
00:07:04 Bonjour Régine.
00:07:05 Les élèves sont présents ce matin au collège lycée.
00:07:09 Oui, bonjour Pascal.
00:07:13 Ils sont en train d'arriver.
00:07:14 On a vu des élèves avec des roses, des bouquets de fleurs.
00:07:17 Là, vous voyez, peut-être sur les images de Dorine,
00:07:21 ils sont en train de passer, les visages sont fermés.
00:07:23 Ils ont des roses à la main, des roses blanches,
00:07:26 comme ce petit garçon qui passe devant nous.
00:07:29 Alors l'émotion est des plus vives ici à Saint-Jean-de-Luz.
00:07:32 Une heure auparavant, ce sont les enseignants qui sont arrivés en voiture.
00:07:37 Ils sont pris en charge par des psychologues.
00:07:40 Au total, une dizaine de psychologues sont présents dans l'établissement.
00:07:44 Il y a aussi une équipe mobile de sécurité qui a été dépêchée par le rectorat
00:07:48 qui doit assurer le fonctionnement de l'établissement.
00:07:51 Aujourd'hui, il n'y aura pas cours.
00:07:53 Les élèves qui sont là ont envie d'être ensemble,
00:07:56 ont envie de parler avec leurs professeurs.
00:07:58 Ils vont être soutenus également par ces psychologues.
00:08:02 Et puis, il y aura, donc, leur rétorqueuillement,
00:08:04 il y aura à 15 heures, 7 minutes de silence
00:08:08 qui sera respecté au sein de cet établissement,
00:08:12 mais aussi dans tous les établissements scolaires de France.
00:08:15 - Restez avec nous, bien sûr, Régine Delfour.
00:08:18 Je voudrais qu'on voit d'abord, qu'on entende la réaction
00:08:21 du ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye.
00:08:25 Réaction du ministre.
00:08:36 - À ce stade, pas de conclusion hâtive.
00:08:40 Un drame épouvantable dans un établissement serein,
00:08:45 dont l'histoire même est sans caractéristiques particulières
00:08:52 du point de vue de violence ou du point de vue de faits
00:08:56 qui auraient pu mener à ce que l'on vient de connaître.
00:09:00 Laissons le temps à l'enquête.
00:09:03 Pour aujourd'hui, c'est le temps de l'émotion.
00:09:06 C'est aussi le temps de la solidarité nationale.
00:09:09 - Alors, bien sûr, ce n'est pas le temps non plus de la polémique,
00:09:12 mais ce ministre de l'Éducation nationale a tweeté hier
00:09:16 et effectivement, son tweet a fait réagir fortement.
00:09:19 Immense émotion suite au décès.
00:09:21 Déjà, c'est impropre d'écrire comme ça.
00:09:24 Suite à, ça ne se dit pas.
00:09:26 Et ensuite, il dit suite au décès, non.
00:09:29 Effectivement, c'est un meurtre, ce n'est pas un décès.
00:09:31 - La promotion judiciaire est ouverte pour assassinat.
00:09:33 - Oui, donc vous avez un ministre...
00:09:35 - Encore très près de 10 minutes.
00:09:36 - C'est un problème parce que ce ministre n'est pas un homme politique.
00:09:40 À chaque fois qu'il parle ou qu'il communique,
00:09:44 ce tweet a fait réagir.
00:09:46 Il y a Éric Nolot, d'ailleurs, je vais vous montrer ce qu'a écrit Éric Nolot.
00:09:52 "Et même si le temps n'est pas à la polémique, Éric Nolot n'a pas tort,
00:09:55 "Monsieur le ministre de l'Éducation nationale,
00:09:57 "une fois dans votre vie, faites coïncider les mots avec la réalité.
00:10:00 "L'émotion que vous évoquez n'est pas liée au décès d'une enseignante,
00:10:04 "mais à son meurtre."
00:10:06 C'est terrible d'avoir un ministre qui est autant à côté des choses
00:10:10 que ce ministre de l'Éducation nationale.
00:10:14 Ce qui nous intéresse ce matin, c'est évidemment Agnès Lassalle.
00:10:18 Le portrait de cette femme qui était, elle, professeure d'espagnol,
00:10:22 appréciée de tous.
00:10:24 Je vous propose de voir le sujet de Mathilde Cuvillé-Fleurnoy.
00:10:28 - Agnès Lassalle enseignait l'espagnol.
00:10:32 - À 52 ans, cette professeure du lycée privé catholique
00:10:35 Saint-Thomas d'Aquin à Saint-Jean-de-Luz était appréciée de ses élèves.
00:10:39 - On a tous eu la même réaction, que ça arrive ici,
00:10:42 que ça lui arrive à elle.
00:10:44 - C'était une professeure, elle n'avait rien de spécial,
00:10:48 elle était gentille.
00:10:50 - C'était une très bonne enseignante à aider les gens
00:10:52 qui avaient des difficultés. J'en garde des très bons souvenirs.
00:10:54 - Une prof passionnée, elle aimait son boulot,
00:10:56 elle voulait tout faire pour qu'on réussisse.
00:10:58 Elle n'était pas très sévère, pas très autoritaire avec nous,
00:11:01 elle était vraiment une prof idéale.
00:11:03 - Une professeure idéale, mais également une très belle personne,
00:11:06 selon la mère de Biarritz, qui connaissait cette enseignante
00:11:09 par le biais de ses enfants.
00:11:11 - Mon aîné a eu cette professeure comme professeure principale.
00:11:15 Au sens noble du terme, une gentille personne,
00:11:18 et une femme très à l'écoute des élèves,
00:11:21 et très désireuse d'accompagner les enfants
00:11:24 dans ce qu'on appelle une forme de bienveillance.
00:11:27 En tout cas, elle traduisait cet esprit-là.
00:11:30 - Cette enseignante décrite comme à l'écoute et discrète
00:11:33 a perdu la vie hier.
00:11:35 Une enquête a été ouverte pour assassinat.
00:11:38 - La dernière fois qu'un enseignant est tué dans sa classe,
00:11:42 tué par un élève, c'était en 1992.
00:11:45 C'était un homme qui s'appelait Pierre Pouels,
00:11:48 qui avait 53 ans, qui était professeur de menuiserie,
00:11:51 et qui avait été tué par un élève de 15 ans
00:11:53 qui l'avait giflé quelques instants plus tôt.
00:11:55 Et l'AFP a recensé une dizaine de professeurs tués en France
00:11:58 depuis une quarantaine d'années.
00:12:00 Samuel Paty, bien sûr, mais aussi Jonathan Sandler,
00:12:05 qui était professeur de religion, qui avait 30 ans,
00:12:08 et qui a été tué par Mohamed Merah dans l'école juive de Toulouse.
00:12:12 - Un enseignant d'Axe aussi.
00:12:14 - Exactement.
00:12:15 - Qui a été tué lors des fêtes par des élèves qui avaient été recalés au bac.
00:12:19 - Exactement. Il s'appelait Michel Antoine.
00:12:21 C'était en 1996. Il est tué par deux jeunes,
00:12:24 dont un de ses élèves tout juste recalé au baccalauréat.
00:12:27 Mais vous disiez, Philippe Guibert, hier, très justement,
00:12:30 que cette mort échappe à toute grille de lecture, si j'ose dire.
00:12:39 - Oui, parce qu'on est dans une ville qui est réputée pour être calme,
00:12:44 dans un quartier qui est calme, le centre-ville de Saint-Jean-de-Luz,
00:12:47 qui est une station balnéaire de la Côte-Basque.
00:12:50 On est dans un lycée qui n'est pas du tout signalé pour des problèmes.
00:12:53 On est avec un élève dont on nous dit qu'il est un peu solitaire, un peu réservé,
00:12:58 ce qui est le cas de beaucoup d'adolescents.
00:13:00 Et donc, ce n'est pas ici que la violence de la société s'exprime.
00:13:04 Pas dans cet endroit-là, pas dans ce lycée-là, pas dans cette ville-là.
00:13:09 Et donc, régulièrement, on fait tas de risques
00:13:15 avec des coups de poignard entre des bandes de jeunes,
00:13:18 mais on n'est absolument pas dans ce contexte.
00:13:20 Donc, on a là des éléments qui sont réunis,
00:13:24 qui ne correspondent à aucune explication qu'on puisse donner,
00:13:29 parce que même la violence de la société,
00:13:31 on ne voit pas pourquoi c'est vraiment le dernier endroit auquel on aurait pensé.
00:13:35 Et donc, il y a certainement des éléments qui nous manquent,
00:13:37 que vont nous révéler l'enquête, pour expliquer.
00:13:40 Parce que la cause psychiatrique, qui est vite avancée,
00:13:43 puisqu'il a eu des déclarations sur les visions qu'il avait eues pendant la nuit.
00:13:47 - Les bouffées délirantes.
00:13:48 - Les bouffées délirantes ne me paraissent pas suffisantes pour expliquer,
00:13:51 mais je suis peut-être imprudent.
00:13:53 - Amaury Buco, justement, qu'est-ce qui va se passer aujourd'hui,
00:13:55 ces prochaines heures, l'enquête ?
00:13:56 - Alors, effectivement, la piste psychiatrique, c'est une des pistes des enquêteurs.
00:14:00 Et moi, hier, je me suis entretenu avec des policiers, des magistrats.
00:14:02 Ce qu'on me dit, c'est qu'il y a aussi beaucoup de personnes
00:14:05 qui commettent ce genre de gestes, qui n'arrivent pas à l'expliquer,
00:14:07 qui cèdent à une pulsion, qui derrière disent, parfois,
00:14:10 "En fait, j'ai entendu des voix, etc."
00:14:12 pour se déresponsabiliser de ce qu'ils ont fait.
00:14:14 Alors là, lui, son état de santé, en tous les cas, mental et physique,
00:14:18 a été jugé compatible avec une garde à vue.
00:14:20 Donc là, il est entendu par les enquêteurs.
00:14:22 Sa garde à vue, elle va durer 24 heures.
00:14:24 En fait, le régime de la garde à vue pour un mineur,
00:14:26 de 16 ans, c'est à peu près le même que pour un majeur.
00:14:29 La seule différence, c'est qu'il est obligatoirement accompagné
00:14:31 d'un avocat lors de ses auditions.
00:14:33 Et qu'entre ces deux périodes de garde à vue,
00:14:35 puisque la garde à vue est la renouvelable 24 heures,
00:14:37 il va devoir voir le procureur de la République.
00:14:39 Et il y aura probablement l'ouverture d'une information judiciaire.
00:14:42 Dans ce cadre-là, il sera probablement mis en examen,
00:14:45 vu les éléments qu'on a,
00:14:47 et probablement aussi placé en détention provisoire,
00:14:50 bien que ce soit un mineur, sauf si son état,
00:14:52 effectivement, physique, mental, ne le permet pas à ce moment-là.
00:14:55 - On a des éléments d'information sur sa famille,
00:14:58 sur ses parents, sur ses frères et soeurs, ou pas ?
00:15:01 - Non, comme vous le disiez, ce qu'on sait, c'est qu'il a 16 ans,
00:15:05 élève de seconde, sans problème.
00:15:06 Je veux dire, il n'a pas de problème de discipline.
00:15:08 - Et sa famille, par exemple, on sait ?
00:15:09 - Non, ça, on ne sait pas.
00:15:10 Effectivement, vous avez parlé, il était un peu bizarre, etc.
00:15:13 Mais c'est vrai que c'est aussi des qualificatifs
00:15:15 qu'on donne souvent à des lycéens, en tous les cas.
00:15:17 - Il est tout beau de l'âge.
00:15:19 - Et la piste psychiatrique, pour l'instant,
00:15:21 se base sur ses déclarations, juste après son accord.
00:15:24 - Revenons. Il y a cette photo que vous avez sans doute vue
00:15:26 dans les journaux, Agnès Lasalle,
00:15:28 cette professeure d'espagnol de 52 ans,
00:15:32 et des éléments de personnalité arrivent sur elle.
00:15:37 Vous la voyez, cette photo, on la voit couruante sur cette image.
00:15:42 Je voudrais qu'on écoute Madère Arostegui,
00:15:44 qui est mère de Biarritz,
00:15:46 dont les enfants étaient précisément à Saint-Thomas d'Aquin.
00:15:49 - Mes deux enfants ont été scolarisés à Saint-Thomas
00:15:53 et mon aîné a eu cette professeure comme professeure principale.
00:15:59 Donc je l'ai rencontrée lors des réunions par un professeur,
00:16:02 il y a déjà quelques années.
00:16:04 En tout cas, elle a marqué mon fils que j'ai eu au téléphone ce soir
00:16:07 et qui, malgré les années passées, est très affecté.
00:16:11 Je pense qu'elle avait plus de 15 ans d'enseignement à Saint-Thomas.
00:16:16 C'était une professeure qui était là depuis assez longtemps.
00:16:22 Beaucoup de professeurs, évidemment, comptaient à Saint-Thomas,
00:16:26 mais elle a marqué ses étudiants, enfin les jeunes, en tout cas.
00:16:30 C'est ce que mes enfants et les amis de mes enfants nous disent aujourd'hui,
00:16:35 puisque beaucoup de jeunes autour de moi ont connu Saint-Thomas d'Aquin
00:16:40 et cette professeure également.
00:16:42 - On écoute Stéphane Clerget, qui est psychiatre,
00:16:46 et qui parle de ce qui est un délire paranoïaque.
00:16:48 Et évidemment, Amaury Buco, vous me direz,
00:16:50 après les suites judiciaires, en fonction de son irresponsabilité ou non,
00:16:54 qui pourrait être déclarée.
00:16:56 Écoutons ce psychiatre.
00:16:59 - C'est très technique, mais dans les délires paranoïaques,
00:17:02 il n'y a pas d'agitation inutile, on a un objectif
00:17:06 et on peut apparaître très normal à côté.
00:17:10 Donc ça peut être effectivement une bouffée délirante de nature paranoïaque.
00:17:15 Qu'est-ce que c'est qu'une bouffée délirante ?
00:17:17 C'est un épisode aigu qui s'étale sur quelques semaines, voire quelques mois,
00:17:22 et qui conduit à délirer, c'est-à-dire qu'on est coupé de la réalité
00:17:27 et on a des idées fausses en tête,
00:17:30 et du coup on va adapter nos comportements à ces idées fausses.
00:17:33 Et ces idées peuvent être, par exemple, des idées de persécution.
00:17:36 Cette personne est le diable, elle me menace, elle en veut à ma famille,
00:17:41 et donc il faut que je l'émine, c'est une question de survie.
00:17:44 - Est-ce que ça, c'est le portrait d'un schizophrène ?
00:17:48 - Absolument.
00:17:50 Mais la question que je me pose, je ne suis pas psy,
00:17:53 mais la question que je me pose, c'est,
00:17:55 quand bien même on serait dans cette hypothèse de délire paranoïaque,
00:17:58 elle a des causes, elles ont des causes,
00:18:01 ça ne surgit pas comme ça, au hasard, sur une personne,
00:18:04 comme la foule tombe du ciel,
00:18:07 ce n'est pas une cause naturelle, il y a d'autres causes derrière,
00:18:10 il y a des traumatismes pour provoquer des délires paranoïaques.
00:18:14 - Il y a la drogue aussi, les médicaments ?
00:18:17 - Absolument, il y a la drogue.
00:18:19 - Il y a un journal artistique ce matin qui disait que 17% des jeunes
00:18:23 avaient des pensées suicidaires,
00:18:25 il y a un mal-être adolescent très puissant,
00:18:27 je ne veux pas m'avancer parce qu'on ne sait pas le parcours de ce jeune homme,
00:18:30 mais c'est vrai que...
00:18:32 - La difficulté depuis hier, c'est de vouloir tirer des conclusions politiques
00:18:36 ou sociétales sur un fait divers qui échappe à toutes les grilles de lecture.
00:18:40 Alors, chacun, certains vont dire,
00:18:43 oui, effectivement, 17% de jeunes ont des pensées suicidaires,
00:18:47 le Covid est passé par là, ça a changé la société,
00:18:50 certains diront ça, et puis d'autres diront,
00:18:52 c'est la violence de la société, c'en est l'expression, etc.
00:18:55 Moi, je pense qu'il faut se méfier de ce type...
00:18:57 - Pourquoi ça échappe ?
00:18:59 - Voilà, exactement, il faut se méfier de ce type...
00:19:01 - Le propriétaire fait une conférence de presse à 15h,
00:19:03 peut-être qu'on aura plus d'éléments sur le profil psychologique,
00:19:06 s'il y a des troubles psychogènes, s'il y a consommation de drogue ou pas,
00:19:09 parce que pour l'instant, on a peu d'éléments.
00:19:11 - C'est pour ça que je pense que...
00:19:13 - Qui nous saisit tous, à l'instant, c'est l'effroi.
00:19:15 Mais c'est aussi le fait que ce soit un crime gratuit.
00:19:19 Il n'y avait pas de mobile, il n'y avait pas de...
00:19:24 Il n'y avait pas de contentieux avec son professeur.
00:19:27 C'est un crime gratuit, qu'on n'explique pas.
00:19:31 C'est ça qui nous saisit, au fond.
00:19:33 C'est la réponse, elle sera entre les mains des psychiatres, c'est évident.
00:19:36 - Amaury Buco, sur le plan judiciaire,
00:19:40 les propos qu'on vient d'entendre d'un psychiatre,
00:19:43 quelles sont les suites possibles ?
00:19:45 - Justement, sur le côté psychiatrique,
00:19:49 il y a plusieurs...
00:19:51 Si les expertises montrent qu'il est lucide,
00:19:54 il va être jugé normalement.
00:19:56 Ensuite, le discernement peut être altéré.
00:19:58 C'est une circonstance atténuante.
00:20:00 Dans ces cas-là, s'il est jugé coupable,
00:20:02 il n'aura que les deux tiers de la peine en courue normalement.
00:20:05 Ensuite, le discernement peut être jugé complètement aboli.
00:20:08 Dans ces cas-là, il est jugé irresponsable pénalement
00:20:10 et il n'est pas condamné, il est interné d'office.
00:20:12 Et puis, il y a une autre circonstance à prendre en compte.
00:20:15 Cet élève, il a 16 ans, il est mineur.
00:20:17 Et dans ces cas-là, la peine, quand on est mineur,
00:20:19 c'est la moitié de la peine classique pour un adulte.
00:20:22 En l'occurrence, pour un assassinat, c'est la perpétuité pour un adulte,
00:20:25 alors que pour un mineur, c'est 20 ans maximum.
00:20:27 - Régine Delfour, excuse légale atténuante de minorité pour une 16 ans,
00:20:32 écartée par les juges.
00:20:34 Il peut encourir la même peine que les majeurs.
00:20:36 - Régine Delfour est en direct avec nous de Saint-Jean-de-Luz.
00:20:42 On l'écoutera peut-être tout à l'heure.
00:20:44 Mais elle est avec les élèves.
00:20:46 Régine Delfour, elle les a vus passer.
00:20:48 Et ces élèves, justement, David Lebars,
00:20:50 qui est le commissaire de police que vous connaissez,
00:20:52 en parlait hier soir sur le plateau de CNews.
00:20:55 Écoutons-le.
00:20:56 - Les victimes, maintenant qu'il y a un mort et qu'il y a une affaire dramatique,
00:21:01 ce sont tous les élèves qui ont assisté à ça.
00:21:03 Eux, ils sont vraiment à prendre en charge rapidement.
00:21:05 Parce qu'en plus, ils vont subir l'enquête.
00:21:07 Pour les parents, pour les enfants, il va falloir leur apprendre
00:21:09 à ne pas culpabiliser, à débriefer.
00:21:11 Ce n'est pas d'autres mots.
00:21:13 Des séances qui nécessitent...
00:21:15 Quand on voit des choses comme ça, même quand on est professionnel,
00:21:17 pompier, policier, quand on assiste à des choses comme ça,
00:21:19 c'est déjà très dur, on est marqué à vie.
00:21:21 Alors imaginez quand vous êtes mineur dans une classe.
00:21:23 - Bien sûr. Ce qui s'est passé, ce qu'ont vu ces enfants,
00:21:26 évidemment, restera marqué à jamais dans leur mémoire.
00:21:32 Les profs et la sécurité.
00:21:34 Je sais qu'on a eu beaucoup de profs hier qui ont parlé de cela,
00:21:36 même si, bien sûr, c'est un sujet, celui-là,
00:21:40 qui n'entre pas forcément dans cette catégorie.
00:21:42 Mais il n'empêche qu'un prof est mort.
00:21:44 On est quand même dans un pays où des profs, aujourd'hui, sont morts,
00:21:49 parfois dans leur classe,
00:21:51 où des prêtres sont tués dans leur église.
00:21:55 Alors après, on peut dire, effectivement, tout ça est un hasard, bien sûr.
00:22:02 Peut-être, ou pas.
00:22:04 Je voudrais qu'on voit ce sujet des professeurs et la sécurité
00:22:08 avec Valentin Leboeuf.
00:22:10 - Après le drame de Saint-Jean-de-Luz,
00:22:13 l'émotion est unanime au sein de l'éducation nationale.
00:22:16 Le ressenti des enseignants quant à la sécurité est lui partagé.
00:22:20 Le représentant du SNALC, un syndicat de la profession,
00:22:23 est inquiet depuis plusieurs années.
00:22:25 - Il ne faut pas croire que parce que vous entrez dans un collège
00:22:29 ou dans un lycée en France, les élèves ne peuvent pas apporter
00:22:33 des armes ou des objets dangereux.
00:22:38 - Selon une étude, le niveau de violence dans les classes
00:22:41 a augmenté de 20 % en 2022 et vient majoritairement
00:22:44 des parents d'élèves.
00:22:46 Ce qui n'empêche pas certains enseignants d'exercer
00:22:48 leur métier sereinement, comme Franck Yal, professeur de mathématiques.
00:22:52 - Je n'ai pas peur.
00:22:53 Le professeur ne doit pas être un métier à risque.
00:22:56 Je pense qu'il ne l'est pas, forcément.
00:22:58 Mais c'est un métier qui est difficile.
00:23:00 - Pour protéger les enseignants, certains voudraient des mesures
00:23:03 de sécurité renforcées à l'entrée des établissements scolaires.
00:23:06 Ce député est lui contre la fouille des élèves.
00:23:09 - Il me semble qu'il faut les encadrer, leur proposer
00:23:13 une assistance psychologique, mais ne pas vouloir à chaud
00:23:17 prendre des décisions qui seraient disproportionnées
00:23:23 et qui atteindraient nos libertés.
00:23:26 - Certains enseignants déplorent le manque d'effectifs
00:23:28 et de moyens pour pouvoir faire face aux difficultés du métier.
00:23:32 - Régine Delfour est en direct devant le lycée Collège Saint-Thomas d'Aquin
00:23:37 à Saint-Jean-de-Luz.
00:23:38 Vous avez pu échanger, parler avec des élèves ces dernières minutes.
00:23:42 Que vous ont-ils dit ?
00:23:44 - On a échangé tout à l'heure avec une petite fille
00:23:49 qui était en seconde, qui nous disait que cet élève
00:23:52 était très calme.
00:23:54 Elle nous disait même que deux heures avant,
00:23:57 elle riait avec lui.
00:23:59 C'est incompréhensible.
00:24:01 Sa maman est venue avec une orchidée rouge,
00:24:04 la couleur préférée de cette professeure.
00:24:07 Elle nous parlait de cette professeure.
00:24:09 Elle nous disait que c'était une professeure très aimée.
00:24:12 La maman parlait d'un voyage organisé en Espagne.
00:24:15 Elle espérait que ce voyage allait pouvoir se faire dans l'année,
00:24:20 qu'il ne serait pas remis en cause.
00:24:22 On voit beaucoup d'élèves qui viennent avec des fleurs.
00:24:25 Ils ont le visage fermé.
00:24:27 Pour eux, c'est important d'être là avec leurs amis,
00:24:29 leurs camarades, leurs professeurs,
00:24:31 pour pouvoir se recueillir ensemble et surtout se soutenir.
00:24:35 - Merci Régine.
00:24:36 On essaye d'apporter de la légèreté, je le disais d'hier soir,
00:24:39 souvent dans le traitement de l'information que nous avons ensemble.
00:24:43 C'est vrai que nous sommes dans une séquence, l'affaire Palmade.
00:24:46 Cette affaire-là, ces derniers jours, une actualité dramatique.
00:24:50 Vous comprendrez bien évidemment que le ton que nous avons parfois,
00:24:53 qui est un peu plus badin, même si l'actualité est forte,
00:24:58 ce ton badin, il a disparu pour des raisons évidentes.
00:25:01 On va marquer une pause.
00:25:02 Vous allez rester avec nous.
00:25:03 On va recevoir Jeanne Cancard,
00:25:05 puisqu'elle a rencontré la famille de ceux qui sont victimes de Pierre Palmade
00:25:12 et qui ont eu l'accident de voiture qui l'a créé.
00:25:16 On revient dans quelques secondes.
00:25:18 On y va tout de suite.
00:25:19 Somaïa Labidi pour le rappel des titres.
00:25:25 - Dernier jour du procès de l'incendie de la rue Erlanger
00:25:31 et si Aboularès, l'accusé, devrait prendre la parole une dernière fois ce matin,
00:25:36 à l'instant même, le parquet a requis 27 ans de prison à son nom contre
00:25:41 pour avoir causé la mort de 10 personnes en 2019
00:25:44 et pour en avoir blessé une dizaine d'autres.
00:25:47 La France a déboursé près d'un demi milliard d'euros
00:25:50 pour accueillir 100 000 réfugiés ukrainiens.
00:25:52 Dans le détail, près de 220 millions d'euros ont servi à financer
00:25:56 une allocation pour demandeurs d'asile.
00:25:58 260 millions ont été dépensés pour de l'hébergement
00:26:02 et 10 millions pour l'accueil et du transport.
00:26:05 Et puis l'ONU tire la sonnette d'alarme.
00:26:08 Malgré des progrès, le bilan reste accablant.
00:26:10 Une femme meurt toutes les deux minutes dans le monde de complications
00:26:13 liées à la grossesse ou à l'accouchement.
00:26:15 La grossesse demeure une expérience extrêmement dangereuse
00:26:18 pour des millions de femmes qui n'ont pas accès à des soins de qualité
00:26:22 à déplorer le directeur général de l'OMS.
00:26:25 - Vous connaissez Jeanne Cancard qui vient de nous rejoindre,
00:26:28 qui a interrogé hier la famille de celui qui conduisait la voiture
00:26:34 et qui est aujourd'hui dans un état catastrophique,
00:26:39 dans un état très grave plus exactement.
00:26:42 Le conducteur et l'enfant, son fils,
00:26:46 qui est également dans un état extrêmement grave.
00:26:49 Vous êtes au contact de cette famille quasiment tous les jours avec elle.
00:26:54 C'est la première fois d'ailleurs qu'elle s'est exprimée à votre micro.
00:26:57 - Un visage découvert comme ça, c'est la première fois
00:26:59 où elle s'exprime directement dans les médias.
00:27:01 Nous on a pu rencontrer le frère du conducteur, c'est son grand frère.
00:27:05 Il nous dit que depuis 12 jours, 13 jours maintenant,
00:27:08 il ne vit plus, il ne dort plus.
00:27:09 Tous les jours, il est à l'hôpital.
00:27:10 Tous les jours, il a peur que finalement, quand les médecins lui ouvrent la porte,
00:27:13 ils viennent lui dire que son frère est décédé.
00:27:14 C'est pour ça qu'il nous dit qu'il est tous les jours à son chevet.
00:27:17 Il ne veut pas que son frère, si jamais ça tourne mal, meure seul.
00:27:20 Ce que les médecins lui disent, c'est qu'on ne sait pas quand il pourra se réveiller.
00:27:25 S'il se réveille, on ne sait pas dans quel état il sera.
00:27:27 Il faut savoir qu'il a déjà subi six opérations,
00:27:29 particulièrement au niveau du bras, des épaules.
00:27:31 Il nous dit qu'il est cassé de partout, fracturé de partout.
00:27:35 Il nous parle aussi de son neveu, du fils, qui a six ans.
00:27:38 Lui, il est sorti du coma, mais il est toujours à l'hôpital,
00:27:40 puisqu'il a la mâchoire en partie cassée, il a beaucoup de cicatrices au niveau de la tête.
00:27:45 Il est conscient, ce jeune enfant de six ans ?
00:27:47 Il nous dit oui, il est sorti du coma, il est conscient, mais il ne parle pas pour autant.
00:27:50 C'est au niveau de la mâchoire, il ne peut pas parler, pas manger, pas boire normalement.
00:27:53 Et puis surtout, il nous dit les yeux dans le vide.
00:27:56 C'est-à-dire qu'on lui parle, on essaie de le distraire, on essaie de lui parler,
00:28:00 mais il fixe et il sait qu'on l'entend, il sait qu'il l'ait entendu.
00:28:03 Mais en revanche, il ne parle pas, il n'arrive pas à s'exprimer.
00:28:06 On va les écouter, bien sûr, ces membres de la famille.
00:28:10 Demain, il y a l'appel qui est jugé à partir de 9h.
00:28:16 J'ai d'ailleurs entendu ce matin, je ne l'ai entendu que sur RTL, Jeanne Cancard,
00:28:21 qu'il y aurait une manifestation devant la cour d'appel.
00:28:25 Oui, alors, je n'ai pas la confirmation de la famille, effectivement.
00:28:28 J'ai demandé hier à la famille, qui m'a dit non, non, on ne veut pas,
00:28:31 on veut justement laisser faire la justice, on verra après ce qu'il en est.
00:28:35 Évidemment, ce qu'ils nous ont fait, c'est qu'ils souhaitaient que Pierre Palmade soit placé en détention provisoire.
00:28:39 Ils nous ont dit non, pour leur pas de rassemblement.
00:28:41 J'ai redemandé ce matin aux membres de la famille, ils m'ont dit pour l'instant, pas de rassemblement prévu.
00:28:46 À Maurie Bucot, demain, le rendez-vous judiciaire.
00:28:49 C'est une audience autour du régime de privation de liberté de Pierre Palmade.
00:28:54 Donc, ça se passe concrètement à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.
00:28:57 Vous avez trois magistrats de cette chambre.
00:29:00 Et en face, vous avez d'une part la défense de Pierre Palmade, qui va probablement dire
00:29:03 il faut qu'il reste là où il est, il faut qu'il reste soigné.
00:29:05 Et de l'autre, le parquet de Melun qui ne lâche rien, j'ai envie de dire,
00:29:08 et qui demande toujours à ce qu'il soit placé en détention provisoire.
00:29:11 Les juges vont entendre les deux parties.
00:29:13 Et derrière, c'est possible que Pierre Palmade retourne, aille en détention provisoire.
00:29:18 Là, il est assigné à résidence.
00:29:20 De toute façon, il n'est pas à l'origine d'un trouble public.
00:29:23 Non.
00:29:24 Le paradoxe, si j'ose dire, c'est que c'est sans doute la meilleure solution judiciaire
00:29:28 qui a été trouvée en ce cas.
00:29:30 Il faudrait d'ailleurs que cette solution judiciaire soit pour tous les personnes
00:29:34 qui sont dans le cas de Pierre Palmade, parce qu'il ne peut pas bouger,
00:29:37 il est sous bracelet électronique et il est soigné.
00:29:40 Donc c'est sans doute la meilleure façon, et pour la société, et pour Pierre Palmade,
00:29:46 de gérer ce cas dramatique.
00:29:50 Alors après, il y a aussi les autres affaires, vous savez, qui poursuivent Pierre Palmade,
00:29:54 il y a les affaires de pédocriminalité.
00:29:56 Ça, c'est autre chose.
00:29:59 C'est intéressant, parce que vous ne pouvez même pas dire cela.
00:30:02 C'est un signalement qui a été fait.
00:30:05 Il faut une très grande prudence.
00:30:07 C'est une personne qui a parlé.
00:30:09 Donc on ne peut même pas dire qu'il est poursuivi dans ces affaires-là pour le moment.
00:30:14 Il y a une enquête qui est ouverte.
00:30:16 Ce que je veux juste dire, c'est que si cette enquête l'aboutit à quelque chose,
00:30:20 si il y a l'ouverture d'une information judiciaire,
00:30:22 il peut être placé pour une autre affaire en détention pour le droit.
00:30:26 - Juste un mot avant qu'on écoute les membres de la famille.
00:30:31 Les Français, la drogue au volant, c'est un sondage que nous avons commandé.
00:30:37 Et les résultats de ce sondage sont terribles.
00:30:40 La question est simple.
00:30:41 Connaissez-vous des personnes dans votre entourage à qui il arrive de consommer des drogues
00:30:45 de manière occasionnelle ou régulière ?
00:30:48 La réponse, c'est 33%.
00:30:50 Oui, c'est beaucoup.
00:30:52 Je ne sais pas si vous imaginez des drogues.
00:30:54 Et là, on ne parle pas d'alcool.
00:30:56 Je veux dire, avez-vous déjà constaté qu'il arrivait à l'une ou plusieurs de ces personnes
00:31:00 de conduire un véhicule après avoir consommé de la drogue ?
00:31:03 Oui.
00:31:04 C'est-à-dire que 33% des Français connaissent dans leur entourage un fils, un mari, un ami
00:31:13 qui conduit, quoi, 51% qui conduit sous l'emprise de la drogue.
00:31:17 - C'est 20 millions de personnes.
00:31:20 - Mais bien sûr.
00:31:21 - Donc, ce sondage est incroyable.
00:31:25 D'ailleurs, ça, c'est un sondage qui a demandé ces news, ces sondages.
00:31:29 Effectivement, cette vérité-là, elle nous saute aux yeux depuis il y a plusieurs jours.
00:31:34 C'est une proportion très élevée, mais est-ce qu'on n'a pas quand même marqué des points ?
00:31:37 Est-ce que ça ne va pas mieux qu'il y a quelques années ?
00:31:39 Moi, j'ai l'impression que j'ai beaucoup de personnes aussi qui se disent
00:31:42 c'est plutôt le taxi où on fait attention.
00:31:44 Il y en a quelques-unes.
00:31:45 Il y a plus de gens qui consomment qu'il y a 30 ans.
00:31:47 Oui, c'est même un peu explosé.
00:31:49 Il y a plus de gens qui consomment qu'il y a 30 ans, manifestement.
00:31:52 - C'est ça, le fait de société.
00:31:53 - Et en plus, le cannabis est plus dangereux, plus nocif qu'il ne l'était.
00:31:57 - Sur le cannabis, la France, c'est le premier pays consommateur en Europe.
00:32:01 Et pour les autres drogues, on est une plateforme de la drogue considérable en Europe
00:32:07 parce qu'en plus, on a des ports, que la drogue arrive par les ports,
00:32:10 ce qui aussi explique pour les Pays-Bas la situation dans laquelle ils sont.
00:32:14 Le port de Rotterdam, c'est la grande plateforme de la cocaïne.
00:32:17 Donc, on est un pays très consommateur de drogue.
00:32:19 - Il y a une chute de la consommation d'alcool en France, grâce à ces dernières années,
00:32:23 au point même que les vignerons n'arrivent plus à écouler leur stock de vin.
00:32:26 Et on fait beaucoup de campagnes sur l'alcool.
00:32:28 Encore en janvier dernier, il y avait une campagne qui disait
00:32:30 « il ne faut pas dire à votre santé quand on boit une coupe de champagne
00:32:32 parce que ça ferait la promotion de l'alcool ».
00:32:35 Et je trouve que sur la drogue, pardonnez-moi,
00:32:37 mais les campagnes de prévention sont très faibles.
00:32:39 Vous avez déjà entendu une campagne sur la cocaïne, par exemple ?
00:32:41 - Non.
00:32:42 - Jamais je n'ai vu.
00:32:43 - C'est un produit interdit.
00:32:44 - C'est un produit interdit, on ne peut pas dire « ne prenez pas un produit interdit ».
00:32:47 - C'est un très mauvais argument.
00:32:49 En tant que directeur du SIG, j'ai été confronté à cet argument qui consiste à dire…
00:32:56 - Le truc qui ne sert à rien.
00:32:57 - Ah bah oui.
00:32:58 - Le service d'information gouvernementale.
00:33:00 Ça va être notre premier sourire de la journée.
00:33:02 Le service d'information du gouvernement, le fromage qui ne sert à rien,
00:33:05 avec l'argent de la République.
00:33:07 Avec l'argent de la République.
00:33:08 J'en ai deux ou trois comme ça.
00:33:09 Il y a également le Conseil économique et social.
00:33:11 Ça, on peut supprimer demain matin.
00:33:13 - Donc pour le SIG qui supervise les campagnes gouvernementales,
00:33:16 en tant que directeur du SIG, j'ai essayé justement de faire ce qu'il dit.
00:33:19 - Avec une voiture de sanctions.
00:33:20 - En disant qu'il fallait mener des campagnes et que la société prenne conscience
00:33:25 de la gravité du problème de la drogue, comme on l'a fait pour l'alcool et le tabac.
00:33:29 - Vous n'avez pas été excusé.
00:33:30 - Et l'argument qu'on m'a opposé…
00:33:31 - C'est un produit interdit.
00:33:32 - C'est que c'est un produit interdit.
00:33:33 - Alors on va dissuader de le prendre.
00:33:34 - Oui mais c'est hypocrite et débile.
00:33:35 Pardon Georges, excuse-moi, je ne dis pas ça pour…
00:33:38 Mais ce n'est pas parce que c'est interdit que c'est justement un tiers des Français…
00:33:42 - On a une campagne de sensibilisation.
00:33:44 - Dissuasion.
00:33:45 - Je trouve que votre logiciel est souvent un peu daté, si vous me permettez.
00:33:49 - Le mien ?
00:33:50 - Oui.
00:33:51 - Pourquoi ?
00:33:52 - Parce que vous réagissez en déconnecté du réel.
00:33:56 - Je ne sais pas si je suis déconnecté du réel.
00:33:58 - Ah si, puisque les gens prennent de la cocaïne.
00:33:59 Alors vous dites que c'est interdit, donc on ne va pas faire de campagne pour qu'ils n'en prennent pas.
00:34:02 Bon, c'est un logiciel qui est déconnecté du réel.
00:34:04 - Je ne vois pas une campagne publicitaire en disant
00:34:06 « ce n'est pas bien de prendre ce produit parce qu'il est déjà interdit ».
00:34:09 - Non, mais le but, c'est pas le lien.
00:34:10 - C'est pas le lien.
00:34:11 - Une campagne pour les ravages de la cocaïne, point.
00:34:13 - Les ravages de la cocaïne, exactement.
00:34:14 - De montrer les ravages de la cocaïne.
00:34:15 - La ravage de la cocaïne.
00:34:16 - Je le demande tous les jours, à chaque fois qu'on a quelqu'un sur le plateau un médecin,
00:34:20 de dire quels sont les ravages sur la société.
00:34:22 - Bien sûr.
00:34:23 - Moi je voudrais qu'on commence à poser la question à tous ceux qui viennent sur le plateau
00:34:26 « est-ce que vous avez déjà pris de la cocaïne ? » etc.
00:34:28 Et tout ça, ça m'intéresserait.
00:34:29 - Et le cannabis produit des effets très délétèrents.
00:34:31 - Bien sûr.
00:34:32 Toutes les personnalités de France, vous leur posez les questions.
00:34:35 « Est-ce que vous avez déjà pris de la cocaïne ? »
00:34:37 « Est-ce que vous en prenez régulièrement ? »
00:34:38 - Oui, oui, bien sûr.
00:34:39 - C'est intéressant comme question.
00:34:40 - Bien sûr.
00:34:41 - Vraiment, c'est intéressant.
00:34:42 - Il y en a beaucoup.
00:34:43 - C'est pour ça que c'est intéressant.
00:34:44 - Là on attend l'époque.
00:34:45 - Ça s'appelle sensibiliser.
00:34:46 - Dans le journalisme, dans la politique, dans le spectacle, dans le show business, dans l'entreprise,
00:34:50 vous en avez partout.
00:34:51 - Comme vous voyez qu'il y a un mois quand même.
00:34:53 - Le souci, c'est qu'effectivement, vous alimentez des filières, vous alimentez des états d'articotrafiquants.
00:34:58 Donc il y a une responsabilité collective.
00:35:00 Plutôt que de m'imposer un masque pendant le Covid, je préférerais qu'effectivement,
00:35:07 on s'attaque à des vrais sujets.
00:35:09 Voyez-vous ?
00:35:10 Et ceux qui parfois font la leçon sur les plateaux avec le masque,
00:35:13 j'aimerais vraiment qu'ils parlent de la cocaïne.
00:35:16 Ça m'intéresserait plus.
00:35:17 - Pascal, vous vous souvenez qu'il y a un mois, on a parlé d'un clip de la sécurité routière
00:35:21 qui déconstruisait la masculinité toxique.
00:35:23 Franchement, j'aurais préféré qu'on fasse un clip sur les ravages de la drogue au volant.
00:35:27 Je trouvais que c'était un peu caché.
00:35:28 - Je partage votre avis.
00:35:29 Bon, Jeanne Cancard, on va écouter, on va voir un premier sujet d'ailleurs de Mathilde Counillé-Fleurnoy,
00:35:38 qui fait une synthèse de tous ces témoignages.
00:35:42 Dans quelles conditions vous avez interrogé cette famille ?
00:35:44 - On est allé directement dans le bureau, en fait, ils ont une salle de réception de mariage en Seine-et-Marne.
00:35:49 C'est une entreprise familiale, donc ils nous ont accueillis là-bas.
00:35:51 Donc il y avait à la fois le frère du conducteur, c'est une grande famille, le frère, son neveu, son oncle, son cousin.
00:35:56 Il y en a quelques-uns, donc il y en a trois qui ont bien voulu s'exprimer à notre micro.
00:36:00 C'est la première fois qu'ils voulaient le faire comme ça, de façon dévoilée.
00:36:03 - Le conducteur, il est maçon ?
00:36:05 - Il est maçon dans le désarméantage.
00:36:07 - Dans le désarméantage.
00:36:09 Et son cousin, quelle profession il fait ?
00:36:13 - Son cousin travaille justement dans cette entreprise familiale de réception de mariage.
00:36:18 Et ce qu'ils nous disent tous, le frère, le cousin, tous, ils nous disent, c'est un métier qu'il aimait,
00:36:22 c'était quelqu'un qui était plein de joie de vivre et c'est un métier qu'il ne pourra plus jamais faire après cet accident.
00:36:27 - Voyons ce sujet.
00:36:29 - Youxel était au volant de sa voiture lorsque celle de Pierre Palmade l'a frappée de plein fouet le 10 février dernier.
00:36:37 Aujourd'hui, il est toujours dans le coma.
00:36:40 - Il n'est pas dans un état de malade normal.
00:36:43 Il est cassé de partout, il était emballé de partout.
00:36:46 Il n'y avait que ses cheveux qu'on voyait très bien ou ses yeux.
00:36:51 A part ça, il était vraiment cassé.
00:36:54 - Je veux savoir dans quel état il sera à son réveil.
00:36:57 On ne sait pas s'il sera handicapé.
00:36:59 Les médecins nous ont dit qu'il y avait un risque que mon frère meure.
00:37:05 J'ai peur qu'en arrivant à l'hôpital, on m'annonce que mon frère est mort.
00:37:08 Je vis avec cette angoisse.
00:37:12 Les proches de Youxel ont peur pour lui et son fils âgé de 6 ans, lui aussi grièvement blessé.
00:37:17 A présent, il réclame avant tout la justice.
00:37:20 - Je suis un héros et je le souhaite qu'il soit mis en prison.
00:37:24 Pas laissé avec un bracelet.
00:37:26 On n'est vraiment pas content.
00:37:28 Arrêter de fumer, boire de l'alcool, droguer.
00:37:32 Arrêter de prendre les risques pour tuer les gens.
00:37:34 Détruire la vie de deux familles.
00:37:36 Le parquet de Melun avait requis un placement en détention provisoire pour Pierre Palmade.
00:37:41 Cet appel sera examiné demain par la Cour d'appel de Paris.
00:37:45 - Ils sont présents dans ce sujet, mais on va peut-être les entendre plus longuement.
00:37:49 C'est le cousin de celui qui conduisait et également le neveu de cet enfant.
00:37:56 Je vous propose de les écouter puisqu'ils vous ont donné des nouvelles de cet enfant.
00:38:01 - Ce enfant, il est toujours dans le choc.
00:38:05 Moi, je suis parti le voir direct.
00:38:07 Il a opéré sur le cerveau, un côté ici, un côté de l'autre côté.
00:38:12 Le méchoir a été coupé comme ça.
00:38:15 Quand je le regardais, il a mis un truc sur le coude pour ne pas bouger trop.
00:38:19 Je sais qu'il est mal.
00:38:21 Et quand je l'ai vu, il est toujours dans le choc.
00:38:23 - Il arrive à manger ?
00:38:25 - Il arrive à manger pas trop, comme un petit soupe mis dans sa bouche.
00:38:29 C'est pas comme avant. C'est pas comme il veut.
00:38:33 - Il arrive à parler ?
00:38:35 - Non, il m'a pas parlé. J'ai parlé plusieurs fois, il m'a pas parlé.
00:38:38 Je suis pas avec lui.
00:38:40 - Ils vous disent qu'il pourra reparler normalement, manger normalement ?
00:38:43 - Pas. Il n'a rien dit pour l'instant.
00:38:45 Ils disent qu'on ne peut pas vous donner des renseignements pour l'instant.
00:38:51 - Je l'ai vu ce matin. J'ai parlé avec son médecin.
00:38:54 Il m'a dit qu'il pouvait vivre des crises d'épilepsie à cause du choc.
00:38:58 Du coup, ils lui ont mis des médicaments, si ça lui arrive, pour le contrôler.
00:39:02 À part ça, il a 27 coups de suture.
00:39:05 - De là jusqu'à derrière.
00:39:07 - Et là-dedans, son cerveau, il a deux tâches.
00:39:12 Et il vit avec ça pour l'instant.
00:39:14 On sait pas ce qui va lui arriver dans l'avenir.
00:39:17 Il peut dire quelques phrases comme non ou oui ou des trucs très simples.
00:39:22 Mais il arrive pas à ouvrir sa bouche ou parler ou manger comme avant.
00:39:25 Il a la mâchoire vraiment cassée de là jusqu'à là.
00:39:28 Il a une grosse cicatrice ici. Il avait une mynarve ici.
00:39:32 Aujourd'hui, on lui met un corset. Mais il y a rien qui change.
00:39:35 Il parle pas comme avant.
00:39:37 - C'est une famille kurde qui est arrivée en France dans des conditions difficiles.
00:39:41 - Oui, Ergin, le frère du conducteur que vous voyez à l'antenne,
00:39:45 il nous a expliqué qu'il a tout vécu avec son frère.
00:39:47 Il a notamment vécu son départ de la Turquie.
00:39:49 Parce qu'il fuit un régime très violent.
00:39:52 Pour arriver en France, c'est une grande famille. Ils sont environ 1000.
00:39:55 Il y en a certains qui sont en Turquie, notamment la maman qui est toujours en Turquie,
00:39:59 la maman du conducteur, de son frère qu'on voit.
00:40:01 La maman qui aimerait venir en France pour voir son fils.
00:40:05 L'année dernière, ils avaient déjà vécu un drame. Ils ont perdu leur papa.
00:40:08 Cette maman veuve est rentrée toute seule en Turquie.
00:40:11 Aujourd'hui, elle aimerait venir en France pour voir son fils.
00:40:15 Ils nous ont dit aussi qu'ils ont fui un pays dans lequel il n'y avait pas de justice.
00:40:20 Aujourd'hui, ce qu'ils attendent de la France, c'est justement une justice.
00:40:23 On les écoutera tout à l'heure parler de la justice.
00:40:25 Mais avant cela, des nouvelles du conducteur.
00:40:28 C'est les mêmes personnes que vous venez d'entendre.
00:40:30 C'est le cousin et le neveu.
00:40:33 - Yüksel est toujours pareil.
00:40:37 Il est réveillé il y a 8 ou 16 jours.
00:40:40 Il ne parle pas quand...
00:40:42 Il est toujours dans le choc.
00:40:44 - Toujours dans le coma.
00:40:46 - Ça dépend des dernières opérations sur les fesses.
00:40:51 - Le bassin.
00:40:53 - Il va faire son dernière opération de bassin.
00:40:55 Moi, j'ai peur de marcher.
00:40:58 Pour le marcher après.
00:41:00 - Vous avez peur ?
00:41:01 - J'ai peur. J'en suis sûr.
00:41:03 - Vous avez peur de quoi ?
00:41:04 - Il ne va pas être comme avant.
00:41:06 Ça va être dur pour lui.
00:41:08 - On ne sait pas s'il pourra remarcher.
00:41:10 On ne sait pas non plus quand est-ce qu'il va se réveiller.
00:41:13 - Je pense que quand il se réveiller, on ne sait pas.
00:41:15 Ça va rester dans le fauteuil.
00:41:17 Cette opération, il va passer soit aujourd'hui, soit demain.
00:41:20 On attend qu'il nous donne des bons résultats.
00:41:22 - Le premier jour où il est allé, je l'ai vu.
00:41:25 Ça fera choquer n'importe quelle personne.
00:41:28 Il n'est pas dans un état de malade normal.
00:41:31 Il est cassé de partout.
00:41:33 Il était emballé de partout.
00:41:35 Il n'y avait que ses cheveux qu'on voyait très bien.
00:41:38 Ou ses yeux.
00:41:40 À part ça, il était vraiment cassé.
00:41:43 - Je suis triste.
00:41:46 Mon frère est cassé de partout.
00:41:48 Je veux savoir dans quel état il sera à son réveil.
00:41:51 On ne sait pas s'il sera handicapé.
00:41:54 Les médecins nous ont dit qu'il y avait un risque
00:41:57 que mon frère meure.
00:41:59 J'ai peur qu'en arrivant à l'hôpital,
00:42:01 on m'annonce que mon frère est mort.
00:42:03 Je vis avec cette angoisse.
00:42:06 - La justice.
00:42:09 Et vous le disiez.
00:42:11 Ils ont fui un pays où la justice n'existait pas.
00:42:14 Et qu'attendent-ils de la justice ?
00:42:17 Il y a une forme de dignité de cette famille.
00:42:20 Pour le moment, qui n'a pas manifesté.
00:42:23 - D'après nos informations,
00:42:26 il n'y a pas beaucoup de dignité.
00:42:28 Ils ne sont pas en colère.
00:42:30 En revanche, quand il a eu la décision
00:42:33 de ne pas placer Pierre Palma dans la détention provisoire,
00:42:36 de le laisser libre sous contrôle judiciaire.
00:42:39 - Il n'est pas libre.
00:42:41 Il est assigné à résidence.
00:42:43 - Il est assigné à l'hôpital.
00:42:45 - Pour eux, ce n'est pas suffisant.
00:42:48 Ce qu'ils souhaiteraient, c'est que Pierre Palma
00:42:51 soit placé en détention provisoire.
00:42:54 Ceux qui sont en prison, c'est Yuxel, leur frère,
00:42:57 le conducteur, qui est toujours en coma.
00:43:00 Et son fils, qui est sorti de coma,
00:43:03 mais qui est toujours hospitalisé.
00:43:06 Pour donner des nouvelles de la belle-sœur,
00:43:09 qui était à l'avant du véhicule,
00:43:12 pour qu'elle ne sache pas si de nouveau
00:43:15 elle pourra avoir un enfant.
00:43:18 - Je vous propose d'écouter les membres de la famille
00:43:21 évoquer la justice française.
00:43:24 - Est-ce que pour vous, le fait que Pierre Palma
00:43:27 soit une célébrité, qu'il soit connu en France,
00:43:30 ça change quelque chose au niveau judiciaire ?
00:43:33 - Oui. Pierre Palma est connu en France.
00:43:36 C'est pour ça que la justice ne fait pas...
00:43:39 Pierre Palma ne va pas prendre en prison.
00:43:42 Justice Van Rode, je le souhaite,
00:43:45 va le mettre en prison, pas le laisser avec un bracelet.
00:43:48 On n'est vraiment pas content.
00:43:51 Même quand il est sorti du tribunal,
00:43:54 il était trop à l'aise.
00:43:57 Il savait comment il allait faire avec un bracelet.
00:44:00 Il savait qu'il ne va pas en prison.
00:44:03 Pour nous, ça nous a touché trop.
00:44:06 Quand j'ai attendu la fille et le bracelet,
00:44:09 il va le laisser. Pour moi, ce n'est pas juste.
00:44:12 Quand il va être juste, pour moi, la justice,
00:44:15 quand il va le mettre en prison, on va dire OK.
00:44:18 Le bracelet, il a déjà malade.
00:44:21 Il ne veut pas sortir de chez lui dans 2 mois.
00:44:24 Tu mets le bracelet, tu ne mets pas le bracelet, ça ne change rien.
00:44:27 Tu vois ? Tu mets le bracelet, tu ne mets pas le bracelet,
00:44:30 ça ne change rien pour lui. Il est chez lui quand même.
00:44:33 C'est la même chose.
00:44:36 Là, dans le débat, dans le passé tribunal,
00:44:39 s'il va être mis en prison, on va voir si la justice est bien.
00:44:42 On va être content. Même si mon cousin est malade,
00:44:45 il a beaucoup de douleurs dans notre cœur.
00:44:48 Quand il va être mis en prison, il peut souffrir, respirer un peu.
00:44:51 On veut juste que les juges ou les personnes
00:44:54 qui feront la justice se mettent à leur place,
00:44:57 qu'ils vivent ce que nous, on est en train de vivre,
00:45:00 dans quel état on est.
00:45:03 En sachant que mon oncle sera peut-être handicapé,
00:45:06 qu'il ne pourra plus travailler de sa vie,
00:45:09 qu'il ne pourra pas regarder ou garder ses enfants de sa vie,
00:45:12 qu'il ne vivra plus la même vie qu'il avait avant,
00:45:15 qu'il ne pourra plus sortir ou vivre comme avant.
00:45:18 Sa jambe gauche est complètement cassée.
00:45:21 Il sera peut-être handicapé de la jambe gauche,
00:45:24 le bras droit pareil. Il s'était déjà fait opérer
00:45:27 et il va être handicapé de la jambe droite aussi.
00:45:30 - Vous demandez est-ce que la justice se mette à votre place ?
00:45:33 - Si, se mette à notre place, qu'ils comprennent
00:45:36 la douleur qu'on est en train de vivre.
00:45:39 - Mon frère est toujours dans le coma.
00:45:42 Je suis très inquiet. Je veux que la justice soit faite.
00:45:45 Ce n'est pas parce que Pierre Palmade est connu
00:45:48 qu'il doit juste avoir un bracelet électronique.
00:45:51 Nous avons confiance en la justice française.
00:45:54 Nous espérons être heureux.
00:45:57 Je souhaite que mon frère et mon neveu
00:46:00 se réétablissent au plus vite.
00:46:03 - Un mot sur l'enquête à Maury Bucault.
00:46:06 Je lis les réseaux sociaux et bien sûr,
00:46:09 souvent les réseaux sociaux sont une poubelle.
00:46:12 Mais certains accusent les médias de cacher des choses.
00:46:15 Notamment sur le nombre de personnes
00:46:18 qui étaient dans le domicile
00:46:21 de Pierre Palmade.
00:46:24 Il n'était pas que deux ou trois.
00:46:27 Il n'était pas que trois, plus exactement,
00:46:30 mais certains disent qu'ils étaient cinq.
00:46:33 J'ai même entendu des choses folles,
00:46:36 comme parmi les deux autres personnes
00:46:39 qui seraient recherchées, des fils de personnalité.
00:46:42 Je vois sur les réseaux sociaux cette idée
00:46:45 que les médias sauraient des choses et ne le disent pas.
00:46:48 Je voudrais savoir où est cette enquête
00:46:51 et notamment sur les deux personnes.
00:46:54 Est-ce avéré qu'il y avait deux autres personnes ?
00:46:57 Est-ce que l'enquête a des précisions
00:47:00 à fournir là-dessus ?
00:47:03 - Pascal, sur le côté "est-ce que les médias cachent des choses",
00:47:06 il y a ceux qui disent que les médias cachent des choses
00:47:09 et ceux qui trouvent que les médias parlent trop de cette affaire.
00:47:12 Il y a un peu tout et son contraire.
00:47:15 Quand on a des informations, notre métier, c'est de les vérifier.
00:47:18 Si on a une information, mais qu'elle n'est pas vérifiée,
00:47:21 on ne peut pas la donner.
00:47:24 Quand on a une information vérifiée, notre job,
00:47:27 c'est de la donner le plus rapidement possible.
00:47:30 On n'a pas d'informations vérifiées là-dessus.
00:47:33 On sait que les deux passagers sont retournés dans la maison.
00:47:36 Une femme de ménage est passée plus de temps après.
00:47:39 Là-dessus, je n'ai aucune information.
00:47:42 Mais si on l'a, l'information, bien sûr qu'on la donne.
00:47:45 - Bien sûr. De la même manière, les images pédo-criminelles
00:47:48 qui sont en cours d'investigation,
00:47:51 puisque le matériel informatique de Pierre Malabade
00:47:54 a été saisi, je ne sais pas si on dit saisi...
00:47:57 - Pas seulement celui de Pierre Palmade,
00:48:00 puisqu'il y a deux personnes qui accusent Pierre Palmade de cela.
00:48:03 Il y en a qui a apporté aussi du matériel informatique.
00:48:06 - Le résultat de ces investigations, c'est, si j'ai bien compris,
00:48:09 assez long. Ce n'est pas en 24 heures
00:48:12 qu'on peut fouiller un ordinateur.
00:48:15 - Non. Effectivement. Le but, c'est de...
00:48:18 Déjà, on peut supprimer ce qu'on a dans un ordinateur.
00:48:21 Ensuite, vous ne fouillez pas que les images.
00:48:24 Il faut savoir s'il les a regardées, s'il les a éventuellement partagées,
00:48:27 avec qui il était en relation. En revanche, l'autre homme
00:48:30 qui dit avoir des images et qui aurait apporté du matériel informatique
00:48:33 au policier, ça, ça devrait être rapide.
00:48:36 - Je réponds à de nombreux tweets.
00:48:39 Il y a une personne, je peux la citer d'ailleurs, qui s'appelle Malherbe,
00:48:42 qui a... qui laisse toujours les médias à chute.
00:48:45 On passe sur le dossier pédoporno, de ne pas en parler comme d'habitude,
00:48:48 comme avec Duhamel. On sait, mais on se tait.
00:48:51 Non. Non.
00:48:54 Je le dis à cette dame et je le dis à travers cette dame,
00:48:57 à tous les gens qui nous écoutent. Non. Nous disons...
00:49:00 - Pour le coup, on en parle beaucoup avec pas beaucoup d'informations.
00:49:03 - Je veux dire, voilà, nous disons les choses et...
00:49:06 - Et cette précision que vous venez de faire est importante.
00:49:09 - On va marquer une pause. Oui, vous voulez ?
00:49:12 - Non, mais ce que je voulais dire, justement, là, pour Pierre Palmade,
00:49:15 pour les affaires de pédocriminalité, c'est une enquête préliminaire
00:49:18 avec un témoignage. En principe, les médias, globalement,
00:49:21 n'en auraient pas parlé sur un témoignage. Là, on en a parlé immédiatement
00:49:24 parce qu'il y avait cette affaire d'accident. Mais pour le coup,
00:49:27 là, on en a tout de suite rapidement... - On marque une pause
00:49:30 et on écoutera un dernier passage de la famille du conducteur.
00:49:33 Je voudrais vous avertir également, parce qu'on en parla tout à l'heure,
00:49:36 que l'actrice Adèle Haenel s'est exprimée lors d'un meeting hier
00:49:39 de Révolution Permanente. - C'est magnifique.
00:49:42 - À l'université de Paris 8, et elle dénonce un gouvernement de violeur
00:49:45 et prône la fin du capitalisme.
00:49:48 Révolution Permanente se définit sur son site comme...
00:49:51 - C'est le droit des violonciers. - Bon, donc voilà.
00:49:54 Un gouvernement de violeur, c'est ce qu'a dit Adèle Haenel.
00:49:57 On l'écoutera, bien évidemment.
00:50:00 Et c'est les Césars demain. Donc on pourra évoquer également
00:50:03 les Césars, ce qui nous donnera un peu de légèreté
00:50:06 à cette actualité. Nous revenons dans quelques secondes.
00:50:09 Soumaïa Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:50:16 - Après la stupeur, l'émotion à Saint-Jean-de-Luz,
00:50:21 l'élève qui a poignardé sa professeure d'espagnol hier
00:50:24 est toujours en garde à vue. Une minute de silence
00:50:27 sera respectée à 15h dans tous les établissements scolaires
00:50:30 ouverts cet après-midi. Et le procureur de Bayonne
00:50:33 tiendra une conférence de presse à la même heure.
00:50:36 Conférence de presse à suivre en direct, évidemment,
00:50:39 sur notre antenne. L'État a récupéré la somme record
00:50:42 de 14,6 milliards d'euros au titre de la fraude fiscale
00:50:45 en 2022. C'est l'annonce du ministre des Comptes publics,
00:50:48 Gabriel Attal, dans les colonnes du Parisien.
00:50:51 Il se félicite d'un résultat historique.
00:50:54 C'est 1,2 milliard d'euros de mieux qu'en 2021.
00:50:57 Et puis une enveloppe de 12 millions d'euros
00:51:00 pour les communes rurales. Le gouvernement lance un plan
00:51:03 d'aide à l'installation de commerce dans les villages qui n'en ont pas.
00:51:06 Un programme qui s'adresse aussi bien aux entrepreneurs
00:51:09 publics qu'aux privés. L'objectif est d'apporter
00:51:12 rapidement une offre commerciale dans mille de ces zones.
00:51:15 - Je vais remercier Jeanne Cancard qui était donc
00:51:18 au contact de cette famille pour qui on peut avoir
00:51:21 toute la compassion du monde. On rappelle que cet enfant
00:51:24 de 6 ans est à l'hôpital Necker.
00:51:27 Le conducteur est à l'hôpital Beaujols à Clichy
00:51:30 et que l'un et l'autre sont dans un état
00:51:33 dramatique. Dans l'actualité,
00:51:36 ce matin, nous parlerons tout à l'heure,
00:51:39 je vous l'ai dit, du conducteur qui a tué
00:51:42 Antoine Allénaud qui est libre et on reviendra dessus
00:51:45 en écoutant d'ailleurs Isabelle Allénaud
00:51:48 qui était sur RTL lundi dernier.
00:51:51 Mais, et c'est une info peut-être plus légère,
00:51:54 quoique, Adèle Haenel,
00:51:57 cette comédienne, actrice de qualité
00:52:00 qui avait eu d'ailleurs un César, je crois,
00:52:03 qui avait été révélée. Elle était donc hier
00:52:06 dans un meeting de révolution permanente.
00:52:09 - C'était à Paris 8. - C'était à Paris 8 d'ailleurs.
00:52:12 C'est assez intéressant de savoir que c'est Paris 8
00:52:15 qui accueille révolution permanente. Je vous assure,
00:52:18 ce monde de l'université, vous imaginez
00:52:21 une organisation dite d'extrême droite
00:52:26 tenant meeting dans une université en France.
00:52:29 Révolution permanente, la ministre
00:52:32 des universités, des enseignements supérieurs
00:52:35 que personne ne connaît, qui n'intervient jamais,
00:52:38 tolère que dans une université française,
00:52:41 révolution permanente.
00:52:44 - Vous souriez. - Il y a une traduction.
00:52:47 - Vous souriez, mais on peut sourire jusqu'à la fin
00:52:50 de notre vie. - Mais Paris 8 est une ZAD.
00:52:53 - C'est tellement invraisemblable. C'est des gens qui tiennent.
00:52:56 - Pascal, ce qui me choque, c'est pas qu'il y ait
00:52:59 révolution permanente, c'est qu'il y a certains colloques
00:53:02 universitaires auteurs qui sont interdits
00:53:05 quand ils viennent faire une conférence dans une université.
00:53:08 - Mais ça, l'extrême gauche a tous les droits en France.
00:53:11 Elle a pignon sur rue.
00:53:14 Donc, je voudrais qu'on écoute l'actrice Adèle Hénel.
00:53:17 Elle s'est exprimée lors de ce meeting de révolution permanente
00:53:20 et elle dénonce un gouvernement de violeur.
00:53:23 Ecoutons-la.
00:53:26 - Aujourd'hui, si le gouvernement commence à agiter,
00:53:29 le fait de dire que cette réforme est féministe,
00:53:32 c'est d'autant plus inquiétant que ce gouvernement est en soi
00:53:35 de la base, c'est déjà mauvais signe, on va dire.
00:53:38 On dirait carrément que c'est un critère de sélection, même.
00:53:41 Et dans la mesure où le projet ici, c'est de précariser
00:53:44 encore plus les plus précaires et donc, a fortiori, les femmes,
00:53:47 c'est carrément le monde à l'envers. Ce qu'on veut, c'est renverser
00:53:50 le capitalisme et on a plein d'idées pour ce que pourrait être
00:53:53 un monde post-capitaliste, c'est-à-dire communiste.
00:53:56 (Applaudissements)
00:53:59 Pour moi, c'est un peu un rêve, mais en fait, si on veut,
00:54:02 techniquement, il faut être méthodique et organisé pour être un facteur
00:54:05 de déstabilisation. Et la question éthique ou morale,
00:54:08 comme vous voulez, de cette grève, c'est de faire en sorte
00:54:11 de la gagner. Et pour la gagner, on doit être organisé.
00:54:14 Parce que si nous, on n'a pas de plan, eux, ils ont un plan pour nous, en fait.
00:54:17 - Moi, je ne sais pas quoi répondre à cette question.
00:54:20 - Le fait qu'elle s'engage, chacun est libre de son engagement.
00:54:23 Dans la famille communiste, il y a plusieurs branches et elles ne sont pas
00:54:26 toutes d'accord, surtout. Mais ce qui est embêtant, c'est qu'elle met sa notoriété
00:54:29 au service de cet engagement et en disant des choses qui ne sont pas acceptables.
00:54:34 D'autres le sont. Qu'elle ait une envie de transformation de la société,
00:54:38 d'une société post-capitaliste, pourquoi pas.
00:54:41 Mais le fait qu'elle associe ça à un gouvernement de violeurs,
00:54:44 ça décrédibilise l'ensemble de son propos.
00:54:47 - C'est susceptible, d'ailleurs, pardonnez-moi de tomber sous le coup
00:54:50 de la loi, ce qu'elle dit, mais comme elle ne cite personne...
00:54:53 - Elle ne cite personne, en particulier. Elle se discrédite elle-même.
00:54:57 - Oui, mais ça ne tombe pas sous le coup de la loi, nous sommes d'accord.
00:55:00 Ce n'est pas diffamation.
00:55:01 - Le gouvernement n'est pas une entité qui pourrait déposer une plainte.
00:55:04 - Nous sommes d'accord.
00:55:05 - Ce qui me frappe, c'est le côté mécanique de ses propos.
00:55:08 On dirait qu'elle récite un sorte de catéchisme.
00:55:10 J'ai presque envie d'alerter le comité pour les dérives sectaires.
00:55:14 On dirait qu'elle a été prise dans un discours extrêmement sectaire.
00:55:18 Elle répète de façon mécanique les dogmes de la sociologie critique,
00:55:23 du bordure remâché, etc.
00:55:26 - Il y a peut-être de la sincérité, peut-être qu'elle est engagée
00:55:31 et qu'elle croit vraiment...
00:55:32 - Oui, je regarde attentivement ses prises de position depuis 7-8 ans,
00:55:37 depuis qu'elle a une sorte d'épiphanie intellectuelle et qu'elle est devenue
00:55:40 cette icône de la gauche radicale.
00:55:42 Je trouve qu'elle a un discours extrêmement stéréotypé, mécanique,
00:55:45 qui n'est même pas personnel.
00:55:47 Elle répète des choses...
00:55:48 - Ce que je trouve extraordinaire, c'est que ça se passe
00:55:50 dans l'université française, enfin !
00:55:53 - Oui, et puis ça, c'est la deuxième chose...
00:55:54 - Pardonnez-moi, c'est quand même...
00:55:56 Ce discours est tenu dans une université française !
00:56:00 - C'est ça qui me choque.
00:56:01 - Paris 8, il faut quand même...
00:56:02 - Je le redis, on est parfaitement d'accord que le discours qu'elle tient
00:56:07 est parfaitement condamnable.
00:56:10 Mais il y a liberté d'expression, et donc tant qu'il n'y a pas de violence
00:56:14 à l'atteinte à l'ordre public ni diffamation,
00:56:17 elle peut tenir ce discours-là, et on doit la critiquer.
00:56:20 Ce qui me choque, encore une fois, c'est que dans les universités...
00:56:23 - Je peux dire une chose, Paris 8, vous n'aurez jamais des personnes de droite
00:56:25 qui parleront à Paris 8.
00:56:26 - Voilà !
00:56:27 - C'est la première fois de ma vie que j'ai fait une télévision,
00:56:29 c'était une télévision en public à Paris 8.
00:56:31 C'était en 2014-2015.
00:56:33 Je suis venue à Paris 8, j'ai parlé, j'étais face à Caroline Dehasse
00:56:35 et Rocaille Alliallo.
00:56:36 Vous savez ce qui m'est arrivé ?
00:56:37 Je me suis fait entarter par des féministes radicales...
00:56:40 - C'est où Paris 8, il faudra le rappeler peut-être ?
00:56:42 - C'est...
00:56:43 Je ne sais plus où c'est, mais j'avais été...
00:56:45 C'est en banlieue, il me semble.
00:56:48 Et donc j'ai été, et je me suis fait entarter par des militaires radicales.
00:56:51 - Moi, je voudrais qu'on le réécoute.
00:56:52 - Donc il n'y a pas de liberté d'expression pour les gens
00:56:54 qui pensent des plus gravements comme moi dans ces endroits-là.
00:56:56 Ça, c'est un problème.
00:56:57 - C'est ça le problème.
00:56:58 - Mais d'abord, je voudrais...
00:56:59 - On est bien d'accord.
00:57:00 - Elle a mis sa carrière d'actrice entre parenthèses, Madame Hennel ?
00:57:05 Elle tourne...
00:57:06 - Si, elle tourne maintenant dans des films indépendants,
00:57:07 des films d'auteurs.
00:57:08 Elle a arrêté le grand cinéma populaire.
00:57:10 - Physiquement, moi, je n'aurais même pas reconnu.
00:57:13 - Frère, alors...
00:57:14 - Bien sûr, bien sûr.
00:57:15 - Je vous engage à retirer immédiatement ce que vous avez dit, cher ami.
00:57:19 - Vous arrivez dangereusement.
00:57:20 - Là, je vous engage pour vous, avec l'amitié que j'ai...
00:57:24 - C'est tellement joli.
00:57:26 - Alors, je vous engage, s'il vous plaît.
00:57:29 Georges Fenech n'allait pas...
00:57:30 - La moitié, on se le vient de dire.
00:57:31 - Bon, je rappelle pour nos téléspectateurs
00:57:37 Adèle Hennel à l'annonce du César de la meilleure réalisation attribuée à Roman Polanski de 2019 à 2020.
00:57:43 Elle avait quitté la salle Playl en criant "la honte",
00:57:46 un moment symbolique et historique.
00:57:48 Moi, je voudrais qu'on réécoute cela.
00:57:49 Je vous assure, ça fait partie des...
00:57:52 Je suis sidéré, en fait, lorsque j'ai entendu ça ce matin.
00:57:55 Donc, c'est pourquoi je voulais proposer, d'ailleurs,
00:57:57 et puis avec tout ce que ça charrie, si j'ose dire, Paris 8, révolution permanente.
00:58:02 Réécoutons.
00:58:05 - Aujourd'hui, si le gouvernement commence à agiter,
00:58:07 le fait de dire que, soi-disant, cette réforme, elle est féministe,
00:58:10 c'est d'autant plus inquiétant que ce gouvernement est en soi composé de violeurs.
00:58:14 Donc, de base, c'est déjà mauvais signe, on va dire.
00:58:17 On dirait carrément que c'est un critère de sélection, même.
00:58:20 Et dans la mesure où le projet, ici, c'est de précariser encore plus les plus précaires,
00:58:25 et donc, a fortiori, les femmes, c'est carrément le monde à l'envers.
00:58:28 Ce qu'on veut, c'est renverser le capitalisme,
00:58:30 et on a plein d'idées pour ce que pourrait être un monde post-capitaliste,
00:58:33 c'est-à-dire communiste.
00:58:34 (Applaudissements)
00:58:38 - Enfin, pour moi, c'est un peu un rêve, mais en fait, si on veut,
00:58:40 il faut s'organiser méthodiquement, il faut être méthodique et organisé
00:58:44 pour être un facteur de déstabilisation.
00:58:46 Et la question éthique ou morale, comme vous voulez, de cette grève,
00:58:50 c'est de faire en sorte de la gagner.
00:58:52 Et pour la gagner, on doit être organisé.
00:58:54 Parce que, si nous, on n'a pas de plan, eux, ils ont un plan pour nous, en fait.
00:58:57 - Bon, c'est à Saint-Denis, Paris 8.
00:59:00 - En plus, c'est une espèce d'idée un peu complotiste, ils ont un plan pour nous.
00:59:03 - Oui, non mais...
00:59:04 - Finalement, il y aurait une entité qui chercherait à imposer un plan secret.
00:59:08 - Si elle parle du capitalisme, elle a plutôt raison.
00:59:10 - Mais non, le capitalisme n'est pas une entité comme ça,
00:59:12 qui pense et qui a une intention.
00:59:13 - Enfin, il y a un projet de société.
00:59:15 - Ce n'est pas un plan.
00:59:16 - Le plan de l'économo.
00:59:18 - L'affaire Alenau, je le disais ce matin, parce que je crois que peu de gens le savent,
00:59:22 moi, je ne le savais pas.
00:59:24 On l'a appris ce matin, donc, le chauffeur qui a ôté la vie à Antoine Alenau,
00:59:28 8 mai dernier, ce chauffeur qui avait volé une voiture dans Paris,
00:59:32 qui était ivre, qui conduisait vite,
00:59:35 ce chauffard, il est aujourd'hui en liberté, il n'a même pas de brasset.
00:59:39 Alors, il y a peut-être un contrôle judiciaire.
00:59:42 Je sais que M. Alenau ne communique pas là-dessus,
00:59:47 je sais que ses avocats ne communiquent pas là-dessus,
00:59:49 ils ne souhaitent pas prendre la parole,
00:59:52 mais c'est vrai que ça nous a étonnés.
00:59:54 Et il se trouve qu'Isabelle Alenau était ce matin,
00:59:58 pas ce matin d'ailleurs, elle était ces derniers jours sur l'antenne d'RTL,
01:00:01 on a passé d'ailleurs le passage que je vais vous proposer de réécouter,
01:00:06 où elle parlait de combien l'homicide involontaire est inaudible
01:00:11 pour la mère qu'elle est.
01:00:12 Et c'est pour ça Gérald Darmanin veut changer peut-être la loi
01:00:15 et parler d'un homicide routier.
01:00:17 Moi, je pense que la question se pose de l'homicide volontaire.
01:00:21 Alors le juriste que vous êtes m'a répondu qu'on n'a pas la volonté de tuer,
01:00:25 et je vais vous répondre que votre logiciel est peut-être ancien.
01:00:27 Parce que quand tu montes dans une voiture à 2,20 g et que tu tues quelqu'un,
01:00:31 je suis désolé de vous le dire, mais moi je peux retenir l'intention.
01:00:35 – L'intention elle existe dans le fait de conduire intentionnellement
01:00:38 sous l'emprise de l'influence d'alcool,
01:00:40 ce sont les conséquences qui sont, qui n'ont pas été voulues recherchées.
01:00:44 – Oui, n'ont pas été voulues mais bon…
01:00:46 – C'est pour ça qu'on parle d'homicide involontaire.
01:00:48 – Mais est-ce que le délit de homicide routier que va créer Gérard Delamain,
01:00:52 ne changera pas ? – Ne changera rien.
01:00:54 – Non, ne changera rien, mais peut-être prendra-t-il les familles ?
01:00:58 – Oui. – Auront un écho peut-être différent.
01:01:02 Alors écoutons ce que disait Isabelle Allénaud.
01:01:04 – Enfin, c'est pas possible pour une maman d'entendre "involontaire".
01:01:10 Moi, je suis désolée, mais personne ne force quiconque à boire, à se droguer.
01:01:17 Enfin, personne. Donc là, le mot "involontaire", il est terrible à entendre.
01:01:22 C'est même pas possible.
01:01:24 C'est vrai que si on arrivait à ce qu'un homicide routier soit reconnu,
01:01:30 c'est vraiment une volonté de beaucoup de familles,
01:01:34 de beaucoup d'associations qui se battent aussi depuis des années.
01:01:37 Au moins, on aurait l'impression que, déjà qu'il y ait vraiment une réforme
01:01:42 au niveau du statut des victimes, de leur famille,
01:01:46 mais aussi que la gravité des comportements de certains soient reconnus.
01:01:51 – Alors écoutez également ce qu'elle disait sur les familles qui sont abandonnées,
01:01:55 alors que les victimes, elles, reçoivent des soins. Isabelle Allénaud.
01:01:59 – Les responsables, ils ont le droit d'avoir la visite d'un médecin,
01:02:05 ils ont le droit à un psychologue, ils ont le droit à un avocat.
01:02:09 Mais nous, famille, il n'y a rien du tout. On est seules.
01:02:12 On a reçu beaucoup de témoignages de familles qui nous disent leur solitude.
01:02:18 Des fois, on leur dit "non, il ne faut pas aller porter plainte",
01:02:20 alors que si, il faut aller porter plainte.
01:02:22 C'est deux poids, deux mesures. La justice, elle doit être la même pour tout le monde.
01:02:26 – C'est intéressant de voir comment une société évolue quand même.
01:02:29 Aujourd'hui, il y a une demande que des familles, qu'elles soient plus entendues,
01:02:35 plus reconnues, plus accompagnées dans leurs souffrances.
01:02:39 Alors que jusqu'à présent, voilà, ça, ça, je ne sais pas, 20 ans, 30 ans,
01:02:43 ça n'existait pas de la même manière dans le code pénal avant.
01:02:46 – De la victime, on a fait quelques progrès quand même,
01:02:49 notamment au moment de la libération conditionnelle,
01:02:52 par exemple de tueurs en Syrie, on entend la victime,
01:02:56 au moment de libérer conditionnellement de son avis.
01:02:59 Ça, ce n'était pas possible, ce n'était même pas imaginable il y a quelques années.
01:03:02 Donc on a fait, mais c'est quand même, moi je dis toujours,
01:03:04 la victime à la place du strapontin encore, dans le procès.
01:03:07 Elle n'est pas suffisamment entendue, pas suffisamment accompagnée,
01:03:10 pas suffisamment soutenue.
01:03:12 Je comprends parfaitement la réaction de la maman de Jeanna Leno,
01:03:15 parce que, effectivement, tout ce qui est prévu, c'est pour l'auteur,
01:03:18 c'est-à-dire le médecin, l'avocat, commis d'office,
01:03:21 on ne se préoccupe pas d'office spontanément d'une victime.
01:03:25 Il faut qu'elle fasse l'effort elle-même d'aller se manifester.
01:03:27 – Est-ce que dans la procédure judiciaire, à chaque moment,
01:03:30 l'institution judiciaire prévoit des personnels pour expliquer aux victimes
01:03:35 ce qui se passe, pour accompagner une décision, pour dire,
01:03:39 après voilà l'étape qui suit ?
01:03:41 Parce que dans le sentiment qu'on a, que ce soit pour la famille kurde ou la,
01:03:44 il y a le sentiment d'être face à des gens lointains,
01:03:47 qui prennent des décisions et sans qu'il y ait un échange,
01:03:50 ou au moins une explication.
01:03:52 – Mais est-ce qu'il pourrait y avoir une personne,
01:03:53 alors je sais qu'il y a un manque de moyens dans la justice,
01:03:55 mais une personne qui soit dédiée simplement aux victimes ?
01:03:58 – Oui.
01:03:59 – C'est-à-dire un magistrat qui ne s'occupe…
01:04:02 – Et moins que vous.
01:04:03 – Il n'a pas de quoi s'occuper, donner des informations.
01:04:05 – Et vous répondre.
01:04:06 – Donner des informations.
01:04:07 – Les expliquer.
01:04:08 – C'est-à-dire que tu es la famille, tu appelles le magistrat,
01:04:10 et moi j'entends dire, on l'appelle, il ne nous répond pas.
01:04:12 Donc c'est quand même…
01:04:14 – Dans certains gouvernements, il existait un secrétariat d'État aux victimes.
01:04:17 – Oui, ça a été lié au terrorisme.
01:04:20 – Et il y a eu…
01:04:21 – C'était le monde des idées.
01:04:22 – Malheureusement ça n'a pas été reconduit.
01:04:23 – Ben oui.
01:04:24 – À partir du moment où vous avez un secrétariat d'État aux victimes,
01:04:26 tout le reste peut découler.
01:04:28 Je pense qu'il faut vraiment redonner à la victime toute sa place dans le procès pénal,
01:04:33 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
01:04:34 – Je voudrais qu'on écoute Yannick Allénaud, c'était il y a évidemment quelques semaines,
01:04:40 c'est la première fois d'ailleurs qu'il avait pris la parole,
01:04:43 et il avait rappelé effectivement l'état dans lequel il était.
01:04:48 – Je marche avec un morceau de poumon en moins et un bout de cœur en moins, voilà.
01:04:54 Comment on va après ça ? On ne va pas bien.
01:04:57 – On ne se remet jamais, j'imagine, dans tel drame.
01:04:59 – Je ne pense pas.
01:05:00 Il y a beaucoup d'outils qui sont des armes par destination,
01:05:04 je veux dire, ce n'est pas qu'un véhicule, ça peut être plein de choses en fait.
01:05:08 Et c'est hallucinant de voir à quel point des objets de la vie courante
01:05:12 peuvent devenir des armes meurtrières pour les enfants.
01:05:15 – Vous en voulez à la justice ?
01:05:17 – Non, je n'en veux à personne en fait,
01:05:19 j'en veux à la vie de m'avoir enlevé mon enfant.
01:05:23 Je crois qu'aujourd'hui, le système travaille avec les outils qu'il a,
01:05:30 et je pense qu'aujourd'hui il est important que tous,
01:05:34 on se retrouve autour de la table…
01:05:36 – Vous me disiez que ce n'est pas un truc de politique,
01:05:39 on est tous parents, grands-parents.
01:05:41 – Ça concerne tout le monde en fait, ça concerne tout le monde,
01:05:43 et c'est bien de se parler de ces choses-là
01:05:45 pour voir comment on peut améliorer les choses ensemble.
01:05:47 – Je pense qu'il prendra la parole prochainement Yannick Halenau,
01:05:50 il veut sensibiliser l'opinion publique aux conducteurs
01:05:54 qui conduisent sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants,
01:05:59 il veut penser aux familles précisément,
01:06:01 il est en train de créer je pense un mouvement autour d'une association,
01:06:05 pour le moment je pense que tout cela est en train de se construire,
01:06:10 il ne souhaite pas prendre la parole ces prochaines heures,
01:06:13 mais je pense qu'il va un jour prendre la parole pour donner un sens,
01:06:18 il le dit comme ça en tout cas à son existence désormais,
01:06:21 et puis à la mémoire de son fils,
01:06:24 et lorsque vous êtes avec lui, c'est un homme qui travaille beaucoup,
01:06:28 mais la vie évidemment n'est plus la même,
01:06:31 chaque seconde de ton existence est contaminée par ce drame,
01:06:36 chaque seconde, avec Isabelle Halenau bien sûr c'est la même chose.
01:06:40 – On peut juger, on peut critiquer les politiques qui réagissent
01:06:43 aux moindres faits divers, mais en même temps je trouve que Gérald Darmanin
01:06:46 a su dans cette affaire trouver le ton juste,
01:06:48 notamment en distinguant les petits délits routiers qui emmerdent
01:06:51 le français moyen, qui par ailleurs se comportent bien sur la route
01:06:54 et ne créent pas d'accidents,
01:06:56 et effectivement ces choses qui deviennent de plus en plus inacceptables,
01:06:59 des gens qui conduisent sous substance et qui créent des accidents,
01:07:02 et là il a su réagir, et je pense que ce qu'il propose n'est pas dénué de sens.
01:07:08 – Mais les gens qui nous écoutent ce matin,
01:07:10 et qui ont appris que le chauffard qui a tué le fils de Yannick Halenau,
01:07:17 Antoine Halenau, qui ont appris qu'il était libre…
01:07:20 – Provisoirement, c'est incompréhensible.
01:07:23 – Mais vous dites provisoirement, mais même le mot provisoirement,
01:07:28 c'est ce que j'appelle parfois la déconnexion, pardonnez-moi.
01:07:31 – La destruction et le jugement dans une…
01:07:33 – Mais en fait c'est inaudible.
01:07:36 – Oui mais sur le plan judiciaire, il a raison.
01:07:38 – Mais il a du droit quand même.
01:07:40 – Je pense qu'il faut modifier certaines choses, et notamment…
01:07:44 – Ceux qui comparaissent détenus.
01:07:47 – Je pense qu'il faut changer la loi, c'est une question de bon sens.
01:07:55 Chacun, si vous voulez boire, vous buvez.
01:07:57 Les gens qui prennent leur voiture alcoolisée,
01:08:01 effectivement il faut sensibiliser, parce que c'est nos enfants,
01:08:04 c'est nos parents, c'est tout ce que je veux dire.
01:08:07 – Bien sûr, bien sûr.
01:08:08 – Je ne veux pas être dans un… ni donner la leçon, ni faire la morale.
01:08:11 – Mais on ne transformera jamais un homicide involontaire routier
01:08:15 en un crime jugé par les cour d'assises.
01:08:17 – Oui, oui, oui.
01:08:18 – Noémie Schultz.
01:08:19 – Il faut que les délégements…
01:08:20 – Noémie Schultz.
01:08:21 – Il faut raccourcir des législations.
01:08:22 – Il faut qu'il soit raccourci.
01:08:23 – Noémie Schultz.
01:08:24 – Il faut qu'elle soit prononcée, qu'elle soit exécutée, c'est surtout ça.
01:08:27 – Noémie Schultz est avec nous.
01:08:29 27 ans de réclusion criminelle, assortie de 18 ans de sûreté
01:08:32 et de 15 années de suivi socio-judiciaire ont été réclamés mercredi
01:08:36 contre l'accusé au procès de l'incendie de la rue Erlanger à Paris.
01:08:39 Je pense que Noémie est avec nous.
01:08:41 Nous avons suivi évidemment ce dossier depuis le premier jour d'audience
01:08:44 en février 2019 et si Aboulares, 44 ans, est accusé d'avoir mis le feu
01:08:48 à son immeuble du 16e arrondissement causant la mort de 10 personnes.
01:08:53 Je voulais que vous nous disiez ce qui s'est dit ces dernières heures
01:08:57 dans ces débats judiciaires.
01:09:00 Bonjour Noémie.
01:09:01 – Bonjour Pascal.
01:09:02 Alors, il y a quelques minutes, Essia Aboularès a eu une dernière fois la parole.
01:09:06 Je n'ai rien à ajouter pour ma défense, je veux juste dire pardon, pardon pour tout.
01:09:11 Voilà ce qu'elle a dit avant que la Cour ne se retire pour délibérer.
01:09:14 Hier, vous l'avez dit, l'avocat général a requis une peine très lourde
01:09:17 contre Essia Aboularès, 27 ans de prison avec une période de sûreté des 2/3,
01:09:21 ça veut dire 18 ans sans pouvoir demander à sortir.
01:09:24 Il a reconnu l'altération de son discernement mais il a demandé au juré
01:09:28 de ne pas pour autant appliquer la réduction de peine que la loi autorise
01:09:32 quand il y a une altération du discernement, au regard a-t-il dit
01:09:35 de la gravité extrême de la tragédie provoquée par son action volontaire,
01:09:39 vengeresse et disproportionnée.
01:09:41 Et deux avocats de la défense ensuite, ils se sont efforcés de démontrer
01:09:44 que le geste d'Essia Aboularès était bien celui d'une personne malade
01:09:47 au lourd passif psychiatrique, une femme diagnostiquée borderline,
01:09:51 une maladie grave dont les symptômes ne sont pas causés par la prise de stupéfiants,
01:09:55 a insisté son avocate, une femme qui avait fait une grave crise mystique
01:09:58 trois semaines avant les faits et s'était retrouvée hospitalisée à Saint-Anne.
01:10:01 Elle était sortie cinq jours seulement avant l'incendie.
01:10:04 Ses voisins l'avaient vue allongée par terre dans le couloir,
01:10:07 affirmant voir des oiseaux sauvages.
01:10:09 La défense a demandé au juré de faire preuve de nuance.
01:10:11 C'est quelqu'un pour qui on plaide coupable, mais on vous demande
01:10:14 de ne pas rendre la loi du talion une décision intelligible pour elle,
01:10:17 mais aussi utile pour la société car elle sortira un jour.
01:10:20 Les jurés sont partis délibérés.
01:10:22 Donc, verdict dans les prochaines heures, sans doute avant ce soir.
01:10:27 Absolument.
01:10:29 Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:10:31 On parlera des César tout à l'heure, mais revenons peut-être,
01:10:34 parce que ça concerne évidemment aussi de près ou de loin ce sujet,
01:10:38 ce sondage dont je vous disais tout à l'heure, connaissez-vous des personnes
01:10:41 dans votre entourage à qui il est arrivé de consommer des drogues
01:10:43 de manière occasionnelle ou régulière, 33% ?
01:10:46 33% ! Ce chiffre est absolument sidérant.
01:10:50 C'est-à-dire que dans la jeunesse et dans la population active,
01:10:53 ça doit être 5 ans sous le patient.
01:10:55 Mais est-ce que vous en connaissez ? On va faire le sondage.
01:10:57 Dans votre entourage, vous connaissez des gens qui prennent de...
01:10:59 Dans mon entourage immédiat, non, mais dans mon entourage plus longtemps...
01:11:02 Dans votre entourage, c'est amis, famille, etc.
01:11:04 Oui, quelques-uns qui consomment.
01:11:06 Oui, bien sûr.
01:11:08 Oui, je peux me mettre dans ce "oui" aussi, dans notre entourage, oui, bien sûr.
01:11:13 Écoutez, ce médecin qui nous parle des conséquences de l'absorption...
01:11:20 Très bien.
01:11:21 C'est rare quand on entend ça.
01:11:23 C'est-à-dire ?
01:11:24 Les conséquences.
01:11:25 Ah, mais c'est ça !
01:11:26 On en parle.
01:11:27 Mais c'est ça, la campagne de sensibilisation sur la cocaïne ou sur...
01:11:31 Le cannabis.
01:11:32 Le cannabis.
01:11:33 Vous avez vu une campagne de...
01:11:34 Parce qu'on veut le faire voir que le cannabis, c'est récréatif.
01:11:36 Mais vous avez vu une campagne sur le cannabis ?
01:11:37 Mais non.
01:11:38 Pour expliquer que ça détruit l'hénerone ?
01:11:40 Ça détruit, ça détruit.
01:11:41 Vous l'avez vue ?
01:11:42 Non, jamais.
01:11:43 L'alcool, c'est H24.
01:11:44 Tout à l'heure, on est...
01:11:45 Mais pour l'environnement, on disait tout à l'heure.
01:11:47 Plutôt que de parler, je veux pas dire les sujets dont on nous rebat les oreilles parfois
01:11:53 et qui n'ont pas d'intérêt, mais vous avez vu une campagne sur le cannabis ?
01:11:56 Bah non, pour l'environnement, je vous disais tout à l'heure.
01:11:58 Écoutez, voyez ce que dit ce médecin.
01:12:01 Conséquences.
01:12:02 On l'écoute ce médecin ?
01:12:07 L'application de substances, de drogues, de substances qui agissent sur le système nerveux central,
01:12:12 des conséquences assez dramatiques sur la conduite, pour deux raisons.
01:12:17 La première raison, elle est psychologique, c'est-à-dire qu'on est soit trop insouciant
01:12:24 ou alors trop optimiste, et souvent les deux, on est euphorique et on sous-estime les risques,
01:12:31 on a une sensation d'être invincible.
01:12:33 Et puis la deuxième raison, elle est plus physique, c'est que ça altère la vigilance,
01:12:39 ça altère la capacité d'apprécier les distances.
01:12:42 Et donc dans les deux cas, ça s'additionne, ça devient extrêmement dangereux pour la conduite automobile.
01:12:48 La deuxième chose, c'est la banalisation d'une certaine manière,
01:12:51 et ce médecin souligne cette banalisation qui existe aujourd'hui.
01:12:54 On a trop longtemps banalisé à la fois le cannabis et la cocaïne en disant
01:13:02 pour l'un comme pour l'autre, non finalement, il n'y a pas tellement d'addiction,
01:13:06 c'est pas comme l'héroïne, c'est pas comme ces drogues dites dures,
01:13:10 finalement la cocaïne, ça met en forme, mais il n'y a pas d'addiction, c'est absolument faux,
01:13:15 il y a une addiction, il y a une altération des capacités de jugement.
01:13:18 Et puis pour le cannabis aussi, il y a une banalisation,
01:13:21 le sujet ce n'est pas de savoir s'il faut le légaliser ou pas,
01:13:26 mais il y a de toute façon une altération de la conscience,
01:13:30 et donc là encore, et on le voit souvent chez les sujets les plus jeunes,
01:13:36 addiction...
01:13:38 Oui mais là encore, c'est 40 ans, c'est-à-dire que c'est un état d'esprit,
01:13:43 on ne veut pas faire de morale, donc c'est très intéressant le tabac et l'alcool.
01:13:48 Je pense qu'il y a une vague de drogue qui arrive en Europe
01:13:53 et qui a déjà eu lieu aux Etats-Unis, parce que quand vous regardez les Etats-Unis,
01:13:56 il y a eu une crise des opiacés, des dérivés d'opium qui a été absolument effroyable,
01:14:01 qui fait que l'espérance de vie des Blancs américains a baissé
01:14:04 pour la première fois aux Etats-Unis, et qu'on a sorti un reportage dans le Figaro
01:14:08 sur San Francisco qui est livré à la drogue,
01:14:10 et en fait c'est en train d'arriver en Europe et on est complètement démuni,
01:14:13 on ne fait rien, notamment ces drogues de synthèse qui sont extrêmement puissantes.
01:14:16 Il y a zéro campagne, zéro campagne d'information, de sensibilisation, de dissuasion,
01:14:21 et je pense que c'est un sujet majeur du XXIe siècle en Occident,
01:14:24 l'arrivée de ces drogues de synthèse qui sont absolument terrifiantes.
01:14:28 Oui, c'est une tsunami, ça a ravagé des villes.
01:14:30 Je suis d'accord avec vous, je suis d'accord avec vous.
01:14:32 Les équipes de Cine News ont interrogé des Français dans la rue,
01:14:36 leur ont demandé est-ce que c'est choquant de conduire sous emprise de ces substances.
01:14:41 Écoutez les réponses.
01:14:43 Ça me choque parce que c'est pas du tout, on ne recommande pas ça,
01:14:47 c'est-à-dire que c'est quelque chose, on est conscient que c'est dangereux
01:14:49 et les personnes s'en foutent, même si ce n'est pas pour leur propre vie,
01:14:52 c'est celle d'autrui, une famille qui peut être en face, une personne qui part travailler,
01:14:56 c'est beaucoup de choses qui ont un impact, c'est non, c'est pas, c'est tragique.
01:15:01 Moi-même en tant que jeune qui suis en train de passer le permis et qui consomme,
01:15:05 je vais arrêter tout de suite dès que j'ai mon permis,
01:15:07 enfin même pendant mes heures de conduite, je ne suis jamais sous substance et tout.
01:15:10 Ce n'est pas des comportements à avoir, on sait que c'est dangereux.
01:15:12 On est de plus en plus aussi informé sur les effets néfastes sur la conduite.
01:15:18 Elles peuvent faire des ravages autant sur la route que sur soi-même,
01:15:21 alors c'est clair que ce n'est pas du tout responsable de mettre la vie des autres en danger.
01:15:26 Vous avez vu ce jeune homme, c'est très intéressant d'ailleurs,
01:15:29 pour lui, oui j'en consomme, face caméra, donc ses parents doivent être au courant s'il le dit.
01:15:34 Comme s'il fumait des cigarettes.
01:15:36 C'est très intéressant parce qu'il a l'air sympathique,
01:15:38 en plus ses parents sont forcément au courant puisqu'ils ne vont pas le découvrir.
01:15:42 Mais il dit ça, oui je bois, c'est comme s'il disait je bois du vitel.
01:15:46 Sur le cannabis c'est très banal, il ne faut pas dire la vérité.
01:15:49 Il y a beaucoup de parents qui sont au courant que leur enfant fume du cannabis.
01:15:52 Oui, avec des conséquences.
01:15:54 Ça peut vous choquer ce que je dis.
01:15:56 Non, ça ne me choque pas du tout.
01:15:58 La seule chose que je dis, parce que je connais mal ces sujets-là,
01:16:01 mais j'écoute les professionnels, et notamment monsieur Levenstein,
01:16:04 c'est qu'ils me disent dans les années 70, c'était pas très grave
01:16:08 parce que la nocivité du pétard était légère, et qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas du tout.
01:16:14 Et c'est ce que dit Charlotte Dornelas aussi, qui connaît très bien ce sujet-là.
01:16:17 C'est ça que je souligne.
01:16:19 Avec des gamins qui ont fume avant d'aller à l'école, au collège.
01:16:22 Et donc tu bousilles des cerveaux.
01:16:25 Donc est-ce que c'est un sujet de santé publique ?
01:16:29 Mais là encore, et c'est Roselyne Fèvre qui a dit ça l'autre jour,
01:16:32 là encore c'est tout un climat "faisons du sport".
01:16:37 Simplement les gosses pendant le Covid on les a mis où ? Devant les canapés.
01:16:41 Mais oui, je suis désolé de vous dire, le sport...
01:16:45 Rien des pays qui a rouvert le plus vite les écoles.
01:16:48 Mais je ne vous parle pas d'école, je vous parle du sport. On a un rapport au sport.
01:16:51 Faisons faire à tous ces gosses du sport. Il n'y a rien de mieux. C'est une école de la vie le sport.
01:16:55 C'est un sujet de santé publique.
01:16:57 C'est une école de la vie, je vous assure.
01:16:59 Vous vous en faisiez pas quand vous étiez jeune, donc vous savez pas ce que c'est.
01:17:01 Contrairement à ce que vous dites, je faisais.
01:17:03 Mais non, vous jouiez, vous faisiez pas de compétition.
01:17:05 Ça parce que j'étais pas au FC, non, on était faits de formés comme vous.
01:17:07 Ce soir, la ville s'arrête. Vous savez que c'est jour férié à Nantes aujourd'hui.
01:17:13 C'est jour férié, toute la ville en parle.
01:17:15 Nantes Juventus ce soir, je peux vous dire qu'à 18h45, ça a un éclair.
01:17:20 On va sourire un peu parce que cette journée a été tellement rude.
01:17:23 Nantes, on peut faire une prière pour le FC Nantes ou pas ?
01:17:25 Bien sûr, tant pis pour la laïcité.
01:17:28 Ceux qui n'ont pas d'église vous accompagnent quand même.
01:17:30 Alors là, soyons écuméniques.
01:17:33 Toutes les prières vont vers le FC Nantes qui joue contre l'Ajou.
01:17:37 C'est un beau match à lui d'ailleurs.
01:17:39 C'est pour ça que nous disons ça. Un but partout et c'est ce soir à 18h45.
01:17:43 Soumaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
01:17:45 J'espère que vous avez commencé par le FC Nantes.
01:17:48 Hélas non, parce que l'actualité est dramatique.
01:17:51 Pardonnez-moi de revenir à des choses tellement plus dramatiques.
01:17:53 Du tennis.
01:17:57 Le prix du carburant plafonné à 1,99€ dans toutes les stations totales en 2023.
01:18:03 Une mesure annoncée hier par le PDG de Total Energy, Patrick Pouyanné.
01:18:07 L'entreprise qui a engrangé 20,5 milliards d'euros de bénéfices en 2022
01:18:11 était sous pression d'Emmanuel Macron pour faire un geste en cette période de forte inflation.
01:18:16 Les généralistes auront-ils gain de cause ?
01:18:19 La Caisse nationale d'assurance maladie pourrait proposer une consultation à 30€ au lieu de 25.
01:18:24 Mais sous condition, ils devront accepter de s'engager contre la désertification médicale.
01:18:29 Pour ceux qui refuseraient, la consultation serait fixée à 26,50€.
01:18:33 Les négociations entre la CNAM et les syndicats devraient reprendre cet après-midi.
01:18:38 Et puis à la veille du premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie,
01:18:42 Pedro Sanchez, Premier ministre espagnol est à Kiev.
01:18:45 Il doit être reçu par Volodymyr Zelensky dans la journée.
01:18:49 Une visite qui intervient après celle de Joe Biden lundi
01:18:52 et celle de Georgia Melanie mardi.
01:18:55 Vous souriez mais le ministre du sport, le ministère du sport, c'est le parent pauvre.
01:18:59 Je crois qu'il est à moins de 1% de budget.
01:19:02 Vous parlez du sport dans les écoles tous les jours.
01:19:06 Oui mais le sport dans les écoles tous les jours franchement pardonnez-moi mais c'est...
01:19:10 On l'agime comme ça.
01:19:11 Voilà c'est pas ce qu'il faut faire.
01:19:12 Il faut faire de la compétition, tu es inscrit dans un sport,
01:19:15 tu fais trois entraînements par semaine et tu joues le dimanche.
01:19:17 Le sport c'est pas le même sport du tout.
01:19:20 Il faut encourager parce que c'est un formidable dérivatif.
01:19:24 C'est une école de la vie, ça t'apprend la vie en société,
01:19:27 ça t'apprend la compétition, ça t'apprend le goût de l'effort.
01:19:30 C'est formidable le sport.
01:19:32 Donc c'est ça qu'on attend.
01:19:34 En tant que ancien Benjamin du UFC Nantes que vous êtes.
01:19:36 Mais arrêtez de vous moquer.
01:19:38 C'est ça qu'on attend de la politique.
01:19:40 On voudrait des gens, voilà, incorporés s'annot.
01:19:43 Magnifique.
01:19:44 Eh oui, vous jouiez avec vos Clark sur du goudron dans la cour au football.
01:19:49 Vous pouvez pas comparer ça avec...
01:19:52 Au club de la Mélinette.
01:19:54 Je veux dire, je joue au football avec lui, il sait même pas que le ballon est rond.
01:19:58 Non, on parle tout du ministère de l'Histoire.
01:20:00 Vous avez vu Valérie Pécresse, vous avez dit "oh".
01:20:02 Dans toutes les associations...
01:20:04 Antoine Camboire.
01:20:05 Dans toutes les associations...
01:20:06 Je vous demande de vous lever, on va écouter Antoine Camboire.
01:20:08 L'entraîneur de l'ESN, c'est ce soir.
01:20:10 Nantes Juventus, Antoine Camboire.
01:20:11 Compris.
01:20:12 Je les connais trop mes supporters, c'est des grands malades.
01:20:16 Mais j'ai dit, il faut mettre le feu mais au sens figuré.
01:20:19 Parce qu'il faut pas qu'on soit handicapés pour la suite.
01:20:22 Parce que moi, même si aujourd'hui, bien sûr, c'est très compliqué.
01:20:26 Mais on imagine toujours la possibilité de passer.
01:20:29 Et donc, on a envie de faire la fête.
01:20:32 Et si on fait la fête, c'est parce que tout le monde est là.
01:20:34 Tous les supporters sont présents avec nous.
01:20:36 Donc voilà, demain, venez nombreux, venez faire du bruit.
01:20:39 Et puis surtout, aidez-nous à gagner ce putain de match.
01:20:42 Voilà, et Antoine Camboire, il est tellement formidable.
01:20:45 Avec ce club.
01:20:48 18h45 ce soir.
01:20:49 18h45, regardez les jaunes et verts dans la plaine de la Jaune-et-Lire.
01:20:54 Jean-Claude Soudo sera présent.
01:20:56 Didier Deschamps sera présent.
01:20:59 C'est le retour du grand.
01:21:00 C'est le retour de tous.
01:21:03 Donc bravo à tout Nantes et évidemment au président Kitta.
01:21:08 Forcément, qui donne les moyens à son entraîneur de pouvoir travailler dans les meilleures conditions.
01:21:14 - C'est terminé.
01:21:15 Cette actualité dramatique, on a terminé avec un sourire.
01:21:19 Mais c'est vrai que c'est une actualité, ces jours-ci, qui est d'une gravité extrême.
01:21:25 Jean-Marc Morenoni, dans une seconde, incorporé Sano me dit "Max Guasini, ça fait plaisir d'entendre des journalistes qui ont fait du latin".
01:21:32 Ben oui, effectivement.
01:21:34 On avait Initiation Latin en 5ème, et puis après on avait en 4ème Latin et en 3ème Latin, bien sûr.
01:21:41 Et puis après, on arrêtait.
01:21:44 On arrêtait souvent et on avait tort.
01:21:47 - On enseigne plus le latin.
01:21:48 - Comment ? Ah ben on enseigne plus le latin, non, ça c'est jaune.
01:21:50 Mais on enseigne plus grand chose en même temps.
01:21:52 Donc Audrey, il n'y a pas de raison qu'on enseigne le latin, parce qu'on n'enseigne plus le français non plus.
01:21:56 Aussi mal que même le ministre de l'Education Nationale, il suit A lui.
01:22:01 Les ministres de l'Education Nationale, ils ne maîtrisent même pas le français.
01:22:04 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
01:22:05 Bon, Audrey, Miss Iraq a été à la réalisation.
01:22:08 Adam Thomas a été au son.
01:22:09 David Tonnelli a été à la vision.
01:22:11 Ma merci à Marine Lenson et à Justine Cerquera, Jean-Marc Morronini, dans une seconde rendez-vous ce soir.
01:22:15 Ciao.
01:22:15 merci à bientôt !
01:22:17 merci à bientôt